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 Non loin d'un tertre

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Aelalia de Gwidyr
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Aoû 2011 - 2:18

Sans plus s’inquiéter de son état, Aetius quitta la jeune femme. Il laissa une Aelalia remontée contre, toujours au sol. Le regardant faire, elle se posa à nouveau des questions. Ses réactions n’étaient-elles pas un peu exagérées, après tout il aurait très bien pu abuser d’elle, la forcer ou même la frapper. Mais non rien de tout, malgré son comportement de goujat, il n’était pas pire que ça. La tête baissée, elle se parlait à elle-même avant de se lever pour tenter de retenir Aetius sur le point de partir.

« Messire… »

Elle allait peut-être regretter son geste mais bon il fallait savoir baisser sa garde à un moment. A croire que les coups sur la tête ne sont pas la meilleure chose qui puisse lui arriver. S’approchant doucement de lui encore vacillante, elle posa une main sur l’épaule du Comte. Pourquoi ce geste ? Allez savoir.

« Même si les débuts furent mouvementés, je vous prie de rester… Je ne voudrais pas repartir avec une si mauvaise opinion de vous et vous une si mauvaise opinion de moi. »

Elle se recula de quelque pas, il ne pouvait pas la laisser seule dans un état pareil, surtout après une chute. La demoiselle pourrait avoir un malaise et rester étendue dans cette forêt sans que personne ne vienne l’aider avant un bon moment. Bon, il fallait arrêter de s’imaginer tout et n’importe quoi.
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Aoû 2011 - 2:20

« Vous avez peut-être mauvais avis sur moi, mais le cas n’est pas réciproque. Tout ce que j’ai dit était vrai, si pour vous ce ne sont que les tromperies d’un séducteur plutôt que les paroles d’un noble cœur, si mes élans ne sont que des goujateries pour vous, je préfère encore partir avant que je ne commette quelque chose que nous regretterons tous les deux. » Il avait prononcé sa petite déclaration d’amoureux indigné sans détourner le regard de l’attelage de son destrier, que la cavalcade avait plus excité qu’autre chose. L’ancien mensonge, qu’il avait fait naître dans son esprit alors qu’il caressait l’encolure de Rajid et l’ambition de trousser la mignonne sans ambages, était reparu soudainement, s’était imposé en Aetius, soutenu par l’indignation et l’idée qu’il avait, cette fois-ci, le bon rôle.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Aoû 2011 - 2:25

« Vous avez peut-être mauvais avis sur moi, mais le cas n’est pas réciproque. Tout ce que j’ai dit était vrai, si pour vous ce ne sont que les tromperies d’un séducteur plutôt que les paroles d’un noble cœur, si mes élans ne sont que des goujateries pour vous, je préfère encore partir avant que je ne commette quelque chose que nous regretterons tous les deux. »

Le doute s’installa maintenant dans l’esprit d’Aelalia, que devait-elle faire ou même penser ? Se faire avoir ou bien montrer encore de la résistance ? Il avait parlé d’une traite sans même se retourner, Aelalia ne pouvait scruter son visage à la recherche de la vérité, elle ne pouvait voir son regard d’un bleu profond dans lequel il aurait été facile de se perdre. Bataillant avec ses pensées, la rosière se sentait impuissante. Un sentiment insupportable pour Aelalia qui avait pour habitude de parfaitement savoir ce qu’elle désirait. Mais voilà qu’elle était face un homme de haut rang qui n’avait pas l’air de lui en vouloir pour son comportement bien peu noble et qui en plus lui faisait ouvertement comprendre qu’il éprouvait des sentiments.

Le doute qu’elle éprouvait persistée, s’il mentait, elle se ferait avoir et s’il disait vrai, elle aurait été idiote de le laisser partir. C’était donc à cela que pouvait ressembler l’amour, une lutte permanente en le doute et la vérité, mais quand on aime ne sommes-nous pas censés avoir une confiance aveugle envers la personne cher à notre cœur ? Non pas que la rosière soit amoureuse loin de là mais elle tentait d’imaginer ce que l’on pouvait ressentir.

Revenant vers lui, elle l’obligea à se tourner face à elle, abandonnant ainsi l’harnachement de son cheval. Scrutant les yeux indigo du prince un long moment, elle ne rien en tirer, à croire qu’aucunes émotions ne passaient dans ces yeux. Ils étaient vides, sans la moindre expression. Après les yeux, elle descendit vers ces lèvres, et allait savoir ce qu’il lui passa par la tête à ce moment là, elle approcha son visage de celui d’Aetius pour venir sceller ces lèvres aux siennes. Un baiser, certes moins passionné que le précédent mais un baiser qui laisser planer un certain doute. Rompant leur contact après quelques secondes, elle fixa de nouveau son regard dans celui du Comte pour finir par dire :


« C’est la seule chose que vous aurez de moi… »
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Aoû 2011 - 16:25

« C’est la seule chose que vous aurez de moi… »

On ne peut pas dire qu’Aetius était surpris. Son petit manège n’en était pas vraiment un, et il comptait bien déclarer forfait, mais on ne peut pas cacher à l’honorable lecteur qu’il entretenait encore quelque espoirs cachés que celle-ci l’arrêtât et la retînt d’un baiser sulfureux, mettant ainsi un terme au jeu qui, par sa durée, avait fini par en devenir absurde. Et finalement, le jeune seigneur en eut pour son argent, et la belle châtelaine, troublée par cette opposition entre eux, avait fini par céder en déposant un lent et chaste baiser sur les lèvres du comte, qui ne sut, dans un premier temps, comment réagir. Il se rappela cette fameuse sentence sur la gent féminine et leur versatilité sans faire le lien avec son propre comportement puis rouvrit les yeux pour découvrir une Aelalia qui, malgré sa dernière déclaration, semblait des plus dubitatives.

Aussi le seigneur, d’un geste d’une lente prudence, passa la paume de sa main sur la joue de la jeune femme, caressa la peau diaphane de cette petite fille perdue, avant de l’embrasser à nouveau, d’abord avec la même légèreté timide de la rosière, puis avec plus de passion, plus de continuité. Et tandis qu’elle répondait à ses lèvres, tandis qu’elle répondait à ses mains caressantes en l’enlaçant, Aetius, flatté et heureux, voulut bien croire qu’à cet instant, il brûlait pour elle. Alors son étreinte se fit un peu plus forte, ses caresses plus avides et attentionnées, alors, de nouveau, leurs corps s’étaient retrouvés, se touchaient, se rencontraient tandis que leurs propriétaires s’abandonnaient en des baisers qui, pour Aetius, étaient de plus en plus agréables.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:35

Ce qui devait arriver arriva. Malgré les barrières que la demoiselle s’était créée, qui aurait pu résister à un baiser aussi doux, à des caresses aussi tendres. Le combat dans le fort intérieur de la dame venait de reprendre quand l’étreinte du seigneur ce fit plus forte. Fallait-il continuer plus longtemps, ou bien briser ce doux baiser ? Aelalia ne pouvait nier que quelque part, quand l’on partage un moment aussi passionné il est dur de ne pas se laisser aller. Répondant à chacune de ses caresses, à chacun de ses baisers, elle sentit sa garde baisser de plus en plus, se perdant un peu plus dans les bras d’Aetius.

La seule chose qu’il aurait d’elle ? Une phrase qui voulait dire quoi exactement ? Un simple baiser ? Voilà une chose bien ambigüe. Ses actes actuels ne coïncidaient pas avec le discours qu’elle lui avait tenu un peu plus tôt. L’avoir avec des paroles flatteuses, des phrases bien menées. Finalement, Aelalia ne devait pas être bien différente des autres. Et si le comte mentait alors elle serait l’une de ses nombreuses victimes. Bien que même si elle était en train d’apprécier ce long et langoureux baiser, elle ne comptait absolument pas aller plus loin. C’était tout bonnement impossible, bien qu’elle se perde dans les étreintes d’Aetius, il ne fallait pas, ils ne devaient pas aller plus loin.

C’est impressionnant quand même, comme il est impossible qu'Aelalia se laisse aller totalement ! Le doute est un ennemi redoutable, si bien qu’il est difficile de trouver une parade contre lui. Il était peut-être temps de mettre fin à cet instant passionné. Et malgré la force qu’Aetius mettait dans ses étreintes, Aelalia quitta ses lèvres, mais même le charme rompu, elle ne savait pas quoi penser. Quittant avec douceur les bras d’Aetius, elle ne pouvait tout même pas s’empêcher de sentir un pincement en elle, à croire qu’elle serait bien restée dans ses bras. Tout ça pour dire, qu’elle ne savait plus où elle en était ni même ce qu’elle désirait.

Regardant d’abord le sol en ne sachant quoi dire, Aelalia remonta vite son vers le visage heureux ( ?) du comte. Ouvrant la bouche pour parler, aucun son ne sortit dans un premier temps, troublée, elle finit par dire.


« Je ne peux pas… »

Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle avait répondu à ses caresses, à ses baisers et elle lui balançait un « je ne peux pas ».
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:37

Aelalia cessa bientôt leur étreinte. Bien trop tôt. Surpris et déçu, le prince, enchanté de pouvoir abuser de la jeune femme dubitative, lui jeta un regard rempli d’appréhension. Regard qu’elle ne lui rendit pas, car elle semblait concentrée sur les poulaines du seigneur, qu’elle devait trouver fort à son goût, tant elle les fixait d’un air déterminé, les joues roses. Enfin, lorsqu’elle releva la tête, ses yeux vinrent se planter dans le bleu dur du damoiseau frustré. La belle rosière ne savait que penser de tout ça, son regard en devenait presque fuyant. Elle était perdue, ne savait à quoi se raccrocher, et cela fut une grande erreur, car Aetius, comme un limier, subodora sans difficulté la lutte intérieure qui se jouait entre des forces contradictoires. Alors, lorsqu’elle parvint à souffler un « Je ne peux pas… », le chevalier était déjà prêt à répondre, à répliquer, à réfuter ce que pensait l’intelligente vertu qui tentait, tant bien que mal, de s’imposer dans le for intérieur de la damoiselle, à balayer d’un geste les dernières résistances que le remords provoquait chez elle. Il lui prit doucement les mains et embrassa chacune d’elle avant de relever la tête en parfait chevalier. Alors il poignarda Vertu, assassina Remords sans éprouver l’once même d’une honte.

« Aelalia, Aelalia je vous aime, et je crois que vous m’aimez un peu aussi, car quand j’ai baisé vos lèvres, elles m’ont rendu ce baiser, quand mes bras voulurent vous recouvrir, vos mains vinrent les caresser. »

Et, après avoir laissé passer un ange, il l’approcha de nouveau de lui et l’embrassa à nouveau, goûtant encore sa victoire, jetant ses mains conquérantes sur le corps gracieux de la vaincue, qui ne put s’empêcher de rendre la pareille à cette nouvelle charge. La vertu s’était repliée dans les tréfonds de son âme, laissant place libre à ses inclinations de damoiselle abandonnée à la vindicte des baisers et des caresses d’un comte toujours plus friand de sa taille, de ses mains, de ses lèvres. Elle avait lâché prise, savourait ce délice rehaussé d’une pointe de culpabilité, vague reste de ses résistances anéanties. Elle accueillait maintenant des baisers plus fougueux, plus profond, elle ne serrait que plus fort Aetius, rendant coup pour coup, foutue pour foutue, elle se perdait pour un instant, un instant seulement, à ces sensations nouvelles. Elle essayait de le raisonner, elle tentait de le sermonner et de lui interdire de continuer, mais ces avertissements ne faisaient qu’exciter les deux jeunes, car ils leur rappelaient l’interdit qui pesait sur cette étreinte et le fait qu’il était parfois agréable de passer outre celui-ci.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:47

« Aelalia, Aelalia je vous aime, et je crois que vous m’aimez un peu aussi, car quand j’ai baisé vos lèvres, elles m’ont rendu ce baiser, quand mes bras voulurent vous recouvrir, vos mains vinrent les caresser. »

Aimer, il avait toujours ce mot là à la bouche. Aelalia ne savait même pas ce que cela voulait dire. Prise une nouvelle fois dans le tourbillon de la passion et malgré les réprimandes, Aelalia fit face à un Aetius plus entreprenant encore. A ce moment là, il incarnait le Mal, et d’après la route que ses mains venaient de prendre, il ne comptait pas en rester à de simples baisers passionnés et à de chastes caresses. Son corps semblait en demander plus encore, vaillant mais avec une certaine douceur, il s’aventura sur vers le galbe généreux de la pucelle pour venir le pétrir avec sensualité. Ce geste fût l’élément qui réveilla une Aelalia abandonnée aux baisers du comte. Ouvrant subitement les yeux et se rendant compte de la situation qui était en train de prendre la tournure d’une initiation aux jeux de l’amour, elle s’écarta une nouvelle fois de son tendre geôlier avec plus de vivacité. Cette fois aucune hésitation dans son regard, aucun trouble en elle, Aelalia venait de stopper net une situation qui aurait certainement dérapé.

«Otez votre manteau »

Drôle de demande qui cachait un arrière pensée, mais après tout, elle préférait éviter toutes explications avec sa famille concernant sa tenue, sans quoi de nombreux problèmes pourraient en découler. Gardant tout son aplomb, elle le regarda faire. Aetius sans attendre fît tomber son manteau sur le sol, Aelalia s'empressa de le ramasser avant de grimper sur son cheval. Le regard malicieux, elle se tourna vers le comte avec un sourire en coin.

" Bien il est temps pour moi de prendre congé. "

Et sans plus attendre elle talonna son cheval qui partit sans demander son reste, laissant un Aetius seul à moitié nu.
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:49

Peut-être un peu échaudé par la passion naissante entre les deux jeunes gens, Aetius se laissa aller à des caresses plus cavalières. Descendant un bras sur la croupe de la jeune femme, avec la prudence du renard, il déposa sa paume sur le galbe ferme de la châtelaine avant que, poussé par sa fougue, il en vienne à palper les apprêts mis à sa disposition. La sensation était agréable, quoique bizarre. Il n’avait encore jamais pétrit les fesses d’une femme vêtue en homme. Et cette dernière, sûrement rendue plus audacieux par son accoutrement fantasque, se recula soudainement, les yeux grands ouverts.

« Ôtez votre manteau. » Elle avait prononcé cet ordre de façon claire, impérieuse. Pourquoi refuser ? Le prince du sang s’exécuta, joueur, et lentement, dévoila sa chemise, son baudrier vide et cette grosseur dont Aelalia était devenue familière plus tôt pendant leur rencontre. C’est que le fait qu’elle prenne en main cette étreinte qui ne devait être que câline devait jouer, pour sûr, et le chevalier ne retenait nullement son excitation. Cependant, bien que son vît eut plus de mal à comprendre la situation, le sourire entendu d’Aetius disparut rapidement lorsque, profitant de sa passivité, la cavalière se saisit du mantel de laine et monta sans plus attendre Rajid. Elle lui jeta un dernier regard, un dernier sourire, espiègle, celui de la mystificatrice qui s’était joué d’un ridicule. Elle lui lança à la figure un salut concis, sans tendresse ni considération pour le malheureux qui, mât dressé, commençait peu à peu saisir qu’il avait été possédé.

« Aelalia. Aelalia ! » hurla-t-il en sa direction, répétant de façon toujours plus forte et plus colérique ce mot qui, d’abord question, ensuite interrogation, était devenue une insulte qu’il rugissait à mesure qu’elle disparaissait parmi les futaies. Et même lorsqu’il ne la vit plus du tout, il continua cependant de crier son nom, confus, bouillonnant, frustré et haineux.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:52

Le mantel du comte sur les épaules, Aelalia poussait son cheval à galoper plus vite afin de regagner le château de son frère avant que celui-ci envoi des gens pour la faire chercher. Elle entendait les rugissements d’un Aetius trompé, tout en l’imaginant rouge de rage, elle avait prie un risque et celui-ci risquait de lui faire payer cette humiliation. Sans plus se préoccuper du prince du sang, elle continua sa route avec rapidité. Ce n’est qu’une fois le château en vue, que la demoiselle ralentit l’allure de son étalon afin de le laisser souffler. Par précaution, elle se retourna pour être sûre que le comte n’était pas une nouvelle fois à sa poursuite, personne à l’horizon, Aelalia pouvait souffler à son tour.

Une fois au château, elle avisa un garçon d’écurie, lui donnant les rênes de son cheval tout en lui donnant des indications. Rajid méritait bien un gros traitement de faveur. Passant par les cuisines, tout en faisant signes à quelques servantes de garder le silence, elle gagna rapidement sa chambre. Enfin pas assez rapidement, sa mère l’attrapa avant qu’elle puisse passer le pas de la porte.


« Aelalia, est-ce une heure pour rentrer ? D’où venez-vous ? »

La rosière ne pouvait l’éviter, un rapide baisé sur la joue de sa mère avant de mentir à moitié :

« Pardonnez-moi Mère. Rajid avait besoin d’exercice et moi besoin d’être un peu seule. Vous connaissez ma passion pour les escapades. »

Dame Adriana fronça les sourcils, cette petite demoiselle ne changerait donc jamais. Elle avait beau essayer de la mater rien n’était venu à bout d’Aelalia. Le relais devait donc être passé à un homme. Ses frères ne lui disaient jamais rien, lui passant quasiment tous ses caprices. Sa mère n’insista pas plus, sachant très bien que la jeune femme ne lui en dirait pas plus. Rentrant donc enfin dans sa chambre, Aelalia quitta le mantel du comte et demanda à ce qu’on lui prépare un bain chaud. Tout en se déshabillant, elle ne put s’empêcher de penser à Aetius. Elle l’imaginait en train de la maudire, ce qui déclencha chez elle un fou rire. Le bain prêt, elle se glissa dedans, appréciant la chaleur qu’il lui procurait. Tout en rêvassant, son regard fût attiré par les vêtements du comte trainant au sol, il faudrait bien qu’elle les lui rende ou bien sinon qu’elle les brûle. Profitant un moment de l’eau tiède, elle faillit presque s’endormir, c’est une des servantes qui vint lui annoncer que sa mère et son frère l’attendait dans la grande salle. Sortant de bain, la servante lui remit de quoi se sécher avant de l’aider à s’habiller. Une robe simple de couleur pourpre se mariant parfaitement avec son teint, elle emprisonna sa longue chevelure dans un filet aux nuances dorées avant de quitter la pièce.

Une fois seule, Aelalia entreprit de cacher les vêtements prêtés par le comte et finit par rejoindre son frère et sa mère dans la plus grande salle du château. Embrassant son frère, elle se plaça ensuite aux côtés de sa mère et tous trois commencèrent à discuter. Le calme qui régnait fût vite brisé par un important brouhaha venant de la cour du château suivis d’un hurlement.

« Aelalia ! »

Non, c’était impossible, il ne pouvait pas être ici dans le château, si tel était le cas, la demoiselle se trouvait dans de beaux draps. Regardant sa mère et son frère tour à tour, elle se leva avec précipitation rapidement suivit par sa famille. Ce n’est qu’une fois sur le perron qu’ils purent admirer la pagaille qui régnait dans la cour et tout cela à cause d’un seul homme.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:55

Le chevalier qui était entré dans le château de Gwidyr en éructant « Aelalia ! » avait quelque chose de bizarre. Recouvert d’un camail qui dépassait d’une grande limousine, son chef était caché par un heaume dont on ne voyait que les yeux. Nulle autre pièce d’armure, pas même des pantalons. Des bottes de cavalier recouvraient les jambes du chevalier anonyme, cachant ainsi sa cuisse musclé et son mollet séducteur (?). Une fois dans la place, il continua à crier le nom de la douce dame, et bientôt, lorsqu’un chevalier vint l’aviser, ils se souhaitèrent le bonjour.

« Que voulez-vous à la damoiselle de Gwidyr, messire ? Vous devriez savoir qu’un gentilhomme ne crée pas un esclandre ainsi, surtout chez son hôte. »
« Je ne suis pas invité ici, messire, je m’impose, voyez-vous, et j’ai contre Aelalia quelque vilaine affaire que je compte régler en la rossant comme il se doit, car cette femme est une tentatrice et une voleuse. »
« Messire ! Cela ne se passera pas comme ça ! »
« Oh ? Vous me dites menteur, messire ? »
« Si-fait, et croyez bien que l’affront que vous faites à la plus belle des dames du royaume, mais aussi la plus vertueuse, ne sera pas laissé impuni. »

Alors le mystérieux chevalier sortit sans plus attendre au dehors de la cour, devant le pont qui permettait l’accès au château. Il les provoqua tous et leur dit de venir tous s’ils voulaient vraiment lui faire du tort. Ainsi, les chevaliers de Gwidyr, fort remontés et espérant flatter l’orgueil de leur seigneur ainsi que de sa sœur en battant comme plâtre le malandrin, commencèrent à se revêtir de leurs armures de plat, de leurs cottes de mailles, de ceindre épées et écus. On espérait tous prouver sa valeur devant la damoiselle, et, qui sait ?, la séduire par sa force. Si bien que lorsqu’ils rejoignirent l’extérieur, lorsqu’ils se plantèrent devant le chevalier, dans cette lande plane et nue, ils commencèrent à se disputer qui aurait l’honneur du premier (et donc unique) duel. On finit par laisser sa chance à leur benjamin, un jeune homme qui était encore vert. Récemment adoubé, celui-ci n’était pas encore un homme fait et avait tout à prouver.

Essoufflé sous son casque de fer, fixant l’étrange cavalier qui les avait tous défié, il se demandait ce qui l’attendait. Alors, espérant bien que rosser le déplaisant d’un coup, s’imposant alors comme un guerrier de première main, un homme qui ne s’en laissait pas conter. Ignorant le fait que l’homme était à pied, son épée bâtard planté dans le sol, il fit bondir son destrier sur lui, chargeant dans un rugissement déformé par son heaume, il vit l’étranger frapper l’air en sa direction avant de se jeter sur le côté. Riant de cette évaluation des distances tout à fait pittoresque, l’écuyer continua sur sa lancée avant qu’un violent coup l’atteignit au chef, le faisant démonter sur le champ. Que s’était-il passé ? Avait-il été frappé par quelque bâton invisible ? Sorcellerie ! Avant qu’il eut pu se remettre de ses émotions, un nouveau coup, bien plus violent cette fois-ci, fit crier le métal de son heaume, qui se tordait sous la brutalité de l’épée adverse. Un nouveau coup tomba, puis un encore un, et lorsque le casque fut assez déformé, l’inconnu cessa, le jeune chevalier souffla « Merci ! Merci pour la dame ! » avant de rejoindre sa bande.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:57

C’était une mauvaise blague, il était impossible qu’Aetius soit ce fichu chevalier qui provoquait toute la garde du château. Mais en observant bien, malgré son heaume et son armure, elle remarque que des habits lui manqués. Le cheval qu’il montait lui disait également quelque chose. Serrant les poings, la dame le maudit de venir faire un esclandre ici. Voici donc la vengeance du comte, comment allait-elle se sortir d’un pétrin pareil ? Lançant un regard vers son frère et sa mère, elle remarque rapidement qu’ils avaient reporté leur attention sur elle. Leurs yeux voulaient tout dire, mais Julyan prit tout de même la parole :

« Aelalia, pourrais-tu m’expliquer ? »
Serrant les dents en jurant silencieusement contre Aetius, elle changea son visage en se tournant vers son frère. Que pouvait-elle inventer ?

« J’aurais bien voulu Julyan mais je dois dire que je reste aussi stupéfaite que toi.»

Rien, il ne fallait rien dire de plus, Aetius d’Ivrey venait de la mettre dans une position difficile et elle lui ferait payer. Julyan voulu ajouter quelque chose mais Dame Adriana l’en empêcha, elle savait pertinemment que sa fille ne disait pas totalement la vérité mais autant entendre la version du chevalier. Suivant le combat de loin, Aelalia se raidissait de plus en plus, elle n’avait qu’une envie s’expliquer avec cet idiot. Le chevalier qui combattait Aetius n’était pas le meilleur, et il se fit vite éliminer par celui-ci. Aelalia sentit son frère bouillir à côté d’elle. Sa mère quand à elle était étrangement calme. Le chevalier vaincu ne tarda pas à revenir vers le reste de ses compagnons, deux autres s’élancèrent à leur tour pour donner une leçon au perturbateur. La demoiselle ferma les yeux, décidemment rien n’allait bien aujourd’hui, tous les chevaliers de son frère allaient y passer. C’est à ce moment là que sa mère se décida à lui parler, elle s’approcha de sa fille de manière à ce qu’on son frère n’entende pas.

« Es-tu certaine de ne pas savoir ce qu’il se passe ? Cet homme semble pourtant bien sûr de lui. Aelalia, il voudrait mieux que la chose ne soit pas grave. »

Même si elle ne disait pas toujours la vérité à sa mère, celle-ci se doutait bien qu’elle cachait quelque chose à ce moment précis. Que fallait-il faire pour arrêter cet homme ? Il demandait réparation et donc il voulait rosser la rosière, au lieu d’envoyer les chevaliers, autant y aller elle-même. Tudieu que cet homme était agaçant. Ne réfléchissant sans plus, Aelalia voulue descendre dans la cour pour faire quelque chose mais quoi ? Julyan lui rattrapa bien vite le bras et l’empêcha de bouger l’obligeant à rester prêt de lui.

« Que comptes-tu faire ? Tu ne crois pas que cela suffit amplement ? »

Levant la tête en direction d’Aetius, elle regarda les chevaliers de son frère tentaient de laver l’affront qui avait été fait
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 1:58

Ah ! Voilà le vrai visage du Missédois, qui révèle sa couardise. Deux traîtres, tout d’acier vêtu, fonçait sus à lui. C’est ainsi qu’on récompense la générosité du chevalier ici ? Qu’à cela ne tienne, il n’en laisserait pas conter. Il chargea cet homme qui se prétendait chevalier et qui l’approchait par la droite. Se sachant perdu si les deux lâches s’y mettaient de concert, il se jeta sur le malheureux et, après trois coups puissants et féroces, l’épée bâtarde de l’inconnu effectua un arc-de-cercle fulgurant et frappa brutalement le jarret du chevalier, qui s’affaissa dans un cri de stupeur et de souffrance avant de se recevoir le pommeau de l’arme qui l’avait mordu en pleine figure. Secoué, projeté à terre, celui-ci avait eu son compte, et tandis qu’Aetius – car oui messieurs, mesdames, c’était Aetius qui se cachait derrière ce heaume quelconque ! – savourait le plaisir d’avoir pu user d’une botte de son maître d’armes, le Malebretteur, l’autre ersatz de chevalier, d’un coup vif et d’estoc, lui transperça une côte. Et cela, bien sûr, lui fit extrêmement mal. La lame n’avait pas pu entrer trop avant, car la maille avait réussi à résorber la grande partie du choc, sans pour autant absorber la souffrance qui ravagea ses nerfs. Se sentant d’un coup d’humeur massacrante, il se tourna d’une virevolte qui lui tira un nouveau cri, et sans plus de subtilité, trancha en deux l’écu du traitre, la magie mélangée à un grain de colère aidant. Une haine froide menant son bras, concentré comme jamais, il semblait s’abstraire du monde, ressentir une force surnaturelle l’encourager, le renforcer. Une pluie de coup tomba sur le malheureux hobereau, qui finit à son tour par crier merci.

Il accepta, à regret cependant. Savoir la vie d’un homme entre ses mains était toujours un plaisir malsain qui réveillait en chaque homme de guerre une sensation de puissance inégalable, même pour un roi, même pour un juge. Cependant, cette sensation lui avait coûté cher, et sa respiration, oppressée par la chape d’acier de son heaume, lui revenait en plein visage. L’haleine brûlante, la peau recouverte de sueur, il brûlait, il asphyxiait, il mourrait un petit peu dans son étrange costume de chevalier nu. Relevant soudainement la tête, il dirigea son regard vers son public des murailles et d’un geste de défi, tendit sa lourde épée en direction de la famille de Gwidyr. Il avait des airs d’empereur à cet instant. Malgré son accoutrement pittoresque, on retrouvait dans cet homme bizarre quelque chose de la truculence des héros des anciens Cycles. L’illusion ne dura pourtant pas, car il finit par planter son épée dans le sol terreux, siffler son cheval et, dans un geste qui n’était pas digne d’un chevalier, piétina la tête du seul des hommes d’armes qui ne lui avait pas demandé grâce. Harassé par l’effort soudain après un voyage déjà éprouvant, il se traîna jusqu’à ces deux derniers adversaires, se saisit de les épées et les jeta dans les douves du château. Ceci fait, il prit les trois destriers des malheureux.

« Soyez contents que je n’exige pas rançon de vous, mes sieurs missédois, et remerciez Néera d’être tombés face à un adversaire qui ne crache pas sur les choses de la chevalerie. Je vois que la damoiselle préfère se cacher derrière hourds et créneaux plutôt que de battre sa coulpe. Fort bien, je ne m’en offusque pas, et je lui offre volontiers les biens qu’elle m’a dérobés. Et voilà, ma dame, quelque chose qui vous appartient et que je vous rends, pour qu’on ne dise pas que je suis le voleur volé. »

Il sortit alors de ses fontes un drap blanc, qui ressemblait à une robe. Il la jeta par terre et, à grand coup de pieds, la souilla, l’enfonça dans la terre boueuse devant le pont du château, la piétina, encore et toujours, tout en fixant la famille de Gwidyr qui observait, impuissante, à ce geste méprisant. Alors il monta, cahin-caha, sa monture, et partit, son butin dans une main, un goût amer dans la gorge.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:01

Le combat cette fois-ci fût inégal, si bien qu’Aetius ne s’en sortit pas indemne mais qu’il réussit tout de même à mettre en déroute les deux chevaliers restant. Julyan fulminait tellement que tenant toujours le poignet de sa sœur, il le serra au point de la faire mettre à genoux. Aelalia le somma d’arrêter bien qu’il aurait fallu qu’elle se fasse toute petite, après tout cette pagaille était son œuvre même si elle ne l’avait pas totalement avoué. Sa mère fit envoyer des gens récupérer le blessé pour qu’il soit soigner et quitta les lieux sans un regard pour sa fille. Aelalia fixait toujours le comte rouge de colère.

« Soyez contents que je n’exige pas rançon de vous, mes sieurs missédois, et remerciez Néera d’être tombés face à un adversaire qui ne crache pas sur les choses de la chevalerie. Je vois que la damoiselle préfère se cacher derrière hourds et créneaux plutôt que de battre sa coulpe. Fort bien, je ne m’en offusque pas, et je lui offre volontiers les biens qu’elle m’a dérobés. Et voilà, ma dame, quelque chose qui vous appartient et que je vous rends, pour qu’on ne dise pas que je suis le voleur volé. »

Comment cacher à son frère la vérité maintenant qu’Aetius venait de balancer sa robe aux yeux de tous, ce qui n’échappa à Julyan qui foudroya Aelalia du regard. S’en était fini d’elle. Baissant la tête, elle serra les dents pour ne pas exploser.

« Nous parlerons de tout cela plus tard, je ne veux pas te revoir jusqu’à ce que je te fasse appeler. Tu peux oublier tes promenades avec Rajid. »

Jamais Julyan n’avait fait preuve d’autant de sévérité envers elle, dans ses yeux elle lisait de la colère mais aussi de la déception, ce qui acheva la jeune femme. Lançant un dernier regard sur le tissu souillé, elle n’attendit pas plus longtemps pour regagner sa chambre qui maintenant était devenue sa prison.

L’incident ne se terminait pas ainsi, un des archers en poste sur la muraille, banda son arc et décocha une flèche qui était destiné au chevalier. Celle-ci atteint sa cible sans grande difficulté, allant se loger dans l’épaule du seigneur. Celui-ci ne tarda pas à vaciller finissant par tomber lourdement sur le sol. L’archer fier de lui ne se cacha souriant tel un conquérant. Quel idiot. Julyan émit un grognement de rage et se défoula sur l’archer, ce qui eut pour effet de faire revenir Aelalia, ne comprenant pas la situation, c’est en regardant vers la plaine qu’elle comprit. Cet idiot venait de tirer dans le dos d’un homme, rien de glorieux dans ce geste même si la raison était de laver le nom de son maitre. Julyan en voyant sa sœur encore présente, la fit chasser, il appela ses gens pour aller récupérer le blessé et le ramener au château, le laisser ainsi ne ferait qu’aggraver la chose. Sans plus attendre, les serviteurs s’occupèrent du chevalier, l’emmenant au château afin que des soins lui soient donnés. Après avoir fait enfermer l’archer, Julyan rejoignit sa mère et discuta un moment avec elle, lui parlant du geste de son soldat. Dame Adriana voulu voir le blessé, retrouvant la troupe de serviteurs dans la cour, elle demanda à ce que le heaume de l’inconnu soit enlevé. Pour ce battre comme il l’avait fait, cet homme devait pour sûr être de noble naissance, il fût donc transporté dans une chambre.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:03

Entre deux taches de noir apparaissait une poignée de lueurs et de formes. Tout y était cependant flou, et la seule véritable différence qu’il faisait entre ces deux types de moments, c’était que l’une n’était que vie absolu, et que l’autre ressemblait à un début de cécité. Il avait l’impression de se noyer dans du coton et sans le goût affreux qui semblait ronger sa bouche, il aurait pu se dire qu’il était mort. Peu à peu, le flou le devint moins, les formes se firent plus distinctes, et, enfin, il aperçut le visage, beaucoup trop laid et beaucoup trop proche de lui, le scruter avant de le mettre sur le ventre et lui tirer une douleur violente dont il était familier. Un guérisseur. C’était tout ce qui le réveillait, et lorsqu’il eut les idées un peu plus claires, il put se dire qu’on avait dû le droguer, car jamais il ne s’était senti aussi amorphe, aussi abêti. Bien sûr, ces pensées se fragmentaire dans le grand noir, disparurent de nouveau pour laisser place à l’inconscience.

Lorsqu’il sortit vraiment de ce sommeil réparateur, la première chose qu’il senti, c’était la froideur de sa chambre. Un rai de lumière parvenant d’une longue et étroite fenêtre éclairait la petite salle et son lit à baldaquin. Une cheminée ronronnait tranquillement, dégageant une chaleur douce mais pas suffisante, tout comme les couvertures qui lui servaient de chrysalide. La fièvre l’avait-il pris ? Où se trouvait-il d’ailleurs ? La dernière chose que son esprit reflua, c’était une vive douleur lui transperçant le dos, le bec d’un corbeau qui dévorait les chairs de l’épaule. Soudain, Aetius remarqua une chose étrange mais très agréable. Il était dur comme la pierre. Rassuré par cet état de fait que venait lui rappeler ces instants suivant le réveil, il tenta de se délasser avant d’éprouver une pointe acide qui lui rongeait le dos de son épaule et de sa côte. Soupirant sous la sensation, il finit par tourner son regard vers le soleil et découvrit, surpris, le visage rouge de colère d’une Aelalia qui semblait décider à l’assassiner une seconde fois mais avec son regard le plus sévère cette fois-ci.

Elle n’attendit pas longtemps avant de débuter les hostilités. Aetius pensait qu’il aurait tout préféré plutôt que ces yeux noirs de fureur, mais il se trompait. Goujat, malappris, idiot, couard, malsené, vous me devez une robe, vous m’avez ridiculisé, etc., etc. Le pauvre homme, qui se remettait à peine d’une convalescence déjà difficile, n’arrivait pas à se concentrer sur toutes les insultes qui sortait d’une si jolie bouche, et tout ce qu’il put constater, c’est que le joli minois de la non moins jolie blonde s’approchait indiciblement de lui. Le brave garçon, qui ne s’entendait même pas réfléchir, se résolut à faire ce qu’il y avait de plus raisonnable. Il passa son bras autour de la nuque d’Aelalia et l’attira vers lui et ses lèvres pour sceller une bonne fois pour toute la bouche, par trop ordurière, de la châtelaine. Celle-ci n’eut pas son compte et se révolta soudainement contre l’emprise du bras conquérant. Elle lui chanta de nouveau pouilles avant de l’embrasser à son tour, et ce avec une fougue qu’ils découvraient tous deux. Les baisers échangés prirent bientôt un caractère plus humide lorsque le loquet de la porte qui menait à sa chambrette grinça puis dévoila, dans l’embrasure, un homme rachitique et chauve, dont le visage marqué, vieillit, irradiait une bonhommie étrange sur ce faciès si sec. Le guérisseur.

Les deux amants s’étaient séparés immédiatement, notamment Aelalia qui s’était planté sur le siège qu’elle occupait jusqu’alors. Sans ne rien paraître, le guérisseur se dirigea vers son patient, lui souhaita le bonjour (contrairement à d’autres), lui posa quelques question avant d’examiner les plaies. Heureux par le résultat de sa pratique, le guérisseur promettait une remise sur pied des plus courtes, déposa des cordelettes de lin et pria Aelalia de s’occuper du malheureux blessé. Ce dernier ne devait pas être au courant des ordres du frère quant à la sœur, ou bien il s’arrangea pour les oublier le temps de sa visite. Aussi vite qu’il était apparu, il repartit. Et à peine la porte fut-elle fermée que les deux jeunes gens se retrouvèrent avec plus de passion encore. Aelalia, qui devait trouver on-ne-sait-quoi de beau dans cet idiot d’Aetius, avait fini par lui monter dessus puis plaquer ses mains devenues baladeuses contre le torse du chevalier. Les échauffourées se firent peu à peu plus tactiles, les doigts d’Aelalia un peu plus curieux, lorsque le comte, heureux de pouvoir, pour une fois, réfréner l’audace de la jolie blonde, lui glissa, un sourire aux commissures des lèvres.

« Ce que mes bandages me grattent, peut-être devriez-vous écouter le guérisseur et de les changer avant que je ne meurs d’une infection. » Et sans plus attendre, malgré la douleur, il tourna littéralement le dos à Lalia pour lui montrer les deux blessures qui l’avaient transpercé il y avait de cela quelques jours et la contraindre, malheureuse jeune fille découvrant les délices du lit, à freiner ses ardeurs.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:07

« Ce que mes bandages me grattent, peut-être devriez-vous écouter le guérisseur et de les changer avant que je ne meurs d’une infection. »

Voilà que les rôles venaient d’être échangés, Aelalia resta un moment perplexe regardant les blessures du comte. Le guérisseur avait laissé les blessures à vifs comptant sur la demoiselle pour s’occuper du blessé. Quittant le lit, elle alla chercher les bandes et l’onguent se trouvant sur une table proche de la porte, avant de revenir vers Aetius afin de lui refaire ses pansements. Se rasseyant sur lui, elle entreprit de lui appliquer l’onguent à base de thym pour éviter une infection. Un sourire en coin, elle prit une bonne dose de cette pommade avant de l’appliquer avec peu de délicatesse sur les plaies du prince. Contrairement à ce qu’elle avait pensé, Aetius ne fit que se crisper sous l’effet de l’application. Sadique jusqu’au bout, Aelalia entreprit alors d’appuyer un peu plus fort, voir même d’y planter un ongle. Sa réaction ne fit pas attendre bien longtemps, Aetius émit un grognement suivit d’une sorte de «gnmnhé ! », ce qui provoqua chez la demoiselle un rire presque enfantin.

« Prenez cela comme une petite vengeance monseigneur. »

Redevant plus douce, elle termina rapidement son application, précisons qu’il s’agit d’un onguent qu’Aelalia utilise pour son cheval. Quittant le fessier du comte qui lui avait servi de siège, elle le pria de s’assoir afin de pouvoir bander ses plaies, le regardant faire, la demoiselle le détailla un long moment, passant au crible chaque partie de son buste. Une cicatrice qu’elle n’avait pas remarqué jusqu’à maintenant, attira son regard. Elle ornait la gorge du seigneur, pourtant bien voyante, Aelalia fût étonnée, comment pouvait-on survivre avec une balafre pareille ?

Sentant qu’Aetius était en train de la fixer, la rosière rougit sans raison, elle commença enfin les bandages. Pas très doué dans ce domaine qu’elle pratiquait plus facilement sur son cheval, Aetius eut droit à une Aelalia quelque peu gauche. Fort proche de lui, elle put voir de plus prêt cette cicatrice qui l’avait tant intrigué. Une fois les bandages terminés, elle ne quitta pas sa position quelque peu équivoque (autrement dit elle est à cheval sur lui), cette cicatrice éveillant sa curiosité, elle se permit de lui poser la question tout en passant un doigt sur celle-ci.


« Quel est l’histoire de cette balafre qui orne votre gorge ? »
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:09

La jeune femme n’avait pas lésiné. D’abord l’onguent, ensuite les ongles, Aetius ne pouvait pas vraiment parler de coq en pâte. Frappé durement, il grogna un mot inintelligible avant de recevoir le petit rire cristallin et vengeur de la rosière. Une petite vengeance hein ? Les Missédois semblaient être passés maîtres dans l’art délicat de s’attaquer au dos de leurs adversaires. Aelalia se radoucit et, lorsqu’elle le fit s’asseoir, se fit tout pardonner. Sans ambages, elle s’installa sur le bassin du seigneur pour s’enfoncer dans la contemplation de son corps nu. Elle commença enfin son office sous le regard scrutateur et silencieux d’Aetius. La fresque de blessures qui était exposée sur le torse du jeune homme avait l’air de la dissiper, de la captiver. Elle finit d’ailleurs par passer un doigt sur la gorge d’Aetius et lui demanda d’où pouvait venir une telle blessure. D’un geste sec, il lui attrapa le poignet, à nouveau. Il la fixa un instant, le regard froid, distant. La cicatrice, remportée quelques mois plus tôt lors d’un duel aussi court que brutal, rappelait lui des souvenirs assez douloureux, car quoi qu’on en dise, un égorgement, même bâclé, n’était jamais très agréable. Cependant, ce fut la guérison qui lui arracha sa douleur la plus vive. Deux guérisseurs, un prêtre rouge et un prêtre blanc, avaient conjugué leurs efforts, leurs talents et leur sorcellerie pour recoller les chairs meurtries et séparées de la gorge alors ouverte. Le travail orchestré par les deux hommes avait plus eu trait à la boucherie et forgerie qu’à un vrai travail de médecin de cour.

« Une échauffourée avec géant sur l’île de Meca. »

Son visage se rouvrit peu à peu, et la prise de sa main se relâcha. Il mena les doigts de la curieuse vers une longue estafilade tracée sur son abdomen.

« Un fauchon, sur les routes de Serramire. »

C’était une bande de brigands qui l’avait attaqué alors qu’il escortait un soi-disant marchand sur les dangereux chemins du septentrion. Son compagnon, qu’il avait rossé la veille après l’avoir surpris à malmener son cheval, l’avait trahi au cœur de l’escarmouche, poignardant dans l’encolure le destrier d’Aetius qui, face à une demi-douzaine d’Ecorcheur, reçut cette blessure heureusement superficielle. Les doigts furent guidées un peu plus bas, encore, sous les couvertures, à côté de sa virilité. Une marque, profonde, ramassée, trônait non loin de son os iliaque gauche. La visite prenait une tournure que ne semblait pas apprécier la demoiselle, car il la sentit se raidir quand ses doigts furetèrent sur la cicatrice boursouflée.

« Une pique d’elfe, à la bataille d’Alonna. »

On pourrait s’étendre sur la petite historiette de la cicatrice, sur le fait que, dans une charge héroïque aux côtés de son père, il avait participé à briser l’une des ailes de l’armée drow et piétiner plus de ces créatures qu’il n’en a jamais tué, mais ce serait oublié l’essentiel et digresser sans fin. Car le jeune homme, profitant du contact avec la jambe d’Aelalia, laissa sa main passer de guide à éclaireur. Et comme ses doigts s’enfonçaient sous les jupons vulnérables de la jeune blonde, son autre main, qui ne voulait pas être en reste, en fit de même de son côté. Aelalia essaya de résister au contact, délaissant son ouvrage pour chasser les mains baladeuses, mais elle n’y mit que peu de volonté, semblait-il. Et comme pour justifier l’intrusion, Aetius, qui était peu à peu retombé sur le lit à baldaquin, dit le plus simplement du monde.

« Et vous, me cachez-vous quelque cicatrice secrète ? »
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:16

Au plus Aetius lui faisait découvrir les différentes marques de son corps, au plus Aelalia était troublée. Se concentrant sur ses paroles, elle en oublia presque le chemin que prenaient leurs doigts. Regardant les mains du comte remonter le long de ses jambes, Aelalia sentit un frisson parcourir son échine. Frisson de plaisir ? Qui sait, quoiqu’il en soit, elle se montra moins farouche qu’à l’accoutumé. A ce moment précis, la demoiselle était incapable de savoir ce qu’elle ressentait. Le regard toujours fixait sur les mains baladeuses d’Aetius, celui-ci l’arracha bien vite à sa réflexion.

« Et vous, me cachez-vous quelque cicatrice secrète ? »

Souriant à cela, elle se contenta d’hocher la tête négativement. Bien qu’appréciant beaucoup les longues promenades à cheval ou la chasse, aucun stigmate ne marquait sa peau diaphane. Et pourtant combien de fois elle s’était montrée imprudente, sa mère lui faisait suffisamment remarquer que la broderie était une chose moins dangereuse que ces pratiques à cheval. Aelalia lui avait répondu qu’avec le peu son peu de talent dans cette occupation qu’était la broderie, elle serait surement plus souvent blessée.

« Vous pouvez chercher, je n’ai pas un tel palmarès qui orne mon corps. »

En lui répondant, elle avait reporté son regard sur son visage. Bien que marqué, il n’en restait pas moins séduisant. Après cette cicatrice qui l’avait tant captivé, c’était au tour de ce regard bleu, aucune émotion ne passait à travers lui. Fixant ces yeux intriguant, elle fût comme poussée vers lui, se rapprochant de plus en plus, les lèvres de la rosière vinrent capturer celles d’Aetius. Ses mains remontèrent vers le torse du blessé pour venir à leur tour emprisonner le visage de celui-ci. Aelalia n’était plus hésitante ni même troublée, elle se laissait porter par la passion mise dans l’étreinte de leurs lèvres.

Quittant les lèvres du comte, elle descendit vers son menton, son cou, son torse, déposant de douces caresses du bout de ses lèvres, timides au départ pour se faire ensuite plus brûlantes. Qu’est-ce qui avait pu provoquer chez la demoiselle un tel changement ? Quoiqu’il en soit, Aelalia se faisait plus entreprenante, se surprenant elle-même. A croire que les évènements provoqués il y a de cela quelques jours avaient réveillé en elle de nouvelles sensations encore inconnues, de nouvelles envies.

Tout en continuant ses baisers langoureux, Aelalia ressentit comme une sorte de rigidité se développer sous elle, du moins sous les couvertures. En bonne ignorante, elle fût donc surprise dans un premier temps, puis en repensant à la scène de l’étang, sa surprise se transforma en gêne. Une gêne qui vint faire rougir ses joues, que fallait-il faire dans un moment pareil ? L’hésitation fît à son tour son entrée, ses caresses de nouveau plus timides, pour enfin s’arrêter avec douceur, levant les yeux vers Aetius, Aelalia se sentait à ce moment précis complètement perdu.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:18

« Vous pouvez chercher, je n’ai pas un tel palmarès qui orne mon corps. »

La phrase ressemblait fort à une invitation pour Aetius, qui n’était pas très regardant sur la sémantique lorsqu’il pouvait entendre ce qu’il voulait entendre. A vrai dire, même les plus grands rhéteurs de la Péninsule n’auraient pas pu le convaincre qu’il ne s’agissait d’une expression tout à fait commune dont le sens n’était pas forcément à prendre au premier degré. Il avait été tout bonnement charmé, et cette fois-ci au premier sens du terme, par cette demoiselle qui branlait du chef, un sourire envoûtant sur les lèvres.

De nouveau, ils s’embrassèrent, et l’on eût pu discourir un peu sur la chasteté de leurs étreintes, de caractère vertu (ou non) de cette situation, de cette demoiselle qui, en cavalière qu’elle était, s’était juchée sans plus de cérémonie sur son canasson, lequel entreprenait de longer les courbes que cachaient encore aux yeux sa robe de velours. Ses mains remontèrent sous les plis du tissu lâche, atteignirent les fesses d’une Aelalia à moitié couchée sur l’éphèbe et affermirent leur prise tandis que, plus haut, sa langue redoublait ses assauts.

Aelalia se montrait vorace de nouvelles sensations, Aetius vorace d’elle. Ces deux jeunes gens s’étaient trouvés ! Et malgré les troubles que semblaient éprouver la rosière sous le contact de la verge qui s’enflait et les caresses de ses mains sous les jupons, le comte ne comptait pas laisser la petite voix de la vertu alerter cette guérisseur aux méthodes si particulières. Aussi, lorsqu’il la vit rosir, s’écarter le temps d’un instant, Aetius s’attaqua à la gorge de la pauvrette avant de remonter jusqu’à ses lèvres, savourant la croupe de son amante en devenir, excitée et timide à la fois, savourant ses lèvres, allant jusqu’à capturer l’une d’elle avec ses dents. La naïve faite nymphe n’était pas en reste, et quelque chose semblait s’éveiller pour la première fois dans le corps d’Aelalia, car elle semblait vouloir tenir la dragée haute dans cette compétition, dans cette exploration de la chair de l’autre. Ses mains descendaient, remontaient, ses lèvres vagabondaient sur les muscles saillants, sur les cicatrices qui couturaient le corps d’un Aetius à sa merci. Respiration et caresses s’accéléraient, s’intensifiaient, les deux amants se perdaient et se retrouvaient avec une passion allant croissant.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:20

Les caresses d’Aetius ne firent qu’amplifier cette sensation sur laquelle, Aelalia n’avait pas su mettre de nom, le désir. Car oui, l’on pouvait en être sûr, la belle blonde désirait cet homme. Malgré ses discours, malgré sa colère, malgré tout, elle en était venue à le vouloir, à le posséder l’espace d’un moment. Maintenant consciente de son attirance pour Aetius, Aelalia redevint plus entreprenant, gardant tout de même un certain trouble qui s’alliait à merveille à la passion qu’elle insufflait à ses baisers. La pucelle en voulait plus, ses mains aussi car celles-ci n’hésitèrent pas à se glisser sous les couvertures à la rencontre de la virilité du comte. Plus de gène, mais de la curiosité et de l’envie, l’envie de connaitre le corps de celui-ci qui avait fait naitre en elle ce feu dévorant. Voulant mirer l’Ivrey dans son entier, la demoiselle se dépêtra tant bien que de mal avec les couvertures pour enfin arriver à le contempler. De nouveau, elle lui offrit maintes caresses, toutes de plus en plus ardentes. Ses mains exploraient ce corps étranger, goutant le moindre recoin, pendant que ses lèvres jonglaient entre la bouche et le cou de celui qu’elle considérait en quelque sorte comme le prisonnier de son désir. Mais qui était vraiment le geôlier ?

Son être s’enflammait, Aelalia s’abandonnait complètement à ses mains, rapprochant son corps du sien, recherchant plus de contact encore malgré la barrière que sa robe formait entre ses deux êtres. Elle ne pensait plus à rien, sachant parfaitement que son comportement risquait de la mettre en péril, Aelalia voulait juste profiter de cet instant et savourer les multiples caresses offerte par un Aetius qui ne cachait plus son désir de la posséder. Son cœur s’accélérait de plus en plus, battant à la chamade, elle brûlait d’un désir qu’elle ne pouvait plus contrôler. Aelalia se fit suppliante, son regard se planta dans celui du comte, lui exprimant par là son envie qu’il la fasse sienne. Il devait la délivrer, lui montrer qu’il l’aimer, lui prendre ce cadeau qu’elle lui offrait, sa virginité. Rien ne pouvait plus arrêter ce qui allait se produire. Peut-être le regretterait-elle un jour, mais en attendant, Aelalia se trouvait dans cette chambre, dans les bras d’un homme, sur le point de se donner à lui sans retenue aucune.

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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:26

Il sentait le corps de la rosière glisser sur le sien, le velours de sa robe se frotter à son large poitrail, à son abdomen moite. Ses paumes baladeuses finirent même par s’échouer sur son sexe tendu, ce qui lui tira un grognement de surprise et, certes, de douleur. Venant à la rescousse d’une Aelalia inexpérimentée, il la contint, la guida, lui montra qu’il s’agissait de ne pas abîmer l’instrument et d’y montrer quelques égards. Une fois l’élève plus en phase avec les gestes de première nécessité, Aetius se contenta d’apprécier la chance qu’il avait eu d’être transpercé par une flèche avant de jouer à l’équilibriste entre vie et mort pendant quelques jours. Et pourtant, l’avide seigneur, une fois le charme des premiers gestes maladroits passé, fit revenir son amante jusqu’à sa bouche, plaqua son corps contre le sien. Depuis qu’Aelalia avait fait fuir les couvertures, un air frisquet venait mordre son corps, mouillé par les suées que provoquait la plaisante chez son patient, et le comte cherchait à entremêler leurs corps et la chaleur qu’ils dégageaient. Les étreintes se poursuivirent encore, et lorsque la pauvrette, incapable de comprendre qu’elle était si proche de la fusion qu’elle désirait tant, lui jeta un regard qui reflétait mille supplices. Il avait quelque chose de désirable que Aetius, n’y tenant plus, vint la prendre par la taille, la leva jusqu’à ce que leurs intimités se frôlent, se touchent puis se rencontrent.

Avec une lenteur infinie, il la laissa glisser sur sa virilité roide, fermant les yeux pour mieux savourer le contact étroit qu’ils initiaient. La réaction de la jeune vierge ne fut cependant pas aussi heureuse, et tandis que le prince du sang s’enivrait des promesses que lui faisait ce lit à baldaquin, Aelalia quant à elle se raidit et lâcha un petit cri de douleur. Malgré la douceur de cette initiation et la position des plus favorables, elle enraya le mouvement un instant et posa une main lourde sur le torse du chevalier, qui, habile défloreur, laissa de nouveau ses mains glisser sur les courbes sans défaut de la nymphe crispée, faisant rouler ses baisers sur le bras dont se servait la demoiselle comme d’un soutient. Contenant tant bien que mal son excitation et l’envie irrépressible de la posséder entièrement, il l’amadoua comme il put, lui chuchota une poignée de paroles rassurantes, de compliments et de flatteries, craignant de la faire fuir à ce moment crucial ou, pis, de la dégoûter tout à fait de ses étreintes.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:30

En bonne élève, Aelalia se laissa guider par Aetius. Succombant un peu plus sous chacune de ses caresses, elle fût vite transpercée par une vive douleur qui réfréna ses ardeurs. Le comte avait commençait son affaire sans pour autant aller plus loin en sentant une demoiselle figée au dessus de lui. Les quelques paroles qu’il vint chuchoter à son oreille eurent pour effet de la détendre quelque peu. Hésitante mais reprenant confiance elle, Aelalia se laissa glisser sur la verge tendue de son partenaire qui l’accompagnait de ses mains. La pénétration bien que douloureuse, devint de plus en plus agréable, pour finir par enivrer une Aelalia éprouvant un plaisir certain oubliant complètement les débuts laborieux. Fière d’elle, la demoiselle ne put s’empêcher de chercher chez Aetius un signe de satisfaction.

Heureuse, Aelalia vint donner son baiser le plus passionné à celui qui était maintenant devenu son amant et qui avait totalement prit possession de son corps. En bonne cavalière, elle commença à mener la danse avec une grande douceur, ondulant gracieusement son bassin. Novice dans l’art de l’amour, mettant en pratique l’enseignement du comte. Se montrer pleine d’égards, il n’y avait plus de doute, elle avait compris. Ses mains vinrent danser sur le torse moite d’Aetius, ses lèvres cherchant les siennes pour ensuite s’échapper et revenir à sa position de dominatrice. Un soupir de plaisir s’échappa de sa bouche. Fermant les yeux, elle laissa ses sens guider ses mouvements, le prince du sang pouvait admirer face à lui une Aelalia libérée. C’est dans un second baiser plus passionné encore, qu’elle voulut lui faire comprendre que cette virginité qu’elle avait préservé jusqu’alors, elle lui offrait sans contrepartie. Qui aurait cru qu’avec un début de rencontre aussi chaotique, Aelalia se serait laissé séduire et posséder ? Non, on ne pouvait pas parler de sentiments amoureux, mais quelque part, malgré la colère qu’elle avait pu éprouver, la haine qu’il lui avait inspiré, une sorte de tendresse était née. Cet homme malgré sa réputation, l’intriguait. Mais revenons à ce qui nous intéresse, l’union de ces deux corps, une vierge pourtant farouche s’offrant à un homme cavalier. Le ballet qu’ils avaient entrepris ne faisait que commencer et il promettait de belles choses.

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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:34

Dans le for intérieur d’Aetius, ce n’était pas de la tendresse qui naissait paisiblement, croissant à chaque nouvelle ondulation de la cavalière qui, ma foi, ne se débrouillait pas si mal pour sa première bordée. C’était plutôt une montée de sève qui éveillait un Aetius que sa guérisseur avait sorti de son réveil post-traumatique d’une façon que l’on pourrait qualifier de musclée. Ainsi, sous la cadence qu’imposait lentement mais sûrement une Aelalia anxieuse d’intensifier le plaisir qui naissait au creux de ses reins et parcourait son corps cambré, le comte se mit à participer à l’effort devenu commun. Rejoignant les fluides saccades de la maîtresse, il s’enfonçait toujours plus rapidement, toujours plus profondément en elle, poussant ses reins à offrir une belle première fois à la cavalière essoufflée. Et à mesure que les corps s’enlaçaient et se rejoignaient, ses mains se firent plus possessives. Ses paumes fermes pétrissaient les fesses tout en leur donnant un entrain nouveau dans le va-et-vient irrégulier, parfois d’une lenteur délicieuse, parfois allant croissant sous l’impulsion de l’un des amants, des deux garnements.

Les coups de boutoir, inlassables, réveillaient cette douleur sourde qui traversait les nerfs de la jeune vierge, et lorsque les échanges ne ressemblaient pas à des passes d’armes déchainées, le flux et le reflux des deux êtres retrouvaient la douceur d’une étreinte qu’on aurait pu improprement qualifiée d’amoureuse, voire de tendre (!). Mais c’est que le seigneur et la demoiselle devaient se ménager tous les deux. Aelalia, qui voyait le loup pour la première fois, ressentait encore les souffrances de la rosière qui se laissait posséder pour la première fois. Aetius, quant à lui, sentait ses récentes blessures se rouvrir sous l’intensité de l’effort. Et pourtant, trop échaudé pour fuir ces dangers tout à fait charmants, il maintenant le rythme, enveloppait le corps d’Aelalia pour l’explorer de nouveau, pour venir saisir, tant bien que mal, cette poitrine qui le provoquait depuis de trop long moments, protégée derrière sa muraille de velours. La frustration qui naissait de ne pas l’avoir entièrement nue, entièrement donnée, s’illustrait avec les suçons, les léchouilles et les baisers qui plurent sur la gorge et les lèvres de la demoiselle, incapable de rien lui refuser. Elle sentit montée le plaisir, elle sentait son esprit être subjugué par une vague brutale. Son corps frissonna sous l’extase, ses mains sur les pectoraux de son amant les saisirent avec force, ses dents vinrent mordre sa lèvre inférieure avant de laisser s’échapper un hurlement à la mort (ou plutôt à la petite-mort ou bien criait-elle son nom ? Impossible à dire). Ses jambes flanchèrent, tremblèrent, ses muscles se relâchèrent, et la belle s’avoua vaincue. Aelalia lui jeta un dernier regard et s’effondra sur lui, son visage contre le torse puissant de l’amant aussi essoufflé qu’elle mais pour des raisons différentes. Le pauvre avait le dos poisseux de sang, et s’il était bien content d’avoir offert un digne pot-de-vin en échange de son hymen, le fait est que le malheureux était encore fort roide.
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:37

Voilà un dépucelage que la demoiselle ne risquerait pas d’oublier, la tête posée sur le torse d’Aetius, elle reprenait calmement ses esprit tout en caressant avec douceur le bras de son amant, reconnaissante, elle l’était mais comment lui montrer hormis par des baisers passionnés ? Toujours logé en elle, Aetius tout aussi essoufflé avait enroulé ses bras autour du corps gracile de la demoiselle. Une chose éveilla sa curiosité, la virilité d’Aetius ne semblait pas faiblir. Les questions fusèrent dans sa tête, qu’est-ce qu’elle n’avait bien fait ? N’avait-il pas apprécié son offrande ? Le mieux aurait été de lui demander mais Aelalia s’imaginait difficilement lui poser la question. A cet instant précis, elle se sentait vraiment idiote, allant même jusqu’à cacher son visage dans le cou d’Aetius. L’inquiétude envahit peu à peu son corps, resserrant ses jambes contre les cuisses du comte encore emprisonné en elle. Lové ainsi contre lui, pour rien au monde elle n’aurait échangé sa place, ce corps protecteur était des plus doux. Les lèvres d’Aelalia déposèrent de délicats baisers dans son cou, pour venir par embrasser tendrement ses lèvres. Reposant sa tête dans le cou d’Aetius, elle passa sans le vouloir une main sur sa blessure. Une sensation désagréable s’imposa à elle, ramenant sa main vers son visage, elle mit du temps à comprendre encore sous l’effet du plaisir procurait par son amant.

Du sang ?! Frottant ses doigts l’un contre l’autre, elle observa de plus près encore pour être sûre. Par Néera, ses blessures s’étaient rouvertes. Levant un regard inquiet vers Aetius et même si elle aurait préféré éviter de briser cette atmosphère, Aelalia ne pouvait contourner ce détail. Prenant appuie sur l’un de ses bras, elle regarda de nouveau ses doigts teintés de sang.


« Messire…vos plaies… ! »

Sa voix tremblait, son visage scrutait l’épaule du comte. Depuis combien de temps supportait-il cela ? Même pour un homme ayant connu des blessures plus terribles, ce n’était pas une raison pour taire cette information. Regardant tour à tour la blessure et Aetius, Aelalia resta interdite de longues minutes. Avait-il laissé ses blessures se rouvrir juste pour ne pas interrompre leurs ébats et offrir à la jeune femme un souvenir intense de cette première fois ? Alors qu’elle-même pensait ne pas avoir satisfait son amant comme elle le devait. Et pour la première fois, elle prononça son nom de manière presque inaudible.

« Aetius… »
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Aoû 2011 - 2:39

Si la fatigue avait gagné les deux amants, celle-ci était plus relative pour l’un que pour l’autre. C’est-à-dire que la jeune fille maintenant femme, contentée dans une première fois habile quoique vigoureuse (qui eut cru qu’une cavalière eût pu subir un régime si cavalier ?), était à présent percluse et épuisée, comblée par ces sensations nouvelles, repue de ses appétences inédites. Hélas le prince n’était pas dans le même cas de figure. Toujours douloureusement dur, et toujours dans le con serré de la belle amadouée, éprouvait, malgré ses blessures qui s’étaient rouvertes et qui lui donnaient un peu de tournis, les reflux d’un appétit inassouvi. Sa chose, dressée, dangereusement dactyle, criait son malheur au maître, dont la supplication de cette dernière était entendu avec une grande pitié. Et voilà que l’heureuse châtelaine venait se lovait contre lui, embrasser son corps luisant et caresser d’un nez curieux son cou veiné de perles de sueur, animé par un pouls fort élevé et gonflé par une respiration profonde et décroissante.

C’est que la malpropre n’avait pas l’air de saisir dans quelles conditions vivait son forçat. Oui, certes, le sang s’écoulait de ses plaies béantes et ce à gros bouillon. Mais surtout, chaque mouvement de la nymphe était une provocation faite à son vît roide. N’y tenant plus, le comte débuta une lente et discrète activité de va-et-vient, une sorte de rappel à l’ordre de l’élève négligente. Mais, ô malheur !, la disciple n’était plus du tout concentrée sur son travail. Découvrant l’hémoglobine qui poissait dos et draps du seigneur, elle se mit à paniquer. Du sang ! Des plaies qui se réveillent ! A la bonne heure ! Rien que quelques petites gougouttes sans grande importance. Et voilà que la garce se redressait soudain, enfonçant d’autant plus le loup qui l’habitait et qui, sous cette nouvelle pression, était aux abois. Trop inquiétée par les taches cramoisies qui souillaient leur couche, Aelalia n’y prit même pas garde. Bouleversée, croyant sûrement croiser le spectre de la mort faisant coucou dans les pupilles du soi-disant moribond, feu la rosière souffla un « Aetius » tremblant qui agaça un comte aux velléités beaucoup plus terre à terre. C’est que le ladre n’était point à l’article de la mort mais plutôt d’humeur à feuilleter encore un peu la demoiselle, qui dut sentir ses intentions (servies par ses mains et son bassin, qui opérait un lent va-et-vient), car elle se récria d’abord, morte d’inquiétude, avant de se radoucir sous les caresses et les paroles rassurantes qu’Aetius chuchotait (de peur que sa voix ne trahisse sa faiblesse ?) à sa maîtresse. Peu à peu, elle se laissa charmer, à nouveau, elle oublia un peu le sang, du moins ne s’en inquiétait plus autant, car le ballet reprenait et, de nouveau, elle tenait le premier rôle.

« Ondule, ondule beauté. » soupira d’une voix faiblarde le comte, écartelé entre extase et évanouissement. La danse avait pris une allure lente, délicieuse. Les mouvements coulés, assurés des deux amants s’opéraient dans une perfection quasi-tantrique, et on imagine bien que le pauvre prince, frustré depuis un petit moment, prenait un plaisir certain à jouir une nouvelle fois de cette châtelaine qui s’exécutait avec une douceur et une application qui n’en finissaient pas des gémissements du comte, qui savourait la chaleur de cette femme anxieuse. Jamais on ne vit une monture aussi heureuse d’être monture, et au bout d’un moment, alors que le seigneur, les yeux fermés, se laissait guider, tout s’arrêta. Les mains d’Aetius n’étaient plus fermes, tout comme sa virilité, qui semblait être déserté par le sang, nécessaire à des fonctions plus vitales que le bon plaisir du prince. Celui-ci, après un silence paisible, rouvrit les yeux et susurra avant de s’endormir.

« Je pourrais dévorer trois outardes si vous me le demandiez gentiment. »
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MessageSujet: Re: Non loin d'un tertre   Non loin d'un tertre - Page 2 I_icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 15:28

« Je pourrais dévorer trois outardes si vous me le demandiez gentiment. »

Aelalia retrouvait bien là l’homme qu’elle avait rencontré. Le regardant s’endormir, la demoiselle hésitait entre le réveiller violemment pour lui montrer sa manière de penser ou paniquer une fois de plus en voyant le sang souiller les draps. La jeune blonde opta donc pour la panique, sentant la virilité de son amant décroître rapidement, bien trop rapidement d’ailleurs, à croire que le comte ne dormait pas mais qu’il s’était évanoui. C’est avec une inquiétude grandissante qu’elle se releva, quittant le corps inanimé de son éphèbe. Une fois debout, elle prit totalement conscience de la situation, toutes sortes de sentiments venaient de passer sur son visage, stupéfaction, nervosité, panique, bref rien qui n’avait décidé de la faire bouger de la chambre pour aller chercher du secours. Soufflant un grand coup, la demoiselle vérifia sa robe, aucunes tâches sang en vue, elle se résolue donc (enfin !) à partir à la recherche du guérisseur. Aelalia quitta la chambre se préoccupant de rien d’autre que de mettre la main sur quelqu’un. Perdant son calme une nouvelle fois, elle maudissait Aetius d’avoir repris cette danse bien qu’agréable, (il faut dire qu’Aelalia n’avait pas beaucoup lutté pour l’en empêcher), rejetant toute la faute sur lui, ne cherchant même pas à se remettre en cause (c’est tellement plus facile). Et dire qu’elle devrait être enfermée dans sa chambre, non au lieu de cela, la demoiselle courrait à travers les couloirs, cherchant une servante ou bien un valet, peu importe, quelqu’un qui se chargerait de trouver ce fou de guérisseur. Enfin, une servante ! Se jetant sur la pauvre fille, Aelalia ne lui laissa pas le temps de s’incliner ni même de répondre, comprenant avec difficulté les faits que la châtelaine lui exposaient, la camériste ne tenta pas de s’opposer à l’ordre qui venait de lui être donné, sentant bien que la demoiselle de Gwidyr était affolée, fait rare, c’est que la situation devait être grave. Une fois la soubrette partit, Aelalia continua son parcours jusqu’aux cuisines, l’endroit où elle était sûre de mettre la main sur quelqu’un. Allez une autre domestique, même discours, à une différence prêt, celle-ci devait faire monter de l’eau chaude, de l’alcool, que savait-elle de quoi soigner le seigneur en train de se vider de son sang. Avant de quitter les cuisines pour retourner au chevet de son amant, Aelalia se tourna vers la cuisinière :

« Une chose vient de me revenir, préparer de quoi nourrir un homme affamé, je viendrais le chercher moi-même une fois que notre invité sera remis sur pieds. »

Après ça, elle reprit la direction de la chambre, le guérisseur ne devrait plus tarder. Quand on parle du loup ! Le vieil homme s’avançait rapidement (aussi rapidement que le peu un boiteux) vers elle, sans attendre, la demoiselle lui prit le bras et le pressa de rejoindre le malade.

« Mais Damoiselle de Gwidyr, comment les plaies ont-elles pu se rouvrir, je les ais vérifié il y a peu de temps ?! »

Serrant les dents et sans répondre, Aelalia continua son chemin, accélérant la cadence. Arrivé dans la chambre, le guérisseur ne tarda pas à se mettre au travail, enlevant les bandages fort peu soignés qu’Aelalia avait fait et s’occupant de stopper l’hémorragie. Il fit plusieurs remarques comme « Cet homme a dû souffrir un long moment », « Heureusement que vous n’avez pas attendu plus longtemps » ou « Cela va prendre du temps ».La demoiselle tournait en rond, entrelaçant ses doigts, se rongeant les ongles. Aetius devait se réveiller ne serait-ce que pour profiter une nouvelle fois des sermons de la jolie blonde. Face au feu, elle regardait les flammes danser dans l’âtre. C’était long, trop long. Aelalia bien qu’inquiète, maugréait dans sa tête.

*Je savais que j’aurais dû le laisser se noyer…*

« Damoiselle, j’ai arrêté l’hémorragie, mais il va avoir besoin de beaucoup de repos et de surveillance. Je reviendrais pour m’occuper de changer les pansements et surveiller l’état de ses cicatrices. »

Remerciant le guérisseur, Aelalia se détendit enfin, se retournant, elle regarda son amant. Il avait plus de couleurs, mais il semblait bien faible. Peut-être que les outardes le remettraient sur pieds. Prenant place sur un fauteuil près du feu, elle resta là, attendant qu’il se réveille.
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