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 Elewen Lindoriël - Rôdeuse

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Elewen Lindoriël
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Elewen Lindoriël


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MessageSujet: Elewen Lindoriël - Rôdeuse   Elewen Lindoriël - Rôdeuse I_icon_minitimeVen 8 Juil 2011 - 18:38

    ~*~ Elewen Lindoriël ~*~

    Âge : 211 ans
    Sexe : Féminin
    Race : Elfe Sylvain
    Particularité : Son comportement un brin sauvageon.

    Alignement : Neutre bon
    Métier : Rôdeuse
    Classe d'arme : Corps à corps

    ~ Équipement ~


    Elewen possède une longue épée en fer-blanc, forgée avec finesse et soin. Etonnamment légère elle se manie avec facilité. Le pommeau en fer est parcouru d’inscription qu’un œil attentif et connaisseur peut reconnaître comme étant le serment sacré des rôdeurs. Sa seule autre arme est une petite dague à la lame gravée d’entrelacs typiquement elfique. Le plus souvent elle la gardait attachée à sa ceinture ou, à défaut, dans sa botte droite.
    De ses années d’errance à travers les terres elfes, Elewen n’a conservé que son vieux sac de toile et dans lequel elle garde précieusement quelques rares effets personnels. Elle ne possède qu’une seule tenue de rechange, une longue cape de voyage et quelques bijoux.


    ~ Description physique ~


    Elewen possède un corps fin et élancé. Ses yeux clairs masquent à peine la souffrance qui l'habite. Ils sont rarement amicaux sauf peut-être lorsqu'elle s'émerveille devant les beautés de la Nature. De fines cicatrices parcourent son corps, lui rappelant les enseignements qu'elle a reçu pour apprendre à manier son épée.
    Pour éviter de perdre la main malgré sa situation, elle continue de s'entraîner quotidienne pour que son corps n'oublie pas le poids de sa lame et que ses muscles se souviennent des mouvements qui pourraient un jour lui sauver la vie.

    Son mode de vie ne l'empêche pas de prendre soin d'elle. Elle a peut-être le comportement d'une sauvageonne mais elle évite de ressembler à un animal. Ses cheveux sont attachés en une longue tresse blonde balayant son dos. Les traits de son visage semblent durs au premier abord, froid même mais il ne faut pas désespérer, peut-être qu’un jour un sourire viendra à nouveau éclairer son visage.


    ~ Description mentale ~



    Vous conviendrez avec moi que vivre plus de 200 ans forge le caractère. Surtout lorsque l’on passe la plus grande partie de sa vie à voyage, à errer au grès des vents et des évènements. Si les premières années de sa vie furent heureuses et pleines de joie, ce fut loin d’être le cas les cent dernières. Au début, Elewen était une elfe pleine de vitalité, joyeuse et curieuse de tout. Elle se laissait guider par ses sentiments, suivant ses envies, vivant au jour le jour sans réfléchir au lendemain. Après tout à quoi donc servait l’immortalité si l’on devait toujours prévoir de quoi serait fait le jour suivant. Les meilleures années de sa vie furent probablement celles où elle découvrit ce qu’était l’amour, lorsqu’elle se laissa guider par ce sentiment puissant et enivrant. Elle n’aurait jamais cru possible que l’abandon, la douleur et la souffrance la frapperaient si durement. Depuis cet âge d’or qui la rendait toujours malheureuse chaque fois qu’elle y songeait, elle n’avait plus était qu’une ombre. Plus aucun sourire n’illuminait son visage, sa détresse avait été longtemps palpable, son malheur aussi. Maintenant on ne voyait plus qu’un être froid, vide de toute émotion. Elle faisait ce pour quoi elle avait été formé sans chercher à se lier avec qui que ce soit. Comme une automate.

    Elle savait pertinemment que ce qui l’avait tenu vivante, s’était ce lien étroit qu’elle partageait avec la nature. La tristesse qui l’avait assaillie avait au moins servit à la rapprocher un peu plus des êtres vivants qui l’entouraient, développant sa réceptivité à leurs signes presque invisible. Au fil des ans, Elewen s’était progressivement éloignée des villes, n’y séjournant que lorsqu’elle n’avait d’autre choix. Il pouvait se passer des années sans qu’on ne sache ce qu’il était advenu d’elle. S’enfonçant plus avant dans sa solitude.


    ****

    Passer la dernière décennie loin de toute civilisation peut paraître étrange pour le commun des mortels mais Elewen ne parvenait plus à supporter la bêtise le changement de certains membres de sa race. Voir à quel point certains se désintéressés totalement de la Nature, de Kÿria et de leur devoir la faisait bouillir de rage. Pour ne plus ressentir ce sentiment qu’elle détestait, elle avait pris le partie de s’éloigner de tout. Dix années qu’elle s’était murée dans le silence, dix années qu’elle ne s’était adressée qu’à la Déesse et à la Nature. Son passé la hantait encore, rendant sa souffrance presque palpable. Sa solitude l’a rendu peu loquace et peut-être un peu agressive aussi. Quoi qu’il en soit, ces dix années ont été radicale pour lui faire oublier les manières dignes d’une Dame.

    ~ Histoire ~


    Son histoire commence il y a 203 ans, au cœur de la forêt d’Ardamir. Très tôt ses parents remarquèrent son goût prononcé pour la nature, ce besoin d’être constamment en contact avec les animaux, les arbres et chaque être vivant composant l’environ de leur foyer. Ils surent dès lors qu’ils ne pourraient jamais l’enfermer dans une ville, entre quatre murs. Elle n’était pas de celles à rester au bord d’une fontaine, un livre négligemment posé sur ses genoux, à passer son temps à se contempler des heures durant dans le miroir de sa coiffeuse. Ils la retrouvaient en haut d’un arbre, au milieu d’un étang, ou en train d’observer sans bouger le nid grouillant de vie d’un couple d’oiseau quelconque.
    Sa mère fut tout de même soulager de voir sa fille s’intéresser un temps soit peu à son aspect. Bien qu’Elewen passe le plus clair de son temps à sauter d’arbre en arbre, elle n’en oubliait pas sa féminité. Se parant d’atours qui la rendaient encore plus belle et plus féminine qu’elle ne l’était au naturel, elle ravissait les gens qu’elle rencontrait par son élégance et sa grâce innée. Bien sur, Elewen ne faisait cela que pour faire plaisir à sa mère qui n’avait eut aucun autre enfant. Bien que cela fut une épreuve pour elle à chaque fois, elle n’hésitait pas à enfiler robe et ballerines pour se pavaner à deux pas derrière ses parents lors de réunion et de fête.

    Originaire d’un petit village d’Ardamir, la famille Lindoriël faisait partie des connétables de la ville, des gens respectables et respectés. Sa mère était une guérisseuse réputée et son père passait des heures enfermées à recopier de vieux manuscrits. Il était souvent sollicité car ses nombreuses lectures et réécritures lui avaient conférés un savoir étonnant. Il était incollable sur les dates d’évènement historiques, même si ceux-ci remontés à plus de mille ans avant sa naissance ou s’ils s’étaient déroulés au fin fond des montages naines. Malgré son naturel indépendant et peu bavard, il se faisait un devoir de passer le plus de temps possible avec sa famille, mais Elewen, sans l’avoir vraiment prémédité, se mit à s’éloigner, d’abord de son père, puis de l’amour de sa mère.
    Elle passait de plus en plus de temps assise sur la branche d’un arbre à écouter la voix du vent dans les feuilles. Parfois il lui arrivait de surprendre un rire dans l’air et elle souriait à son tour.

    Un jour, les Lindoriël durent se faire une raison. Leur fille n’avait pas d’avenir au cœur de leur ville. Elle avait soif de liberté, de voyage et d’aventure. Tout ce qu’ils ne pouvaient lui offrir si elle restait près d’eux. Le destin voulut qu’à cette époque un elfe fut de passage avec un jeune homme qu’il appelait son apprenti. Il ne fallut pas longtemps pour que la rumeur de sa présence ait fait le tour de la ville. Il s’agissait d’un de ses rôdeurs, dévoué à la déesse Kÿria, parcourant le monde à l’écoute de la nature. Ils y virent la possibilité d’offrir à leur fille l’avenir qu’elle espérait tant.
    A l’annonce de cette nouvelle vie qui l’attendait, Elewen ne se fit pas prier pour faire ses bagages. L’elfe se nommait Aldaron, il était loin d’être imposant, mais son regard d’acier était intimidant. Peu loquace, il ne parlait que lorsque cela lui était nécessaire, on aurait pu le croire stupide, illettré ou depuis trop longtemps en marge de la société pour s’exprimer correctement. Pourtant, lorsqu’il honorait son auditoire de ses précieux conseils, il émanait de lui tant de sagesse et de savoir que cela surprenait à chaque fois.
    Après de nombreuses négociations, il finit par accepter de prendre un second apprenti, mais seulement lorsqu’il pu voir de ses propres yeux le lien ténu qui existait déjà entre Elewen et Dame Nature.

    Ce fut le début des plus belles années de sa vie. Elle fit la connaissance de Voronwë. Elle le trouva d’abord trop mystérieux et silencieux à son goût. Il suivait les conseils de leur maître à la lettre, alors qu’elle, elle marchait plus à l’intuition. Les années s’écoulèrent et les liens qui les unissaient devinrent de plus en plus forts, de plus en plus importants pour elle. Lorsque Aldaron les séparait pendant plusieurs jours, elle supportait mal d’être loin de Voronwë. Bien sur cela faisait parti des choses qu’elle n’osait pas lui dire, mais elle était certaine qu’il savait. Comment aurait-elle pu empêcher ses yeux de briller d’amour lorsqu’elle le regarder, ou son cœur de battre si fort lorsqu’elle était près de lui.
    Un soir, tout particulier pour elle puisqu’elle fêtait son centième anniversaire, elle le rejoignit sous sa tente. Depuis quelques jours ils avaient établi un petit camp de fortune au carrefour de deux routes. L’une menant à Alëandir, l’autre à Mera. Leur maître s’était enfermé dans le silence, assis au bord de la route et elle, elle n’avait d’yeux que pour Voronwë. Lorsqu’elle fut seule avec lui, elle trouva enfin le courage de lui avouer ses sentiments.

    Alors que ces mots qu’elle n’avait encore jamais prononcés devaient marquer un tournant important dans sa vie, elle ne s’était guère attendue à la suite. Il était resté distant comme c’était le cas depuis plusieurs jours. Lorsqu’elle avait quitté la tente bouleversée par ce rejet si inattendu, elle avait croisé le regard froid d’Aldaron. Il l’entraîna vers la route et lui annonça que son enseignement était fini.

    - Je n’ai plus rien à t’apprendre, et à Voronwë non plus. Il est temps pour moi de me retirer loin de toute cette agitation. Mais entends moi bien Elewen, ton destin n’est pas de le suivre. Tu as ta propre route à suivre. Demain tu devras partir pour Alëandir.

    D’abord surprise, persuadée que Voronwë éprouvait les mêmes sentiments qu’elle à son égard, elle refusa catégoriquement de partir sans lui. Elle ne voulait pas être séparée du seul homme qu’elle n’ait jamais aimé.

    - Je ne m’en irais pas sans lui. Il est trop important pour…

    - FOUTAISES ! Il se fiche de ton joli minois. Son chemin est tracé depuis bien longtemps, tu n’as pas le droit de le détourner. Tu n’as pas le droit de t’interposer entre lui et son destin.

    - Je m’en moque. Je l’aime trop pour partir sans lui.

    - Tu l’aimes ? Et tu crois que c’est réciproque ?

    Le rire cruel de son maître lui fit monter les larmes aux yeux. Aldaron n’avait jamais été d’un naturel tendre et paternel, mais cette nuit là il fut particulièrement virulent.

    - Cesse de jouer les amoureuses. Tu as fait ton serment, tu as promis de servir Kÿria. Il m’a dit vouloir partir au plus tôt. Il n’a pas autant besoin de toi que toi de lui. Oublie le comme il t’a déjà oublié.

    Ce fut la dernière fois qu’elle vit son maître en colère et ce fut les derniers mots qu’il lui adressa. Il la congédia comme lorsqu’elle n’était qu’une jeune elfe d’une vingtaine d’année. Dans l’obscurité de sa tente, Elewen avait pleuré.
    Elle était triste de devoir quitter l’elfe qui lui avait tout appris, triste de voir le petit train-train quotidien qui s’était installé depuis des années entre eux, s’évaporer. Peut-être que si, cette nuit là, elle s’était ouverte à la nature au lieu de se refermer sur elle-même…. peut-être aurait-elle perçue les signes de ce qu’elle considère aujourd’hui comme une trahison.

    A son réveil, il n’y avait plus personne. Aldaron avait disparu… Voronwë aussi. Seule, elle l’était restée pendant plus de cent ans. Elle avait pleuré des jours durant d’avoir été ainsi abandonnée. La colère remplaça ses larmes puis, des décennies plus tard, une profonde tristesse et une douleur lancinante s’installa au fond de son cœur.
    Depuis, sa vie n’était plus qu’une succession de jour durant lesquels elle accomplissait son devoir envers Kÿria. Elle errait à travers les terres elfes, passant d’une forêt à une autre, traversant une rivière, contournant une montagne. Elle écoutait la voix du vent, le chant de l’eau et la respiration de la terre. Elle apprenait de la nature, créer des remèdes qu’elle vendait ensuite dans les villages où elle passait. Elle tentait de soigner les nombreuses meurtrissures de la Nature en priant la déesse et en chantant pour elle. C’était d’ailleurs les seules fois où l’on pouvait encore entendre sa voix.


    ****

    Sa vie d’errance était terminée, elle avait décidé de se réfugier dans un endroit reculé ou elle était certaine de ne jamais croiser âme qui vive. Sa tranquillité n’avait jamais été brisée, elle s’était occupée de son petit coin de paradis au nord du Lac D’Uraal.
    Cela faisait plus de cent ans qu’elle n’avait pas revu son formateur Aldaron et tout autant qu’elle n’avait pas recroisé le regard torturé de Voronwë. Alors qu’elle aurait du se faire une raison, les oublier tous les deux, elle ne parvenait pas à les chasser de ses penser. Elle avait passé la plus grande partie de sa vie. Le reste elle s’était retrouvée seule. Elle ne connaissait qu’eux…Cent ans s’était écoulé mais elle souffrait toujours comme le premier jour où ils l’avaient abandonné au petit matin.

    C’était sûrement pour cela qu’elle avait toujours eu du mal à lier à nouveau contact avec les siens. Elle redoutait toujours le jour où on l’abandonnerait à nouveau. La compagnie de la Nature lui suffisait, la comblait aussi. Pour l’instant… Sa vie s’annonçait longue… très longue.
    Le seul avantage qu’elle tirait de sa solitude, c’est son lien renforcé avec la Nature. Cent ans à l’écouter, à regarder les signes, les interpréter… Cent ans qu’elle se sent plus proche de la Nature que de n’importe qui d’autre.



~~~~~

Comment trouves-tu le forum ? : Toujours très bien ! ^_^
Comment as-tu connu le forum ? : Grâce à mes DC ! Ils m’ont dit qu’il y avait de quoi s’amuser ici !
Crédit avatar et signature (lien vers l'image d'origine et nom de l'artiste dans la mesure du possible) : ??? Aucune idée !
Compte autorisé par : mon Hanounet bien sur ! Et je vous interdis de dire que je l’ai soudoyé ! C’est faux ! Ce sont des allégations mensongères… Il me trouve talentueuse voilà tout ! ^_^
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Hans
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MessageSujet: Re: Elewen Lindoriël - Rôdeuse   Elewen Lindoriël - Rôdeuse I_icon_minitimeDim 10 Juil 2011 - 20:46

Hello,

C'est moi qui vais m'occuper de ta fiche... En ne pas m'en occuper, puisque mis à part quelques coquilles, elle est validable.

Pense à mettre ton avatar aux normes graphiques du forum.

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

Code:
[Métier & Classe] : Rôdeuse

[Âge & Sexe] : 203 ans & Féminin

[Classe d'arme] : Corps à corps

[Alignement] : Neutre bon
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MessageSujet: Re: Elewen Lindoriël - Rôdeuse   Elewen Lindoriël - Rôdeuse I_icon_minitimeDim 10 Juil 2011 - 22:25

Merchi tout plein !

Pour l'avatar, je sais que celui-ci n'est pas aux normes mais j'attends une petite commande de kit pour le changer. On me l'a promis pour après la mi juillet donc ça devrait plus tarder !

Pour le reste, ne t'inquiète pas je connais le chemin !

Merci encore !

Poutoux ! :love:
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Eliwa
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MessageSujet: Re: Elewen Lindoriël - Rôdeuse   Elewen Lindoriël - Rôdeuse I_icon_minitimeSam 4 Mai 2013 - 20:21

Acienne fiche:

Bon courage pour ta Màj Wink
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MessageSujet: Re: Elewen Lindoriël - Rôdeuse   Elewen Lindoriël - Rôdeuse I_icon_minitimeSam 4 Mai 2013 - 21:01

~*~ Elewen Lindoriël ~*~


Âge : 211 ans
Sexe : Féminin
Race : Elfe Sylvain
Particularité : Son comportement un brin sauvageon.

Alignement : Neutre bon
Métier : Rôdeuse
Classe d'arme : Corps à corps

~ Équipement ~


Elewen possède une longue épée en fer-blanc, forgée avec finesse et soin. Etonnamment légère elle se manie avec facilité. Le pommeau en fer est parcouru d’inscription qu’un œil attentif et connaisseur peut reconnaître comme étant le serment sacré des rôdeurs. Sa seule autre arme est une petite dague à la lame gravée d’entrelacs typiquement elfique. Le plus souvent elle la gardait attachée à sa ceinture ou, à défaut, dans sa botte droite.
De ses années d’errance à travers les terres elfes, Elewen n’a conservé que son vieux sac de toile et dans lequel elle garde précieusement quelques rares effets personnels. Elle ne possède qu’une seule tenue de rechange, une longue cape de voyage et quelques bijoux.


~ Description physique ~


Elewen possède un corps fin et élancé. Ses yeux clairs masquent à peine la souffrance qui l'habite. Ils sont rarement amicaux sauf peut-être lorsqu'elle s'émerveille devant les beautés de la Nature. De fines cicatrices parcourent son corps, lui rappelant les enseignements qu'elle a reçu pour apprendre à manier son épée.
Pour éviter de perdre la main malgré sa situation, elle continue de s'entraîner quotidienne pour que son corps n'oublie pas le poids de sa lame et que ses muscles se souviennent des mouvements qui pourraient un jour lui sauver la vie.

Son mode de vie ne l'empêche pas de prendre soin d'elle. Elle a peut-être le comportement d'une sauvageonne mais elle évite de ressembler à un animal. Ses cheveux sont attachés en une longue tresse blonde balayant son dos. Les traits de son visage semblent durs au premier abord, froid même mais il ne faut pas désespérer, peut-être qu’un jour un sourire viendra à nouveau éclairer son visage.


~ Description mentale ~



Vous conviendrez avec moi que vivre plus de 200 ans forge le caractère. Surtout lorsque l’on passe la plus grande partie de sa vie à voyage, à errer au grès des vents et des évènements. Si les premières années de sa vie furent heureuses et pleines de joie, ce fut loin d’être le cas les cent dernières. Au début, Elewen était une elfe pleine de vitalité, joyeuse et curieuse de tout. Elle se laissait guider par ses sentiments, suivant ses envies, vivant au jour le jour sans réfléchir au lendemain. Après tout à quoi donc servait l’immortalité si l’on devait toujours prévoir de quoi serait fait le jour suivant. Les meilleures années de sa vie furent probablement celles où elle découvrit ce qu’était l’amour, lorsqu’elle se laissa guider par ce sentiment puissant et enivrant. Elle n’aurait jamais cru possible que l’abandon, la douleur et la souffrance la frapperaient si durement. Depuis cet âge d’or qui la rendait toujours malheureuse chaque fois qu’elle y songeait, elle n’avait plus était qu’une ombre. Plus aucun sourire n’illuminait son visage, sa détresse avait été longtemps palpable, son malheur aussi. Maintenant on ne voyait plus qu’un être froid, vide de toute émotion. Elle faisait ce pour quoi elle avait été formé sans chercher à se lier avec qui que ce soit. Comme une automate.

Elle savait pertinemment que ce qui l’avait tenu vivante, s’était ce lien étroit qu’elle partageait avec la nature. La tristesse qui l’avait assaillie avait au moins servit à la rapprocher un peu plus des êtres vivants qui l’entouraient, développant sa réceptivité à leurs signes presque invisible. Au fil des ans, Elewen s’était progressivement éloignée des villes, n’y séjournant que lorsqu’elle n’avait d’autre choix. Il pouvait se passer des années sans qu’on ne sache ce qu’il était advenu d’elle. S’enfonçant plus avant dans sa solitude.


****

Passer la dernière décennie loin de toute civilisation peut paraître étrange pour le commun des mortels mais Elewen ne parvenait plus à supporter la bêtise le changement de certains membres de sa race. Voir à quel point certains se désintéressés totalement de la Nature, de Kÿria et de leur devoir la faisait bouillir de rage. Pour ne plus ressentir ce sentiment qu’elle détestait, elle avait pris le partie de s’éloigner de tout. Dix années qu’elle s’était murée dans le silence, dix années qu’elle ne s’était adressée qu’à la Déesse et à la Nature. Son passé la hantait encore, rendant sa souffrance presque palpable. Sa solitude l’a rendu peu loquace et peut-être un peu agressive aussi. Quoi qu’il en soit, ces dix années ont été radicale pour lui faire oublier les manières dignes d’une Dame.

~ Histoire ~


Son histoire commence il y a 203 ans, au cœur de la forêt d’Ardamir. Très tôt ses parents remarquèrent son goût prononcé pour la nature, ce besoin d’être constamment en contact avec les animaux, les arbres et chaque être vivant composant l’environ de leur foyer. Ils surent dès lors qu’ils ne pourraient jamais l’enfermer dans une ville, entre quatre murs. Elle n’était pas de celles à rester au bord d’une fontaine, un livre négligemment posé sur ses genoux, à passer son temps à se contempler des heures durant dans le miroir de sa coiffeuse. Ils la retrouvaient en haut d’un arbre, au milieu d’un étang, ou en train d’observer sans bouger le nid grouillant de vie d’un couple d’oiseau quelconque.
Sa mère fut tout de même soulager de voir sa fille s’intéresser un temps soit peu à son aspect. Bien qu’Elewen passe le plus clair de son temps à sauter d’arbre en arbre, elle n’en oubliait pas sa féminité. Se parant d’atours qui la rendaient encore plus belle et plus féminine qu’elle ne l’était au naturel, elle ravissait les gens qu’elle rencontrait par son élégance et sa grâce innée. Bien sur, Elewen ne faisait cela que pour faire plaisir à sa mère qui n’avait eut aucun autre enfant. Bien que cela fut une épreuve pour elle à chaque fois, elle n’hésitait pas à enfiler robe et ballerines pour se pavaner à deux pas derrière ses parents lors de réunion et de fête.

Originaire d’un petit village d’Ardamir, la famille Lindoriël faisait partie des connétables de la ville, des gens respectables et respectés. Sa mère était une guérisseuse réputée et son père passait des heures enfermées à recopier de vieux manuscrits. Il était souvent sollicité car ses nombreuses lectures et réécritures lui avaient conférés un savoir étonnant. Il était incollable sur les dates d’évènement historiques, même si ceux-ci remontés à plus de mille ans avant sa naissance ou s’ils s’étaient déroulés au fin fond des montages naines. Malgré son naturel indépendant et peu bavard, il se faisait un devoir de passer le plus de temps possible avec sa famille, mais Elewen, sans l’avoir vraiment prémédité, se mit à s’éloigner, d’abord de son père, puis de l’amour de sa mère.
Elle passait de plus en plus de temps assise sur la branche d’un arbre à écouter la voix du vent dans les feuilles. Parfois il lui arrivait de surprendre un rire dans l’air et elle souriait à son tour.

Un jour, les Lindoriël durent se faire une raison. Leur fille n’avait pas d’avenir au cœur de leur ville. Elle avait soif de liberté, de voyage et d’aventure. Tout ce qu’ils ne pouvaient lui offrir si elle restait près d’eux. Le destin voulut qu’à cette époque un elfe fut de passage avec un jeune homme qu’il appelait son apprenti. Il ne fallut pas longtemps pour que la rumeur de sa présence ait fait le tour de la ville. Il s’agissait d’un de ses rôdeurs, dévoué à la déesse Kÿria, parcourant le monde à l’écoute de la nature. Ils y virent la possibilité d’offrir à leur fille l’avenir qu’elle espérait tant.
A l’annonce de cette nouvelle vie qui l’attendait, Elewen ne se fit pas prier pour faire ses bagages. L’elfe se nommait Aldaron, il était loin d’être imposant, mais son regard d’acier était intimidant. Peu loquace, il ne parlait que lorsque cela lui était nécessaire, on aurait pu le croire stupide, illettré ou depuis trop longtemps en marge de la société pour s’exprimer correctement. Pourtant, lorsqu’il honorait son auditoire de ses précieux conseils, il émanait de lui tant de sagesse et de savoir que cela surprenait à chaque fois.
Après de nombreuses négociations, il finit par accepter de prendre un second apprenti, mais seulement lorsqu’il pu voir de ses propres yeux le lien ténu qui existait déjà entre Elewen et Dame Nature.

Ce fut le début des plus belles années de sa vie. Elle fit la connaissance de Voronwë. Elle le trouva d’abord trop mystérieux et silencieux à son goût. Il suivait les conseils de leur maître à la lettre, alors qu’elle, elle marchait plus à l’intuition. Les années s’écoulèrent et les liens qui les unissaient devinrent de plus en plus forts, de plus en plus importants pour elle. Lorsque Aldaron les séparait pendant plusieurs jours, elle supportait mal d’être loin de Voronwë. Bien sur cela faisait parti des choses qu’elle n’osait pas lui dire, mais elle était certaine qu’il savait. Comment aurait-elle pu empêcher ses yeux de briller d’amour lorsqu’elle le regarder, ou son cœur de battre si fort lorsqu’elle était près de lui.
Un soir, tout particulier pour elle puisqu’elle fêtait son centième anniversaire, elle le rejoignit sous sa tente. Depuis quelques jours ils avaient établi un petit camp de fortune au carrefour de deux routes. L’une menant à Alëandir, l’autre à Mera. Leur maître s’était enfermé dans le silence, assis au bord de la route et elle, elle n’avait d’yeux que pour Voronwë. Lorsqu’elle fut seule avec lui, elle trouva enfin le courage de lui avouer ses sentiments.

Alors que ces mots qu’elle n’avait encore jamais prononcés devaient marquer un tournant important dans sa vie, elle ne s’était guère attendue à la suite. Il était resté distant comme c’était le cas depuis plusieurs jours. Lorsqu’elle avait quitté la tente bouleversée par ce rejet si inattendu, elle avait croisé le regard froid d’Aldaron. Il l’entraîna vers la route et lui annonça que son enseignement était fini.

- Je n’ai plus rien à t’apprendre, et à Voronwë non plus. Il est temps pour moi de me retirer loin de toute cette agitation. Mais entends moi bien Elewen, ton destin n’est pas de le suivre. Tu as ta propre route à suivre. Demain tu devras partir pour Alëandir.

D’abord surprise, persuadée que Voronwë éprouvait les mêmes sentiments qu’elle à son égard, elle refusa catégoriquement de partir sans lui. Elle ne voulait pas être séparée du seul homme qu’elle n’ait jamais aimé.

- Je ne m’en irais pas sans lui. Il est trop important pour…

- FOUTAISES ! Il se fiche de ton joli minois. Son chemin est tracé depuis bien longtemps, tu n’as pas le droit de le détourner. Tu n’as pas le droit de t’interposer entre lui et son destin.

- Je m’en moque. Je l’aime trop pour partir sans lui.

- Tu l’aimes ? Et tu crois que c’est réciproque ?

Le rire cruel de son maître lui fit monter les larmes aux yeux. Aldaron n’avait jamais été d’un naturel tendre et paternel, mais cette nuit là il fut particulièrement virulent.

- Cesse de jouer les amoureuses. Tu as fait ton serment, tu as promis de servir Kÿria. Il m’a dit vouloir partir au plus tôt. Il n’a pas autant besoin de toi que toi de lui. Oublie le comme il t’a déjà oublié.

Ce fut la dernière fois qu’elle vit son maître en colère et ce fut les derniers mots qu’il lui adressa. Il la congédia comme lorsqu’elle n’était qu’une jeune elfe d’une vingtaine d’année. Dans l’obscurité de sa tente, Elewen avait pleuré.
Elle était triste de devoir quitter l’elfe qui lui avait tout appris, triste de voir le petit train-train quotidien qui s’était installé depuis des années entre eux, s’évaporer. Peut-être que si, cette nuit là, elle s’était ouverte à la nature au lieu de se refermer sur elle-même…. peut-être aurait-elle perçue les signes de ce qu’elle considère aujourd’hui comme une trahison.

A son réveil, il n’y avait plus personne. Aldaron avait disparu… Voronwë aussi. Seule, elle l’était restée pendant plus de cent ans. Elle avait pleuré des jours durant d’avoir été ainsi abandonnée. La colère remplaça ses larmes puis, des décennies plus tard, une profonde tristesse et une douleur lancinante s’installa au fond de son cœur.
Depuis, sa vie n’était plus qu’une succession de jour durant lesquels elle accomplissait son devoir envers Kÿria. Elle errait à travers les terres elfes, passant d’une forêt à une autre, traversant une rivière, contournant une montagne. Elle écoutait la voix du vent, le chant de l’eau et la respiration de la terre. Elle apprenait de la nature, créer des remèdes qu’elle vendait ensuite dans les villages où elle passait. Elle tentait de soigner les nombreuses meurtrissures de la Nature en priant la déesse et en chantant pour elle. C’était d’ailleurs les seules fois où l’on pouvait encore entendre sa voix.


****

Sa vie d’errance était terminée, elle avait décidé de se réfugier dans un endroit reculé ou elle était certaine de ne jamais croiser âme qui vive. Sa tranquillité n’avait jamais été brisée, elle s’était occupée de son petit coin de paradis au nord du Lac D’Uraal.
Cela faisait plus de cent ans qu’elle n’avait pas revu son formateur Aldaron et tout autant qu’elle n’avait pas recroisé le regard torturé de Voronwë. Alors qu’elle aurait du se faire une raison, les oublier tous les deux, elle ne parvenait pas à les chasser de ses penser. Elle avait passé la plus grande partie de sa vie. Le reste elle s’était retrouvée seule. Elle ne connaissait qu’eux…Cent ans s’était écoulé mais elle souffrait toujours comme le premier jour où ils l’avaient abandonné au petit matin.

C’était sûrement pour cela qu’elle avait toujours eu du mal à lier à nouveau contact avec les siens. Elle redoutait toujours le jour où on l’abandonnerait à nouveau. La compagnie de la Nature lui suffisait, la comblait aussi. Pour l’instant… Sa vie s’annonçait longue… très longue.
Le seul avantage qu’elle tirait de sa solitude, c’est son lien renforcé avec la Nature. Cent ans à l’écouter, à regarder les signes, les interpréter… Cent ans qu’elle se sent plus proche de la Nature que de n’importe qui d’autre.

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MessageSujet: Re: Elewen Lindoriël - Rôdeuse   Elewen Lindoriël - Rôdeuse I_icon_minitimeDim 5 Mai 2013 - 16:08

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