Un assassin doit savoir être raisonnable | PV Shuru Kaaltur

Salyä était arrivé à Sol'Dorn dans la mâtinée. Le voyage n'avait guère été long, et les quelques jours qu'elle avait pu passer à la Citadelle entre son retour du Puy et ce contrat lui avaient permis de se détendre et de se reposer.

Lorsqu'on lui avait annoncé qu'elle devait se rendre à Sol'Dorn, elle s'était interrogé si le fait qu'elle y était né et y avait grandis avait joué là-dedans. Elle avait finalement décidait que ce détail ne l'intéressait pas.
Sa cible était un demi-drow, marchand influent pour ce qu'on lui avait dis. Et en effet elle n'avait guère eu de mal à se renseigner sur lui à son arrivée. Il avait apparemment eux le culot ou la stupidité, les deux marchant souvent de concert -guère flatteur pour notre assassine-, de gêner l'un des riches drows de Sol'Dorn, qui appartenait à cette population a qui rien n'avait jamais été refusé, et qui faisaient un caprice quand cela lui arrivait.

En l’occurrence le caprice était une simple mise à mort. Quoique, simple, pas tout à fait, le commanditaire y avait mis quelques contraintes. Rien de très important, il voulait juste que la mort soit aussi spectaculaire que possible, et surtout que l'on sache sans doute possible que c'était un assassinat.
Cela servirait d'avertissement à ses autres concurrents. C'est d'ailleurs dans ce but précis que le Velg'larn lui avait remis la si particulière dague gravé d'un squelette, et lui avait intimé de respecter la règle du code d'honneur. Ainsi, tous sauraient avec certitude qui était derrière ce meurtre.

Mais ça ne contentait pas suffisamment l'orgueilleuse assassine. Elle avait dernièrement eu l'idée d'une signature, d'une marque, quelque chose qui lui permettrait de faire savoir qui était derrière les assassinats qu'elle perpétrait, une manière de satisfaire son intense ego. Un simple symbole, peint avec le sang de ses victimes, si possible, suffirait à cela.

Quoiqu'il en soit, c'était le boulot qui la poussait dans les rues de Sol'Dorn. Elle était arrivé depuis quelques heures, et elle avait déjà réussit à trouver la résidence de sa cible, ainsi qu'une information pour le moins intéressante.
Apparemment le sieur Slynèr, puisque c'était son nom, organisait le soir même une réception dans son manoir privé, pour fêter avec certains de ses collègues et sans doute ennemis une récente affaire qu'il venait de conclure. Autant dire pour montrer à ses éventuels rivaux qu'il avait les moyens.
Salyä s'inviterait à cette fête, et elle se chargerait de la transformer en cauchemar.

Elle avait des ébauches d'idées, mais il lui fallait peaufiner son plan avant la soirée. Cela lui laissait un certain temps, il lui faudrait attendre que la réception soit bien commencé et que tous puissent voir ce qui arriverait au maître des lieux.
Si possible, le plus voyant serait de l'assassiner pendant le repas. Empoisonner le plat était impossible, il le ferait sans doute à la mode drow, un seul plat pour tous. Restait la boisson. Et le meilleur moyen d'empoisonner la boisson était encore de la servir. Il devait bien y avoir des serveuses drows à ce genre de trucs, les bâtards un peu puissants prenaient souvent un malin plaisir à rabaisser les sombres.

Elle pourrait donc l'empoisonner en se faisant passer pour une servante. Restait à voir comment lui remettre la dague gravée. Et comment se faire passer pour une servante, il devait certes y en avoir un bon nombre dans ce genre de réceptions mais ça n'en serait pas pour autant évident.
Le problème était que le manoir était déjà en pleine effervescence, à ranger, trier, préparer... S'y infiltrer maintenant relèverait de la mission suicide. Elle avait donc choisis de passer l'après-midi dans une taverne et d'aller s'intéresser à sa mission avec les derniers rayons du soleil, qui annoncerait le début de l'arrivée des invités et une effervescence qui l'aiderait dans sa tâche.

C'était pour cette raison qu'elle était attablé dans une taverne à l'ambiance joyeuse. L'établissement était plutôt haut de gamme, le plancher à peu près propre et la boisson de bonne qualité. La population de la pièce allait de l'apathique au surexcité.
La drow était assise au bar, portant pour une fois une tenue relativement calme, un pantalon noir, un corset violet et une veste de la même couleur, bien que d'une teinte plus sombre. Une paire de bottes noires complétait le tout. Ses cheveux étaient vaguement attaché en une queue de cheval désordonné, comme à son habitude. Elle but une gorgée de son verre, un alcool épicé comme les drows en raffolait.
Le liquide lui brûla le palais avant de descendre dans sa gorge, délicieusement piquant. Il répandit comme une bouffée de chaleur sur son passage, notamment dans le crâne de la drow. Ceci dit, il allait falloir bien plus que ça pour l'affecter.

Elle se retourna légèrement sur son tabouret pour observer la salle. Une table à quelques mètres d'elles était occupés par des brailleurs qui exprimaient leur ivrognerie. Sur un autre un peu plus loin était installé deux jeunes hommes qui lui lançaient régulièrement des regards en coin. Il fallait admettre que mis à part les serveuses, la présence féminine n'était pas des plus fortes. Oh il y en avait quand même, loin de là, mais comme souvent les hommes étaient en écrasante majorité. Parmi tout ce petit monde elle ne repéra pas vraiment l'arrivée d'un drow somme toute assez banale.

Salyä resta un moment à contempler la salle, avant de se retourner en partie vers le bar, contemplant la rue qui s'étendait au dehors par l'une des fenêtres de l'établissement. Les foules se pressaient sans trop d'interruption. Les marchands se pressaient vers les étals qui attendaient leur marchandises, des chaînes d'esclaves marchaient au pas, de nobles drows se promenait, l'air hautain et les gestes sur de ceux qui se savent en sécurité.
Et ce n'était qu'une fraction du théâtre de la rue. Un théâtre ennuyeux à mourir à dire vrai, que n'aurait pas donné Salyä pour un peu de compagnie.

La compagnie en question se présenta aussitôt, sous la forme d'un drow qu'elle avait vaguement aperçus à son entrée dans la taverne. Il vint se planter devant elle. Sans le montrer, elle laissa glisser sa main le long de sa jambe, vers sa botte et la dague qu'il y était camouflé. En effet contrairement à ce qui ressortait au premier abord, la sombre n'était pas désarmé. Ses deux dagues étaient camouflés dans ses bottes et sa sacoche de cuir à sa place habituelle, à l'arrière de sa ceinture tandis que son épée courte était camouflé dans son sac, lui-même posé contre le bar, à ses pieds.

Elle resta donc sur ses gardes à l'approche de cet individu, discrètement toutefois, le détaillant du regard rapidement. Bien qu'assez quelconque, il était plutôt beau.

-T'es belle, tu sais ?

Elle était subjuguée par un tel talent de drague, c'était au moins aussi subtil qu'un taureau en rut, aussi beau qu'un crapaud en train de gonfler sa gorge, aussi magnifique que le brame d'un cerf atteint d'un cancer de la gorge... Oui bon j'arrête là avec les métaphores sans queue ni tête.

Bon, d'un autre côté la belle assassine n'en était pas à sa première tentative de drague raté, et afficher un tel niveau de testostérone ne pouvait que présager de merveilleux moments dans l'intimité.
Aussi décida-t-elle qu'elle prêterait un peu de son attention à ce charmant et subtil jeune homme, à la phrasé recherché et aussi gentleman qu'un majordome anglais.

-Je crois ne pas avoir assez bus pour réellement apprécier la finesse de cette approche... Mais puisque vous êtes là installez-vous, il est assez triste de boire seule.

Elle l'invita à s'asseoir sur le tabouret libre à ses côtés, jetant un regard amusé aux deux voyeurs qui regardaient soudainement ailleurs.
Elle était assise face à son interlocuteur, très légèrement cambrée pour plus encore faire ressortir les formes de sa poitrine, clairement visibles sous la veste ouverte et dans le décolleté plongeant de son corset.

-Alors, y a-t-il un nom que je puisse mettre sur cet air de séducteur aviné ?

Elle avait dit cela d'un ton railleur, se moquant gentiment de la maladresse de son interlocuteur. Elle ne se souvenait pas avoir jamais fait quelque chose d'aussi pitoyable en drague. D'un autre côté, elle ne se souvenait pas de toutes ses soirées, et plusieurs d'entre elles avaient pourtant finis dans un lit. Donc, elle restait prudente sur cette affirmation.
Enfin non, quand il s'agissait de son talent, la modestie n'avait pas sa place dans les réflexions de Salyä. Elle était donc persuadé d'avoir toujours fait mieux.

En attendant une réponse, elle but une nouvelle gorgée, tout en réfléchissant à comment elle allait se présenter. Elle donnerait son nom bien entendus, elle n'avait aucune raison de le cacher, mais s'il l'interrogeait sur sa présence à Sol'Dorn... Et bien elle serait une herboriste de Thaar venus regarder ce que proposait les marchés de l'endroit. Oui, ça conviendrait bien, sans aucun doute.

-Salyä Ivilth, herboriste et pas encore intéressée.

HRP:

-Herboriste, donc…

Salyä s'amusait de voir le drow s'embourber dans les méandres d'une discussion à laquelle il n'était de toute évidence pas habitué. Il s'était attendus à quoi ? Que Salyä lui tombe dans les bras, prête à se faire prendre ?

Bon, il fallait avouer que ceux qui connaissait l'assassine un minimum -et de toute façon personne ne la connaît plus- étaient en droit de s'étonner de cette ''résistance'' de la part de la pulpeuse drow. Il lui était en effet fréquent de s'offrir à un homme au bout de quelques mots échangés, voir même aucun.
Mais elle réservait généralement cela aux timides ou aux moments où elle avait vraiment besoin de sexe.

En fait elle prenait un malin plaisir à bousculer les codes de chacun, changer l'ordre des choses, briser la routine. Ce type s'était quasiment présenté comme une dragueur invétéré, un homme auquel nulle femme ne résiste. De ce fait se dérober à ses avances était une véritable source de plaisirs pour la capricieuse sombre.
Oh, elle ne s'y déroberait pas éternellement, bien sur, elle finirait par céder, par pure envie de sexe, de sentir sous ses doigts les pectoraux qu'elle devinait, d'embrasser cette peau à l’apparence douceâtre, et, surtout, de le tenir à sa merci par le simple plaisir durant quelques instants.

Mais pas tout de suite, elle voulait jouer avec ses nerfs, le pousser dans ses ultimes retranchements, le faire tenir aussi longtemps que possible. S'il n'était pas facile pour une femme ayant des envies de sexe de se retenir, il était carrément douloureux de le faire pour un homme. Problème de compression des parties génitales.

Cela dit il faisait des efforts, il discutait, s'intéressait à son pseudo-métier, se mettait en valeur. Bref, il déployait une technique de drague légèrement supérieur au simple compliment à peine sincère.
Alors qu'il était en plein dans une phrase sur ce qu'il pensait de ce métier, elle se pencha un peu en avant, et vint poser un doigt taquin sur ses lèvres. En se penchant, son opulente poitrine se révéla plus encore, distendant le tissu de son corset.
Salyä se releva rapidement, le privant de cette éphémère vision, et cette fois elle se maintint droite sur son tabouret, cachant le début du fossé séparant ses seins, auparavant librement visible.
Et vu l'étincelle qui s'alluma dans le regard du drow, il avait remarqué la manœuvre. Qui ne l'aurait pas fait en même temps, e dévoiler brièvement plus avant de tout cacher, une manière efficace d'appâter le poisson, de laisser les pensées vagabonder sur une base concrète.

Finalement, elle s'exprima d'une voix suave après quelques secondes de silence durant lesquelles sa poitrine avait été le principal centre d'attention.

-Je te propose un petit jeu, aux règles très simples. Je vais te poser une question, et tu devras me répondre. Ensuite se sera ton tour. Alors, qu'en dis-tu ?

Un regard intrigué fut la principale réponse qu'elle reçut. C’est vrai que cela ressemblait plus à un jeu pour gamin. Mais il y a toujours des subtilités dans ce genre de défis.

-Avant que tu ne me répondes, je te préviens qu'il faut d’abord ingérer ceci -elle sortit une petit fiole de sa poche- c’est un simple excitant, il amplifie toutes les réactions physiologiques. Quasiment impossible de mentir tout en restant stoïque une fois que l'on a de ça dans le sang... Ah, et dernière petite chose : chaque fois que l'un ment, l'autre a le droit de lui faire payer de la manière de son choix, sans trop le blesser.

Le regard qu'elle lança au drow était un mélange de promesses délicieuses et de sadisme pur. Pour à peu près n'importe quelle autre race cela aurait directement fait fuir l'éventuel joueur, mais Salyä savait ce qu'elle faisait, c'était un drow en face d'elle, ce genre de jeu devrait l'exciter au plus haut point. Tout comme elle d'ailleurs.

-Par contre, nous serons peut-être mieux en privé pour cela...

Là, c'était plus un regard langoureux, c'était un lance-flamme à pleine puissance, de quoi se tailler un chemin en pleine forêt d'Anaëh ou dans une barbe de nain. C'est dire.

HRP:

-Il y a une auberge non loin d’ici dans laquelle j’ai loué une chambre. Nous pourrions nous y rendre…

Hum, elle n'avait pas à débourser d'argent, proposition alléchante. Elle passa un langue sur ses lèvres et lui fit signe qu'elle acceptait avant de vider d'une traite le reste de son verre. Le liquide pimenté sembla lui faire fondre la gorge, mais elle n'en fut que plus excitée.

-Je te suis.

Elle se lécha les lèvres, récupérant les dernières goutte du liquide si destructeur, tout en lançant un regard prédateur à son partenaire de jeu.
Ils quittèrent la taverne après avoir chacun réglés leur consommations. Salyä se déplaçait de son habituelle démarche féline aux côtés de Shuru.
Ils arrivèrent rapidement à l'auberge, un établissement correct là aussi.

Lorsqu'ils entrèrent l'aubergiste sembla reconnaître son client car il ne fit aucune remarque et n'accorda guère plus d'un regard furtif aux formes de Salyä. Les deux drow montèrent à l'étage par un escalier étroit.
Salyä marchait devant et feignit à deux reprises rater une marche, se blottissant contre le torse puissant de son futur amant à chaque fois avant de s'esquiver rapidement, furtives caresses.

Ils arrivèrent finalement à l'étage, et Shuru ouvrit la porte de la chambre, laissant Salyä entrer. Celle se délesta de son sac près de la porte, et ôta également sa veste en quelques gestes empreints d'une touche de sensualité, il faisait plus chaud ici, tant mieux.
La chambre ne disposait que de peu de mobilier, et de toute façon il était mieux de s'installer sur le lit. Salyä retira ses bottes avant de les balancer dans un coin de la chambre -ses armes n'étaient pas au même endroit,tant mieux.

Elle gagna le côté du lit opposé à la porte à quatre pattes, exposant furtivement une vue imprenable sur sa croupe. Décidément il devait vraiment être à l'étroit dans son pantalon. Puis elle s'installa en tailleur, se défaisant de sa ceinture qu'elle fit glisser au pied du lit, en prenant garde aux fioles de poisons.
En attendant que le drow s'installe elle attrapa deux verres sur une petite table à proximité et répartit équitablement le contenu de la fiole de stimulant. Puis elle tendit un verre à son compagnon, avant de lever le sien.

-A la tienne !

Ils burent le liquide cul sec. Dès que les premiers effets, une désagréable sensation de bouche très pâteuse et une mal de crâne soudain et temporaire, furent passés, elle reprit.

-Bon, honneur aux dames n'est-ce pas ? Alors... Qu'est-tu venus faire à Sol'Dorn ?

HRP:

-En fait, rien… Je suis un simple vagabond, je me promène toujours de ville en ville sans réel but. Il est advenu que je me trouvais à Sol’Dorn aujourd’hui.

Elle le jaugeait, à l'affût du moindre signe. Sans qu'elle ne sache pourquoi elle sentait qu'il n'avait pas tout révélé.
Elle avait vus juste, son visage ne mit pas longtemps à exprimer les signes du mensonge, même par omission. Ses yeux papillonnèrent et se baissèrent inconsciemment, de grosses gouttes de sueur perlaient et ses tempes battaient. Des réactions qui d'habitude étaient invisible, trop faibles, mais qui sous l'effet de ce qu'ils avaient ingérés devenaient aussi lisible qu'un livre.

-Bon… Et puis je tue quelquefois des gens… mais je ne suis certainement pas le seul.

Un assassin ? Un collègue donc. Ou alors un vulgaire mercenaire -ce qu'elle était il y avait quelques semaines, mais on oubliait si vite ce qui était désavantageux.
Quoiqu'il en soit, il avait mentis, cela méritait une punition. Elle ne serait pas trop cruelle, il fallait y aller modérément, le jeu n'en était que plus excitant.

Se penchant en avant, lui offrant une furtive vue sur ses monts de plaisirs, elle vint placer sa bouche juste à côté de son oreille gauche, murmurant quelques mots.

-Hum, tu devrais pourtant savoir qu'il ne faut pas mentir à sa maîtresse...

Et elle attrapa le lobe de ses dents, mordant les chairs jusqu'au sang. Quelques gouttes du précieux liquide carmin s'échappèrent et roulèrent dan sa bouche. Cette saveur n'avait pas d'égal, surtout lorsqu'il était encore chaud de son propriétaire.
Elle relâcha rapidement sa prise, elle ne voulait pas trop l’abîmer pour un début. Elle se retira en laissant ses lèvres glisser sur la joue de Shuru, sur sa bouche, dans un espèce de baiser furtif, laissant juste la saveur suave de la drow et le goût cuivré du sang.

Après qu'elle se fut réinstallé, il lui posa la même question en retour. Ah, ces mâles, quelle imagination débordante ! Bon, elle était mauvaise langue, certains faisait réellement preuve d'originalité. Mais ce n'était pas le fort de celui-ci semblait-il.

Voyons, qu'est-ce qu'elle pouvait répondre à cela. La vérité ? Non, bien évidemment, une partie seulement. Elle n'espérait pas réellement que son identité d'herboriste tienne très longtemps face aux questions qui se révéleraient sans doute inquisitrices, mais il valait mieux tenir tant qu'elle pouvait.

Il convient à ce moment de préciser une chose. Salyä étant une empoisonneuse douée et mine de rien assez prévoyante tout de même, elle avait l'habitude d'avaler de petites quantités de ses propres mixtures dans le but d'y résister plus facilement. Ainsi elle se savait capable d'avaler une fiole de Fièvre Ténébreuse en ressentant à peine un vertige. Ce n'était pas aussi efficace sur tous les poisons, certains restaient mortelles, mais au moins leurs effets étaient-ils ralentis.
Concernant cette drogue, elle ne s'y était pas autant habituée qu'à ses poisons, mais elle avait suffisamment d’expérience pour réussir à cacher de petites omissions. Le jeu n'était donc pas tout à fait équitable. Mais en même temps, quel jeu proposé par un drow pouvait bien l'être ?

-Je ne t'ai pas tout dits tout à l'heure -faire des concessions est un bon moyen de persuader notre organisme que l'on ne ment pas- en réalité je suis venue pour assister à la réception d'un ancien amant, un marchand demi-drow. On m'a invité pour lui faire une surprise, on espère que mon passage sera le clou de la soirée pour lui.

Très peu de mensonges, juste une interprétation pour la plupart. Aussi ne cilla-t-elle pas. De peu, elle sentait ses yeux qui avaient envie de se baisser, mais elle résista. Il ne pouvait décemment pas avoir vus qu'elle avait mentis.
Elle ne pourrait sans doute plus le faire la prochaine fois, mais en réussissant à masquer la vérité une fois, elle parviendrait peut-être à écarter trop de questions gênantes.

-Ah moi maintenant... Tu dis avoir tué... Pour le plaisir ou pour affaire ?

HRP:

-Pour le plaisir.

Le sourire qui illumina son visage en disait long sur les passions de ce drow. En tout cas, il n'avait pas mentis. A vrai dire, Salyä s'y attendait, cette question n'avait pas vraiment pour but de le faire mentir.
Mais elle cernait un peu mieux le personnage grâce à cela. C'était nécessaire pour mieux faire mentir après.

-Quelle est la surprise que tu veux faire à la réception de ce marchant demi-drow dont tu parlais tout à l’heure ? Le clou de la soirée, comme tu disais…

Ah, que répondre ? La vérité ou pas ? Non, trop risqué. De toute façon mentir ne lui donnerait pas de réponses, et elle avait assez envie de voir ce que ce drow lui ferait si elle ne lui disait pas la vérité.
Elle en avait même diablement envie, après tout c'était pour ça qu'elle jouait à ce jeu, en partie.

-Je te l'ai dis, j'ai été son amante, une excellente amante d'après ses dires. Je suis là pour lui faire un petite gâterie...

Son mensonge se voyait, elle se mordit inconsciemment la lèvre, sentit rouler un goutte de sueur le long de sa tempe et de sa joue et ses yeux se baissèrent l'espace de quelques instants.
Autant de signe qui ne trompaient pas.
Elle attendit donc sa punition en dissimulant le sourire pervers qui se glissait insidieusement sur ses lèvres.
...
Dès que ce fut à elle de poser sa question, elle réfléchit, essayant de trouver quelque chose de gênant pour son interlocuteur. Vu ce qu'elle savait de lui, il n'y avait pas grand chose.

-As-tu déjà tué d'autres drows ?

Son partenaire prit quelques instants de réflexions avant de se pencher vers Salyä et de poser ses lèvres sur son cou. La drow lâcha un petit soupir en sentant les douce étreinte des lèvres sur sa peau délicate.
Elle sentit qu'il aspirait aussi fort qu'il le pouvait. La peau se comprima et quelques vaisseaux sanguins explosèrent. La douleur était minime, et les traces brunes ne se voyaient guère sur une peau aussi noire. Mais la sensation avait été agréable, joli entrée en matière.

Une fois qu'elle lui eut posé sa question, il nia tout meurtre d'un membre du peuple sombre. Un mensonge, de toute évidence, et même assez gros.
En réponse la jeune femme lui adressa un sourire vicieux.

-Tu as mentis !

Elle le jaugea, d'un regard cruel, à la recherche de ce qu'elle pourrait lui faire subir. Pour l'instant elle voulait le faire souffrir. De façon minimes, à peine gênante, mais l'heure n'était pas encore au plaisir.
Elle laissa glisser un bras jusqu'à sa ceinture tombée au sol, y glissant une main délicate pour y enfiler les ongles-griffes qui y étaient rangés. Lorsqu'elle releva le bras, elle cacha soigneusement les nouveaux ornements de ses doigts, lui laissant la surprise.

Elle s'approcha, s'assit devant lui. D'une main vive elle lui saisit la mâchoire entre ses doigts non armés, avec une force assez intrigante. Puis elle plaqua ses lèvres sur les siennes, desserrant sa prise, l'embrassant de manière passionnée et violente.
Les lèvres de Shuru étaient délicieuses, elle en savourait le parfum virile.

Sans qu'il ne le remarque, elle glissa sa main droite, armée, dans son dos, caressant de la paume dans un premier temps, évitant soigneusement tout contact entre la peau et l'acier. Et, alors qu'elle mettait brutalement fin au baiser, elle traça cinq sillons sanglants dans la peau sombre alors qu'elle s'éloignait d'un bond.

Une fois réinstallé à sa place, elle porta les griffes à sa bouche, léchant le sang qui y perlaient.

-Délicieux...

Puis ce fut à lui de poser une question.

-Et toi, as-tu déjà tué d’autres drows ?

Elle ne lui avait pourtant jamais dis qu'elle avait tué ? Soit il prenait plaisir à retourner ses questions contre elle, soit il avait elle ne savait comment déduit son métier.
Cette dernière option était inquiétante, un assassin n'avait jamais que des amis.
Elle prit un ton faussement choqué, même si son regard avait du mal à suivre.

-Je n'ai jamais tué !

Mensonge. Gros mensonge. Très gros mensonge. L'espace d'un instant, tout son corps sembla hurler au mensonge. Avec ça, elle allait avoir droit à une superbe punition... Elle se mordit les lèvres d'impatience.
…
C'était à son tour de poser une question. Elle en avait une toute trouvée.

-As-tu déjà violé quelqu'un ?

Elle n'avait guère d'idée de la réponse à dire vrai, mais elle pourrait rapidement la savoir.

Ce que fit Shuru ne fut guère excitant, se contentant d'être la même chose que ce qu'elle venait de lui faire en appuyant un peu plus fort. Alors certes le baiser était agréable et la morsure de l'acier lui fit un effet certain, mais la surprise n'était pas là et cela manquait cruellement.
Qu'il la surprenne bon dieu, elle ne demandait que ça !

D'après ses dires, il n'avait jamais violé. D'après son corps, c'était une autre histoire, il ne faisait aucun doute pour la drow qu'elle se trouvait face à un récidiviste.
Elle afficha une moue sceptique.

-Vraiment ?

Elle s'approcha doucement, à quatre pattes, ondulant exagérément son fessier. Elle vint coller son visage à celui de Shuru, ne lui laissant toutefois pas le plaisir de goûter à ses lèvres, tandis que sa main gauche vint glisser sur l'entrejambe du drow, qui montrait déjà bien toute sa virilité.

-Tu es sur de ce que me dis ?

Elle fit doucement glisser ses doigts fins dans le pantalon du drow, puis caressa sensuellement son membre viril, qu'elle sentit grossir entre ses doigts. Le visage de Shuru exprimait pleinement le plaisir qu'il ressentait sous cette caresse.
Son propre visage n'était que douceur et elle frotta doucement son nez contre celui de son partenaire, avant de planter ses yeux dans les siens.
Une lueur de sadisme y apparus soudain.

-Tu mens !

Sa main gauche descendit aux niveaux des parties génitales de Shuru et les comprima violemment, enfonçant ses ongles qui multiplièrent la douleur malgré leur très court longueur.
Elle savoura l'expression de douleur qui naquît aussitôt das l'attitude de Shuru tandis que ses mains se précipitaient sur son entrejambe pour arrêter l'étreinte.
Salyä se permit un rire cruel et se retira, libérant les bourses de l'infortuné drow.

Puis elle se rassit face à lui, une expression angélique sur son visage tandis que ses yeux abritaient un feu démoniaque.

Puis vint sa question. Est-ce qu'elle avait été violée ? A cette question, elle se rembrunit légèrement tandis que d'obscurs souvenirs concernant Meca et un demi-drow aux yeux bleus.
Elle répondit d'un ton féroce.

-Non, jamais.

Elle ne parvint pas à cacher la vérité toutefois. Il ne restait qu'à voir ce qu'il lui ferait.
…
Bon, c'était son tour de poser une question. Il savait qu'il avait tué et violé de nombreuses fois, dont des drows.

-As-tu projeté, ne serait-ce qu'un instant, de m'assassiner ?

Elle lui posa la question avec un regard méfiant, même s'il n'en était rien en vérité.

Shuru ne se préoccupait visiblement pas de paroles ou de subtilité. Il s'approcha vivement de la drow et glissa l'une de ses mains dans son pantalon, tout contre son intimité. Ce simple contact suffit à lui tirer un gémissement, dans l'état où elle était.
Qui plus est, le drow pouvait très certainement sentir à quel point Salyä était excitée.

Ceci dit il ne s'attarda pas en délicate caresse et c’est avec un glapissement de douleur qu'elle accueillit deux doigts dans son intimité. Si la surprise était là, la sensation était loin d'être désagréable, aussi elle laissa rapidement échapper des râles de plaisir.
Elle s'était penchée en arrière, appuyé sur ses mains, mettant presque involontairement sa poitrine en valeur. Elle aurait aimé que l'autre main de l’assassin pétrisse l'un de ses monts, mais il n'en fit rien.

Il se retira finalement, laissant une Salyä seulement émoustillée et de plus en plus impatiente de passer à la suite. Une étincelle de désir s'était allumée dans ses yeux, et si jusque là on pouvait émettre un léger doute quant à la suite des événements -l'assassine était capricieuse- il ne faisait désormais aucun doute que Shuru allait parvenir à ses fins.

Une fois qu'elle eut posé sa question, d'un voix trahissant son excitation grandissante, elle eut le déplaisir de voir qu'il ne mentait pas.
Ceci dit, elle supposait que c'est qu'il avait encore trop mal, et un sourire sadique se dessina sur ses lèvres à cette seule pensée.

Il sembla alors chercher sa propre question, puis, dans un sourire, la posa.

-Je sais que ce n’est pas très juste, mais… est-ce que le prochain mot que tu vas dire est « non » ?

La première réponse qui lui vint à l'esprit fut ''Il semblerait que non.'', elle avait assez jouée à ce genre de jeu pour ne pas se laisser avoir aussi simplement.
Mais même si elle mourrait d'envie de retourner son piège, elle voulait surtout voir ce qu'il lui réservait.

-Non.

Le sourire entendu qu'elle fit traîner sur son visage indiquait clairement que cela était volontaire.
…
Lorsque ce fut son tour de poser une question, Salyä soupira. Cela avait déjà assez duré. Passant ses bras derrière son dos, elle délassa son corset et le retira délicatement, révélant les deux globes opulents de sa poitrine, à la délicate couleur ébène.

Elle se rapprocha de Shuru et vint s'asseoir à califourchon sur ses genoux, enroulant ses jambes derrière celui-ci. Elle se pencha toute contre lui, appuyant ses seins sur sa poitrine, et lui chuchota dans l'oreille quelques mots.

-Passons à la vitesse supérieure.

Elle fit doucement onduler son bassin qui frottait contre l'entrejambe de Shuru, histoire de redresser le mât que son dernier traitement avait sans aucun doute abattu.

Salyä fut pour le moins surprise par le traitement de choc que lui réserva Shuru pour son mensonge. Lorsqu'il s'approcha d'elle, elle se doutait qu'il allait faire quelque chose de semblable, mais elle s'attendait à le voir prendre un peu plus son temps. Décidément c'était un expéditif.

Lorsque deux doigts s'insèrent dans entre ses reins elle ne retint pas un cri de douleur teinté de plaisir. Les va-et-vient qui suivirent furent aussi douloureux que jouissifs et son excitation grimpa en flèche tandis qu'elle se cambrait, agrippant les draps entre ses doigts tout en lâchant gémissement sur gémissement.

Elle eut ensuite le plaisir de la voir réagirent fort positivement à ses avances. Il l'embrassa, d'abord délicatement puis forçant l'ouverture de ses lèvres de sa langue ce à quoi l'assassine répondit avec joie, chacun cherchant la langue de l'autre, goûtant a la saveur des lèvres et l'arrière-goût cuivré si caractéristique du sang.

Shuru prit les choses en main, embrassant, léchant et mordillant sa peau délicate, arrachant un petit soupir à la drow à chaque fois. Puis il se recula un peu. Elle voulut au premier abord se coller de nouveau à lui, ne comprenant pas vraiment le geste, mais elle se retint lorsqu'elle vit qu'il détaillait plus avant ses courbes.
Jouant le jeu, elle fit encore plus onduler son corps, improvisant ce qui se rapprochait le plus d'une danse sensuelle, sa poitrine épanouie suivant les mouvements de son corps avec une certaine inertie prometteuse.

Elle sentit la poigne de son partenaire attraper l'un de ses seins et le pétrir entre ses doigts, l'un d'eux caressant le mamelon. L'excitation de Salyä grimpa encore un peu plus et sa poitrine se durcit sous les caresses du drow expérimenté.
Ce fut ensuite la bouche du drow qui vint de plaquer sur son sein. Ses lèvres étaient violentes, happaient ses chairs délicates, sa langue titillait le mamelon durci. Salyä lâcha un nouveau gémissement.

Lorsque Shuru lâcha sa prise ce ne fut que pour remonter et embrasser de nouveau la drow avide de caresses. Mais celle-ci en avait un peu marre qu'il mène le jeu, s'il pensait pouvoir imposer sa volonté tout le long de leur étreinte, il se trompait.
Elle passa une main derrière la tête du drow, caressant délicatement sa chevelure mais surtout l'empêchant de rompre le doux contact entre leurs lèvres -bien qu'elle le laissait quand même respirer de temps à autres.

De son autre main elle appuya doucement sur sa poitrine, lui intimant doucement de s'allonger sur le lit, sans jamais rompre le baiser.
Lorsqu'ils furent allongés, lui dessous et elle dessous elle rompit délicatement le contacta avant de se relever sur ses pieds, le surplombant de toute sa hauteur. En quelques gestes sensuelles, elle se débarrassa de son pantalon et de ses sous-vêtements. De là où il était, Shuru pouvait avoir une vue privilégiée sur l'entrejambe de la drow. Elle se rassit à califourchon sur son torse et se pencha sur son cou, y déposant de furtif baiser, savourant les senteurs de la peau d'ébène, tandis que ses mains s'agitait pour débarrasser le drow des vêtements couvrant son torse.

Elle descendit petit à petit, embrassant et mordillant les tétons tout en lui lançant un regard mutin. Finalement elle se redressa, et, de quelques gestes, se retourna, présentant son dos délicat et ses fessiers fermes à son amant.
Elle ondula de nouveau du bassin, frottant son sexe contre les muscles puissants de Shuru en poussant quelques légers gémissements. Elle tourna la tête autant que possible, assez pour regarder Shuru dans les yeux, puis fit claquer l'une de ses mains sur ses fesses, invitant d'un regard le drow à faire de même.

Elle se pencha de nouveau, révélant encore plus les formes de son fessiers et une partie de son sexe. Elle sentit les mains de son partenaire caresser et fesser, se mordant les lèvres à chaque fois qu'une claque délicieuse s'abattait sur ses hanches charnues.
Ses mains ôtèrent le ceinturon de son amant et sortirent rapidement le membre viril des vêtements. Elle commença par le caresser délicatement avant de le lécher et de prendre en bouche, jouant de sa langue et de ses lèvres pour varier les caresses.
Dans le même temps, elle s'était plus allongée sur son amant, amenant son entrejambe juste au-dessus de sa tête.

Salyä appréciait les mouvements experts de la langue de Shuru dans son intimité, le mélange de douleur et de plaisir qu'il lui donnait l'excitait de plus en plus. La délicieuse morsure des ongles de son partenaire l'excitait au point qu'elle lui faisait volontairement mal pour subir une punition.

Elle s'éloigna volontiers lorsqu'elle sentit Shuru la repousser doucement, avant de l'attirer de nouveau à lui, pour qu'il puisse la pénétrer.
Malgré sa propre envie de passer à l'acte proprement dit, elle ne put s'empêcher de le faire languir, se frottant à lui et contre son membre tendus. Ce jeu dura quelques dizaine de seconde avant qu'elle n'en puisse plus et qu'elle s'empale d'un geste sur la virilité de Shuru.

D'abord lents, les va-et-vient de Salyä se firent de plus en plus rapides et nerveux. Dans le même temps elle embrassait fougueusement son amant de la journée, tandis que la chaleur qui inondait son bas-ventre se répercutait dans tout son être.
Elle faisait glisser ses doigts délicats sur le torse du drow au rythme de son corps qui allait et venait, claquant contre les cuises du drow à chaque aller retour.

Les gémissements d'aises de la drow étaient plus rapides et plus intenses, de plus en plus, avant de brusquement s'éteindre alors qu'elle arrêtait tout mouvement.
Alors que Shuru commençait à s'interroger, un petit rire s'échappa des lèvres de la drow et elle le repoussa en arrière d'un seul coup, l'obligeant à s'allonger, toujours emboîtés l'un dans l'autre qu'ils étaient.

Appuyé les deux mains sur le torse puissant, la drow reprit ses mouvements de bassins lascifs, plus mesurés cette fois. D'une de ses mains elle traçait de petits symboles sanglants dans la poitrine du drow à l'aide de ses ongles-griffes qu'elle n'avait pas enlevés, tandis que son autre main maintenant fermement Shuru immobile.
Son visage exprimait tout autant le plaisir sexuelle que le sadisme alors qu'elle plongeait ses yeux rouges dans les profondeurs de ceux de Shuru.

Shuru s'était volontiers laisser faire lorsque Salyä avait imprimé des caractères de sang dans sa chair. Elle l'avait même sentis frisonner sous la morsure des griffes.
Bien que potentiellement soumis, il ne resta pas inactif, malaxant l'un des seins de la drow et fouillant son intimité d'un ou deux doigts.

Et puis, sans doute désireux de se réaffirmer en tant que mâle et maître de la danse effrénée de leur corps, il se dégagea doucement de l'étreinte de la belle drow et se positionna à genoux sur le lit. Salyä devinait ce qu'il avait en tête, et n'eut plus de doute lorsque sa poigne agrippa les cheveux de l'assassine, l'obligeant à se baisser et à attraper le membre viril de son partenaire entre ses lèvres.
Le mercenaire fut brutal, enfonçant aussi profond que possible son sexe, manquant étouffer Salyä qui appréciait pourtant énormément la saveur virile et puissante. Les va-et-vient qui suivirent n'avait rien de subtils ou délicats, ce qui n'empêcha pas la drow de mettre tout son art dans cette caresse d'un genre un peu spécial.

Pendant ce temps, Shuru avait profité de la position de Salyä pour malaxer ses fessiers rebondis et fermes, avant de venir empoigner les globes d'ébènes si désirables. La drow lâcha quelques gémissements étouffés sous ces caresses.
Elle continua de caresser et lécher le sexe tendus de Shuru, bien que consciente de la future éjaculation. Elle n'avait aucune envie d'en mettre partout, c'était un cauchemar à nettoyer et ça sentait bien trop fort.
Elle continua donc, jusqu'à sentir le sexe au bord de l'explosion. Et elle le poussa à bout de quelques caresses expertes, sentant aussitôt le liquide chaud couler dans sa gorge. Elle avala jusqu'à la dernière goutte, puis mordit un petit peu le sexe de Shuru, qui semblait éteint après avoir jouit.

Cela eut l'avantage de le réveiller soudainement tandis que Salyä se redressait et déposait un ardent baiser, sans doute peu agréable pour un mâle, sur ses lèvres.
Elle lui souffla quelques mots :

-Très agréable, vraiment.

Elle quitta le lit et entreprit de se rhabiller. Cette petite détente était terminée, l'après-midi avait pas mal avancé avec tout ça, et elle avait un plan à préparer.
Une fois prête, elle quitta la chambre, s'arrêta quelques instants sur le pas de la porte, et tout en regardant Shuru d'un regard emplis de sensualité, elle laissa planer quelques mots.

-Peut-être qu'on se reverra.

Elle quitta la pièce, puis bientôt l'auberge. Elle retourna à celle où elle avait loué une chambre, elle aurait besoin d'un bon bain d'eau froide pour retrouver son odeur et ses pensées habituelles.

HRP: