[Event] Du sang et des flammes, le fracas des armes en Naelis

Les poignets désormais liés à des chaînes dont les extrémités avaient plutôt la tendance audacieuse de mordre doucement et lentement la chair, l'elfe subissait en silence les premiers coups de fouets. Ce qui jetaient de temps à autre un oeil curieux au spectacle pouvaient parfaitement voir qu'elle se mordait les lèvres pour éviter à ces bourreaux le plaisir de l'entendre crier. Cependant, plus les coups pleuvaient - elle n'avait réussi à les compter, ne serait-ce une pour passer le temps autrement - moins elle résistait. Elle pouvait maintenant ressentir la faiblesse de son corps, ses muscles petit à petit ne plus arriver à assez se contracter pour vraiment se défendre. Le drow changea d'arme pour la première fois, ses jambes cédèrent. Seules les chaînes la maintenaient debout tout en lui faisant saigner le bas de ses douces mains.

L'esprit de Glinaina était passé au loin, dans une partie de son être qu'elle avait il y a encore quelques minutes évité à tous pris, un coin d'ombre fortement augmenté par la magie il y a de cela quatre ans : la haine et la colère, toujours elles. En ce moment précis, il semblait que c'était la seule parcelle de son âme qui soit encore assez insensible. Et son esprit s'y enfonçait, se nourrissait de sa peur et de son mal. Le sang coulait en son dos et ses jambes, ce qui était loin d'améliorer les choses...

La douleur commençait à vraiment se faire sentir, inexorablement, sournoisement. Au bout d'un certain temps, assez long, le bourreau pu commencer à entendre quelques gémissements étouffés. Et enfin, quelques coups plus tard, il eut le plaisir de faire sortir de son ennemie un premier cri ! Ils en étaient au troisième fouet.

Lorsqu'enfin les coups s'arrêtèrent, ne serait-ce qu'un instant, ne serait-ce que pour changer d'instrument, l'elfe osa enfin respirer à pleins poumons. Un fait qui lui martyrisa encore plus le dos. Sur son visage était toujours gravé un air froid, seuls quelques traits étaient tirés (pour l'instant). Contrairement à cela, elle tremblait de tout son corps, ses bras lui faisaient mal, très mal.
La nuit était belle, mais loin d'être terminée. Que Tari ait pitié d'elle, elle ne savait si elle réussirait à tenir le coup - moralement comme physiquement.

Les séries de coups de fouet avaient apportés leurs premiers résultats et les défenses physiques de l'elfe s'étaient effondrées. Mais la vue de son corps tremblotant n'était encore pas assez pour le bourreau, il en fallait plus, quitte à la faire ressembler à un cadavre. Les ordres de la Da'ron Saenathra limitaient fortement les manoeuvres du bourreau mais ce dernier n'était pas sans réserves, il existait des centaines de voies pour torturer quelqu'un et il les connaissait toutes. L'objectif ce soir n'était pas de rechercher des informations, Glinaina était en dehors du territoire de Naelis avant l'assaut de l'Ost et les Drow avaient encore en leur possession nombres de cartes et de rapports des villes de la région, fruit de la domination passée du Puy sur l'Ithri'vann. Au lieu de cela il fallait conditionner la prisonnière pour une séance d'apparat pour la bataille de Ruven.

Le bourreau actionna un mécanisme fixé à son chariot et les poutres auxquelles étaient fixées les chaînes retenant Glinaina basculèrent lentement vers l'arrière, forçant celle-ci à s'allonger sur une sorte d'établi sur lequel on pouvait sentir qu'un nombre incalculable de corps avaient été disposés. Le Drow acheva de ligoter sa prisonnière à la planche, le reste de la torture se ferait allongé mais sans pour autant laisser du mou dans les liens retenant l'Elfe. La sensation était proche de l'écartèlement et la peau du dos n'appréciait pas trop soutenir le poids du corps après les blessures dues au fouet. Mais les moments désagréables n'étaient pas encore terminés et le bourreau fouilla un peu ses outils pour dégainer sous les yeux de la suppliciée une dague quelque peu particulière. Cette arme ressemblait plutôt à une scie qu'à un couteau, seulement les dents étaient si fines et pointues que l'on pouvaient à peine les distinguer.
Le Drow déchira par endroit la tunique de l'Elfe, dénudant des zones situées sur les membres et le ventre pour sélectionner soigneusement les zones à entailler.
Ayant trouvé un endroit convenable, il apposa la lame avant d'en tirer un coup vif et sec. L'effet des dents fines se fit soudainement sentir et une douleur immense jaillit de la blessure, une douleur bien plus forte qu'une simple couture de couteau. Riant doucement, le bourreau montra son arme à une Glinaina larmoyante de douleur.

Cette dague, nous la nommons "Stigmate". Elle n'est pas conçue pour découper profondément les chairs et te faire saigner à mort mais la finesse de sa dentelure décuple la sensation de douleur. Une simple coupure bénigne est ressentie comme si on te découpait en petits morceaux.

Pour appuyer ses dires, le Drow trancha à nouveau sa prisonnière à divers endroits des jambes et des bras, à chaque fois arrachant un violent cri de douleur. La plupart des bourreaux aimaient utiliser "Stigmate" car elle empêchait la victime de souffrir de blessures mortelles, le saignement était limité à de simples entailles. Et surtout on pouvait recommencer encore et encore une fois les blessures refermées après quelques jours.

Comme si rien ne pouvait être terminé, le supplice de Glinaina repris de plus belle lorsque le drow actionna un mécanisme faisant basculer avec une horrible lenteur les des poteaux auxquels notre elfe était liée. Une horrible lenteur, oui, parce qu'à la place de se retrouver en un rien de temps allongée sur une table poisseuse du sang d'autres personnes, elle put avoir tout le temps d'apprécier d'utiliser les dernières forces que pouvaient lui conférer certains muscles pour rester à peu près droite (et ne pas choir très rapidement en arrière) et, par là même, avoir tout le temps nécessaire d'imaginer ce qui allait lui arriver, sachant qu'elle n'avait aucunement fait attention à la fameuse table à prisonniers en arrivant dans ce chariot.

Pour le reste, vous en connaissez déjà une partie : notre charmant drow masqué (encapuchonné plutôt, mais ça en reviens pratiquement au même pour le coup) découpa à l'aide d'une arme blanche les vêtements de l'elfe, mettant à nu des parties du corps qui pourraient s'avérer intéressantes pour la deuxième phase. Avec le même instrument il ouvrit juste une petite plaie au niveau du ventre de sa captive, mais ce petit rien eu le don de lui arracher un cri de douleur. Enfin il daigna lui présenter l'arme qui allait la torturer un petit peu : une sorte de couteau à dents de scie, très fines.

"Cette dague, nous la nommons "Stigmate". Elle n'est pas conçue pour découper profondément les chairs et te faire saigner à mort mais la finesse de sa dentelure décuple la sensation de douleur. Une simple coupure bénigne est ressentie comme si on te découpait en petits morceaux.
-Merci de prévenir... Mais vous auriez pu le faire un peu plus tôt, quand même."

La vue commençait à être brouillée par la douleur, par l'eau qui finirait peut-être par se transformer en larmes. Au moins savait-elle qu'il n'était pas en train de la découper en petits morceaux tout en la laissant soigneusement en vie, ce qui était déjà une maigre consolation.
Puis la nouvelle petite routine repris, subtilement accompagnée de cris non retenus et d'une respiration entre-coupée pour l'elfe-jouet. Ses poignets liés à la table lui empêchaient toute riposte, fort heureusement pour notre bourreau (c'est peu dire, il se serait peut-être juste pris un poing avant de la maîtriser, vu son état...) qui pouvait ainsi mieux profiter de ses talents. Il faisait même attention à espacer suffisamment ses coups pour ne pas avoir un cri au lieu de deux.

Ne vous leurrez pas, la nuit fut loin d'être courte et aussi belle qu'elle ne le promettait !

Le bourreau entailla encore et encore la peau de l'elfe, ne négligeant aucun endroit à sa disposition même s'il se concentra sur la peau du ventre et des membres. Il fallait la laisser identifiable, déjà que son visage était couvert de bleus et de sang, les instructions limitaient drastiquement les options à utiliser sur la victime. Normalement Glinaina de devrait pas survivre à la nuit s'il n'y avait pas ces directrices données expressément par la Da'ron mais au final son corps serait dans un triste état.
Il décida de passer à une nouvelle série de tortures, Glinaina étant déjà vidée de ses forces. Il raviva un fourneau sur son chariot et y plongea divers tisons de métal, laissant planer une bien mauvaise perspective sur la suite.
Le temps que les outils soient chauds il administra, par le biais d'un liquide appliqué sur une blessure, une drogue qui allait servir pour la suite. La drogue était une sorte de narcotique si ce n'était qu'elle ne plongeait pas la victime dans le sommeil, par contre la sensation de vouloir dormir s'installait fortement si bien que Glinaina ne souhaitait qu'une chose : que cela s'arrête.

Mais elle se sombrait pas dans le sommeil, une chose qui lui aurait permis d'endurer inconsciemment les tortures et mettre fin à la nuit. Le bourreau ponctua violemment cet état semi-comateux en appliquant tour à tour les tisons incandescents sur la peau meurtrie. Il prenait soin d'appliquer le fer chaud sur les blessures faites par la dague du tour précédent pour bien marquer les mêmes régions pour la douleur. S'il allait trop loin alors il rouvrait la plaie avec la dague, ne mettant aucune compassion pour sa victime.
Les tortures continuèrent dans le temps, le drow s'acharna à pousser son jouet jusque dans ses derniers retranchements à coups de brûlures, dague et coups physiques. Combien de temps Glinaina passa sur l'établi ? nul ne saurait dire mais toute chose avait une fin et le bourreau détacha sa victime pour la ligoter et ensuite la jeter dans un coin du chariot.

Il fallait désormais préparer le dernier compagnon encore vivant de Glinaina pour qu'il subisse le même traitement. Seule dans son coin, meurtrie de douleur mais empêchée de sombrer dans l'inconscience, Glinaina attendait que le bourreau ait terminé, les cris de son compagnon faisant suite aux siens. Cela allait continuer encore et encore avant qu'il en soit décidé que tout était fin prêt.

Glinaina devait avouer qu'elle avait un bon bourreau pour s'occuper d'elle. Son corps n'en pouvait plus sous les coups de la lame, chaque coup venait la meurtrir jusque dans sa tête, stimulus d'un cri qu'elle n'avait depuis longtemps plus la force de retenir. Elle voulait que tout s'arrête, qu'elle tombe enfin dans les pommes qu'elle ne se réveille jamais s'ils le veulent, mais qu'on arrête cette machination ! Pourtant son corps était trop occupé pour songer à dormir. Le Drow sembla le sentir, ou bien c'est que c'était prévu dans sa torture, puisqu'il appliqua un produit sur un chiffon avant de poser le tout sur une plaie de l'Elfe. Alors qu'elle regardait cela ainsi que le brasero où étaient entreposés quelques objets de mauvaise augure, son impression de ne pouvoir échapper à la suite s'intensifia, contractant malgré elle ses muscles. Ses yeux s'ouvrirent un peu plus, sa bouche semblait vouloir prononcer quelques mots... semblait seulement. Elle n'avait aucune envie de dire quoi que ce soit à ces monstres, de trahir les siens a son propre profit (et encore...). Pourquoi continuer à vivre alors que la mort de nombre de personnes est de votre faute ? Non. Le pire, dans tout cela, était de savoir que quoi qu'elle pouvait faire, rien n'arrêterait la machine infernale.

Quand enfin il en eut fini avec l'Elfe, il la détacha et la fit valser dans un coin du chariot pour laisser la place libre pour son collègue. De nouveau les cris retentirent... et ce ne fut que bien longtemps après, alors que le bourreau prenait son premier tison, que Glinaina put enfin fermer les yeux pour les rouvrir le lendemain, attachée sur un pilori.

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