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 Près d'un étal [Agnès]

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Iözynn Yfenn
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MessageSujet: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeSam 24 Mar 2012 - 22:10

La ville fourmilait d’activité. Iözynn marchait à travers le brouhaha, à la recherche d’un étal où il pourrait trouver des produits médicinaux de bonne qualité et à un prix respectable. Après sa longue marche dans la forêt, il avait fini par bifurquer pour se rentre à la capitale humaine. Au moins, il n’aurait pas fait tout ce chemin pour rien : il pourrait se ravitailler.

Le guérisseur était plutôt songeur, comme c’était le cas de plus en plus souvent ces temps-ci. Or contrairement aux autres fois, il pensait à une chose tout à fait normale : les herbes et mixtures qu’il recherchait.

Alors qu’il se promenait tranquillement en laissant errer son regard sur les comptoirs du marché, un cri perça le tumulte, attirant son attention. Il se hâta dans sa direction. Un jeu enfant avait été heurté par une personne et était tombé à la renverse, se blessant. Le mage aida le bambin à se remettre en position debout et soigna rapidement ses écorchures. Au moment où il terminait, il vit arriver un humain et une humaine qui couraient en sa direction.


- Victor ! fit l’homme, à la fois soulagé et frustré. Nous t’avions dit de ne pas t’éloigner !

Ils s’éloignèrent sans remarquer le thaumaturge ; mais celui-ci ne s’en soucia point : son métier était d’aider les gens, peu importe s’ils le remerciaient ou non.

Il continua d’avancer au travers de la foule grouillante. Il finit par trouver un étal où étaient entreposés plusieurs produits bon marché. Une femme patientait devant tandis que la personne derrière le comptoir était penchée, cherchant quelque chose dans ses paniers. Iözynn remarqua une plante rare qu’il cherchait depuis longtemps : mais alors qu’il s’apprêtait à la prendre, la femme tendit la main pour l’attraper, ne sachant pas qu’il le voulait lui aussi.


- Excusez-moi, madame, dit-il en essayant de se faire poli, mais j’aurais grandement besoin de cette herbe que vous tenez. Je vous offre le double du prix proposée par le marchand, si vous voulez.

Si la femme n’acceptait pas, il aurait manqué une belle chance.


Dernière édition par Iözynn Yfenn le Dim 25 Mar 2012 - 23:41, édité 1 fois
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Agnès Malesherbes
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 18:12

Agnès venait rarement en ville. En fait, elle détestait le milieu urbain. Les citadins étaient si différents des gens de la campagne. On les disait plus « civilisés », plus polis et d'autres termes élogieux de la sorte, là où on aimait dire des gens du milieu rural qu'ils étaient des bouseux, mais elle avait du mal à le croire tant l'expérience avait plus d'une fois fait mentir la réputation des gens de la ville. Elle ne comptait plus les hommes qui avaient lorgné sur son décolleté ou lui avaient demandé combien elle louait ses services, sachant qu'il était en l'occurrence clair qu'ils ne parlaient pas de ses talents...

Enfin, cela importait peu : elle n'était pas ici pour se faire des amis ou pour rencontrer du monde, mais uniquement pour y faire des affaires et acheter certaines herbes dont elle avait besoin, voire quelques ingrédients, et on trouvait généralement en ville tous les herboristes, apothicaires et alchimistes que l'on voulait. Pour le moment, la sorcière parcourait le marché, à la recherche des étals qui l'intéressaient. Elle repéra rapidement l'un d'eux, qui se trouvait être le fournisseur habituel de bien des guérisseurs et apothicaires.

Heureuse d'être aussi bien tombée, la sorcière s'empressa donc de prendre les herbes qui l'intéressaient afin de les acheter rapidement et de passer à autre chose. Aussitôt eut-elle saisi l'une d'elles qu'un homme lui adressa la parole. À sa surprise, l'homme en questionne ressemblait franchement pas aux hommes habituels. Il était jeune, beau, passablement efféminé et grand... Oui, il ressemblait beaucoup aux... Elfes. Elle n'avait guère eu l'occasion d'en voir beaucoup, mais ça semblait être le cas.

Enfin, la femme ne se laissa pas impressionner et, tout en serrant l'herbe contre sa poitrine, sourit à l'adresse du « jeune » homme avant de lui répondre d'une voix douce et sur un ton qui se voulait cordial, mais malgré tout déterminé :

« Messire, cette herbe, comme vous dites, nous la connaissons chez moi par bien des noms, notamment la mère Artémise ou l'armoise-aux-pucelles. Elle a des propriétés médicinales fort intéressantes pour les jeunes filles, et pour les femmes, en règle générale : elle sert notamment à corriger les problèmes de menstrues, entre autres choses. Bien, je ne citerai pas les autres propriétés car je suppose que si vous êtes ici, vous n'avez pas besoin d'une experte comme moi. Vous devez déjà posséder plus d'une pharmacopée ou d'un herbier, n'est-ce pas ? Je ne pense donc pas avoir besoin de tout détailler... »

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu'elle poursuivit, bien déterminée à conserver cette herbe par tous les moyens et, en l'occurrence, par la simple persuasion.

« Vous devez aussi savoir qu'elle ne se trouve à un prix raisonnable et en une quantité suffisante que sur ce marché, car elle ne pousse qu'en quelques lieux. Si j'en avais plein mon jardin, croyez-moi que je ne serais pas en ville pour me la procurer. Il me suffirait de la cueillir. Or, ce n'est point le cas et j'en ai vraiment besoin... Enfin, mes patientes en ont besoin et pourraient souffrir sans elle, ce qui me déplairait énormément et vous ne voulez point me déplaire, messire ? J'en doute sincèrement... »
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeLun 26 Mar 2012 - 0:12

La femme semblait tenir à cette herbe, mais au moins, pour une bonne raison et à un usage important, du moins plus important qu’Iözynn, qui voulait conserver l’herbe au cas où il en aurait besoin un jour – car il s’agissait de la seule substance capable de contre un poison particulier.

Il s’excusa auprès de la dame :


- Vos raisons de vouloir conserver cette herbe sont tout à fait compréhensibles ; j’ai donc la gentillesse de vous la laisser. Vous semblez en avoir plus besoin que moi, qui est guérisseur versatile, contrairement à vous qui semblez plus spécialisée que moi – dans la gynécologie, si je ne m’abuse, à vous entendre parler. Suis-je dans le tort ?

Il marqua une courte pause avant de poursuivre :

- Vos connaissances à propos des herbes semblent larges, aussi. En elfique, nous appelons cette plante agaïsta ynuelth. Elle a en effet des propriétés médicinales fort intéressantes pour les jeunes filles, mais elle permet aussi la confection d’un remède très efficace contre un poison meurtrier ; c’est pourquoi je tenais tant à l’avoir. Je suis guérisseur, voyez-vous, et il ne me reste plus de cette herbe qui, comme vous l’avez mentionné, est rare et difficile à trouver. Tant pis. De toute façon, je n’ai l’occasion de l’utiliser qu’une seule fois pour une potion, et je doute devoir l’utiliser de nouveau bientôt. Je reviendrai un autre jour.


Une question lui trottait en tête :


- Dites… vous qui semblez bien vous y connaître en herboristerie et en gynécologie, puis-je vous poser une question ? C’est que j’ai un doute quant à l’utilité d’une potion que j’ai conseillée à un couple ayant un problème d’infertilité. Peut-être pourriez-vous m’éclaircir. Donc voilà : je leur ai proposé d’infuser une feuille de tecyla emili, ce qui je crois est l’équivalent de l’Arnica Miracle en langue commune. Ai-je bien fait, où existerait-il une substance plus efficace ?

Il se dit alors qu'il était un peu indiscret de parler ainsi avant même de s'être présenté. Il ajouta :


- Je suis Iözynn Yfenn, maître guérisseur, comme je l'ai dit précédemment. À qui ai-je l'honneur ?
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeLun 26 Mar 2012 - 1:39

Elle écouta longuement l'elfe. C'était indéniablement un connaisseur et il était toujours plaisant de tomber sur un autre spécialiste. Une fois qu'il eut fini de parler, elle traita les différents points abordés par ce dernier avec affabilité.

"Non, je suis bien une experte dans ce que vous appelez la gynécologie. Enfin, comprenez que je m'intéresse au corps des femmes avant tout. J'ai appris à soigner certaines blessures, mais je préfère prendre soin des femmes et me soucier de leurs problèmes particuliers. Le corps d'une femme est très différent du corps d'un homme. Une femme est en effet très souvent destinée à porter un enfant. Il est donc primordial de s'occuper de sa santé et de s'assurer de son bien-être. Néanmoins, je ne m'occupe pas que des femmes. Je serais une bien piètre sage-femme si je m'occupais d'une femme tout en négligeant son enfant. Ne le pensez-vous pas, messire ?

Votre savoir est impressionnant et je suis ravie de rencontrer un expert tel que vous. J'ignorais en effet que cette herbe pouvait également servir d'antidote dans un poison et il faudra que je note cela car je pense qu'une telle connaissance pourrait s'avérer utile. Après tout, on ne sait jamais comment on va être confrontée à un poison et il est toujours bon d'être en mesure de préparer l'antidote à temps. J'espère en tout cas que vous n'aurez pas à traiter un tel cas prochainement et je suppose que vous devriez prendre ces herbes à ma place. Nous parlons après tout de sauver des vies grâce à la concoction d'un tel antidote. Je pense donc que vous avez la priorité sur moi. Il faut toujours faire passer la vie et la santé avant toutes les autres considérations, surtout les plus égoïstes. J'en suis intimement persuadée.

Vous avez de la chance. J'obéis généralement à mes propres principes et je me fiche de la bonne morale car je suis prête à aider une fille, même si cela déplaît à tous. J'ai des valeurs, mais elles ne sont pas les mêmes que tout le monde et je n'adhère guère à certaines normes de la société, surtout celles qui désirent dicter aux femmes la conduite qu'elles doivent adopter. Les lois peuvent imposer et interdire bien des choses, mais elles ne peuvent empêcher un pratiquant de la médecine, du plus grand des médecins au plus humble des apothicaire, de faire son devoir. Peu importe que j'aide une jeune fille qui a "fauté" avant le mariage. Je pense que c'est juste."


La sorcière réfléchit un instant au problème posé par l'elfe en baissant les yeux, avant de les relever pour répondre.

Le couple n'a-t-il jamais eu d'enfants ? Quelle est la condition de la femme ? Ses menstrues sont-elles régulières ? Il est possible que votre solution soit la plus efficace, mais il est généralement bon de s'intéresser au problème pour mieux le comprendre...

Après un bref instant d'hésitation, elle posa ensuite à son tour une question sur un sujet qu'elle ne maîtrisait point :

Dites-moi... Les Elfes ont-ils des problèmes différents ? Les femmes elfes ont-elles une meilleure condition ? Je ne sais strictement rien du corps elfique, en dehors de l'absence de vieillesse ou de quelque chose de ce genre-là...
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeDim 1 Avr 2012 - 17:26

La femme commença par lui expliquer sa profession, et Iözynn apprit qu’elle n’était non pas gynécologue, mais apothicaire, puis souligna que ses connaissances étaient grandes ; à sa grande surprise, elle décida finalement de lui concéder l’herbe. Le guérisseur aurait bien voulu la lui laisser, puisqu’il considérait qu’elle lui serait plus utile qu’à lui, mais le respect le força à l’accepter. Bien entendu, il la remercia. Il ne se gêna pas pour lui donner quelques pièces, au prix auquel il estimait qu’elle avait acheté le produit.

L’apothicaire répondit aussi à sa question… en le questionnant à son tour ; mais le mage ne connaissait pas assez le couple pour lui fournir tous les renseignements requis. Il sembla finalement que son conseil avait été le meilleur.

La curiosité emporta la femme qui l’interrogea sur les problèmes des elfes. La thaumaturge lui fournit plusieurs informations avec plaisir ; il adorait partager ses connaissances avec autrui, surtout lorsqu’il s’agissait d’un autre spécialiste, même s’il n’avait pas dédaigné apprendre des choses à Ash… mais ça, c’est une autre histoire…


Il dit :

- Contrairement à certaines croyances, les elfes ne sont pas à l’abri des maladies. Cependant, il ne s’agit pas des mêmes maux que les hommes. Ils sont surtout d’origine magique. Il serait trop long de tout vous expliquer, mais je peux vous dire qu’en général, les femmes elfes ont une condition légèrement meilleure que les filles de Néera. Quant à leur corps, il est plus grand et émacié que les humaines ; leurs formes sont moins proéminentes ; et les elfes peuvent passer plusieurs siècles sans changer d’apparence, ou presque. La croissance est aussi beaucoup plus lente : les enfants prennent souvent une décennie pour apprendre à marcher. Je n’entrerai pas dans les détails, car je pourrais passer plusieurs jours à parler d’une seule facette de la médecine ou encore de la physiologie elfique. Or mon peuple a davantage de temps que le vôtre pour apprendre…


Mais il proposa tout de même :

- Si vous avez du temps, cependant, il me ferait plaisir de partager mes connaissances avec vous ; et vous savez assurément des choses que j’ignore et que j’aimerais bien connaître.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeJeu 12 Avr 2012 - 0:40

À dire vrai, la sorcière était bien « gynécologue » car, dans la vie, elle était autant sage-femme qu'apothicaire. Elle avait commencé par suivre une voie avant d'en choisir une autre, sans totalement se détourner de la première, mais le thaumaturge ne pouvait guère le savoir. Il n'était pas inexact de dire qu'elle avait tout simplement deux métiers qui, dans certaines circonstances, pouvaient même être étroitement liées. Après tout, l'usage d'herbes et la préparation de produits pouvaient être nécessaires dans le métier de sage-femme et l'expérience que lui procurait sa profession d'apothicaire dans ce domaine lui était naturellement fort utile.

Disons que si elle n'employait pas le terme de « gynécologue », c'était parce qu'elle en ignorait l'existence. C'était peut-être une spécificité elfique ou quelque mot nouveau dont elle n'avait encore jamais entendu parler. Après tout, peut-être qu'un médecin avait inventé ce terme récemment en s'intéressant à l'étude des femmes... Qu'en savait-elle, au fond ? Elle avait bien lu un ouvrage savant intitulé De la Gynécologie car elle en possédait un exemplaire, mais c'était tout. En vérité, il fallait reconnaître que sa maîtrise de la science de la médecine était limitée. Elle veillait naturellement à acquérir des connaissances utiles pour ses patientes, mais l'essentiel de son savoir venait de ce que d'autres sages-femmes lui avaient inculqué, ainsi que de son expérience. Ce n'était aucunement un vrai médecin, même si son sérieux et ses principes valaient et égalaient les leurs. C'était certes une experte dans son domaine, mais elle n'était pas aussi savante que le guérisseur le pensait. Elle restait une femme modeste de la campagne, malgré une certaine érudition. En dépit de son âge, elle possédait un savoir limité en raison d'un manque évident de moyens, notamment l'incapacité d'avoir régulièrement accès à une bibliothèque, une école ou tout autre lieu d'érudition.

Enfin, à ce moment, la sorcière ne pensait franchement pas à toutes ces considérations, même si la question méritait d'être débattue. Elle accepta l'argent du guérisseur elfe en souriant tendrement et rangea soigneusement les pièces dans sa bourse. Elle écouta ensuite attentivement, tout en lui adressant toujours un sourire intéressé, son petit cours sur la physiologie elfique avant de répondre tout naturellement à sa proposition :

« J'ignore ce que vous pouvez ignorer que je saurais de mon côté, mais ce serait en effet un plaisir d'en discuter, messire. Il est toujours bon de partager ses connaissances avec des pairs. Ils peuvent avoir à nous enseigner et en retour apprendre de leur savoir. La sagesse est d'écouter leurs conseils et recommandations afin d'avoir d'autres avis. On a parfois besoin de voir les choses sous un autre angle. Votre opinion pourra donc être utile. Enfin, il doit y avoir des problèmes que nous rencontrons, et pas vous... Bien, où pouvons-nous en débattre ? »
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeSam 14 Avr 2012 - 21:33

La femme accepta l’argent qu’il lui donnait avec un sourire. Lorsqu’il eut terminé son discours, elle lui répondit tout d’abord qu’elle ignorait ce qu’elle pourrait lui apprendre de nouveau, ce à quoi Iözynn répondit :

- Et bien, en fait, la « gynécologie », comme j’appelle ce domaine, n’est pas du tout ma spécialité. Je n’ai eu à utiliser mes connaissances assez restreintes dans ce domaine que de rares fois, et elles m’avaient été inculquées par mon maître, qui lui-même n’était pas aussi bien informé que vous semblez l’être. De plus, je n’ai aidé que des femmes elfes dans ce domaine-là.


L’apothicaire dit aussi qu’elle était intéressée de discuter avec lui. Elle le questionna quant à l’endroit où ils pourraient débattre.

- Nous pourrions peut-être aller dans une taverne ? Il y en a une fort sympathique et relativement calme non loin d’ici, et elle sert d’excellents thés, si jamais vous voulez à boire. Mais vous n’êtes pas obligée de prendre un verre…


Il l’accompagna jusqu’à l’endroit désigné, où ils s’assirent à une petite table un peu à l’écart des autres, afin de ne pas se faire déranger. Le guérisseur demanda un thé pour lui-même, et laissa la dame faire son choix. Quand ils furent tous deux installés, il sirota la boisson chaude, après avoir soufflé dessus, après quoi il prit la parole :


- Tout à l’heure, je vous ai brièvement expliqué la physionomie et l’évolution des femmes elfes ; vous pourriez peut-être m’éclaircir davantage sur celles des humaines. Je devine que les différences ne doivent pas être énormes, mais il n’y en a pas moins quelques-unes. Quelle est la durée de gestation ? Quel est le rythme des menstrues ? Tant de détails dont je ne suis pas tout à fait sûr.
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeLun 16 Avr 2012 - 3:42

Agnès sourit à sa proposition, y voyant là une belle opportunité d'en apprendre plus sur la race elfique, et répondit donc avec plaisir :

« Ce serait un plaisir d'en discuter davantage avec vous dans un lieu plus agréable, messire. Une taverne comme celle que vous évoquez me convient parfaitement. Je vous suis donc. Nous pourrons y parler de notre science, mais aussi d'autres choses. Par exemple, je dois avouer que je suis assez curieuse au sujet de vos traditions liées à la fertilité ou au mariage. Je n'en connais rien et je me demande en quoi vous êtes différents de nous... En quoi votre longévité exceptionnelle influe sur votre vision de ces choses-là, entre autres choses. Y a-t-il des différences avec notre culture ou non ? Comment concevez-vous les plaisirs de la chair ? Ce sont autant de questions sur lesquelles j'adorerais avoir des réponses... Enfin, une fois que vous aurez obtenu les vôtres, bien sûr. »

Tout en parlant, elle joignit bien évidemment le geste à la parole et le suivit naturellement, marchant à ses côtés en observant prudemment la rue et ceux qui la fréquentaient. Elle se méfiait des gens de la ville : il y avait parfois des voleurs et il était aisé pour ces derniers de subtiliser une bourse ou d'arracher une sacoche... Une fois dans l'auberge, l'apothicaire s'installa en jetant un coup d’œil aux présents et, tout en le regardant attentivement, commença à répondre avec précision à ses questions  :

« Bien, je vais vous répondre avant que l'on s'intéresse à mes propres questions. Je pensais que vous saviez déjà ces choses-là, à dire vrai. Cela m'étonne... Enfin, cela importe peu. Je vais me faire un honneur de combler toutes ces lacunes. La durée de la grossesse, terme que je préfère à celui de gestation, est d'environ neuf mois chez la femme humaine. Bien sûr, ce n'est pas une chose exacte. Certaines femmes accouchent en avance et d'autres en retard. On ignore encore les raisons précises à l'origine de ces différences. Certains événements peuvent précipiter les choses, comme des chocs, qui peuvent aussi provoquer une fausse-couche, mais sinon, on sait peu de choses des causes naturelles. Nous ne sommes pas en mesure de tout étudier, je le crains... Cela dépasse nos compétences.

Quant au rythme des menstrues, il est d'environ vingt-huit jours. Là encore, cela dépend des femmes. Certaines sont régulières et d'autres ont quelques problèmes. Je sais préparer des potions pour essayer de régler ce genre de cas. Quand une femme évoque un tel problème, j'essaie par tous les moyens d'arranger ça, mais les remèdes ne sont pas toujours très efficaces. C'est un vrai problème pour moi car une femme qui est dans l'incertitude au sujet de ses menstrues ne peut y veiller et peut donc bien sûr rencontrer divers problèmes. Une femme ayant des menstrues régulières a la chance de connaître son rythme et donc de prévoir les prochaines menstrues. Une femme qui souffre de problèmes ne peut aucunement le savoir, elle... »
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeLun 23 Avr 2012 - 15:58

Agnès accepta sa proposition d’aller discuter dans la taverne avec plaisir, visiblement intéressée à en apprendre davantage sur la race elfique, ce qui était tout à fait compréhensible, puisque leurs coutumes étaient méconnues de la majorité des enfants de Néera. Il intéressant de noter qu’il est assez rare de voir un elfe partage sa science avec un homme ; il faut toutefois avouer qu’Iözynn était une exception à beaucoup de mœurs elfiques.

Ils commencèrent à marcher tout en discutant. La femme s’intéressa tout d’abord aux traditions liées à la fertilité et au mariage. Le guérisseur répondit à ses questions dans le même ordre qu’elle les avait posées :


- En quoi votre longévité exceptionnelle influe sur votre vision de ces choses-là ?

- Eh bien… la longévité n’influence pas tellement la vision des choses, à vrai dire. Un couple elfe aura de deux à trois enfants au cours de sa vie ; vu leur longévité, les parents n’auront aucun mal à éduquer les enfants. Les hommes et les femmes sont considérés comme égaux. Bien que cela ne soit pas interdit, il est relativement mal vu pour une personne noble de se marier avec quelqu’un qui ne l’est pas. Nous ne sommes pas pressés de prendre épouse : nous attendons généralement nos 120 ans, ce qui est l’équivalent d’un jeune adulte pour les hommes ; à cet âge, les traits se figent et la personne conservera se visage en paraissant éternellement jeune. Je comprends qu’il ne doit pas être aisé pour un non-elfe de se représenter que quelqu’un de cet âge n’est qu’un adolescent, alors que les enfants de Néera sont des vieillards à 80 ans. Il m’est un peu dire que trouver des différences entre la vision des hommes et des enfants à ce sujet, ne m’étant jamais vraiment intéressé à ce sujet, et n’étant moi-même pas un homme. Je serais cependant intéressé à connaître la vision des hommes, ce qui me permettrait de mieux cerner ces différences dues à notre très longue durée de vie.

- Y a-t-il des différences avec notre culture ou non ?

- Évidemment, autant en ce qui a lien avec la fertilité et le mariage que pour le reste. Je peux vous faire un bref résumé de la mythologie et des autres mœurs.

Et il décrivit brièvement les entités et les croyances des elfes, ainsi que leur attitude lors d’une naissance ou d’une union entre un homme et une femme.

- Comme je l’ai dit précédemment, je pourrai continuer ainsi pendant plusieurs heures. Malheureusement, le temps nous manque ; et vous finiriez peut-être par vous lasser du sujet.

- Comment concevez-vous les plaisirs de la chair ?

- Les elfes ne sont que très rarement portés sur la chose. Il est donc extrêmement rare qu’une jeune femme elfe ne soit pas vierge lorsque vient l’heure de son mariage. Toutefois, contrairement aux principes humains, cette dernière ne sera pas montrée du doigt pour cet écart. L’époux n’en parlera d’ailleurs pas ou peu. L’inceste est extrêmement rare et surtout, traité avec le plus grand mépris. (Source : BG de Miradelphia, la flemme de tout reformuler xD)

Quand l’apothicaire eut répondu aux questions du mage, celui-ci dit :

- Cela est assez semblable à nous, malgré que les femmes semblent éprouver un peu moins de problèmes.

Un court silence plana, que le thaumaturge décida de rompre :

- Sans vouloir être indiscret, je serais curieux de savoir ce qui vous a poussé à pratiquer ce métier, même si je me doute pour la même raison que les autres qui le pratiquent, soit pour aider les autres.

Il attendit une réponse, après quoi il demanda :

- Qui vous a enseigné votre art ?


Il finit de boire son verre de thé, qui posa sur la table.
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeDim 29 Avr 2012 - 18:32

Agnès écouta avec grand intérêt les réponses de l'Elfe. Ce peuple était clairement différent des humains. C'était indéniable. Leur sexualité était assez curieuse du point de vue de la sorcière. Ils vivaient très longtemps et ne semblaient pourtant pas chercher à profiter des plaisirs que la vie pouvait offrir, notamment ceux de la chair. Les hommes, s'ils pouvaient bénéficier de leur longévité, ne manqueraient pas l'occasion d'en jouir pleinement. Peut-être ces derniers étaient-ils naturellement plus opportunistes et égoïstes que le peuple elfique...

Enfin, ce n'était pas le principal... Il y avait d'autres questions à aborder et c'était désormais au tour de l'Elfe de les poser. Ce dernier voulait en savoir plus sur les raisons de sa vocation. Elle réfléchit donc quelques instants à sa réponse et l'exprima ensuite :

« En effet, j'ai voulu devenir sage-femme pour aider les femmes. J'ai assisté à un accouchement durant ma jeunesse et vu combien c'était quelque chose de difficile qu'il ne fallait pas prendre à la légère, surtout que des femmes meurent en couches. Bien trop de femmes... Et encore, sans mentionner la mortalité infantile. L'accouchement est assez souvent fatal pour la mère ou pour l'enfant. De plus, les femmes ont besoin de conseils concernant leur propre corps, dont elles ignorent généralement beaucoup sans les connaissances de femmes plus âgées et expérimentées. J'ai donc décidé de leur porter assistance dans ces moments pénibles en devenant d'abord accoucheuse... Et ensuite bien plus encore. Je pense que l'on peut résumer ma vocation ainsi. Je veux être celle sur qui les femmes peuvent compter. »

L'Elfe lui posa alors une autre question. Cette fois, il voulait en savoir plus sur son apprentissage, notamment sur la personne qui lui avait prodigué ses enseignements. Elle prit un autre instant pour réfléchir à la formulation de sa réponse suivante et reprit la parole :

« J'ai initialement appris cet art auprès d'une matrone. Cela va de soi. Elle m'a enseigné tout ce qu'elle savait. J'ai ensuite cherché à développer ces connaissances en allant voir d'autres femmes qui possédaient ce savoir et en étudiant des livres. Toutes ces femmes ont daigné partager leur expérience avec l'humble jeune femme que j'étais alors. Je possédais déjà des connaissances concernant les baumes et les breuvages, mais il me restait encore beaucoup à apprendre sur les femmes quand j'ai commencé ma formation. »

Un léger silence s'installa ensuite et, cette fois, Agnès le brisa à la place de l'Elfe en posant de nouveau des questions, non sans gêne. Elle avait en effet hésité à poser ces questions, mais la curiosité l'avait emporté sur le reste. Elle espérait en tout cas ne pas vexer le guérisseur...

« Et vous ? Comment avez-vous choisi votre voie ? Et que pensez-vous des humains, qui semblent bien plus enclins que ceux de votre race à écouter leurs désirs ? D'ailleurs, si je puis me permettre une telle question, comment les vôtres peuvent-ils... s'acoquiner avec les nôtres alors que nos aspirations semblent si différentes ? Cela me semble si difficile à croire... »
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Iözynn Yfenn
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeMar 1 Mai 2012 - 1:14

Après un bref moment de réflexion, Agnès répondit à toutes les dernières questions du guérisseur, dont la curiosité fut satisfaite. Ensuite, après un court silence, l’apothicaire l’interrogea de nouveau :

- Et vous ? Comment avez-vous choisi votre voie ?

Iözynn soupira. Il répondit :

- C’est une longue histoire… une très longue histoire…


Il commença par expliquer brièvement l’histoire de ses parents, que son défunt maître lui avait lui-même conté lorsqu’il était jeune (et par jeunesse, on parle ici de plusieurs décennies Razz).

- Nagayth étant lui-même guérisseur, il m’a inculqué tout son savoir.

Lorsque vint le moment de parler de sa mort, il hésita à poursuivre. Comme il arrivait chaque fois qu’il mentionnait le trépas de cet homme, ses traits devinrent tristes. Ne voulant pas que son interlocutrice soit désolée de lui avoir posé la question, il se força à décrire la suite des événements.

- Voilà un bref portrait de mon histoire, et la source de mon métier actuel. Je suis content d’avoir pu partager cette période de ma vie avec vous ; car rares ceux à qui je l’ai racontée. J’espère ne pas trop vous avoir ennuyée.


Comme il voyait que près d’une heure s'était écoulée depuis le début de leur entretien, et puisqu’il s’était attardé sur la dernière question, il ne fit pas de même avec les suivantes.


- Et que pensez-vous des humains, qui semblent bien plus enclins que ceux de votre race à écouter leurs désirs ?

- Ouf… ce n’est pas une question facile que vous me posez… Contrairement à plusieurs personnes de mon peuple, je ne crois pas que les humains sont si vils que certains le croit. C’est à la fois une bonne et une mauvaise chose d’écouter ses désirs ; et je suis moi-même étrangement plus enclin à les écouter que la plupart des elfes, sauf en ce qui a lieu à ma profession, c’est-à-dire qu’elle passe avant toute autre chose, sauf peut-être l’amitié. C’est étrange à dire, mais je crois que je suis beaucoup plus… humain qu’une bonne partie des elfes.


- D'ailleurs, si je puis me permettre une telle question, comment les vôtres peuvent-ils... s'acoquiner avec les nôtres alors que nos aspirations semblent si différentes ? Cela me semble si difficile à croire...


- Il faut avouer que les humains qui se lient avec des elfes et vice-versa sont peu nombreux ; et ils ont chacun une bonne raison, différente pour chaque personne.

Il ne se risqua pas à parler de sa relation avec Ash avec elle ; encore une fois, d’amers souvenirs le submergèrent, qu’il essaya tant bien que mal de chasser.

Il se dit qu’ils avaient tous deux bien parlés, particulièrement lui, et qu’il était peut-être temps pour eux de se séparer.


- Madame, je suis heureux d’avoir fait votre connaissance et ainsi d’avoir pu partager avec vous. Vous êtes la preuve vivante que les humains sont des personnes aimables et souvent sages… car il y a des exceptions même chez les elfes !
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Agnès Malesherbes
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MessageSujet: Re: Près d'un étal [Agnès]   Près d'un étal [Agnès] I_icon_minitimeMer 9 Mai 2012 - 14:17

Agnès écouta attentivement les paroles de l'Elfe. Son interlocuteur était indéniablement quelqu'un de fort intéressant et de sympathique. Elle ignorait s'il était vraiment représentatif du reste de sa race et, d'après ses propres propos, ce n'était apparemment pas le cas, mais il était le seul Elfe avec qui elle avait discuté jusqu'ici, donc elle ignorait si elle pouvait se baser sur son seul témoignage pour se faire sa propre idée à ce sujet. Elle ne doutait pas de sa sincérité, mais le guérisseur pouvait avoir une vision biaisée des choses. Bref, pour mieux en juger, elle allait sans doute devoir parler avec d'autres représentants de sa race, à condition d'en avoir la possibilité...

Après qu'ils eurent longuement conversé, l'Elfe lança le signal de la séparation. En effet, ils avaient déjà bien parlé et il était sans doute temps de reprendre séparément ses activités. Agnès ne regrettait absolument pas d'avoir consacré une partie de son temps à cette conversation car elle avait été intéressante et constructive, même si elle avait pu les détourner de leurs tâches respectives. Si la sage-femme n'avait pas rencontré le guérisseur, elle aurait sans doute déjà quitté la ville pour retourner chez elle à l'heure qu'il était...

Consciente que toute bonne chose avait naturellement une fin, elle lui répondit en souriant doucement :

« Oui, vous avez sans doute raison, messire. Je pense en effet que nous devrions nous séparer. Sachez que ce fut un plaisir de discuter avec vous, mais comme vous vous en doutez, nous avons chacun notre devoir. J'étais venue en ce lieu pour des raisons précises et maintenant que j'ai obtenu ce que je veux, je dois au plus vite retourner dans ma campagne car des femmes m'attendent sans doute.

J'aurais aimé partager plus de temps avec vous, mais je n'ai pas le choix. Rien ne doit me détourner de ma profession car c'est plus qu'un métier à mes yeux : c'est la voie que j'ai choisie pour mener ma vie. Rares sont ceux qui ont la chance de choisir la leur et ceux qui peuvent jouir de ce droit ne doivent jamais oublier combien ils sont privilégiés à côté de bien d'autres. Voilà pourquoi je ne peux m'en plaindre.

Je suis un esprit libre qui sait profiter de la liberté dont il bénéficie et la chérit chaque jour comme son bien le plus précieux. J'imagine que vous comprenez vous-même sa valeur... Vous me semblez posséder un esprit similaire. »


Elle marqua un bref instant de silence pour ajouter tout aussi brièvement :

« Bien, sur ce, messire, je vous salue. »

Une fois qu'elle eut fini de parler, elle se leva en souriant et quitta les lieux, bien heureuse d'avoir rencontré cet Elfe. Elle n'était guère à l'aise avec les formules de politesse. Elle se contentait généralement de quelques mots simples, comme dans le cas présent, et s'empressait ensuite de partir pour éviter d'éventuelles prolongations car cela la mettait mal à l'aise. Il était donc courant de la voir quitter les lieux en toute hâte, non par manque de respect ou de politesse de sa part, mais parce qu'elle n'était pas toujours une femme de nature très sociable. Elle pouvait être douce, sympathique et attentionnée, mais les manières et elle ne faisaient pas toujours bon ménage...

En tout cas, cette rencontre avait indéniablement été enrichissante pour l'apothicaire car elle avait été la source de bien des enseignements. En outre, elle lui donnait matière à réflexion en lui fournissant des amorces d'idées. Nul doute qu'elle allait donc en tirer une grande sagesse...
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