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 [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin !

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Nimmio de Velteroc
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MessageSujet: [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin !   [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin ! I_icon_minitimeMer 5 Juin 2013 - 12:33

Les Wandres... Ces terres sauvages et indomptées, à la fois proche géographiquement et profondément éloignée culturellement de la péninsule « civilisée ». En ces lieux se déroulait une lutte pour la survie de chaque instant et pourtant, ses côtes semblaient aussi paisibles que celles qu'ils avaient laissé en Erac. L'embouchure d'un fleuve se dévoilait devant eux, irriguant de ses bienfaits, une portion de côte propice à l'établissement d'un fortin. L'herbe verte s'étendait sur une mince bande entre la mer et la forêt qui semblait s'avancer autant qu'elle le pouvait, colonisant chaque mètre carré suffisamment riche en nourriture pour s'y développer. Le bois ne manquerait donc pas pour les constructions à venir.

Prévenu de l'approche imminente de la terre ferme, le Comte de Velteroc, bien que convalescent, profita de l'inattention de son second pour s'éclipser jusqu'à l'avant du navire amiral où se tenaient bien des hommes. Il avait revêtu des habits forts amples, à mi-chemin entre la toge et la tunique et y dissimulait son bras, soigneusement positionné en écharpe. Ainsi, il était impossible de connaitre l'état réel de ce qui se trouvait en dessous et cela permettrait au jeune homme de cacher son infirmité un certain temps.

Se retournant par inadvertance, un des homme reconnut alors celui qui l'épaulait. Il s'était passé bien des jours depuis la disparition du Comte et il ne put réfréner sa surprise.

Le Comte Nimmio ! Il est rétablit !

Un brouhaha s'ensuivit, tandis que les hommes semblaient se rassembler autour de celui qu'ils avaient vu affronter le terrible Norkan. Certains le pensaient fous, mais la plupart voyaient à présent en lui un être capable d'affronter ce que les dieux avaient de pire à leur envoyer... Et triompher. Si l'affrontement avait en réalité été celui d'un équipage contre une créature,beaucoup murmuraient déjà que le jeune seigneur avait vaincu la créature par la force de son épée et de sa détermination.

Darius n'avait évidement rien fait pour rectifier ces dires, trop content qu'il était, de ressentir cette ferveur presque surnaturelle qui semblait à présent guider l'expédition. Après qu'ils aient vaincu un Norkan, qui pourrait espérer s'opposer aux hommes du médian ? Les dangers étaient nombreux dans les wandres, mais il en faudrait désormais beaucoup pour espérer intimider ces colons qui accostaient sur les chaloupes détachées des vaisseaux de transports.

Repérant enfin la silhouette de Hanegard, accoudé au bastingage, le Seigneur de Velteroc entreprit de se rapprocher, malgré la faiblesse qui menaçait de le jeter à terre à chaque instant. Il savait qu'il lui faudrait encore du repos et que demain ne serait pas la veille de ses nouvelles prouesses martiales. Néanmoins, il ne pouvait se résoudre à dormir pendant que ses hommes découvraient un monde sans limite.

Messire baron, dit-il d'une voix chancelante, presque éteinte. Je suis content de vous voir. Il semblerait que nous soyons finalement arrivés malgré les événements. Un monde nouveau s'offre à nous et il va nous falloir y écrire notre épopée. Je compte sur vous pour entre en contact avec les tributs wandriennes limitrophes de notre lieu de débarquement. Je suis persuadé que notre présence ne passera pas inaperçue longtemps et il convient de rassurer ces hommes avant que la crainte de l'inconnu ne l'emporte sur la raison. Pensez-vous être en mesure de diriger nos efforts diplomatiques ? Dites-moi ce dont vous avez besoin pour entamer les discussions d'usages et je vous mettrais cela à disposition selon nos possibilités.

Se tournant alors vers Darius, qui arrivait promptement, bougonnant contre le jeune seigneur qui s'était sournoisement soustrait à sa surveillance. Il lui envoya un sourire désarmant, tandis que son regard résolu se fichait dans l'œil furibond du Grand prêtre.

Ah Darius. J'allais vous faire demander. Je compte débarquer en fin de journée. J'aurais besoin que mes affaires soient en bon ordre afin que mon repos ne soit pas troublé. Il faudra au plus vite construire les premières fortifications afin de nous prémunir des attaques de bêtes sauvages où de Wandriens en maraude. Une fois le matériel et les hommes débarqués, renvoyez les navires les plus légers aux Soltariens. Les deux plus lourds nous serviront de vaisseaux de ravitaillement en cas de besoin. Enfin, je veux que l'on utilise les vaisseaux de débarquement inutiles pour construire un pont flottant qui nous permettra en cas de besoin d'enjamber le fleuve pour atteindre la Seramire et Aretria pour nous ravitailler par la terre lorsque la mer sera impraticable.



Dernière édition par Nimmio de Velteroc le Sam 8 Juin 2013 - 8:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin !   [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin ! I_icon_minitimeMer 5 Juin 2013 - 14:11

Les Wandres, enfin. Malgré les tempêtes, malgré l’attaque d’un norkan, nous avions réussi ! Accoudé au bastingage du navire amiral, le regard perdu dans le vide, j’étais en proie à des sentiments contradictoires. Une part de moi se réjouissait de ce retour au sein de ma terre natale, mais une autre part se souvenait des circonstances qui m’avaient amené à la quitter. Je ne craignais guère de croiser des têtes connues, mon ancien clan étant installé loin de la côte, pour autant d’anciennes images douloureuses me revenaient brutalement à l’esprit. Chassant ces sombres pensées, j’accueillis en souriant le comte de Velteroc qui venait d’échapper à sa redoutable garde-malade.

Ravi de voir debout, monseigneur. Vous avez réussi à esquiver l’attention de Darius ?

Comme pour me donner raison, le colosse apparut à son tour sur le pont, jetant un regard courroucé au comte qui osait se lever si peu de temps après avoir reçu une grave blessure. Mais en fin politique, Nimmio savait à quel point les soldats ont besoin de se sentir dirigés par un homme hors du commun, et depuis ses exploits face au norkan nul ne pouvait lui dénier ce titre. Les yeux admiratifs de tout l’équipage fixés sur lui faisaient comprendre plus clairement qu’un discours que désormais ils le suivraient jusqu’en enfer si besoin. Restait à espérer que nous n’en arriverions pas là.

Il suffisait pourtant de voir la pâleur du comte et d’entendre sa voix affaiblie pour réaliser à quel point sa guérison serait longue. Lorsque Nimmio me demanda si je me sentais de prendre en main la prise de contact avec les tribus de la région, je répondis :


Ils savent déjà que nous sommes là.

Voyant que mes compagnons commençaient à fixer l’étendue verte, plissant les yeux comme dans l’espoir de voir un guerrier vêtu de fourrures sortir de sous les arbres, j’eus un léger sourire. Les guerres qu’ils connaissaient se déroulaient essentiellement dans des étendues dégagées, de vastes plaines et quelques collines. Seuls les elfes pouvaient comprendre à quel point un combat sous les frondaisons sort de l’ordinaire.

Oh, vous ne les verrez pas. Les clans savent qu’il est important de savoir se dissimuler dans la forêt. Et bien qu’ils ne maitrisent pas l’art de naviguer en haute-mer, ils connaissent l’existence de navires pouvant porter plusieurs centaines d’hommes. Aucun clan côtier ne laisserait l’Eris sans surveillance.

Oui, j’aurais parié sur que nous étions déjà observé par des yeux vigilants, et qu’avant la mi-journée les chefs de clans seraient au courant de notre présence. Je ne pouvais qu’imaginer les discussions enfiévrées qu’allait causer l’apparition de notre armada, les avis de chacun sur l’attitude à adopter, mélange de crainte, de colère et d’envie. Nous serions le catalyseur d’antiques haines ou de récentes ambitions, et je voulais croire que le comte saurait naviguer dans ces eaux dangereuses.

Nous allons devoir jouer un jeu délicat. Il faut paraître suffisamment dangereux pour leur imposer le respect sans tomber dans de la provocation qui risquerait de les unir contre nous. Qu’ils nous voient comme de simples envahisseurs ou comme des proies potentielles et ils nous tomberont dessus.

A ce petit jeu, la tête de norkan serait un atout précieux. Sans être marins, les wandrais seraient impressionnés par notre victoire sur ce titan et ne sous-estimerait pas nos talents de chasseurs… bien que dans les faits nous ayons plutôt été les chassés lors de cet épisode. Mais pourquoi enlaidir une belle histoire ?

Je vous conseille, messire comte, de prévoir un cadeau à donner en gage d’amitié au chef de la première tribu que nous rencontrerons. Évitez les verroteries ou les marchandages de bas-étage, s’ils croient que vous les considérez comme des sauvages qu’on peut acheter avec un peu d’or, les wandrais le prendront très mal.

Durant le trajet, j’avais à plusieurs reprises expliqué au comte l’importance d’agir avec les clans de la même manière qu’avec de futurs partenaires commerciaux, et non pas comme avec des inférieurs que l’on peut manipuler par la peur ou l’ambition. L’honneur se vendait aisément dans le royaume, mais en ces lieux il comptait pour beaucoup dans les relations politiques. Oh, ne croyez pas qu’un chef de clan wandrais répugnerait à la trahison… mais il n’y recourrait qu’en étant certain d’y gagner beaucoup à moindres risques. Rien de pire qu’un traître vaincu, car alors plus personne n’accepterait de le suivre dans sa déchéance.

Au sein de ces petits microcosmes de quelques centaines de personnes à peine, la figure du chef ne peut devenir déifiée et inaccessible comme celles des seigneurs du royaume. Pour un soldat humain, son baron est une figure lointaine qui ne lui donne des ordres qu’à travers une longue chaine de commandement. A l’inverse, un guerrier wandrais vit au quotidien à proximité de son chef de clan, obligeant également ce dernier à surveiller son attitude en permanence et à ne laisser jamais personne lui manquer de respect. Me grattant la tête en réfléchissant à ce qui ferait un cadeau acceptable, je repensais soudain à ma dernière rencontre avec Dun Eyr. Je n’avais alors pas agis en baron, laissant mes racines reprendre le dessus pour ce nain hurluberlu mais que je comptais parmi mes amis chers. Et je lui avais donné…

Me tournant vers le comte, je repris :


Votre épée par exemple ? Je l’ai vue, elle est d’excellente facture, richement décorée et digne d’un roi. Il y a de l’honneur à recevoir l’épée d’un homme ayant vaincu un norkan. Si j’arrive à négocier une entrevue entre un chef de clan et vous, accepteriez-vous de la lui donner ?
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin !   [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin ! I_icon_minitimeSam 8 Juin 2013 - 13:20

La faiblesse l'accoudant plus franchement au bastingage qu'il ne l'aurait voulu, le Comte apprécia néanmoins la finesse de réflexion de son équipier de mission et, il l'espérait, désormais ami. Comme toujours, Hanegard dispensait un savoir inestimable au Velterien. Les Wandriens étaient ainsi, certainement, au courant de leur venue. Peut-être même avaient-ils sentis leur approchant avant que la vigie ne put distinguée les étendues côtières. Des yeux les observaient donc, tapis dans la pénombre des sous-bois, cherchant à percer le mystère de leur venue.

Il était évident que pour des Wandriens, voir d'aussi- nombreux navires accoster et se vider d'innombrables hommes avait de quoi surprendre. Jamais de mémoire d'homme, une telle chose ne s'était produite. La crainte et l'interrogation étaient sans doute les sentiments qui prédominaient à présent chez ceux qui observait le spectacle fort cocasse des dizaines de chaloupes qui déversaient, vague après vague, hommes, animaux et matériel sur leurs terres.

Rapidement, les Velteriens s'étaient mis au travail, montant les premières tentes, dont celle du Comte, afin d'avoir de quoi se couvrir une fois la nuit tombée. Les vagues suivantes commençaient à réceptionner le matériel qui leur permettrait de commencer le véritable travail des jours à venir. Une arrivée dans les Wandres ressemblait en beaucoup de points à une campagne dans les Monts Veltres. Il fallait rapidement ériger des fortifications afin de faire face aux hypothétiques attaques de sauvages, avant même de réfléchir à poursuivre la campagne. Ainsi, les Velteriens étaient-ils devenus experts en construction de fortifications provisoires et les « fort velteriens » étaient-ils réputés dans tout le médian et au-delà.

Une troupe conséquent d'hommes était d'ailleurs déjà occupé à déboiser les environs afin de prélever le bois nécessaire aux palissades, tandis qu'un second groupe s’affairait à prendre les mesures pour délimiter la taille de leur futur camp de base, en fonction du nombre des expéditionnaires. D'autres enfin, les suivant de près, commençaient à creuser les fossés et créer les talus sur lesquels viendraient se ficher les palissades produites par leurs camarades.

Un campement fortifié pouvait ainsi être construit en moins d'une journée si le temps s'y prêtait. Les premières fortifications étaient ensuite progressivement renforcée, re-fortifiées, si bien que le campement devenait un véritable fort en moins d'une ennéade. Venait ensuite le temps de construire des habitations plus solides pour les soldats, afin d'assurer le maintien sur le long terme de la garnison.

Le Comte regardait faire ses hommes, d'un air songeur, tandis que Hanegard travaillait l'élaboration de leur stratégie diplomatique. Ce dernier avait d’ailleurs eu un trait d'esprit fort intéressant. Faire cadeau de son épée, celle qui avait participé à pourfendre le Norkan comme une marque de respect absolu envers les chefs de tributs locaux. Si ce gage d'amitié ne pouvait être donné qu'une seule fois, il n'y avait nul doute qu'il fut accueilli comme un grand honneur.

Votre idée est bonne messire Baron. Je pense que nos ôtes seront honorés d'un tel présent ? Une épée tueuse de Norkan, cela ne doit pas courir les forêts par ici... Et cela nous donnera une dimension mystique qui, couplée au fait que nous exposerons le crâne de l'animal devant l'entrée du camp, devrait inciter à nous regarder avec d'autant plus de respect. Cette position ainsi gagnée devrait nous être favorable dans l'élaboration de nos relations diplomatiques et commerciales. Vous avez donc mon épée messire Baron et je sais que vous l'utiliserez à bon escient.

Les récits que j'ai eu la chance de consulter sur les Wandriens, dépeint un peuple farouche, accordant beaucoup d'importance à l'honneur et à la parole donnée. Il m'a également été apporté que ce peuple, poussé par la nécessité, se déchire impitoyablement pour la possession de ce territoire. Si c'est vrais, nous avons tout intérêt à nous présenter en amis prompt à les aider dans leurs luttes... Et certainement pas comme un envahisseur supplémentaire qui viendrait leur prendra le peu qu'ils parviennent à conserver. Qu'en pensez-vous ?
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin !   [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin ! I_icon_minitimeJeu 27 Juin 2013 - 13:15

Assurément, messire comte, si les wandrais se liguent contre nous, cette expédition ne pourra aboutir. Il faudra jouer habilement sur les rivalités entre clans et s’allier à certains afin de les soutenir lors de leurs luttes intestines, de façon à en faire nos obligés sans qu’ils aient l’impression pour autant de se retrouver trop dépendants de nous. Tout sera affaire d’un subtil dosage.

J’ignorais quel clan dominait la côte, n’ayant jamais dans ma jeunesse été amené à venir dans cette partie des Wandres. Au fond, peu importait, nous verrions au fur et à mesure, et les personnalités des chefs de clans constitueraient l’élément le plus important pour nous. Si nous tombions sur un chef intelligent et prêt à saisir l’intérêt que des centaines de soldats et une voie commerciale vers le royaume pouvait apporter à la consolidation de son pouvoir, tout devrait bien se passer. Mais si nous tombions sur une brute caractérielle, je craignais que cela ne devienne vite plus compliqué.

Que de choses allaient dépendre d’un simple trait de caractère ! Dire que l’expédition la plus importante pour les Wandres en ce début de cycle pouvait échouer à cause d’un simple caprice du destin ! Peut être fallait-il chercher là l’étincelle qui différenciait les grands hommes des grands battus : cette capacité à influencer le destin au moment décisif, à appuyer légèrement sur le plateau afin qu’il penche du bon côté. Je ne pouvais qu’espérer que Nimmio resterait dans l’histoire du royaume comme un grand visionnaire et non pas comme celui qui avait emmené ses hommes au massacre sur une terre lointaine.


Sur ce messire comte, je vais descendre à terre pour suivre l’installation du fortin. Je vous conseille de retourner vous reposer, il faudra que vous puissiez faire bonne figure face aux chefs wandriens, et pour l’instant on voit beaucoup trop que vous êtes encore souffrant.

Darius approuva bruyamment mon conseil, en profitant pour expliquer au comte à quel point il fallait qu’il se ménage et évite les efforts prolongés. Raccompagnant son seigneur dans l’entrepont, il me laissa seul, et quelques minutes plus tard j’étais installé dans un canot qui faisait force de rames pour gagner le rivage de ma terre navale. Il nous faudrait plusieurs jours avant de disposer de fortifications aptes à résister à un assaut organisé, et jusque là je savais que je ne dormirais guère.
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin !   [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin ! I_icon_minitimeVen 5 Juil 2013 - 11:40

Le temps ne lui avais jamais paru aussi long. Triste ironie que celle de se retrouver cloué au lit tandis que ses hommes débarquaient à présent là où il avait tout fait pour parvenir. Lui seul ne pourrait arpenter ce sol nouveau avant d'avoir retrouvé des forces. S'il avait imaginé mettre le pied à terre en douce, il était certain de ne pas réussir à déjouer la vigilance de Darius une seconde fois. Aussi s'était-il résigné à essayer de dormir, malgré l'excitation et la douleur lancinante qu'il éprouvait depuis que l'infection s'était installée. Fermant les yeux et luttant contre l'envie de se lever, il finit par s'endormir profondément.

Ce n'est que vingt heures plus tard qu'il se réveilla enfin, en sueur, alors que Darius pratiquait une fois de plus les onguents nécessaires à l'apaisement de la fièvre et à la lute contre la maladie. Laissant s'exprimer un léger rictus de douleur, le Comte se redressa après quelques secondes, pour attraper la louche en bois qui lui permettrait de se désaltérer. Tirant une longue lampée, il finit par se tourner vers le prêtre qui lui apportait une serviette pour ses sécher.

L'installation avance bien ? A-t-on eu des contacts avec les Wandriens ?

Le colosse se renfrogna, exaspéré qu'il était par le faite que son jeune seigneur ne pensa pas un instant à son état de santé. Cette fougue était sans doute due à sa jeunesse et passerait avec le temps et l'expérience. Néanmoins, des nouvelles lui étaient régulièrement apportées et il pouvait informer le jeune homme sans peine.

Les choses avancent bien. Pas de contact avec les Wandriens pour l'instant. Un fortain est installé et les tentes sont montées. Les hommes sont passé à la fortification à présent.

Bien, c'est une bonne nouvelle. Il faut que je me lève Darius, je dois aller voir notre associé. S'il est amené à gérer mes affaires, il faut qu'il ait le titre et les droits qui conviennent pour que les hommes le considèrent comme un chef légitime.

Se levant péniblement, le jeune seigneur entreprit de se vêtir tandis que le colosse, bien conscient qu'il ne parviendrait pas à retenir le velterien plus longtemps, appelait déjà une chaloupe. Quelques minutes furent nécessaire à ce que tout soit près, puis une dizaine de plus pour qu'enfin, le Comte de velteroc puisse poser pied à terre. Il fit alors commander l'Alonnien qui lui servait de remplaçant et d'associer dans cette aventure. Quand celui-ci arriva, sans doute tiré d'une réunion de planification, il entreprit de suite de lui expliquer son dessin.

Messire Baron, j'ai une proposition à vous faire. Elle ne m'est pas tant imposée par la nécessité que par la reconnaissance de vos qualités certaines de leader et de meneur. J'ai besoin d'hommes comme vous pour mener mes hommes au combat. J'ai besoin d'hommes comme vous pour bâtir le royaume péninsulaire de demain et assurer la stabilité de mes terres. Messire Hanegard Kastelord, accepteriez-vous de me prêter hommage lige ? Je promet devant les cinq de vous traiter comme il convient à la bienséance de le faire et de vous considérer comme le plus fidèle des amis. Un tel engagement ne saurait être rompus entre deux hommes d'une grande noblesse et d'une grande droiture.


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MessageSujet: Re: [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin !   [Fort Norkan]Les Wandres... Enfin ! I_icon_minitimeLun 8 Juil 2013 - 9:42

Tandis qu’une migraine lancinante perçait sous mon crâne, j’écoutais avec un agacement difficilement contenu les explications passionnées de l’un des architectes en charge de la construction du fortin et dont les idées farfelues me posaient quelques légères contrariétés. Et là, je pèse mes mots !

Messire Kastelord, Je vous assure que mes plans étaient impeccables quand je les ai tracés. Vraiment, je ne comprends pas ce qui a pu se passer.
Eh bien, creuser un puits à l’intérieur du camp pour en assurer l’autonomie en eau était une excellente idée. Mais le prévoir avec un diamètre de moins d’un centimètre risque de poser certaines difficultés en termes de débit, non ? Vous serez donc aimable de demander aux ouvriers d’élargir ce puits à la taille standard.

Commencée quelques jours plus tôt, la construction de Fort Norkan touchait à sa fin, à tout le moins en ce qui concernait ses principales installations. La palissade hérissée de tours de guet avait été dressée tout autour de la petite butte choisie comme site d’installation, et un donjon rudimentaire en bois se dressait au milieu. Oh, rien de bien impressionnant bien sur, mais il s’agissait de fortifications de campagnes et non pas d’une des puissantes citadelles qui verrouillait la frontière du royaume.

L’air las, je pris un autre plan où se trouvait couchée sur le papier une idée tellement révolutionnaire que je me sentais presque étourdi rien qu’en y pensant.


Quand aux arbustes plantés à la base du mur sud, pouvez-vous m’en expliquer l’utilité ?
Ca fait un peu fouillis pour l’instant, mais vous verrez dans cinq cents ans. Vous disposerez d’une muraille végétale absolument impénétrable.
Écoutez, monsieur B.S. Jeanson, le concept d’une muraille végétale est certes admirable, mais je doute qu’elle nous soit très utile contre des attaques de Wandrais cet hiver, et je me vois mal expliquer au comte de Velteroc que son fortin ne sera opérationnel que dans cinq cents ans. Aussi, vous allez m’arracher vos jardinages et creuser un bon vieux fossé avec des pieux au fond.

Mais quel bougre de sagouin, cet architecte ! Pourtant les équipes que le comte de Velteroc avait mises à ma disposition ne manquaient pas de compétences. Mais chez ce dénommé Jeanson, on aurait dit que son intelligence travaillait au maximum pour réussir à produire les pires catastrophes possibles. En un sens, c’était réellement passionnant de l’étudier… dès lors qu’on ne lui demandait pas d’aider à la construction de fortifications en milieu hostile. Encore heureux que je n’avais pas demandé à ce zigomar de s’occuper de la petite digue flottante destinée à protéger les navires au mouillage. Je frémissais en imaginant une digue épaisse comme un fil ou tellement colossale qu’elle aurait bloquée le courant.

Alors que l’architecte s’apprêtait à sortir d’un air de dignité outragée, je le rappelais et lui demandais :


Dites-moi, monsieur B.S. Jeanson, où avez-vous travaillé avant d’aller à Velteroc ?
A Ankh-Morpork, pourquoi ?

Oui, j’étais vraiment très las. Comme aurait dit un de mes amis : « Oook ! ». Ce qui, contrairement à beaucoup d’idée reçues, ne veut pas dire « excusez-moi, mais j’étais sur qu’il y avait une forêt amazonienne dans le coin tout à l’heure » mais bien « certaines personnes ne trouveraient pas leurs fesses avec leurs deux mains ». Il s’agit bien sur d’une traduction quelque peu sommaire, mais vous m’excuserez de ne pas adopter toutes les tournures de style nécessaires à sa parfaite compréhension.

[Plus tard]

Je sortais tout juste d’une énième réunion de chantier lorsque le comte de Velteroc vint me trouver. Supposant qu’il désirait connaître l’avancement de son fortin, je commençais à lui faire un rapport détaillé lorsqu’il m’interrompit et me proposa de lier mon destin au sien en lui prêtant un hommage lige. Sur le coup, j’en restais muet, ne m’attendant absolument pas à cela. Le comte ne me proposait rien de moins que de désormais le placer au dessus de tout autre seigneur auquel je pourrais ou avais déjà prêté allégeance. Un réel choix se plaçait face à moi.

Diantra, Alonna ou Velteroc ? Si je pouvais me lier par serment de vassalité à plusieurs seigneurs, un hommage lige prendrait le pas sur toute autre considération en cas de conflit. Bien qu’il y eu dans l’histoire des exemples où plusieurs hommages liges coexistaient, tel n’était pas mon cas et aucun hommage aussi fort ne me liait. Certes, et bien qu’il n’y ait pas eu de cérémonie spéciale, un tel hommage existait autrefois entre moi et feu le roi Trystan, mais sa lignée éteinte me déliait de la promesse de fidélité qu’il avait obtenue de moi lors du grand tournoi royal au cours duquel il me nomma régent d’Alonna, me demandant alors de ne jamais en référer qu’à lui seul et directement.

Je connaissais donc ma réponse. Diantra ne représentait plus rien pour moi, et Alonna guère plus. Malgré tous mes liens envers Alonna, malgré mon fief de Val-Néera, malgré que la décennie passée à sortir cette baronnie de l’ornière, je n’y avais plus grand avenir et si j’aimais toujours cette terre, je savais ne plus être en mesure de la servir. Les dernières nouvelles reçue indiquaient assez clairement un brusque retour en arrière et un changement radical de cap politique allié à des meurtres sanglants pour y imposer un pouvoir sans légitimité. Sans légitimité autre que les armes, ajoutais-je intérieurement avec ironie, et une telle légitimité suffit souvent amplement. J’avais donné par mon abdication une chance aux nobles alonniens d’exorciser leurs vieux démons, ils avaient lamentablement échoué et se retrouvaient quasiment au même point qu’à l’époque du duc Merwyn. Au fond, seules les têtes changeaient, mais les faiblesses humaines demeuraient.

Tout cela ne me concernait plus. J’étais wandrais de naissance, serramirois d’adoption et alonnien par décision royale, je pouvais bien désormais devenir velterien de cœur. Mettant un genou à terre devant Nimmio, sous les yeux des soldats qui regardaient la scène avec attention, je répondis d’une voix forte :


Depuis le roi Trystan, je n’ai respecté et admiré aucun noble autant que vous, messire comte. De ce jour et en tous lieux, je vous prête serment allégeance et deviens votre homme-lige.[/i]
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