Seph
Humain
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Âge : 35
Date d'inscription : 31/05/2010
Personnage
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Taille : Niveau Magique : Non-Initié |  Sujet: Des douleurs et un enlèvement...  Ven 30 Juil 2010 - 17:01 | |
| Deux jours se sont écoulés après sa rocambolesque rencontre; l’assassin a repris son travail qui l’a conduit en ce territoire. Le campement rangé dans le sac à dos, le jeune homme a parcouru toute la forêt à la recherche de pistes et d’indices. Trois heures de recherches permettent finalement de découvrir des traces à cinq kilomètres de l’ancien lieu de pause de l’humain.
L’Etreden distingue une chose brillante parmi les feuilles d’un arbuste. Attiré tel une pie par l’éclat, il avance à grand pas pour voir ce que ça peut-être. L’objet remarqué est un collier pendouillant innocemment sur une branche. Une fine chaîne en bronze passe dans un pendentif recouvert de particules de sang. D’un bout de doigt, Sephran l’attrape, l’examine sous toutes ses coutures et découvre le blason de son parrain gravé au revers de l’ouvrage.* Par les yeux de Tyra, je suis sur la bonne voie !* Derrière le taillis, une robe en lambeaux est à moitié enterrée dans l’herbe fraîche du matin. *Oulà ! Il y a du avoir de la bagarre par ici... *
Se réconfortant sur cette pensée, l’invité des bois prend le collier et le range au fond de sa poche intérieur; l’objet de peu de valeur tient compagnie aux sachets de poisons. Sephran se met à suivre les empreintes de bottes; elles s’estompent sur un sentier émergeant hors de la forêt pour laisser place à celles de chevaux et les roues d’une carriole. Une flaque de sang séchée colore le gravier du chemin. Le jeune homme poursuit sa quête en suivant le chemin rocailleux. Les nuages pleurent le long de son trajet; la terre sèche parsemant le sentier est transformé en une mare de boue stagnante. A chaque pas, les bottes de l’humain s’enlisent de plus belle dans la gadoue et le bas de sa cape de voyage gagne une nouvelle couleur. Sephran se recouvre le visage avec la capuche de laine pour se protéger du crachin frappant la terre environnante.
Plus tard, la pluie provenant des côtes océaniques cesse pendant trois quarts d’heure. Sephran profite de l’accalmie pour récupérer son souffle. Il consulte la signature terrestre du chariot à moitié effacé par l’eau venant du ciel. L’humain embourbé reprend sa route. On dirait que la pluie ne l’a pas oublié, car elle recommence à tomber de plus belle lors du premier pied posé en avant. Au bout de cinq kilomètres, le chemin de traverse se métamorphose en une série de virages tortueux pour les jambes du voyageur à la fausse couverture. Ils conduisent Sephran devant une intersection à deux branches. Est-ce un dilemme pour l’humain ? Non… puisque qu’il n’a qu’à suivre les traces profondes du chariot qui jonchent l’embranchement de droite.
Le jeune homme emprunte la descente escarpée. Soudain, à peine posé le premier pas, Sephran glisse et dégringole en toute vitesse sur la pente boueuse avant de finir tout en bas de celle-ci. Lorsqu’il reprend ses esprits, du sang coule abondamment le long de sa joue encrassée, il résulte de son arcade sourcilière horizontalement ouverte. Sephran essaye de remuer son épaule endolorie; seul un craquement d’os résonne dans le silence ambiant. Un cri à faire pâlir une nonne émet des lèvres de l’humain affligé par l’effroyable douleur. Au moment où Sephran tente de se relever; son corps s’effondre sous son propre poids. A nouveau parterre, l’homme embourbé perd progressivement connaissance. Sa vision se trouble et ses paupières se ferment contre sa volonté. Dans un dernier clignement d’œil, Sephran aperçoit des ombres l’entourer.
« Alors ! Les trouffions, je vous avais bien dit que j’avais entendu quelque chose.» exclame la plus grande des ombres.
« Oh ! Oui, oui, chef ! » répondent tous en cœur le cercle des formes noires qui la suivent.
« Je savais qu’on était suivis. Allez ! Attrapez-le et mettez-le aussi dans le chariot avec la fille. Je ne veux prendre aucun risque. Nous devons rester discrets dans cette contrée. Je n’ai pas envie de me confronter à ces courtes-pattes. »
« Oh ! Oui, oui chef ! »
Les subordonnés à la bure sombre saisissent le corps inconscient du jeune homme, le ficellent comme un saucisson avant de le balancer tel un vieux sac sur le chariot en bois. Un claquement de fouet résonne dans l’air et les bœufs, harnachés à l’attelage, se mettent en marche. Il passe par des dédales de chemins creusés dans les montagnes. Les roues ricochent contre la roche qui les compose à l’uniforme. Les deux corps inanimés et secoués sont tenus d’une main ferme par les kidnappeurs. Malgré les raccourcis par ci par là, le ténébreux convoi ne réduit pas la longueur du voyage; au bout de dix jours seulement, il atteint la mystérieuse forêt D’Aduram pour rejoindre la terrible Dross qui y vit paisiblement son existence.
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