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 Jilnyëm'el Li Fanïarelyos [Voleur & Assassin]

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Jilnyëm'el Li Fanïarelyos
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Jilnyëm'el Li Fanïarelyos


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MessageSujet: Jilnyëm'el Li Fanïarelyos [Voleur & Assassin]   Jilnyëm'el Li Fanïarelyos [Voleur & Assassin] I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 15:27

Prénom / Nom :
Jilnyëm'el Li Fanïarelyos, il forcerait apparemment ses nouvelles connaissances à apprendre ses prénom et nom par cœur avant qu'elles aient le droit de les abréger en Jil.
Âge :
40 ans en réalité, bien qu'il paraisse n'être qu'au début de la vingtaine.
Sexe :
Après avoir brisé quelques mâchoires, il semble que Jil ait défendu sa position avec brio : il est bien de sexe masculin.
Race :
Demi elfe, ou demi humain, selon la vision des choses adoptée.
Particularité :
Un léger parfum de chocolat flotte en permanence autour de lui.

Alignement :
Neutre mauvais, il ne sert que sa propre cause... ou celle du plus offrant.
Métier :
Assassin aussi bien que voleur, il propose d'accomplir à peu près n'importe quel méfait en toute discrétion tant qu'on le paye en conséquence.

Classe d'arme :
Armes de corps à corps.
Très peu de magie qui lui permet notamment d'allumer des bougies, d'étouffer les bruits qu'il fait ou de se tapir dans l'ombre avec plus de facilité.

Équipement :
Jil possède deux fines dagues dont les lames sont finement décorées et quelques couteaux basiques qu'il dissimule autant que possible dans ses vêtements lorsqu'il va "au travail". Le reste de son arsenal se concentre dans quelques fioles de drogues et poisons sous diverses formes qu'il conserve dans un sac en bandoulière près de lui en permanence.

Description physique :
Lorsque l'on connait ses origines, Jil a une apparence somme toute peu surprenante. Une longue chevelure noire dont les reflets sont d'un bleu gris peine à cacher ses longues oreilles qu'il a percées de deux boucles argentées. Plus petit qu'un elfe, il a une carrure très élancée pour un homme. Trop féminin pour les humains, Jil n'est pas musclé pour un sou, ce qu'il compense par une souplesse presque féline. On le trouvera le plus souvent les mains dans les poches, l'air peu engageant.
Ses yeux sont d'un bleu glacial, presque gris et son regard est tranchant. Une mimique narquoise est collée sur sa fine figure presque en permanence, bien que son panel d'expression reste tout à fait varié lorsqu'il a recours à l'ironie.
Il porte habituellement des vêtements amples, de longs manteaux de couleurs sombres mais son attirail vestimentaire peut varier en fonction des jobs qu'il doit satisfaire. Tantôt habillé de noir et de grandes poches pour voler quelque riche propriété, tantôt de nobles tissus colorés pour s'inviter à des fêtes et assassiner ses cibles, Jil' s'arrange toujours pour pouvoir dissimuler ses armes dans une manche, une poche intérieure et toute autre cachette plus originale.
Il a toujours autour du cou un pendentif noir, vieux et sale qu'il se refuse d'ôter ou même de nettoyer. Quelques uns ont essayé de poser des questions à son sujet, mais ont fini avec quelques dents en moins.

Description mentale :
Le Jil est un être très susceptible et facilement irascible. Il aime imposer sa façon de penser et de voir les choses. Les gens qui se mettent sur son chemin le mettent hors de lui très facilement, tant et si bien qu'il a déjà détruit quelques mâchoires pour des questions complètement stupides. Il suffit d'évoquer son physique un peu trop féminin pour les humains pour se rendre compte qu'il n'hésite pas à recourir à la violence pour prouver qu'il a raison. Il croit en la loi du plus fort dur comme fer.
Jil est également d'un égoïsme rare. Il ne sert que ses intérêts et n'a visiblement que peu de principes ou de scrupules. Certains diront que c'est la piraterie qui l'a rendu comme ça. Sa mère serait la seule à pouvoir dire qu'il était déjà comme ça étant gamin, si elle le retrouvait un jour. Voleur, fourbe, de mauvaise foi, arrogant et par dessus tout moqueur, il peut vite se révéler insupportable quand il n'apprécie pas quelqu'un.
Il se laisse guider par ses envies sans faire attention au fait qu'il lui arrive parfois d'écraser celles des autres. Lorsqu'on ne l'ennuie pas, Jil est une personne relativement calme. Il ne s'énerve presque plus, par exemple, contre Laine qu'il considère comme son esclave attitrée.
Il est difficile de savoir s'il est capable de pitié. Il n'aime pas tuer pour le plaisir de tuer, l'assassinat n'est pour lui qu'un gagne pain. Personne n'est jamais vraiment innocent. Voler, en revanche, lui plaît beaucoup. C'est moins la cupidité que le plaisir d'accomplir une vol sans être repéré qui le pousse à vivre de larcins plus ou moins importants.

Histoire :
« Jilnyëm'el nom de nom, tu vas revenir ici immédiatement !
Les cheveux noirs ébouriffés, un gamin courrait aussi vite qu'il le pouvait sur le pont d'un navire marchand. Il s'arrêta au bout, et menaça la magnifique elfe qui se tenait devant lui, habillée d'une robe blanche qui volait au gré du vent marin, de grimper sur la proue. Sa mère lui lança un regard sévère. Il était coincé.
Elle lui attrapa l'oreille et le tira sous le regard amusé des autres passagers jusque dans leur cabine.
« Si ton père te voyait ! »
Elle secouait la tête comme s'il venait de déshonorer sa mère, sa famille et tous ses ancêtres sur trois générations. Il n'avait fait que prendre une bague à une vieille peau qui n'en avait de toutes façons pas besoin. Alors pourquoi tant de reproches ? Eux, ils pourraient en avoir besoin.
Jil était né d'une elfe et d'un humain. Il allait sans dire que même si son père était très doué dans son travail de marchand et que sa mère était une herboriste hors pair, le couple n'était pas très très bien vu au sein de l'une ou l'autre des communautés. Alors un peu d'argent par-ci par là, tout était bon à prendre. Même cette stupide bague. Il prévoyait de dire qu'il l'avait trouvée une fois arrivé à bon port. Apparemment, c'était raté. Sa mère avait très bien compris qu'il n'était pas simplement chanceux. Le gamin avait pris goût au larcin, et il fallait l'arrêter avant que cela devienne une habitude.
« Donne-la moi. »
Jil serra le bijou dans sa poche. Il n'en était pas question.
« Jilnyëm'el Li Fanïarelyos. Je te jure que si tu ne me donne pas immédiatement cette bague je vais t'arracher tes dents de lait moi-même avant même que tes dents définitives ne cherchent à pousser. »
Le gamin porta ses mains à sa bouche en imaginant la douleur qu'il pourrait ressentir. Cela suffit à le dissuader très rapidement. Il s'apprêtait lui rendre l'objet quand un cri retentit sur le navire.
« Pirates ! » criait-on çà et là.
Sa mère se retourna vers la porte. C'était le chaos sur le pont.
« Va te cacher dans la cale ! Vite ! »
Elle le poussa hors de la chambre, et partit dans la direction opposée. Jil' observait sa mère partir, ne comprenant pas vraiment grand chose à ce qu'il se passait. Mais il y avait du bruit, et elle, elle n'avait pas l'air de beaucoup rigoler. Il partir au trot vers la cale et regarda les hommes attraper leurs armes et filer défendre leur bateau. Lui, on lui avait dit de se cacher, et pour une fois écouter sa mère était la solution qui semblait lui réclamer le moins d'efforts. Il se cacha dans une caisse remplie de nourriture. Coup de chance, il y avait là quelques barres de chocolat.
Il attendit là une heure ou deux, puis sentir que l'on soulevait sa caisse. On le transportant pendant quelques minutes, son porteur semblait d'ailleurs râler du poids qu'il avait sur le dos. S'il savait, sourit Jil en mordant silencieusement dans son chocolat. On le déposa, et il se passa encore un moment avant que quelqu'un se décide à s'intéresser à lui.

La tête qui apparut au dessus de lui était celle d'un homme blond qui devait avoir la vingtaine et qui ne semblait pas être très content de le trouver là. Il l'attrapa par le col et le sortit de la caisse tandis que Jil se débattait de toutes ses forces. C'était son chocolat, on ne lui volerait pas, sans blagues.
« Mais laissez-moi ! Rouspétait-t-il. Ces barres sont à moi, j'étais là le premier !
- Mais qui est le crétin qui a laissé ce moustique se faufiler ici ?
- J'en sais rien Capt'aine Keil. »
Jil mordit dans le bras de l'homme qui le tenait. Il le laissa tomber dans un bruit sourd en jurant quelque chose contre la mère du demi-elfe qui ne comprit pas exactement le rapport mais qui devina que ça n'avait rien de plaisant pour lui.
« Cette caisse est à moi, affirma-t-il en regardant le capitaine qui frottait son bras. Si vous y touchez je vous brise les dents qui que vous soyez ! »
Le blond l'observa en haussant un sourcil. Comme si un petit être aussi freluquet pouvait atteindre sa mâchoire. Il rit de bon cœur devant lui.
« Essaie pour voir, gamin, si tu réussis, je te garde sur le bateau au lieu de te balancer à la mer. »

Quelques années plus tard, toujours sur le même navire, Jil était devenu un demi-elfe à l'orgueil démesuré. Il occupait une position privilégiée près du capitaine qui l'avait couvé pendant quelques années. On lui confiait les tâches qui devaient être accomplies furtivement et il avait la mainmise sur les stocks de drogues et poisons du navire. Il soignait les blessés qui n'étaient pas trop mal en point moyennant un salaire confortable.
Il y avait à présent à bord une bonne vingtaine d'hommes en plus que lorsqu'il était arrivé. Même deux ou trois mages, ce qui se révélait plutôt utile. Il n'y en avait qu'un, Njaelk, avec qui il avait sympathisé. Avec son sang d'elfe, il avait jugé que Jil pourrait pratiquer la magie. Mais ce dernier s'était montré très mauvais à la tâche. Il ne réussit qu'à produire une ou deux flammèches tout juste bonnes à enflammer un bout de papier. Cela l'ennuya à tel point qu'il abandonna l'idée d'apprendre toute magie offensive et concentra vaguement ses efforts sur des points qui pourraient l'aider dans sa tâche. Il réussit à rendre ses pas et ses gestes inaudibles et apprit un tour qui consistait à fondre sa silhouette dans l'ombre. Il était cependant inutile de tenter cela en plein jour ou sans essayer d'être discret, il n'avait tout simplement pas le talent pour. Et cela l'enrageait à tel point qui arrêté d'essayer d'apprendre quoi que ce soit de plus au bout de quelques semaines.

Au soir d'une escale à un port, un bruit l'éveilla dans la nuit. Un bruit léger, presque inaudible. Mais un bruit quand-même. Jil écouta l'intrus se faufiler dans sa cabine en pensant être tout à fait discret. Il décida de ne pas l'attraper tout de suite, il était bien plus intéressant de savoir ce qu'il avait le culot d'être venue voler là. Il l'entendit retirer ses vêtements et ramasser ceux qu'il avait laissés là la veille. Un sourcil dubitatif se haussa de quelques millimètres au dessus de son œil droit. On était venu voler ses vêtements ? Ses vêtements sales ?
Le demi-elfe surgit de son lit comme un véritable diable à ressort un poignard à la main et attrapa le bras de son voleur de l'autre. Habits ou non, on ne volait pas le grand Jil, avait décrété ce dernier. Et jusqu'ici les hommes du navire l'avaient compris. Apparemment, quelqu'un avait décidé de tenter sa chance et de rater. Il alluma une bougie d'un claquement de doigt, peu de magie dont il était capable malgré son sang elfique, et scruta ce qu'il avait attrapé par le bras d'un regard dur.

Ce qu'il tenait là, à sa grande surprise, était une jeune humaine dont il pouvait apercevoir la poitrine bandée puisqu'elle n'avait pas eu le temps de finir de s'approprier ses vêtements. Un sourire s'afficha sur son visage. Pendant un moment, il avait pensé qu'il briserait les dents de cette gamine pour s'être introduite dans sa chambre et avoir tenté de s'introduire sur leur navire, mettant en danger tout l'équipage par sa simple présence féminine. Mais à présent, il avait une meilleure idée.
Après tout, depuis que le dernier mousse s'était enfui il n'avait plus personne d'amusant à martyriser. Là, il tenait quelque chose d'intéressant. Quelque chose qui lui rendrait la vie un peu plus simple et un peu plus distrayante.

« Gamine, lança-t-il doucement de sa voix grave. Je crois que tu viens de rencontrer ton nouveau maître. J'ai toujours rêvé d'avoir une esclave. »
La jeune fille rit nerveusement, elle n'avait pas l'air de le prendre au sérieux. Ou plutôt elle ne voulait pas le prendre au sérieux. Cela l'agaça. Dans sa tête s'étaient déjà échafaudés une dizaine de plans de tâches journalières qu'il pourrait lui confier. Il la considérait déjà comme étant sa propriété, et il n'aimait pas que sa propriété ne se considère pas comme telle.
Il fallait agir vite et efficacement avant qu'elle se croie tout permis.
« Keil ! » Hurla Jil à l'intention de son cher et tendre voisin de cabine. « Amène donc ta face rabougrie ici ! J'ai un truc pour toi !»

Un grondement se fit entendre dans la pièce d'à côté et on entendit le capitaine du navire commencer à déplacer tout un tas de trucs dans sa chambre pour parvenir à s'en extraire. La gamine tenta vaguement de se débattre pour s'échapper, mais elle était prise au piège comme un rat.
« Tu me fais mal. Je t’assure. Bon, je peux au moins finir de m'habiller ? »
Pour rendre sa menace plus effective, Jil jaugeait sa proie sans dire un seul mot, un sourire narquois aux lèvres. Elle était coincée, et il sentait qu'elle commençait à s'agiter.
« Tu sais, on peut s’arranger, murmurait-elle très très rapidement. Tu ne voudrais pas m’avoir comme ennemie, je t’assure. Je connais beaucoup de monde. Et quand je dis beaucoup, c’est un doux euphémisme. Tu n’as jamais voulu devenir quelqu’un d’important ? J’ai aussi plein d’or, je pourrais te rendre riche. Ou tu veux peut-être une fille ? J’ai plein d’amies très mignonnes. Non ? »
Il ne lui répondit pas, trop occupé à se dire qu'il faudrait qu'il lui apprenne dans un premier temps à le vouvoyer, dans un second à apprendre ses noms et prénoms par cœur, et dans un troisième à cesser de jacasser autant. Ça en devenait presque insupportable, il n'était pas question qu'il laisse une gamine lui filer des migraines quand elle était justement là pour les lui épargner.

La poignée de la porte commença à tourner.
Il vit les épaules de la fille se relâcher.
Elle capitula en lançant quelque chose qu'il n'écouta même pas et la lâcha juste assez tôt pour qu'elle puisse finir d'enfiler sa chemise alors que son barbu de supérieur apparut sur le seuil de la porte.
« Qu'est-ce que t'as encore à me les briser Jil' ? T'as pas l'impression que j'ai autre chose à faire que satisfaire tes caprices ?
- Je me suis dit que ça faisait partie de tes occupations de recenser les nouveaux matelots vieux bouc. Je te présente mon nouveau servant. »
Jil poussa en avant la gamine pour que Keil puisse la jauger. Il l'observa en fronçant les sourcils.
« Qu'est-ce que c'est que ce truc ? On dirait une fillette, comme...
- J'espère, siffla Jil' d'un air soudainement agacé, que tu n'es pas sur le point de faire une remarque sur mon physique étonnamment viril.
- Bah, le capitaine haussa les épaules. Passons sur te problèmes d'orgueil. Tant que c'est pas une femme, ça va. Freluquet comme il est, au moins, il mangera pas beaucoup. »
Jil acquiesça et jeta un coup d'œil triomphal à la gamine.
« Présente toi vite fait, lui adressa-t-il. Qu'il t'inscrive sur les registres, et tu pourras dormir sur mon fauteuil après. On te trouvera où dormir demain.
- Je me demandais si je ne pouvais pas plutôt dormir sur le lit, ma peau est fragile, un fauteuil est assez rêche et peu confortable. Tu sais, Jill’…
- Permets moi de faire un peu de discipline, Keil.
- Je t'en prie. »

Jil frotta son poignet droit avec calme et regarda la gamine d'un air dubitatif.
« Dis moi petit, tu préfères la gauche ou la droite ?
- Euh, répondit-elle assez hésitante. Comment ça ?
- Réponds juste à la question.
- La gauche ?»

Sans crier gare, Jil colla une gifle majestueuse de la main gauche à la gamine. Habituellement, il aurait peut-être eu un quart de seconde d'hésitation avant de frapper une fille, humaine par ailleurs. Mais s'il voulait conserver son avantage stratégique il aimait autant que le capitaine la considère comme un homme. Et il devait par conséquent être crédible.
"Écoute gamin, je t'ai repêché ici parce que t'es assez stupide pour tenter me voler, moi. Alors on ne va s'entendre qu'à deux conditions. Premièrement, tu me vouvoies et tu m'appelles par mon nom entier, soit Jilnyëm'el. Secondement, si tu continues à contester ce que je te dis, je te conseille vivement de numéroter tes dents avec précaution."
La gamine resta sans voix, une main sur la joue meurtrie. Elle devait certainement être en train de réaliser que Jil' allait la considérer comme un homme jusqu'à nouvel ordre. Cela le fit sourire de nouveau.
« D'accord, d'accord, capitula-t-elle une seconde fois. Je m’appelle Henrich Craydi. Au service de Jilnyémel. »
La prononciation de son prénom était un peu ratée, mais cela suffirait pour le moment.

Jil regarda Keil griffonner cela sur un bout de papier et le salua lorsqu'il sortit en râlant quelque chose de probablement très inutile et de certainement très inintéressant. Le demi-elfe lança un bâillement sonore, une main devant la bouche, et reporta son entière attention sur son nouvel esclave.
« Une dernière chose avant que tu me fiches la paix. Ton vrai prénom, c'est ?
- Mon vrai prénom ? reprit-elle. Tu peux m'appeler Laine Craydi.
- Tu ? »
Jil frottait de nouveau son poignet droit d'un air relativement calme, ce qui appuyait toute la menace de son geste. Il aurait pu crier « Ah vraiment ? » tout en ayant moins d'effet.
- Vous. Je veux dire, vous pouvez m’appeler Laine Craydi,
Ce disant, elle avait porté instinctivement ses mains à ses dents. Cela amusa le demi-elfe qui lui balança une de ses couvertures d'un air satisfait et alla se plonger dans son lit en ronronnant presque. Quelle bonne soirée il venait de passer.

Les semaines défilèrent bien rapidement avec un nouveau souffre douleur à ses côté. Elle se plia bien vite à ses règles, et bientôt il n'eût presque plus besoin de la menacer. La gamine qu'il surnommait à présent « Pelote » était devenue le servant dont il avait toujours rêvé. Elle le distrayait et il ne la maltraitait pas tant qu'elle faisait ce qu'il lui demandait sans broncher. Il la protégeait des autres gars du navire tant qu'elle restait à ses côtés.
C'était une situation plutôt arrangeante pour l'un comme pour l'autre. C'était peut-être la raison pour laquelle elle n 'avait pas fui à chaque occasion qui se présentait. Ou peut-être savait-elle parfaitement qu'il n'aurait aucun mal à la retrouver.
La piraterie étant une vie somme toute assez active, il leur fallait de temps en temps gagner leur pain. Et ils se débrouillaient comme ils pouvaient, dépouillant navires et villes où ils accostaient. Ce qui se révélait assez régulier puisque Jil' tenait à sa ration de légumes et de chocolat. Cette vie aurait pu continuer encore un bon moment, mais il en fut autrement.

Keil avait repéré un petit port d'attache de la marine marchande, il soupçonnait qu'une jolie petite réserve d'or était gardée là en attente de transfert. L'entreprise se trouvait risquée, mais c'était un coup qui rapporterait gros.
Il tentèrent leur chance pendant la nuit. L'équipage se faufila à pas feutrés à travers les arbres. Mais la marine avait malheureusement une très bonne défense. Le combat eût été égal s'ils n'avaient pas réussi à toucher leur capitaine. On hurla la retraite, et c'est avec grand mal que la bande de pirates réussit à quitter le petit îlot.
Keil était blessé. Et ce n'était pas le genre de blessure que Jil' pouvait soigner avec deux ou trois onguents. Il avait un poumon percé avec une arme que l'on avait laissée là pour ne pas provoquer d'hémorragie qu'on ne pourrait pas arrêter. Le capitaine survécut assez longtemps pour qu'on atteigne un port où ils seraient en sécurité. Et ce serait aussi loin qu'il irait.


« Jil'. »
Alors que Keil l'appelait, de sa voix rauque et faible, le pirate s'approcha de lui en fronçant les sourcils. Jil' et Laine étaient les derniers à lui veiller dessus. Les autres avaient déjà commencé à comploter sur qui pourrait prendre le pouvoir sur le navire. Ce vieux crétin ferait mieux de se taire, mais il sentait la fin venir.
« Écoute Jil’, murmura Keil, reprends le flambeau. T'es le type le plus fourbe et le plus égoïste que j'ai jamais rencontré, mais je crois que je vais te laisser le poste. »
Un vague sourire se dessina sur les lèvres de Jil'. Cet idiot pensait-il vraiment que Jil allait se coller un fardeau pareil sur les épaules ? Il n'avait jamais été un meneur, et il ne comptait pas le devenir. Il avait déjà une servante qui faisait très bien son travail, il ne voulait pas de tout un équipage qui tenterait des mutineries dès que possible.
Et ce navire n'avait plus d'intérêt sans Keil dessus.
« C'est ça vieille croûte, répondit-il en hochant malgré tout la tête. Va te reposer. »
Il pouvait au moins lui laisser croire que tout ce qu'il avait construit jusqu'ici allait se perpétuer entre de bonnes mains, songea Jil en regardait son vieil ami sourire. Son regard s'éteignit, puis on entendit un dernier râle rauque. Et c'en fut fini du Capitaine Keil Sutherkleine. Qu'allait-on faire de ce bateau ?
Le demi-elfe se retourna vers Laine qui l'observait d'un air interrogatif. Comme si elle s'attendait à ce qu'il se mette à fondre en larmes. Bien sûr que non. Il était touché, c'était un fait certain, il avait envie de casser quelque chose et pour une fois ce n'étaient pas les dents de Pelote. Keil avait eu une vie remplie, et il était mort comme il l'avait souhaité. Peut-être était-il temps que son entreprise meure aussi.
« Allez Pelote, on va faire couler ce navire. »

Le navire fut saboté avec une efficacité telle que Jil' et Laine eurent à peine le temps de sauter à l'eau avant qu'ils ne s'y retrouvent par la force des choses. Sur les quais, ils regardèrent la dépouille de leur magnifique trois mats. Il était content d'avoir pu se défouler et d'avoir mis fin à tout ça. La nostalgie, il la gardait bien au fond de lui. Il ne s'était autorisé à garder que le pendentif de Keil. Mais tous les pirates qui pataugeaient dans l'eau voudraient bientôt sa peau puisqu'ils savaient très bien qui avait décidé de tout casser. Peut-être serait-il sage de filer en douce.
« On va où maintenant ? Demanda sa servante. »
Un sourire narquois sur le visage, Jil' regarda Laine, somme tout assez heureux qu'elle ait décidé de le suivre.
« J'ai ma petite idée. » conclut-il.

~~~~~

Comment trouves-tu le forum ? : Euh. Marron.
Comment as-tu connu le forum ? : Par le truchement d'un fameux moteur de recherche.
Crédit avatar et signature : Heise.


Dernière édition par Jilnyëm'el Li Fanïarelyos le Dim 20 Juin 2010 - 17:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jilnyëm'el Li Fanïarelyos [Voleur & Assassin]   Jilnyëm'el Li Fanïarelyos [Voleur & Assassin] I_icon_minitimeDim 20 Juin 2010 - 17:04

Validé ! Quelques détails minimes à modifier, mais l'essentiel est là [A ne pas déplacer]

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Like a Star @ heaven N'oublie pas de lire les règles sur la Magie, de choisir tes Sorts, de les réclamer dans la partie demande, et de les entreposer dans l'Inventaire !
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