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 Les Tribunes

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MessageSujet: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeDim 21 Fév 2010 - 12:12

Les nobles terriens et haut gradés du royaume prennent place dans les tribunes. En plus, d'une simple assemblée de spectateurs privilégiés, les tribunes sont l'occasion de discussion plus ou moins officielles, de paris importants ou tout simplement d'échanges plus ou moins cordiaux. Il se passe parfois plus de choses dans ses tribunes que sur le terrain de jeu ... Nobles et demoiselles, cet endroit est pour vous.

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Gaucelm d'Odelian
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 9:44

Le Grand Tournoi de Diantra ! Nous y voilà ! Dès que la nouvelle parvint aux oreilles de Sa Grassouillerie, il avait fait préparé son voyage et choisi le représentant du comté. Ce bon Cléante, le jeune bellâtre de Prademont semblait tout à fait approprié. Si ce jeune blanc-bec ne perdait pas au premier tour, il prouverait la valeur des odélians. Courage, mon petit, vous portez toute l’image du comté sur vos frêles épaules … N’allez pas croire qu’il portait Gaucelm sur le dos, il avait bien mieux à faire, le pauvre. La délégation odélianne arriva parmi les premières dans la capitale, ainsi que dans les tribunes qui longeaient la lice. Ce choix n’était tout à fait dû au hasard. Gaucelm s’était levé tôt, il devait parler au Roy de quelques petites choses, et le Tournoi était pour lui l’occasion d’éviter les multiples intermédiaires, qui ne manquerait pas d’entraver sa marche vers Sa Cécité si il avait demandé une audience en bonne et due forme. Il avait nonchalemment pris place non loin des sièges royaux, sur la gauche et légèrement en retrait du couple souverain. Pour l’occasion, il portait une tunique élégante d’un bleu profond, ainsi qu’une braie finement brodée et des bottes élégantes. Du coin de l’œil, il observait de temps en temps Trystan l’Aveugle, Roi de Diantra, alors qu’il patientait en attendant l’entrée en lice des concurrents.

Soudain les gueux se mirent à beugler comme un troupeau de bovins, annonçant que le premier chevalier pénétrait dans l’arène. Diantre ! Mon cousin d’Ysari. Par alliance, mais cousin tout de même. Cela signifiait immanquablement la présence de Lucrèce. La douce enfant, un peu niaise, mais charmante dans son souvenir, qui lui avait envoyé moults desserts de sa nouvelle contrée, allait certainement offrir une faveur à son époux, dans une atmosphère mièvre et agaçante. Ah, voilà ce bon Cléante, tête nue, tenant son casque sous le bras, observant de ci, de là. Le Gras gloussa en voyant le jeune homme mal dissimulé son étonnement. Les chevaliers se mettaient en rang et saluer un à un après que les hérauts eurent fait leur annonce. Les beuglements ravis de la populace crasse contrastait avec les applaudissements classes auxquels se laissait aller Sa Grasseté. Cette première journée allait être une belle journée, sentiment qui fit naître un sourire éclatant sur le visage du Gras.
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Elanore d'Odelian
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 12:15

Il m'était difficile de réprimer mon impatience en restant de marbre alors que les chevaliers commençaient à défiler sous nos yeux. Le printemps touchait à sa fin et cela faisait plusieurs semaines que j'étais fiancée à Gaucelm d'Odélian. Tout le royaume était désormais au courant de cette alliance et cela ne finissait pas de faire parler.

Pauvre petite, livrée à ce monstre...

Je ne voudrais pas être à sa place.

Mieux vaut elle que moi.

Bien fait pour cette petite péronnelle qui n'a fait que séduire ses prétendants sans jamais rien leur offrir.

Son père n'est qu'un traître qui offre une partie de ses terres à ce félon.

Et j'en passe. Toutes ces messes basses me faisaient mal. Elles étaient dites de façon hypocrites, de façon à ce que je les entende malgré tout. La jalousie des femmes était perceptible. Jalouses de ma beauté, de ma jeunesse. D'autres s'apitoyaient pour moi. Les hommes parlaient davantage de la traitrise de mon père ou faisaient des blagues graveleuses.

Nous devions célébrer nos épousailles la dernière semaine du printemps. Ce tournoi était le dernier auquel j'insisterais en tant que demoiselle de Caerlyn... Le prochain me verrait comtesse d'Odélian. Un titre bien plus prestigieux et puissant. C'était bien là mon seul bénéfice.

J'étais assise à la tribune, dans de superbes atours. Je portais une robe en hermine richement ouvragée, une petite capeline. Mes cheveux étaient savamment tressés et enserrés dans une résille d'argent et de saphir. J'étais en bleu, comme bien souvent, cela mettant mon regard en valeur, de même que mon teint de porcelaine. Mon père était présent lui aussi, à mes côtés. Devant notre place se trouvait notre blason, suspendu à notre trobune. Non loin de nous, je pus apperçevoir mon futur époux et mon regard suivit le sien quand se présenta le représentant d'Odélian, un jeune homme fort avenant, qui contrastait avec le Gras. Je ne savais pas encore qui mon coeur allait encourager. Le Baron de Hetalia était présent, de même que le maitre du Lys d'Or. Il y avait également deux chevaliers que je ne connaissais pas, plus un que j'avais déjà vu jouter en son nom et qui, maintenant, réclamait les faveurs d'Astéride d'Erac. Je soupirai en songeant qu'elle avait une liberté que toute autre femme lui aurait envié. Et je fus un instant jalouse de n'avoir encore récolté aucune faveur... Mon futur époux dissuadait-il les chevaliers? Son représentant aurait au moins pu faire un effort...

Mais déjà d'autres chevaliers faisaient leur entrée en lice.
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 15:40

Le jour du tournoi est enfin arrivée et j'attends les présentations des chevaliers avec beaucoup d'appréhension. Mon époux fait parti des jouteurs alors que j'aurai tellement aimé qu'il choisisse un champion pour nous représenter mais au lieu de cela, il a décidé de nous représenter lui même. De plus parmi les concurrents se trouvent un chevalier dont moi seule connait l'identité. Quand le héraut fera son annonce pour le présenter, il ne fera aucun doute que mon époux s'étouffera avec sa salive. Car bien qu'il soit au courant d'un chevalier qui me représentera, il ignore toujours son identité que je garde secrète même pour lui.
Le premier jouteur a être présenter est mon époux. Je suis heureuse de le voir. Il m'envoie un baiser après avoir relevé sa visière. Ce baiser me touche beaucoup et cela se voit car un léger rouge vient à farder mes joues. Je lui fais alors un signe de la tête avec un sourire montrant ainsi à tous qu'il reçoit alors mes faveurs.
Le flot des présentations continuait et Arnhild n'avait toujours pas été présentée. J'attendais cette instant avec beaucoup de nervosité. Grégor de Hautetour, nouveau seigneur d'Arcani, qui nous avait accompagné et qui était assis à mes côtés put le voir. La façon dont je tortillais un pan de ma robe était un indice plus que flagrant de ma nervosité. Se tournant vers moi, il me demanda.


Quelque chose ne va pas, madame?
Non, tout va bien...

Lui répondis je à voix basse en baissant le regard. Le héraut s'avance une nouvelle fois et présente à mon chevalier. Au nom de Jörmungand d'Adamantine, mon regard se lève avec le plus grand des intérêt, peut être plus qu'au moment de la présentation de mon époux. Grégor s'exclame alors.

Mais c'est...

Je ne dis rien, je le laisse à sa surprise. Dans l'assistance de nombreux seigneurs ont pu remarqué que le nom d'Adamantine avait déjà été cité. Pour certains, les rumeurs allaient déjà commencer à filer mais pour d'autre cela n'était qu'une simple coïncidance ou un membre de la famille de mon époux et à moi. Mais tout n'était que doute, personne n'avait de véritable indice ni preuve de notre prétendue lignée.
Ce mystérieux chevalier me salua devant tous. Comme pour mon époux, je le gratifiai d'un sourire à un détail près. Je m'étais levée pour recevoir son hommage puis me rassis quand il quitta le champ de lice pour prendre sa place parmi les jouteurs. Plus tard, je m'esquiverai des tribunes pour aller la voir et lui offrir un de mes voiles comme je le ferai avec mon époux.
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Gaucelm d'Odelian
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 16:21

Charmant spectacle que celui des chevaliers qui demandent une faveur à une jolie jouvencelle … Enfin, certains aimaient à le penser, les imbéciles ! Bien que la beauté du geste ne pouvait être renié, il ne pouvait contenir son impatience de voir les chevaliers en découdre. Après tout, il était là pour s’amuser, on lui avait promis une fête grandiose. Soudain, il marqua un temps d’arrêt, semblant saisi par les images qui apparaissaient à ses yeux. Lucrèce, sa jeune et innocente cousine, d’ordinaire si prude, se lever pour saluer un des candidats. Voilà qui aurait pu être tout à fait anodin, si le chevalier en question était le baron Harnyll, son époux. Mais non ! Noooooooon ! La gourgandine accordait un bonjour tout ce qu’il y a de solennel à un illustre inconnu. Mais que faisait cette folle ? Il y a encore un an, c’était une pucelle niaise et ingénue, et voilà qu’elle affichait son soutien à un chevalier, qu’elle seule semblait connaître. Déjà qu’Erac se vautrait dans la fange en autorisant un freluquet au beau visage mais au nom inconnu de tous à le représenter, inconnu qui semblait avoir les faveurs de la ribaude de sœur du Roy, alors si elle pouvait éviter d’afficher aux yeux de tous l’identité de son amant.

Non mais pour qui se prenait cette petite dinde ? Le Gras se leva d’un bond … Tout est relatif, entendons nous … Il se leva au maximum de sa vitesse, hein, faut pas charrier … Il se leva donc, et fit grincer le plancher en rejoignant sa cousine, l’air contri. Il se posta à côté de la jeune enfant, avant de lui parler avec un petit sourire crispé.

Dites moi, ma cousine … Avez-vous conscience de vos actes ?

La moutarde piquait déjà le nez du Gras, ce qui fit trembloter sa voix alors qu’il l’élevait au fur et à mesure.

Vous offrez vos faveurs à un autre que votre époux. Ici ! Voulez vous qu’on dise que votre mari porte des cornes ? Pensez vous que ce geste lui plaira ? Vous l’avez ignoré cordialement pour vous lever pour ce … Ce … Qui est-ce d’ailleurs ? … Peu importe ! Vous feriez mieux de courir rejoindre votre mari, car à sa place, je serais furieux ! Sachez que si il vous répudie, je ne vous accueillerai pas chez moi ! Je n’accueille que des gens de vertues !

Sur ces mots, il toisa la jeune baronne. Non mais ! Gourgandine, va ! Il se détourna pour croiser le regard de quelques nobles portant les couleurs de Pharem, non loin. Il leur sourit, avec l’innocence d’un enfant, comme si rien ne s’était passé et retourna à sa place, lorsqu’il aperçut la délégation éthernienne. De Caerlyn était là, ainsi que sa fille et future comtesse, Elanore. Il s’approcha de sa démarche dodelinante et salua la belle enfant d’un longue révérence, ajoutant.

Ravi de vous voir, ma mie. Me feriez vous l’honneur de m’accompagner auprès de Sa Majesté. Il est temps de répandre la joyeuse nouvelle de notre union. Qu’en pensez vous ?
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Astéride de Valis
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 2:03

Astéride était forcément assise aux coté du couple royal. A savoir sous le feu des projecteurs, chose qu'elle n'appréçait pas vraiment. Tout au long du chemin elle avait pu distinguer des regards soupçonneux ou moqueurs voir carrément graveleux, mais aucuns commentaires n'étaient parvenu a ses oreilles, certainement parce qu'il auraient atteint celles de son fère avant. Et il aurait été de mauvais goût de provoquer l'ire du roi un jour de fête. Mais elle gardait la tête haute et un visage neutre, particulièrement élégante dans sa robe de soie et velours tout droit sortit des ateliers de Langehack, une petite fleur de son oncle dont elle était fière. Ses cheveux étaient natés et roulé autour de son crane, une manière élégante de cacher ses oreilles plus pointues que la moyenne. Elle ne portait pas de bijoux ostentatoires, sachant pertinement, le nombre de voleurs qui pouvaient se trouver parmi la foule et seule une perle de jade avait trouvé grace a ses yeux et dormait au creux de son sage decolté. Sur ses épaules, une étole fine et légère qu'elle ne comptait pas garder, mais qu'elle avait choisit avec soin.

Discrète, elle suivit son frère et Lilia jusqu'à leur place, reservées au milieu de la lice et surelevées portant le blason royal mêlé a celui d'Erac qui flottant plus modestement au vent. Icanus avait louvoyé entre les gens et les pieds de chaise pour arriver avant eux, caché sous le siège reservé a la première dame de compagnie de la reine. Rôle qu'elle occupait encore pour quelque temps.

D'un regard morne, elle balaya les alentours. Avisa le Gras et le salua d'un geste gracieux de la tête avec un sourire niais aux lèvres. Vil manipulateur ! On racontait qu'il s'était fiancé d'ailleurs et Astéride ne pouvait s'empecher de plaindre celle qui avait... « L'honneur » immense d'être bientôt Comtesse d'Odélian. D'ailleurs, peut être même était elle présente ? Finalement, elle reposa les yeux sur la plaine devant elle, écoutant son frère d'une oreille distraite, son pied joliement chaussé de balerines de soie frappait le sol de la pointe en un geste d'une certaine nervosité. Elle n'attendait qu'une seule personne a ce tournoi et comptait bien sur sa victoire d'ailleurs. Une façon comme une autre de faire un pied de nez a ces malotrus de nobles imbéciles.

« -Incanus, nous allons tricher...
-Quoi ?! Tu as perdu la tête ?!
-Pas du tout, je tiens a ce que Ciaran gagne ce tournoi.
-Et tu as besoin de tricher pour ça ? Tu n'as donc pas confiance en ses capacités ?
-Ce n'est pas ça, j'ai parfaitement confiance en ses capacités, c'est dans l'honnêteté de ses adversaires que je place mes doutes.
-Mais je te signale que tu ne te comportera pas plus noblement qu'eux !
-Tu marque un point...Sauf que je n'ai pas besoin de combattre loyalement puisque...je ne combas pas.
-Je ne comprendrais jamais ta logique...
-Voyons, je ne te demande pas la lune quand même, je voudrais juste que tu aille en coulisse et que tu devienne mes yeux, je te dirais quoi faire.
-Tu abuses... »


Astéride pouvait sentir l'agacement de son dragon, lui qui avait vu quelques ouvrages et l'avait harcelée sur les joutes en avait surtout retenu les notions de respect, de loyauté et d'honneur, malheureusement très peu de chevalier combattaient pour ces valeurs...Mais il s'exécuta, filant dans les coulisses avant l'arrivée des chevaliers sur la lice.

La jeune fille ne jeta a peine qu'un coup d'oeil aux concurrents de son fiancé, ils ne faisaient pas le poids, songea-t-elle avec toute l'impartialité d'une femme amoureuse tout en guettant l'entrée de son promis. Elle sentait la nervosité la gagner, elle qui pourtant n'aimait pas particulièrement ses exibitions se trouvait gagnée par l'anxiété et, enfin, Ciaran fut annoncé.

Il avait fiere allure et contrairement a certain, avait laissé son visage a découvert. D'ici quelques minutes, elle allait alimenté les rumeurs de la cour mais n'en consevait absolument aucun regrets, qu'ils parlent puisqu'ils n'avaient que cela a faire. Elle eut une pensée furtive pour sa défunte cousine...Nul doute qu'Ashenie aurait aimé ce tournoi...Finalement, elle se leva en voyant approcher Ciaran. Le vert translucide de ses prunelles se mit a scintiller et sa bouche se fendit d'un demi sourire amoureux alors qu'il lui réclamait ses faveurs. D'une main légère, elle se défit de son étole et le lança dans l'air, en direction du chevalier. Elle se retint d'accompagner son voile d'un baiser, nul dans le royaume ne connaissait encore ses projets de mariage et elle espérait bien que cela resterait secret le plus longtemps possible. Elle se rassit lentement, non sans un sourire d'encouragement. Elle devait se concentrer sur Incanus si elle voulait voir par ses yeux...
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Lucrèce d'Uberwald
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 8:51

Je venais à peine de me rassoir une fois que mon champion avait été présenté qu'un membre de la tribune se leva. Il s'agissait de Gaucelm d'Odélian, un cousin éloigné de ma famille avec qui j'avais conservé une correspondance des plus simples. Sa voix résonna alors derrière moi me faisant sursauter. Je n'avais pas fait attention aux craquements de planche dans mon dos aussi ce fut sa voix qui me sortit de mes pensées.
Il me demanda alors d'un ton des plus sévères si j'étais consciente de mes actes. Il est vrai que je ne savais pas tout à fait dans quoi je m'étais embarquée mais je ne pensais pas à mal et je n'avais une fois de plus pas envisagé la conséquence de mes actes.
Je ne comprenais pas pourquoi il me demandait si je voulais qu'on dise que mon époux aient des cornes. Je ne connaissais pas le sens de cette expression lourde de conséquences. Tournant la tête pour le regarder, je lui demanda ingénue.


Des cornes?

Il est vrai qu'elle en avait peut être trop fait à la présentation d'Arnhild mais ce chevalier comptait beaucoup pour elle lors de ce tournoi. De plus, je n'avais nullement imaginé qu'il puisse me répudier pour cela. On en avait discuté et je lui avais dit que j'offrirai mes faveurs à un autre, on avait convenu cela...
Mais il n'avait pas tord en pensant qu'il serait furieux. Aussi avait il raison. Je devrai peut être alors le rejoindre. Et cela au plus vite afin d'apaiser les tensions et peut être lui dévoiler l'identité de ce jouteur même si je ne lui dis pas que c'est dans le but de l'éliminer du tournoi.
Alors que mon cousin me toisa avant d'aller reprendre sa place, je fixai mes pieds sans dire un mot. J'avais honte, je dois le reconnaître. Si je lui avais parlé depuis le début peut être aurait il accepté de ne point participer au tournoi royal. Relevant le visage, je me levai à mon tour et m'excusa auprès de Grégor de Hautetour.
C'est à cet instant que je fis le panneau d'annonce des lices. Quelle horreur! Mon époux était le premier à jouter et Arnhild la dernière. Aussi il était impossible qu'ils se rencontrent à moins d'arriver tous deux en final. J'avais commis alors une énorme erreur dont je devrai payer les conséquences car je n'avais nullement pensé à ce détail...
Des larmes vinrent à choir sur mon visage, ruisselantes sur mes joues, elles finirent leur course sur le sol. Je quittais alors la tribune en pleur en faisant fi des convenances car je sortis de l'estrade à grande vitesse sans même prendre le temps de saluer les nobles que je croisais sur mon chemin.
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 11:40

Les chevaliers continuaient de défiler. Mais mon attention finit par s'attarder sur mon "fiancé", dieux que cela me faisait bizarre de parler ainsi de cet homme, qui se leva brusquement et alla jusqu'à la jeune baronne d'Ysari. Je ne sus pas les paroles qu'il lui proféra, mais je la vis changer de couleur. Je ne pus m'empêcher de regarder le baron, son époux, et le mystérieux chevalier qu'elle avait ainsi honoré. Davantage que son époux d'ailleurs. Etait-elle donc naïve au point de ne pas comprendre les règles et ce que son attitude venait d'engendrer? Ce mystérieux chevalier semblait être son amant aux yeux de son attitude et elle venait de ridiculiser son époux devant toute la noblesse et le peuple. J'étais plus jeune qu'elle, mais il me semblait que j'étais un peu plus finaude. Jamais je n'aurais commis ce genre d'erreur. Maintenant que j'étais fiancée, seuls le chevalier représentant mon époux, ou celui représentant ma patrie pouvaient recevoir mes faveurs.

Je vis alors Gaucelm se diriger vers moi de son pas si particulier. Il semblait en avoir fini avec sa cousine qui finit par se lever pour aller je ne sais où... Surement rejoindre son époux et tenter de faire amende honorable. J'esquissais un sourire quand mon fiancé se présenta à moi. Il me proposa de nous rendre devant le roi pour annoncer nos épousailles. Je jetai un coup d'oeil du côté du couple royal, avant de répondre posément :

- "Ce serait avec plaisir, mais ne pensez-vous pas que notre présence et nos discussions puissent le déranger pendant le tournoi?"

Je me levai néanmoins, avant de glisser, innocemment :

- "Votre cousine est vraiment charmante... Et ingénue. Qui est ce mystérieux chevalier? Elle semble le garder en grande estime."

Oui, je sais, c'était sournois comme remarque. Parce que je n'étais pas idiote au point de ne pas comprendre l'offense que Lucrèce venait de faire à son mari devant tous. Et je savais que son cousin l'avait vilipendé pour cette grossière erreur. Avait-elle un amant? Si c'était le cas, elle n'était pas bien maligne de l'avoir affiché ainsi...
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 12:16

Oh quel charmant petit sourire enjôleur ! Elle demeurait toujours charmante, comme l’avait était sa bécasse de cousine. Une délicieuse enfant aux bonnes manières et au regard joueur. Elle répondit au salut et à l’invitation du Gras en souriant et en se levant malgré une remarque amusante.

Ce serait avec plaisir, mais ne pensez-vous pas que notre présence et nos discussions puissent le déranger pendant le tournoi?

Il gloussa, amusé par tant d’aplomb et de justesse dans l’intervention. Oui, ils allaient les déranger, probablement. Mais peu importe, il fallait marquer l’esprit du couple royal et se montrait. Il prit alors le temps de choisir ses mots, puis.

Nous en sommes encore aux présentations, ma mie. Profitons-en ! Les cérémonies officielles sont souvent d’un ennui mortel. Vous ne trouvez pas ?

Le Gras tendit le bras pour que sa dame le prenne, mais elle lui souffla avec une fausse ingénuité mal cachée.

Votre cousine est vraiment charmante... Et ingénue. Qui est ce mystérieux chevalier? Elle semble le garder en grande estime.

Gaucelm jeta un regard rapide vers Elanore, souriant devant ce trait d’esprit. Elle avait également remarqué le manège de son abrutie de cousine et visiblement, elle avait tout compris. La brave petite. Sa Grasseté surenchérit, amusé, alors qu’il se dirigeait vers la famille royale, Elanore à son bras.

Ingénue ? … Pensez-vous … Allons, inutile de parler beau, ma mie, nous sommes entre nous. Cette petite dinde n’a même pas réaliser l’affront qu’elle avait fait à son mari. Les surnoms risquent de fleurir plus rapidement que les pissenlits. Quand à savoir qui est ce chevalier … Je n’en ai pas la moindre idée. Les armoiries ne m’évoquent rien, mais je connais mal les contrées d’Ysari, je l’avoue.

Ils étaient à présent, tout proche de la famille royale et le Gras chercha le regard de la gourgandine qui l’avait salué sans qu’il y prête totalement attention. Il saluait de hochements de têtes secs, chaque nobles longeant son chemin, puis il se tourna vers sa jeune fiancée.

Je serai à la place du baron, je la répudierai. Il est en droit de demander sa mort !

Il jeta un nouveau regard vers le couple royal, puis il ajouta sans détourner le regard de Trystan, un sourire inondant son visage.

Êtes vous prête, Elanore ? Le couple royal !

Il prit une inspiration et lança en direction du Roy et de son entourage, alors qu’il arrivait à côté des trônes royaux.

Majesté ! Majestééé ! Ouhou ! … Mon Roy, Ma Reine, Dame Astéride, je vous salue.

Il s’inclina avec un raffinement et une grâce toujours surprenant lorsqu’on voyait l’envergure du bonhomme. Il poursuivit alors.

Laissez-moi vous présenter, ma fiancée et future comtesse d’Odélian, Elanore de Caerlyn
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeJeu 25 Fév 2010 - 11:47

Mon sourire se fit malicieux alors que mon "fiancé" répondait avec bonhommie à ma remarque.

- "Certes... Espérons juste que cela n'éveille pas son courroux et ne nous porte pas préjudice par la suite, mais je fais confiance à votre jugement Monseigneur."

Une petite flatterie de temps à autre ne faisait pas de mal. Je n'avais aucun espoir d'échapper à cette union, à moins de me compromettre et de ne plus être digne de qui que ce soit. Autant apprivoiser celui qui allait devenir mon époux, le jauger et en tirer parti. Il semblait prendre sa cousine pour une ravissante idiote et je me demandais si cet épithète peu gracieux s'adressait également à moi.

Gaucelm me tendit alors le bras et je posais délicatement ma main dessus, avant de faire une remarque ingénue avec toute la candeur dont j'étais capable... Ce qui ne sembla guère l'abuser. Mon esprit d'à propos semblait lui plaire. Je souris à sa réponse, avant de reprendre d'une voix douce :

- "Mieux vaut pécher par ignorance, non? Votre cousine a seulement été maladroite... Je pense. Elle n'aurait pas agi ainsi sciemment devant toute la Cour et leurs Majestés... Les conséquences vont être lourdes, elle n'a pas pu manigancé tout cela. Peut-être votre cousine a-t-elle encore bien des choses à apprendre pour évoluer dans ce monde..."


Sous entendu que moi, je savais déjà bien des choses... Pas tout, non, je n'avais pas cette arrogance, mais j'avais quelques notions qui, justement, m'empêchaient de commettre ce genre d'impairs au risque de déshonorer mon nom. La connaissance était meilleure que l'ignorance, ma mère le savait et me l'avait apprit. Je pouvais la remercier. Libre à moi de jouer la carte de l'ignorance si cela me chantait.

- "Son blason m'est également étranger. Je ne me targue pas de connaitre toute l'héraldique du royaume, mais j'ai assisté à bon nombre de tournoi sans jamais voir ce blason."

Nous approchions du couple royal et je saluais gracieusement de la tête les nobles qui faisaient de même. Je tressaillis quand il parla de la mort de sa cousine. Et je notai cette information dans un coin de mon esprit. Cela serait utile pour moi.

- "Certes, mais cela serait un châtiment bien cruel... Votre cousine ne pensait surement pas à mal. Doit-on tuer tous les naïfs et les imbéciles?"

Un petit rire cristallin m'échappa.

- "Le royaume serait alors fort vide!"

Nous arrivâmes devant le couple royal. J'aurais du être tétanisée non? Et bien non, pas du tout. J'étais ravie. Je n'avais pas peur de côtoyer les puissants. J'avais même l'intention de nager dans leurs sphères.

- "Tout à fait prête Monseigneur."

Nous arrivâmes à leur hauteur, non sans nous faire toiser par des gardes royaux et je restai un instant bouche bée alors que Gaucelm interpellait le roi et la reine de façon fort peu conventionnelle. J'eus un sourire de façade, avant de faire une révérence gracieuse quand il me présenta.

- "Majestés, c'est un honneur que de vous rencontrer."

Je me redressai, faisant la timide, non sans observer le roi, la reine et Astéride d'Erac. Le roi arborait une expression sévère et une tenue simple, mais riche, bien que moins ostentatoire que certains nobles présents. La reine irradiait de beauté solaire près de lui... C'était vraiment une belle femme, avec un doux visage, mais quelque chose me disait que ce n'était pas une femme de poigne... Contrairement à sa belle soeur, Astéride, qui malgré son charmant visage, cachait un tempérament de feu qui faisait parler toutes les commères de Diantra et d'ailleurs... Enceinte d'un hybride, sans être mariée, elle s'était fourvoyée et voilà qu'elle donnait une faveur à un chevalier sans terres et sans titres, bien que fort beau garçon... Astéride était libre de ses actes et je la jalousais pour cela.
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Trystan de Diantra
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeJeu 25 Fév 2010 - 12:05

Les festivités avaient été lancées et le roi avait laissé place aux chevaliers. C'étaient eux le centre d'attention désormais. Le couple royal était aux premières loges, au grand dam d'Astéride. Mais Trystan s'était montré catégorique : sa soeur devait être à ses côtés. Elle avait une place importante dans le royaume et dans le coeur du roi. Qu'on la calomnie donc, jamais elle ne serait reniée par son frère, quelles que soient ses frasques. L'important étant qu'elle était fidèle au roi, une loyauté dont beaucoup étaient, hélas, dépourvus.

Lyhann était au château, veillée par une nourrice. Cela ne plaisait pas à Lilianna, mais il était hors de question d'exposer la petite princesse aux regards avides. Un tournoi n'était pas un lieu pour un bébé. Trystan savait déjà que Lilianna s'éclipserait dés qu'elle le pourrait pour s'occuper de son trésor. Elle était malade de devoir la laisser. Et puis, la jeune reine étant enceinte, bien que le royaume ne soit pas au courant, il fallait éviter qu'elle ne se fatigue. Ces jeux seraient l'occasion de révéler à Diantra que la reine portait de nouveau l'enfant du roi.

Et c'était également l'occasion de montrer aux nobles qu'Astéride avait un nouvel homme dans sa vie... Ciaran réclama ses faveurs et elle lui donna de bon coeur. Pas besoin de voir pour sentir que cela n'était pas une simple formalité mais un geste beaucoup plus symbolique que cela. Et voilà, Astéride était la maîtresse du chevalier, les vipères allaient pouvoir s'en donner à coeur joie.

Les chevaliers défilaient... Harnyll de Hetalia, baron d'Ysari. Siegfried Behn, nouveau maitre du Lys d'Or, ordre réduit à peaux de chagrin après leur sacrifice pour sauvegarder la vie du roi... Un chevalier représentant Odelian, un autre pour Arétria. Un chevalier inconnu, dont le nom évoqua pourtant quelque chose au roi qui avait entendu parler de sa victoire sur le baron. Il y eut alors des murmures choqués autour de lui et il se pencha vers Astéride pour demander des explications.

La jeune baronne d'Ysari venait d'offenser son époux avec le mystérieux chevalier qui l'avait déjà représenté, devant tout le monde. La jeune fille allait surement payer cet affront...

Mais déjà d'autres chevaliers entraient en lice et qu'elle ne fut pas la surprise de Trystan en entendant se présenter Tarja, le Maitre d'Armes de Diantra, une elfe qui avait quitté les siens pour enseigner aux humains et qui représentait aujourd'hui Néera... Un moyen judicieux de pouvoir jouter, alors qu'elle était une femme. Mais cela semblait encore une fois, offusquer les bien pensants. Mais c'était une elfe, était-elle soumise à la loi des Hommes?

Il entendit alors une voix masculine le héler, de même que la reine et sa soeur et tourna la tête vers la source de ce bruit. Un homme présenta une femme comme étant sa fiancée et future comtesse d'Odélian... Ah, ce devait donc être Gaucelm. Le Gras ayrait pu avoir la finesse d'esprit de se présenter auparavant à son roi qui ne pouvait le reconnaitre. Mais peut-être était-ce trop demander? S'il avait encore eu ses yeux, il aurait sans doute échangé un regard complice avec sa soeur qui ne pouvait pas voir Gaucelm en peinture... Elle lui avait rapporté leur entretien à Erac et la façon dont elle s'en était échappé. La petite maligne. En revanche, il ne pouvait mettre un visage sur le nom de la demoiselle, même si, d'après ses souvenirs, on la isait fort jolie et... fort jeune. Lilianna allait sans doute bondir devant ce mariage arrangé. Astéride également. Il prit les devant en pressant la main de son épouse dans la sienne pour la contraindre au calme et à la diplomatie.

- "Messire Gaucelm, je crois que les félicitations sont de rigueur. Pour quand est prévu votre union?"

Il sourit. Un sourire qui n'éclairait pas son visage.

- "Je suppose que votre joie d'épouser une si délicieuse demoiselle ne pouvait attendre un entretien officiel dans un lieu plus approprié?"

Ou comment dire courtoisement que le roi souhaitait profiter du tournoi sans être dérangé par le babillage d'un homme qu'il connaissait à peine. La demoiselle salua de façon plus courtoise le couple souverain et le roi hocha la tête en signe de salut.

- "Ma Dame mes félicitations."

Impossible de déceler l'ironie dans la voix du roi, il semblait neutre et sincère. Alors qu'il plaignait cette pauvre enfant qui n'avait pas eu voix au chapitre. Encore une fois, il aurait aimé croisé le regard de sa soeur pour un lourd sous entendu quant à la chance qu'elle avait qu'il soit si coulant avec elle.
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Nakor
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeJeu 25 Fév 2010 - 17:39

Nakor avait accompagné le roi au tournoi, après tout le vieux mage avait une position bien haute depuis quelques temps, positions qui le forçait à faire certaines choses, et par exemple s'occuper de mondanités! Tout le monde s'attendait ce que le roi soit entouré de ses fidèles serviteurs, comme de ses conseillers les plus farouches. Le vieux mage donc, le coeur au bord des lèvres avait accepté de se prêter au jeu! Il avait prit place là où son rang lui permettait d'être, c'est à dire proche du roi. Heureusement d'ailleurs, au moins il pourrait placer quelques commentaires acerbes afin de se divertir un peu, et même narguer quelques uns de ces imbéciles qui se croyaient tout permit dans le royaume, de part leur soit disant rang. C'était d'ailleurs le cas de celui que l'on nommait le gras à la cours. Ce Gaucelm d'Odelian qui se pavanait devant le roi. Le mage entendit l'appelle fort étrange du gros lard envers le couple royale. Nakor se mit à sourire et regarda ce petit spectacle d'un oeil intéressé, il se mit même à rire lorsqu'il entendit la réponse du roi, un petit rire, que la foule devrait agréablement cacher. Puis il remarqua des mouvements furtifs, c'était le petit dragon d'Astéride qui faisait des siennes. Nakor se tourna alors un peu sur son siège et se permit même d'intervenir dans la conversation, puisque le roi avait terminé et que Gaucelm n'avait pas encore prit la parole, l'étiquette serait parfaitement respecté. Nakor avança donc et ajouta

"Bien le bonjour à vous Monseigneur d'Odelian et félicitation! Ne trouvez vous pas que c'est une belle journée qui s'annonce là, pleine de rebondissements, de petites tricheries en coulisse, de politique, de manipulations ... diable que cela promet d'être follement amusant, je devrais vous remercie Monseigneur le roi, de m'avoir fait venir ici!"

Nakor avait appuyé sur le mot tricherie, en regardant, avec un sourire frais, la jeune astéride, de l'autre coté du couple royale. Elle devrait l'avoir entendu! Quand au gras, Nakor se demandait ce qu'il allait répondre de tout cela
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Gaucelm d'Odelian
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeSam 27 Fév 2010 - 18:21

La future Dame d’Odélian déclara qu’elle faisait confiance au Gras, en son jugement. Toujours aussi polie et charmante. Quoique l’avis de Gaucelm sur l’ignorance et l’incapacité à réfléchir de sa cousine, la fit réagir.

Mieux vaut pécher par ignorance, non? Votre cousine a seulement été maladroite... Je pense. Elle n'aurait pas agi ainsi sciemment devant toute la Cour et leurs Majestés... Les conséquences vont être lourdes, elle n'a pas pu manigancé tout cela. Peut-être votre cousine a-t-elle encore bien des choses à apprendre pour évoluer dans ce monde...

Il arqua un sourcil, interpellé par l’assurance avec laquelle elle avait sorti cette sentence. Elle faisait preuve de vivacité d’esprit, encore une fois, étirant un petit sourire sur le visage rond de Sa Grassouillerie. Elle nota qu’elle ne connaissait pas le blason du mystérieux favori de Lucrèce, malgré sa connaissance des jouteurs et de leurs blasons. Ah tiens ? Voilà qui est intéressant … Fulbert ? Où est Fulbert ? Pour une fois qu’il peut servir … Le clerc en question, était plongé dans le décolleté d’une dame de Pharem qui avait pris place non loin de la déleguation odélianne. Le vil coquin, il allait en prendre une belle dès qu’il retrouverait sa place. Elle rebondit à nouveau sur les mots du Gras.

Certes, mais cela serait un châtiment bien cruel... Votre cousine ne pensait surement pas à mal. Doit-on tuer tous les naïfs et les imbéciles? ... Le royaume serait alors fort vide!

Elle avait ri, avec malice et raffinement, et le Gras ajouta son gloussement à l’éclat de rire de la jouvencelle. Voilà un trait d’esprit des plus cocasse, il fallait l’avouer. La réponse ne se fit pas attendre.

Si nous les tuons tous, la vie serait moins amusante ! … L’innocence n’excuse rien, qu’elle pense à mal ou non, elle a humilié le nom de son mari.

Le ton s’était légèrement durci sur la fin de sa prise de parole, puis ce fut alors le grand moment. Le salut de Sa Majesté. Il s’élanca alors avec l’aplomb que vous savez, et la réponse du roi, superbement austère mais poli fit gonfler la poitrine du Gras … Par fierté, je vous entends déjà faire référence à son embonpoint.

Messire Gaucelm, je crois que les félicitations sont de rigueur. Pour quand est prévu votre union?

Merci Grand Roy ! Nous célèbrerons nos épousailles aux derniers jours du printemps, n’est ce pas très chère ?

Il s’était tourné vers la jeune damoiselle, qui semblait intimidé par la grandeur des interlocuteurs. La Reine, rayonnante dans ses atours élégants, avait préféré saluer silencieusement les deux toutereaux … Oh oui, des tourtereaux confits à la pomme ! Il aurait pu en saliver … Le Roi poursuivit.

Je suppose que votre joie d'épouser une si délicieuse demoiselle ne pouvait attendre un entretien officiel dans un lieu plus approprié?

Oh, mais dis donc mon gaillard ! Tu penses qu’il le sait pas que tu le déranges ? Il le sait et tant mieux, tu te souviendras de lui, et pendant longtemps. Elanore salua et le Roy y répondit par un petit signe de tête. La réponse mielleuse à souhait s’écoula de sa grasse gorge légèrement luisante de sueur, après un petit gloussement fait pour amadouer. Il faisait chaud quand même !

Pardonnez notre impatience, mon Roy. C’est que … J’ai l’immense honneur de vous inviter à nos épousailles … J’avoue avoir profiter de votre présence si proche pour que nous vous invitions en personne. Veuillez pardonner notre audace, mais nous ne vous importunerons que brièvement.

Eh … Le coquin quand même ! Franchement, même moi, il me surprend des fois. Le coup du jeune jouvenceau amoureux et impatient je l’avais pas vu venir. Le fourbe, il était convaincant en plus, multipliant les petits gloussements faussement nerveux entre ses phrases. Quel cirque, par les Cinq ! A chaque « nous », il montrait Elanore et le souligner légèrement à chaque fois dans le ton. Le filou, j’en reviens toujours pas. Une voix s’éleva alors sur le côté et un vieux barbu au chapeau excentrique se redressa dans son siège.

Bien le bonjour à vous Monseigneur d'Odelian et félicitation! Ne trouvez vous pas que c'est une belle journée qui s'annonce là, pleine de rebondissements, de petites tricheries en coulisse, de politique, de manipulations ... diable que cela promet d'être follement amusant, je devrais vous remercie Monseigneur le roi, de m'avoir fait venir ici!

Aaaaah, c’est quoi son nom ? Il l’avait déjà vu, c’était certains, mais son nom lui échapper. Le Père Fouras ? Non … Gandalf ? Non, c’est pas ça … Ah oui ! Le conseiller du Roi, le magicien … NAKOR ! Ah voilààààààà ! Le Gras gloussa légèrement et répondit au vieux magicien toqué.

Je vous remercie, Nakor ! Vous permettez que je vous appelle Nakor ? Je ne sais jamais quel titre utiliser pour m’adresser aux sorciers. Comment est-ce ?

Oui , sorcier ! La magie était assez rare en Odélian. Aucun mages dans l’armée, une méfiance de la plupart des gueux, bien que Gaucelm commençait à s’y intéresser de près, en voyant les merveilles qu’avaient fait les mages etherniens lors du siège de la ville. Alors, magiciens, sorciers, mages, pour lui c’était la même mayonnaise. Il poursuivit sur les remarques de Nakor.

Les tournois sont toujours amusants ! J’ai l’impression que nous allons passer une bonne journée en effet. Avez-vous un favori ?
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeDim 28 Fév 2010 - 12:52

Nakor écouta les propos du gros Gaucelm, celui ci usant autant de son esprit que possible. Toutes ces choses cachées, ces apparences! Nakor était amusé de voir que même des siècles plus tard, la cours d'un roi était toujours la même, que se soit il y a six cent ans ou maintenant c'était la même chose. Nakor un sourire aux lèvres entendit la réponse à ses propres propos et ajouta alors

"Ho mais je vous en prie Gaucelm, je ne prétends à aucun titre ... et si vous parlez des quelques mages qui aiment les appellations d'apparats et la mascarade, alors oui, sorcier doit convenir aux gens qui pourraient vous être présenté en ce sens."

Nakor ne donnait aucun ton, il parlait avec ce que l'étiquette permettait de dire, précisant seulement que si Gaucelm devait rencontrer des sorciers, alors oui, il suffirait qu’il les appelle Sorcier! Mais bien évidemment, comme tout sous entendu, Nakor n'était pas resté en reste et comprendrait qui voulait comprendre, sa phrase ne pouvant porter à ombrage ou à crime de lèse-majesté. Vint alors la question d'un favori. Nakor haussa des sourcils et ajouta

"Je viens ici profiter du spectacle, je ne prétend pas connaitre grand monde chez les chevaliers désireux de jouter devant le peuple ... mais si je dois vraiment étancher votre soif de connaissance Gaucelm, je vous dirai que mon cœur va à celui qui défendra fidèlement les terres de Sainte Berthilde! Cette contrée déchue par un félon à sa tête souffre trop du manque d’un seigneur qui marche dans les pas du roi. Pour le reste, je ne suis ici que pour m'assurer que personne parmi les chevaliers n'usera de quelques sortilèges pour s'assurer une victoire trop éclatante! Et vous, puis-je vous demander qui soutiendrez-vous? Même si la réponse semble être d'une évidence déplacé."

Nakor finalement commençait à s'amuser un peu, si nombres de nobles étaient comme Gaucelm, à venir approcher le roi pour y placer leur mot, Nakor ne perdrait pas une seule occasion d'y mettre son grains de sel afin de détourner la conversation.
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Kazil De Sephren
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeLun 1 Mar 2010 - 20:10

La venue du Sénéchal n'était pas tellement attendue aux festivités du Grand Tournoi Royale. Depuis la victoire de l'Armée Royale et du départ de Kazil pour Langehack, le Duc n'avait pas quitté ses terres. Il avait du s'occuper de la funéraille de sa nièce et de son neveu. Un bien lourd fardeau qui lui pesait et qui lui pèserait à jamais. Unique survivant de sa famille, Duc de Langehack et Sénéchal du Roi, Kazil de Sephren ne pouvait vivre reclu à jamais et ressasser le passé. Il s'était déplacé, de mauvaise grâce mais il s'était déplacé. Cela faisait parti de son devoir et bien qu'on ne l'ait pas solicité autre mesure, il savait qu'il ne pouvait éviter ces activités sans mettre à mal la prospérité de son duché. Les accords commerciaux passaient par la qualitié, le prix, mais aussi par ses représentants.

A son arrivée, le Sénéchal s'était occupé d'assister à la préparation de la surveillance du tournoi. Une tâche qui lui avait changé l'esprit et qui lui permettait de feindre avec moins d'insistance la gaieté qu'aspirait cet évènement. Alors que le famille avait déjà pris place avec une grande parties des nobles dans les tribunes, Kazil terminait de revoir avec les Officiers chargés de la sécurité, les derniers préparatifs. Une fois la chose terminée, il se retira en direction de la place qu'il occupait pendant le tournoi.

Lorsque Kazil pénétra dans les tribunes, il remarqua la déplaisante présence de Sire Gaucelm d'Odélian qui se pavanait déjà en monopolisant la conversation. De toute manière, il n'en avait cure et ce n'est point cela mise à part quelques maux de têtes qui changerait quelque chose. Le Sénéchal s'avança vers le couple royale et s'inclina.

-Mon Roi, ma Reine, les derniers mises au point ont été faites pour que le Tournoi se passe dans les meilleurs conditions.

Il adressa un bref signe de tête à Astéride et se retira rapidement à la place qui lui avait été attribué. Les présentations avaient déjà commencé et le Sénéchal ne pouvait pas se permettre de saluer toute l'assemblée présente.
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeVen 5 Mar 2010 - 12:03

Je restai perplexe concernant ma relation avec mon futur époux. Il était quelqu'un d'impitoyable et d'intelligent, mais il semblait apprécier mon esprit... Etait-ce de la... complicité? Peut-être un peu. C'était ma réflexion alors qu'il gloussait suite à mon petit rire concernant les imbéciles et les naïfs. Mais Gaucelm ne semblait pas prêt à pardonner ce genre d'affront. C'était bon de le savoir et je saurais m'en souvenir.

- "Certes."

Nous arrivâmes devant le roi qui ne s'emballa pas autant que le comte concernant ces épousailles. Sa réponse fut froide bien que polie. Il ne pouvait se permettre de dédaigner ses vassaux, surtout après le rébellion qu'il avait essuyé. Il devait donc faire bonne figure, même lorsqu'un de ses nobles le dérangeaient. Gaucelm n'en prit pas ombrage en apparence et annonça fièrement la date de notre mariage, m'invitant à parler.

- "Effectivement mon Seigneur."


Que répondre d'autre? Je n'étais pas invité à dialoguer avec le couple royal. Je n'étais qu'une petite pucelle qui allait se marier. Mais un jour, je serais bien davantage et alors, il faudra compter sur moi dans la politique, je m'en faisais le serment! Je tressaillis quand le roi fit comprendre que nous le dérangions. Mais Gaucelm ne se laissa pas intimider et invita le roi à nos noces. Il me stupéfiait par son aplomb et je baissais humblement la tête, non sans lançer un coup d'oeil en coin à mon fiancé, dissimulant mal un sourire amusé.

Une autre voix résonna alors et je levai la tête vers un vieux bonhomme. Le magicien du roi si mes souvenirs étaient exacts. Aussi vieux qu'on le disait... et excentrique. Un drôle de personnage, en vérité. Personne ne savait d'où il venait, ni quel âge il avait et les rumeurs les plus folles couraient à son sujet. S'ensuivit une petite discussion entre lui et Gaucelm que j'écoutais d'une oreille distraite, m'étant tournée vers la lice pour voir les chevaliers concourrir. Gaucelm et Nakor parlaient de favoris. J'avais choisi le chevalier représentant Etherna, évidemment. Mon attention fut distraite quand le duc de Langehack approcha et salua de façon martiale la tribune, avant de s'éclipser aussi discrètement qu'il était venu. Il ne semblait pas être un homme qui aimait s'amuser. Peut être me trompais-je.

Je regardai de nouveau la lice.

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine quand le jeune chevalier de Langehack désarçonna son adversaire en un seul coup. Il était jeune et inconnu, mais semblait avoir la bénédiction des dieux! Je portai une main à mon coeur, éblouie par cet acte. Puis, je regardai de nouveau le magicien et le comte qui continuaient de discuter. J'espérais qu'ils termineraient vite, j'aurais aimé profiter de la joute entièrement.
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeVen 5 Mar 2010 - 12:13

Trystan rongeait son frein alors que le comte d'Odélian ne semblait pas disposé à s'éclipser. Pire! Il s'enhardit jusqu'à jouer les amoureux transis et inviter le monarque au mariage qui aurait lieu à la toute fin du printemps. Le roi était soufflé par tant d'audace qui firsait l'insolence au vu de la pique que venait de lui lancer le roi sur le fait qu'il le dérangeait. Et puis, Trystan ne croyait pas un instant à son impatience d'épouser l'élue de son coeur. Un peu de sérieux. La jeune Elanore n"était qu'un ventre et un moyen d'asseoir son pouvoir en Etherna qu'il avait annexé sous prétexte de félonie. Que ce soit vrai ou pa,s peu importe, le roi avait décidé de fermer les yeux concernant cette affaire, mais sans pour autant se fier aveuglément à Gaucelm. De toutes façons, il ne se fiait plus à personne, surtout en terme de loyauté.

- "Naturellement, mon épouse et moi-même serons là à vos noces cher Comte. Après la période noire que nous avons traversé, un peu de légèreté ne peut être qu'un baume au coeur."

Il ne pouvait pas se défiler concernant cette invitation. Gaucelm était officiellement fidèle et refuser aurait été un camouflet à son honneur. Et Trystan n'avait pas besoin de vexer de nouveaux vassaux. Nakor fit alors son entrée en scène, faisant sourire en coin le monarque.

- "Ne me remerciez pas, passée l'exaltation de la découverte, tout ceci vous semblera désagréablement familier. Mais je n'avais pas l'intention d'en souffrir seul."

Il sourit davantage, alors que Nakor et Gaucelm discutaient du tournoi. La voix de Kazil tira le roi de ses pensées alors qu'il annonçait que tout se passait à merveille.

- "Merci Sénéchal. Profitez donc du spectacle, ile semblerait que le chevalier de Langehack ne tarde plus à entrer en lice."

Effectivement, il fit son entrée et fit sa sortie de manière triomphale. Au moins Langehack se démarquait et voyait un peu de gaieté redonner vie à cette contrée qui n'avait que trop souffert. Ashenie aurait adoré ce tournoi... Déjà, le fiancé de sa soeur entrait en lice. Trystan se devait d'être impartial, son champion étant le chevalier noir, mais il espérait bien que Ciaran ferait des merveilles. Il représentait Erac quand même! Christabel ayant été éliminé dés le départ... Par de Hetalia. Mais c'était le jeu et personne ne pouvait en prendre ombrage.
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Astéride de Valis
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeVen 5 Mar 2010 - 12:33

Gaucelm d'Odélian. Un tour de taille impressionnant et la fourberie d'un serpent. Astéride ne l'aimait pas franchement, il lui avait fait une trop mauvaise impression, ses airs hautains et mielleux ne lui revenait pas. Elle se contenta de sourire légèrement, d'un air un peu absent, l'esprit totalement tourné sur Incanus. Peu à peu, elle approfondit sa concentration, n'entendant plus qu'un léger brouhaha et le ronronnement des conversations. Elle avait comprit l'essentiel. Ce cher Gras avait donc trouvé un ventre a sa convenance ? Pauvre enfant, mais ainsi en allait il de la noblesse. Elle efleura la promise d'un oeil distrait en se faisant la reflexion qu'elle risquait fort de mourir étouffée sous le poid du Gras durant sa nuit de noce...Mais déjà, sa vision se brouillait, l'image de la jeune jouvencelle se fit floue et evanescante alors qu'un autre paysage se profilait devant elle. Les coulisses du Tournoi lui ouvraient ses portes...Incanus se contentait pour l'instant de fureter a droite et a gauche, y allant de son petit commentaire, parfois impresionné, parfois franchement moqueur, mais pour l'heure aucune tricherie en court. Lentement, elle refit surface et revint a l'instant présent alors que Kazil se presentait pour les saluer. Elle leva les yeux sur la haute silhouette de son oncle par alliance et lui sourit chaleureusement tandis que ses prunelles reflétaient la peine qu'ils partageaient tous depuis la mort d'Ashenie.

Elle reporta son attention sur Gaucelm et un coin de sa bouche se pinça, quel dindon ! Son mariage ? Oh et bien pour elle, c'était tout vu, hors de question qu'elle y mette les pieds. Sauf si bien sur, son frère insistait pour qu'elle les accompagne mais sinon non. Elle avait eut son compte de mariage arrangé depuis les épousailles de June de Scylla et de toute façon, elle n'avait pas été invitée apparement, seul le couple royal interessait ce m'as-tu-vu de toute manière. Aussi ne prêta-t-elle plus attention aux fiancés, préférant regarder la lice où le chevalier de Langehack venait de mettre a bas son adversaire d'un seul coup particulièrement puissant. Difficilement impressionnable, Astéride haussa tout de même un sourcil, et bien, venait de se revéler la future idole des jouvencelles de la cour.

Puis vint le tour de Ciaran et son corps se tendit vers l'avant tandis que ses prunelles jade se mettait a scintiller d'une étrange manière...Erac sortirait vainqueur...Et elle irait féliciter leur chevalier avec plaisir.
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeVen 5 Mar 2010 - 14:05

Naturellement, mon épouse et moi-même serons là à vos noces cher Comte. Après la période noire que nous avons traversé, un peu de légèreté ne peut être qu'un baume au coeur.

Il a accepté !! Victoire !! Le Roy viendra, la Reine également, glorieux invités en terre odélianne, et superbe preuve du soutien royal, malgré les rumeurs le concernant. Il tourna alors le regard vers la gourgandine d’Erac, lui adressant un sourire chaleureux, de façade évidemment. Il lui sussurra alors, de sa plus belle voix.

Dame Astéride, je compte également sur votre présence ! Votre accueil fut si charmant que je me ferais un plaisir de vous rendre la pareille.

Il observa la jeune dame, qui semblait n’avoir d’yeux que pour le chevalier d’Erac, qui joutait contre un des grands favoris de cet évènement. Le premier impact avait été sonore, et vit le chevalier d’Erac vaciller un instant. Il gloussa, légèrement moqueur, puis il reprit sa discussion avec le vieil excentrique. Ne semblant guère s’offenser de la façon dont l’avait appelé le Gras, le vieux grigou, lui répondit avec entrain et sourire.

Ho mais je vous en prie Gaucelm, je ne prétends à aucun titre ... et si vous parlez des quelques mages qui aiment les appellations d'apparats et la mascarade, alors oui, sorcier doit convenir aux gens qui pourraient vous être présenté en ce sens.

Etrange maxime que venait de livrer le barbu. Il donna ensuite le nom de son favori …

Je viens ici profiter du spectacle, je ne prétend pas connaitre grand monde chez les chevaliers désireux de jouter devant le peuple ... mais si je dois vraiment étancher votre soif de connaissance Gaucelm, je vous dirai que mon cœur va à celui qui défendra fidèlement les terres de Sainte Berthilde! Cette contrée déchue par un félon à sa tête souffre trop du manque d’un seigneur qui marche dans les pas du roi. Pour le reste, je ne suis ici que pour m'assurer que personne parmi les chevaliers n'usera de quelques sortilèges pour s'assurer une victoire trop éclatante! Et vous, puis-je vous demander qui soutiendrez-vous? Même si la réponse semble être d'une évidence déplacé.

A qui le dites-vous ? Je suis le premier opposant à la félonnie berthildoise !

Il sourit avec l’aplomb qu’on lui connaît puis enquilla sur son favori.

Bien entendu, je soutiens le chevalier d’Odélian, cela va sans dire … Mais je soutiens également le chevalier ethernien, dont on m’a dit le plus grand bien … N’est-ce pas ma mie ?

Le Sénéchal et duc de Langehack, Kazil de Sephren, ce bon vieux Kazil, sacré Kazil, vint alors saluer discrètement le Roy, avant de s’éclipser, donnant à peine le temps au Gras de le hêler, en usant de cette familiarité qui avait tant déplu à l’Homme du Langecin lors de leur dernière rencontre.

Bien le bonjour, mon bon Kaziiil !

Un petit coucou de la main, un sourire radieux, le show était complet … Il s’inclina alors devant ses suzerains, mais ne manquant pas de glisser au Roy avant de s’éclipser, aussi peu discrètement qu’il était venu.

J’aimerais vous voir en privé, Sire … Pour parler de choses, hélas, moins frivoles ... Bien entendu, cela attendra la fin des festivités !
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Astéride de Valis
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeVen 5 Mar 2010 - 15:00

La croyait il si naïve ? Astéride épingla le Gras d'un coup d'oeil affuté. Ben voyons, allons y pour les rond de jambes. Astéride ne ressentait que dédain pour le Comte et pitié pour l'enfant qui aurait l'immense malheur de devenir sa femme. Prions pour qu'elle possède un peu de jugeotte.

-Vous êtes trop bon avec moi, Monseigneur. Gageons que mes responsabilités a Erac ne me retiennent pas loin des festivités de vos épousailles, ainsi aurais je l'immense honneur d'y assister.

Répondit elle d'une voix légère et tranquille, un air...niais sur le visage. Plutôt crever que d'assister a ce simulacre de mariage arrangé. Si Gaucelm pouvait se réjouir de la présence de Trystan, elle savait que la sienne lui était totalement indifférente, alors elle pouvait se permettre de refuser sans mettre son frère en porte a faux, arguant que le domaine d'Erac ne se dirigeait pas tout seul helàs. Une chose était clair, elle ne voulait pas de lui a son mariage. En programmant le sien quelques jours a peine après celui du comte, elle pouvait compter sur la... »lune de miel » pour excuser ce petit faux pas si il venait a s'en sentir insulté de toute manière.

Ciaran apparut alors et Astéride sourit finement. Elle avait entendu l'avertissement de Nakor mais...Puisqu'aucune force magique n'était a l'oeuvre, elle pouvait agir n'est ce pas. Le premier affrontement faillit voir la défaite de Ciaran...Ah mais non !

« -Maintenant Incanus.
-Mais...
-J'ai dit !
-Tssss »


Astéride eut une légère pointe de culpabilité mais celle ci disparue rapidement.
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Nakor
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 9:19

Nakor se mit à glousser par la remarque acerbe et tellement bien tourné du roi. Il plaça alors simplement

"Sa Majesté est trop bonne avec moi!"*

Puis il continua de rire un peu. Une fois ce petit moment de complicité dûment partagé, Nakor se tourna de nouveau vers Gaucelm, répondant à sa question sur le favori. Le Gras sembla s'offusquer de la félonie qui avait frappé Saint Berthilde. Nakor ajouta en réponse, une moue impossible sur le visage

"Oui, évidemment!"

Puis il laissa Gaucelm parler de son favori. A ce moment là Nakor ne fit qu'incliner la tête considérant qu'il n'avait plus rien à lui dire et qu'il perdait donc de son temps et de sa salive à discuter avec sa graisseuse majesté! Il salua simplement Gaucelm lorsqu'il parti, d'un mouvement de tête. Nakor resta donc bien calé, dans son siège, à observer la foule et à regarder les combats s'enchainer. Il se concentrait surtout sur la magie en action dans la place et fut étonné de sentir quelque chose d'aussi proche! Il se mit à sourire et s'avança sur son siège, disant au roi d'une voix assez forte pour qu'Astéride l'entende.

"Désolé si je ne dis mot aujourd'hui, mais je tiens tout particulièrement à m'assurer que personne n'usera de sortilège sur un chevalier, pour lui faire gagner un combat ou lui faire perdre ... et puis, il semblerait que j'ai beaucoup de travail en ce sens, les gens usant de tous les stratagèmes possibles afin de me faire croire qu'user d'un sortilège sur un chevalier est totalement différent d'user d'un artéfact extérieur, magiquement convoqué, pour agir sur un chevalier!"

Nakor se mit alors à glousser et se remis au fond de son siège! En effet ce qu'il venait de dire était tout simplement une profonde conviction de Nakor, que l'on jette un sort sur un homme, où qu'on utilise la magie pour demander à quelque chose de faire de même : il n'y a là dedans qu'une différence de style, et extrêmement minime! Si cela allait un peu trop loin, surtout sur la fin du tournoi, Nakor y mettrait un terme! Pour l'instant, il laissait faire. En réalité oui, le tournoi promettait d'être amusant! Nakor marmonna tout de même dans sa barbe

"Halala, cette famille, elle me tuera!"

Il était évident que Nakor parlait de la famille royale.
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Harnyll de Hetalia
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeSam 6 Mar 2010 - 17:05


Son armure ôtée, et après un rapide décrassage amplement mérité, le baron d’Ysari vint s’installer en tribunes à la place qui lui était réservée. Quelques murmures assourdis se firent entendre, mais il avait su gagner le cœur de la foule, aussi l’attention des présents se reporta bien vite sur la lice où déjà entraient les concurrents suivants.

Harnyll s’assit à côté de Gregor de Hautetour qui l’attendait. Se penchant, il murmura discrètement à l’oreille de son vieux mentor :

Lucrèce est… ?

A votre hôtel, dans sa chambre, sous bonne garde.

Bien.

Se désintéressant du sort de son épouse, Harnyll observa attentivement les jouteurs qui se succédaient, car parmi eux se trouvaient ses futurs adversaires. Voir leurs tactiques, leurs réactions, leurs forces, leurs faiblesses… tout ce qui pourrait lui servir dans les prochains jours du tournoi. La cruelle trahison de Lucrèce pesait lourdement sur son cœur, cependant il devait continuer à jouter, pour l’honneur d’Ysari sinon pour le sien propre.

En fin connaisseur, il admira la technique du seigneur De Boscq, chevalier de Soltariel. Une lance croisée en première passe, voilà qui démontrait un parfait contrôle de ses nerfs. Si le sieur de Hurlemont n’avait pas choisi la trop classique frappe à l’écu, De Boscq se serait vu mené aux points, situation toujours difficile à gérer. Une deuxième passe prévisible, écu contre cimier, permis au chevalier de Soltariel de mener par deux points à un. Une frappe au casque en troisième passe pour achever son adversaire ? Mais… une esquive ? Diantre, pareille manœuvre si tôt dans le tournoi révélait un esprit retors soucieux de gagner à n’importe quel prix.

Marmonnant dans sa barbe contre cette petite lâcheté, Gregor lâcha :

Hmm… De Boscq est pragmatique et rusé, mais certainement pas un homme d’honneur. Méfiez vous de lui monseigneur.

Au tour suivant, Harnyll eut le même hoquet que tout le reste de la tribune en voyant Aldébaran de Sylande désarçonner en une passe le sieur d’Iriès, pourtant un habitué des tournois. En voila un sur qui veillaient les dieux décidément. Encaisser une frappe au casque et mettre à terre un adversaire aussi redoutable via une simple frappe au cimier, il s'agissait d'un exploit dont Harnyll se souviendrait par la suite. Non, décidément, le jeune chevalier de Sylande ne serait pas un adversaire aussi simple que ce que l’on pourrait croire.

Ah, mais voilà que se présentait le champion d’Erac, Ciaran de Valis, qui affrontait pour son entrée en lice le sieur De Marin, un vieil ami du baron d’Ysari. Un magnifique affrontement en perspective entre ces deux excellents jouteurs. La première passe fut nettement à l’avantage de Marin, qui failli bien réussir à désarçonner d’emblée son adversaire. Le champion d’Erac, le champion de la terre du roi allait-il sortir si peu de temps après celui de la reine ? Voilà qui constituerait un choc assez retentissant. Se penchant en avant, le baron fixa avec une attention soutenue les deux chevaliers qui venaient de s’équiper d’une nouvelle lance.

Le silence se fit alors que De Marin et Ciaran se chargeaient à nouveau. Ciaran visait haut… une frappe au casque ! Il allait… non ! Une lance croisée ! Magnifiq… Harnyll se leva alors que De Marin était projeté en arrière et tombait lourdement au sol. Il venait de rater lamentablement sa lance croisée ! Dire qu’Harnyll était surpris aurait été un doux euphémisme… De Marin, un chevalier aussi expérimenté, laisser son bras le trahir au moment crucial et manquer ainsi une lance croisée ? Se rasseyant, le baron demanda :

Gregor, qu’en pensez-vous ?

Eh bien… je suppose que nul n’est à l’abri d’une faute… mais je dois admettre mon étonnement. J’espérais pour De Marin une meilleure prestation.

Un petit mouvement attira l’attention du baron sur la terre battue de la lice, une sorte d’éclair vert qui s’échappait de l’armure du chevalier à terre. Plissant les yeux, Harnyll tenta de distinguer ce dont il s’agissait, mais il était trop loin. L’agitation gagna rapidement la lice, mais il aurait cependant juré avoir vu ce petit éclair foncer ensuite droit vers les coulisses.

Non, décidément quelque chose de pas ordinaire s’était passé lors de cette deuxième passe, mais le baron d’Ysari aurait été bien en peine de comprendre quoi…

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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeDim 7 Mar 2010 - 17:33


Le petit groupe qui s’approchait à grand pas de la tribune n’était apparemment pas un groupe de courtisans. Non, vraiment pas, à moins que les courtisans n’aient pris l’habitude de se balader en armure. Des armures de parades certes mais des armures quand même. Pas sûr non plus que les courtisans aient à la ceinture ces… comment appelle-t-on ça déjà ? Ces machins en longueur dont on saisit un bout et dont on enfonce l’autre dans le ventre du gars d’en face ? Des épées voilà !

Les soldats de faction vinrent couper la route au colosse qui menait la marche. Au vu de son armure plus ouvragée que celle de ses compagnons et de son air d’autorité, il s’agissait du chef. Mal à l’aise, l’un des gardes demanda :

Euh… vous êtes ?

Capitaine Hanegard Kastelord, des légions noires de Serramire.

Les légions noires… l’infanterie lourde de l’ancien duché, les troupes de choc qui constituaient l’un des symboles de l’époque ou Merwyn dirigeait les terres du Nord. Le garde hésita un instant. Aucun autre officiel de Serramire n’était encore venu s’installer dans la tribune, ce qui n’était guère étonnant puisque des officiels de Serramire, ça ne courait plus les rues. Certains étaient en fuite, d’autres retranchés dans leurs châtellenie en attendant que le calme revienne. Et en soi, un haut gradé militaire pouvait rentrer dans la tribune, mais pas comme ça…

Votre épée.

Nonchalamment, Hanegard ôta son ceinturon et le tendit à l’un des hommes de son escorte, puis leur ordonna d’un ton sec :

Vous avez quartier libre, mais le premier que je retrouve ivre fera le trajet de retour à Serramire à pied !

Grommelant des jurons contre ces stupides rassemblements de la noblesse alors que le Nord était au bord de l’implosion et que les drows restaient menaçants, le capitaine entra dans la tribune. Par les Cinq, il se serait bien passé de cette corvée d’assister à ce fichu tournoi ! Mais il fallait que quelqu’un vienne représenter le marquisat, ce qu’Adrian Khaar ne pouvait pas facilement faire avec la moitié de la figure brûlée. Le capitaine eut une pensée fugitive pour son jeune collègue en espérant que sa guérison se déroulait bien.

Une autre raison de sa venue concernait l’avenir du marquisat. Depuis la destitution de Merwyn, aucune information n’avait filtrée concernant son remplaçant, à croire que le roi les avait tout bonnement abandonné. Pendant un temps, Hanegard avait pu croire que Katalina Noblegriffon visait le poste, mais il ne s’agissait que d’une manigance de son vieux renard de père. Avec un peu de chances, le capitaine arriverait à voir le roi pour lui demander de s’activ… de se magn… de prendre une décision.

S’approchant de la partie de la tribune réservée à Serramire, Hanegard s’assit pesamment dans l’un des fauteuils. Pas celui du milieu, non, car seul le marquis pouvait s’y asseoir, ce qu’il n’était pas et ne souhaitait pas être. Une fois installé, il regarda autour de lui et frissonna. Au cours de sa carrière, il avait tout affronté : humains, monstres, nains, et mêmes des drows. Mais là, il se retrouvait face à un ennemi plus terrifiant encore : les nobles !


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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeDim 7 Mar 2010 - 18:34

Nakor observa avec intérêt, le combat entre le seigneur de Valis et de De Marin. Le combat était clairement en la faveur de De Marin et la victoire allait être volé à Erac. Mais soudain, le seigneur opposé au représentant du duché d'origine de Trystan, baissa sa garde et failli se voir la tête arraché. Nakor s'éloigna vivement du fond de son siège, afin d'être au plus prés du tournoi, prés à même jeter un sortilège en cas de tête presque coupé. Les deux mains sur le rebord de son assise, Nakor observa le corps de De Marin plongeant à terre. Celui ci se releva, pendant qu'Incanus, le vilain diable aux ordres d'Astéride, repartait en terre conquise. Nakor observa d'un oeil extrêmement furtif le lézard se déplacer rapidement, tel un éclair vert. De Marin se releva et sembla en bonne santé, même si son sourire ne serait jamais aussi charmant qu'avant cette rencontre! Peut-être les médecins pourraient tout de même mettre quelques choses à la place de ces dents manquantes. Le vieil homme expira longuement, décidemment quelle folie que la passion au sein d'un combat! Le vieillard tourna le visage vers Astéride, mais ne dit rien! A la prochaine incartade aussi dangereuse, Nakor se verrait dans l'obligeance d'agir, la tricherie était partout, mais la tricherie magique était de loin la plus dangereuse, étant aussi celle qui fonctionnait le mieux. Nakor se remit confortablement sur son siège et marmonna

"Espérons que suffisamment de chevaliers resteront en vie à la fin de ce maudit tournoi pour repeupler les duchés et les marquisats vides de dirigeant!"

Puis le mage se concentra sur les alentours et la suite des festivités, s'assurant tout de même que personne ne s'apprêtait à tuer le roi magiquement!
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MessageSujet: Re: Les Tribunes   Les Tribunes I_icon_minitimeSam 13 Mar 2010 - 9:42

Harnyll de Hetalia resta stoïque dans sa chaire lorsque Nicolaï entra en lice. Surtout, ne pas déstabiliser le jeune chevalier, le laisser s’immerger dans sa joute, se concentrer sur le redoutable adversaire, rien de moins que le favori du tournoi, qu’un mauvais coup du sort avait mis sur sa route. Surpris, il vit Nicolaï demander ses faveurs à une jeune inconnue, une femme du peuple apparemment. Il s’agissait là d’une attitude peu courante, mais après tout, ce ne serait pas son seigneur qui lui reprocherait cette attitude.

Première passe… une frappe à l’écu bien exécutée mais… une lance croisée… De Firmelong, en vieux briscard des lices avait vu venir l’assaut et l’avait magistralement paré.

Les rires de la foule et les encouragements au champion redoublèrent. Harnyll serra les poings et fusilla les rieurs autour de lui, ce qui calma un peu l’atmosphère. Mais voir la populace moquer ainsi un jeune chevalier lors de son premier tournoi… voilà qui démontrait un manque total de franc-jeu.

Deuxième passe… De Firmelong visait haut, Nicolaï aussi… Harnyll eut un hoquet de surprise lorsque le favori du tournoi gicla littéralement hors de sa selle. La frappe au casque d’une rare violence semblait avoir causé des dégâts importants, car De Firmelong ne bougeait plus et du être évacué sur un brancard.

Volatile comme toujours, la foule se mit soudain à applaudir le jeune chevalier d’Ysari, arrachant un franc sourire à Harnyll. Les gueux ! Les nobles ! Tous sortis du même moule ! Prêts à encenser un champion et à huer son adversaire puis quelques minutes après à inverser leurs choix… l’ironie voulait que jusqu’à présent, les deux représentants d’Ysari étaient entrés sous les quolibets et sortis sous les applaudissements…

Rayonnant, le baron applaudit le jeune chevalier. Pas de doute, Nicolaï avait parfaitement défendu l’honneur d’Ysari en ce jour.
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