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 Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]

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Légion
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MessageSujet: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeJeu 31 Mai 2012 - 16:10

Sir de la Portelée.

Le colis est en route. Comme convenu, il vous sera parvenu dans trois jours. Les bris et dommages à son égard lors du transport seront de notre responsabilité. Veuillez prendre conscience des conditions suivantes :

-Vous serez remboursé si le colis s’enfuit, car la destruction du bien est la seule solution. Les défauts de la marchandise sont irréparables.

-Si tout se passe bien lors du transport et qu’il vous est remis le colis, la responsabilité sera désormais vôtre. Nous ne serons plus responsables de tout incident concernant la marchandise.

-Un remboursement graduel aura lieu dans le cas où la livraison est retardé et ce, de quelconque raison que ce soit.

Note personnelle : à votre place, je considérerai sérieusement à vous choisir un autre produit. Celui que vous avez choisi est fortement entêté. Selon mon expérience personnelle, il ne passera pas le séjour. Il est malheureusement insensé de s’entêter à son nouveau statut.
Cordialement, et dans l’espérance que vous voudrez choisir un autre produit dans le cas où la destruction de l’ancien est inévitable,
La compagnie « Humanos »


Légion sécha sa plume avant de la déposé sur la tablette tremblante avant de se caler sur son banc. La caravane ballotait dangereusement, probablement dû à une route peu soignée. La rocaille à dû y élire domicile.

Le nécromancien jeta un coup d’œil vers le petit carreau de fenêtre droit. Déjà, le soleil retournait dans sa tombe; la nuit n’allait pas tarder à tomber à en juger par la position de l’astre doré découpé par les quelques montagnes des plaines. Et veut, veut pas, les esclaves n’ont pas la force de marcher 24 heures d’affilée sans affecter leur condition. Aussi indifférent pouvait-il être envers le sort des pauvres esclaves, de la marchandise non-présentable ne vaut rien. Il devait leur accorder un minimum de repos.
Légion glissa une main dans une fente du mur de la caravane, au niveau de la tête, avant de tirer subitement vers lui. La fente glissa dans le mur avec un bruit de frottement caractéristique du bois.

Immédiatement, un homme bourru au visage boursouflé et pleine de cicatrices se pencha vers la fente, l’oreille attentive.

« -Ordonne la halte. Nous arrêtons ici pour la nuit, déclara le nécromancien.

-Entendu, chef», répondit le surbordonné avant de s’éloigner de la caravane.

Il ne fallu pas longtemps avant d’entendre un long sifflement strident, signe d’arrêt. La caravane bifurqua vers la droite, hors sentier, et avança encore une bonne minute afin de s’être suffisamment éloigné de la route; ce genre de campement peut attirer l’attention de gens douteux. Les contre-maîtres s’activèrent dès l’arrêt de la caravane, guidant les esclaves en ligne tels des bergers illégaux vers un site plat et relativement dégagé. Quelques buissons par ci, un bosquet non loin de la cachant probablement quelques fruits, de quoi nourrir les contremaîtres.

Légion scella la lettre de son sceau , la rangea dans une des nombreuses poches de son manteau et poussa la tablette au fond de la cabine. Il se leva du mieux qu’il pu avant d’ouvrir la portière et de descendre sur les marches fixé aux abords de la caravane.

Ce qu’il aimait à propos de ses subalternes, c’est qu’ils mettaient le cœur à l’ouvrage; les tentes étaient déjà en assemblage, l’enclos métallique d’esclaves s’érigait elle aussi. Il ignorait s’il s’agissait réellement d’un plaisir à contrôler des esclaves qui les motivaient ainsi ou la fureur du nécromancien si ceux-ci traînaient de la patte et honnêtement, Légion s’en fichait. Le travail se faisait, c’est tout ce qui compte.

« *Hey ho, hey ho… On s’en va au boulot… * résonna une voix dans son crâne

* C’est pas le moment, Fléau*, pensa Légion d’un ton exaspéré.

*C’est toujours le temps de chanter, Légion… Toujours*

*Je t’entends chanter encore une fois et tu serviras de coupe à bière…*

*Comme si mon crâne avait été rempli de quelque chose d’autre de mon vivant…* »
Ricana l’esprit

Légion avait beau chercher, il ne comprenait toujours pas la vie d’antan de Fléau. Qui était-il? Que faisait-il? Autant de questions mais si peu de réponse… Ce compagnon indésirable était toutefois un excellent conseiller quand celui-ci daignait déclarer quelque chose d’intelligent.

Alors que les « ouvriers » couraient à gauche et à droite tandis que le nécromant se dirigeait vers sa tente personnelle, légèrement plus grande que les autres, au centre du camp, un homme s’interposa, inquiet.

« -Chef, chef! Il y a quelque chose qui cloche!

-Parle et fais vite! Rétorqua le Drow d’un ton autoritaire.

-Nous avons fait le recensement d’esclaves avant le départ… et…selon ces chiffres, nous aurions perdu quatre esclaves durant le trajet. »


Légion balaya la question d’un geste de la main.

« -Oui, oui, j’ai entendu. Le grand musclé à trouvé le moyen de se suicider, la vieille femme est morte de maladie et l’un des esclaves est mort de fatigue. De quoi est mort le dernier? »

Le jeune bandit hésita.

« -…Il…Il n’est pas mort. Rok de la Portelée s’est enfui. Il a dû s’échapper dès le sifflement alors que nous nous …éloignons de la route.

-QUOI!
S’exclama Légion, aussi surpris que scandalisé. Notre marchandise principale s’enfuit et vous ne l’avez même pas arrêté! Que fais-tu ici, minable? RETOURNE ME LE
CHERCHER! JE LE VEUX VIVANT! ET AMÈNE TOUS LES AUTRES DISPONIBLES AVEC TOI! ET QUE ÇA SAUTE!»
Hurla-t-il de rage.

Le gamin tétanisa avant de se lancer sur le cheval, appelant du support. Aussi paniqué, quatre bandits montèrent leurs destriers avant de se lancer à la recherche de la marchandise alpha.

Tous regardaient Légion tandis que celui-ci jetait un regard furieux au groupe qui venait de partir. Quelle bande d’incompétents, se dit-il au final. Même pas capable de surveiller des esclaves.

«-Retournez au travail», ordonna-t-il aux contremaîtres encore sur place. Et augmentez la surveillance aux esclaves. Je ne veux pas un seul autre esclave qui s’échappe.

Alors que les bandits restants retournèrent à leurs occupations, accroissant la surveillance autour de l’enclos d’esclaves, Légion se dirigea vers la chaîne qui fut utilisé à les guider en ligne jusqu’à leur cage. Examinant chaque menotte, il en remarqua une légèrement croche, avec une clé de fortune faite en bois dans la serrure. Légion soupira; si les bandits avaient manqué de vigilance, ce n’était toutefois pas de leur faute; le déserteur était extrêmement doué à l’évasion.

Le nécromancien retourna au camp, songeur. En moyenne, il y avait un esclave en fuite aux ans. Légion était extrêmement rigoureuse quant à la perte d’esclaves, surtout dans cette condition. Les fuites étaient très rares.

Il ne fallu pas de temps avant d’entendre les bruits de chevauchement du groupe qui revint. Au soulagement de Légion, l’un des cavaliers portaient un passager; l’esclave en fuite.

« *Dommage pour sir de la Portelée…* songea Fléau.

*Le produit ou l’acheteur?*» ricana Légion.

Les cavaliers descendirent de leurs chevaux, emmenant le captif devant Légion. Celui-ci fit un signe aux bandits de l’amener devant la cage d’esclave.
Alors que les esclaves, curieux, se massaient sur le grillage afin d’observer ce qui semblait être un spectacle, Un éventail de bandits se placèrent en demi cercle, enfermant l’esclave, ses gardes et le nécromancien devant une foule d’admirateurs.
Légion, d’une voix ténébreuse, prit la parole :

« Il s’agit d’une belle plaine, en effet. Si ce n’était que de moi, j’aurais prit le premier cheval pour aller la contempler. J’aurais admiré ses montagnes, ses bosquets, ces trésors que Miradelphia nous offre.

Pourtant, contrairement à vous, je suis en pouvoir de faire autant. Je contrôle cette entreprise, tout ordre donné ici est un ordre en mon nom. Vous n’êtes que des esclaves, dit-il en pointant les princpiaux intéressés, des esclaves qui n’attendent qu’une vie de servitude et de malheur. Ne vous leurrez pas : Vous ne pouvez échapper à votre destin… »


Alors qu’il parlait, Légion s’approchait lentement du déserteur, dont les yeux grandissaient, apeuré.

« Vous ne pouvez vous échapper… »

Le nécromant prit violemment la tête du captif, qui paniquait littéralement sur place.

« Et si jamais vous trouviez un pathétique moyen de vous enfuir… »

L’atmosphère se fit de plus en plus lourde. Une magie des plus ténébreuses était en cours.

« Vous aurez affaire à moi… »

Rapidement, le visage de l’esclave, qui hurlait à plein poumons, prit une tournure horrifiante. Sa peau se craquela à vue d’œil, avant de fendre et de laisser couler du pue le long du visage. Des pustules firent apparition tandis que le nez devenait de plus en plus difforme. Il ne fallu pas longtemps avant que les craquelures moisissent, laissant une apparence de décomposition sur le visage à jamais altéré de l’esclave. Rapidement, ces symptômes se répartirent sur son corps, de façon plus lente. Légion ne voulait pas le tuer; il voulait faire de lui une leçon. Nul ne fuit devant Légion.

Un des gardes ouvrit la porte de l’enclos à esclaves et les bandits serrant le lépreux dans leurs bras le traînèrent jusqu’à la cage, lançant le malade dans celle-ci. Horrifié, tous s’éloignèrent du malheureux, maintenant condamné à l’isolement de ses pairs jusqu’à la fin de ses jours.

Légion était satisfait du résultat; le nécromancien savait que la lèpre était peu contagieuse. Ses gardes le savaient aussi. Les esclaves sont maintenant apeurés par leurs propres préjugés.

« Que cela vous serve de leçon, minables! » lança Légion avant de s’en aller.

Lorsqu’il traversa la ligne de bandits en demi-cercle, il murmura :

« Surveillez-les. De très près. »

Le spectacle terminé, tous retournèrent à leur occupation. Les esclaves risquent de se tenir tranquille pour un moment…
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeJeu 31 Mai 2012 - 19:44

Adlaenne avait reprit la route. Elle c'était longtemps demandée si elle devait prendre un cheval. Le premier problème était qu'elle n'avait pas assez d'argent, et le deuxième, qu'elle en avait déjà un, mais qu'il devait très certainement être retourné chez elle, en Erac, peu de temps après sa chute... Et reprendre le bateau était la solution qu'elle avait bani...

Elle c'était donc rendu à l'évidence.... Elle ferai un détour par le nord. Un détour à pied, qui serai fort long, mais beaucoup plus agréable qu'une traversée en bateau qu'elle aurait à coup sur regretté dès les premiers instants.

Elle avait engagé sa marche et était parti rapidement, voulant retrouvé son sois disant " chez elle" au plus vite. Ce ne fut que lorsque le soleil déclina qu'elle se rendit compte qu'elle avait fait fausse route... Et c'était dirigé non vers le nord mais vers le sud. Elle regarda rapidement sa carte, tachant d'y voir clair et finalement, en déduit qu'elle devait certainement se trouver non loin de Thaar.

Elle arpenta le sentier, cherchant désespérément un endroit où dormir. Elle ne souhaitait que se reposer et masser ses pieds douloureux. Mais elle avait beau chercher, les alentours n'étaient fait que de terre, de roches et d'arbustes sec. Un vrai désert. Elle ne voulait céder à la panique et ce concentrait sur des penser positive, sur des bons souvenirs. Même si elle avait très peu de souvenirs...

Et puis un pseudo miracle la tira de ses pensées. Elle vit un camp, hors sentier. Il semblait loin, mais il n'y avait rien d'autre autour. Adlaenne reprit le sourire et marcha plus vite pour rejoindre les seuls être vivants qui semblait arpenter les lieux. Et bizarrement, plus elle s'approchait, plus elle avait peur. Elle voyait des grilles et des gens qui semblait enfermés... Elle pensa à des bandits pour se rassurer et avança vers ce qui semblait être des gardes.

- Bonsoir messieurs... Dit-elle quelque peu essoufflée.

Elle les scruta rapidement. Ils n'avaient pas l'air très sympathique mais elle n'avait guère le choix...

- Il semble que je me sois trompé de chemin... Je n'ai trouvé aucune auberge... Puis-je passé la soirée avec vous ?

Et puis d'un coup, elle prit peur et se mit à reculer lentement. Ce n'était peut-être pas ce qu'elle croyait. Peut-être que les bandits n'était enfaite pas en cage et bien devant elle... Elle ne savait plus quoi faire. Elle reculait lentement sans dire mot.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeJeu 31 Mai 2012 - 20:37

Garvin n’était qu’un môme humain quand il fut recruté dans ce monde sordide et sans merci qu’est le banditisme. Orphelin de bas âge, une bande de voleurs au cœur tendre décidèrent de l’élever non pas comme un fils, mais plutôt comme un membre de leur guilde. Garvin passa par plusieurs entraînements : vol à la tire, banditisme de route, combat à l’arbalète et finalement, l’assassinat. À défaut de posséder des manières et d’avoir des talents à la communication, la force de ce jeune prodige réside dans l’action vicieuse. Il possède 19 ans et en avait 17 lorsque le Drow s’étant présenté comme Légion clama être à la mesure de les enrichir. Les bandits ont beau être méfiants, ils ne cracheront jamais sur de l’argent… Surtout quand il s’agit d’un commerce assuré comme l’esclavagisme…

Depuis, tout se passait bien. Certes, ils ne vivent pas comme des rois, mais les revenus de ce commerce leur permette de vivre sans avoir nécessairement avoir besoin de chasser ou de se nourrir de vermine. Garvin pouvait vivre ainsi, n’ayant jamais connu le luxe.

Légion était un marchand très sévère, et avec raison. Sa marchandise est ce qui permet à cette entreprise de tenir debout. Aussi le voleur n’était pas surpris que le nécromant lui ai crié sur ce ton lorsque Rok s’était enfui. Heureusement, ils l’ont attrapé à temps. Il approchait dangereusement de Naelis et était à deux doigts non seulement de perdre la marchandise, mais de mettre les gardes aux trousses de la compagnie illégale. Il ne serait pas récompensé pour ses efforts, mais au moins il a corrigé les erreurs des autres. Garvin était le responsable du matériel accessoire de l’entreprise, pas de la marchandise. Oui. Garvin aimait bien son boulot.

Un seul détail le rongeait; il aurait tant aimé vivre sur une ferme de son cru, avec une femme et des enfants. Il était libre certes, mais il s’agissait d’une vie qu’il n’avait jamais pleinement envisagé. C’était tout de même digne d’intérêt. Les seules femmes qu’il pouvait se permettre étaient les prostituées et les esclaves. Ne pouvait-il pas avoir la chance d’avoir comme compagne « normale », pour une f…

-Bonsoir messieurs...

Au départ, Garvin n,avait pas porté attention. Ce devait être une esclave parmis tant d’autres, ceux que Légion gardait comme « distractions à bandits » ou comme esclaves de ménage.

- Il semble que je me sois trompé de chemin... Je n'ai trouvé aucune auberge... Puis-je passer la soirée avec vous ?

C’est à ce moment que non seulement Garvin, mais tous les bandits environnants tournèrent la tête vers une jeune femme, belle d’apparence. Si Garvin rougit à la vue de la demoiselle, il n,en était pas de même que Griz, le boursouflé aussi vulgaire qu’un ivrogne. Celui-ci se leva se son petit banc de fortune, couteau qu’il aiguisait dans la main, avant de s’avancer aussi lentement vers la dame qu’elle reculait.

Garvin connaissait Griz; il n’y irait pas de main morte avec la demoiselle si jamais elle se retrouvait entre ses mains rugueuses. Dans toute sa « grasse », Griz s’approcha de la femme en murmurant d’une voix faussement séductrice :

-Bonsoir… m'dame…

Il fit une petite courbette devant la dame, plus pour se moquer de la situation que par réel politesse. Jouant avec son couteau, il répondit à la dame.

-Bien sûr que vous pouvez rester… Nous allons …bien… nous occuper de vous… pas vrais les mecs? Demanda-t-il en se tournant vers ses camarades aussi affreux que lui.

Ceux-ci rirent de concert, tout aussi absorbé par l’image de la jeune fille que Garvin et Griz.
Le vulgaire se retourna vers elle, terminant :

-Vous voyez? Nous serons…tous à votre service… dit-il, un sourire édenté lui fendant le visage arborant un regard carnassier.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeJeu 31 Mai 2012 - 21:03

Adlaenne sentait les larmes lui monter aux yeux. Dans quel pétrin c'était-elle fourré... Il faisait nuit noire, personne aux alentours et elle savait que ses cris seraient étouffés par ce vide qui les entouraient. Qu'allait-elle faire ?

Elle reculait lentement tout en cherchant une solution.

- N'avancez pas ! Lâcha t-elle d'un coup.

Elle recula plus rapidement et tomba au sol.

- Ne me touchez pas !!! Cria t-elle.

Elle savait parfaitement qu'ils ne l'écouterait pas du tout. Et dire que la belle pensait que Morkam était un horrible pirate qui n'avait pas ou très peu de sentiment, elle venait de le poster plus haut dans son estime. Car oui, il y avait bien pire qu'un pirate apparemment.

- Vous devriez avoir honte !
Cria t-elle de plus belle.

Les larmes lui noyait déjà le visage devant une fatalité qu'elle ne savait comment contourner sans tombé dedans...
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeJeu 31 Mai 2012 - 23:06

Tel un fauve guettant sa proie, Griz avança, tout sourire aux lèvres, petit couteau pointé au niveau de la gorge de la demoiselle. La meute s’était réveillé. Non seulement le vulgaire avançait vers la jeune fille, mais maintenant trois bandits qui voyaient en elle probablement une nouvelle « distraction ». Les bandits ont l’habitude de vivre au jour le jour et de se demander « qui m’en empêchera » au lieu de « puis-je le faire ».

-Ne t’inquiète pas, petite fleur, susurra Griz d’une voix dégoutante. Nous ne te ferons aucun mal…

S’en suivi un rire gras et sinistre.

La dite petite fleur venait de comprendre dans quelle gueule de loup elle s’est lancée. Il fallait s’attendre à ce qu’un campement au milieu de nulle part ne soit pas de belle augure. Les comtes de visites de gitans à danser toute la nuit n’arrivent que dans les histoires…

Griz saisit sa chance lorsque la jeune femme perdit pied, s’étalant de tout son long dans la plaine. Il y a si longtemps que le bandit n’avait touché à une femme ayant une telle…propreté. Enfin, une soirée dans le lit d’une femme qui n’est pas borgne et qui ne possède pas la peau aussi rêche que le cuir de ses bottes. Il en profitera bien. Cela arrive si peu souvent…

Mais il devait faire vite. Déjà, les autres bandits aussi sombres que lui s’approchaient dangereusement, prêt à lui voler son trophée. Déjà, il entendait ses compagnons se plaindre :

-Allez, tu vas bien partager, Griz, non? Tes parents ne t’ont-ils pas appris les bonnes manières? Il y en a suffisament assez pour tous ici, y comprit toi… se plaignit une voix nasillarde d’un bandit aussi mince que le vent.

Le couteau sur la gorge de la fillette, Griz se retourna avec véhémence.

-Elle est à moi! À moi seul! Et qu’j’en vois un essayer d’me la prendre, j’lui rentre mon couteau dans les fesses!

Pour ensuite se retourner, contemplant la perle devant lui quelques secondes.

-Tout ira bien, petite… tout ir…

Il ne put finir sa phrase. Il sentit une main gantée lui caresser la tête, tandis que sa dite tête se sentait de plus en plus lourde. Il se mit à frissonner, puis littéralement à grelotter. Il vit sa main tenant le couteau tourner au pâle, puis au blanc. Il se sentit soudainement faible, très faible. Son corps avait de la misère à tenir en place.
Vidé de sa force, il s’effondra, laissant la demoiselle face au nécromancien.

***

Sir de la Portelée.

Votre colis a encore une fois essayé de s’enfuir, cette fois ci avec succès. Votre frère est un excellent crocheteur, vous savez. Il n’a pourtant pu échapper à ma surveillance, et pour ce, il fut châtier.

Vous aurez votre colis, comme promis. Toutefois, pas dans le même…état que vous l’aviez vu. Bien entendu, une prime additionnelle sera requise pour la réparation du matériel.

Bien à vous,

La compagnie « Humanos ».


Légion eut à peine le temps de sécher sa plume alors que Garvin entra en trombe. Exaspéré, Légion soupira :

-Quoi encore, Garvin? La cage s’est effondrée? Des ailes ont poussé aux esclaves et ils se sont envolés?

-Non chef… Il y a une visitrice au camp…

Légion grogna.

-Enferme-la avec les autres…

Mais Garvin, à la surprise du nécromancien, insista.

-Chef, elle semble plutôt… venu pour acheter…

La clochette sonna dans la tête de Légion. Une cliente? Ici? Peu importe. Il n’y a pas de petit profit, et toute heure est bonne pour offrir ses services à ceux qui cherchent sa marchandise.

Il se leva aussi prestement qu’il pu, ramassant au passage Thanatos, son bâton de rituel.

-Conduis y moi.

Quelques pas plus loin, Légion pu remarquer la foule qui s’était attroupé autour de la dite cliente. Griz, fidèle à son habitude, laissa sa rage de mal-baisé prendre le dessus. Soit pour les esclaves, mais les clientes, ça, il devra en répondre au nécromancien.
Alors qu’il avançait, ses éperons claquant le sol faisant assez de bruit pour attirer la foule qui s’écarta, il murmura une vieille incantation Drow :

-Sisyteh gröelthy oyrleis…

Le bout de ses gants devint rouge alors qu’il s’approchait de Griz. Il glissa sa main sur sa tête, laissant la malédiction opérer. Ayant absorbé l’essence vital de son associé impulsif, il remua la tête pour se concentrer avant de faire signe à deux hommes qui s’approchèrent prestement afin de la relever de tête. Bien qu’il n’ait pas la parure pour vendre dans son habit de nécromancien, il tenta de se faire aussi agréable que possible. Il serra la main de la jeune femme avant de déclarer haut et fort :

-Bienvenue chez « Humanos », madame. Moi-même et mon équipe sommes bien heureux de vous rencontrer… n’est ce pas? Demanda-t-il en se retournant de façon sinistre, toisant chacun de ses yeux rouges sang.

Tous comprirent son message et hochèrent timidement la tête avant de vaquer à leurs occupations .

-C’est bien ce que je croyais, reprit-il d’une voix malgré lui ténébreuse (il ne désirait pas faire fuir sa cliente) en se retournant vers la demoiselle. Quel destin vous amène donc ici, en pleine nuit, dans notre modeste campement?

Termina-t-il en faisant signe à la jeune fille de le suivre.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeJeu 31 Mai 2012 - 23:44

Adlaenne eut de la chance. Une chance inespérée. Elle n'eut pas vraiment le temps de comprendre tout ce qui se passait d'ailleurs. Les larmes qui noyaient son visage troublaient sa vision et elle ne voyait que de vague forme plus ou moins claire. Elle sentit un couteau la toucher, et puis elle sentit également son agresseur tomber.
Cela ressemblait à un répit, et la jeune fille en profita pour essuyer quelques larmes afin de comprendre et voir, même si cela devait être horrible, la situation. Un homme étrange se trouvait désormais à la place de son agresseur qui semblait fort mal en point... Mais Adlaenne n'en avait pas vraiment pitié. Elle était trop fragile et trop naïve pour un tel monde. Elle n'était pas préparé. Elle devait se forger une armure, devenir plus forte. L'était-elle avant d'être amnésique ? La question " Etais-je comme ça avant ?" était fréquente pour la messagère. Son passé la hantait. Son passé qu'elle ne connaissait plus la hantait.

On s'approcha d'elle pour l'aider à se lever. Adlaenne porta sa main rapidement devant son visage, comme signe purement défensif, ne sachant pas vraiment ce qu'il adviendrait d'elle. Et puis, alors qu'elle était à peine debout, les cheveux en broussaille, la robe pleine de poussière et le visage mouillé et sale, l'homme mystérieux se mit à parler.

-Bienvenue chez « Humanos », madame. Moi-même et mon équipe sommes bien heureux de vous rencontrer… n’est ce pas?

De part le son de sa voix, Adlaenne savait qu'il fallait s'en méfier, que c'était un homme de tête. Un patron surement, mais de quoi... Et c'était quoi Humanos ? Adlaenne regarda par dessus l'épaule de l'homme avant de faire l'affreux lien... Des esclaves ?... La messagère tachait de se tenir à carreaux et cherchait un plan.

- C'est Mademoiselle je vous prie.
Le corrigea t-elle avec une très fausse assurance, la voix encore engourdi pas les pleures.

Elle prit le temps d'essuyer son visage, de passer rapidement la main dans ses cheveux afin d'être présentable et de dépoussiérer sa robe, un minimum au moins.

- Et bien...

Elle regarda rapidement autour d'elle. Des esclaves, des bandits, et un homme mystérieux. Ce n'était pas bon du tout. Elle inventa un gros mensonge.

- Je comptais vous achetez un esclave... mais au vu de ce qu'il vient de se passer, je vais devoir refaire mon jugement et surement me tourner vers quelqu'un d'autre...


Adlaenne était encore sous le choc et si ses larmes avaient cessés, elle tremblait encore, toujours trop apeurées. Elle restait là, à ne pas bouger, pratiquement certaine que son mensonge ne passerait pas.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeVen 1 Juin 2012 - 0:14

Mauvaise signe. Alerte rouge. Les relations initiales ont tout saccagé. Ce crétin de Griz a laissé la luxure l’emporter sur les affaires. Si jamais il oserait se relever, ou plutôt si jamais il en serait capable, Légion aurait deux mots à lui dire…

Même si la plupart des esclavagistes lançaient quelques coups d’œil curieux au duo, ils avaient tous reprit le train quotidien des tâches de l’entreprise. Tous sauf un, qui ne cessait de lancer des regards subtils à la cliente. Ce timide Garvin a toujours été du type distrait, songea Légion. Il était jeune, c’était pardonnable.

Il tenta de rassurer la « demoiselle », ne remarquant même pas ses larmes et son état de choc.

-S’il vous plaît madame. Malheureusement, et je viens de l'apprendre, les bandits ne sont pas tous dignes de confiance. Vous venez de découvrir une faille dans mon personnel et je vous en remercie infiniment! Nous avons malencontreusement… recruté un criminel… il était… en voie d’amélioration personnel. Il a échoué sa chance! Nous ne le laisserons plus approcher qui que ce soit, et, qui sait, nous le vendrons lui aussi! Si jamais il se relève…

Il ria d’un rire forcé, comme pour tenter d’alléger l’atmosphère. Il la prit par le bras, l’emmenant rapidement devant les esclaves. Légion fit signe à deux bandits, qui prirent le corps afin de le cacher sous la caravane, dans un compartiment aussi mal placé qu'utile aux besoins du nécromant.

-Voyons! Ne soyez pas sotte! « Humanos » est l’entreprise la plus salubre sur le marché! Nos produits sont les plus vigoureux, les plus forts, les plus intelligents et les plus sains!

Dès les premières paroles, tous, excepté le lépreux anéanti, se lancèrent sur la grille en dévoilant leurs principaux atouts; les hommes musclés bandaient leurs muscles, les femmes prenaient des allures fières et hautaines dignes des plus grandes servantes. Légion n’était pas dupe; le nécromancien autant que les esclaves savaient que tous avaient comme but la vente des esclaves; Légion parce qu’il s’enrichissait et les esclaves parce que partout au monde, même l’enfer, est de meilleur atmosphère que la prison esclavagiste d’Humanos.
Avant même que la cliente ne puisse s’exprimer sur quoi que ce soit, Légion commença son discours :

-Ici, nous avons Garius, un titan de muscle! Labourer des champs, mercenaire, soldat, serviteur et même cuisinier! Si ce n’était du poste déjà occupé, je l’aurais probablement gardé à cet effet!

Celui-ci prit une pose digne des plus grands athlètes pour prouver les dires du nécromancien. Légion bougea légèrement sur la gauche, pointant une jeune femme timide mais tout de même attirante.

-Ici, nous avons Yra, herboriste de son ancien métier. Vous êtes malade? Vous cherchez à empoisonner un mari infidèle? Sa maîtresse? Les herbes n’ont plus aucun secret pour elle!

Puis, il se tourna vers la cliente, remarquant encore une fois Garvin qui la toisait d’un regard suspect. Il l’ignora avant de demander d’une voix douce mais qui, accentué d’une intonation ténébreuse digne du plus terrible des nécromancien résonnait comme une voix d’outretombe :

-Mais je suis si impoli. Je me nomme Dek’za, pour vous servir, mademoiselle! Et vous êtes…?
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeVen 1 Juin 2012 - 1:05

Adlaenne remarqua brièvement le regard insistant d'un bandit. Mais elle jugeait cela comme de la curiosité ou de l'impolitesse. Elle n'y prêtait pas énormément d'attention en somme. Elle essayait de trouver un subterfuge pour se sortir de cette nouvelle panade. L'homme qui lui parlait ne lui inspirait non seulement aucune confiance, mais en plus de cela, la jeune messagère en avait presque peur. Elle ne savait d'où venait sa magie et n'y connaissait rien du tout, mais elle savait qu'il fallait s'en tenir à distance.

Son rire forcé ne lui plaisait guère et elle en fronça les sourcils. Lorsqu'il lui toucha le bras, un frisson lui parcourra le dos et elle voulu reculer mais c'était déjà trop tard et en moins de deux, elle se retrouvait déjà sous la précieuse " marchandise". Elle trouvait tout ceci d'une vulgarité sans précédent - en même temps, il n'y avait pas tant de précédent que ça...- et elle ne partageait pas du tout cet engouement pour le marchandage d'humains. Comment allait-elle se sortir de là bon sang ?... Elle écoutait et regardait, l'air crédule et étonné de ce qui se jouait sous ses yeux.

Les esclaves savaient se vendre eux même. C'était comme s'ils suppliaient la jeune fille de les acheter. Adlaenne avait penser à en acheter un, disons le plus jeune, et de le relâcher par la suite. Mais si seulement... Elle n'avait même pas de quoi se payer un cheval, alors un esclave... La jeune fille était plus que fauché. Et en plus elle c'était embourbée dans un mensonge qu'elle ne semblait plus contrôler du tout...

- Je suis... Euh... Je m'appelle Adlaenne. Excusez moi mais vraiment....

Elle s'approcha plus près de l'homme pour lui chuchoter.

- Je ne trouve pas mon bonheur parmi votre marchandise... Je suis assez difficile à satisfaire... Et très fatiguée. Il faut dire que j'ai marché toute la journée...

Elle espérait l’emmener sur un autre terrain. Peut-être qu'elle finirait par s'en sortir ?
Elle croisa à nouveau le regard du même bandit. Que lui voulait-elle ? Elle lui sourria en guise de réponse, jugeant qu'il ne pouvait surement pas s'agir d'impolitesse cette fois si. Ce devait être autre chose... Quelque chose qu'elle ne semblait pas du tout comprendre...
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeVen 1 Juin 2012 - 3:11

Qu’elle était belle… Cette attitude effrayée se voyait chez tous les esclaves féminins, mais de là voir une femme non battue, habillée de la sorte… Qu’elle était belle.

-Elle te plait, la gamine, hein? Chuchota un bandit à son oreille.

Garvin se retourna prestement, comme pour cacher son geste.

-De quoi parles-tu encore, Tristan? Encore ivre j’imagine?

-Plus que jamais! S’exclama de dit-ivrogne avant de chanceler dans une autre direction.

Garvin reprit sa tâche, couper le bois pour faire des feux de patrouilles. N’empêche peu importe ce qu’il regardait lui faisait penser à la belle Adlaenne, nom qu’il a surprit lors de la conversation entre elle et Légion. Évidemment, le cupide nécromancien ne se souciait que de l’argent qu’il pourrait accumuler et non pas de la terrible épreuve qu’elle avait du traverser.

Il se mit à réfléchir sur ce qu’il avait fait. Avertir Légion était la meilleure solution. Il n’était pas en mesure de s’en prendre à Briz, nettement supérieur à lui en termes de combat, et même s’il avait réussi à le tuer, le meurtre n’était pas impuni, même s’il s’agissait de sauver la veuve ou l’orphelin. Il n’avait d’autre choix que de monter ce stratagème pour sauver la demoiselle. Même si elle essayait tant bien que mal de jouer le jeu, Garvin voyait clairement qu’elle ne pourrait s’en sortir… Il devait trouver un moyen de la sortir de cette situation…

***

*Légion!*

La voix de Fléau résonna si fort dans la tête de Légion qu’il en fut brièvement aveugle. Il s’agissait d’un moyen de communication si peu commun pourtant si clair… le nécromancien ne s’y habituera jamais…

*Qu’y a-t-il, Fléau?* demanda Légion, curieux de sa soudaine intervention.

*Il y a quelque chose de louche chez elle… Elle n’a pas l’assurance d’une personne qui avait l’idée d’acheter un esclave. Elle semble… démunie. Selon moi, soit elle n’est que l’intermédiaire de quelqu’un de plus riche, soit elle nous tend un guet-apens.*

*D’autres esclavagistes?*

*Peut-être. Peut-être pas. Sois vigilant.*


*J’y songerai.*

Légion se tourna avec surprise vers Adlaenne lorsqu’elle lui avoua qu’elle ne trouvait rien de son goût dans sa marchandise. Pourtant, rien n’était de meilleure qualité sur tout Miradelphia! Était elle une amatrice en marchandage d’esclaves?

Puis, elle avoua sa grande fatigue. Peut-être celle-ci rendait son jugement difficile. C’était commun.

Et un vendeur devait toujours tout offrir à son client. C’est la règle. Légion prit une décision soudaine mais simple.

-Soit, dit-il de sa voix d’outretombe. Je vous invite donc à passer la nuit avec nous. Nous devons…

Le nécromancien se fit interrompre par une présence soudaine. Il ne peut toutefois pas se permettre de crier ou d’insulter son subordonné.

-Qu’y a-t-il mon cher Garvin? Demanda-t-il au nouveau venu.

Garvin semblait mal à l’aise.

-J’ai entendu votre conversation… et je me demandais…

Légion le voyait venir trois jours à l’avance. Il ne pouvait se permettre un autre échappement du style de Griz. Il perdrait définitivement sa cliente. Et probablement Garvin après sa punition.

Et si ce n'était pas une acheteuse, il voulait l'avoir à l'oeil.

-Non Garvin. Mademoiselle ne doit surement pas désirer un autre événement comme avez Griz. Je m’occuperai de son logement.

-Mais…

Un regard sévère de Légion coupa court à toute conversation. Garvin retourna à sa tente.

Satisfait, le nécromant se tourna de nouveau vers Adlaenne.

-Si vous voulez bien me…

Un énorme craquement se fit retentir, suivi d’un énorme soufflement, comme si une tornade faisait rage à quelques pieds de lui. Il se tourna subitement pour trouver la provenance de ces bruits, mais personne, pas même les bandits, ne semblaient bouger ni même avoir entendu le bruit. Alors qu’il continuait d’ignorer Adlaenne afin de trouver la source des bruits, paniqué, il se retrouva nez à nez avec une connaissance. Il sursauta, avant de soupirer.

-Tu sembles avoir vieilli, mon cher. Tes cicatrices sont aussi plus adoucises sous cette forme.

Devant lui, sans que personne ne le remarque, se tenait le fantôme de Griz. Celui-ci le toisait d’un regard accusateur.

-Tu m’as tué. Tu m’as tué, mais je t’aurai, nécromancien. Un jour… Je te rendrai la pareil. Et tu n’aimera pas ça.

S’adressant toujours dans le vide, selon les bandits qui s’atroupaient autour du duo, mais au fantôme selon Légion, celui-ci ricana d’un rigolement glacial.

-Tu n’es pas le premier fantôme à me hanter, Griz, et tu ne seras pas le dernier! Folie est de s’attaquer à un nécromancien, à moi!

Les bandits commencèrent à murmurer au nom de Griz. Le patron communiquait-il vraiment avec son cadavre?
Rapidement, et Légion s’en rendit compte, une foule de fantôme s’agglutina autour de lui, le toisant tous d’un regard parfois furieux, parfois meurtrier. Tous étaient des victimes, esclaves, bandits, Drows et humains, de Légion et tous voulait sa mort pour oser profaner leur repos.

-Nous t’aurons tous, Légion, clamèrent la foule fantômatique dans un chœur d’outre-tombe. Nous t’aurons. Et tu nous suppliera de mettre fin à ton existence…

Légion agrippa du bout des doigts l’œil du Mort, son grimoire de nécromancie qui pend toujours à sa hanche, avant de rétorquer :

-Le jour ou vous m’aurez, vermines, sera le jour ou le soleil se couchera à l’est et se lèvera à l’ouest! Jamais vous ne pourrez avoir la mainmise sur moi! Et si jamais je tombe…

L’atmosphère se fit de plus en plus lourde, angoissante. Les bandits reculèrent d’un pas, inquiet de la suite des événements… et surtout qu’ils ne savaient pas à qui Légion discutait ainsi…

-Je vous emporterai tous avec moi… termina-t-il, sinistre.

Les fantômes lui jetèrent un dernier regard coupable avant de disparaître, un par un. La masse fantômatique disparut, le vent cessa de hurler dans ses oreilles. Il s’affaisa sur Thanatos, son bâton de rituel. Alors que les bandits s’approchèrent, méfiants, il leur fit signe qu’il allait bien. Tous, après une brève hésitation, retournèrent à leurs occupations certains discutant de ce qui vient de se passer.

Le nécromancien fit signe à Garvin d'approcher et lui donna une bourse dégageant une forte odeur de soufre brûlé.

-Saupoudre le corps de Griz de ceci, je te pris...

Garvin, hésitant, demanda:

-Qu'est ce que c'est?

-Ce qui va nous permettre de dormir en paix ce soir, conclut le Drow en le renvoyant d'un geste de la main.

dès que le jeune bandit fut parti, Légion, haletant, reprit sa phrase :

-Si vous voulez bien… me suivre, je vais vous…vous escorter à votre lit… de fortune…
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeSam 2 Juin 2012 - 0:05

Adlaenne fut soulagée lorsque l'étrange homme décida de laisser la vente d'esclaves de côté. Elle avait donc réussi à gagner du temps et en profiterait pour chercher une autre -et surtout meilleure- solution. Il fallait qu'elle trouve, elle n'avait pas vraiment d'autres solutions.

Alors que l'homme allait l'emmener vers un endroit plus calme où elle allait enfin pouvoir se reposer -du moins elle l'espérait- le bandit qui la regardait depuis un moment fit son apparition. Il tenta vainement de s'exprimer mais son maitre le mouchait et Adlaenne avait bien comprit qu'il cherchait à cacher l'impolitesse de ses sous-fifres pour garder une cliente. Ce devait donc être un homme qui avait un sens des affaires très...affuté pourrons nous dire.

Adlaenne ne disait mot, ne souhaitant pas intervenir une seule seconde. Elle était déjà dans la panade, ce n'était pas pour aggraver son cas. Elle se tenait au côté du fameux Dek'za, les mains jointes devant elle et attendait sagement la suite des évènements.

Et puis finalement, Garvin, puisque c'était ainsi qu'il l'avait nommé, reparti à sa tente. Adlaenne pensait que le pire était passé, mais ce n'était rien... L’encapuchonné se mit soudainement à parler seul. Adlaenne c'était par pure instinct reculé de quelques pas mais gardait une oreille très attentive à ce qu'il disait, certainement poussé par sa curiosité.

En laissant trainer son oreille, Adlaenne cru comprendre qu'un fantôme, et pas n'importe lequel, puisqu'il semblait s'agir du dernier homme qu'il avait tué pour sauver la jeune fille, cet homme là le hantait... Adlaenne fut surprise et recula encore de quelques pas. Il n'y avait aucun doute, elle était peut-être amnésique, mais elle n'était pas idiote. Elle savait ce qu'était la nécromancie et si elle n'avait jamais vu la chose en action, il lui semblait pouvoir reconnaitre la chose. Cet homme était un nécromancien et elle n'en doutait pas.

Adlaenne fut apeuré par tout ceci. Elle ne voyait pas ce que lui semblait voir. Et puis il semblait en mauvaise posture mais que pouvait-elle faire ? Elle simple humaine qui ne savait ni se battre ni utiliser la magie...
Garvin revint pour exécuter les ordres de son maitre. Adlaenne aurait voulu l'aider, ou tout simplement discuter avec lui. La messagère avait, après une longue réflexion, interprété ses regards comme des appels. Peut-être avait-il quelque chose à lui dire ? Ou peut-être pas. Mais elle voulait en avoir le cœur nette. Elle lançait des regards insistant envers Garvin pour l'appeler visuellement à son tour mais elle n'était pas sur qu'il remarque quelque chose, certainement trop prit par son devoir.

Et puis Adlaenne c'était finalement retourné vers le nécromancien. Il l'avait sauvé et il avait l'air épuisé après son altercation invisible. Elle ne pouvait le laisser.

Dans un élan de bon cœur, elle s'avança franchement vers lui pour le soutenir. Elle n'aimait pas le contact avec des gens qu'elle ne connaissait pas, c'était ainsi. Mais elle voulait l'aider à son tour.

- Appuyez-vous sur moi voyons. Vous avez l'air épuisé, allons nous assoir, je pense que vous devriez reprendre vos esprits...

Adlaenne l'aidait à avancer et se dirigeait donc vers son lit de fortune. Elle tourna la tête vers Garvin et se promis de revenir vers lui plus tard.

Lorsqu'ils furent éloignés, Adlaenne se permit une petite réflexion.

- Je dois bien vous avouez que je me trouve très honoré de rencontrer un nécromancien.


Elle lui sourit avec sincérité et enthousiasme.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeSam 2 Juin 2012 - 3:36

La sacoche de soufre en main, Garvin se dirigea vers la caravane, là où deux autres bandits dont le jeune homme ignorait les noms ont caché la dépouille de Griz. Mal-à l’aise à l’idée de participer aux sombres projets du nécromancien, il dut ravaler sa salive avant de tourner une poignée qui se faisait discrète dans la porte droite de la caravane et de tirer.

Un énorme compartiment caché sous le plancher de la caravane fut dévoilé, libérant avec son ouverture une affreuse odeur de décomposition. Non seulement ce compartiment abritait le corps tout récent et pourtant desseché de Griz, mais… plusieurs autres, dont les esclaves morts durant le voyage.

Retenant sa respiration, Garvin glissa rapidement sa main pleine de poudre au dessus du cadavre, libérant au passage un nuage jaune qui se déposa lentement sur le corps. Subitement, le corps se raidit, avant de relacher la totalité de ses muscles. La bouchede Griz s’ouvrit dans une béantitude morbide et l’espace d’un instant, le jeune voleur eut l’impression de voir un petit filet de gaz s’échapper de sa bouche. La tâche terminée, il referma prestement le compartiment. Contrairement à Légion, l’assassin n’était pas habitué au contact de cadavres.

Il jeta un rapide coup d’œil au « duo d’affaire », captant un regard furtif d’Adlaenne. Il hocha légèrement la tête dans un signe évident qu’il voulait l’aider.
Mais il devait trouver une façon de la sortir de cet endroit. Belle ou pas, parfaite ou pas, sa place n’était pas avec les esclavagistes…

***

Légion secoua le tête de déni, mais était néanmoins bien trop secoué pour tenter quelque refus physique. Il accepta à contrecoeur l’offre d’Adlaenne. Il pointa une direction et ils se dirigèrent vers la tente centrale. Alors qu’il l’entendit louanger la rencontre d’un nécromant, il ne put que siffler du nez légèrement, comme un léger rire.

-Ravi de... vous donner cet honneur, souffla-t-il, épuisé. Peu de gens... voient... ceci comme un luxe…

Il semblait soudainement moins enclin à l’image commerciale, laissant maintenant devant la jeune femme le nécromancien désireux de dormir…

L’intérieur semblerait nettement plus spacieux que ce que l’extérieur suggérait si ce n’était ce cet ombre omniprésente et si lourde qu’elle s’affaisait sur les épaules de quiconque entrait. Seule une lanterne éclairait faiblement l’endroit, les flammes vacillantes déferlant leur mince lumière sur ce qui semblait être une petite bibliothèque sur laquelle se trouvait plusieurs bocaux. La luminosité ambiante ne laissait que supposer l’intérieur des bocaux, qui semblaient contenir divers plantes, minéraux et… créatures… Un énorme tas de coussin faisait office de lit à Légion, qui appréciait ce petit luxe.

Légion quitta les mains d’Adlaenne pour s’effondrer face dans le lit de coussin. Faiblement et paresseusement, il ramassa des coussins de sa main droite afin de les lancer à part, construisant petit à petit un lit pour la cliente.

-Prenez... place, si vous désirez… C’est plutôt... comfortable pour un tas de coussins…

Il prit une profonde respiration puis se releva, comme s’il sortait d’un lendemain de veille. Il se mit debout avant de chanceler vers son bureau, lui aussi assombirt par l’atmoshpère ténébreuse de la pièce. Il s’assied dans sa chaise, puis regarda longuement Adlaenne d’un air las. La lumière vacillante ne rendait son image que plus ténébreuse, visage sans vie fondant hors d’un tableau plus noir que noir.

-L’ambiance… ne vous dérange pas… trop? Je me sens… Plus à… l’aise dans ces conditions… l’atmosphère est plutôt propice à la magie des morts…non?
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeSam 2 Juin 2012 - 18:02

Il parlait mais Adlaenne sentait bien qu'il était épuiser. Elle aurait voulu lui dire de se taire mais n'osa pas. Elle savait rester à sa place lorsqu'il le fallait et c'était le cas à ce moment.

- Je trouve cela incroyable pour ma part... Vous savez à qui parler lorsque vous êtes seul ! Dit-elle sur le ton de la rigolade.

Elle ne savait pas si elle aurait aimer avoir un tel don, c'était une chose qu'il fallait pouvoir assumer pleinement. Les fantômes pouvait apparemment bien vous hanter puisque c’était le cas pour Dek'za. Mais cela était très intéressant et pouvait permettre de connaitre beaucoup de chose sur l'autre monde. Peut-être s'attachait-on moins au vivant également...

L'intérieur de la tante était étrangement calme. D'un calme qu'Adlaenne jugeait étrange, presque effrayant. Ou peut-être cela venait-il de la lumière qui était plus que faible. La noirceur de l'endroit était d'un niveau plus qu'élevé. Cela rendait l'atmosphère très solitaire, très intime, très "petite". Un endroit où on se retrouvait pour réfléchir au calme. Un endroit qui semblait ressembler au nécromancien.

Elle prit place sur les coussins en prenant garde à ce que sa robe soit bien mise et veillant à défroisser les endroits qui l'était trop. Elle ne savait si cela était nouveau, mais elle se sentait perfectionniste dans l'âme.

- Oui, nous y sommes bien.


Il parlait de l'ambiance et à entendre ses dires, elle lui sourit. Ah ! C'était donc ça ! Une ambiance quelque peu morbide ! Elle ne l'avait pas ajouté à la liste. Elle souffla un grand coup.

- Et bien... Je dois bien avouer que c'est très particulier comme ambiance...

Elle se frotta les bras, prise de frissons.

- Mais pour la ..."magie des morts" comme vous dites, ce doit effectivement être une bonne ambiance...


Elle lui devait des remerciements.

- Je vous remercie de m'avoir sauvé tout à l'heure.

Elle savait parfaitement que ses intensions étaient purement commerciale. Mais elle tenait tout de même à le dire.C'était important pour elle. Et pus il avait l'air mal en point. Une question la taraudait et elle se permis de la poser.

- Un fantôme semblait vous ennuyez ? Je me trompe ?... Peuvent-ils vous faire du mal ?...
Demanda t-elle tout en affichant un air inquiet.

Elle le scrutait attendant les réponses. C'était un art qui lui échappait totalement. Elle était entre fascination et peur totale. Elle devait paraitre naïve et embêtante avec toutes ses questions, mais la jeune fille se créait une nouvelle mémoire et elle ne voulait rien en perdre cette fois ci.

- Je suis désolé si je vous importune avec mes questions... C'est que ça me fascine tous ça... Mais vous avez l'air déjà si fatigué... Je peux peut-être aller vous chercher de l'eau ? Ou autre ?

Elle avait derrière la tête l'idée de sortir pour revoir le bandit. Elle n'avait pas louper son hochement de tête lui indiquant clairement qu'il souhaitait quelque chose. Alors si la jeune fille devait aller chercher quelque chose pour le nécromancien, autant en profiter pour une petit visite...
Elle souriait à Dek'za en attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeDim 3 Juin 2012 - 5:07

Légion la fixa d’un air neutre, qui se voulait justement neutre. La rigolade n’était pas son point fort, surtout en ces conditions.

-Je vous lèguerais bien ce genre de compagnie, s’il en était possible, soupira-t-il en se penchant sous la table.

Toujours en fixant Adlaenne de son coin d’ombre, Légion déposa l’œil du Mort sur le bureau, ouvrant lentement la page couverture. Une à une, il feuilleta les pages de son grimoire, murmurant sur ses lèvres masqués les incantations qu’il connaissait. Rien ne le relaxait plus que l’ambiance morbide du grimoire dans une tente aussi macabre que lui. Alors qu’il s’assoupissait lentement devant son grimoire, elle lui avoua que les coussins étaient plutôt confortables. Ce n’était pas un lit de plumes, mais un tas de coussins était nettement plus facile à transporter qu’un énorme matelas plumé.

-Oui, en effet, indiqua-t-il. Ils proviennent d’un très talentueux tailleur situé à Diantra. D’excellents coussins…qui viennent avec leurs prix, d’ailleurs… Deux esclaves l’ont convaincu…

Toujours dans le désir de s’accaparer une cliente à son marché, il se leva tranquillement, s’assurant de détacher son grimoire de sa ceinture, avant de marcher lentement vers un coin de la tente. Il tira la chandelle de la lumière allumé et s’en servit pour allumer trois autres chandelles. L’intérieur était toujours sombre mais on distinguait désormais parfaitement la décoration.

Si de l’extérieur la tente était noire, l’intérieur était fait de couleurs vives et contrastantes : Bleu royal, rouge sang, vert forêt, jaune doré, violet, indigo, blanc, gris noir, toutes ces couleurs tapissait les toiles dans une mosaïque aussi étrange qu’intriguante à regarder. Toute cette colorisation était étrange de la part d’un nécromant, surtout un qui avait un faible pour le sombre. Pourtant, Légion avait lu dans un certain livre que ce genre de décoration aidait à la concentration, et la rumeur courait même que cet agencement favorisait la circulation d’énergie dans l’endroit. Cela expliquait pourquoi l’ambiance était aussi lourde, même pour les nons-initiés; une magie aussi sinistre, qui circulait aussi librement…

La bibliothèque dévoila enfin ses secrets, contenant multiples bouquins de sujets magiques, de livres théoriques et d’écrits savants. Sur l’étage supérieur se trouvaient les dits bocaux, dont plusieurs remplis d’un épais liquide semblable à de l’eau solide. Cet « eau » servait à conserver plusieurs types d’animaux, certains complets, d’autres… manquant un certain membre ou plusieurs.

Une autre table ornait le côté gauche de la tente, celle-ci étant jonché de plans, de parchemins, de lettres tachées de cire et de spécimens squelettiques. Décidément, Légion expérimentait avant l’arrivée d’Adlaenne.

-Si vous avez peur du…noir… vous n’avez qu’à le dire…

Il s’avança pour prendre place aux côtés d’Adlaenne, dans son propre lit de coussins. Il s’effondra de façon paresseuse, avant de grogner suite au remerciement :

-Pourquoi ne vous n’aurais-je pas sauvé? N’êtes-vous pas une de mes clientes?

Il figea lorsqu’elle lui parla du fantôme. Ne sachant que dire, il se leva avant de faire les cent pas dans la tente :

-Oui, c’est une…façon de dire la chose. Il s’agit du prix à payer pour cotoyer et contrôler les morts. Un quotidien sinistre et un future sombre… Les âmes vont par défaut dans l’au-delà; elles ne restent pas. Toutefois, une âme qui ne peut trouver le repos pour quelconque raison ou qui a été ramené de son repos par une magie noire, telle la nécromancie, reste sur terre, ne pouvant trouver le repos; on appelle ces âmes des fantômes, ou encore des apparitions.

"Toutefois, ces apparitions peuvent être dangereuses pour qui les cotoient sans protection. Les fantômes ont pour habitude de détester la vie et font tout pour y nuire. Certains sont simplement désireux de reprendre leur vie d’antant et sont prêts à tout; certains fantômes sont assez désespérés pour posséder des être vivants, enfermant les âmes de ceux-ci dans une infime partie de leur esprit à jamais prisonnier de leur propre corps…"


Il s’approcha de la jeune femme en se penchant, la fixant droit dans les yeux :

-Vous comprenez maintenant pourquoi plusieurs préfèrent m’éviter ainsi que ma suite fantômatique?

Il se releva, fatigué avant de déclarer en se grattant la tête :

-Peu de gens s’intéressent à la magie des morts, encore moins en sont fascinés… Si vous voulez chercher de l’eau, allez voir Garvin. Il est le responsable du matériel accessoire de l’entreprise… Il saura vous procurez des gourdes…

Épuisé, il la renvoya d’un geste avant de s’effondrer dans son tas de coussins favori.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeDim 3 Juin 2012 - 13:58

Alors qu'il allumait d'autres bougies, les flammes éclairait les tentures de l'intérieur de la tente. Jamais Adlaenne n'aurait pu imaginer de tel couleur dans un tel endroit. Même s'il y en avait un peu partout et de toutes les couleurs, en fin de compte, c'était plutôt harmonieux voir même... joyeux... Ce qui contrastait énormément avec le personnage.

- Je n'aurais jamais imaginé que vous aviez un tel sens de la décoration... Toutes ces couleurs...

Le noir ne l'effrayait pas plus que ça après tout. C'était juste... Etrange. Il fallait un temps d'adaptation surement.
Il prit place à côté de la jeune fille, la plongeant dans une certaine gêne.

- Clientes ou pas, vous n'étiez pas dans l'obligation d'intervenir...J'aurais pu rejoindre vos fantômes et autres hallucinations... Vous avez donc un très bon sens des affaires. Du moins c'est ce que j'en pense.

Elle l'écoutait parler avec attentions, toujours entre curiosité d'en savoir plus, et frisson des mots prononcés. Ce n'étais pas n'importe quoi la magie... La nécromancie encore moins...

- Euh... Oui, je comprend pourquoi... Répondit-elle en se reculant quelque peu.

Elle n'avait pas songé à cela. Elle ne savait même pas que c'était possible... Pourquoi les morts ne pouvait-ils pas laisser les vivants en paix ? Ils avaient vécus après tout... C'était un peu égoïste de dire ça, mais c'était vrai. Adlaenne avait un peu peur qu'un fantôme prenne possession d'elle sans même qu'elle ne s'en rende compte. Et si c'était déjà le cas ? Elle affichait certainement un air plus inquiet que jamais mais tentait tout de même de le cacher. Elle ne voulait pas dévoiler ses peurs au nécromancien. Elle se méfiait tout comme lui devait également se méfier. Même s'il n'avait pas vraiment de raison d'avoir peur de la messagère.

- Je trouve tout ceci, après coup, un brin trop effrayant pour moi. Mais je continue à penser que c'est fascinant...

Adlaenne se leva pour sortir de la tente.

- Bien, je vous ramène de l'eau dans ce cas... Reposez vous.


Elle sortit de la tente et fut surprise par la noirceur de la nuit. Elle c'était habitué à la lumière, même faible, de l'intérieur de la tente.
Elle resta quelques instants pour s'adapter à la noirceur de la nuit et scruta les environs pour retrouver la tente de Garvin. Elle l’aperçu au loin et se dirigea directement sur elle, ne faisant aucun détour ou même ralentissement. Elle avait compris qu'il ne fallait pas se détacher du nécromancien pour garder sa vie sauve. Mais le bandit semblait avoir quelque chose à lui dire.

Arrivée à la tente, Adlaenne se pencha vers l’entrebâillement formé par les tissus qui servaient de portes.

- Puis entrer ? C'est Adlaenne, je viens pour des gourdes... Chuchota-t-elle assez fort pour que depuis l'intérieur il puisse entendre sans pour autant alerter tout les alentours.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeDim 3 Juin 2012 - 23:07

Légion rejeta la question d'un revers de la main. Elle n'avait pas besoin de comprendre. Un simple résumé suffisait.

-Cet agencement de couleur aide à la concentration. Les non-initiés n'y voient qu'un goût douteux.

Tout était si simple pour les pauvres mortels qui ne connaissait pas l'ivresse que procurait le pouvoir de la magie. les sens leur suffisait à expliquer ça et ça. C'était bien plus complexe d'être magicien, et le monde apparait soudain sous un nouvel angle...

Il ricana à l'explication d'Adlaenne quand au sauvetage:

-Et qui m'aurait acheté mes esclaves? Les serviteurs n'ont pas beaucoup d'utilité pour les morts... du moins je crois...

Il regarda vers la porte; un vent frais s'était soudainement manifesté, levant quelques fois la voile d'ouverture, parfois fouettant la tente de plein fouet dans un bruissement de voile.

Il continuait à fixer la porte alors qu'il haussa les épaules, comme si cela l'importait peu;

-La nécromancie n'est pas pour les enfants, en effet...

Alors qu'Adlaenne l'indiqua qu'elle partait chercher l'eau, il la renvoya d'un geste épuisé. Il voulait dormir...

***

Garvin faisait l'inventaire de la nourriture qui reste lorsqu'Adlaenne se présenta dans la tente. Il cessa son travail un instant, se retournant lentement pour voir de qui s'agissait-il. Il fut un instant désemparé, puis rougit légèrement à la vue de la jeune femme. Son moment de timidité fut remplacé par un regard pressé. Il s'avanca vers elle, la prenant par l'épaule pour l'attirer davantage dans la tente.

Il la regarda droit dans les yeux:

-Les dieux nous sauvent, vous voila. J'ignorais les plans du patron, et je pensais sincièrement que vous ressortiriez chaînes aux pieds et aux mains. Écoutez-moi; n'y retournez pas. À moins que vous ne soyez vraiment une acheteuse d'esclaves, il y a peu de chances que Légion vous laisse partir d'ici. Votre place n,est pas ici, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'enclos à esclaves...

Il regarda son pantalon un bref instant, songeur, avant de glisser ses mains dans les poches de sa veste. Il jura.

-Je n'ai pas assez de monnaie pour vous acheter un esclave... Légion vend ses esclaves à bas prix, mais n'empêche qu'un esclave est franchement dispendieux.

Il se précipita vers les gourdes d'eau, avant de les remballer subitement dans le tas, refusant de les donner à Adlaenne.

-Mad...Mademoiselle, vous ne pouvez retourner dans sa tente. Qui sait s'il vous laissera sortir une nouvelle fois... et libre... Ne faites jamais confiance à Légion. Il n'en veut qu'à votre personne, ou votre argent...

il se dirigea vers la toile d'entrée afin de s'assurer que personne le l'écoutait où n'avait vu Adleanne entrer. Il s'assura que la toile bloquait toute vue, puis se redirigea de façon pressé vers elle:

-Vous devez vous cacher ici. Si les gens vous voient courir, ils vous rattraperont et c'en sera fait de vous. Attendez la nuit, puis glissez vous hors du camp...
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeLun 4 Juin 2012 - 17:26

Adlaenne fut surprise de se contact. Elle n'aimait pas qu'on la touche. Alors lorsque le bandit l'attrapa par l'épaule, elle s'offusqua et tenta de mettre fin à ce contact le plus rapidement possible.
Mais a en voir son regard, Adlaenne changea d'expression. Il n'avait pas vraiment l'air de lui vouloir du mal en vérité.

Plus il parlait, plus Adlaenne avait l'impression de perdre le peu de couleur qu'il y avait sur son visage. Des chaines aux pieds ? La messagère commençait à avoir peur...

- Et bien... Non je n'en ai pas vraiment l'intention... Je n'ai pas assez d'argent... Je ne suis que messagère.

Elle était inquiète et cela devait relativement bien se voir. Elle ne cherchait pas à le cacher d'ailleurs. Mais comment allait-elle bien pouvoir faire pour se sortir de là. Elle c'était jeté dans la gueule du loup et pour en ressortir... Ça allait être autre chose.
Elle souffla trop épuisé pour chercher un plan d'évasion.

Elle regardait le jeune homme s'agiter partout. Il était gentil de s'affoler pour elle, mais Adlaenne s'en méfiait tout de même, n'oubliant pas qu'il était un bandit. Elle se demandait s'il lui demanderait quelque chose en échange de son escapade ou si il y avait un quelconque intérêt.

- Mais je lui ai dit que j'allais chercher de l'eau... Enfin c'est vrai qu'il avait l'air très fatigué... Peut-être même qu'il dort déjà avec un peu de chance... Mais... Pourquoi vous voulez me sauvez... Où est votre intérêt dans l'affaire...

Elle se permit de s'assoir dans un coin, trop embrouillé par tout les évènements et voulant prendre le temps d'y réfléchir. Elle mit sa tête dans ses mains et tenta de ne pas pleurer.

- Comment vais-je m'enfuir sans me faire rattraper maintenant... C'est peine perdue.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeLun 4 Juin 2012 - 18:18

Garvin ne perdait pas de temps à s'arrêter pour parler avec la demoiselle. Il s'affairait là et là, voulant paraître normal alors qu'il était affolé. Qui sait si on l'épiait? Après tous, tous les bandits du camp avaient remarqué la présence d'Adlaenne à l'endroit. Il était normal qu'il soit sur ses gardes. Des fois, il voyait un ou deux bandits ralentir devant la toile d'entrée, jetant un oeil à la tente, avant de repartir.

Soulagé par le manque de curiosité des bandits, il se retournait par ci et par là, faisant les cent pas dans la tente. La faire sortir d'ici serait en effet très délicat. Le bruit du vent qui fouettait la tente enterrait ses pensées, ce qui n'aidait pas.

-Sans argent, Légion ne vous laissera pas sortir en tant que libre humaine. S'ilest comme je le connais, il doit déjà être en train de dormir. Il est d'un genre paresseux...

Eurêka! Il a trouvé!

Il se dirigea vers l'entrée avant de crier:

-Je m'couche! M'emmerdez pas!

Il entendit quelques railleries de ses collègues quant à l'heure du coucher, puis éteignit les bougies sauf une, afin que personne ne puisse voir à l'intérieur du camp. Il se dirigea vers Adlaenne;

-Pourquoi je vous sauve? Pas parce que j'ai pitié des humains qui sont réduis en esclavage ou par ce que j'ai pitié de vous... Mais les esclaves que nous avons sont des prisonniers de guerre, des criminels, des mendiants et des personnes qui ne manquent à personnes. Nous leur offrons service en leur donnant une vie meilleure que la rue, la geôle où la potence. Mais vous, vous! Vous devez avoir quelqu'un qui attends des messages, des gens qui attendent votre retour! Votre place n'est pas aux griffes d'un gros noble qui vous abusera tout jour et toute nuit...

C'était quasi-vrai. Il ne voulait tout simplement pas laisser une telle femme aux mains d'autres.

Il se dirigea vers un coffre contenant une pile de linge et d'équipement. Il se releva avec un accoutrement semblabe à celui des brigands du clan.

-Voila, dit-il en se retournant. Avec cec...

Griz s'élança sur lui avec une vigueur de rage doublé de haine.

La corpulence du bandit déchu n'était pas à négliger, Garvin fut propulsé dans le tas d'équipement, qui sécrasa sous son poids.

-On tente de nous quitter? Dommage...moi qui m'habituais à votre présence...

D'une main, Légion arracha la toile d'entrée, ténébreuse vision qu'il jeta aux deux humains.

-Yiersh Thyorti Ghyua!

Griz stoppa son combat net, dur comme le fer. Il se leva, prenant Garvin par le cou, avant de le soulever hors de terre. Maintenant immobile, il était possible de voir que c'était Griz, mais seulement de corps; Une enveloppe vide animé par les rituels sordides du nécromancien qui obéissait au doigt et à l'oeil...

Tandis que Garvin se débattait au bout du bras du zombie, Légion s'avança vers lui.

-Garvin, Garvin... Moi qui te faisais confiance... Je t'offre une vie de rêve et tu me craches au visage?

il flanqua un coup de bâton dans les côtes du bandit, qui aurait laché un cri de douleur si sa gorge n'était pas compressé.

-Garvin, Garvin, répéta-t-il, bandit au coeur tendre... Pourquoi n'as tu pas offert cette bonté de coeur à tous mes esclaves? T'a-t-elle ensorcelée, Garvin?!

Il lui flanqua un nouveau coup. Satisfait, il se retourna vers Adlaenne, jeune femme dénué d'options face au nécromancien.

-Et toi... Fléau m'avait bien averti que quelque chose clochait chez toi... Tu n'as pas le profil d'une acheteuse d'esclaves... Messagère... c'est bien cela?

Légion soupira. Ses doigts effleurant l'Oeil du Mort, il s'approcha davantage de sa captive.

-Que vais-je donc pouvoir faire de toi...
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeMar 5 Juin 2012 - 0:05

Il avait pitié d'elle ? Adlaenne ne savait pas vraiment comment le prendre... Et puis elle ne savait pas non plus si elle devait le croire. C'était un bandit, pas un saint petit homme. Elle le scrutait cherchant le mensonge sur son visage. Mais finalement... Rien. Elle ne trouvait rien.

Il sortit des affaires d'un coffre et le reste en fut trop brutale pour que la messagère n'enregistre le tout. Elle avait simplement reconnue la silhouette du porc qui l'avait menacé et immédiatement elle avait fait le lien avec le nécromancien. Et puis cette voix... Un long frisson parcourra son dos. Elle interprétait sa voix comme un glas morbide qui ne vous voulait pas du bien... Elle n'osait bouger, complètement paralysé par la peur.

Adlaenne cria lorsque le nécromancien donna un coup à Garvin. Il payait pour elle, pour son erreur. Son visage était noyé de larme et elle ne savait quoi faire.

- Garvin... C'est ma faute, je suis désolé.... Dit-elle en pleurant.

Lorsqu'il se tourna vers elle, Adlaenne aurait voulu disparaitre. Elle ne voyait pas ses yeux, mais savait parfaitement qu'il ne la portait pas dans son cœur. Allait-elle souffrir ?...

- Je me suis simplement perdue... Fini t-elle par avouer. Je n'ai aucune importance dans ce monde, je ne suis qu'une simple messagère et amnésique en plus... Je ne vous servirai à rien...

Elle voulait se relever, mais en était parfaitement incapable. Elle avait bien trop peur. Elle jeta un regard à Garvin. Le pauvre... Elle n'aurait jamais du faire cela...Jamais elle n'aurait du aller le voir.

- Laissez moi partir... Parvint-elle à articuler faiblement.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeMar 5 Juin 2012 - 2:51

Légion avait tout entendu. Adlaenne avait tout avoué au marchand d’esclaves. Il n’en revenait qu’à la bonté du nécromancien, bonté que Garvin ne se rappelait pas avoir vu chez lui. Il avait tout tenté pour réussir à planifier la fuite de la messagère et pas seulement pour les raisons qu’il avait cité. Elle lui avait fait réaliser quelque chose.

Il ne désirait pas ce travail que Légion lui avait donné. Auparavant, tout contact féminin était purement dans le domaine professionnel. S’il n’était pas en train de recenser les provisions et accessoires, il ne les voyaient que de loin. Il n’avait d’attachements pour personne.
L’arrivée d’une femme libre dans le camp et le traitement que les bandits lui réservèrent avant l’intervention de Légion a fait réaliser à Garvin ce que les esclaves ont probablement du subir aux mains de cette bande de criminels. Maintenant qu’il avait été témoin de cet acte, il ne se considérait pas tant comme ceux qu’il considérait comme ses frères… Il ne se rappellait pourtant pas pourquoi ce boulot ne le dérangeait pas auparavant. Adlaenne l’avait-elle vraiment ensorcelé? Avait-elle déclenché un quelconque émotion en lui qui annula tout désir de gain chez le bandit?

Il cessa de se débattre. Souriant d’un sourire douloureux, il pendait toutefois toujours à la main de Griz. Il savait ce qui l’attendait. Son destin était inévitable.

-Ce n’est…rien, mademoiselle…

***

Légion tourna lentement autour d’Adlaenne, tel un vautour guettant sa proie afin d’en savourer les morceaux les plus savoureux.

-Perdue? C’est possible. Il s’agit d’un endroit assez confus. Il est facile de se tromper de chemin… Et, rendu à cet endroit sur la route, tu aurais probablement fais nuit blanche… Ton instinct t’a poussé à venir ici, aussi sotte soit l’idée. Mais tu ne pouvais pas savoir. Ce manque de prudence est le principal revenu des esclavagistes, tu sais… Mais mes esclaves sont obtenus de façon honnêtes; je les achètent d’autres esclavagistes ou je prends ceux qui n’ont rien derrière eux. Les déchets de la société…

Il jeta un œil à Garvin, curieux quant à sa soudaine inaction. Il jeta quelques regards à la messagère, puis au bandit, établissant un lien suspect. Se connaissaient-ils? Avaient-ils un lien? Peu importe. Il faisait face à une situation et peu de choix s’imposaient.

Il s’approcha d’Adlaenne, glissant un doigt sous son menton, déclara d’un ton doux mais qui agencé à une tonalité morbide n’accentuait que l’horreur de la situation :

-Je pourrais toujours te vendre… Tu es à ma merci après tout, et beaucoup de personnes seraient prêtes à t’acheter…

Il se leva subitement, se tournant vers Garvin.

-Garvin, Garvin, déclara-t-il pour la troisième fois. Tu sais très bien que ce genre d’action mène à un acte des plus atroces. Le non-respect de mon autorité dont tu as fait preuve en tentant une évasion sera puni, cher ami…

Sur ce il planta son bâton de l’extrémité pointue…

…Dans le sol.

-Toutefois, continua-t-il, tu fus un excellent associé. Dévoué, mettant son cœur à l’ouvrage, talentueux. Plus d’une fois tu m’as aidé dans ce commerce, et son étendue n’en serait probablement pas où nous sommes sans toi. N’empêche que tu as commis une infraction grave à l’encontre d’Humanos. Je te laisse donc le choix…

Il se tourna avant de faire mine de sortir de la tente :

-Il y aura une punition ce soir… Mais, Garvin, pour la grande utilité dont tu as été toutes ces années, je te laisse choisir qui sera puni..

Il se retourna, pointant Adlaenne du doigt :

-Sois tu punis cette jeune femme pour son insouciance, son innocence et pour mensonge et la condamne à l'esclavage…

Puis, de l’autre main, il pointa le bandit pendant :

-Où tu trépasses pour avoir tenté d’échapper aux règles qui te lient à mon service et avec un esclave potentiel.

Garvin n’hésita pas une brève seconde :

-Prend ma vie… Elle…n’y est pour rien.

Légion soupira. De soulagement ou de désespoir, même lui ne le savait pas. Légion se souciait de la business, et uniquement de la business. Il ne causait pas le mal par désir de causer le mal. Si Garvin avait choisi Adlaenne, Garvin aurait été malheureux avec ce choix, donc baisse de productivité et possibilité qu’il ait mise fin à son commerce de façon drastique. Garvin, de manière productive, ne lui était d’aucune utilité désormais. Dommage, car il s’agissait d’un bon garçon après tout. Les règles sont les règles pourtant. Légion devait prouver que tout acte de « trahison » était puni par la mort.

Il s’approcha de Garvin, plus déçu qu’attristé.

-Toujours aussi honnête, cher ami… J’aurais aimé être esclave d’un tel code moral… Une dernière faveur, cher ex-associé?

Garvin sourit :

-…Laisse la tranquille… Et lâche l’esclavagisme…

Légion ricana;

-J’accepte ta première demande… Mais ta deuxième est plutôt difficile à exaucer… Saches que pour tes services, ton âme connaitra le repos de ma part. Repose en paix, Garvin.


Le bandit hocha la tête.

-Horx.

Griz serra le point. Dans un craquement, Garvin eut un spasme puis écroula dès que le zombie eut ouvert le point.

Légion, silencieux, glissa la main dans le dos du zombie, murmurant quelconque incantation. Immédiatement, Griz s’effondra, cadavre qu’il est supposé être.

Le nécromancien se retourna vers Adlaenne, toujours lugubre.

-J’ignore ce que tu as fais à mon ex-associé… Jamais je n'ai vu Garvin renoncer à la vie ainsi...

Il tendit la main.

-Mais un marché est un marché. S'il a défié ses ordres pour toi, s'il a renoncé à sa vie pour que tu aie la vie sauve, alors tu le mérites...
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeMar 5 Juin 2012 - 22:18

La voix de Garvin résonnait lourdement dans son esprit. C'était quelque chose qui lui faisait mal. Elle écoutait le nécromancien sans pour autant lui accorder un seul regard. Elle ne regardait que Garvin, les yeux emplit de larmes. Elle n'acceptait pas de voir le jeune homme souffrir ainsi pour avoir tenter de la sauver...

Le contact du nécromancien ne lui plus pas du tout. Il était froid et sentait la mort. Une aura de mort qui ne la fascinait plus du tout. Elle ferma les yeux pour échapper quelques instant à tout cela. Elle ne voulait pas qu'il puisse lire sur son visage un quelconque sentiment. Même si ce n'était pas très dur à comprendre. Elle était effrayé. Et sans défense.

Le nécromancien était retourné vers le bandit et Adlaenne avait immédiatement réouvert les yeux, craignant pour la vie de ce dernier. Elle écoutait les mots du drows avec une attention certaine, tremblant de tout son être, secoué par les pleures. Elle l'avait sentit venir à des lieux !

Elle n'arrivait pas à parler, bloqué par la peur et n'était qu'une spectatrice devant un effroyable spectacle. La voix de Garvin résonnait dans sa tête et elle redoutait ses paroles. Elle le regardait avec attention, cherchant son regard, voulant le faire changer d'avis.
Elle se souleva sur ses genoux pour se manifester puisque sa voix était bloqué mais on ne lui accordait aucune attention.

Pourtant il fallait bien qu'elle fasse quelque chose, il allait le tuer et Adlaenne ne voulait pas qu'il meurt. Elle ne le connaissait pas mais l'appréciait.
Elle n'eut pas le temps.
Un son strident sortit de sa bouche, cri qu'elle n'avait pas contrôlé. Elle avait vu quelqu'un mourir sous ses yeux sans vraiment pouvoir le sauver parce qu'elle était une faible petite chose et qu'on en la craignait pas.

Les pleures, les larmes, les spasmes, et une colère qu'elle n'avait jamais ressenti montait en elle. Elle le regardait sans émotion, le visage couvert de larmes.

- C'était un homme bien ! C'est vous qui l'avez rendu mauvais ! Il voulait simplement m'aider !

Elle refusa sa main et se releva toute seule n'étant pas certaine de tenir sur ses pieds. Elle était en état de choque. Elle ne pensait pas voir quelqu'un mourir sous ses yeux un jour.
Elle s'avança vers lui, animé par une pulsion de rébellion qu'elle ne contrôlait pas. Elle ne voulait pas rester la petite chose fragile.
Elle lui tapait sur le torse tout en étant persuadée qu'il ne sentait rien car son élan et son courage ne changeait rien, elle était faible.

- Vous êtes un monstreeeeeeeee !!!!! Il voulait simplement m'aider et vous l'avez tué !!!! Vous êtes un monstreeee !!!! Vous méritez amplement que tout le monde vous fuis !! Vous n'êtes qu'un monstreeeee !!!!

Elle tomba au sol, sans voix, secoué par ses larmes. Elle s'avança jusqu'au corps de Garvin, étalé sur le sol. Elle passa une main dans ses cheveux, et lui fit une bise sur le front.

- Vous lui devez une sépulture... Vous le lui devez pour tout ce qu'il à fait pour vous dans le passé. Et parce que c'était un homme bien...

Elle resta accroupie sur le sol, caressant doucement le visage du jeune homme qu'elle avait posé sur ses cuisses. Elle restait silencieuse, tachant de calmer ses larmes.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeMer 6 Juin 2012 - 0:04

Toujours silencieux, Légion contemplait Adlaenne pleurer sur le sort du défun bandit. Elle ne comprenait pas, se dit-il. Elle ne savait pas ce qui était en jeu ici…

Elle rejetta sa main pour se relever et le marteler de ses poings menus. Garvin n’était pas musclé. Elle lui coupait le souffle à chaque coup. Seul son orgueil lui permet de rester de marbre devant ses attaques.

Alors qu’elle le laissa pour s’apitoyer sur le sort du cadavre, il se retourna vers Griz, mort oublié qui pourrissait au centre de la tente, tout près du corps de Garvin.

-Garvin connaissait les risques du métier. Saches, petite, que cette entreprise esclavagiste était une guilde des voleurs avant mon arrivée. Je n’ai nullement corrompu Garvin… Il a choisi sa propre voie… et était pleinement conscient du danger qu’il courait à enfreindre les règles de la guilde.

« J’aime croire que Garvin avait tout planifié. Qu’il en avait assez de cette vie. S’il s’enfuyait, il mourrait. Alors autant mourir pour une « bonne cause ». J’ignorais que sauver une dame du destin qu’il a donné à tant d’autres femmes en est une… »


Puis, il s’approcha du jeune corps, jeune femme par-dessus. Surplombant les deux humains, il conclut.

-Bienvenue dans le monde du marché noir, petite… Un monde ou tout est un danger et où le moindre geste de compassion est un crime.

Mais il réfléchit à sa demande. Longuement.

Il tendit une main vers Griz, murmurant une incantation drow et celui-ci se releva, toujours prêt à servir son maître. Il s’avanca vers le duo au sol avant de pousser vigoureusement mais sans brutalité la messagère avant de prendre le corps de Garvin sur son épaule.

Légion s’avança vers le fond de la tente, dégainant son couteau de rituel, et taillada une entrée de fortune dans la toile. Il fit signe à Adlaenne de le suivre.

-Si tu tiens tant à lui faire des adieux, viens avec moi…

[C'est affreusement court, milles excuses! :S]
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeMer 6 Juin 2012 - 12:09

Adlaenne n'en croyait pas un mot. Elle était persuadé que le nécromancien en était pour quelque chose. Garvin c'était laissé entrainer dans un cercle vicieux et c'était tout.
Elle n'aimait pas être la bonne cause dont parlait le drows. Elle ne voyait pas ça comme une bonne cause ; une personne avait donné sa vie pour elle. C'était lui la bonne cause. Elle n'était qu'une égoïste qui n'avait pas su lui rendre l'appareil.

- Je ne m'appelle pas petite. Mon nom est Adlaenne... Si vous considérez la compassion comme une crime, il est normal que vous ayez des problème relationnel..
.

Elle n'aimait pas le savoir dans son dos, mais à cette instant, bizarrement, elle n'avait pas du tout peur de mourir. Elle était déjà un peu fragile mentalement, mais là... Elle ne savait plus vraiment si toute sa raison c'était enfuie. Elle s'en moquait et ne voulait pas se pencher sur la question.

Adlaenne vit le porc zombie s'approcher. Elle fut surprise d'être repoussé qu'une telle manière et suivie des yeux le corps de Garvin. Elle ne jeta qu'un rapide coup d'oeil au nécromancien.

Voulait-elle lui faire des adieux ?... Évidemment ! Mais n'était-ce pas la un piège ? Elle s'en moquait.
Elle se releva et s'avança vers Légion pour le suivre. Elle ne savait ou il allait encore l’emmener.

- J'espère que ce n'est pas une entourloupe monsieur... Dit-elle avec un semblant de rage.

[Bah moi c'est encore plus court =S milliards d'excuses !]
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeMer 6 Juin 2012 - 14:56

Tant d'innocence, tant d'innocence... C'était toutefois amusant à voir, nota le nécromancien.

Toujours dans le cadre de fortune et sans se retourner, il rétorqua.

-Si tu avais vécu une seule seconde dans la peau d'un des membres de cette guilde, tu ne dirais pas une telle chose...

Alors elle fit entrave à son honneur, à son intégrité. Elle avait le droit de le hair, pour ce qu'il a fait, elle avait le droit de souhaiter sa mort, de cracher sur son commerce, mais jamais elle n'aurait le droit de remettre sa parole en doute.

Il se retourna, lugubre:

-L'un de mes meilleurs hommes a donné sa vie pour toi! Un assassin qualifié est mort pour épargner un destin anodin qu'il a conféré à tant d'autres personne à une gamine comme toi! Tu peux me détester autant que désiré, mais ne commets pas l'erreur de douter de ma parole... Un marché EST un marché...

sur ce, il tourna les talons et s'enfonça dans les ténèbres de la plaine.

***

Ils s'éloignèrent du camp en marchant une bonne dizaine de minutes avant de stopper net. Griz, comme aux commandes d'un quelconque ordre inaudible, déposa la dépouille du bandit au sol avant de s'acharner au sol, griffant la terre de ses mains musclés. S'il n'était pas une taupe, n'empêche que le travail avançait rapidement.

-Les outils matériaux sont si désuets face à la force humaine, indiqua-t-il. Peu étonnant que tant de gens approuvent l'esclavage...

Les bras croisés devant le travail acharné du mort, il s'adressa à Adlaenne.

-Vous êtes donc messagère... Qu'est ce qui vous amenait dans un tel endroit? Ithri'Vaan est connu pour sa neutralité, mais un endroit peuplé de Drows est peu sécuritaire, pour peu que l'on soit loin des gardes...

Il fallu quelques minutes à Griz pour accomplir sa sombre besogne. Il sortit de la tombe de fortune en boitant, les muscles raidit sous l'effort titanesque, avant de prendre le corps du bandit et de le déposer dans le trou. Il se retira et se raidit, attendant quelconque ordre dans une position neutre de mort-vivant.

Légion déposa un pied dans la tombe, puis l'autre, avant de se retourner vers la messagère.

-Je t'ai offert de lui faire un dernier Adieu...

Il regarda le corps, les mains luisant d'une lumière hantée. Les yeux plus brillants que d'habitude, il fixa une seconde fois Adlaenne, deux éclats lumineux impies la toisant jusqu'au plus profond de son être:

-Voici ta chance...

Le vent se leva. Un vent glacial qui faisait virevolter brindilles, poussières et cailloux.

Dans ce torrent aérien apparut une forme vague, limpide. S'il était à moitié transparent, il était néanmoins tout à fait reconnaissable.

-Tu n'as pas tenu ta promesse de non-profanation très longtemps, blagua Garvin d'une voix porté par le vent.

-La jeune messagère tenait à te dire au revoir une dernière fois. Autant le faire tout de suite, non?

-En effet.

Garvin s'approcha subtilement d'Adlaenne, un regard paisible au visage.

-Mademoiselle, commença-t-il en tirant une courte révérence.
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeMer 6 Juin 2012 - 23:33

Le nécromancien avait raison... Un homme avait donné sa vie pour elle. C'était d'ailleurs ce qui la mettait mal à l'aise et semblait lui causer un traumatisme... Elle aurait voulu remonter dans le temps et tout effacer, ne jamais sortir de l'auberge et ne pas partir. A mieux y réfléchir, le bateau, bien que très incommodant, aurait été beaucoup mieux. Garvin serait encore en vie à l'heure qu'il était si elle avait fait le bon choix. Elle était unique responsable...

Elle suivit Dek'za dans la plaine, marchant pendant quelques minutes. Elle regardait ses pieds, tachant d'imaginer ce qui se passerait par la suite. La laisserait-il vraiment partir ?...Elle ne savait pas.
Elle regarda le zombie creuser avec étonnement. C'était vraiment très étrange cette magie. Même si elle était énervé et triste, la fascination de pouvoir contrôler quelque chose qui paraissait incontrôlable lui plaisait. Enfin lui plaisait... Elle en était fasciné. Mais ne disait mot.

- Oui, je suis messagère. Je... Je me suis perdue, comme je vous l'ai dit. J'ai le mal de mer. Alors j'ai voulu opter pour la marche mais au lieu de prendre le nord, j'ai pris le sud. Et lorsque je m'en suis rendu compte... La nuit tombait. Et l'endroit est désert... Je cherchais simplement un endroit ou dormir car j'ai très mal aux pieds et je suis épuisé. Autant moralement que physiquement. Je me torture moi-même à vrai dire. Je souffre d'amnésie. Et je ne cesse de chercher. C'est frustrant...


Elle ne lui avait pas offert un regard, toujours fixé sur le travail du mort vivant elle semblait parler naturellement, sans une réel concentration, déballant sa vie sans y faire attention à vrai dire.
Elle regarda le nécromancien entrer dans la tombe, s'avançant pour voir ce qu'il allait faire. Elle n'avait pas confiance. Il parlait de chance mais elle ne comprit pas tout de suite. Elle ferma les yeux comme pour lui dire au revoir silencieusement.

La voix de Garvin se mit tout d'un coup à lui résonner dans la tête et Adlaenne re-ouvrit les yeux immédiatement, comprenant ce qui c'était produit. Elle tomba à genoux. S'en était trop pour ses nerfs cette fois. Vivant, mort, mort-vivant. Trop en une journée. Elle explosa à nouveau en sanglots.

- Pourquoi tu as fait ça... Tu n'aurais pas du... J'aurais du prendre le bateau et tu serais encore en vie. Tout ça c'est ma faute... Je suis tellement désolé...
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MessageSujet: Re: Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne]   Les misères d'Ithri'Vaan [PV Adlaenne] I_icon_minitimeJeu 7 Juin 2012 - 1:12

Fidèle à ses habitudes "gentilhomme", Garvin fit mine de rattraper Adlaenne, mais un être intangible ne peut aider un mortel. Il resta donc debout, devant celle qui pleurait devant lui. Les morts n'avaient pas la même perception du monde. Tout comme leur corps, leurs émottions devenaient fade. Ils savaient encore ce qu,était la tristesse mais il ne pouvait la ressentir comme avant. Doublé du fait que Garvin était d'un optimiste à tout casser, il n'était point surprenant de voir un fantôme sourire en se penchant vers la messagère.

-Dame Adlaenne. Ce n'est pas votre faute. Il s'agit de la mienne. J'aurais pu agir autrement. J'aurais pu vous aborder en premier et vous conduire ailleurs. J'aurais pu vous faire comprendre qu'il ne fallait pas venir... Que ce n'était pas un endroit pour vous.

Mais j'ai hésité. Je n'ai rien fait. J'ai laissé Griz prendre les devants. J'aurais très bien pu tenter de le tuer. Mais seul Légion peut tuer sans peur de représailles, dit-il en se tournant vers le nécromancien aux yeux lumineux.


-Les morts sont une si belle source d'intimidation, déclara celui-ci.

Garvin se retourna vers Adlaenne.

-Sachez toutefois que de voir Griz vous attaquer de la sorte m'a fait réaliser le terrible sort que nous réservions aux esclaves. L'entendre est une chose, le voir de ses yeux en est une autre. Et lorsqu'il y a hésitation dans son choix de vie, il faut absolument changer sa vision des choses.

Je ne peux m'enfuir. J'ai creusé trop profond ma propre tombe. La vie de voleur ne me satisfaisait plus. Vous m'avez ouvert les yeux, par votre simple présence. Je sais, c'est dur à croire. Mais c'est vrai. Merci à vous. Vous n'avez rien à vous reprocher...


Il lui caressa la tête de sa main fantômatique, traversant au passage quelques fois sa tête. Il soupira avant de se relever et de se tourner vers Légion.

-Légion, Légion, railla le fantôme. Maintenant que je n'ai plus de menaces sur les épaules, je vais te dire le fond de ma pensée. Pourquoi fais-tu de l'esclavage? Qu'est-ce que la domination d'esclaves face au pouvoir que tu possèdes?

-L'esclavage est partie intégrante de ma vie, Garvin. Je suis né esclave et je terminerai esclavagiste. Ainsi va la vie.

-Arrête tes mensonges et tes excuses, nécromancien. Tu peux très bien utiliser ce pouvoir à mieux. La nécromancie est une magie comme une autre...

-Va dire ça aux religieux et aux conseillers en magie des rois.

-Explique-leur la vraie vision des choses. Il y a mieux, Légion...

Sur ce dernier nom, suivi d'un regard tout sourire vers Adlaenne, il disparut avec le vent qui l'amenait.

Légion s'effondra au moment où Garvin disparut. S'agrippant aux rebords de la tombe, il murmura à Adlaenne:

-Sa...ti...sfaite?
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