Le Deal du moment : -17%
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 ...
Voir le deal
249.99 €

 

 Un nain parmi les hommes

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Kiran
Nain
Kiran


Nombre de messages : 730
Âge : 31
Date d'inscription : 19/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 151 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeLun 29 Aoû 2011 - 17:04

Extrait du journal de voyage de Kiran Godrikson:

Kÿrianos, 37ème jour du mois de Verimios, 1ère année du 11ème cycle

Cela fait maintenant deux jours que j'ai quitté la plaine du Brissalion pour m'engager dans la forêt d'Aduram. J'ai parfois du mal à m'orienter, car à certains endroit le feuillage est trop épais pour que je puisse apercevoir le soleil. Cela m’inquiète, j'ai peur de dévier de ma route et de mon objectif.
D'après mes estimations, je devrais me trouver à présent en territoire humain, mais comment en être sûr ? Tout ce que je vois, c'est cette forêt qui semble ne jamais vouloir finir. Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait autant d'arbres dans une forêt !!?

Julas , 38ème jour du mois de Verimios, 1ère année du 11ème cycle

Je suis tombé sur un camp de bûcherons en début de journée. Mon premier contact avec la civilisation depuis plus d'une semaine ! Même s'ils furent surpris de croiser un représentant du peuple des montagnes ici, les humains ont pu m'indiquer la direction de la grande ville la plus proche. Ils ont dit qu'elle s'appelait Serramire.

Panahos, 40ème jour du mois de Verimios, 1ère année du 11ème cycle

La forêt commence à s'éclaircir. J'ai croisé plusieurs petits villages où j'ai peu me reposer et demander mon chemin. Les gens d'ici me regardent avec curiosité, mais également avec une certaine méfiance. Je ne comprenais pas la raison de ceci, jusqu'à ce que quelqu'un m'explique que la région est une zone stratégique qui a connu de nombreux conflits, et que les étrangers sont donc souvent perçus comme de potentiels envahisseurs. Je tâcherai de m'en souvenir.

Arkuisa, 41ème jour du mois de Verimios, 1ère année du 11ème cycle

Je progresse à un bon rythme, la forêt laissant de plus en plus place à des champs et des terres cultivées. Normalement je devrais atteindre Serramire dans un jour ou deux.
La mauvaise nouvelle, c'est que la neige s'est remise à tomber. Qui sait pour combien de temps cette fois-ci?


Dernière édition par Kiran le Mer 12 Oct 2011 - 16:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ulysse Sansnom
Humain
Ulysse Sansnom


Nombre de messages : 47
Âge : 34
Date d'inscription : 16/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeMar 30 Aoû 2011 - 15:28


    Il est des jours qu'on appel bénit des dieux où tout semble sourire à ceux qui savent apprécier la vie. La vie? De quoi se compose-telle pour notre héros? Notre adepte des vers qui use et abuses des mots, les faisant virevolté comme une épée, fendant, tranchant. Et bien, en ces temps difficile ou les guerres menacent, où les puissants sont des rivaux jouant aux échecs avec leurs armées, la vie d'Ulysse, bâtard du Sud, bretteur menteur et filou se résumé en quelques espèces sonnantes et trébuchante, du moins juste assez pour avoir de quoi se nourrir.
    Comme le disait le proverbe, il en faut peu pour être heureux, un peu d'eau fraiche et de nourriture (oui, la verdure étant réservé aux animaux) et cela suffisait amplement à notre "chevalier" solitaire.

    Il n'est certainement pas utile que je vous conte qu'il avait durant sa journée courtisé trois femmes, que quarte avaient eu le droit à recevoir ses honneurs, qu'il fut pourchassé par les maries cocufiés de celles-ci. fort heureusement pour notre bretteur, les coquins ne purent le rattraper et s'il eut put réussir, il est fort à parier que jamais leur arme n'aurait put le toucher. Mais passons donc cette morne journée pour nous attardée à la soirée. Plantons le décors je vous pries, la nuit venait à peine de s'annoncer, un voile pudique, recouvrait la ville tel un suaire mortuaire, le ciel s'enflammait offrant au spectateur le mariage du rouge et du noir.
    Le soleil allant se coucher, il demeurait encore tel un rubis à l'horizon, laissant bientôt place aux étoiles qui resplendiraient tels des diamants de mille feux ardents. L'acte premier se déroule dans une taverne, un de ces lieux malfamé qui accueille soldats et prostitué. La bière y est coupé, le vin certainement frelaté mais le prix n'est guère élevé pour la racaille qui y est attablé. Voyez donc qui sur cette table entrain de se rassasier , notre héros bien aimé. Il a l'air visiblement fort aise dans cet environnement, contenant avec quelques serveuses ses épopées :


    -Cent hommes vous dites ?
    -J'ai fait mieux depuis
    Car il ne fait pas bon d'être mon ennemis.


    Il n'avait pas remarqué le maître nain qui allait se frotter a quelque gredins.
Revenir en haut Aller en bas
Kiran
Nain
Kiran


Nombre de messages : 730
Âge : 31
Date d'inscription : 19/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 151 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeJeu 1 Sep 2011 - 11:52

Serramire, enfin ! Cela faisait des jours et des jours que Kiran n'avait pas vu de ville. Depuis son départ de Thanor en fait. Même s'il appréciait les étendues sauvages, la civilisation finissait toujours par lui manquer au bout d'un moment. Et ça faisait diantrement longtemps qu'il l'avait quitté, cette civilisation !

En entrant dans la ville, Kiran fut tout d'abord frappé par le nombre de personnes qui fourmillaient dans les rues. Jamais il n'avait vu autant d'humains à la fois. Les villes naines semblaient bien moins peuplées à côté. A l'exception peut-être de Kirgan. Oui, la capitale du Royaume des nains aurait certainement pu faire preuve du même foisonnement. Kiran ne s'y était rendu qu'à de rares occasions, mais à chaque fois il avait été saisi par l'activité bourdonnante qui semblait y régner, de jour comme de nuit.
Hélas, Kirgan la grande n'était plus, et cette sombre pensée rappela au voyageur la raison de sa présence ici. La nuit commençait à tomber, et il était temps de trouver un lieu où dormir. Demain il faudrait qu'il soit en bonne condition pour reprendre sa route.

Avisant une auberge, Kiran s'y dirigea et, une fois devant le seuil, poussa la porte d'entrée. Un courant d'air chaud empli de senteurs d'alcool et d'épices vint à sa rencontre. La salle principale était déjà bien remplie et de nombreuses personnes étaient en train de dîner ou de simplement profiter de la chaleur du foyer.
Franchissant le pas de la porte, Kiran se dirigea vers le comptoir, derrière lequel se trouvait le patron en train de nettoyer ses verres. Celui-ci ne sembla pas avoir remarqué qu'un nouveau client venait d'entrer et continua son travail en sifflotant.
« Hum, hum... »
Kiran se racla la gorge pour attirer l'attention de l'homme, qui l'aperçut alors et cessa aussitôt son activité.
« Oh ! Veuillez m'excuser messire nain, je ne vous avez pas vu. C'est à cause de votre... enfin, vous savez, le fait que vous êtes... heu... Enfin, qu'est-ce que je peux faire pour vous ? »
Ne prêtant pas plus attention à la mine gênée de l'aubergiste, le voyageur répondit dans un commun fortement imprégné de l'accent nanique :
« J'aimerais me restaurer et me reposer ici pour la nuit. Est-ce qu'il vous reste une chambre de libre ? »
« Mais très certainement ! Suivez moi je vous prie. »

Quelques instants plus tard, Kiran était assis à une table face à un bon repas et un pichet de bière. Il avait déposé ses affaires dans la chambre, qui lui avait paru tout à fait à son goût (bien que le lit ne fût selon toute évidence pas à sa mesure).
Maintenant il savourait l'ambiance chaleureuse de l'auberge, heureux de ne pas devoir dormir dehors, exposé aux vents mordants de l'hiver comme cela avait été le cas bien souvent depuis le début de son voyage.
Une fois qu'il eût fini de manger, Kiran se reversa une rasade de bière dans sa corne et alluma sa pipe. Tirant de longue bouffées de fumée, il s'installa plus confortablement dans sa chaise et poussa un petit soupir de contentement.
C'est alors qu'il remarqua le groupe de jeunes humains qui étaient assis deux tables plus loin. Ils semblaient l'observer avec insistance tout en échangeant à voix basse entre eux. A les regarder, de plus près, on pouvait facilement deviner qu'ils étaient déjà grisés par l'alcool. Voyant qu'il les avaient aperçu, ils se mirent à parler plus vivement tout en toisant le nain du regard. Kiran n'aimait pas trop ça. Il avait juste envie de finir la soirée tranquillement sans faire d'histoires. Mais les autres ne semblaient pas être du même avis que lui. Un à un, ils se levèrent et virent s'asseoir à la table du nain ou se placer à côté de lui. Ils étaient cinq, et ils avaient tous entre seize et vingt ans.
L'un d'entre eux apostropha Kiran :
« Alors le nabot ? K'es tu viens faire par ici ? Tu trouves plus tes montagnes ? »
Sur quoi tous ses camarades éclatèrent de rire.
Pour toute réponse, Kiran lui grommela un « Dégage, gamin. »
« Non mais pour qui il se prend le gnome !? » repartit l'autre d'un air offusqué. « On reste poli quand on est chez les gens ! »
« Ouais ! » ajouta un de ses camarades. « Parce qu'ici t'es chez nous, compris ? »
« Parfaitement ! continua un troisième. « Et on t'a pas invité. Alors si t'es pas content, t'as qu'à retourner dans ta mine pour voir si j'y suis. »
Le voyageur soupira. Qu'avait-il donc fait aux Cinq pour tomber sur une pareille bande d'imbéciles.
« Foutez moi la paix, compris ? »
Ignorant sa dernière remarque, le premier homme avisa la corne désormais vide qui était toujours posé sur le table.
« Et pourquoi tu bois dans ce truc, hein ? On connaît pas les choppes là d'où tu viens ? Ou vous êtes juste trop bêtes pour vous en servir ? » dit-il en esquissant un mouvement vers l'objet en question.
« Ne touche pas à ma corne, toi ! »
Kiran tenta de récupérer son bien, mais l'humain s'en était déjà emparé. Jouant avec d'un air amusé, il la leva bien haut au dessus de sa tête, là où le nain ne pouvait pas l'atteindre.
« C'est ça que tu veux ? » Lui demanda-t-il sur un ton moqueur. « Eh bien, viens la chercher ! »
L'hilarité pouvait se lire sur son visage, ainsi que sur ceux de tous ses camarades.
Kiran se leva et se plaça en face du voleur de corne. Son visage à lui exprimait tout sauf de l'hilarité.
« Rends moi ça immédiatement, espèce de petite fiente de galioth. » grogna-t-il avec une menace sourde dans la voix. L'autre s’esclaffa de plus belle.
« Petite !? Vous avez entendu ça les gars, le nabot m'a traité de pet... » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase : le coup de poing du nain venait de le frapper sans prévenir à l'estomac, lui coupant la respiration et l'envoyant au sol.
Le brouhaha retomba instantanément dans la salle, plusieurs client se retournèrent pour voir ce qui se passait. Les autres vauriens regardaient encore interdits leur camarade à terre, plié en deux sous l'effet de la douleur.
L'un d'entre eux se secoua finalement et se tourna vers le nain avec une expression de colère.
« Espèce de sale petite raclure poilue, je vais me faire un paillasson avec ta barbe, tu vas voir ! »
Un second coup de poing au thorax l'envoya voler en arrière, renversant plusieurs chaises au passage.
« Toi, tu la fermes. »
Kiran ne rigolait pas, et l'expression sur son visage le montrait bien.

C'est à ce moment que tout dégénéra.


Dernière édition par Kiran Godrikson le Mar 27 Sep 2011 - 19:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ulysse Sansnom
Humain
Ulysse Sansnom


Nombre de messages : 47
Âge : 34
Date d'inscription : 16/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeVen 9 Sep 2011 - 9:39

Hrp : désolé du temps de rep j'ai eu quelques mésaventures logistique ou pus exactement de connexion

    J'ai remarqué que je ne vous ai pas beaucoup parlé d'Ulysse jusqu'à maintenant du moins pas assez à mon gout, celons vous, préférait il la ville ou la campagne? Bien entendu la ville, l'endroit où mille épées pouvaient rugir d'un seul et même son, l'endroit où chaque rue était pavée de cris, de joie et de larmes. Il évoluait depuis déjà quelques temps dans l'agitation continuelle des villes, passant ses rares moments en campagne sur une route le temps de faire oublier un peu son visage dans un bouge pour qu'on le retienne mieux dans un autre. Il n'avait cependant jamais voyagé hors du royaume des hommes, laissant les nains à leurs montagnes millénaires, les elfes à leur arbres sacrés et les drows, peste soit il m'en est il d'avis, à leurs cités interdites où se mêle hurlement des torturés et cris des esclaves sacrifiés.
    Le bâtard d'état qu'était notre jeune homme ne vit pas un instant l'homme qui venait de franchir le seuil, et comble de cet écueil il s'agissait d'un nain, un de ces êtres qu'on dit né de la pierre et qui dès le plus jeune âge apprennent à battre le fer. Jamais Ulysse n'avait défié de nains en duel il faut avouer qu'aucun ne lui avait déjà chercher dispute.

    Notre ancien maître d'arme n'avait eu le temps de pousser son brame que déjà trônait sur ses genoux une fille aux cheveux acajou, au parfum de rose qui vous fait réciter des proses. Les lèvres de notre héros ne cessaient de venir gouter la peau de cette beauté qui lui avait avouer être une prostitué qui pour se substanter se laissait tripoter moyennant monnaie. Notre bougre n'en fut point fâché et c'est avec sourire qu'il se délesta de quelques deniers afin que pour le reste de la soirée elle fut son aimée. Elle avait les yeux noirs duquel on voit du bleu, qu'on prend pour l'océan dans lesquels ont croit voir les dieux. Elle avait des lèvres qui vous rendait heureux et un sourire qui vous fait pousser un soupire. Elle avait dans son rire le murmure d'un amoureux.
    Mais le rire s'arrêta alors qu'une dispute éclata, un aventurier pas très bien taillé semblait se faire alpaguer par un groupe de roturiers passablement alcoolisés. Ulysse posa un regard sur eux, gardant son emprise sur la belle comme s'il ne craignait que la querelle ne la fasse disparaitre. La taverne était recouvert d'un léger brouillard fait de ces nuages aux embruns de tabac. Il distingua cependant le groupe.
    Ulysse compta les malfrats et il lui fallu de peu pour que sa main ne suffise pas. En y repensant, quatre jours auparavant il s'en était fallu vraiment de très peu pour qu'il fut obligé de se servir d'une seconde main, mais là n'était pas la question et peut être vous conterais-je cette épopée qui avait failli l'écloper.

    Une des mains d'Ulysse se desserra de l'étreinte de la belle, elle ne lui avait pas donné son nom et lui même l'avait baptisé Marie. Lorsqu'il la lâcha, la belle frémit, comprenant qu'il n'était pas homme à rester prudent et plus apte à être rentre dedans. Il remarqua le manège des gamins qui loin de se comporter comme des hommes faisait les bambins, d'un instant à l'autre la scène allait être jouer, tout aller chambouler et la bagarre sans doute éclatera. Ulysse n'était pas le seul à regarder la scène mais il n'avait cure des autres badaud composés majoritairement de soulots. Sa main caressait sa moustache avec presque autant de passion qu'elle avait caresser la peau nue de l'inconnue.
    L'un des sourcils d'Ulysse se releva quand le nain porta le coup. Un contre cinq et il frappait pour garder sa fierté, assurément un homme d'honneur enfin, nain d'honneur, peut être naine en y pensant, certains prétendaient que les nains naissaient des montagnes car ils n'avaient pas de femmes mais d'autres disaient que les femmes portaient elles aussi la barbe. Tout cas est il qu'il aurait été incongru de mandé à l'inconnu s'il était pourvus d'attribut.
    Le second coup qu'il porta fut d'une rare puissance et il fut assuré qu'il devait être un combattant de mêlée ou encore un de ces arbalétrières aux bras forts musclés. Ulysse aurait put rester impassible, après tout à un contre cinq, enfin quatre vu l'état du premier adversaire, nul doute qu'il pouvait tous les fracasser. Mais visiblement les bambins étaient des chiots et quand on touche aux enfants tout bâtard soient ils, les parents aboient et mordent. Ainsi, à la table située près de celle où résidaient préalablement les fauteurs de troubles, trois hommes se levèrent. Ils portaient hauts les couleurs d'une de ces compagnies de mercenaires. L'un d'eux semblait à un brigand de grand chemin. Cheveux longs accrochés en queue de cheval, il portait une belle estafilade qu'un cavalier lui avait offerte l'an dernier . Son visage était comme découpé dans un morceau de bois tellement sa peau semblait rude et noueuse. Ses petits yeux étaient incrustaient dans sa face et semblaient à deux perles d’obsidiennes venu des mers du sud. Ils épiaient le nain d'un air cruel. Sa bouche qui ressemblait plus à une entaille sur son visage qu'à autre chose. Cette dernière s'anima et il souffla :


    -P'tain c'est que la p'tite merde touche à un des nôtres les gars. On va lui faire passer l'envie...

    D'un geste il sorti une épée qu'on nome bazarde, à une main et demi elle permettait aussi bien d'user d'un bouclier que d'être manipuler comme un espadon. Ses deux collèges en firent de même et voila les trois vauriens armés, prêt à frapper sous les regards admiratifs de leurs chiots alors que les clients leurs lancent des regards plutôt craintifs sas piper mot.
    Les lèvre d'Ulysse se pose de nouveau sur le cou de la belle alors que dans un murmure il lui demande de se pousser afin qu'il puisse les châtier. Elle essaye un instant de le raisonner mais préfère finalement se décaler. Notre héros regarde Marcus car tel est le nom du gradé qui vient de parler, quand, d'un geste souple et rapide son pieds vient frapper un tabouret, projetant se derniers vers le balafré. Marcus encaisse le choc avant de tourné ses yeux cruels vers notre personnage préféré. Vociférant avec rage, il fait face à notre héros et s'avançant il souffle alors que ses deux amis près du nain préfèrent rester[i]

    -Putain mais t'es qui toi?

    [i]Ulysse rit légèrement, regardant au alentours comme il l'aurait fait un acteur avec son publique lorsqu'il s’apprête à conter sa réplique.[i]

    -Qui je suis? Voilà une bien étrange question pour ce que je vous fit. Mais soit...

    [i]Bondissant, il se dresse sur ses pieds forçant Marcus à se reculer. Notre duelliste repris juste après avoir jeté un regard à a foule, s'assurant qu'elle l'écoute. Sa voix s'élève, il a l'accent du sud et ses "r" semblent chanter alors que ses "v" semblent danser.


    -Je suis le défenseur de gens en pleurs
    Pourfendeur de vilain, je ne supporte le coquin qui lâche se battent à trois contre un.
    Je suis le bâtard du Sud qui va te mener la vide rude, je suis le tombeur de ces dames et celui qui s'apprête à jouer un drame du bout de sa lame. Alors je te répond, Ulysse Sansnom, poète sans un rond qui bien que gaie luron se bat contre les fripons. A présent dansons!


    D'un geste rapide l'épée trouva sa place dans la main d'Ulysse bien décidé à rosser le vilain. Il esquissa quelque pas. Vif comme le daim, souple comme la soie d'été, preste comme un serpent, agile comme une anguille, silencieux comme une ombre. Tant de chose pour décrire les gestes de notre héros qu'il me faudrait inventer des mots. Chacun de ses mouvements semblaient être une chorégraphie, pourtant il n'attaquait point, semblant chercher quelque chose. Sa lame ne faisait que titiller l'épée du mercenaire. Le combat n'avait pas encore commençait et Ulysse se permit de lancer :

    -Maître Nain je vous prie de donner le tempo afin qu'ainsi je puisse trouver quelques mots pour ce faquin qui fit trop le beau.


    Cependant, les "bambins" qui avait déclenché la bagarre n'était pas resté en reste, trois encadrait Ulysse et deux l'aventurier de petite taille mais à la bravoure gargantuesque. Dès lors cinq pour chacun tel semblait l'avoir voulu le destin. Ulysse n'attendait plus que son compagnon d'infortune commence la partition et que tous voit quelle passion l'animait.
Revenir en haut Aller en bas
Larme pourpre
Humain
Larme pourpre


Nombre de messages : 9679
Âge : 38
Date d'inscription : 29/05/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 23 (16 d'apparence)
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeVen 9 Sep 2011 - 19:17

Larme pourpre avait reçu une nouvelle mission et cette mission avait deux objectifs : d’une part l’éloigner de Thaar pour un temps, d’autre part, tester ses aptitudes à la collecte d’indices. Bien, sûr, il y avait un assassinat à la clé, mais le problème était qu’on ne savait pas qui était la cible. Une histoire assez compliquée tout ça pour satisfaire un riche trafiquant qui faisait fortune en important des denrées de qualité et des épices en territoire « neutre » (contrôlé par les drows bien entendu) tout ça par le biais d’intermédiaires et de mercenaires biens payés. Sauf que voilà : l’un de ses meilleurs sous-traitant en Serramire avait été assassiné et bien entendu, il n’y avait pas eu de témoins. Du coup, l’enquête avait tourné court, mais le marchand avait des soupçons. Il avait perdu énormément d’argent car en plus on avait profité de la mort de l’individu pour « saisir » ses biens divers et l’homme voulait affirmer son influence par l’intermédiaire d’un avertissement clair aux connaisseurs mais pas au public et des autorités auprès desquels il n’avait pas intérêt à se faire connaître. Il ne pouvait pas confier une telle affaire à des mercenaires ou des indépendants, c’était trop incertain, donc il avait demandé à la guilde contre un avoir et une coquète récompense. C’était donc une mission longue qu’on avait choisi de confier à Larme pourpre, qui malheureusement ne serait pas aidé par son mutisme dans la collecte d’informations.

Larme pourpre avait traversé la grande forêt puis la plaine du nord avant d’arriver ici. En cheval c’était bien plus rapide qu’à pieds, et ça évitait de faire trop de rencontres inutiles, bien que son chemin ait croisé une étrange demoiselle qui lui restera en mémoire. Serramire était une grande ville bien animée, beaucoup moins dangereuse que Thaar cela allait sans dire. Ici, personne ne faisait attention à un quelconque frêle voyageur encapuchonné dans une cape banale, sauf si l’on croisait par hasard son regard pourpre, mais dans ce cas on préférait plutôt l’éviter, on ne savait jamais.

L’enquête avait progressé, Larme pourpre avait rencontré un sympathisant de la guilde qui l’avait aidé à focaliser ses recherches. Il s’était avéré que les soupçons du commanditaire étaient faux, lui qui voulait apposer sa marque sur le future crime, il valait mieux pour lui que ce soit la bonne personne qu’on assassine.

Larme pourpre avait une chambre simple dans une petite auberge de quartier comme il s’en fait beaucoup. A présent, ses habitudes avaient changé pour s’adapter à la vie en communauté. Prendre discrètement son repas dans un coin tout en écoutant les conversations et les rumeurs pour se renseigner sur ce qu’il se passait en ville était devenu une méthode intéressante tout en étant un jeu de dupe difficile : où comment manger la tête dans son assiette et le capuchon sur la tête pour qu’on ne puisse pas voir son visage : sa hantise de toujours bien qu’elle n’ait jamais vraiment eu raison d’être.

Ce jour là, un nain entra dans l’établissement. Larme pourpre l’examina de loin un moment avant de détourner son attention sur gros type, un marchand sans doute, qui parlait des prix de la laine pour l’hiver. L’hiver : une période redoutée pour Larme pourpre à cause du froid qui aurait pu lui coûter la vie la dernière fois… Bref, les prix de la laine étaient affreusement hauts, les demandes avaient augmenté à cause de l’hiver précédent et les layadas avaient subis une maladie. En effet, des troupeaux entiers avaient attrapé ce qu’ils appelaient « la terrassante », un truc qui leur donnait des crises soudaines de convulsions et leur faisait baver de la mousse, et ce, de manière aléatoire, dès fois ça passait tout seul après une ou plusieurs crises, dès fois l’animal en mourrait. Ce truc était tellement flippant que même les prédateurs ne s’approchaient plus des troupeaux contaminés. Il y avait toutes sortes d’hypothèses sur le sujet : sortilèges, punition divine, la cause de l’éclipse, un empoisonnement, les Drows etc… Cette affaire était remontée jusqu’aux nobles et aux prêtres mais rien n’avait encore permis de trouver la cause du problème. Bref, c’était la panique dans le monde des affaires.

Soudain, un groupe de jeunes vint près du nain solitaire et commencèrent à le charrier. Oh, là, méfiance, encore une histoire qui allait mal finir ! Larme pourpre se prépara à s’esquiver discrètement, car il ne valait mieux pas attirer l’attention.

Et voilà, trop tard, ça avait commencé : le nain avait frappé suite à une remarque désobligeante, puis quelqu’un s’était levé, puis un autre qui avait sorti l’épée et qui disait des paroles sans queue ni tête pour Larme pourpre. A présent une douzaine d’individus était debout au milieu de la salle et le tavernier avait dors et déjà fait sortir une serveuse prévenir la garde, lui n’était qu’un honnête commerçant après tout, et puis les tables cassées ça coûtait cher en réparation.

Larme pourpre, toujours sur son siège, regardait la scène presque suspendue dans le temps, tandis que dix individus encerclaient le nain costaux et celui qui voulait l’aider avec ses grands airs. Fichtre, son repas n’était pas terminé. Sur ses gardes, Larme pourpre épiait chaque mouvement pour déterminer à quel moment il fallait agir : pour s’enfuir à l’étage terminer tranquillement son repas dans sa chambre…

« Paf » encore un coup de poing, « shting » des lames qui s’entrechoquent, pour l’instant ça y allait doucement, chacun jaugeait la force de l’autre, mais ça allait vite finir en bain de sang, à dix contre deux… Est-ce que la garde allait arriver à temps ? Larme pourpre n’avait pas intérêt à se glisser dans ce genre d’embrouille, mais il n’aimait pas ce genre de crimes gratuits (qui n’avaient rien à voir avec les assassinats commandités pour de l’argent et qui avaient un but lucratif si ce n’était logique et raison dont Larme pourpre se fichait un peu en réalité). Bon, alors, ce moment propice à l’action, c’était pour aujourd’hui ou pour demain ? … Larme pourpre avait déjà la main glissée dans sa manche afin d’y saisir de longues aiguilles…
Revenir en haut Aller en bas
Kiran
Nain
Kiran


Nombre de messages : 730
Âge : 31
Date d'inscription : 19/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 151 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeDim 9 Oct 2011 - 20:09

Ça se présentait mal. Très mal même. Trois hommes venaient de se lever pour prêter main forte aux autres. Et ceux-la étaient bien armés. Kiran pesta intérieurement contre lui-même en repensant à ses haches qu'il avait laissé dans sa chambre. Il se jura de ne plus jamais commettre cet erreur s'il s'en sortait. En attendant, ils étaient huit à l'encercler, et celui qui semblait être leur chef affichait un sourire cruel qui ne laissait rien présager de bon. Jusqu'au moment où un objet volant (que Kiran identifia comme un tabouret) vint le frapper en pleine figure, effaçant par là même ledit sourire.

Tous se tournèrent vers la direction d'où le projectile improvisé était parti. Un homme d'une trentaine d'années, aux cheveux bruns mi-long et arborant une barbe bien taillée faisait face au chef des brutes en affichant un air décontracté.
Ce dernier reporta un instant son attention sur le nouveau venu qui avait osé l'attaquer, mais eut à peine le temps de lui aboyer un  « Putain, mais t'es qui toi? » que déjà l'inconnu avait sauté sur une table et répondait par une tirade pleine de panache à l'attention de l'assemblée. Puis il dégaina son épée d'un geste vif, et se mit en garde devant son adversaire. S'engagea alors une farouche bataille entre le chef de la bande, soutenu par trois de ses acolytes, et l'étrange bretteur, qui continuait de déclamer ses vers au beau milieu du combat.

Bien que surpris de ce retournement de situation inattendu, Kiran remercia intérieurement l'inconnu pour son intervention salvatrice. Il fût forcé de détourner son attention de l'humain et de son étrange charabia lorsque l'un des autres vauriens se rua sur lui en hurlant, l'épée brandie pour l'attaque.
Sans réfléchir, le nain attrapa un tabouret tout proche et le leva à deux mains au dessus de la tête. Avec un bruit sourd, la lame de son assaillant s'enfonça profondément dans le bois et y resta coincé. D'un geste rapide, Kiran retira le tabouret, faisant voler au loin l'épée de l'homme, puis lui asséna un magnifique coup au visage d'un revers de sa nouvelle arme improvisée.
Il n'eut cependant pas le temps de se réjouir de cette victoire, car déjà un autre se jetait sur lui. Il tenta à nouveau d'interposer son tabouret, mais cette fois-ci le coup trancha en deux le fragile objet en bois. Esquivant une nouvelle attaque, Kiran se baissa pour frapper violemment son adversaire à l'articulation du genoux, qui céda dans un craquement sourd. Alors que l'homme s'écroulait en hurlant de douleur, il aperçut au dernier moment le gredin qui tentait de l'attaquer par derrière. Reculant maladroitement pour éviter le coup, Kiran trébucha sur le corps d'un autre ennemi et s'étala par terre. Il ne dut sa survie qu'à sa présence d'esprit qui le fit rouler sous la table, car le coup suivant fut arrêté par l'épais panneau de bois. Kiran se releva et, faisant preuve d'une force insoupçonnée chez un être d'aussi petite taille, souleva son abri de fortune au dessus de sa tête pour la projeter sur son adversaire. Tout ce qui était sur la table fut renversé par terre dans un grand fracas, ajoutant encore plus au chaos ambiant. Reprenant son souffle, le nain s'approcha de l'humain qui essayait de s'extirper des décombres et l'assomma d'un violent coup de talon en pleine tête.

Kiran regarda autour de lui. La salle principale de l'auberge n'était plus qu'un grand foutoir, et la plupart des clients avaient fui les lieux dès le début du combat. L'inconnu qui était venu lui prêter main-forte était toujours aux prises avec deux adversaires, tandis que deux autres étaient étalés sur le sol un peu plus loin. Tourbillonnant au milieu de la salle, bondissant et sautant de table en table, il frappait et paraît avec une agilité impressionnante, ponctuant chaque passe d'arme par une moquerie ou une réplique cinglante.
Rapidement, il se débarrassa d'un autre ennemi, ce qui le laissa seul face au chef. Kiran se détourna un instant du duel pour compter les corps étendus par terre. N'avait-il pas compté huit humains au départ ? C'est alors qu'il réalisa l'erreur qu'il avait fait en relâchant trop tôt sa vigilance. Se retournant brusquement, il eût juste le temps d'apercevoir le visage déformé par la rage de l'homme qui lui fonçait dessus, et la lame de l'épée qui filait vers son cou.


Dernière édition par Kiran le Mer 2 Nov 2011 - 18:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ulysse Sansnom
Humain
Ulysse Sansnom


Nombre de messages : 47
Âge : 34
Date d'inscription : 16/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeSam 15 Oct 2011 - 15:18

    Cela faisait longtemps (une journée ou deux peut être) que notre bon bretteur n'avait pas eu de combat qui lui tenait à cœur. Ha, il n'y avait rien de plus enivrant ( si ce n'est peut être quelques bons crues de Diantra) qu'une bagarre, elle forgé le caractère, affirmé la virilité et comble de tout cela faisait bien rire !
    Cependant, il fallait prendre garde, car, quand on s'amuse on en oublie que l'autre lui veut vous tuer et agréons qu'être transpercé par une épée n'est point fait pour rigoler.
    Notre gai luron, coureur de jupon et trop souvent fripon fit cependant abstraction de ce genre de réflexion, préférant faire le fanfaron sans se poser la moindre question.

    Mais revenons à la situation et cessons de parler avec tant d'émotions,notre bretteur joué les hommes des airs, allant de tables en tables parant et affublant de sobriquets peu coquets les freluquets qui souhaitaient le châtié. Ainsi volaient dans l'air des "fripons", "pleutres", "incapables" et autre compliments peu flatteurs. L'une des lame parvint à frôler le veston de notre bretteur, mais cependant rien n'était joué car Ulysse sautait avec une telle agilité de tabouret en tabouret (prenant souvent appuis sur les tables ici et là clairsemées) que les vauriens ne faisait que lui courir après. Il s'arrêta soudainement près d'une table et para d'un revers une lame qui visiblement lui était destiné. D'un mouvement de pies il fit chuter un verre aux pieds de l'assassin du moins cela ne le savait il point. D'un coup de botte il repoussa celui qui avait tenté une estafilade et déclara :


    -Messer, me voilà fort confus j'espère qu'aucune rancœur contre moi ne sera retenu.

    Ulysse aurait visiblement souhaiter ajouter quelques choses d'autre mais déjà revenais à la charge, il y eut un échange puis deux, nul doute que note bretteur avait le dessus, mais manquerait lus que les compères débarque et c'en était fini. Il remarqua aussi que le nain était en mauvaise posture.
    Par tout les diables c'en était follement amusant!
Revenir en haut Aller en bas
Larme pourpre
Humain
Larme pourpre


Nombre de messages : 9679
Âge : 38
Date d'inscription : 29/05/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 23 (16 d'apparence)
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeSam 15 Oct 2011 - 18:57

Apparemment, c’était tout un clan qui s’était réuni dans cette taverne et lorsque la bagarre éclata, sur la bonne cinquantaine de gens présents, la moitié en faisait-elle partie ? (ou pas... Quelques curieux, téméraires voire sots que sais-je, demeurèrent à regarder au début avant de se joindre à la querelle… En tout cas l’autre moitié de l'établissement était rapidement sortie dès le début des hostilités).
Larme pourpre n’avait pas eu l’occasion de bondir vers les escaliers car une table retournée y fut dès le début balancée et bloqua le passage. Avec la confusion qui régnait, il aurait été beaucoup plus dangereux de forcer le passage que de rester sagement assis dans son coin en évitant d’attirer l’attention. Si LP observait bien la scène, le rapport de force était de 2 contre 20 (à croire que toute la taverne en avait après eux), mais ces deux là savaient très bien se battre, chacun à sa manière. Il était étrange de constater que la plupart des combattants étaient armés. Ce n’étaient pas des armes de qualité comme des épées, mais toute de même des couteaux, des dagues voire des rapières. Qui étaient donc ces gens ? Ceux qui les avaient provoqués au départ ? Des mercenaires ou des brigands ? En tout cas le combat durait et la garde tardait à venir… Renseignée sur la situation, elle devait probablement rassembler ses forces pour pouvoir agir efficacement, et peut-être encercler le quartier… Larme pourpre ne pouvait donc pas prendre le risque de fuir par la grande porte au risque de tomber directement sur la garde.

Le regard de l’assassin suivait chaque mouvement. Le nain se battait bien, privilégiant la force sur ses adversaires et le bretteur était doué, il semblait prendre plaisir à (faire durer) la situation sans pour autant achever ses adversaires. Les intentions de la majorité étaient clairement, sans être vraiment meurtrières, de mettre une véritable correction à cet étrange duo qui se défendait bien plus qu’ils ne l’auraient imaginés. Les hommes tombaient puis se relevaient, certains vraiment blessés s’écartaient de la scène et cédaient leur place à d’autres. Le nain avait la pression, entouré et confiné par sa petite taille tandis que le bretteur jouait de l’agilité en sautant sur les tables. L’attention complètement focalisée sur ces deux là, personne n’avait pris la peine de remarquer l’assassin, qui attendait patiemment un changement dans la situation. Soudain, le bretteur arriva près de sa table et un coup de pied fit valser un verre jusqu’à ses pieds. L’homme le remarqua alors et s’excusa de façon anodine comme si cela avait plus d’importance que le fait qu’il ne venait à l’instant d’éviter de se faire tuer en parant une lame. Derrière son visage masqué, Larme pourpre s’aperçut que sa propre lèvre droite s’était légèrement étirée… était-ce les prémices d’un sourire ? Mais le sentiment d’amusement lui était pourtant inconnu…

Le nain semblait avoir des difficultés et le bretteur s’en aperçut. Alors qu’il tournait la tête dans sa direction après avoir repoussé son adversaire et s’apprêtait à le rejoindre, il ne remarqua pas la seconde lame que celui-ci s’apprêtait à lui planter dans le dos. Mais cette action s’interrompit brusquement lorsqu’un rapide et discret coup de coude frappa le foie de ce brigand et l’envoya immédiatement au tapis en s’écroulant sur place. Larme pourpre avait tiré un dard de sa manche par la même occasion et l’envoya, en frôlant presque Ulysse, dans le bras d’un balourd qui allait par derrière écraser un tabouret sur la tête du nain.

L’assassin n’avait pas l’intention de se mêler du combat mais il fallait bien s’échapper d’ici à un moment ou à un autre, et celui-ci semblait opportun. Sans prêter attention au fait qu’on l’ai ou non aperçut, Larme pourpre bondit dans l’espace dégagé laissé par l’adversaire tombé au sol puis se faufila en un éclair jusqu’à l’escalier. Il y avait là un membre du gang qui montait la garde pour empêcher quiconque d’emprunter le passage, comme c’était vrai également pour la porte principale. L’individu avait son attention fixée sur les deux combattants et la surprise de voir débarquer une ombre devant lui l’empêcha de réagir avant que le coup de poing dans le diaphragme ne lui coupe la respiration puis que deux mains lui saisissent le visage et qu’un genoux ne lui écrase le nez. Plié en deux, l’individu tomba au sol en s’étouffant, il allait s’évanouir dans les secondes qui suivraient. L’assassin en profita pour se glisser dans l’intervalle entre la table et l’escalier puis pour grimper celui-ci. Juste à temps apparemment car des coups violents étaient frappés à la porte principale. Apparemment, la garde tentait de l’enfoncer tandis que trois bandits la bloquaient à l’aide d’une table…


Dernière édition par Larme pourpre le Ven 21 Oct 2011 - 20:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Kiran
Nain
Kiran


Nombre de messages : 730
Âge : 31
Date d'inscription : 19/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 151 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeMer 19 Oct 2011 - 19:13

Kiran ferma les yeux dans l'attente du coup fatal. Mais celui-ci ne vint pas. À la place, un cri de douleur retentit, suivi du bruit de l'acier tombant sur de la pierre. Surpris d'être toujours en vie, le nain rouvrit les yeux pour apercevoir qu'un dard de métal était planté dans le bras de l'assaillant, qui avait lâché son arme sous l'effet de la surprise.
Profitant de ce retournement de situation inespéré, Kiran s’avança pour frapper son adversaire à l'estomac, et enchaîna en lui enfonçant violemment son coude dans les côtes, ce qui suffit à le mettre hors-combat.

La taverne s'était transformée en champ de bataille. Les derniers badauds encore présent dans l'établissement avaient rejoint la bagarre, et il était difficile de savoir qui était un ami ou un ennemi dans le chaos ambiant.
Cherchant des yeux d'où avait bien pu provenir l'aide inattendue, Kiran aperçut une silhouette furtive se faufiler entre les combattants et monter rapidement l'escalier menant aux chambres, après s'être débarrassé sans effort de l'homme qui lui barrait le passage.
Il n'eut pas le temps de s'en soucier plus, car au même moment des coups répétés ébranlèrent la porte d'entrée, et une voix à l'extérieur cria : « Au nom du marquis, ouvrez cette porte immédiatement ! »


Dernière édition par Kiran le Dim 23 Oct 2011 - 18:05, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Entité
Modérateur
Modérateur
Entité


Nombre de messages : 1677
Âge : 823
Date d'inscription : 14/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : Eternel.
Taille
: Infinie.
Niveau Magique : Non-Initié.
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeJeu 20 Oct 2011 - 11:22

Jarvan Kriest, sergent dans la garde de nuit de Serramire, pensait pouvoir passer une garde tranquille à alterner sieste à la caserne et à téter la gourde de vin qu’il avait prévu pour se réchauffer. Normalement, il lui aurait fallu patrouiller dans les rues avec ses hommes à la recherche de malfrats ou autres agitateurs, mais Jarvan se voyait plutôt comme un coordinateur devant se placer au dessus de la mêlée. Rester au poste de garde lui permettait d’avoir une vue d’ensemble de la situation, prêt à intervenir si nécessaire. Satisfait de sa logique, il s’envoya une gorgée de vin.

Les yeux mi-clos, il se laissait doucement aller au sommeil lorsqu’un garde essoufflé se rua dans son bureau.


Chef ! Chef !
Hein ? Que… qu’y a-t’il ? Vous ne voyez pas que je suis occupé ?
Y’a une bagarre à la taverne des cinq choppes !

Maudissant contre ce coup du sort qui allait lui gâcher la nuit, Jarvan attrapa son ceinturon et sortit à grands pas, faisant signe à une escouade d’une dizaine de gardes de le suivre. Ces solides gaillards devraient bien lui suffire pour mater quelques imbéciles avinés, non ? Tout ce joli monde allait se retrouver dans les geôles et passerait quelques jours au pilori, ca leur apprendrait à faire les malins et à le déranger.

La taverne n’étant guère loin du poste de garde, ils arrivèrent assez vite et purent constater que le terme de bagarre demeurait en deçà de la réalité. A entendre les bruits qui s’échappaient de l’établissement, deux armées avaient du en venir aux mains. Bombant le torse (ou remontant sa bedaine pour être plus précis), le sergent tenta d’ouvrir la porte avant de se rendre compte avec un mécontentement croissant qu’elle était bloquée de l’intérieur.


Au nom du marquis, ouvrez cette porte immédiatement !

Sa sommation ne fut guère suivi d’effets, les combattants à l’intérieur n’ayant apparemment pas envie de voir la garde rappliquer. C’était inacceptable ! Il était un homme du marquis, un garant de la paix à Serramire, et ces marauds osaient ne pas obéir à ses directives ? Palissant de rage, Jarvan se recula et aboya ses ordres.

Toi, va chercher des renforts. Et vous, défoncez moi cette foutue porte !

Tandis que le soldat s’éloignait en courant pour aller chercher du renfort, les autres se saisirent d’un banc qui trainait non loin et s’en servir comme bélier pour défoncer la porte de la taverne. Bien que taillée en chêne, celle-ci n’était pas prévu pour résister à un assaut en règle et après quelques coups bien placé, elle se fendit par le milieu. Aussitôt, les gardes l’arrachèrent de ses gonds et écartèrent la table qui bloquait l’entrée.

Tandis que ses hommes se ruaient dans la taverne, Jarvan… qui avait toutefois pris le soin de ne pas être le premier à entrer… brailla :


Jetez vos armes ! Tout le monde est aux arrêts !

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/
Revenir en haut Aller en bas
Ulysse Sansnom
Humain
Ulysse Sansnom


Nombre de messages : 47
Âge : 34
Date d'inscription : 16/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 18:36

Car ce post est né sous cette musique

    La lame fit voleté les cheveux d'Ulysse. Lame? Ulysse ne compris pas un instant d'où venait le projectile, qui l'avait lancé et encore moins pourquoi. Etait-ce après lui qu'on en avait voulu et la brute blessé était un dommage collatérale, ou plutôt avait on essayé de les aider tout deux et cette intervention quasi divine était imputable à un bienfaiteur. Tout cas est il qu'il repoussa un brigand d'un coup de pied, le coup ne cherchait pas à blessé, d'ailleurs, aucun des assauts de notre bretteur ne pouvait laisser un de ses agresseurs sans vie. Toujours il ne faisait que les repousser, blesser leur égos. Ici et là il mettait quelques blessures mais à peines des égratignures, tout cela était pour lui un jeu et il voulait s'amuser quitte à risquer d'y laisser plus qu'une écorchure.

    Sautant de la table pour atterrir sur le bar, il entendit hurler à la porte une sorte de possédé :


    -Au nom du marquis, ouvrez cette porte immédiatement !

    Un nouveau sourire, ainsi c'était un homme armé qui venait de vociféré et le guet allait arriver! Cela ne serait que plus amusant, car finalement il n'était que victime dans cette histoire conté, mais l'idée de se faire cependant arrêté ne l'enchanté. Il lui fallait s'en aller et vite! Toute fois, le combat n'était pas fini. Ulysse prit une choppe qui traîné sur le bar et tout en parant les assauts de deux individus, en but quelques gorgée, cherchant à réfléchir comment il allait s'en sortir. Bien, monté? Bof, ils surveilleraient les étages. Pendant qu'il réflexionait et combattait, Jarvan (V, prince de Démacia!! oups pardon) n'était pas en reste et la torpeur d'Ulysse fut sorti quand il entendit la porte être frappé. Le coup frappa d'ailleurs l'assemblé qui venait d'appréhender le fait que la bagarre avait peut être un peu trop dégénéré.
    Ulysse jeta sa choppe vide sur son premier agresseur, et s'en fut dans la sale, cherchant désespérément une idée. Déjà l'épée d'Ulysse avait retrouvé son fourreau, les autres nigots les gardant à la main avait pour les plus alcoolisé décidé d'en découdre avec le guet. Hors comme le dit le proverbe, l'ennemi de mon ennemi étant mon ami, les vaillant adversaire cessait d'attaquer nos deux compères pour attendre la garde et ainsi rendre la situation plus chaotique. La rixe allait tourner à l'émeute...

    Le salut d'Ulysse arriva en la jeune femme qu'en début de soirée il avait dragué, la belle était resté dans ce lieu, enfermé, caché dans un coin, attendant que le combat cesse et admirant les participants pour peu qu'ils avait du talent ou un fessier à se damné. Fort heureusement pour Ulysse, il avait les deux et l'avait déjà conquise. Sans mots soufflé il l'a pris comme si c'était son aimé et à cet instant la porte en éclat se mit à voler (on dirait du yoda... ) pendant que quelqu'un criait :


    -Jetez vos armes ! Tout le monde est aux arrêts !

    Serrant la jeune femme, Ulysse regarda ce qui était entrain de se passer. La majorité posait sans rien dire leur épée, mais certains osaient probablement trop alcoolisé pour se rendre compte de la situation et que leur vie était en danger. Bien, resté à voir si son subterfuge allait marcher. Sur cette idée il commença à l'embrasser...
Revenir en haut Aller en bas
Larme pourpre
Humain
Larme pourpre


Nombre de messages : 9679
Âge : 38
Date d'inscription : 29/05/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 23 (16 d'apparence)
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeVen 4 Nov 2011 - 16:40

La montée de Larme pourpre à l’étage fit détaler un discret spectateur qui prit peur et alla s’enfermer dans sa chambre. L’assassin s’assura qu’il n’y avait personne d’autre à traîner dans le couloir. Ce dernier, très étroit, ne présentait aucune ouverture sur l’extérieur, à l’exception de la « percée » des latrines situées tout au fond, sans grand intérêt.

En bas, la « baston générale » perdit soudain de son entrain et le chahut s’estompa alors que les coups répétés de bélier contre la porte d’entrée persistaient voire d’intensifiaient. Les gardes étaient déjà là. Larme pourpre devait se dépêcher de fuir les lieux. Sa mission ne devait pas être compromise par un incident inutile et risqué de la sorte. Comme en plus Larme pourpre ne pouvait pas répondre aux questions des gardes pour s’innocenter d’une quelconque accusation… Heureusement, un contact de la guilde lui avait conseillé un stratagème très utile mais très peu discret : la crécelle ! Avec son visage masqué, sa cape à capuche par dessus et ses difficultés à parler, le coup de la crécelle faisait croire à une attente de lèpre. Comme tout le monde pense qu’un simple contact peu transmettre le germe, on préfère non seulement éviter celui-ci mais aussi ne pas chercher à regarder les horribles plaies et moignons d’une telle créature personne…

Alors que Larme pourpre cherchait le numéro de sa chambre, on entendit en bas la porte s’ouvrir avec fracas et quelqu’un crier que tout le monde était aux arrêts. Les gardes allaient vite encercler la salle avant de monter à l’étage. La chambre 9 ne s’ouvrait pas avec la clé, pourquoi ? … 2, 4, 9, 8… ? Larme pourpre savait lire pourtant… Mais pourquoi le 9 était avant le 8 ? Ne manquait-il pas quelque chose ? Larme pourpre regarda de chaque côté du couloir et recompta sur ses doigts : il manquait le 6 et il y avait deux numéros 9. L’un était un faux… Larme pourpre tenta la seconde porte alors que nombre de bruits et de paroles provenaient d’en bas. Larme pourpre crut entendre qu’on suggéra d’aller vérifier à l’étage. Quelqu’un montait-il déjà les escaliers ? Il fallait faire vite ! La porte s’ouvrit enfin…

L’assassin verrouilla et laissa la clé tournée dans l’orifice pour empêcher que quelqu’un puisse rouvrir. Il faisait très sombre dans la pièce, aucune lumière ou presque ne filtrait depuis l’extérieur. En effet, il y avait apparemment une petite fenêtre au fond pour au moins laisser entrer de l’air mais encore fallait-il l’atteindre dans ce noir. L’accommodation à la pénombre n’était un problème pour Larme pourpre mais cela ne lui permettait tout de même pas de voir dans le noir. Il lui fallait se repérer aux formes apparentes. Comme la pièce était le minimum qu’on puisse faire pour loger un lit, une table de nuit et quelques crochets aux murs pour mettre des cintres, atteindre le rectangle de cinquante centimètre sur vingt-cinq qui servait de fenêtre ne fut pas difficile. Celle-ci s’ouvrait vers l’intérieur. Encore heureux car dehors, l’interstice avec la baraque d’en face était à peine plus grand que la hauteur de la fenêtre elle-même, et encore, on ne pouvait même pas appeler ça une ruelle ! Pas étonnant donc qu’aucune lumière de la lune ou des lanternes de la ville ne filtrait. Larme pourpre allait devoir sortir par là et rejoindre les toits. En fin de compte ça ne devrait pas être trop difficile, mais ça pouvait être un poil délicat. Dans le couloir, quelqu’un tambourinait aux portes pour demander aux gens de sortir pour avoir leur témoignage. Refuser d’ouvrir signifiait une entrave à la justice si ce n’était implicitement une possible implication dans la bagarre. Quitte à faire des arrestations en masse, on n’était pas à une personne près, surtout si cette personne devait par la suite s’acquitter d’une caution pour être libérée sur parole…

Larme pourpre parvint, lentement mais sûrement, à se faufiler à travers l’ouverture de la fenêtre et le mur d’en face tandis que l’individu derrière la porte tapais à la porte en demandant de sortir. Il était probablement pas si bête et avait récupéré les clés des chambres vides ou du moins vérifié quelles chambres étaient occupées afin de ne pas frapper au hasard, et peut-être même avait-il récupéré une clé maîtresse de la part du tenancier…

L’assassin, en équilibre entre deux murs ne put refermer le verrou de la fenêtre, malgré toute son application, c’était impossible de l’extérieur. Restait à présent à grimper sur le toit avant de se faire repérer… Ceci dit puis rapidement exécuté, à present, que se passait-il à l’intérieur ?
Revenir en haut Aller en bas
Kiran
Nain
Kiran


Nombre de messages : 730
Âge : 31
Date d'inscription : 19/08/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 151 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeLun 21 Nov 2011 - 8:57

Il fallait faire quelque chose, et vite ! Les gardes n'allaient pas tarder à pénétrer dans le bâtiment, et ils ne chercheraient sûrement pas à savoir qui était responsable dans cette histoire. Le voyageur n'ayant aucune envie de passer la nuit dans les geôles de Serramire, il valait mieux pour lui qu'il déguerpisse rapidement d'ici. Oui mais par où ?
La porte donnait des signes de faiblesse sous les coups de bélier répétés. Plus le temps de réfléchir ! Kiran fonça vers l'escalier menant à l'étage, prenant soin d'éviter les derniers combattants encore engagés dans la bagarre. Au moment où il l'atteignait, la porte céda et les gardes se mirent à investir les lieux tandis qu'une voix braillait : « Jetez vos armes ! Tout le monde est aux arrêts ! »
Grimpant les marches en vitesse, il arriva dans le couloir juste au moment où la porte d'une des chambres se refermait. Sans chercher à s'en préoccuper d'avantage, il fila vers sa propre chambre et verrouilla la porte derrière lui. Ne perdant pas de temps, il rassembla en vitesse ses affaires. Ses armes, son sac de voyage : rien n'avait bougé. Dès qu'il eut pris Mâr et Korun en main, Kiran se sentit mieux. Il jura en silence de ne plus jamais se séparer ne serait-ce qu'un seul instant des deux haches jumelles.
Dans le couloir, on frappait aux portes des chambres en demandant aux gens de sortir. Pas un instant à perdre ! Sortant une corde de son sac, Kiran s'empressa de l'attacher à une poutrelle sortant du mur. Puis, il ouvrit la fenêtre en grand et commença à escalader le rebord.
Le nain hésita en voyant la distance qui le séparait du sol. Cela faisait haut tout de même, surtout pour lui. Quelqu'un à l'extérieur se mit à tambouriner contre la porte en criant : « Hé, vous là-dedans ! Sortez tout de suite ! » Cette fois il ne pouvait plus reculer. Inspirant un grand coup, Kiran se mit à dés-escalader le mur de l'auberge, lentement, craignant à tout instant de déraper ou de lâcher la corde. Finalement, il atteignit le bas et se laissa tomber sans bruit sur le sol. La ruelle dans laquelle il se trouvait était déserte. Jetant un coup d’œil à l'angle du bâtiment, il vit un groupe de gardes qui s'affairaient encore près de l'entrée.
A part les torches des soldats et la lumière venant de l'intérieur de certaines maisons, l'endroit était peu éclairé. Il y avait certainement moyen de s'éclipser en douce pendant que tout le monde était occupé à l'intérieur. Rabattant sa capuche sur son visage, Kiran s'éloigna dans la nuit, espérant que personne ne le remarquerait.


Dernière édition par Kiran le Ven 25 Nov 2011 - 11:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Entité
Modérateur
Modérateur
Entité


Nombre de messages : 1677
Âge : 823
Date d'inscription : 14/01/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : Eternel.
Taille
: Infinie.
Niveau Magique : Non-Initié.
Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitimeVen 25 Nov 2011 - 10:26

L’irruption des gardes fut accueillie par des lazzis, des cris d’animaux et des explications sur les relations sexuelles que leurs mères entretenaient avec certaines espèces velues du lointain Nord. Trop avinés pour comprendre qu’à un moment il faut savoir se calmer, plusieurs excités chargèrent et l’espace d’un instant on aurait pu se croire sur un champ de bataille où de vaillants paladins de la foi luttaient contre les hordes de barbares venues du fond des âges.

Paladins de mes fesses, ouais !

Passons sur ces moments de poésie, car dans les faits cela ne ressembla guère plus qu’à une bastonnade en règle. Les gardes, guères paladins mais habitués des esclandres de cette nature, n’eurent guère de difficultés à ramener à la raison les joyeux drilles qui confondaient la taverne avec une arène. L’histoire retiendra sans doute que le sang coula et que quelques morts furent à déplorer, mais ils seront classés dans la catégorie des dommages collatéraux.

Désarmés et ligotés, les ruffians sortirent de la taverne sous les injures du tavernier, des serveuses et des quelques clients qui avaient eu le bon sens de ne pas participer aux festivités. Pardon ? Comment les différencier des autres ? Simple, vous repérez ceux qui se ont une arme à la main, vous les embarquez, vous repérez ceux qui ont une choppe ou une serveuse à la main, vous les laissez tranquille. Il s’agit de la règle n°42 (car ce nombre est la réponse à tout) du manuel du parfait garde de nuit.

Quelques gardes montèrent l’escalier aux pas de… marche… et effectuèrent une rapide fouille des chambres pour vérifier si d’autres futurs prisonniers se cachaient là. Toutefois, sachant bien au fond d’eux-mêmes qu’un homme acculé est dangereux, et conscients de l’inutilité de vouloir réellement embarquer tout le monde, leur fouille s’apparenta plus à une visite qu’à autre chose. Satisfaits de ne pas s’être attirés d’ennuis, ils redescendirent et avertirent leur chef que le premier étage était vide.

Bon, Jarvan se doutait bien au fond de lui-même que quelque uns des joyaux fêtards avaient du prendre la poudre d’escampette, mais bizarrement l’idée de fouiller épée au poing des ruelles obscures ne le tentait que modérément. Il tenait plus d’une dizaine de prisonniers qui allaient dès le lendemain être exposés aux piloris sur la place du marché pour leur apprendre à troubler l’ordre public, sa mission était accomplie.

Ce fut donc d’un pas presque joyeux que le sergent guida ses soldats et leurs prisonniers jusqu’à la caserne où des geôles douillettes (paille, rats, humidité, 4 chaines au guide Michelin) attendaient ces derniers.

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Un nain parmi les hommes Empty
MessageSujet: Re: Un nain parmi les hommes   Un nain parmi les hommes I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Un nain parmi les hommes
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Gwylin Magnus nain parmi les nains [Soldat]
» Une fin parmi d'autres
» Sur le chemin de pavés [Solo]
» Un soleil parmi les Mille | Dante
» Un pied-tendre parmi les marins [Kassandra]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Duché de Serramire :: Duché de Serramire-
Sauter vers: