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 Faire la guerre en espérant la paix

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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeLun 1 Oct 2012 - 15:13

7ème année du 11ème cycle, 23 jours du mois de Karfias

Guillaume était sur son cheval en tête de la troupe qu'il dirigeait. Il avait reçu les ordres de son frère de partir pour Serramire et de tenter une conquête du Marquisat. Il se souvint des mots que son frère avait écrit sur le parchemin qu'il avait trouvé dans le bureau fermé à clé, en gros cela donnait: le nord se meurt, il est en piteuse état et les seigneurs préfèrent s'affronter les uns les autres en quête de terres, laissant le peuple à la merci des bandits qui se sont installé durablement sur leurs fiefs. Tout ceci semblait pure folie mais comme l'avait souligné Jérôme, les conditions n'avaient jamais été aussi optimales avec les principaux seigneurs du médian qui sont mobilisés à Sainte Berthilde et Oësgard en proie à une guerre civile des plus sanglantes, en plus de l'abdication de la Marquise en titre et donc un fauteuil vacant. Seul Alonna conserve un climat de tranquillité mais pour combien de temps vu son emplacement en première ligne face aux drows. Cela faisait d'ailleurs un moment que ces derniers n'avaient pas donné signe de vie sur la péninsule et Jérôme aurait parié que ça ne durerait pas. Ainsi le nord devait retrouver une unification et une atmosphère plus paisible et se débarrasser de la chienlit qui empêchait son essor et le maintenait dans un perpétuel état de crise depuis plusieurs années.

Derrière lui venait les nobles qui s'étaient joint à lui et l'armée qu'il avait monté, un mélange de soldats et de miliciens. Les personnes patriotiques envers Serramire diraient qu'il y avait la une centaine d'hommes tout au plus alors que les plus pessimistes tableraient sur plusieurs dizaines de milliers, c'était la le lot de tous ceux qui écoutaient la rumeur que de ne pas savoir avec exactitude. Il y avait également une suite de charriots pleins de blés qui suivait. Il devait miser sur un effet de surprise mais était ce possible avec la troupe qui venait à sa suite, ainsi Guillaume avait commencé par partir vers l'ouest afin de ne pas traverser les terres d'Odélian, ceux ci avaient beau être des alliés et même le seigneur de son frère ce n'était pas une raison pour donner la puce à l'oreille et il essayait de passer pour un renfort en direction de Sainte Berthilde pour son frère. une fois aux abords de Romeno, il bifurqua vers le nord nord est et il franchit la frontière avec Serramire. Arrivé dans la forêt, il était plus aisé de disparaitre et qu'ainsi on se demande ou ils étaient passés, voir qu'on s'en désintéresse totalement. De la au lieu de fondre sur Versmilia comme la logique l'aurait voulue, il continua au nord ouest et se dirigea tout droit vers Brochant. Alors on se posera la question de la destination, c'était simple, les éclaireurs avaient rapporté que le Seigneur Aymeric de Brochant, qui avait été emprisonné voila quelques années par l'ancien Marquis, Anselme de Bastylle, s'était évadé. Jérôme avait donc demandé à son frère d'entamé la campagne à cet endroit pour deux raisons, la première, c'était que peut être par envie de revanche il y avait des chances de le rallier à leur cause sans effusion de sang et ainsi éviter un premier siège et des pertes tout en ajoutant de nouvelles forces à celles d'Etherna, la seconde que s'il ne voulait pas s'allier, il serait surement celui qui a eu le moins de temps pour se préparer et qu'il y aurait donc des lacunes et des opportunités à saisir.

Dès qu'il s'était retrouvé a découvert, la vitesse était devenue de mise mais afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, le passage à chaque village ou ville avait amené son lot d'évènement. Le message était toujours le même, le nord doit se relever et retrouver la place qui est la sienne, les Seigneurs faire leurs devoirs envers le peuple et le protéger des bandits qui sévissent depuis trop longtemps. Des éclaireurs avaient été envoyé un peu partout pour éviter les embuscades et bien évidemment faire des reconnaissances mais ils avaient aussi comme instruction de recruter tous les mercenaires qu'ils trouveraient. L'on demandait à chaque endroit d'apporter une aide pour la remonté du Marquisat avec promesse d'une solde et de denrées afin que la famille de ceux qui se joindraient à la milice ne meurent pas de faim. Si c'était accepté alors les rangs gonfleraient et ce serait une bonne chose, dans le cas contraire, les soldats en faible nombre et incapable de protéger un village ou une petite ville étaient fait prisonnier afin de ne pas les retrouver en face lorsqu'un affrontement s'avérerait inévitable.

En plus de tout cela, des maitres fauconniers étaient présent aux côtés de Guillaume, il était la en raison du rôle important que leur avait confié Jérôme. En fait, chaque fois qu'un volatile était aperçu et sinon plusieurs fois par jour, des faucons étaient lâchés afin d'intercepter les messages éventuels qui étaient en vol. Il espérait ainsi éviter d'ébruiter trop rapidement la présence de sa troupe si elle avait été aperçu et peut être avoir la chance de tomber sur un message qui se révèlerait important.

Ils arrivèrent enfin en vu de la ville de Brochant, Guillaume ordonna son encerclement comme pour un siège, les soldats de métier au premier rang pour faire penser qu'il n'y avait que des soldats et les miliciens en arrière, le tout en retrait bien évidemment afin de ne pas se faire faucher par des archers ou des armes de sièges éventuelles. Un messager fut envoyé à l'entrée afin de porter un message

Citation :
Au Seigneur Aymeric de Brochant ou au sire qui dirige le château,

Messire, je me présente, je me nomme Guillaume de Clairssac et je suis le frère cadet du Baron d'Etherna. Je suis devant vos murs sur sa demande afin de vous faire une offre qui je l'espère, recevra toute votre attention.

Cela fait trop longtemps que le nord est déchiré entre la guerre civile et les brigands de toute sorte et qu'il s'enfonce dans une déchéance certaine. Les différents dirigeants qui se sont succédé à la tête du Marquisat ces dernières années ont été soit totalement incompétents et dénués d'intérêt, soit dans l'incapacité de trouver les ressources pour lui redonner sa gloire d'antan et le remettre à la place qui est la sienne et qui fut perdue en même temps que son statut de Duché.

Aujourd'hui, il est temps de changer cela, ainsi je vous propose de vous joindre à mes forces et d'apporter votre soutien à l'entreprise qui est la notre, toute l'aide que vous nous apporterez serait bien évidemment la bienvenue et mon frère, Jérôme de Clairssac, ne l'oubliera pas. Il saura se montrer généreux envers ceux qui lui auront donné leur appui et inflexible envers les autres.

Guillaume de Clairssac, chevalier d'Hiviène

L'attente se mit en place d'une réponse du Seigneur du château.

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Hanegard Kastelord
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeMer 3 Oct 2012 - 9:36

Sur une colline dominant la ville de Brochant, un vieux bucheron à la peau tannée par les intempéries et une vie passée au grand air observait avec intérêt la cité assiégée. Plissant les yeux, il s’arrêta un long moment sur les bannières qui flottaient au vent et se frotta le menton comme s’il avait du mal à croire ce qu’il voyait. Lorsqu’un pigeon tenta de s’envoler de la ville, un faucon jaillit des rangs de l’armée et la malheureuse boule de plumes connut une fin d’existence palpitante mais brutale. Un peu plus tard dans la journée, le bucheron vit un messager s’approcher des portes mais déjà son attention se portait vers d’autres horizons.

Rentrant dans sa cabane, le vieux ouvrit un coffre massif et en sortit un matériel d’écriture. Avec une aisance surprenante pour un homme de sa condition, le bucheron écrivit quelques lignes puis scella la missive. Sans mot dire, il la confia à son jeune fils qui sauta sur le dos du cheval familial et prit au galop la direction de l’Est.


~~~~~ Trois jours plus tard, à Alonna ~~~~~

Je lus de nouveau la missive envoyée par l’un de mes espions à Serramire et qui venait de me parvenir. L’instabilité chronique qui caractérisait le marquisat depuis la chute de Merwyn m’avait amené à y envoyer ces dernières années des hommes de confiance discrètement mêlés à la population afin de pouvoir me tenir au courant rapidement de toute évolution de la situation. Autrement dit, il s’agissait d’espionnage, mais je ne connaissais guère de nobles qui n’agissaient pas de même dans les zones stratégiques pour leurs intérêts géopolitiques. Et mon ancien rôle de commandant des forces armées de Serramire me permettait de disposer encore d’intéressants réseaux sur les terres de mon puissant voisin.

Une tarte au citron trônait sur mon bureau afin de me permettre de me restaurer au milieu de la lecture des missives qui s’empilaient devant moi. Prenant une part de tarte et mordant dedans, je marmonnais tout en renversant des miettes par terre :


Une noblesse du médian décadente, des drows en Ithri’Vaan, des mercantouillistes à Naelis, une guerre civile à Oësgard, une autre à Sainte Berthilde, l’inauguration du grand temple de Lirgan la semaine prochaine… et désormais un coup de force à Serramire. Rien ne sera donc épargné à ce malheureux royaume ?

Il fallait admettre que le plus terrible allait être la prochaine inauguration du grand temple de Lirgan. Tel l’archange du chaos libidineux et alcoolique, le céleste et nanesque apôtre de l’absolu orgasmique officierait lors d’une grande cérémonie où le sublime et le sordide iraient de pair telles les deux parties du visage d’un dieu antique. Quatre cents biquettes de guerre et sept cents rats de granit bêleraient en cœur leur adoration et leurs chants élogieux résonneraient sous les voutes imprégnées de la présence divine. Loués soit Lirgan et Dun Eyr, son incarnation puissamment barbue et odorante !

Reposant ma tarte au citron, je me demandais ce que le cuisinier avait bien pu mettre dedans.

Que faire désormais ? Les intentions à long terme du baron d’Etherna n’étaient pas encore totalement claires, mais ses objectifs à court terme semblaient bien plus aisés à deviner. La politique est tel un immense jeu d’échec, et Jérôme de Clairssac venait de déplacer une pièce, ce qui allait en mettre d’autre en branle. Combien d’autres joueurs se mêlaient à la partie ? Voilà ce qu’il restait à déterminer.


Envoyez une missive au baron d’Oësgard afin qu’il soit informé de ces inquiétants évènements.

J’ignorais si Norman disposait lui aussi d’un réseau d’espionnage à Serramire, mais j’en doutais. Fort occupé par sa guerre civile, le robuste guerrier devait avoir orienté la plupart de ses ressources secrètes contre ses adversaires intérieurs qui lui disputaient le pouvoir. En tout cas, je doutais que ma missive le laisse indifférent.
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Guilhem d'Arvelaig
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeJeu 4 Oct 2012 - 22:53

On pouvait dire qu’on ne voyait pas cela tout les jours. Ou, dans tout les cas, les soldats de la troupe de Guillaume ne s’attendait pas à se que cela se produise. Deux cavaliers s’avançaient au devant des troupes envoyées par le baron d’Etherna afin de s’emparer par la force de la couronne marquisale de Serramire, délaissée depuis que sa légitime détentrice avait officiellement abdiqué. Le premier des deux hommes avait, de toute évidence avait cruellement souffert. On apercevait sur sa peau les marques de fer rouge et de la tenaille. Livré au supplice ? Sans doute. Mais par qui et pourquoi ? Et quel rapport avec Guillaume et son entreprise folle, mais également très intéressante de prendre Serramire ? Allez savoir. Peut-être son compagnon de route possédait-il la réponse à cette question. A l’opposé complet du premier, le second se tenait droit sur sa selle dans une posture pleine de dignité qu’on attribue sans la moindre difficulté à un héraut. Son attitude prévenait presque à faire oublier sa mise quelque peu crottée par le chemin sur laquelle trônait un aigle en vol d’argent sur un fond noir. De quel obscur seigneur était-il le porte parole ?

Sans doute quelques nobles entrainé par Guillaume le reconnurent. Mais ce ne fut sans doute pas le cas de tout le monde. Aussi, on l'arrêta très vite et il s'en fallut de peu qu'on ne le mette immédiatement à mort si un des chef de patelin n'avait pas retenu le bras des miliciens qu'il avait plus ou moins sous son commandement.

On amena rapidement les deux cavaliers vers les officiers supérieurs qui les amenèrent vers les officier supérieurs qui les emmenèrent vers les officiers supérieurs. En clair pour résumé, on se refilait la patate chaude. Malheureusement, il y a un fait simple. Quant il y a des emmerdes, le chef gueule sur son second qui gueule sur son propre second, ect... cela peu durer un certain temps comme cela, mais à la fin, il y a un pauvre type qui se prend tout sur la tronche et qui lui ne peu gueuler sur personne. Mais il arrive qu'en de très rares occasions, il y ait une emmerde qui face très exactement le chemin inverse. Et à un moment ou à un autre, elle ne peu plus monter.

C'est donc après deux bonnes heures à chercher qui était responsable de quoi et dans quel coin il se trouvait (un peu comme la maison des fous dans les douze travaux d'Astérix... ouai, j'ai mes références et je demande pas votre avis dessus), que le messager et son compagnon se retrouvèrent finalement devant Guillaume un rien agacé par la tournure qu'avait prit les événements. Enfin, malgré le labyrinthe tortueux de la bureaucratie, la lettre était finalement apportée à son destinataire.




Citation :
Au glorieux armuré en chef de cette drôle d'équipé.

Doux chevalier. On murmure à mon oreille qu'une forte troupe est en marche. Mais n'avance pas plus vite que la rumeur. On raconte qu'elle ne va pas sous quelques pavillons de Serramire, mais sous la bannière d'Etherna. On dit aussi que de partout les espions fleurissent et que de nombreux messagers ont traversé l'Odélian pour rapporter des messages au baron votre suzerain.

Une autre corneille m'a également murmuré qu'une forte troupe avait que vous commandez a décidé de quitter Etherna pour aller rejoindre votre suzerain en terre de Sainte Berthilde. Et, si je ne sais où vous vous trouvez avec exactitude, je suis persuadé en revanche qu'un imprévu vous aura sans nul doute poussé à un joli détour.

Si se que l'on m'a signifié est vrai, nos but peuvent être communs et j'ai à vous offrir. Si ma troupe n'est pas aussi forte que la votre, je me fait fort de rassembler sous ma bannière environ trois cents hommes. Si les rangs des armées de Serramire ont été considérablement réduit ces dernières années à la suite de longues et terribles guerres intestines, elles ont également eu cet avantage non négligeable de ne laisser en vie que les soldats de qualité, d'agguérir ceux de qualité moyenne et de nous débarrasser des bouches à nourrir.

Aussi, voilà la proposition que je vous fait.

Donnez moi en titres et apanage les terres de Bastylle et je vous appuierais.

J'attends avec impatience le retour de mon héraut ainsi que votre réponse.

Guilhem d'Arvelaig, seigneur de Karras.



PS : S'il n'est pas mort en cour de route, mon héraut sera accompagné d'un homme à vous. Navré pour son état, mais après l'avoir surprit à minutieusement compter nos effectifs et évaluer nos défenses, lui faire avouer la vérité ne fut pas chose aisée. Et comme tout mes hommes, mon bourreau accomplis sa tâche avec zèle.
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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeVen 5 Oct 2012 - 11:58

La journée allait être très chargée, le message venait d'être envoyé et il était certain que le seigneur local prendrait un peu de temps ainsi qu'un conseil avisé avant de répondre à la demande faite. L'ordre avait été donné de commencer quelques aménagements en vu d'un siège mais sans que cela ne se remarque. Il n'était pas très avisé d'écrire une lettre demandant de l'aide et de montrer à son interlocuteur qu'on s'apprêtait à l'assiéger.

Guillaume n'était pas aussi patient que son ainé, il avait été formé à la guerre plus qu'aux négociations et cela pouvait se ressentir pour quelqu'un qui avait l’œil très exercé. Toutefois cela ne voulait pas dire qu'il n'en avait pas du tout, bien au contraire, c'était plutôt son frère qui en état débordant. Plutôt que de passer son temps à attendre et à s'énerver, il passa sa matinée à faire une revue du "camp" qui se préparait. L'après midi il s'adonna à un entrainement physique, il aimait garder la forme, il appréciait de se confronter à plusieurs hommes à la fois lors de ses entrainements, essayant ainsi d'avoir toujours le dessus sur l'adversaire et il fallait reconnaitre qu'il se débrouillait assez bien.

Une fois terminé, il n'y avait toujours pas de réponse, il se lava afin de se débarrasser de la sueur liée à un entrainement intensif puis il s'assit sur une chaise de campagne devant les cartes de Serramire à sa disposition qu'il commençait à connaitre par cœur. Ce fut à ce moment que la nouvelle arriva qu'il y aurait deux cavaliers qui étaient arrivés au camp mais qu'ils ne venaient pas du château. C'était surprenant et Guillaume les envoya chercher mais ce ne fut pas aussi simple car si de leur côté, ils étaient à la recherche du commandant, les envoyés de ce dernier ne les trouvaient jamais ou toujours après qu'ils soient passés. Enfin ils arrivèrent et ce fut donc un Guillaume un poil agacé qui attendait, l'un des deux acolytes avait un faciès des plus inquiétant qui montrait des marques de torture aux vus des coups qu'il avait sur lui. Le frère du Baron prit le parchemin qu'on lui tendait et il regarda le sceau. Il n'était pas un fin connaisseur d'Héraldique mais il avait prit connaissance de toutes les principales forces qui pourraient s'opposer à lui (et c'était d'ailleurs inquiétant si la situation interne n'avait pas été celle d'aujourd'hui). Il reconnut donc la marque du seigneur de Karras, son domaine se trouvait pratiquement à l'opposé de leur position actuelle et il se trouvait dans la région montagneuse. Ce serait sans nul doute une épine coriace qu'un château montagnard s'il devait l'attaquer de front. Bon ce n'était pas un châtelain et le nombre d'hommes sous ses ordres était restreint mais il fallait tout de même compter avec et ne sous-estimer personne.

Guillaume défit le sceau et il lut la lettre. En parcourant les première lignes, ses doigts se crispèrent et ses sourcils se froncèrent, l'homme était sarcastique et il semblait rudement bien renseigné. Cela était aussi un embrassement pour le frère de Jérôme qui devait constater son échec à tenir secrète sa campagne. En arrivant à la deuxième partie, il se détendit à l'étonnement des personnes présentes, qu'est ce qui pouvait bien être écrit, c'était une bonne question.

Sans prendre le temps de répondre aux interrogations muettes puis verbales qui suivirent, il s'empara d'un parchemin et d'une plume qu'il trempa dans l'encre et il répondit

Citation :
"A Guilhem d'Arvelaig, seigneur de Karras

Sire, j'ai bien reçu votre courrier ainsi que le cadeau que vous m'avez envoyé en la personne de l'éclaireur de mon frère. Je vous remercie, nous tenterons de le remettre sur pied et de lui inculquer plus de prudence à l'avenir.

Afin de correspondre de façon plus agréable, vous pourrez adresser vos courriers à ma personne, soit Guillaume de Clairssac. Je fais parti de la parenté du Baron d'Etherna et je suis ici sur son ordre express.

La proposition que vous faites est certes alléchante et il est plus qu'évident que toutes les personnes qui s'associeraient à l'entreprise de mon frère se verraient dument récompensées. Je ne m'engage donc pas beaucoup en vous répondant que votre demande n'est pas utopique et qu'il serait malvenu d'éconduire un seigneur qui offre si généreusement son appui.

Je pense qu'il serait des plus intéressant que nous nous rencontrions afin de pouvoir discuter de vive voix et j'espère que ma parole vous suffira. Il est indéniable que l'apport de vos hommes serait un bien précieux et inattendu qui marquerait un début d'entente qui pourrait amener vers de grandes réalisations.

Guillaume de Clairssac, chevalier d'Hiviène"

Il n'en revenait pas, il n'avait pas espéré trouver un soutien à la cause de son frère dans la partie montagnarde de la région. Des homes aguerris seraient un apport certain pour ces troupes composés d'une bonne partie de miliciens.
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Guilhem d'Arvelaig
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeJeu 11 Oct 2012 - 5:28

Guilhem reçus une réponse plus vite qu'il ne s'y attendait. Beaucoup plus vite même. Le messager avait sans aucun doute dut facilement parvenir à les trouver. Prenant la missive qu'on lui adressait, Guilhem jeta un coup d'oeil à son homme. C'était bien le même et, mis à part la fatigue physique qui pouvait se lire sur ses traits, il ne semblait pas avoir subbit le moindre sévice. De deux choses l'une. Ou celui qui avait reçus cette lettre appréciait l'aspect irrévérencieux de la missive que Guilhem lui avait adressé, ou bien il avait été trop accaparé par la fin de ladite missive pour s'occuper du début. Les deux hypothèses étaient tenables.

« Où sont-ils ? »

« Sous les murs de Brochant monseigneur. »

Guilhem hocha la tête. Il aurait pensé que l'attaque commencerait par Versmilia... c'était Brochant donc... peut-être avait-il le soutient du baron d'Alonna. Cela expliquerait ce choix plus éloigné de ses bases de départ.

« Les effectifs ? »

« Difficile à dire. Mais ce n'est pas l'armée régulière d'Etherna. »

« Ah ? »

« Non, se sont surtout des milices. Quelques soldats expérimentés, mais ils sont peux nombreux et j'ai l'impression qu'ils composent les officiers de la troupe ou leurs instructeurs. »

Guilhem hocha la tête en souriant intérieurement. On prend garde à se que les espions ne puissent pas pénétrer ou observer le campement. Mais on fait rarement attention à se que peu voir et noter un messager perspicace venu pour porter une missive. Pourtant, on ne l'abat pas à vue, on ne le torture pas, on ne le garde pas prisonnier, il pénètre en plein cœur du camp avant de repartir chez son seigneur.

« Ils ont leurs chances ? »

« Tout est possible messire. Je dirais qu'ils ne sont pas à sous estimé. Et si jamais l'armée d'Etherna venait à se libérer, il ne fait aucun doute que Brochant et Versimila ne tarderaient pas à tomber entre leurs mains. »

Guilhem hocha la tête et relus le parchemin.

« Vas au cuisine demander un repas. Tu as trois jours de permission. »

Le soldat ne se le fit pas dire deux fois et tourna les talons.

Moins empressé que son homologue, Guilhem ne s'attela pas immédiatement à la rédaction de cette lettre et elle ne partit que quatre jours plus tard par le même messager. Le fait que le chevalier d'Hiviène doive être occupé avec son siège et la durée quelque peu aléatoire des services postaux lui permettait de s'offrir ce luxe.


Citation :
A Guillaume de Clairssac, chevalier d'Hiviène

Malheureusement, je pense qu'une rencontre n'est pas à l'ordre du jour pour le moment. En effet, si des troubles agitent les régions de Serramire où vous vous trouvez en ce moment, pensez bien que ceux-ci sont bien plus importants dans le nord ouest en bute au pillage des hommes vivant à l'état sauvage dans les montagnes du nord. Ceci plus les divisions entre les seigneurs et le grand éloignement qui nous sépare m'interdit pour l'instant de quitter mon fief pour venir en personne vous présenter ma recquette.

Mais voyant en vous le noble frère du baron d'Etherna, je n'aurais nulle raison de remettre en cause vos dires. Aussi, assurez moi de se que je demande et je ne remettrais en rien notre accord en question. Mais comprenez que, si je ne demande nulle garantie, je veux au moins de vous la parole qu'il me sera donné Bastylle si je vous épaule dans votre entreprise.

Si cela est le cas, il vous faudra patienter un moment avant la missive suivante que je vous promet pleine de surprise.

Guilhem d'Arvelaig, seigneur de Karras.
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeDim 11 Nov 2012 - 16:47

7ème année du XIème cycle, 27ème jour du mois de Karfias


Citation :
Mon bien-aimé frère,

A l’heure où je dicte ces lignes, je ne suis plus sous les murs de Brochant.
Je sais que cette décision peut paraître pure folie. Mais voilà deux jours que nous assiégions de Brochant, et que le sire ne daignait pas répondre à notre demande de ralliement. Le temps jouait contre nous. Mes archers n’étaient assez nombreux pour abattre tous les pigeons qu’il envoyait depuis sa citadelle, alertant ses partisans et ses hommes. Nous n’étions pas assez nombreux pour tenter une échelade et espérer pouvoir mener une nouvelle bataille. Nous prenions le risque d’être pris entre deux feux. Pas assez nombreux pour assiéger fermement et assurément la ville. Mes hommes sont inexpérimentés pour la plupart et loin de chez eux, l’attente sape le moral de la troupe. En l’absence de réponse de Brochant, je ne peux assumer l’idée un assaut en règle, ce serait mener mes hommes à un vain suicide. Voilà pourquoi nous marchons depuis deux jours déjà.
Seule l’audace peut nous tirer de ce mauvais pas. Nous marcherons directement sur Serramire pour nous emparer de la ville. Si Mogar le veut nous prendrons la ville et le palais des Séraphins sous peu.
Je dois aussi te révéler dès à présent l’identité de l’objet de notre juste colère : Norman, le baron d’Oësgard. Sitôt cette campagne achevée, je compte lui demander justice et ordalie.

Que la Damedieu veille sur toi et notre sœur,

Guillaume

Citation :


Doux sire d’Arvelaig,

Sur mon honneur, je vous assure de la jouissance des terres de Froissart, avec les revenus, serfs et privilèges qui y sont liés, à condition de la fin heureuse de notre juste et noble entreprise d’unification et pacification du marquisat de Serramire.
Je crains néanmoins que nous ne devions précipiter notre rencontre. De grâce, sitôt ce billet reçu, prenez dix de vos meilleurs hommes, crevez autant de chevaux qu’il vous le faut, mais trouvez-vous à Serramire avant trois jours. Je vous retrouverai là-bas. Levez votre ost et jetez le sur vos talons.

Que la Damedieu veille sur vous,

Guillaume de Clairssac, chevalier d'Hiviène

Le dernier billet fut livré prestement par un des pigeons enfin échangés entre les parties après de multiples échanges par voie terrestre.


Dernière édition par Guillaume de Clairssac le Lun 12 Nov 2012 - 11:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeLun 12 Nov 2012 - 10:34

Baronnie d'Alonna - 7ème année du XIème cycle, 29ème jour du mois de Karfias

Non loin de la cité de Neufbourg, à proximité de la frontière de Serramire, un campement militaire avait été installé en hâte. On voyait assez aisément qu’il ne s’agissait que d’un cantonnement provisoire destiné au ralliement des différentes unités d’un ost et non pas les bases d’une nouvelle place-forte dans la région. Les palissades de bois qui entourait le campement visaient plus à permettre une régulation des flux humains et des transports logistiques qu’à une véritable défense, et les gardes en faction semblaient surtout occupés à maintenir l’ordre et éviter que catins ou colporteurs ne viennent vider les bourses des soldats.

Sous la tente de commandement, je tenais un conseil de guerre avec mes principaux lieutenants, tout en écoutant le rapport d’un éclaireur sur la situation à Serramire. Au vu du chaos politique qui caractérisait le marquisat, il était pour le moins malaisé de lire clairement les enjeux et les rapports de force. Surpris par les dernières nouvelles, je me fis confirmer une seconde fois ce que je venais d’entendre.


Ils ont levé le siège de Brochant ?
Oui, apparemment l’os leur restait en travers de la gorge.

J’avais tort sur au moins un point. Si les rapports de force restaient obscurs, l’enjeu de la partie était clair. L’abdication inattendue de Maélyne d’Outremont avait aiguisé les appétits des vautours qui planaient au-dessus de Serramire depuis déjà plusieurs années. L’enjeu était le pouvoir, comme toujours dans de telles circonstances. Mais quel pouvoir ? Arracher une partie des terres à Serramire ? Piller et rançonner les cités afin de remplir les coffres mis à mal par la guerre de Sainte Barthilde ? Mais alors pourquoi lever le siège au lieu de tenter de réduire la place par la famine ? Brochant n’était pas la plus puissante place-forte de Serramire, toutefois si elle avait résisté je voyais mal pourquoi l’ost d’Etherna s’acharnait dans la région.

A quel jeu joues-tu, Guillaume de Clairssac ? murmurais-je tout en regardant la carte, comme si la solution allait me sauter aux yeux.

Mais rien ne me venait à l’esprit. Je ne pouvais croire que le cadet du baron d’Etherna agisse sans l’approbation, voire l’ordre, de son frère. Ce dernier avait du suivre le comte d’Odélian à Sainte-Berthilde, et risquer d’ouvrir un second front constituait un défi fort dangereux. Pour autant, je savais fort bien que plus d’un seigneur aujourd’hui admiré et considéré comme un maître en stratégie avait ainsi jouer son destin sur un coup de dé aussi audacieux que celui-là.

Ne pouvant me désintéresser de cette affaire cruciale pour la région, j’avais décidé de réunir un ost à la frontière afin de pouvoir intervenir si la situation l’imposait. Toute la difficulté de ma position consistait désormais à estimer à quel moment mon intervention serait nécessaire, sans même parler du rôle exact que j’allais jouer dans cette partie. Trop d’inconnues demeuraient dans l’équation politique pour me permettre de me forger une idée définitive, toutefois je pouvais hâter mes préparatifs et commencer à tâter le terrain.


Envoyez une missive à Sargril, à Alonna. Qu’il accélère l’envoi du reste des unités prévues. Je crains que nous ne devions intervenir plus rapidement que prévu.
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeMar 13 Nov 2012 - 17:51

Au loin, l’ost d’Etherna avait fière allure. Tambours et buccins battant, bannière haute, huit cents soldats avançaient sur la route en direction de Bastylle. L’arrivée d’Etherna allait bientôt y être annoncée. Des hérauts étaient partis en avant-garde annoncer le long de la route la marche éthernéenne, et sa juste et noble cause de pacification et unification du marquisat.

« - Parfait », murmura Guillaume en regagnant le couvert du sous-bois. Intérieurement, il priait pour que la diversion fonctionne. Le chevalier dévala une motte couverte de feuilles mortes avant de se retrouver face à ses lieutenants, talonné par son écuyer Hector. Autour d’eux, le reste de l’ost d’Etherna se reposait entre les arbres du bois au sud des ruines d’Osto Tel, épuisé par la marche de nuit imposée par Guillaume. Ce dernier se pencha vers ses officiers :

« - Compagnons. Dorénavant, nous marcherons de nuit, nous marcherons couverts, nous marcherons sans feu : nous allons devenir des ombres. Rien ne doit alerter Serramire de notre arrivée. Nous arriverons par les petits sentiers à l’Est de la ville. Que des patrouilles volantes couvrent notre marche et nous préviennent de tout danger. Nous éviterons les hameaux, les fermes. Les jours à venir seront très durs, mais si la Déesse le veut, notre victoire couronnera ces épreuves. »

Le soir même, les neuf cents hommes restant à Guillaume reprirent leur route vers Serramire, effectuant un large crochet pour rester au maximum à couvert. Les dés en étaient jetés.
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeDim 18 Nov 2012 - 12:10

Guilhem était totalement épuisé comme toute la troupe qu'il avait emmené avec lui. Il fallait dire que les choses avaient été plus que précipité. Le message de Clairssac avait déclenché une véritable petite bombe à Karras. Guilhem avait fait rassemblé autant d'hommes que possible et ils étaient partit, laissant dans la forteresse une garnison assez importante pour la défendre. Mais le gros des forces de Guilhem avait quitté Karras avec lui. Il fallait à tout prix qu'il parvienne à Serramire avant que Jérôme ne soit devant les portes de la ville. Cela lui offrirait une bien plus grande flexibilité et une marge de manœuvre bien plus importante. S'il estimait que Clairssac ne pouvait remporter la victoire, il lui suffirait de se ranger du côté des défenseurs depuis l’intérieur des rempares. Dans le cas contraire, il serait bien plus utile à l’intérieur qu'à l'extérieur.

Cela avait donc entraîné une interminable marche forcée, de jours comme de nuit, rassemblant sur leur route les chevaliers errants et les petits seigneurs qui emmenait avec eux quelques hommes d'arme pour défendre la souveraineté et l'indépendance de Serramire. Du moins en apparence. Certains avaient déjà été acheté par Guilhem. Si l'entreprise de Clairssac réussissait, une belle part du nord ouest de Serramire serait soit ralliée à sa cause, soit massacré au cour du siège, soit faite prisonnière.

Somme toute, se serait un joli coup, même si l'ajout de quelques défenseurs dans les murs de la ville allait rendre plus difficile sa prise.

Guilhem se mordit la langue pour ne pas s'endormir. Ils étaient tout proche de Serramire. Encore un petit effort et ils seraient dans les murs de la forteresse.

Un cavalier visiblement pressé revint vers eux. C'était un des éclaireurs que Guilhem avait envoyé.

« Messire, Clairssac s'approche rapidement de Serramire. Il risque de nous couper la route. »

Le seigneur de Karras poussa une série de jurons sonores alors que son esprit se mettait à fonctionner à toute allure. Que faire maintenant ? Il fallait qu'il trouve un plan. Un plan... un plan... viiiiiiiite. Une idée lumineuse et géniale pour faire de cette mauvaise situation un avantage.

Quelque chose fit ''tilt'' dans son esprit.

« Clairssac est en vue de Serramire ? »

« Pour l'instant, il sont encore à couvert, mais ils seront bientôt en vue de Serramire s'ils continuent comme ça. C'est peut-être déjà le cas. »

« Urs... Ordonne à Ragnar et quelques hommes de se séparer du convois. Qu'ils attaquent Clairssac. »

Guilhem évalua ses forces et envoya plusieurs hommes dont il n'était pas sur également ainsi que des seigneurs qu'il savait ne pas pouvoir corrompre avec les mercenaires des Wrandres. Puis, se penchant sur sa selle, il échangea quelques mots avec Ragnar. Celui-ci répondit par un hochement de tête bref et la petite troupe partit.

Elle étai loin d'être assez importante pour arrêter Clairssac. Même si l'armée du chevalier n'était guère expérimentée, cette troupe ne ferait que le ralentir un peu. Il espérait que ces hommes ne feraient pas trop de zèle. Un combat bref, avait-il ordonné. Déposez vite les armes. C'était se qu'il avait dit à Ragnar.

Quelques mots furent échangés avec son éclaireur qui à son tour quitta le convois dans une autre direction.

« En avant, il faut atteindre Serramire avant eux, hurla Guilhem. »

C'était une dernière ligne droite.

Piquant des deux, la troupe fatiguée força l'allure.
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeLun 19 Nov 2012 - 17:17

Ce matin là, Iseult avait été réveillée très tôt avant même que le soleil ne soit levée. Guilhem lui avait demandé de venir avec lui car il voulait l'avoir à ses côtés mais elle ignorait de quoi il s'agissait. En même temps, cela était une façon sans doute de la garder à l'oeil et d'avoir quelqu'un qui l'aide à se vêtir et autre. Elle ignorait qu'il avait l'intention de gagner Serramire. Si cela avait été le cas, elle aurait tout fait pour être jetée en prison le temps de son retour.
Dehors les troupes du seigneur de Karras attendaient avec une certaine impatience. Toute la meute de barbares guidées par Urs étaient là également. Dans ce qui faisait office de petite caravane, les trophées de ces hommes étaient là. Iseult fut invitée à les rejoindre pour faire le voyage. C'était mieux que de marcher sachant qu'aucun d'eux ne prendrait son trophée à cheval derrière lui. Dans le chariot, la muette encore fatiguée dormait à moitié.

Hilda s'était assise à côté d'elle et lui murmurait quelques paroles dont la jeune femme répondait simplement d'un geste de la tête qui signifiait oui ou non. Devant le non de sa dernière question. La blonde d'Urs sortit une gourde qu'elle tendit à la brunette.

Bois ça! Va falloir que je t'apprenne à en faire. Ce sera plus sure pour toi car je doute qu'il soit râvi si tu te retrouvais engrossée.

Iseult baissa les yeux et but quelques gorgées de la mixture infame que contenait la gourde avant de s'endormir. Cette fois Hilda avait bien chargé les doses car Iseult eut rapidement mal au ventre avant que ses menstruations ne se déclenchent.
On était déjà bien avancé dans la journée. Tout le monde était épuisé. D'un coup la voix de Guilhem rentit dans un cri qui ne put échapper à personne. Il disait qu'il fallait atteindre Serramire avant eux. Là Iseult se glaça et Hilda put voir la terreur dans son regard. Pourquoi avait elle peur de cette ville? Hilda l'ignorait. Iseult ne savait pas que le marquis n'était plus. Elle avait peur qu'on la reconnaisse. Si c'était le cas, Guilhem se ferait un plaisir de la passer par le fer.
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeDim 2 Déc 2012 - 21:35

« - La gourdasse, j’ai grand soif ! »

Hector s’empressa de tendre à son mentor une gourde d’eau tiédasse au goût fort. La troupe avait à peine eu le temps de remplir les outres durant sa chevauchée furtive mais intense vers Serramire. Les hommes étaient à bout, les chevaux écumants. Mais voilà d’après les éclaireurs, la ville était proche. Guillaume avait alors ordonné à ses hommes de se dissimuler dans les bois. L’alerte allait être donnée, mais autant retarder au plus celle-ci. Moins la garnison de la ville serait organisée, mieux cela vaudrait pour eux. Les hommes profitèrent de ce cours répit pour s’allonger à même le sol, trop épuisés pour organiser un véritable bivouac. Mais à ce moment-là qu’un cavalier déboula dans les sous-bois, hurlant :

« - Aux armes ! Aux armes ! »

La monture de l’éclaireur se cabra devant Guillaume, qui fit deux pas en arrière pour éviter d’avoir le crâne fracassé. Le cavalier haleta :

« - Messire, un fort parti est sur nous, nous sommes attaqués ! »

Guillaume lâcha un juron. Voilà que la surprise était éventée, l’acier devait chanter. Le chevalier fit volte-face vers ses lieutenants :
« - Que tous les hommes soient en armes, nous marchons sur l’ennemi, il faut prendre l’initiative. Que les chevaliers se mettent à ma suite ! »

A ces mots, Hector s’était déjà précipité pour apprêter le destrier du chevalier. Guillaume se jeta lestemment en selle, et enfila son lourd heaume d’acier d’Oësgard. Bientôt, une cinquantaine de cavaliers étaient derrière lui, trottant en ligne jusqu’à l’orée du bois. De là, ils pouvaient enfin apprécier la menace qui se dirigeait sur eux : une forte troupe de cavaliers mêlées de fantassins. Mais bien moins nombreux que les éthernéens. Alors que derrière eux les bottes des fantassins martelaient la terre, les chevaliers d’Etherna frappèrent les flancs de leurs montures pour se ruer à la charge.

« - Hardi compagnons ! Pour la Damedieu et le Nord ! », beugla Guillaume.

Le cri de bataille fut reprit par les chevaliers, alors que la distance se réduisait cruellement entre eux et les assaillants. Les cavaliers mirent leurs lances à l’arrêt, funeste mur de frêne et d’acier lancé à plein galop. Les deux lignes s’embrassèrent dans un éclat d’étincelles et d’échardes de boucliers. Les premières fantassins adverses furent cloués par le premier choc, alors que déjà les chevaliers tiraient leurs épées et s’escrimaient contre l’adversaire bousculé, tandis que les fantassins éthernéens franchissaient au pas de course la plaine pour rejoindre la mêlée.
Le sang avait commencé à couler pour Serramire.

Hrp : Désolé pour le retard, quelques affaires Dans Véritable Vie
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeMer 5 Déc 2012 - 8:29

Ragnar et ses hommes n'étaient pas particulièrement pressé de partir au combat, laissant discrètement les crétins et les idiots en tout genre leur passer devant pour charger les lignes de Clairssac. Le Wrandriens se trouva d'ailleurs déçus de ne pas voir le visage du chevalier alors que venait se porter contre lui une troupe arborant en partie l'aigle des Arvelaig. Le moins qu'on puisse dire, c'était que, de toute évidence, Guilhem avait de drôle de façons de se comporter avec son allier.

Sans surprise, le premier choc se présenta comme un reflet de se qu'allait être le reste de la confrontation. Largement à l'avantage des soldats de etherniens. De toute façon, il ne s'agissait pas de gagner, mais de retarder les troupes de Guillaume afin d'ouvrir un passage dégager à Guilhem et à toute sa troupe pour rallier l’abri des rempares de Serramire. Et pour cela, il n'y avait pas besoin de tenir bien longtemps.

Malgré tout, il fallut tout de même ferrailler un peu et fendre quelques crânes pour donner le change. Mais les quelques pertes qu'ils firent subir aux troupes de Guillaume ne posèrent pas le moindre problème aux wrandriens comme aux quelques fantassins réguliers de Guihem. Pour prendre Serramire, ils auraient besoins de soldats compétents. Tout se qu'ils faisaient, c'était d'épurer les troupes des incapables et des maladroits qui ne seraient au fond qu'une bande de bouches à nourrir et rien de plus... et ça faisait toujours moins de monde avec qui partager le butin et donc de plus grosses part.

Les Wrandriens qui pouvaient se venter d'avoir put attaquer Serramire et la piller discrètement n'étaient pas nombreux et certainement plus là depuis longtemps pour raconter cette jolie histoires. Une jolie petite bourgeoise Serramire, ça peu valoir son pesant d'or dans les Wrandres.

Le combat fut intense, mais relativement bref. Ragnar se paya même le petit plaisir d'abattre sa hache sur les têtes d'un ou deux idiots qui criaient un peu trop fort leur allégeance à une Serramire libre. Des jeunes idéalistes sans le moindre doute.

Puis, il se contenta de lâcher ses armes et de lever les mains en signe de reddition, bientôt imité par nombre d'autres guerrier alors qu'à une demi lieue de là, une autre troupe plus importante arborant elle aussi la bannière à l'aigle des Arvelaig passait en trombe les portes de Serramire. Mais pour les etherniens, il n'était pas possible de courir sus au traître. Il leur fallait se regrouper et parquer les prisonniers avant cela. Sinon ils allaient leur poser des problèmes.

Loin de se démonter, Ragnar regarda les épée d'Etherna pointées sur lui, les mains posées sur la tête, avec un large sourire. Comme s'il venait de faire une bonne blague.

« Il faut que je parle à votre chef, dit-il avec son accent guttural coutumier. »

Perplexe, les Etherniens qui le tenaient au respect s'entre-regardèrent une seconde.

« Et si on pouvait avoir un bon jambon du vin et des femmes, je ne dirais pas non. Toute cette histoire m'a ouvert l'appétit. »
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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeLun 21 Jan 2013 - 11:51

7ème année du XIème cycle, 30ème jour du mois de Karfias

Guillaume avait reçu "l'émissaire" du Guilhem d'Arvelaig, il l'écouta en présence du Capitaine de l'armée et ce qu'il entendit lui plut. L'attaque, si on pouvait appeler cela ainsi avait été une surprise et le mot trahison aurait pu courir rapidement si ce n'était le message verbal qui venait de lui parvenir. Le retard accumulé en raison de cette escarmouche avait permis aux défenseurs de fermer les portes et de s'enfermer à l'intérieur des murs solides de la ville. Guillaume ordonna donc d'installer le siège comme il se fallait, les portes furent surveillées de près et des fortifications furent dressées en cas de tentative de sortie de l'adversaire ou d'une attaque par l'arrière. Toutefois, l'ordre fut transmis de ne pas trop se laisser aller et d'être prêt à chaque instant. Les sièges avaient la réputation d'être long et les hommes avaient tendances à rapidement oublier que chaque instant pouvait être le dernier. Une sentinelle était chargée de regarder les bannières et de faire son rapport s'il voyait celle qu'il fallait.

Le siège se préparait donc lorsqu'un courrier arriva, cela faisait plusieurs jours qu'il était partit d'Etherna mais vu le subterfuge que Guillaume avait fait, il avait eu du mal à les trouver rapidement. Sur ce courrier, Jérôme lui demandait de céder le commandement au Capitaine et de rentrer à Etherna. Il avait bien prit en compte le manque d'effectifs et il allait y remédier sous peu, ils se croiseraient surement en chemin. Aussitôt le courrier arrivé que Guillaume donnait ses instructions au Capitaine et aux autres officiers avant de monter sur son cheval et de partir.


-------


Pendant ce temps du côté de la baronnie c'était l'effervescence, Jérôme avait laissé du temps libre aux soldats suite à la campagne de Sainte Berthilde mais cela un bon moment que les troupes se réunissaient de nouveau du côté de Romeno, et même un peu plus que lors de l'assistance à la Marquise. Le Baron était partit de son château la veille et il était présent pour le départ des troupes en direction de Serramire. Les renforts étaient donc en route avec leur seigneur à leur tête. Ils prirent le chemin vers Versmilia mais ils prirent le temps à chaque village de s'arrêter pour convaincre les paysans du bienfondé de leur quête et leur promettant la sécurité à laquelle ils avaient droit tout en leur demandant leur aide afin d'y parvenir. Des éclaireurs traquaient les brigands et lorsqu'ils étaient trouvés, la troupe les harcelait, leur donnant le choix de se ranger en intégrant leur ost ou de périr sans les coups. Le nombre de l'armée et le fait que ce soit des soldats de métier n'était pas en faveur des bandits.

Une fois arrivé devant les murs de Versmilia, le château fut encerclé et une missive lui fut envoyée comme au seigneur Brochant quelques jours auparavant mais cette fois il n'était pas question de partir. La lettre expliquait que le nord était mourant et qu'il était temps d'y remédier. Dedans, le Baron demandait au seigneur de se rallier a sa cause pour relever Serramire et lui rendre les lettres de noblesses qui étaient les siennes. L'ultimatum était le lendemain matin. L'ost se divisa alors, une partie restant pour avoir la réponse et en cas de refus pour monter le siège tandis que l'autre partie se dirigea vers Serramire afin de soutenir l'ost que Guillaume avait amené jusque sous les murs de la ville.





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MessageSujet: Re: Faire la guerre en espérant la paix   Faire la guerre en espérant la paix I_icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 18:48

Désormais le siège tenait lieu à Serramire, tenu en premier lieu par Guillaume de Clairssac puis relayé par son frère Jérôme de Clairssac, baron d'Etherna. Si pendant plusieurs jours rien n'avança réellement de ce côté, au même moment de Brochant levait le ban pour cette fois-ci pouvoir tenir si d'autres adversaires viendraient... quels qu'ils soient. Il fallait dire que le message de Clairssac avait été clair et qu'il avait eu grande peur que de devoir lui aussi être assiégé !
Au même moment encore, ou plutôt quelques jours avant, à partir du moment où Jérôme de Clairssac laisse une partie de ses troupes essayer de lier à sa cause Versmilia, en cet autre lieu va commencer... un siège.



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