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 { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina

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MessageSujet: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeVen 22 Mai 2009 - 8:55

{ Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina Karine11
* Karine *

On frappe à la porte.
Une jeune femme qui semble éreintée ouvre.

La veille, Katalina & Karine ont été installé dans une des suites du deuxième étage de la dross. Ce sont de beaux appartements et les deux femmes y sont choyés. Du moins, Katalina y est choyée par Karine. Cependant, leur place est presque secrète. Jonathan ne souhaitait pas que les deux femmes recoivent des visites... et surtout pas de la part de Nhilantar. Karine ne sachant se défendre que trop sommèrement d'après le maître d'arme.
Katalina ne s'était pas réveillée depuis qu'elle s'était évanouie entre les bras de Ross pendant la chevauché. Karine l'avait lavé sommairement, difficile de faire mieux avec un corps sans vie ou presque. Karine craignait que la conscience de Katalina ne s'enfuit. Que reste-il a une femme comme raison pour vivre quand on a vécu tels humiliations et blessures ? Quand a ses blessures, elle en avait soigné une partie. Mais elle était trop fatiguée pour continuer. Sa magie puisant toutes ses forces. Elle n'avait pas pu, par exemple, s'occuper du "N" sur la poitrine de Katalina. Elle attendrait que celle ci soit réveillée pour cela.

Karine ouvre la porte. C'est Ross. Elle se précipite dans ses bras. Presque en pleure.

- Katalina ne va pas mieux ?

- Elle ne s'est pas réveillée... Je.. je n'ose même pas imaginer ce qu'elle a du subir au vue de ses blessures.

Ross frissonne violemment. Il est le garde du corps d'un bourreau des plus terribles. Les drows sont connus pour leur cruauté, mais Nhil est quand même venu en forêt d'Aduram VENDRE son bien. Montrer au monde ce qu'il a fait. Faire de Katalina un exemple vivant de sa cruauté... et se remplir un peu les poches au cas échéant.

- Tu viens pour quelque chose de spécial...?

- Juste venir te voir et vous amenez le petit déjeuner... je reste pas.

Karine resta encore une ou deux minutes dans les bras de Ross avant de le laisser partir. Elle ammène le plateau dans la chambre. Dessus, du raisin, du pain et autres choses de ce genre. La Dross étant autonome au niveau de la nourriture...Ils ne manquaient jamais de rien.

- Petit déjeuner !

Dit-elle plus pour elle que pour Katalina... Elle ne s'attendait de toute évidence pas à obtenir une réponse.

{ C'est court... Mais c'est un début de Rp Razz }
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeVen 22 Mai 2009 - 10:23

Qu’il était bon de ne rien sentir, de ne rien penser, et surtout, de ne rien ressentir. Ces périodes durant lesquelles le corps et l’esprit sont comme morts, où le temps n’a aucune importance, où l’Oubli est enfin au rendez vous. Malheureusement pour Katalina, il semblait que trop de choses la rattachaient encore à la vie, et qu’elle ne voulait pas mourir, pas encore. Aussi se battait-elle inconsciemment, repoussant les invitations de Tari à rejoindre son Royaume. Non ! Elle ne se laisserait pas vaincre, pas par un drow bestial. Et puis… Elle voulait surtout le revoir et s’excuser. Lui demander pardon, parce qu’elle l’avait trahi. Elle l’avait vendu à « Nhil », n’avait pas pu retenir ses paroles quand la violence avait été trop loin. Une fois qu’elle aurait avoué, alors elle verrait, mais pour le moment, la seule chose qui l’empêchait d’abandonner était cette volonté inébranlable et teintée de remords. Quelques fois, durant la nuit, elle avait cru émerger, mais son corps avait refusé de lui obéir et elle avait sombré de nouveau.

Des bruits percèrent sa bulle de silence, l’arrachant à son léger coma. Gémissant faiblement, à peine assez pour être entendue d’elle même, elle n’osa pourtant pas bouger, guettant la douleur. Des paroles s’échangeaient, et si elle ne pouvait en jurer, elle était pourtant presque sure d’en reconnaître au moins une. Mais quand elle fouilla dans sa mémoire à la recherche d’un indice, elle ne rencontra qu’un violent mal de tête.

« Petit déjeuner ! »

Elle se força alors péniblement à ouvrir les yeux, et contempla un instant le plafond. Où était-elle ? Elle n’en savait rien, les détails se mélangeaient et elle n’arrivait pas à avoir de certitude. Avec un nouveau gémissement, elle porta une main à son front et resta quelques instants immobiles, attendant que son mal de tête la laisse en paix. Quand ce fut chose faite, elle laissa mollement retomber son membre puis tourna la tête vers… qui donc l’observait ainsi ? Les détails de la veille lui revinrent. Elle l’avait soutenue, tentant de l’apaiser comme elle le pouvait, elle avait entendu son nom mais il lui était impossible de s’en souvenir.

« Qui êtes vous… ? Où suis-je… ? »

Comme souvent depuis le début du cauchemar, sa voix lui semblait étrangement rauque, sifflante, et elle la reconnaissait à peine. Elle préférait éviter de se retrouver dans un mémoire, n’imaginant même pas son état. Elle voyait déjà ses yeux cernés de bleus, ses cheveux emmêlés et bons à être rasés... Qu’avait donc fait « Nhil » de la jeune femme agréable et ambitieuse qu’elle avait été ? Elle n’était plus rien, elle était juste une esclave qu’on s’échangeait comme les enfants s’échangent des coquillages… La jeune femme qui lui faisait face était-elle sa nouvelle maîtresse ? Il n’y avait qu’une seule solution de le savoir…

« Où est-il ? »

Difficile de se tromper sur la personne à laquelle elle faisait référence. En cet instant, Katalina n’espérait qu’une seule et unique chose, qu’on lui annonce sa mort, qu’on l’assure qu’elle était enfin libre, et que jamais il ne ferait de nouvelles victimes. Mais d’après ses souvenirs, il y avait peu de chance que ce soit le cas. Elle penchait plutôt sur un « dans la chambre d’à côté, il viendra surement te voir plus tard » sadique et cruel. Un nouveau jeu, elle était la victime d’un nouveau jeu… Le lieu avait changé, des joueurs avaient rejoint la partie, mais une chose ne changeait pas : elle était et resterait le jouet.
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeVen 22 Mai 2009 - 11:11

Karine sursauta vivement quand elle entendit une voix rauque et sifflante lui demandait qui elle était et où elle était. Karine faillit faire tomber le plateau. Finalement, il le posa quelque part. Le cœur battant. Elle vint s'asseoir sur le lit.

- Bonjour Katalina... Je suis Karine. Tu te souviens ? Tu es dans une chambre à la Dross. Nous allons nous occuper de toi...

Elle avait failli lui dire que le cauchemar était terminé. Mais... est-es ce réellement le cas ? Elle se souviendrait pour toujours de ce que Nhil lui avait fait. Katalina devrait faire un énorme travail sur elle, elle aurait besoin d'amis, de conseils et de douceur pour se remettre de ce qu'il avait fait. Et puis... elle garderait pour toujours les cicatrices de ce qu'il lui avait fait. Comme le N sur sa poitrine. Si karine pouvait empécher son état de s'aggraver. Guerir sommairement cette blessure. La marque resterait gravée.
Katalina lui pose une nouvelle question. Ou est-il... Karine soupire. Etre condamné a vivre dans la peur de tout le monde tout le temps.

- Il est dans une chambre au premier étage. Avec Ross & Fabien, tu te souviens ? Il ne te touchera plus jamais... je te le promet. Tu le reverras juste une fois pour l'échange avec les gens qui viennent te chercher.

Sa voix était calme et douce. Il fallait rassurer cette jeune femme que Karine tenait en estime malgré tout. Elle avait tout subit et avait résisté a l'appel si tentant de la mort...
Karine prit le plateau et le posa sur le lit pour Katalina.

- Mange. J'aurais besoin de toi toute à l'heure et il te faudra des forces... il faut que je finisse de guérir tes blessures. Mais je n'y arriverais pas toute seule... J'ai besoin que tu sois consciente.


Un sourire doux et apaisant rejoins les lèvres de la jolie brune. Elle avait l'impression d'être face à une enfant apeurée après un cauchemar. Elle aurait préféré être face à cette enfant... et que le cauchemar n'existe pas. Karine savait bien que ce genre de monstres existaient mais pour elle, tout cela restait toujours loin d'elle. Elle vivait dans un petit coin de paradis. Mais malgré tout, elle était inquiète pour son amant qui allait vivre trois jours avec Nhilantar. Et peur pour elle et Katalina... Et si Nhil revenait ?
Karine prit un grain de raisin qu'elle mangea. Mine de rien, cela lui faisait du bien que Katalina soit enfin réveillée. Elle n'en pouvait plus de toute cette solitude.

- Que feras-tu une fois que tu seras en terres humaines ?
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeVen 22 Mai 2009 - 16:29

Karine… Un nom humain, définitivement humain, qui rompait avec la monotonie du Puy. Plus de doutes possibles, elle en était sortie, et définitivement si elle croyait ce que lui disait la jolie Karine. La seule fausse note de cette belle révélation, c’était qu’il allait s’en sortir, et qu’il ferait d’autres victimes. Et elle en était toujours une, il était bien trop proche pour qu’elle se sente vraiment en sécurité, et cela se sentait clairement dans son attitude. S’adossant au dossier de son lit, elle ramena à elle les couvertures, repliant ses genoux et passant ses bras par-dessus, comme pour se protéger. Elle avait passé tant de temps dans cette position, après les viols, qu’elle l’avait reprise sans même y penser. Encore un héritage qu’elle garderait de son voyage au Puy…

« Il est dommage qu’il ne soit pas déjà mort. »

Sa voix c’était faite légèrement agressive, malgré elle. Elle ne voulait pas énerver Karine, mais savoir que des gens avaient la possibilité de tuer « Nhil » sans pour autant le faire. Cela la dépassait, surtout de la part d’une femme. Elle détourna le regard, posant son menton sur ses genoux, et resta immobile. Karine posa alors son plateau devant la noble déchue, ce qui capta toute suite son attention, sans qu’elle n’esquisse un mouvement.

« C’est un nouveau jeu ? »

Elle tourna son regard vers la jeune femme, méfiante malgré elle. On allait guérir ses blessures, hein ? C’était une chose qui n’avait jamais préoccupé « Nhil ».

« Vous allez me les guérir, et ensuite m’en infliger d’autres ? »

Faire confiance, elle l’aurait tant voulu. Mais elle n’y arrivait pas, pas tant que ses prétendus sauveurs laisseraient vivre son bourreau. Ils étaient humains, certes, mais d’un autre côté, c’était des humains qui l’avaient livrée à « Nhil » en attaquant son escorte. S’ils avaient pu le faire, qu’est-ce qui empêchait Karine de tenter de gagner sa confiance avant de la briser pour le plus grand plaisir de son maître ? C’était tellement possible qu’elle en était malade. Pour autant, elle se rendit compte de la dureté de ses paroles, et elle secoua doucement la tête, lâchant un « désolée » étouffée. Elle ignora sciemment la dernière question, après tout, elle ne voulait pas y penser déjà. Tout dépendait de la façon dont se déroulerait l’échange, et s’il se déroulait seulement. Elle ne se laisserait pas aller à espérer avant d’être certaine de ne jamais le revoir. Il n’y avait plus que de la méfiance, dans sa petite voix brisée. Il y avait aussi de l’espoir, son ton se faisait implorant et elle voulait qu’enfin on la délivre d’un cauchemar qui n’avait été que trop réel.

« Pourquoi vous ne le tuez pas… ? »

Qu’il serait bon de le voir pourfendu par une lame… Qu’il serait bon d’être celle qui la tenait. Elle en rêvait, mais n’en avait pas les moyens. Pourquoi ne le tuaient-ils pas ? Cette question l’obsédait, et elle ne passerait pas à autre chose avant d’avoir une réponse claire, puisse-t-elle la décevoir. Savoir… Comprendre… Pour peut être accepter, qui sait ?
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeDim 24 Mai 2009 - 14:14

Katalina s'assoie sur le lit, remontant ses genoux contre sa poitrine. Position d'un être effrayer cherchant à se protéger, ou à se cacher. Un peu des deux pense Karine vu que la jeune noble remonte les couvertures sur elle. Elle critique le fait que Nhil ne soit pas mort. Karine sourit tristement.

- J'aimerais qu'il soit mort... Je vous le jure.

Mais, mais et mais. Karine ne peux pas le tuer elle même, et puis, il y a tout de même un autre élément qu'il ne faut pas négliger. Ce serait une déclaration de guerre envers les drows, et elle, elle serait chassée de la Dross. Ou irait-elle ? Cette ville est son monde. Ses habitants, sa famille. Karine pose le plateau de nourriture devant Katalina. Lui expliquant qu'elle aurait besoin d'elle pour pouvoir soigner ses blessures plus efficacement. Katalina ne bougea pas. Puis elle lui demanda si c'était un jouet. Karine haussa un sourcil. Un jeu ?

- Un jeu ?


Finalement. La jeune femme s'expliqua et Karine plissa les yeux. C'était si étrange... cette façon de pensé. Surement naturelle après avoir subit un drow pendant plus d'un mois. Karine avait entendu ça, mais elle ne savait pas exactement combien de temps Katalina avait passé en compagnie de ce Nhilantar de malheur.

- Non. Je suis votre amie Katalina... Ou du moins j'aimerais l'être. Je.. je voudrais guérir vos blessure pour que.. que vous repreniez apparence humaine et vous sentiez... mieux. Enfin, j'aimerais... si c'est seulement en mon pouvoir...

Karine, habituelle femme de caractère était très dérangée par la manière de pensé de son hôte, elle en perdait ses moyens. Ne sachant quels mots prononcés pour la réconforter. Elle lui posa alors une nouvelle question. Cherchant un sujet plus joyeux du moins... Mais Katalina s'obstine et ne réponds pas. Karine cache un soupirement. Du moins, elle essaye. La question qui arrive à ses oreilles la paralyse, elle se mords la lèvre, essayant de chercher deséspérément une réponse qui puisse convenir. Sur ce point, Jonathan n'a pas raison. Kathleen n'aurait rien fait non plus. Mais... peut-on soigner une femme et laisser en vie son bourreau. Non, non, de toute évidence non. Alors que faire ? Vraiment.

- La.. la dross est neutre. Nous ne pourrions pas... déclencher une guerre avec les drows.. Si nous sommes obliger... de nous méfier ainsi des humains c'est parceque.. nous sommes.. presques tous des indésirables de la société qui ont préféré fuir plutôt que de risquer la pendaison.. Je pense que si.. Jonathan n'inflige pas à Nhilantar sa juste peine, c'est parce que.. parce qu'il n'aimerait pas donner l'exemple d'un tiran alors que nous l'avons tous fui. Je.. suppose.

Elle n'avait pas de raison précise et craignait d'apeurer la jeune femme. Mais elle n'avait rien trouvé d'autre a prétendre ou imaginer. Alors elle répéta la phrase déjà dite.

- Je voudrais être votre amie...
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeDim 24 Mai 2009 - 15:09

Fermant les yeux, relevant la tête jusqu’à la poser contre le dossier de son lit, Katalina poussa un profond soupir et retint comme elle le pu les larmes qui perlèrent aux extrémités de ses yeux. Karine, sans le savoir, venait de lui donner une raison assez importante pour lui faire comprendre la nécessité de laisser un monstre en vie. Quoi qu’il fasse, « Nhil » ne pouvait pas être partout à la fois, et ses victimes ne dépasseraient jamais la centaine d’individus… Du moins, pas avant de très longues années. Alors que le tuer maintenant, c’était condamner toute une ville à une mort atroce. La Dross… Elle en avait entendu parler, un refuge pour brigands et coupe-jarrets. Certains méritaient surement la mort, certains étaient peut être des monstres à l’égal de « Nhil »… Mais la grande majorité, non.

Elle prit alors conscience de la façon dont elle avait traité Karine. Elle avait été ignoble, soupçonneuse et inutilement blessante. Elle l’avait prise pour une amie de son bourreau, qui prendrait plaisir à prendre la relève. Elle s’était méfiée alors qu’elle ne voulait apparemment que l’aider. Voilà le chef d’œuvre du drow, l’avoir rendu aussi craintive qu’une brebis, méfiante et cruelle. Karine voulait lui rendre une « apparence humaine » ce qui sous entendait clairement qu’elle n’avait plus rien d’humain à l’heure actuelle. Katalina voulait bien la croire, même si cela faisait mal d’entendre une telle chose, malgré tout. Ce n’était surement pas volontaire, et elle ne lui en tenait pas rigueur…

« Je suis désolée, Karine… Tellement désolée… »

Oui, elle était désolée de s’être comportée comme une bête blessée, désolée qu’on lui ait infligé de telles horreurs qu’elle n’était plus capable de faire confiance à personne. Qu’elle le haïssait ! Lui et sa sœur, ses envies et ses traitements ! Il n’était qu’un animal, que l’on devait abattre à tout prix. Et comme la Dross ne voulait - ou ne pouvait… au final, le résultat était le même - pas s’en charger, elle le ferait, elle. Même s’il lui fallait une vie pour y parvenir, même si elle devait mourir pour ça, elle ferait en sorte de le voir mort.

Et elle laissa libre court à ses larmes. Finalement, elle s’était trop avancée quand elle s’était promis de ne pas pleureur. Mais au font, était-ce important de montrer qu’elle restait humaine ? Elle ne bougea pas, affalée contre son dossier, les genoux repliés et les poings serrant les draps doux. Elle attendit que passe ce nouveau moment de faiblesse, cette nouvelle humiliation. Même loin d’elle, il parvenait encore à la manipuler, à l’isoler. Heureusement, elle s’en était rendu compte avant qu’il ne soit trop tard, mais si elle avait été plus incisive avec la jeune femme, si… Non, ne pas y penser, juste se laisser aller. Profiter de son absence, au maximum.

En un sens, cela lui fit beaucoup de bien. On ne vit pas ce qu’elle avait vécu sans en recevoir les stigmates, et pleurer l’aider à les effacer, du moins en partie. Etrange spectacle que cette femme brisée, quand on savait que durant les cinq dernières années elle avait parfois fait plier des hommes arrogants et trop surs d’eux. Mais elle combattait alors à armes égales, les muscles n’avaient pas leur importance, au contraire de maintenant. Plongée malgré elle dans un monde ou la force était reine, elle n’avait pu que subir, toujours subir. Oh, elle avait parfois pu rendre la monnaie de sa pièce à son bourreau, mais était-ce comparable ? Peu de chance que la morsure qu’il abordait au cou le marque aussi profondément que le N qui trônait désormais fièrement à sa poitrine.

« Je te souhaite de ne jamais vivre ça, mon amie. »

Sa réplique avait peut être perdu un peu de sa superbe quand un sanglot l’avait forcé à se taire, mais l’essentiel restait là, que Karine en fasse ce qu’elle voulait.
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeMar 26 Mai 2009 - 15:57

Les mots de Karine semblèrent convenir mais celle ci n’en fut pas heureuse car Katalina, les yeux fermés, la tête contre le dossier de son lit semblait retenir des larmes. On ne pouvait se permettre de le tuer. Si l’on essayait, les drow feraient des dizaines de victimes alors que Nhil ne pourrait sans doute n’en faire que moins de cent dans toute sa vie. Et ça, la jeune noble l’avait compris. Katalina semblait prendre conscience du mal qu’elle avait probablement fait à la jeune voleuse et s’excusa platement. Mais tout était déjà oublié bien sûr. Comment Karine aurait-elle pu lui en vouloir après tout le courage dont Katalina avait du faire preuve pour survivre aux griffes de ce sombre monstrueux. Nul doute qu’elle aurait voulu mourir. Mais elle ne le pouvait pas. Plus maintenant. Nhilantar ne serait pas puni, il allait se faire de l’argent sur son dos. Peut-être la réelle cruauté était-elle justement là : Katalina allait vivre en sachant ce qu’il ferait à d’autres et en supportant les blessures qu’il lui aurait infligées pendant sa captivité.

Katalina se mit à pleurer, combien de temps avait-elle retenu les larmes qui coulaient sur son visage en ce même instant ? Karine ne pouvait pas le dire. Elle se contenta de se rapprocher de Katalina et de la prendre dans ses bras, lui présentant une épaule réconfortante pour pleurer.

- Ca va aller Katalina… C’est fini maintenant.


Que pouvait-elle dire de plus vraiment ? Hormis que c’était fini. Elle immaginait facilement l’épreuve que ce serait de revoir son tortionnaire et de le laisser derrière elle. Mais sa vie continuait. Changée à jamais, mais elle devait continuer. Katalina serait entourée de gens aimant, elle n’osait pas en doutait une seule seconde vraiment.

Karine frissonna quand Katalina parla une fois de plus. Elle lui souhaitait de ne jamais vivre cela ? Karine sourit tristement au « mon amie » mais ne put se dire égoïstement qu’elle non plus, elle ne voulait pas vivre cela. Il fallait être prudent plus que tout. Mais les princesses humaines avaient étaient tuées après sans doute d’horribles tortures. Les héritiers elfiques étaient surement emprisonnés ou mort et la reine n’était plus. Comment pouvait-on stopper de tels manigence quand même contre les grands, les drows vainquent. Même contre l’alliance de deux voir même de trois peuples ils sortaient gagnant. Puis, il y avait les batailles comme Alonna. Ou ils avaient été repoussés. Mais tout est si bien dit vraiment. On devient fort par ses échecs, non par ses succès. Les drows en deviendraient-ils plus fort eux aussi ?

- Mange un peu katalina, ça te fera du bien je pense.

Difficile à dire, après de telles épreuves on perdait même le gout pour l’appétit quand tout était gravé ainsi dans sa chaire. Elle ne devait pas se laisser abattre. Elle allait redevenir la femme qu’elle avait été. En comprenant sans doute plus de choses, mais elle reviendrait. Karine en était certaine. Certains traumatismes sont à vie, mais tout ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Alors Katalina en ressortira forcément vainqueur un jour… ou l’autre.
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeMar 26 Mai 2009 - 19:52

Les bras de Karine l’enserrèrent doucement et elle se laissa aller. Comme il était bon de sentir un peu de chaleur et de douceur dans ce monde amer et violent, c’était quelque chose à laquelle elle n’était plus habituée, une chose qui faisait du bien, un plaisir qui ne coûtait rien. Karine ne lui demanderait pas de récurer le sol pour s’être ainsi laissée enlacée, elle ne chercherait pas à s’attirer quelques faveurs malsaines… Non, rien de tout cela, juste l’agréable sentiment de ne pas être seule. Aussi Katalina profita de cette nouveauté retrouvée au maximum, s’agrippant au premier bras qui lui vint et faisant céder tout les barrages qu’elle s’était construit afin de retenir ses pleurs. Une myriade d’émotions s’extériorisa en même temps. Douleur, déjà, car malgré les premiers soins de la jeune femme sa poitrine la brûlait toujours atrocement. Honte, aussi, d’avoir été ainsi abusée par un monstre sans avoir pu lutter. Peur, enfin, de l’inconnu. Car elle redoutait l’échange, et ce qui pourrait se passer… d’imprévus. Merwyn, il était surement là, déjà, bien trop près de « Nhil » pour sa santé.

« Mange un peu Katalina, ça te fera du bien je pense. »

Etait-ce vraiment le cas ? La concernée en doutait, après tout, le repas avait rarement été bénéfique quand elle était encore sous le joug de son tortionnaire… Quand elle mangeait. Elle avait maigri, horriblement maigri, en un mois de privation, et il lui faudrait un moment avant de se remplumer correctement. Elle imagina alors la tête que ferait Merwyn quand il la verrait aussi mince, et cette pensée lui arracha un éclat de rire à moitié étranglé.

« Oui… Tu as raison. »

Se redressant, elle passa son bras sur ses yeux histoire d’essuyer les restes de larmes, puis constata qu’elle avait « légèrement » inondée la manche de Karine. Elle esquissa une légère grimace.

« Désolée.. »

Chassant les ultimes rescapées, elle inspira profondément, le temps de se redonner une contenance. Mine de rien, se laisser ainsi aller lui avait fait beaucoup de bien, et elle se sentait - un peu - mieux, et elle ne comptait pas s’arrêter en aussi bon chemin. S’emparant d’un morceau de pain, elle en mordit une petite bouchée… avant de fourrer le reste dans sa bouche. Que c’était bon ! Quand elle eut terminé le pauvre pain sans défense, elle leva son regard vers Karine.

« Merci… Vraiment. »

Et dans ses yeux, il y avait de la gratitude, mais pas seulement. Un peu d’espoir aussi… Ainsi qu’un mélange de malaise et de peur, toujours présent malgré tout.
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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeDim 5 Juil 2009 - 18:00

Karine n’avait rien trouvé de mieux en cet instant douloureux que de prendre la jeune noble dans ses bras. Celle ci aurait pu prendre cela comme un étau, se débattre et se crisper encore plus mais cela ne fut pas vécu ainsi. Au contraire, Katalina se réfugia dans les bras de la voleuse pour y pleurer toutes les larmes de son corps. Ou au moins une partie suffisante pour mouiller tout un pan de la chemise de Karine… Le reste de ses larmes, elle devait les avoir pleurer là bas, dans l’antre des drows . Ce lieu dont on ne peut prononcer le nom sans frémir : Le puy d’Elda. Ancien volcan d’après ce qu’on en savait, il y avait des rumeurs qui disaient que la lave coulait si près… et qu’elle abritait des créatures démoniaques que les humains ne sauraient imaginer ou décrire, et que les drows avaient passé un contrat avec eux. Dans l’esprit pur de Karine, c’était fort probable… Sans doute quelques rumeurs étaient infondées mais si elle n’avait pas eu le malheur de croiser un drow qui veuille lui faire du mal, elle savait pour avoir rencontrer des gens comme Katalina qui s’en était tirée de peu qu’ils étaient redoutable… et donc à redouté. A partir de cela, elle était prête à croire n’importe quoi.

Réconfortante, Karine lui fait part d’une recommandation plus que d’un ordre : manger. Elle a pour mission de prendre soin de la jeune noble… et simplement par valeur, elle ne supporterait pas que Katalina ressort, sale et affamée. La voleuse sourit doucement quand la jeune noble acquiesce et se relève doucement. Comme les places étaient inversés ! Théoriquement, la noble aurait pris en pitié une jeune femme pauvre et l’aurait soigné. Là, c’était véritablement tout l’inverse.
Karine la voit grimacer et panique un court instant. Quoi ? Qui a-t-il ? Le pain n’est pas bon ? Il y a un problème… c’est en suivant le regard de Katalina et en entendant ses mots –enfin son mot- qu’elle comprends enfin. Oh la chemise !

- Oh ce n’est rien, t’en inquiète pas.

L’ancienne captive sèche d’un revers de main les larmes et inspire un grand coup pour reprendre contenance. Karine la regarda manger avec compassion et compréension. Devant elle, il n’y avait pas de manières a faire. Elle avait faim, elle mangeait ! Tout s’arrêtait là. Et si elle avait encore faim… Et bien elle mangerait un peu plus. Pourquoi les nobles se sentaient-ils obligés de s’enfermer dans des règles stupides de la soi-disant « bien-aisance » ? Puis, Katalina la remerciât avec gratitude, espoir, malaise, une peur toujours présente et bien d’autres choses dans le regard. Oh non, Karine n’avait pas fait cela pour ça, et puis… katalina n’aurait-elle pas fait pareil si Karine s’était trouvée à sa place ?

- Ce n’est rien Kata… j’aimerais t’offrir tellement plus mais…


… Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas effacer de son esprit tous ses malheurs, elle ne pouvait pas guérir ces blessures pour qu’il n’en reste plus aucune marque. Non, elle n’était pas grand-chose dans ce monde en réalité.

- Quand tu auras fini, si tu veux tu pourras te laver et je pourrais finir de soigner tes heu… blessures…

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MessageSujet: Re: { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina   { Deuxième étage } Lorsque le soleil réaparait... | Katalina I_icon_minitimeLun 6 Juil 2009 - 6:05

Un bain. Ce simple mot, perdu entre tous les autres, figea Katalina. Les yeux de la noble s’écarquillèrent tandis que les couleurs abandonnèrent lentement son visage. Devant ses prunelles voletèrent les images de ses sévices, et elle ne put s’empêcher de retenir un souffle qui commençait à lui manquer, alors qu’une partie d’elle s’imaginait se noyer de nouveau. Voulait-elle prendre un bain ? La seule réponse qui lui vint fut un « non », mais aucun son ne s’échappa d’entre ses lèvres closes. La vérité était simple : elle avait peur. Pour une raison plus ou moins évidente, l’eau exerçait désormais sur elle une impérieuse répulsion. Elle avait subi pire que la mort dans la salle d’eau de « Nhil », avait cru mourir autant de fois qu’il s’était amusé à le lui faire croire, et on ne ressortait pas indemne d’une telle épreuve.

« Ca ira, merci… Je préfèrerai encore que tu me soignes, si ça ne te dérange pas. L’eau et le sang ne font pas bon ménage. »

Sa voix était aussi blanche que son visage, et elle s’en voulu de laisser ainsi ses émotions transparaître avec autant de facilité. Pour autant, son excuse ne manquait pas de fondement. La douleur sourde qui naissait de sa poitrine était déjà difficilement supportable, et elle entravait les mouvements de Katalina depuis son réveil… et elle ne doutait pas du résultat si on y déposait un peu d’eau, pour ne pas dire si on l’y plongeait. Oui, mieux valait qu’elle se fasse soigner avant.

« Après, je ne connais rien à la magie… Tu as peut-être besoin d’un corps et de plaies propres, ce qui n’est surement pas le cas… »

Un aveu qui laissait un désagréable goût amer dans la bouche de la jeune Katalina. Elle ne ressentait aucune honte, non… Mais il était toujours désagréable de reconnaître que l’on n’était guère présentable.

« Si c’est réellement nécessaire, je me laverai avant que tu puisses user de tes talents. »

Et dans cette dernière phrase, Karine ne trouverait aucun doute. Ayant repris du poil de la bête, elle tentait de se montrer forte et y parvenait avec un succès appréciable. Oh, sa belle assurance et sa détermination se fissureraient peut-être quand elle se retrouverait finalement en face de la bassine, mais en attendant, elle avait réussi à chasser les fantômes brumeux des semaines passées au Puy, non pas par fierté mais par instinct de survie. Malgré la présence et les paroles de sa nouvelle amie, elle ne se sentait pas en sécurité dans la Dross, et elle ne se laisserait complètement aller au désespoir qu’entre les murs connus et tant rêvés du château de Serramire.

Une ombre voila un instant l’éclat retrouvé de son regard. Une simple seconde, alors qu’elle pensait à Merwyn. Que penserait-il d’elle et de sa faiblesse ? Elle était impardonnable, elle l’avait livré à un drow alors qu’elle lui avait affirmé l’aimer. Il se trouvait désormais dans une ville de bandits, à la merci des uns et des autres. Et elle, comment réagirait-elle face à lui ? Ce qu’elle avait vécu, elle ne le lui dirait jamais, mais son calvaire l’avait profondément marqué. Se laisser aller dans ses bras lui semblait impossible, et elle espérait qu’il saurait se montrer patient… Pouvait-elle vraiment lui demander cela ? Pouvait-elle lui demander d’attendre quelque chose qu’elle ne pourrait peut-être jamais lui donner ?
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