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 L'Senger d'l'Qos reshka...

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Ranaghar Medel'hel
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MessageSujet: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeDim 30 Aoû 2009 - 15:41

Les ombres se propagent, marchant à travers les terres désolées et les bois denses, couvrant les mouvements discrets du peuple de la nuit approchant des territoires des lumineux... A nouveau, il s'était animé, désireux de recommencer, mais ce ne serait plus aussi simpliste, aussi petit que l'enlèvement d'une noble... Les ombres le guidaient, sœurs de l'Aléatoire, et c'est pour couvrir la Péninsule de leurs présences troublantes, amenant ceux qui se sont proclamés lumière dans les noirceurs des fumées des feux qui se répandront sur sa route...
Il inculquerait ce que les drows ont depuis toujours incarné pour les autres, il servirait de rappel avant que Karliik Glenn ne donne la plus sérieuse des leçons à ces êtres mortels... Une défaite serait effacée devant les actes à venir et lui, l'Aléatoire, le Sender d'lQos, et sa troupe serait dans les mémoires d'Elda à jamais... Le peuple des sombres avait besoin de nouveaux héros, des exemples à suivre pour briser les ennemis... Peut-être le deviendrait-il, lui qui ne désire qu'incarner une peur sans visage.

Le groupe était certes réduits, mais entre les mains de l'Aléatoire, il en devenait suffisant pour ses besoins... Un Haut-Prêtre Meingal qu'il avait rencontré avant d'aller faire une prière à son seul véritable seigneur, Tesso Uns'aa Ulnen, et ses traits proches de ceux d'un demi-elfe l'avait attiré, une proposition dans cette affaire et le voila en route, une mercenaire volontaire et une vingtaine d'hommes, guerriers, assassins et mages offert et mis sous ses ordres par le Karliik Glenn. S'ajouterait un autre mercenaire une fois arrivé à la frontière et un jour prochain sa douce Mi'kaï auquel il avait adressé un message, une invitation à le retrouver.
Ce serait là le premier groupe, les fondations de ce qui serait cette troupe sans nom encore, mais qui n'en avait pas encore besoin, selon les plans du meneur.

La route avait été longue, moins longue néanmoins que la première fois, voyageant plus léger et avec détermination, allant bien plus vite pour commencer au plus tôt les réjouissances prometteuse et aguichante. La promesse des combats et des massacres, les pillages et l'installation d'un climat de frayeur, que pouvait-on espérer de plus quand on est sombre, assoupi en Elda depuis trop longtemps ? Il n'y avait pas eu d'incidents de tout le voyage et sans problème, avançant à la faveur de la nuit et des jours plus sombres annonçant l'hiver, ils se retrouvèrent à la frontière d'Oësgard avec quelques jours d'avance sur le convenu.
Thérézad fut envoyé visiter quelques villages, usant de ses traits particuliers pour se fondre dans cette population, s'informant auprès des villageois des dernières nouvelles. La guerre manquée avec Merwyn, promesse de drames à venir, sans doute, mais plus récente encore, la nouvelle rumeur annonçant des mouvements de troupes vers Diantra, une bataille annoncée et intéressante.
Quand il revient pour faire son rapport, racontant à Nhilantar les nouvelles importantes et alléchantes, celui-ci posa sur le papier, dans la langue des sombres, les nouvelles et affecta l'un de ses hommes à la tâche de messagers, lui confiant même trois chevaux pour se déplacer plus rapidement sur le chemin du retour vers Elda.

Une fois la troupe au complet, Harkaas ayant rejoint la troupe entre temps, il fut choisit un premier petit village proche de la frontière, comptant une cinquantaine d'habitants tout au plus. Ils approchèrent discrètement à la faveur des bois de leur première cible et quand le crépuscule pointa son nez, annonçant qu'il serait bientôt l'heure pour ces hommes d'agir, Nhilantar s'adressa à eux avec sérieux, son ton suggérant qu'il n'était pas question de faire d'exceptions.


Bien, bien... Il va bientôt être l'heure de faire notre petit numéro, mais il y a des règles à respecter car mes instructions seront claires, je ne veux pas de survivants, pas un seul et aucun ne devra s'échapper car pour l'heure, il n'est pas question de se faire connaître, de faire savoir à ces humains qu'une incursion drow à commencer, donc... Pas une trace, rien pouvant nous trahir.

Il fit une pause, réfléchissant un instant avant de reprendre.


Faites dans la discrétion, pas de grands cris de guerre, pas de débordements, pas de viols improvisés, rien qui puisse alerter ces victimes, quand ils seront arrivés, nous pourrons nous montrer, signer nos attaques mais pour l'heure, nous ne devons pas plus en faire qu'une troupe de pillard qui ne laisserait aucune trace que les cendres des maisons, un nuage de fumée s'élevant à l'horizon et un tas de cadavres dévorés par la charogne au centre de ce qui avait été un village... Vous pourrez vous servir dans leurs biens une fois tout le village nettoyé, pas avant.

Les instructions étaient à son sens bien clair, il se doutait que des erreurs pouvaient être commise, mais aucune ne devait impliquer un survivant, un épargné courant dans les bois jusqu'au premier village. Les flammes sauront effacés les autres traces éventuelles.


Tout ceci est-il bien clair pour vous tous ? Avez-vous des remarques, des questions, des choses à me dire avant que tout ne commence ?

(Pour l'ordre, il va s'établir au premier message, et on le respectera pour la suite.)
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Harkaas Val'Ulroa
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeDim 30 Aoû 2009 - 20:24

Assis sur une souche d’arbre, un peu à l’écart du petit campement, Harkaas contemplait les derniers feux du soleil couchant qui se reflétaient sur la lame de sa hache. Bientôt, celle-ci sèmerait la mort et le chaos dans le petit village que Nhilantar leur avait désigné comme cible.

Il jeta un regard vers les petites chaumières entassées au fond du vallon. A quoi pouvaient donc penser ses habitants ? A leur avenir ? A leurs amours ? A voir grandir leurs enfants ? Avaient-ils de grands projets dont ils parlaient au coin du feu ? Où tout simplement essayaient-ils de survivre durant ces temps troublés ? Se doutaient-ils seulement qu’ils étaient condamnés ? Harkaas eut un petit sourire en coin. Leur destin était écrit, la grande faucheuse l'avait choisi pour eux.

Le borgne se sentait au calme, en harmonie avec lui-même. L’approche d’un combat lui faisait toujours cet effet… quand bien même il doutait que les habitants du village puissent leur opposer la moindre résistance. Il sortit brusquement de sa rêverie en entendant la voie de Nhilantar :

Faites dans la discrétion, pas de grands cris de guerre, pas de débordements, pas de viols improvisés, rien qui puisse alerter ces victimes, quand ils seront arrivés, nous pourrons nous montrer, signer nos attaques mais pour l'heure, nous ne devons pas plus en faire qu'une troupe de pillard qui ne laisserait aucune trace que les cendres des maisons, un nuage de fumée s'élevant à l'horizon et un tas de cadavres dévorés par la charogne au centre de ce qui avait été un village... Vous pourrez vous servir dans leurs biens une fois tout le village nettoyé, pas avant.

Pas de viol ? Harkaas se renfrogna un instant. Il estimait qu'il s'agissait de ce qui donnait tout son charme à un pillage effectué dans les règles de l'art. Mais les ordres sont les ordres, et la perspective du butin lui redonna le sourire.

Tout ceci est-il bien clair pour vous tous ? Avez-vous des remarques, des questions, des choses à me dire avant que tout ne commence ?

Par tous les démons des abysses, bien sur que c’était clair ! La seule complication possible était qu’un habitant réussisse à s’échapper. Mais espérer échapper à l’œil perçant des drows était une gageure. Harkaas regarda autour de lui la troupe de Nhilantar : mercenaires, assassins, mages… il n’y avait pas de béjaunes dans le groupe. Une excellente chose, il détestait travailler avec des amateurs. La mission serait rondement menée.

Le mercenaire se releva, étira sa grande carcasse, assoupli ses articulations, puis vérifia une ultime fois son équipement. Satisfait de son inspection, il s’avança vers Nhilantar.


Parfaitement clair ! Un petit groupe ira de chaque côté du village veiller à ce que personne ne puisse s’enfuir, le gros de la troupe remontera la rue principale en massacrant tout sur son passage. Allons-y ! Allons danser avec la mort, compagnons !
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Ilinsar Veldrin
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeLun 31 Aoû 2009 - 9:54

Ilinsar rattacha soigneusement la corde de son arc. Ses vérifications étaient terminées, ses armes, intactes et opérationnelles, souples et solides. Elle n'aurait pas de problème malgré le froid qui planait un peu. Elle écouta distraitement les ordre de Nhilantar en resserant les boucles de son armure légère. Ses pieds seraient nus, pour plus de discrétion, car elle avait prévu de se placer sur les toits et mitrailler quiconque passerait à sa vue... en évitant ses comparses, bien sûr...

La troupe était hétéroclite, mais pas autant qu'elle aurait pu le croire. Ce n'était sans doute que le début de la grande armée du sombre qui les avait rassemblé. Cette première attaque tombait bien. Proche de la frontière, isolée, elle leur permettrait de se roder et d'être bien plus efficaces à la suivante, puisque pour la plupart, ils n'avaient sans doute jamais combattus ensemble.

Il y avait un autre mercenaire, une sorte de génat armé d'une hache aussi gigantesque. Elle ne lui aavit pas encore adressé la parole et n'était à vrai dire pas pressée de le faire, pas avant l'attaque, du moins. La drow le savait de confiance, puisque Nhilantar l'avait appelé. Il ne lui en fallait pas plus, cet homme était assez rusé pour savoir de qui se méfier.

Elle écouta tout aussi distraitement l'intervention du-dit mercenaire, et sourit sauvagement.

Allons danser avec la mort, compagnons !

Oh, oui, elle allait danser, dans le cercle rouge tracé par le sang de ses victimes... Elle les poinçonnerait de flèches avant de descendre les égorger dans leurs lits...

La danseuse retira ses bottes, chargea son carquois sur son épaule, plaça ses protections aux doigts et se redressa.

-Je passerais par les toits. D'autres le peuvent aussi, pour surveiller les chaussées. Quand vous voulez, Nhilantar...
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Thérézad Ainster
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeLun 31 Aoû 2009 - 20:55

Il y avait de cela plusieurs jours que le guerrier des neiges. L’iceberg, comme on venait parfois à surnommer Thérézad, en raison de sa carnation de peau et de sa froideur méthodique, avait accepté de s’acoquiner avec un autre sombre. Ce dernier avait dévoilé son identité d’une manière des plus simples, affirmant s’appeler Nhilantar, et si le guerrier n’avait pas eut une terrible envi de chair d’humain sur le coup, nul doute qu’il aurait refusé de servir. Malgré qu’il n’était pas dans ses habitudes d’agir en groupe, le drow avait trouvé là un magnifique plan pour des projets personnels.
Peu lui importait sur qui retomberait la gloire de ces attaques, le haut-prêtre avait toujours nourri certains ambitions, et cette petite troupe serait un bon prétexte pour collecter des informations. Oh certes, le drow s’avérait bien loin d’être un traitre, non, il avait juste trouvé une excuse pour se rendre chez les humains et comptait en profiter pour lui-même. Malgré son apparence angélique, il restait un sombre comme des milliers d’autres, et avait des besoins certains, or un petit massacre ne pourrait que lui rendre un service formidable.

D’une arrogance folle comme n’importe quel membre de sa race, il restait tout de même quelqu’un d’intelligent, et n’ignorait nullement qu’un massacre se devait d’être organisé. Etant un membre éminent de l’ordre ecclésiastique, il ne manquait guère d’argent, mais il cherchait plus à se soulager dans le viol d’humaines. Elles étaient tellement faciles à briser, attendrissantes lorsqu’elles observaient leur famille périr les coups… En bref, cette escapade s’annonçait, sexuellement parlant, formidable. Et puis, Thérézad avait pris l’habitude de ne pas compter sur sa grognasse de femme pour ce qui était de le contenter, les plus bien formées sont souvent les plus énervantes. Alors que l’étui de la nuit se rabattait sur la lame ardente du soleil, le prince du vice, héritier de la justice divine, observait le campement et ses alliés, assis sur une bûche qui composait un amas de bois.

Son regard, pareil à ses pensées malsaines, se promenait sur tous les protagonistes, peu de femmes dans le groupe… Ceci était une arme à double tranchant, car oui, il était nécessaire d’avoir un nombre conséquent de personnel féminin allié. Celui-ci pouvait servir à soulager les soldats, et plus il y avait de femmes dans un camp, plus il en restait à violer pour soit dans l’autre! Le violeur psychopathe qu’était le cannibale ne savait pas qu’il n’y aurait guère d’abus sexuel pour accompagner cette joyeuse fête, et à vrai dire il n’aurait sûrement pas participé si il l’avait sût.

En attendant, il était toujours assis sur son tas de bois, pareil à une montagne, en tailleur, le coude droit posé sur le coté de son genou, alors que son menton se voyait soulevé par la force de son index et de son pouce. Il se perdit de nouveaux dans des réflexions futiles, comme à son habitude, pareil au penseur dénué de sens moral ou de notion de philosophie. Une réputation de grand intellectuel l’avait toujours poursuivi, à tort bien évidemment. Il n’était guère plus qu’un fou qui savait se taire et agir.

Sa puissance, loin d’être exceptionnelle, restait peu commune et lui offrait d’énormes et nombreux avantages sur ses adversaires de base. Thérézad, une fois sa propre force évaluée pour s’assurer que la situation ne présentait pas le moindre danger, laissa ses paupières battre, pour finalement se refermer.
Dans une situation de réflexion, à mi-chemin entre le dialogue de la conscience et celui de l’inconscience, son esprit vaquait. Une rousse. Il voulait une rousse aujourd’hui, à l’opulente poitrine et à la peau laiteuse. Ces créatures de rêves étaient rares mais il gardait, au fond de lui, la foi. Il est dit que le sexe est un des régisseurs du monde, pour le sombre cette vérité était ultime. Une vie sans les plaisirs de la chair s’apparentait pour lui à une torture intense et infinie. Il n’avait pas touché le corps d’une femme depuis un jour et déjà son être entier s’enflammait du manque ressenti.

Subitement, ses yeux se rouvrirent, alors qu’il sentait cette odeur infecte, l’être du noir… Le juste se délectait du fumet qui se dégageait de ce rassemblement, quiconque savait respirer correctement pouvait sentir ça… Il les observait, pas de loin, bien au contraire, il devait tout au plus y avoir un mètre de distance entre son tas de bois et les gens de la troupe, mais cela restait suffisant pour marquer la distinction. Beaucoup d’entre eux devaient se voir comme des alliés alors qu’il étaient les subordonnés, Thérézad n’avait pas cette prétention. Selon lui, il rendait juste un service dont il pouvait tirer de grands bénéfices, et cela lui suffisait.

Le chef prit la parole, et tous écoutèrent, ainsi il ne fallait pas laisser de trace? Cela ne paraissait guère compliqué, et encore moins pour le faux elfe qui avait toujours dû s’assurer de nettoyer derrière lui pour garder son identité secrète. Si Nhilantar n’avait guère cette manière de parler qui donne envi de suivre jusqu’à la mort, il était tout de même précis sur ses souhaits et c’était tout à son honneur. Puis vint une phrase qui eut pour effet de faire pouffer d’incompréhension le prêtre.

Alors ainsi il n’y avait pas de place pour les viols? Il semblait en tous cas que c’était là l’affirmation du leader, et ce n’était pas pour plaire au pervers en manque, il se faisait bien niquer là. Si il avait bien compris, il ne pourrait donc agir qu’une fois le tout terminé? Certes il n’était pas contre un peu de nécrophilie de temps en temps, mais bon un cadavre ce n’est guère très réactif et dans ce cas précis, Thérézad avait souhaité de la résistance.

Dégouté, il se mit à réfléchir, il n’y avait, à sa connaissance, par de bordel proche, et il lui faudrait donc prier pour tomber sur une femme pas trop chiante par la suite. Dans un soupir, le mage guerrier sauta de son ramassis de fagots et s’approcha de son allié temporaire. L’iceberg était revêtu d’un genre de long manteau à capuche très léger fait dans de la laine de qualité correcte, sous laquelle se cachait un haut de velours noir qui recouvrait une cotte de maille intégrale. La partie basse comportait un pantalon de laine très épaisse qui s’associait à des bottes marron de nubuck. Cet accoutrement était certes guerrier au possible, mais il n’était pas dit que les villageois se contenteraient de mourir gentiment, c’était même les plus hargneux ces salauds…

Il afficha un léger sourire amusé quand un des composants du groupe vint à placer son commentaire, lui-même était un grand bavard, mais il jugea ce commentaire quelque peu superflu, et se contenta d’ajuster sa ceinture de torse, qui maintenait le fourreau de son épée bâtarde dans son dos. Le haut-prêtre se contenta de murmurer tout bas qu’il n’était pas un très bon danseur, et se frotta les yeux avec vigueur. Le combat allait faire rage, ou plutôt le massacre inégal, les vies d’une demi-centaine d’êtres humains allaient disparaître dans les abîmes dans peu de temps, n’était-ce pas là une injustice? Peu importait, ce qui n’attirait pas le courroux direct des dieux n’était pas en mesure d’être interdit.

Il n’y avait donc rien à faire à part attendre, Thérézad ne s’estimait pas à la botte de son allié, mais savait tout de même qu’il valait mieux suivre le plan de ce dernier, qui l’avait sûrement planifié depuis un bout de temps.
Le guerrier se plaisait à observer ses alliés, il y avait parmi eux un colosse qui devait être encore plus imposant que le haut-prêtre en personne. Une femelle faisait aussi parti du groupe, plutôt pas mal, mais pas non plus un prix nobel de beauté, en tous cas son style n’était pas pour déplaire à l’iceberg.
Une fois que cette séance de mattage et de pensées inutiles fut achevée, l’homme décida de s’intéresser à autre chose, à savoir la mission.

Tant de gens vivaient ici bas… C’était un tout petit village, et pourtant, la moindre vie est si riche de renseignements… La perte d’un être, si futile soit son existence à l’échelle de l’univers, est toujours une chose douloureuse pour au moins une personne. Ces pensées relevaient d’un cerveau d’humain, certes, mais le magicien y pensait sans pour autant philosopher grandement, il se préparait mentalement à causer l’injustice et le mal. Partir en doutant de ses raisons lui aurait retiré le soutien de son dieu. Ainsi, persuadé d’être juste, et d’appliquer la loi divine, il se sentait soulagé, et savait qu’il pourrait compter sur la puissance de Meingal, c’était là l’important.


*Allons bon, ainsi je me retrouve embarqué dans cette histoire, c’est assez amusant, dire que je pensais que ce serait réglé en deux ou trois infos. Bah, après tout, même sans viol, ça peut être intéressant… *

Pensa-t-il, les yeux rivés vers le ciel, l’air terriblement pensif comme à l’habitude. Il laissa glisser sa langue rouge sang sur ses lèvres blanchâtres, savourant d’avance le goût du sang. Pour lui, le sang était le reflet de l’être, mais aussi de l’âme, il pouvait reconnaitre les bons des mauvais par le simple festin fait de leur liqueur sanglante. Il jouissait presque de sentir les effusions approcher, il ne manquait plus que la confirmation de Nhilantar.

Thérézad s’impatientait terriblement mais restait silencieux, faisant claquer ses dents doucement, ce qui marquait l’ambiance sonore d’un étrange et désagréable bruit de choc. Il adorait ce bruit, ignoble et horrible, mais provoqué par des objets d’une pureté et d’une blancheur inégalée. En somme il rapprochait ses actions de ce claquement, raisonnement bancal et inexplicable mais néanmoins présent. Il se décida enfin à arrêter alors que celui qui s’imposait comme leur chef prenait la parole.
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Ranaghar Medel'hel
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 14:35

Plusieurs styles se démarquèrent quand il eut demandé l'avis des éléments les plus libres de la troupe, les autres étant de véritables soldats, magiciens et autres assassins de l'armée ayant reçu comme instruction d'obéir à Nhilantar, il n'y avait guère à redire, bien que l'idée de ne pas violer les femmes ne plaisaient pas trop, ils savaient pouvoir compter sur les femelles de la troupe pour satisfaire ces envies là.
D'abord le géant Harkaas tint un discours qui ne plut qu'à moitié à l'Ombre... Le voilà donnant des ordres, ou du moins, établissant une stratégie à sa place, heureusement il ne recevrait rien en réponse, la grande majorité ne le voyant pas comme un chef mais simple compagnon d'arme. Néanmoins, il faudra plus tard s'occuper de le ramener à la réalité, mais pas tout de suite, la nuit tombait, les quelques lumières encore présente dans le village, les bougies s'éteignaient progressivement, bientôt il serait l'heure.
Il prit la peine de répondre au géant et à son enthousiasme toutefois.


Tlu suust, Harkaas... Ol zhah naut k'jakr l'klew'kin ulu y'teni l'wwagh'yss... Nau tangis'draeval ulu morfeth l'streea rosa ghil...

(Soyez patient, Harkaas... Il n'est pas tout à fait l'heure de lever le rideau... Pas encore temps de faire pleuvoir la mort ici...)

Il ne fit pour l'heure aucune remarque sur la tentative d'initiative de sa part, pour donner des ordres, et se contenta de relever la stratégie que voulait employer Ilinsar pour sa personne. Il le savait déjà, mais c'était pour ça qu'il avait sélectionner une cible aussi simple, à l'écart et proche de la frontière comme premier test... Il allait observer chacun d'eux, ou les ferait surveiller par ses hommes qu'il savait sûr, doués dans leur domaine respectif pour savoir où chacun d'eux serait le plus efficace, la meilleure utilisation à faire de ces éléments encore instable, qui manquerait de la coordination qu'on trouve chez des soldats entrainés.

L'absence de viol était dérangeant, mais connaissant les drows, il pourrait ici tester l'obéissance à une règle auquel ils n'adhèreraient pas forcément, toute cette attaque ne serait qu'une large test et ces humains les cobayes involontaire d'une expérience qui servirait à massacrer plus efficacement les suivants.
Il était déjà prévu qu'au suivant, ces pauvres hommes pourraient se garder une fille, si l'envie leur prenait, pour se satisfaire jusqu'à l'aube, ensuite il faudrait les tuer et repartir, mais ce n'était pas encore à l'ordre du jour.


Usstan k'jakr tal'skala dosst mala ulu malar, Usstan nin'jahr ori'gato dos mora wun dosst i'dol, jhal xun naut mora wun natha waele i'dol.

(J'ignore encore vos manières de combattre, je vous laisse donc agir à votre guise, mais n'agissez pas de façon stupide.)

La nuit était désormais pleinement tombée, l'impatience des guerriers était à son comble et Nhilantar décida qu'il était temps de les laisser s'épanouir à leur guise, nulle besoin de donner plus d'instructions, ensuite les guerriers savaient ce qu'ils avaient à faire...

Une approche furtive, des hommes endormis qui ne sauraient se réveiller... Les premiers cris rapidement étouffés, la panique et la mort s'abattant sur le paisible petit hameau... Sur les hauteurs à moins d'une centaine de mètres, le Senger d'l'Qos se contentait d'observer, laissant le plaisir du massacre aux autres, ce n'était pas son jeu favori, pas dans ces proportions en tout cas.
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Harkaas Val'Ulroa
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 12:31

Harkaas lâcha un ricanement sardonique en voyant les réactions de ses compagnons.

Ilinsar avait sourit sauvagement à l’évocation des massacres à venir. Le borgne était persuadé que la danse de mort n’avait plus de secret pour elle. Cette drow était sans aucun doute aussi dangereuse qu’elle était belle.

L’albinos n’avait pas réagi, mais cela ne surpris guère Harkaas. Le mercenaire avait rencontré bien des psychopathes au cours de sa carrière, mais Thérézad semblait être un cas extrême. Un pur condensé de folie et de cruauté. Essayer de comprendre ou de raisonner avec un être tel que lui était inutile. Le mercenaire nota mentalement de ne jamais lui tourner le dos.

Nhilantar n’avait visiblement pas apprécié son intervention concernant l’organisation de l’attaque. Voilà qui était surprenant, il ne s'agissait que de conseils dictés par une longue habitude de ce genre de raids. Leur chef semblait assez jaloux de son autorité.

A décideur unique responsabilité unique, mon cher Nhilantar, pensa le mercenaire.

Il fut par contre surpris de voir que Nhilantar n’avait pas l’intention de se joindre lui-même au pillage. Ce n’était certainement pas par lâcheté ou par bonté d’âme. Qu’avait-il donc en tête ? Voulait-il surveiller le déroulement de l’attaque ? Estimait-il que tout cela était indigne de lui ? Bah, qu’importe, Harkaas n’était pas là pour comprendre les motivations de son chef mais pour faire couler le sang et amasser de l’or.

Sans plus se préoccuper du reste du groupe, Harkaas se mit en marche vers le village. L'heure n'était plus aux paroles mais aux actes.

Arrivé à l’entrée de la rue principale, il regarda autour de lui. Tout était calme… le calme avant la tempête, se dit-il. Deux rangées de petites maisons menaient à une grande place où devaient se tenir le marché. Au loin se devinait la silhouette trapue d'un moulin. Un peu à l'écart sur la droite, des bruits de voix sortaient d’un bâtiment, vraisemblablement la taverne.

Deux paysans bien éméchés en sortirent en titubant. Perdus dans leur brouillard alcoolique, ils ne virent pas venir le mercenaire avant qu'il ne soit trop tard. D’un ample revers, Harkaas décapita le premier ivrogne. Visiblement dégrisé, le second ouvrit la bouche pour hurler mais la lame de la hache le fendit en deux avant qu’il n’ait pu donner l’alerte. D’un rapide coup d’œil, le borgne vit que les autres membres du groupe investissaient le village.

Un sourire sanguinaire aux lèvres, Harkaas courut jusqu’à la porte de la taverne, l’ouvrit d’un violent coup de pied et se rua à l’intérieur.
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Ilinsar Veldrin
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeMer 2 Sep 2009 - 17:05

Ilinsar soupira légèrement lorsque Nhilantar entreprit de remettre un peu le dénommé Harkaas (soit le grand à la hache) à sa place de membre de groupe dont il n'est pas le chef en plus d'être trop impatient... Les hommes ne cesseraient-ils donc jamais de s'affronter pour l'autorité d'un groupe? Sans doute pas...

Droite, elle attendit que le signal soir donné, que sonne le glas pour cette petite bourgade perdue d'avance... Pitoyables humains trop présomptueux... La drow se lécha la lèvre en plissant les yeux, impatiente de sentir le goût du sang sur sa langue... de sentir ce liquide se répendre, éclabousser sa peau pour la parer de couleurs rouges, si belles...

Silencieuse, toujours, elle jaugea de nouveau la troupe, cherchant qui pourrait la suivre, à tout hassard, afin de vérifier ses arrières... Personne. Ne faire confiance à personne d'autre qu'à soi, tant que les batailles n'ont pas triés les forts et les faibles, les traitres des plus stables...

Quand enfin le signal fut lancé, elle n'attendit pas plus... D'un bond leste, elle se dissimula dans les ombres, pour atteindre son objectif : les toits... De là, elle aurait une vue panoramique et ne pourrait laisser personne lui échapper. Sans compter que sous la panique, les gens quitterait leurs maison affolés...

Elle les cueillerait comme des mouches à la sortie, ou viendrait les égorger dans leur lit... Avant de laisser cette si belle et putride odeur de chair brûlée s'élever...

Elle accuellit les premiers râles d'agonie avec un sourire affamé, alors que le vacarme de la taverne résonnait bruyamment. Elle s'avança plus loin sur les toitures, atteignant les plus éloignées...

Un homme sortit précipitemment, torse nu, suivi par els cris effrayé de celle qui devait être sa compagne... Elle fut veuve en un trait sifflant, planté droit dans la gorge. Il s'effondra avec un cri de porc égorgé, ce qu'il était, en quelque sorte...

-Humains... quelle piètre engeance... Ils se complaisent bien trop dans la vague sécurité d'un village... Morts en sursis...

Elle marmonna pour elle-même ces quelques phrases, alors que al corde de son arc vibrait encore, et que le cri de terreur de l'épouse résonnait, la faisant frémir de plaisir...

La peur, qu'elle chose merveilleuse...
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Thérézad Ainster
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeJeu 3 Sep 2009 - 21:33

Dire que Thérézad était l’incarnation sombre de tout ce qu’il y avait de plus répugnant en ce monde était une vérité indéniable. Son surnom, qui laissait comprendre la froideur des moindres tréfonds de son âme, suffisait à résumer l’être. L’iceberg, une grande masse blanche et froide comme le cœur d’une statue de marbre, dont la taille, et dans ce cas les réelles intentions, sont cachées sous une couverture parfaite. Manipulateur dans l’âme, le fou avait trouvé son intérêt dans la petite entreprise de Nhilantar, mais la manière qu’il avait de se comporter le répugnait! Pensait-il donc pouvoir mener un groupe d’homme de cette manière? Refuser les conseils d’un guerrier aguerri tel qu’Harkaas paraissait quelque peu déplacé. Le drow à la peau blanche avait eut vent des quelques escapades du mercenaire par des connaissances, et sa capacité à organiser une battue à l’homme était indiscutable. Qui plus est, l’ombre ne semblait guère avoir l’étoffe d’un leader, il n’avait tout du moins pas conscience de la manière de se charger des hommes.
Car il semblait bien évident qu’interdire le viol de guerre à des représentants d’une race aussi pervertie relevait de la plus grande des sottises, aussi cela amusait grandement l’elfe noir. La règle ne conseillait-elle pas plutôt de laisser entrevoir aux hommes le paradis en leur permettant toutes les allègres largesses en temps de guerre, puis ensuite de les en priver petit à petit pour que le manque ne soit pas ressenti? Une chose était certaine, hors de question que le haut-prêtre s’implique dans un conflit où il ne trouvait pas d’intérêt, ce village était économiquement et militairement faible, donc parfaitement inintéressant. Et ce pour quelque mission que ce soit! Tout l’art d’être un meneur résidait aussi dans le contact. Certes il passerait pour un chef puissant à rester assis, contemplant la nuit au calme, tandis que l’inégal combat se poursuivrait, mais! Que valait donc un leader dont la prétention le pousse à ne pas partager de moment avec ses alliés ou ses hommes?
Bien évidemment, il pourrait se parer de quelques fidèles guerriers ou guerrières, trop aveugle pour percer qu’il ne cherchait que la gloire personnelle! Thérézad avait décidé de s’allier temporairement à ce groupuscule pour prendre des risques, pas pour se tâter à tuer des villageois surpris. Il lui fallait du sexe, et impossible de faire sans cela, or violer un cadavre n’était pas du tout intéressant! Pouffant intérieurement d’énervement, le mage continua sa réflexion, alors qu’il marchait tranquillement à travers les rues mal éclairées de la ville. Le visage mal éclairé par la faible lueur des bougies contenues dans les cages verrières des perchoirs jonchant le trottoir, il souriait.
Comment pouvait s’y prendre la troupe pour ne pas réveiller tout le monde? Il devait y avoir à tout casser une quinzaine de maisons, les rues étaient larges et calmes, laissant le bruit circuler. C’était en tout cas fort amusant, il fallait bien l’admettre, car le combattant au service de la justice avait rarement autant apprécié de ne pas prendre part à un combat. Quel plaisir pouvait-on bien y trouver, de toute manière? Le massacre était certes un amusement, mais sans saveur à coté du viol d’une jeune vierge, sous les yeux même de sa famille. Le plus grand plaisir de l’être abjecte était ensuite de l’achever pour la cuisiner et nourrir la charmante famille de sa victime avec cette chair!
Les autres n’étaient pas plus que de jeunes enfants pour lui, tout juste bons à jouer à touche-pipi, ou à massacrer de l’humain sans prendre le temps d’apprécier. Alors qu’il continuait sa balade, le guerrier sentit enfin les deux présences qui le suivaient depuis pas mal de temps déjà. Il n’aurait jamais pu croire qu’on l’avait mis, en quelque sorte, sous surveillance! Ceci était d’une inélégance répugnante, il se retourna et fit face à ses pisteurs, affirmant qu’il s’occuperait d’autant d’humains que possible désormais. A peine ces paroles prononcées, le guerrier s’approcha d’une maison non loin, prenant son énorme épée à une main et toquant de l‘autre.
Dès que la porte fut ouverte par un homme ventripotent, un coup d’épée fila, puis un deuxième, laissant le pauvre blond manchot.

« V'dre wun gre'as'anto » Souffla le combattant. (Repose en paix)


La lourde lame dentelée du religieux vint s’abattre brutalement sur le crâne de l’être humain, le fendant en deux. La fragile créature tomba au sol, l’épée encore au niveau du sternum, Thérézad posa son pied sur le ventre du pauvre être humain et tira brutalement. Entrant dans la demeure, l’elfe noir constata avec plaisir la présence d’une femme apeurée, adossée au mur, une expression terrorisée sur le visage, vomissant.
Se contenant, empêchant l’envi dérangeante qu’il ressentait de la violer, il lui envoya une multitude de coups de pied sur le visage, riant comme un dément. Lorsqu’elle eut enfin le visage gonflé, visiblement aux portes de la mort, il lui cracha dessus et la souleva d’une main. Un rictus malsain déforma son visage, il s’apprêtait à lacérer lentement le corps de la femme blonde quand il surprit un bruit. Il écarquilla les yeux et jeta la pauvre femelle au sol, rangeant son arme et montant à toute vitesse les escaliers pour arriver en haut. Thérézad redescendit peu de temps après, un bébé dans les bras. Il regarda le marmot avec un air tendre et réveilla la mère avec une énorme paire de claques.
Sans plus attendre, il prit donc le bébé par le crâne et le jeta en l’air, se saisissant très vite de son épée pour trancher le nouveau-né en deux, diagonalement au niveau du ventre. La partie basse tomba sur les jambes de la mère qui hurla, avant que sa tête ne soit transpercée à la tempe par l’épée du bourreau.

« Usstan orn'la inbal 'che ulu evven'to dos! » Siffla-t-il. (J’aurais adoré te violer!)

Sans faire trop de bruit, il quitta ensuite les lieux, préférant ne pas se joindre aux deux autres, il ne trouvait pas son compte ici, ils ne prenaient pas le temps d’apprécier. Difficile d’ailleurs d’apprécier quoique ce soit sans avoir le droit au viol. Pestant toujours, le guerrier aux pensées noires comme le jais s’en alla de nouveau vers une autre demeure, humant une odeur de mort déjà présente, il décida de se reposer sur son toit. Tout ce qui se dégageait de ces lieux n’était rien de bon.
Malgré tout, dire qu’il n’adorait pas ça aurait été un terrible mensonge, car oui, il ressentait un plaisir presque sexuel à voir le malheur de ces pauvres gens, à les entendre mourir, leurs os craquer! Si fragiles, il les adorait aussi jeunes, encore vierges, sentir leur hymen se briser, leur douleur intense était pour lui une jouissance infinie!
Puis il se remit à penser… Où pouvait bien mener cette mission? Il n’y avait rien à gagner ici, c’était une ville minuscule et donc peu fortunée, inintéressante. Il semblait fort peu probable que ce soit là un gigantesque test, non, il devait y avoir quelque chose de plus grand derrière tout ça! Un nouveau sourire apparut sur les lèvres du combattant lorsqu’il songea à la possibilité de mettre fin à cette collaboration, qu’allait lui apporter un marché conclu avec ce type? Il se le demandait, mais n’imaginait nullement les raisons, à vrai dire, son imagination fertile pondait trop de réponses, et son rationalisme le poussait à n’en garder aucune. Puis il perdit bientôt de l’intérêt pour cette interrogation et, de fil en aiguille, s’intéressa à ce qu’il ferait par la suite.
Il jugea qu’une fois revenu, il obligerait sa femme à honorer son contrat marital! Cela devait bien faire toute une journée qu’il n’avait pas fait l’amour à une délicieuse créature. Il se reprit alors et sauta, pour atterrir dans un léger bruit, et s’en alla en direction de la taverne, se doutant qu’il devait être observé par les deux autres encapuchonnés. Une fois arrivé, il put constater la présence de ce fameux colosse, qui devait être ce Harkaas dont Thérézad avait entendu parler à l’occasion. L’iceberg arbora un grand sourire et constata la différence de gabarit entre le mercenaire et les humains qui remplissaient les lieux.
Sans ajouter un seul mot, il choisit de laisser l’être du mal seul pour un moment, brisant une fenêtre pour s’en aller, courant à travers les rues… Seule une idée trottait dans la tête du guerrier, seule une interrogation lui venait à l’esprit… Il fallait qu’il découvre le sens de ceci! Il devait comprendre pourquoi on l’avait envoyé se battre ici! Une raison était nécessaire, et une vraie, car cela devenait énervant, certes il n’avait pas été le plus impliqué dans l’affaire, mais il avait horreur d’agir pour rien. Les yeux gorgés de sang, il regarda autour de lui et décida de tuer tout ce qui passerait, il commença la traque…
Devenu un impitoyable et insatiable chasseur, il massacra une demi-douzaine de personnes, et lorsque ce fut fait, il se rendit près de la place publique, attendant un quelconque événement, ou peut-être l’arrivée d’une réponse à ses interrogations. En tous cas, il était aux aguets et rien n’aurait pu le surprendre.
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Ranaghar Medel'hel
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeJeu 3 Sep 2009 - 22:50

De ses hauteurs, il put contempler le massacre, les cris d'horreur, les pleurs, les hommes tentant vainement de se défendre, les femmes fuyant, essayant d'emporter des enfants, ne faisant que retarder le trépas annoncé... Si les hommes qui en cet instant jouait cette pièce trouvaient du plaisir à l'exécuter, Nhilantar saurait se contenter de regarder... Il ne se plaisait pas au même chose, ses goûts étaient différents, si différent de ceux de ses camarades.
Il constata néanmoins avec plaisir, et surprise à vrai dire, qu'aucun ne désobéit à l'interdiction contre nature qu'était celle de ne pas faire le moindre viol. Il savait avoir attiser quelques mécontentements, mais la hargne serait plus grande au village suivant, surtout qu'ils n'auront plus l'interdit pour les bloquer, pourront savourer la récompense d'un combat en nature jusqu'à ce que vienne l'aube. Si en cet instant, nombreux pouvaient être ceux le détestant, au suivant, et puis, à celui d'après, et encore après... A chaque nouveau village ils oublieront l'instant, la pensée qui pouvait les envahir en ce seul moment.
Il ne faisait aucun doute qu'il était loin d'être le meilleur des chefs, il aurait pu le dire lui-même, ce n'était pas important, car ces hommes ne représentaient pour lui qu'un instrument, mais il devait tout de même les contenter, et c'est ce qu'il ferait... Il les avait privé, testant la loyauté dans l'abstinence, et saurait les récompenser pour leurs retenues surprenantes qui en fait, attendait transgression... Une désobéissance qui aurait été relevée mais pas puni, mais Nhilantar aurait su.

Quand les combats se calmèrent, que les guerriers ramenaient rapidement les cadavres au centre du petit village, Nhilantar approcha, traversant le village où résonnait les derniers coups d'épées, les cadavres trainés et empilés. Ils pouvaient être fiers d'eux, et certains auraient déjà des récompenses en cette soirée, car les prochaines attaques seront similaires à celle-ci, il resterait à la même place, n'en ayant guère d'autre dans pareil affrontement... Son plaisir était mis de côté par nécessité, attendant d'être plus profondément enfouis dans ces terres humaines. Ce village était un test, celui de ses guerriers et des accompagnateurs.
Alors qu'on continuait d'empiler les corps des victimes, il s'approcha d'Harkaas, l'invitant à se pencher pour écouter quelques mots dans un murmure.


A l'klew'ar, dos orn nau'thal l'nesstren wun l'xonathull...

(A présent, tu mèneras les hommes dans la bataille...)

Si dans les premiers temps, il n'avait pas apprécié l'initiative, car à vrai dire, si il était une chose qu'il appréciait peu, c'était les initiatives. Oh, il en existe des très appréciables, et il ouvrait désormais la porte à Harkaas de le lui montrer, mais c'était des éléments aléatoires, incontrôlable et en cela, il ne pouvait pas aimer un tel comportement.
Bien sûr, l'autorité d'Harkaas était limitée, il ne pourrait pas retourner ces hommes contre Nhilantar, incarnant grâce à Brylyan une forme d'autorité suprême, mais si il n'allait pas au combat, il laisserait à un individu plus compétent que lui le soin de gérer les affrontements.
Si Nhilantar ne pouvait s'imposer à ses hommes que par ceux qui apparaissaient derrière lui, ce colosse aurait le respect de par sa carrure et ses capacités guerrières...

Il se mit dos au tas de corps les uns sur les autres, bientôt le buffet des charognes avoisinantes et regarda ses hommes avec attention avant de reprendre la parole.

Usstan zhaun nindel nindol p'los tyav zhah riknueth whol l'mzilst aglust d'tu'fyr dos... Dos orn'la inbal ssinssrinil ulu tyav l'roma d'nindolen thac'zilen jhal dos orn ulnin shlu'ta echk... L'huthin isto orn tlu du'ased a Ishten lu'a Kiel, uns'aa iglatan dos uk !

(Je sais que cet avant goût est amer pour la plupart d'entre vous... Vous auriez voulu goûter aux femmes de ces terres mais vous le pourrez bientôt... La nuit prochaine sera bénie d'Ishten et de Kiel, je vous le promets !)

Il se tourna vers le tas de cadavres, puis le village.

Nin flamgra jal... Udos sevir, udos 'sohna inbal ulu z'hin p'los d'issan.

(Maintenant brûlez tous et nous repartons, nous avons encore à marcher avant l'aube.)

Rapidement, chaque maison fut enflammée et dans ce fond infernal, Nhilantar se perdit à contempler quelques instants les corps amassés là alors que la troupe se retirait déjà au pas, se dirigeant vers le sud pour approcher au plus du prochain village avant l'aube... La journée serait consacrée au repos et la nuit, chaque nuit serait un nouvelle instant consacré à Uriz, Kiel et à présent Ishten. Quelques instants et il pivota, marchant sans vraiment se presser mais plus rapidement que les siens pour les rattraper... Ce n'était qu'un avant-goût, mais ces choses là c'était pour eux... Son intérêt à lui se trouvait plus en profondeur dans les terres, là où il pourrait exercer tout son art, non pas se contenter d'être observateur.
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Harkaas Val'Ulroa
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MessageSujet: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeVen 4 Sep 2009 - 12:04

La terreur qui se lisait sur le visage des humains de la taverne réjouit Harkaas. Le mercenaire parcourut rapidement la salle du regard : une demi-douzaine d’humains accoudés au bar, quatre autres en train de jouer aux dés au fond de la salle. Du coin de l’œil, il vit Thérézad entrer dans la taverne puis ressortir en quête d’autres proies. Le borgne comprenait l’attitude du Haut prêtre : un bon massacre se déguste, se savoure tel un bon vin, mais ne se partage pas.

Se ruant vers le comptoir en balançant sa hache, Harkaas massacra allégrement les humains. Les joueurs tentèrent de passer derrière lui pour s’enfuir mais un furieux coup tournoyant faucha les deux premiers, envoyer leurs têtes rebondir dans l’escalier du cellier. Les deux autres avaient presque atteint la porte lorsqu’ils s’effondrèrent, les couteaux de lancer du drow plantés entre les omoplates.

Se retournant, Harkaas vit que le tavernier avait été chercher une vieille épée rouillée et le chargeait, un cri de colère aux lèvres. Nonchalamment, le mercenaire para du manche de sa hache. L’acier ripa contre l’acier. Le borgne eut un petit rire sarcastique : certes l’humain n’était pas mauvais, sans doute avait-il été guerrier dans le temps, mais il était loin d’atteindre le niveau du drow. D’une torsion du poignet, Harkaas bloqua l’épée de l’humain contre la lame recourbée de sa hache, puis le repoussa d’un violent coup de pied dans la poitrine. Le tavernier alla s’écraser sur une de ses tables. Avant qu’il n’ait pu se remettre en garde, la grande hache s’abattit.

Avant de ressortir, Harkaas prit le temps de faire les poches des cadavres, grommelant en voyant que le butin restait assez maigre, puis quitta la taverne en récupérant au passage ses couteaux. Apercevant deux des guerriers de Nhilantar qui l’observaient, il leur ordonna d’aller chercher les cadavres pour les amener sur la place centrale du village où s’entassaient les corps sans vie des villageois.

Arrivé devant le monceau de carcasses désarticulées, Harkaas sentit une certaine lassitude l’envahir. Cette attaque avait certes été amusante, une mise en bouche agréable, mais il lui tardait de passer à des objectifs plus ambitieux. Il s’aperçut brusquement que Nhilantar était à ses côtés. Le mercenaire se pencha pour écouter ce que lui murmurait leur chef.

A l'klew'ar, dos orn nau'thal l'nesstren wun l'xonathull...
(A présent, tu mèneras les hommes dans la bataille...)

Ainsi donc ce serait à lui de gérer les combats au jour le jour, Nhilantar gardant à sa main la stratégie ? Un équilibre intéressant.

Ce sera avec grand plaisir, répondit simplement le mercenaire en observant le reste du groupe. Il en avait suffisamment souvent commandés pour savoir comment le mener au combat.

Harkaas n’était pas un imbécile, il se doutait bien que les guerriers de Nhilantar ne lui obéiraient que tant que leur chef l’accepterait. Au moins ne causeraient-ils pas de problèmes. Il en allait autrement pour les autres. Le borgne sentait la colère bouillonner chez Thérézad qui n’avait pas pu assouvir ses pulsions. Mieux vaudrait éviter d’interdire à nouveau le viol à l’avenir, le drow pâle pourrait mal réagir à un tel ordre. Quand à Ilinsar, que désirait-elle ? Harkaas devait bien admettre qu’elle restait un mystère. Ne les avait-elle rejoints que par appât du gain et du meurtre ? Le temps se chargerait de répondre à cette question.

Suivant l’ordre de Nhilantar, les guerriers enflammèrent le village puis le groupe de drows se fondit dans la nuit, ne laissant derrière eux que mort et désolation.

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Ilinsar Veldrin
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MessageSujet: Re: L'Senger d'l'Qos reshka...   L'Senger d'l'Qos reshka... I_icon_minitimeVen 4 Sep 2009 - 15:18

Ilinsar ne prit strictement pas garde aux autres membres de la troupe. A vrai dire, bien qu'il n'y ait que peu de proies, c'était assez pour que chacun en ai au moins deux... Et puis, elle n'était pas prêteuse, surtout lorsqu'il n'y avait que de la petite frappe... Des civils, rien de bien coriace à se mettre sous la dent...

D'un bond, elle se laissa pendre du toit et déverrouilla les volets de bois, pénétrant ainsi dans la petite maison qu'elle avait prise pour cible... Débarquant au beau milieu d'une portée de cinq marmots terrorrisés. Son sourire sauvage semblait les effrayer un tant soit peu... Elle eut pourtant tôt fait de les rassurer...

-Ne vous en faites pas, personne ne vous veut de mal, à vous...

Elle se jeta en avant et saisit l'aîné par les cheveux, le soulevant un peu. Elle traça une fine ligne rouge sur sa joue, lèchant ensuite délicatement la traînée de sang. Celui des enfants était un véritable délice, si gorgé de vie... Enfin pour l'instant...

-personne ne vous veut de mal... Car vous êtes déjà morts! lança-t-elle, envoyant son genoux contre le visage de l'enfant avant de la jeter sur ses frères et soeurs...

En quelques allez-retour avec ses dagues, les petits gisaient égorgés sur les draps de leur lit... Vite suivis par leur mère quand la sombre, n'ayant plus un seul de leur cris à entendre, vint la trouver en fredonnant un air tranquille, et d'un gracieux déhanché, la sortit de l'armoire où elle s'était cachée pour l'éventrer proprement, léchant avec joie le sang qui lui éclaboussa le coin des lèvres. Sitôt cette demeure terminée, le drow passa à la suivante, par les toits, stopppant les fuyards qu'elle apercevait par une flèche bien placée.

Bien plus tard, Ilinsar observa les homes former la pile de cadavre en prévision du brasier. Pour sa part, la jeune femme rangea soigneusement chacune de ses armes après les avoir nettoyées, y comprit ses flèches en meilleur état, jetant les autres avec les cadavres. Elle fredonnait doucement, sans y penser, un air sur lequel elle avait dansé autrefois, en attendant qu'ils se remettent en marche...

Pour un nouveau massacre.

En observant ses compagnons, la drow pouvait voir que l'abstinence ne convenait guère à leur troupe... Elle en aurait rit, si elle même n'était pas ce qu'elle était... Une drow initiée aux plaisirs de la chair... Mais cela était tout de même moins présent que pour tous ces mâles... Surtout l'albinos un peu étrange, il avait l'air dangereux... Très dangereux. Celui à la hache ne l'inquiétait guère, visiblement, il resterait de leur côté tant que les massacres, pillages et autres se poursuivraient...

Et elle de même, pour l'avênement de ce monde de crainte qu'elle espérait tant...

Ce fut sa dernière pensée avant qu'elle ne se fonde dans les ténèbres à son tour, à la suite de cette troupe meurtrière...

Ses compagnons, à présent... Pus que jamais...
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