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 Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison

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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison   Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 1:11

Aujourd'hui se profilait une rencontre aux profits plus qu'importants et à la morale plus que douteuse.
Une rencontre entre le goupil de gueules et le lion à la vigne, entre l'Aretrian et Hautval. Les deux seigneurs s'étaient rencontrés quelques semaines plus tôt, au mariage du conte d'Odelian, et ils avaient de suite sympathisé. Le comte parlait bien et avait l’air jovial. Ils avaient commencer par échanger quelques mondanités. Des babillages étonnants de la part d'hommes réputés sévères, concis et peu enclins aux jacasseries. Mais au milieu de ces babillages s'étaient glissées des propos intéressants, qui avaient chatouillés l’esprit opportuniste du baron, qui écoutait attentivement le moindre mot. Les babillages étaient frivoles et effleuraient les vrais sujets intéressants, mais la suite avait donner son lot de confidences et de manigances. L'on avait échangé moult paroles sur la guerre, sur le Roy et le mulâtre qu'avait enfanté sa catin de demi-sœur, celle-la même qui délaissait son duché au profit des bras d'un chevalier de trois fois rien avec lequel elle se fourvoyait. L'on avait terminer par jaser sur les multiples coucheries de la baronne d'Ysari, dont on disait dans le Nord que chaque nuit, elle faisait pousser à son mari une énième paire de cornes et il fut convenu après cela de se revoir, avant le bal des sodomites, en Hautval ou en l'Arétrian, cela ne comptant de guerre, où l'on pourrait causer plus aisément de tout et de rien, mais surtout de tout. Puis de faire route vers le sud, en Ysari, lieu de déliquescence où les colonnes de chevaliers s'adonnaient à des jeux aussi pervers que "La Seconde Lance de mon voisin" et où l'on enseignait la décadence comme une vertu.

Mais plus que tout le comte de l'Aretrian était celui qu'on pouvait qualifié d’homme fort de Sainte-Berthilde. Étendu sur un vaste domaine, proche de trois grands fiefs, il disposait également de territoires à silos. Des greniers remplis à ras bord. La guerre civile avait eu des conséquences immédiates, comme des rébellions sanglantes et des massacres non moins sinistres. Mais, plus important encore, la lutte fratricide avait eu des conséquences désastreuses sur les récoltes. Le domaine royal lui-même avait été dévoré par les rebelles et le passage successif des armées en campagne, qui s’étaient nourris sur le pays sans prendre conscience de la perte à moyen-terme. Les pays du sud et du septentrion s’étaient toujours reposé sur le trafic nord-sud et n’avait jamais pris le temps de développer une agriculture suffisante pour nourrir leurs populeuses cités. Le commerce avait toujours bien fonctionné, surtout pour Hautval, carrefour commercial par excellence, et les partenaires étaient multiples. Sainte-Berthilde, Serramire, Olyssea étaient des concurrents sérieux face à Etherna ou encore Odélian. Cependant, l’hiver avait été rude, et le manque de bras s’était fait sentir, réduisant les anciens partenaires à des sources de nourriture des plus instables et aux exportations trop faibles pour contenter les populations de Langehack, Soltariel et erac, elles aussi touchées par la rigueur des saisons et de la politique de la levée d’armées. Fergus flairait la bonne affaire et espérait conclure un accord juteux avec le seigneur des blés.
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Hans
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MessageSujet: Re: Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison   Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison I_icon_minitimeSam 9 Oct 2010 - 19:15

__Qui n'aurait rêvé la vie d'Anseric, en ce jour là ? L'homme se délectait allègrement des charmes de la belle saison. Il quittait un grand mariage du Nord, pour un grand Bal du Sud : un été de divertissement, que celui qui s'annonçait là ! Entre deux, on dinait en Hautval : le baron, bon ami, l'y avait convié.
Le pays n'était point sans charme ; son air vivifiant, ses coteaux à perte de vue, son soleil ambré, le tout arrosé de vin local, et l'on se sentait transporté dans l'originelle Arcadie. Une atmosphère de plaisance régnait, et l'on se demandait bien comment pareille terre pouvait abriter tant de sauvageons.
__Car ils avaient été vus, les sauvageons ! Eh oui, Anseric s'était galamment laissé entrainé jusque dans les cimes Heldiroises. Lui et sa coterie avaient bien lambiné, sur la route de Hautval, après tout, n'y était on pas pour les douces joies de l'amusement ? On avait donc rejoint les Héldirois et les beuveries, puis participé à quelques unes de leurs pilleries, sur les flancs du pays de Mons. De riants hommes, ces gens des montagnes ! Tantôt véritables engins à malfaire, tantôt bon camarade ; on était bien loin du méchant modèle chevaleresque, que les clercs souhaitaient tant rependre, et qui avait rendu fat plus d'un.
__Hélas, on quitta Héldérion. Non point parce que l'Ancennois avait capturé force d'Heldirois - ce qui devait arriver quelques semaines après - mais bien parce que le temps, dans cet Eden montagneux, ne s'arrêtait guère. Et l'on ne faisait guère attendre si doux seigneur, que le nouveau nommé Fergus !

__C'est donc notre Anseric, portant ses plus beaux atours, qui pénétra dans le castel Hautvalois. L'homme a le teint halé ; ces quelques semaines lui on tanné le cuir. Il a le visage émacié, et les cheveux attachés avec négligence. Une cotte bellement armoriée cache son vêtement de maille - l'armure de petite bataille. Il a tant bougé, durant son voyage, qu'il en a perdu quelques livres ; c'était là du méchant poids, qu'il avait ramené du mariage de Gaucelm. Au large, le gras d'Odelian ! Anseric est redevenu le jeune Renard d'il y a quelques années, quand il parcourait le pays Arétrian.
__On ouvre les portes, le héraut parle. Il ne s'est jamais tant époumoné, celui-là. Et puis, dans ce logis aux allures de palais, on se retrouve. Ce semble être un lieu propice aux amitiés : ses murs sont bellement couverts de tapis chamarrés, venant du pays même, ou du Langecin. Un âtre aux proportions démesurées illumine l'endroit ; les pages en ont des bouffées de chaleur, au moment même où ils entrent porter des mets. Est-ce la chaleur des flammes, ou l'honneur de servir deux des grands de ce monde ? Nul ne sait le dire, mais les susdits grands se gaussent allègrement, voyant la mine rougeaude et l'air essoufflé de la valetaille.
__Cette chaleur a rappelé aux deux seigneurs l'air des bataille, et ils en causent longuement ! L'un parle de la reprise de Diantra, l'autre de l'assainissement d'Arétria. Chacun y va de sa surenchère, et voulant tirer la couverture plus de son côté. C'est de bonne guerre. Les rodomonts, après s'être impressionnés mutuellement, font front commun ! Ce sont les suderons, que l'on raille à moulte reprise. Si l'on loue la bravoure de l'Ivrey, que les deux hommes ont en bonne amitié, on raille les multiples coucheries de la baronne d'Ysari - eh oui, toujours les mêmes ! De Merval, la matoise, comme on l'appelle, les deux hommes ne vont qu'à mi-voix ; on dit qu'elle accomplit force sorcelleries, et l'on craint qu'elle les écoute en ce moment ! On rit tout en s'interrogeant sur cette étrange damoiselle.
__« Ses yeux sont la marque de mauvais esprits, je gage ! », s'écrie un Anseric goguenard, dont le vin a délié la langue.
__Et l'on reprend ces grandiloquences bravades. Du blé ni du vin, de la vente ni de l'or, ils n'ont encore parlé. Cela ne saurait guère tarder.



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MessageSujet: Re: Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison   Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison I_icon_minitimeSam 13 Nov 2010 - 1:20

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Dernière édition par Fergus d'Hautval le Sam 16 Avr 2011 - 23:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison   Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison I_icon_minitimeLun 27 Déc 2010 - 23:39

__Bien que les deux hommes se sussent de la même trempe, ils usaient inconsciemment de mondanités. Les multiples rodomontades de l'un ne cachaient que de plus belle d'inquiétantes interrogations, et les railleries du premier allaient de pair avec une étude de l'autre. De qui riait-on, et pour quelle raison, voila quels questionnements trottaient dans la tête des compères. Ce dialogue à demi-mots n'était en général qu'un prélude aux vraies discussion ; ce fut Fergus qui, avec délicatesse, fit le premier pas. À cet acte louable que d'entrer franchement dans les ébats, c'eut été impoli de ne point répondre.
__« Si fait, Ami, je m'y sens comme dans corps d'un pucelle, répondit l'Alcide. En vérité, c'est un très beau pays, messer. » Cette intonation suderone ne pouvait que mieux faire comprendre au sire Fergus ce que l'on pensait de ses terres ; Arétria, ce n'était pas Hautval, et sa dolce vita "à la Langecine". Pour un provincial comme Anseric, découvrir ce pays fait de coteaux et de vallons majestueux avait de quoi faire tourner la tête, lui à qui le domaine se résumait à un mot : la malelande.
__« Elles sont si belles, messer, que j'en serais presque jaloux. Allons, vous me flattez, Ami, de vous sentir digne de mon blé. », ponctua un Anseric sarcastique.
__En vérité, l'homme n'avait guère apprécié la tournure ; en outre, il y percevait une ignorance de la part de son hôte, aggravant sa blessure à l'ego. Qu'Arétria soit un pays sauvage, certes, c'était bien vrai, mais c'était insultant de n'en voir que du foin. Anseric était bien vexé.
__« J'espérai que nos retrouvailles fussent celles idoine à notre rang, et point celles de margoulin. Laissons ces vétilles pour nos intendants, ils en font bonne affaire. Je ne voudrais guère pérorer nos serfs, ami : laissons dans les champs où les dieux les ont justement mis, et nous autres au beau sang, faisons bombance ! Que ne vous convierais-je à chasser le daim, si j'en avait le loisir ! Et diable, que mes preux ne souhaiteraient parcourir vos bonnes et giboyeuses forêts ! N'y pouvons nous point remédier ? »
__Si la demande était quelque peu maladroite, elle ne semblait pour son auteur que d'autant plus honorable. Après tout, s'il lui demandait aujourd'hui une chasse, c'était pour l'en convier à une autre demain.

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MessageSujet: Re: Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison   Comment Goupile et le Cerf vendirent les vêtements au prêtre contre un oison I_icon_minitimeMar 11 Jan 2011 - 17:49

Le comte, ne comptant point parler ici de leurs affaires, il se décida alors à ouvrir la discussion sur d'autres sujets, lui adressant forces compliments sur ses bonnes terres, tant il est vrai que l'Hautvalie avait parfois des allures de paradis terrestre. Souvent désignée comme la plus belle province du nord et d'Erac, les artistes l’avaient, depuis des générations, représentée comme l’idéal campagnard où le soleil brille toujours sur les vignes et les champs de blé couleur or. De belles personnes flânant le long des rivières paresseuses, buvant bon vin et faisant bonne chère. L'on pouvait tranquilement y satisfaire ses penchants pour la gueuse, le vin et la chasse au faucon ; l'Hautvalie était l’âme culturelle du nord, bien-aimée des ménestrels, des poètes et des troubadours. Sans verser dans l'extrême du Langecin, sa noblesse, à commencer par la maison Hautval, n'était-elle pas reconnue comme protecteur des arts ? La vérité différait parfois quelque peu, en particulier les vues artistiques des paysans batifolant dans les champs... oui, tout de même, des gueux.
M'enfin, c’était sans conteste plus agréable que l'Arétrian. Quoi que la ribaude arétrianne n'était pas trop mal non plus, Fergus se souvint de ce jour où, traversant l'âpre pays pour l'Oësgardie, la chevauchée était forte ennuyeuse ! il avait rencontré cette jeune meunière en chaleur. La gueuse avait des nichons qui vous emplissaient gentiment la poigne, une sacrée pouliche, elle... bref ! Laissons là les souvenirs, laissons cela pour le temps où le baron parcourra de nouveau l'Arétrian en compagnie du comte.
Ainsi, l'on laissa là les tractations marchandes, s'en remettant aux intendants respectifs pour établir les traités qui seraient sourmis plus tard à leurs seigneurs et comme on venait d'avaler des quartiers de sangliers, qu'on avait arrosés de pichets de gros cidre, comme déjà quelques-uns, arétrians et hautvalois, avaient roulés sous les tables où ils ronflaient à même le sol, qu'on gabait à pleine gueule en se tapant sur les cuisses, Fergus réagit aux derniers mots du comte, son ami, avec un sourire ravi.

« Si fait doulce ami, mes forêts sont vôtres ! Ainsi que mes braques et mes lévriers de Sharass. Si vous le souhaitez, nous partirons dès demain pour une chasse de cinq jours dans nos forêts de Boscile ! »

Fergus tendit de nouveau son bock aux pages qui étaient présents derrière les deux suzerains.

« Encore que je leurs préfère les bois de ma seigneurie, dans les Monts-Corbeaux. »

Cette évocation des montagnes de l'est hautvalois lui rappela alors la situation d'extrême tension qui y régnait à cause de l'ancenois et une ingénieuse idée lui vint à l'esprit. La face sombre et amère, il hocha silencieusement la tête en évoquant son lâche voisin.

« En vérité, ce serait une chance pour nous que de compter les braves arétrians parmi nos compagnons. »

Car la rage bouillonnait dans le coeur du jeune seigneur et tous ses preux murmurèrent et s'agitèrent dans leur coin.

« J'en prends ma cour à témoin. Le baron d'Ancenis est un fourbe ! Et je ne sais ce qui l'emporte en vérité dans son coeur, de la ruse tortueuse ou de la lâcheté la plus vile ! »

Une rumeur de colère parcouru l'assistance, mais Fergus fit un geste, et le vacarme s'arrêta.

« Ah bel ami, je m'emporte ! Pardonnez moi ! Ce pédant d'ancenois est une malédiction pour mes gens et seule la paix du roi me retient d'aller lui frotter les os comme il le mérite... Savez-vous que le coquin est aller jusque sur mes terres ? Massacrant force de mes gens à la faveur de la nuit ? Et cela, pour se venger de brigands qui étaient passer par là, tantôt ? »
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