Embuscade à la sortie d'Essenburg

Il fut appris que les traîtres qui avaient pris Essenburg levaient le camp des murailles laissaient vides. Norman fit donc quérir son capitaine de cavalerie Ernest de Montelhourd et lui demanda de prendre la tête de quelques trois-cent cavaliers et de tenir une embuscade aux hommes d’Audenehem. Armant donc les cavaliers de Nebelheïm et ceux d’Oësgard de lances et d’arc et d’arbalètes, Ernest prit la route et envoya quelques éclaireurs devant. Un éclaireur ennemi fut d’ailleurs abattu. Avançant d’un bon pas, les cavaliers se scindèrent en deux groupes de même nombre et se dissimulèrent dans les sous-bois et profitant de la tombée de l’astre solaire. Un hibou ulula au loin, un corbeau isolé croassa et Ernest dont le corbeau était l'emblème prit cela comme un présage de sa victoire. Souriant, confiant, mais sur ses gardes, il donna ses quelques ordres avant l'affrontement.

Les cavaliers portaient une bannière ambleronne qu’ils avaient trouvés et lorsque les hommes de Charles ne furent qu’à une distance dérisoire, les archers envoyèrent leur slave alors que les autres fondaient sur eux au triple galop, la bannière ambleronne bien visible pour déstabiliser l’adversaire. Lances en avant, épées sortit, Ernest menait la charge avec ses lieutenants alors que les archers-cavaliers les rejoignaient épée au poing. Se jetant sur l’ennemi, écrasant, mutilant Ernest ne devait laisser que le juste nécessaire de survivant tant que les hommes ne se rendaient pas. L’ordre avait été donné de tué Charles d’Audenehem et de ramener sa tête. Ils avaient l'avantage de la surprise, celui du nombre, celui du terrain et des moyens. Les traîtres devaient être châtié, le crime d'Essenburg et de Nebelheïm puni. Le baron avait placé en Ernest sa confiance, il devait logiquement s'en montrer digne et faire briller les armoiries des Montelhourd. Se rendre ou mourir, tel était le choix des amblerons.