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 Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde.

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Charles
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MessageSujet: Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde.   Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde. I_icon_minitimeJeu 27 Aoû 2009 - 14:09

La colonne avait quitté Abyssea depuis trois jours déjà, marchant vers le Nord-Ouest. La progression était des plus lentes dans les traîtres marais : quelques sentiers étaient praticables, mais l’on était en permanence ralenti par les cheveux embourbés, les soldats égarés dans le brouillard, et le cortège de moustiques cyclopéens qui assaillaient sans relâche les bêtes. Mais l’on ne pouvait arrêter la marche de Ses enfants, et malgré les quelques pertes, malgré les désagréments, l’on ne cessait d’avancer, déterminé et implacable.

En tout et pour tout, la longue file de cavaliers comptait cinq cents combattants chevronnés, dont de nombreux vétérans d’Alonna. Tous étaient montés, et on ne s’encombrait pas de chariots ou de bêtes de traits pour le ravitaillement. On se servirait chez l’ennemi, et on vivotait en attendant sur les provisions de bouche que l’on avait dans les fontes. Les cavaliers étaient tous plus ou moins équipés légèrement, portant guère plus que de la maille ou une brigandine, frappés de symboles morbides en Son honneur. Certains étaient même torses nus, les tatouages occultes qu’ils portaient étant censés les protéger des coups adverses. Tous avaient des têtes plus infâmes les unes que les autres, aux barbes tressées, aux dents aiguës, aux yeux mauvais. Les cavaliers étaient en majorité humains, quoique l’on comptait aussi quelques drows. Les demis lances, les épées d’arçon et les écus constituaient la majorité de l’armement. De nombreux pillards avaient aussi de cours arcs de cavalerie, où des traits plombés et autres javelines. Les chevaux étaient des petits bêtes nerveuses et trapues, endurantes et robustes.

Un léger nuage de poussière, en avant de cette longue file laissait supposer l’emploi d’éclaireurs par les voyageurs. En effet, quelques lieues plus en avant du gros des troupes, vingt cavaliers avançaient au trot en ordre dispersé. Chaque pillard agissant de son propre chef, il pouvait manœuvrer aisément aux milieu des sables mouvants, des trous d’eau et autres pièges traîtres des marais de Faélia. L’un des cavaliers portait une sellette de cavalerie laissant son visage à découvert. Un visage grimaçant, couvert de plaies putrescente, purulentes et noirâtres. Nous vous le donnons entre mille : c’était Ulgu ! Il portait une demi plate robuste et sans fioritures qui lui couvrait le torse, les bras et les cuisses, laissant le reste couvert de vêtements rembourrés. Quelques bandages couraient sur sa face, comme s’il voulait retenir un pan chancelant et pourri de son anatomie. Il avait à la main une courte lance d’arçon, et reposait dans ses fontes une épée bâtarde, dans son fourreau. Un connaisseur aurait immédiatement reconnu l’épée ancestrale d’Hautval : Ecarlate. Sauf que curieusement la garde de l’arme paraissait approcher plus du verdâtre que du rouge éclatant de jadis…Le cavalier poussa un grognement en stoppant brutalement sa monture écumante. Un flot de mouches vertes se posa instantanément sur lui, ce qui ne semblait pas le troubler le moins du monde. Les autres éclaireurs firent de même. Qu’était ce ? Une forme sombre, enveloppée dans des pans déchirés. Il était difficile de percevoir ce que c’était à cause du léger brouillard qui tombait sur les marais…Mais…était-ce donc bien des cornes ? Ulgu fronça ses sourcils broussailleux avant de lancer d’une voix déchirée et gargouillante, laconique comme à son habitude :

« - En Son nom, écartez vous de notre route ! »
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MessageSujet: Re: Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde.   Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde. I_icon_minitimeJeu 27 Aoû 2009 - 22:55

Fin d’automne et gouttes glaçées … Un ciel chargé de sombres nuages étirait sa noirceur au dessus de la silhouette voûtée et haletante de la créature. Appuyé sur son bâton tordu, Zarr ‘Aham avançait lentement, toussant et crachant une bile poisseuse et noireâtre, à chaque pas. Près de lui, une cadavre de loup miteux marchait d’un pas automatique. La fourrure pendait en lambeaux, couvrant vaguement les chairs vives et les os du simulacre de prédateur. Un bref instant, il leva son museau difforme et renifla profondément. Un grognement sourd s’échappa de sa gorge lorsqu’il décela l’odeur très reconnaissable de la chair humaine. Il s’accroupit et posa ses mains griffues sur le sol boueux et couvert de mousses, qui se dessécha immédiatement. La terre se craquela autour de lui alors qu’il absorbait l’eau en quelques instants, sans même s’en rendre compte. L’ennemi approchait …

La zone morte s’étendait autour de la créature alors qu’il demeurait immobile, le moindre de ses sens corrompus étaient orientés vers le danger qui s’approchait. L’odeur se faisait de plus en plus forte, témoin du groupe important qui approchait. Il ordonna à une nuée de mouches, qui nichait sous la carcasse pourrie de son compagnon, de partir à la rencontre des ennemis, cherchant à comprendre leur trajectoire. Un roulement régulier et métallique résonnait à travers le brouillard, une marche qui semblait inexorable, implacable, se dirigeait vers Zarr qui reniflait toujours et ronronnait de rage, alors que plusieurs ombres se découpaient dans le brouillard. L’une d’elles exhalait un parfum différent, attrayant pour l’animal, et il cessa ses grognements un instant, tentant d’identifier le porteur de cette odeur de mort, qu’il appréciait tant. Une voix enrouée résonna et fit reprendre les grognements, alors que la créature réalisait que ses fidèles insectes n’étaient plus sous son contrôle.


En Son nom, écartez vous de notre route !

La bête se redressa en guise de réponse et, gorgée de toute l’énergie vitale qu’il venait d’ingurgiter, il se rua vers les ombres qui s’avançaient. Il sortit son vieux couteau rituel et bondit sur la première forme, enfonçant sa lame dans le cou du premier guerrier, et d’un coup vif, la carotide fut déchiquetée et répandit le fluide rougeâtre du chaotique en geyser. Le corps sans vie s’écroula, la créature cramponnée à lui, puis elle se jeta vers un autre guerrier, alors que la pantomime de loup se ruait sur un autre. Zarr planta ses crocs et ses grifes dans la chair nu de sa nouvelle proie, s’attelant à aspirer toute vie contenue dans ce corps musclé. Le chaotique s’affaissa petit à petit, semblant se déssecher instantannément, pour ne plus être qu’un amas de tendons et de peaux mortes. Zarr expectora une substance gélatineuse sur sa victime, en grognant, puis il toisa les nouvelles silhouettes qui l’encerclaient. Un rugissement sortit des entrailles de la créature résonna, comme pour défier ses adversaires, mais en réponse, les deux victimes de la créature inhumaine se redressèrent pour charger leurs anciens compagnons … La bête attendait …
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MessageSujet: Re: Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde.   Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde. I_icon_minitimeMar 22 Sep 2009 - 9:42

"-Morbleu !", grogna le paladin noir en voyant deux de ses compagnons se faire tuer par l'abomination d'en face. L'un d'eux avait subi un sort peu enviable, desséché sur place par la sombre magie du..de la Chose. Et sorcellerie de plus, les deux cavaliers abattus se relevaient pour assaillir leurs anciens collègues ! Ulgu poussa un ululement à glacer le sang en dégainant sa lame. Celle qu'on nommait Ecarlate méritait dorénavant plus le nom de Verdâtre : la lame semblait être pourrie, suintante de pus, recouverte de croûtes noirâtres et de lambeaux pourrissants. Un halo de lumière verdâtre s'en dégageait, et une nuée de mouche tournait le long de son axe, comme si elles avaient trouvé le logis de leur rêves. Le dément éxecuta une moulinet de son épée, projetant aux alentours des giclées de pus nauséabond. Il abaissa alors sa lame d'un geste vif en direction de ses adversaires :

"-Sus aux Infidèles !"


Les autres pillards mirent pied à terre pour se battre plus efficacement, dans ces marais où les montures avaient du mal à avancer, et dégainant leurs épées, sabres et dagues, foncèrent de l'avant pour massacrer leurs opposants. La mêlée fut courte et féroce : les cadavres relevés par Zarr se révelait être des adversaires démoniaques, rapides et meurtriers, qui distribuaient la mort à qui mieux mieux. Quant au loup putréfié, il arrachait gorge sur gorge avant de se saisir d'une autre victime. Le sang giclait à flots, et les cervelles éclatées se diluaient déjà dans la boue verdâtre des marais.

Une lame aigüe se planta dans l'abdomen d'Ulgu, perçant sa plate. Le chevalier du Chaos ricana en décapitant sobrement le zombie d'un geste vif, laissant l'estoc dans son ventre. Rien. Aucune douleur. Pas de désagrément. Il arracha la pointe sans un mot et, la jetant sur le côté, scruta les alentours pour chercher sa victime. La Chose. A deux pas de lui, en train de se gorger du sang d'un rénégat drow. La voix rauque et sifflante d'Ulgu couvrit le vacarme du combat :

"-Ta fin est arrivée..."

Le sorcier tourna la tête trop tard, pour voir le paladin bondir vers lui en quelques pas souples qu'on ne supposeraient pas d'un tel corps difforme et lépreux. Tchac. La fente est souple, impitoyable et précise. Dans les tripes. Ulgu ricana en soulevant Zarr au dessus du sol, levant son épée maudite sans difficulté. La Chose commença à se liquéfier de l'intérieur, l'épée corrompue pourrissant et nécrosant ses chairs de manière accélérée. Et Ulgu gloussait en appréciant ce spectacle.

Mais son rire s'arrêta alors qu'il voyait de sombres arcs noirs se dégager de plus en plus vite de sa victime. Des éclairs de jais qui tourbillonnaient de plus en plus loin, de plus en plus vite. L'épée du paladin semblait chauffée à blanc, tandis que son porteur tombait à genoux en hurlant de douleur. La Chose semblait reprendre vie, et lui dévorait le front !

"-Comment...", gémit le chaotique. Ce fut son dernier mot. Il fut interrompu ensuite par une gigantesque déflagration.

Lorsque le reste de la colonne d'Abyssea parvint sur les lieux de l'affrontement, il ne trouvèrent que deux cadavres, sans aucune trace de blessure.

Un humain et un elfe, côte à côte, paisibles.
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MessageSujet: Re: Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde.   Quand les Milles Véroles rencontrent le cancer de ce monde. I_icon_minitimeMar 22 Sep 2009 - 19:26

*Destin funeste et premier flocon …* [<-- cliquez Wink]

Zarr fut pris d’une violente quinte de toux, expectorant, une nouvelle fois, un fluide noirâtre et gluant. Ses oreilles étaient à l’affût du moindre bruissement qui l’environnait, et frémissaient sous le souffle léger du vent d’automne. Un nouvel ennemi approchait et la Bête lui sauta à la gorge, arrachant la moitié du cou du chaotique, inondant sa fourrure et sa robe trouée d’un torrent de fluide rouge. L’énergie vitale était absorbée par Zarr immédiatement, gorgeant une nouvelle fois le druide dégénéré d’une vigueur, presque juvénile. Une volée de jurons sifflèrent dans l’air moite de Faelia, suivit d’une lame putride et putréfiante.

*J’ai mal…*

A peine le temps de tourner le museau, et Ecarlate transperça la Bête de part en part, arrachant une exhalation bruyante, proche du brâme, à Zarr. Le contact du métal corrompu était à la fois glacial et brulant et, alors que la lame lascérait les entrailles du druide plus profondément, le sombre paladin leva son arme, suspendant la Bête au dessus de la fange sanguinolente. Le corps de Zarr glissait petit à petit sur le fil de la lame maudite, entrainé par son propre poids. Sa tête difforme bascula en arrière, alors que les yeux se révulsaient dans les orbites. Les bras et les jambes pendaient mollement, alors que la respiration était courte et difficile. Zarr’Aham sombrait peu à peu dans les espaces voilés de l’inconscience, alors que la voix enrouée et gutturale du simulâcre de paladin s’élevait triomphalement au dessus des corps de ses camarades éventrés. Les pantins mortifères de l’homme bête s’écroulèrent, la magie les animant cédant en même temps que la volonté de l’étrange Bête. Son sang corrompu par la magie pure, souilla l’épée bâtarde jusqu’à la garde, alors que des éclairs et des flammèches noirs s’échappaient peu à peu de la blessure béante, et venaient lécher les doigts d’Ulgu. Toute la magie corrompue qui parcourait son être semblait dégouliner à grands flots et se matérialiser sous sa forme la plus brute et la plus chaotique. D’antiques images, enfouies dans le plus profond de son être, ressurgirent devant ses yeux qui prenaient peu à peu la teinte livide de la mort. Le visage d’une femme aux cheveux sombres et au trait fin, belle et souriante…

*Atara ? … *

Puis celui d’un elfe au traits sévères, aux cheveux longs et tombant jusqu’au milieu du dos …

*Atar … *

Un autre visage, souriant, à demi dissimulé sous une capuche rouge …

*Tura ? … Dräen … *

Un spasme magique parcourut l’échine de la Bête, et son corps sembla lutter contre le sort inévitable qui l’attendait. Zarr se redressa dans un soubresaut et planta ses griffes et ses crocs dans le crâne purulent de son ennemi, dans un craquement sourd mélé de gargouillis répugnants. Les muscles de l’Animal étaient tétanisés, la prise était inexpugnable, la Bête mourrait avec son bourreau. Et puis ce fut comme une explosion, un voile d’ébène s’envolant vers les cieux et fouettant l’air. Un bref instant encore, le corps du paladin se débattit, charriant le corps déjà froid et pourtant toujours crispé sur sa proie. Ulgu s’écroula et au même moment, une nouvelle explosion magique eu lieu, intense, gigantesque, disproportionnée peut-être. Mais cette fois-ci, les couleurs, qui émanèrent des deux corps corrompus, étaient irridescentes et balayèrent les environs de toute vie corrompu. Libéré de sa prison maudite, toute la magie créatrice qu’avait enfouit Zarr ressurgirent en un arc lumineux et purificateur. Le trait perça les lourds nuages qui s’ammonçelaient autour du duel, en répercutant le cri d’agonie des deux adversaires à travers les tourbes marécageuses. La colonne de guerriers chaotiques aperçut une immense lance de lumière perçait la voûte céleste et se dirigèrent en hâte vers son point d’origine.

Du combat précédent, rien ne subsistait, pas une goutte de sang, pas une arme ébréchée … Rien que le corps inerte d’un elfe, allongeait aux côtés de celui d’un humain, tenant sa tête entre ses mains et semblant déposer un baiser délicat sur le front dégarni du mortel. Alors que les maudits se regroupaient autour de ce spectacle paisible, le premier flocon, que l’hiver fit choir, se posa sur la joue de l’elfe, qui sembla verser une ultime larme devant le corps de son compagnon disparu.




Certains nous connurent sous le nom de Sahariel de Fërin et de Charles de Hautval …
Aujourd’hui nous mourrons ... Anonymes …
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