[Demeure] Chantier fortifié de Nelen (màj urgente à viendre)

- Réparation des dégâts occasionnés par les troupes mervalloises (chantier ralenti, estimation de la fin des travaux à fin Favriüs/début Karfïas prochains).
- Achat des stocks de spiritueux.
- Achat d'une part de l'infrastructure de stockage (de façon moins classieuse: cageots, tonneaux, caisses et autres futailles).
- Fin de l'excavation des galeries: dortoirs installés, entrepôts agencés, caves en cours d'approvisionnement).
- 3 sorties dérobées aménagées jusqu'aux jungles alentours.
- Fondations de l'édifice principal bâties.
- Poste de garde établi au début de la piste menant au chantier.

Au retour du conflit Scyllo-mervallois les Coalisés s'étaient enfin installés sur Nelen, finalement en paix. Mais... pour combien de temps? Car d'autres tensions couvaient dans la Péninsule: les deux géants du sud entreraient bientôt en guerre, et Altiom ne pouvait ignorer ces batailles à venir. Il fallait réagir rapidement.
Ollvar, de son côté, avait pris les devants pour réunir le plus d'hommes possible. Et ceci en leur faisant miroiter l'opportunité de s'engager dans une guerre dont la victoire leur assurerait de quoi vivre plus que chichement pour le restant de leurs jours, l'éventualité que leur commanditaire devienne comte, et donc qu'ils obtiennent une place de choix parmi l'armée Ydrilote une fois les combats terminés. Bien-sûr il les avait aussi attiré comme des abeilles avec du miel en contant les récits de combats héroïques lors de la lutte pour Port-Cinglant, et quel rôle décisif les Coalisés avaient joué dans toute cette guerre (embellir la réalité tant qu'omettre certains détails peu glorieux avait ses avantages). Leurs avances avaient été financées grâce aux ressources allouées par la Bastolà au pégriot barbu, économisées depuis fort longtemps, évitant d'avoir à payer tout le salaire des pauvres reîtres (qui finiraient probablement empalés au bout d'une pique). Et si c'était la victoire qui les attendaient, alors il y aurait fort à parier que le nouveau comte aurait largement de quoi les rétribuer.
De son côté Aarnis s'en retournait dans sa contrée, lui aussi à la recherche de sang neuf pour la guerre, mais pour finir restait le suderon.
Ses hommes avaient grandement profité de l'hospitalité Scylléenne et pensaient à autre chose qu'aux batailles tout juste remportées et celles à venir. La vingtaine de gaillards rescapés, frais et pimpants, purent profiter de la sérénité nelenite (et d'une partie des réserves d'alcool de la future taverne) pour cette journée d'accalmie. Le noble déchu, quant à lui, souhaitait tourner la page sanglante de cette histoire qui semblait tout faire pour s'écrire dans le sang : la trentaine de gardes du chantier, tout bonnement exécutés par les troupiers de Merval, venaient de recevoir leur sépulture dans un bois voisin, restait à s'occuper des familles. A vrai dire seuls trois d'entre eux avaient femmes et enfants, et les paies de tout le groupe récupérées furent redivisées en parts égales puis portées par un trio de messagers aux veuves éplorées. Une maigre compensation aux yeux d'Altiom, un geste rare et d'une grande générosité à ceux d'Alaric (et bien sûr de la pure stupidité pour Halvdan). Mais de cette façon, le voyageur en finissait définitivement avec le passé, il pouvait se tourner vers l'avenir : demain à l'aube la galéasse de Gildebert serait prête à appareiller pour Ydril... et la guerre.