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 La morsure aux dix mille mâchoires.

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Elg'cahl Zaurahel
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Elg'cahl Zaurahel


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MessageSujet: La morsure aux dix mille mâchoires.   La morsure aux dix mille mâchoires. I_icon_minitimeDim 11 Aoû 2013 - 21:14

      Uraal, enfin elle te retrouvait ! Elg’cahl Zaurahel cracha goulument au sol, et de son sarment de vigne elle heurta trois fois la terre. La Haute-Prêtresse des nuisances trépignait d’avidité : près de dix ans plus tôt, dans le Dixième Cycle finissant, elle avait conçu pour Tebryn le plus répugnant des poisons à déverser dans les profondeurs du Lac. Et à présent que la guerre l’avait de nouveau portée sur les rivages d’Uraal, l’œuvre maudite de Kÿrya serait une nouvelle fois souillée.

      Elg’cahl avait longé la rive d’Uraal depuis l’Est vers le Nord, et laissé sur sa gauche les avant-postes de bois élevés par l’armée des Sombres, fichés en terre comme des cerbères devant la lisière d’Anaëh. La Haute-Prêtresse avait suivi l’étendue encore placide de l’eau, son pas clapotant dans la tourbe environnant le lac : elle pouvait sentir la vie crépiter et prospérer entre les ridules d’Uraal, mais ce n’était encore que des poissons argentés et intacts, pas même noyautés par quelques vers intrusifs. Bientôt l’Orbb’Tor aurait déferlé sur tout cela, et l’odeur de la charogne recouvrirait le lac.

      Le pas d’Elg’cahl claudiquait toujours vers le Nord et l’Ouest : ses jambes rongées par les miasmes s’enfonçaient mollement dans la boue des rivages. A présent, la frontière d’Anaëh devait se tenir toute proche : les taillis devenaient des buissons, les fourrés se formaient en arbustes, et bientôt apparurent les premières cimes grimaçantes d’Eraïson. Elg’cahl n’irait pas beaucoup plus loin : d’ici déjà, elle pouvait humer l’empreinte forée dans Anaëh par les guerriers du Troisième Ost, au temps où Ja’afae était leur Obok Senger d’Thalack. De nombreuses ennéades pouvaient bien avoir soufflé sur Eraïson, les bois n’avaient pas pleinement recouvré de leurs saignée : et les vers s’attardaient sur les derniers ossements des trépassés.

     
« Dos ph’dusqup, Anaëh, cracha Elg’cahl entre ses dents. »

      A distance sûre d’Anaëh, la Drow quitta le rivage et se plongea dans l’eau glaciale d’Uraal, et en en fut envahie jusqu’à la taille : dans son sillage allait une traînée bourbeuse, mêlée de crasse et de chairs corrompues, arrachées aux moignons de ses jambes. L’eau sacrée des elfes tenta d’enrayer la fille d’Orbb’Tor comme elle pénétrait dans l’Uraal, mais la faim dévorante de Leetha était implacable. Les reflets d’argent durent se résigner, et prendre la teinte brunâtre qui se répandait autour d’Elg’cahl.

      La fille de Zaurahel alors se mit à grogner et cracher, comme les formules impies coulaient hors de sa bouche tordue : des runes et des incantations salies, à destination de l’Orbb’Tor et de ses engeances. Aussitôt les eaux se nuancèrent de pourpre : depuis les poignets décharnés d’Elg’cahl, et plongés sous la surface d’Uraal, la chair avait cédé et des filets de sang fuitaient et se répandaient dans l’eau, d’un rouge épais et lourd. Alentour, sous les flots, proche de là où la Haute-Prêtresse livrait son rituel sanglant, les poissons et toute la fange d’Uraal devait se repaître des épaisses goulées de sang.

      Leetha avait entendu sa servante, et goûté sa mutilation : depuis le centre du lac vers la rive d’Eraïson, une première vague commença à troubler les eaux paisibles du Lac, roulant vers le Nord et l’Ouest. Et comme les flots passaient sur le rivage, puis refluaient, une pêche maudite avait été charriée entre les racines des arbres côtiers : des poissons éventrés, éviscérés, et partout grouillant de vers et de sangsues. Une deuxième vague suivit la première, et vint ajouter son lot de bêtes empoisonnées, et noyautées par la vermine ; lorsque la troisième vague vint s’échouer sur la rive d’Eraïson, de la gueule ouverte des brochets morts s’écoulaient des nœuds de vipères et de serpents, crachotant de colère. Quelques mouches épaisses vinrent alors vrombir autour des carcasses de la poiscaille, et décupler les larves qui travaillaient ces charognes rejetées par le lac. Les premiers insectes étendaient leurs ailes fragiles, et jaillissaient hors des poissons pour venir ronger l’écorce des arbres, et la membrane des feuilles. Les fléaux de Leetha allaient corrompre l’Anaëh sur les terres d’Eraïson.

      Elg’cahl pantelait au milieu des flots : l’Orbb’Tor avait exigé un tribut cruel, et les bras de sa servante pendaient exsangues à ses épaules flétries. La Zaurahel crachota et claudiqua vers le rivage, laissant les vagues de Leetha la porter hors de l’eau, parmi les poissons éventrés et les foyers de nuisances. L’eau apportait son lot de vermine dans les poumons d’Elg’cahl, et son corps commençait à nouveau à bruisser de l’intérieur. Enfin la Haute-Prêtresse se jeta hors d’Uraal, dans la fange proche du lac, et elle laissa ses yeux s’abreuver goulument de l’assaut. Sur ses jambes venaient clapoter les eaux souillées du lac, et les bêtes aimées des Elfes, les poissons éventrés, allaient mourir dans les tréfonds de ses robes salies.

      Les plaies commençaient à béer sur les premiers arbres d’Anaëh, et certains avaient déjà perdu leur écorce ; les feuilles pendaient tristement à trois-quarts dévorées, tremblotant au bout de leurs branches brisées. Depuis Uraal bourdonnait une activité acharnée, comme les enfants de Leetha venaient ronger l’Œuvre de Kÿrya.

     
« Dos ph’dusqup, Anaëh, cracha une nouvelle fois Elg’cahl en contemplant la forêt dévorée. Dos ph’dusqup »

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Aylah Elabriryn
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MessageSujet: Re: La morsure aux dix mille mâchoires.   La morsure aux dix mille mâchoires. I_icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 14:52

Fin de la première ennéade de Barkios.

Après sa petite mésaventure dans le sud-ouest d’Anaeh, Aylah était revenue à son avant-poste principal. Plusieurs jours passèrent, des jours qui se ressemblèrent. Des attaques ont eu lieux, des morts furent enterrées, des rassemblements eurent lieux, des stratégies furent mis sur pied. Des éclaireurs furent envoyés dans toute la partie sud de la forêt. Ils communiquèrent par missive envoyé à l’aide d’oiseaux.

Alors que l’elfe se réveilla, une nouvelle journée commença. Une journée qui allait ressembler à toutes les autres. Quoi que… Alors que la capitaine était déjà dans la tente principale, un messager vint la quérir.


« Capitaine, nous avons des nouvelles peu rassurante de l’Est » Lui dit-elle en lui tendant le bout de parchemin.

L’elfe ne mit pas longtemps à réagir. Elle prit la missive qu’on lui tendait et se mit à la lire. Son visage exprima aussitôt de l’étonnement.

« Rassembler tout le monde » Lui dit-elle après avoir lu ces quelques lignes.

Alors que le messager s’en alla porter la nouvelle, Aylah quant à elle se mit à écrire plusieurs missives, il fallait mettre tous hauts gradés au courant de ce qui se passait à l’est. Elle écrivait également qu’elle se rendait sur place, pour voir d’elle-même les dégâts.

Alors que tout le campement était rassemblé, Aylah se mit à leur parler.


« Mes frères, mes sœur, je viens d’apprendre qu’un mal à envahit nos terres à l’est, près du Lac d’Uraal. Ce mal semble être inconnu de nos patrouilles sillonnant la région. Ils nous demandent donc de leurs venir en aide, de leurs fournir un appui. Ils soupçonnent un empoisonnement du lac. » Aylah marqua une pause.

« J’ai décidé de me rendre sur place pour mener une enquête plus approfondie. Le campement doit rester sur place, je ne me déplacerais donc qu’avec une dizaine d’entre vous. Il est hors de questions que je force qui que ce soit de me suivre. Y-a-t-il des volontaires ? »

Une vingtaine de bras se levèrent. Aylah n’avait plus qu’à choisir… Une demi-journée était nécessaire aux préparatifs de l’expédition. L’enquête allait pouvoir débuter dès qu’ils se mettront en marche.
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Timérion Adantar
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MessageSujet: Re: La morsure aux dix mille mâchoires.   La morsure aux dix mille mâchoires. I_icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 17:15



Le camp principal se trouvait à l'intérieur de la forêt, juste en vue d'Ellyrion où un avant-poste servait de tampon pour permettre au gros de l'armée de s'organiser en cas d'assaut frontal. Assaut qui n'arriverait normalement jamais, les stratèges drows étaient bien trop malin pour cela. L'activité n'y cessait jamais, il y avait toujours des patrouilles en mouvement, des gardes relevés ou faisant leur ronde, des messages qui allaient et venaient entre les tentes et qui quittaient promptement, ou bien arrivait à bout de souffle d'un camp ou d'un autre.

Le centre névralgique de la guerre se trouvait là, la tente de commandement principale, l'état major Elfe. Une activité formidable, où le commandant devait jongler entre les cartes, les avis, les messages et les rapports. Fort heureusement, il n'était pas seul dans cette tâche. Une véritable fourmilière s'était assemblée. Des Elfes lisaient des rapports à longueur de journée, d'autre adaptaient les cartes, précisant des zones nouvellement explorée ou bien ajustant la position des pierres représentants les forces alliées et ennemies.

"Il me faut les rapports des éclaireurs concernant l'Ouest-Nord-Ouest. Si les sombres tentent d'ouvrir un nouveau front par là, il faut prévoir le coup. Messager, donner ceci au sergent Illuin, il saura qu'en faire, précisez bien que c'est urgent, si nous n'avons pas ses cartes, nous pourrons bien perdre le peu de domination qu'il nous reste sur le Sud. Alactar, vous voilà enfin! Votre unité part sur le champs pour le camp dont nous avons déjà parlé, leur garnison a été dégarnie par les récents affrontement, je ne veux pas que les drows pensent avoir trouvé un point faible dans notre cuirasse, prenez une demi douzaine de forgeron et une dizaine de guérisseurs avec vous, ils ne seront pas de trop."

Il donnait des ordres, lisant dans le même temps deux parchemins à la fois et trouvant encore le temps de secouer un archiviste pour des rapports qu'il aurait du avoir sous les yeux avant que le soleil de ne se couche. La lune était levée maintenant et il ne les avait toujours pas. Sa patience commençait à atteindre ses limites. La guerre était affaire d'urgence et de vigueur, même si elle était sensée durée mille ans, la moindre erreur pouvait leur être fatale.

Il plia grossièrement un parchemin et griffonna quelques notes dans son propre rapport à l'attention du Commandant par intérim, Kelendil. Il écarta l'autre, les informations étaient futiles, l'attaque était une diversion pour masquer l'installation d'un campement au Nord. Il précisa quand même cela en une ligne. Sa plume vola dans l'encrier et sans interrompre son geste il saisit le dossier qu'un archiviste tremblant de stress lui tendait. Il l'ouvrit et commença à le feuilleter. Un avant-poste comme il le pensait. Et surtout un mouvement de machine de guerre. Si les drows déployaient leur diablerie au Nord, Daranovar devait être prévenu.

"Maintenant prenez du repos, vous devrez être en forme demain et plus efficace qu'aujourd'hui. Il me faut un messager disponible, frais et reposé avec une monture rapide!"

Il n'attendit pas de réponse. Il compléta son rapport avec les derniers éléments glanés dans celui des éclaireurs. Il saisit ensuite un petit morceau de parchemin sur lequel il coucha un message en terme poli mais vif et pressant. Il n'avait pas le temps de faire des ronds de jambe à des dirigeants. Il cachetait le message lorsqu'un épervier se présenta à lui.

"Apportez ça en Linaëh au plus vite. Faites comprendre à cette pacifiste que si elle n'agit pas, la guerre viendra à elle quand même."

Il conclu son rapport et referma le document. Sur la dernière page, il pourrait lire "Razzia sur le Sud Sud Est nécessaire et conseillée". Il scella la liasse de parchemin et les déposa sur le bureau de fortune du Capitaine des Aigles. La guerre, beaucoup d'encre, beaucoup de sang et au final, pas grand chose en retour. Il allait se coucher lorsque quelque chose le retint. Pas un Elfe, mais un chant. Il sortit en trombe de la tente et prêta l'oreille. Un frisson glacé lui parcouru l'échine comme il comprenait le sens de ce qu'il écoutait. Les Sombres venaient d'utiliser leur hérésie sur Anaëh. Il se tourna vers un de ses Gardes d'Ebène.

"Allez voir le responsable des Samor, il me faut quatre mages immédiatement, il me faut aussi une escorte, faites vite et sans fioriture. Vous cinq et une dizaine de cavalier suffiront."

Il rentra à nouveau dans la tente de commandement et griffona un mot qu'il scella à la cire rouge, il le plaça en tête des documents destinés au Capitaine. "On nous attaque au Sud, je suis en route pour contrer la menace qui guette Uraal. Le lieutenant de la Garde d'Ebène reprend le commandement de mes troupes, il vous dois obéissance. Puisse la Mère nous protéger tous!"Il s'approcha ensuite d'une carte et d'une de ses graines fit jaillirent une sculpture végétale en forme de serpent grouillant d'insectes. Il la déposa sur le lac dans un geste autoritaire. Puis, il déplaça sa propre figurine vers le dit lac. Toutes les têtes de l'armée avaient leurs effigies, permettant à tout moment au centre de commandement de savoir où contacter tel ou tel responsable.

Timérion quitta le camp dans la nuit. Il lui fallait se hâter, le jour verrait une nouvelle plaie béante dans l'Oeuvre, et celle là était infectée. Une course contre la montre commençait, encore une. Il y avait beaucoup trop de similitude entre ce voyage vers Uraal et le dernier qu'il avait du faire en de pareil circonstance. Mais cette fois, il n'y avait que lui qui pourrait perdre la vie.
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Ril-Vywen
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MessageSujet: Re: La morsure aux dix mille mâchoires.   La morsure aux dix mille mâchoires. I_icon_minitimeMer 21 Aoû 2013 - 23:28


Sous la patte de l'Ours, la légion de termites grouillait, arrachant un grognement sourd à la bête qui, avec résignation, portait son regard sur son frère l'arbre. L'écorce béait, laissant s'échapper la vermine terrible. Avec lenteur, l'animal s'approcha du mourant et posa sa pate griffée sur le tronc, arrachant un grinçant sinistre au bois affaibli. Des feuilles à moitié rongées par des larves voletèrent autour d'elle.
Ril-Vywen se redressa, la peau de l'ours sur ses épaules. Ses Manaahen emplis de fureurs, elle promena son regard sur le triste spectacle que lui offrait l'Anaëh. Elle entendait les gémissements d'agonie de ses frères les arbres tout autant que les plaintes sourdes d'une terre empoisonnée. Posant un genoux à terre, la druide écarta le tapis de feuille d'un revers de la main et plongea ses doigts dans la terre meuble, creusant un petit sillon qui lui confirma ses doutes : à l'abris du soleil de la Mère, les vers grouillaient avec au moins autant d'activité que leurs cousins fossoyeurs d'écorces. L'ours qui résidait au plus profond d'elle-même s'agitait et elle laissa échapper son grognement sombre, tandis que l'envahisseur fouissait plus profondément encore pour fuir son inquisition. L'heure était grave et le temps manquait, aussi l'Anaarooma se redressa-t-elle prestement.
Posant ses mains sur le tronc pullulant, la druide ferma les yeux et poussa un léger soupir. Sous ses doigts, elle sentait l'écorce malade autant que l'armée grouillante. Sous ses doigts, elle mesurait toute l'étendue de la bataille qui se jouait et combien la situation de son frère l'arbre était désespérée. La Première Œuvre luttait vaillamment, mais seule encore ; elle ralentissait la progression du mal, sans réussir à l'endiguer.
Ril-Vywen commença à plamsodier, dans un murmure, d'abord, puis de plus en plus fort. L'ours joignait ses grognements à sa litanie. Très vite, la druide se félicita d'être restée à genoux, tandis que ses forces quittaient ses jambes qu'elle eut très vite flageolantes. L'énergie jaillit hors d'elle par le bout de ses doigts et son frère l'arbre la reçut avec le désespoir d'un assoifé en plein désert. La légion rampante s'agita sous cette menace nouvelle, mais il était déjà trop tard. Les termites qui jaillissaient désormais des plaies suintantes étaient désormais à moitié morts, comme brûlés de l'intérieur. Ils s'entassaient en tas pitoyables, aux pieds de leur bourreau.
La druide ne dormit pas de la nuit et, au petit matin, c'était toute une clairière qu'elle avait arraché aux griffes des rampants. Cette dernière resplendissait de vie, comme jamais Anaëh ne l'avait fait depuis les premiers jours, et avait attiré les rescapés des alentours. On y trouvait une meute de loups qui cotoyaient un groupe de lapins et une couple de chevreuils. Ril-Vywen, quant à elle, s'était effondrée au pied du premier parmi les sauvés et ce dernier semblait désormais lui rendre la pareille et veiller sur son sommeil.
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Aylah Elabriryn
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MessageSujet: Re: La morsure aux dix mille mâchoires.   La morsure aux dix mille mâchoires. I_icon_minitimeJeu 29 Aoû 2013 - 12:43


    Le voyage fut long. Il fallait avouer que la missive qu’avait reçue la Capitaine était très inquiétante. Elle était donc impatiente de voir cela de ses propres yeux. Il leurs fallut quelques jours pour enfin atteindre la partie du territoire qui été touchée. Arrivée à la frontière de celle-ci, l’elfe mit pied à terre. Effectivement elle était partie sur le dos d’Aydil, son fidèle destrier qui ne ressemblait aucunement à un équidé. Ayris avait également fait le chemin avec elle. Il n’y avait que lui qui était assez rapide pour transmettre d’éventuels missives.

    Une foi sur place, les elfes qui accompagnèrent Aylah furent prit d’un étonnement que l’on ne pouvait mesurer. Certains animaux, surtout les montures s’effrayèrent. Il fallut donc les éloignés et pour cause, la forêt devint malade, rongés par des bestioles plus horribles les unes que les autres. L’écorce des arbres tombaient aussi vite que les feuilles en automne. Les feuilles.. Pouvait-on encore parler de feuilles… Elles étaient inexistante, dévorés par des larmes.

    Aylah n’en croyait pas ses yeux. Elle assistait à ce triste spectacle sans pouvoir intervenir.


    « Nous devons aller constater l’état du lac. Laissez vos chevaux en sécurité. » Dit-elle à l’intention des hommes qui l’avaient vaillamment suivit dans cette mission.

    « Aydil, j’aimerais que tu restes ici. » Finit-elle par conclure en parlant à sa propre monture. Monture qui depuis leurs arrivés n’arrêtait de geindre.

    Une fois que tout le monde fut près, la suite du parcours se fit à pied.

    « Evitez de toucher, évitez tout contacte. Ne buvez, et ne mangez surtout rien. » C’était une évidence, mais Aylah préférait quand même transmettre l’ordre.

    Il leurs fallut quelques heures pour enfin atteindre les rives du lac. Ce temps fut long car ils prirent la peine d’analyser chaque coin de la forêt plutôt que de foncer directement vers le lac. Ils constatèrent donc qu’au plus ils se rapprochaient vers le plan d’eau, plus la forêt n’était malade.

    Alors que la vingtaine d’elfes avaient enfin atteint Uraal. Ils constatèrent avec tristesse que la vermine sortait directement de ces eaux.

    « Faites attention. » Ordonna Aylah en plantant une flèche sur l’un de ces monstruosités.

    « Que s’est-il donc passé ici ? » Dit-elle à haute voix ce qu’elle pensait à voix basse. Mais très vite l’elfe fut sorti de son état de pensée. Ayris vint la quérir d’une nouvelle. Aucun message ne lui parvint sur un bout de parchemin, mais plutôt l’avertissement de l’aigle en lui-même. D’autres elfes approchaient.

    « Rejoignons-les, dès que possible. »

    C’est ainsi que la Capitaine et ses hommes partirent à la recherches de ces frères et sœurs.


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Timérion Adantar
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MessageSujet: Re: La morsure aux dix mille mâchoires.   La morsure aux dix mille mâchoires. I_icon_minitimeDim 8 Sep 2013 - 16:07



La chevauchée avait été effrénée, les pauses étaient courtes et uniquement destinées au repos des chevaux. Ils arrivèrent à l'aube pour contempler le désastre. L'Oeuvre faisait fasse à un ennemi des plus vicieux, un adversaire terrible qui ne se voyait sensible à aucune flèche et à peu de magie. La Vermine.

C'était pire qu'il n'aurait pu l'imaginer déjà les avancées de la forêt se voyaient rongées et desséchées. La Symphonie hurlait, gémissait et se tordait à la fois de fureur, de peur et de douleur. Pourtant l'Oeuvre voulait encore se battre. Elle se refusait à mourir face à cette menace. Il sentait les frères arbres qui, bien qu'immobile, utilisaient leurs propres armes pour lutter contre l'invasion. Des grondements sourds montaient des troncs, menaces tacites qui tenaient momentanément en retrait les verres, les  scolytes, les termites, les mouches et les serpents. Mais ce n'était pas suffisant.

Timérion utilisa d'emblée sa magie pour transpercer une nuée de couleuvres et autres aspics sans autre forme de cérémonie. Cloués au sol par des brins d'herbe qui se balançaient mollement au vent. Mais bien vite, ceux-ci furent englouti par des sauterelles et des pucerons. Le brun sale de leur chitine laissait deviner aisément que leur place n'était pas dans les frondaisons. Contre une menace si petite, il ne pouvait rien. Si seulement il avait eu à sa disposition des mages spécialisés dans le feu.

Mais les quatre mages à ses cotés maniaient le vent et l'eau, l'élément ardent était un don rare dans l'Anaëh et il était encore plus rarement exploité ou apprécié. Cependant, il leur trouva bien vite une utilité, parce qu'en approchant de la rive, il contempla un spectacle désolant. L'eau du lac, jadis si clair et si bleue, était devenue boueuse et charriait paresseusement les cadavres des pauvres animaux aquatiques qui n'avaient pu échapper à la malédiction de la déesse impie des nuées. Il ordonna aux mage d'air de repousser autant que faire ce pouvait les attaques venues d'en haut, et à ceux de l'élément aqueux de tenter de contenir le flot de poison du lac.

Il prit un morceau de parchemin dans une poche et le remplis de lignes hâtivement griffonnées. Il fit signe à un des ses cavaliers qu'il savait très vif à la chevauchée et lui tendit le morceau de parchemin sans prendre le temps de le scellé. Avant de s'expliquer d'avantage, il rédigea cinq autres mots plus ou moins semblable et les remis à d'autres. Il donna ensuite ses ordres. Le cavalier le plus rapide irait à Aléandir, il leur fallait des mages et en grande quantité. Les autres se répartiraient dans les camps les plus proches. Il était vital de contrer la menace au plus vite.

Lorsque tous furent parti, il donna d'autres ordres. Il fallait qu'on lui trouve des plantes précises qui repousseraient certains des agresseurs. Si il arrivait à faire la bonne combinaison végétale, il pourrait peut-être stopper l'avancée de ce fléau... Ou en tout cas, la ralentir. Il envoya également deux cavaliers sillonner les bois à le recherche d'autres Elfes venus contater les dégâts. Ils avaient l'instruction de les enjoindre à se rallier à lui. Ils devaient également insister sur le fait qu'il était vital que leurs actions soient coordonnées pour endiguer le mal qui sévissait ici.
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MessageSujet: Re: La morsure aux dix mille mâchoires.   La morsure aux dix mille mâchoires. I_icon_minitime

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