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 Le châtiment suit le crime en boitant.

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Arsinoé d'Olyssea
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Arsinoé d'Olyssea


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MessageSujet: Le châtiment suit le crime en boitant.   Le châtiment suit le crime en boitant. I_icon_minitimeVen 25 Oct 2013 - 17:14


Comment le sire de Bazolles eut volonté d'aller visiter les lointaines marches de sa sénéchaussée, et les états et ordonnances qu'il y fit.




Barkios, en l'an sept du nouveau cycle.




Messire Adelin de Bazolles, qui était proche parent du roy par le biais de la régente sa mère, était en surcroit souverain capitaine élu de par celle noble dame à garder et défendre les avoirs qu'elle avait par la grâce des dieux dans les plaines de l'Atral. Or, il se trouvait qu'au lendemain de l'avenue que l'on nommait communément l'Oeil Bleu, où le gentil roy Eliam passa de la vie au trépas, le seigneur se trouvait en la ville close d'Olyssea à la requête et plaisance de ses maîtres consuls et échevins. Se mélancoliant en vérité de ne pouvoir trop longtemps se départir du Ner pour honorer l'enfancon et son tuteur le comte de Scylla qui était aussi son propre seigneur, il se résolut plutôt d'ordonner et appareiller grandement la cité.

Bien doté de sens, d'honneur et de parlure, le sénéchal expliqua aux notables par plusieurs raisons pourquoi les pourvéances devraient venir à leur coutance. Ce à quoi ils consentirent volontiers et liement, tant ils aimaient fort leur baron et dans l'espoir qu’accédant à la dignité royale la lignée d'Olyssea viendrait à leur octroyer de nouvelles franchises. Ainsi, Entretant que la noblesse suderonne s'exploitait par milles péchés à grever les cœurs des bonnes gens, les hauts seigneurs et chevaliers de ce nord étaient étrangers à ces incidences et liaient plutôt de forts liens d'amitiés. Si fut traité le mariage du sire de Badefols et protecteur d'Eyroles, Dreux de Brosses, à une des jeunes et admirables filles du prévot de Sharas qui répondait au doux nom de Goveliève d'Olyssea. En sus, il fut question de joutes, et si fut l'appareil fait et ordonné grandement pour jouter ; de loges et de hourd ouvrés et charpentés pour ces gens et leurs dames. Des chevaliers parés et armés qui bataillèrent en l'honneur du nouveau roy, on comptait par espécial et ordonnance iceux :

messire Adelin de Bazolles, messire Godefroy de Saint Aimé, messire Guy de Darvol, messire Tiburce d'Erdlheim son oncle, messire Jean de Brosse, le captal de Sillé, messire Jaquemart de Sillé son fils, le prévot de Sharas et ses deux fils, messire Bertran Maillechien, messire Frédéric de Kelbourg, le sire de Hautségur son neveu, le sire de Karhak, messire Maxence de Clary, et bien d'autres encore.

Et furent les joutes roides et fortes, chacun étant désireux de bien faire. Au lendemain ils firent très bonne chère, et il fut temps pour tous les seigneurs et dames qui y avaient été de retourner en bonne paix et amour en leurs lieux. Ledit sénéchal s'avisa lors à gagner les contreforts de monts corbeaux, l'ire enclose en son cœur grandissant à mesure que les rumeurs des affres affligeant de la royauté diantraise faisaient leur chemin. Il eut pour compagnon en cette route le fier Östmar, avec qui il s'entretint longuement au sujet de la personne du bâtard de feu le Borgniat, Brandin, qui jadis se faisait nommer sire de Luskendale, et qui fut temprement débouté et bannis hors du royaume par le fait et la puissance de l'Ivrey. Les deux prud'hommes jugeaient en effet durement les paroles qu'avaient été celles de la dame de Breda, qu'ils avaient tantôt ouïes à l'occasion du tournoi. Lesquelles paroles ils tenaient pour trop impétueuses, orgueilleuses et larges à l'égard de son propre père le seigneur d'Erdlheim, messire Symphorien Pyk, qui ne s'était en vérité que terré petitement en son chastel au plus fort des combats.

C'est à cette occasion, en le bon bourg de Karhak, qu'il lui fut mandé par la marquise de porter secours au seigneur Léandre d'Erac, et par une amitié sans faille permettre à ce bon leude de prendre en main son fief contre ceux voulant lui nuire, et espécialement le comte de Velteroc que l'on disait moult courroucé contre le roy et tous ses loyaux serviteurs. Toujours est-il que les vaillans seigneurs et chevaliers poussèrent jusqu'en pays Berthildois, allant jusqu'à emprunter un de ces cols qui déjà tendaient à s'enneiger. Il avint là un fait surprenant qui mérite d’être ci-relaté : S'en allant devers le bourg de Laraus dans l'espoir de se rafreschire quelque peu, la troupe apprit que son bâtard de seigneur, messire Kerthan Vosker, n'était plus. La ville était tenu par un de ses affidés, un certain Perkal, que tous s'accordaient à dire qu'il était mauvais et peutestre même gueux. Le sénéchal, tenu d'appuyer les droits de la dame Arsinoé, fit saisir la place, à la grand'joie de ses gens, mettant jus ce Perkal de son trône mal acquis  et lui  octroyant plutôt l'austère château de la Combe.

On élu ensuite de se traire vers le nord et la ville de Cantharel, où l'on cuidait avec bon espoir assembler un plus fort ost avant de s'en aller vers le pays Eraçon. La ville était laissée au bon soin du prélat Foulques Saimel, qui prenait goût aux pouvoirs temporels à mesure qu'il s'imaginait de nouveaux droits sur la ville et les bourgs et prieurés alentours, traités et documents à l'appuis. Seul le castel, tenu par un castellan droit mais sans envergure, semblait résister à ces menés. Qu'importe ; on nécessitait de l'or et la place en regorgeait. Adelin appréhendait mieux l'extrémité qui avait jadis poussé le forain bourgeois, Aegar Kar'Halan, à déshériter à tours de bras. Mais non sans oublier le juste retour de la médaille, et comment il fut cruellement justicié pour toutes les grandes extorsions qu'il avait fait au peuple. Ainsi le bon seigneurs et ses affidés se présentèrent devers le clan Saimel et leur bel hostel, et là souscrivirent à un grand emprunt, au tout aussi grand profit futur de ces ladres manants. Cela fait, on procéda à exercer le droit de ban, et par ce grand mandement rassembler bien deux cents gens d'armes des alentours de châteauvieux et d'Hardancour.

Au sujet des aventures Eraçonnes qui avinrent en ce dernier mois d'automne, elles semblent bien chiche au vu des moyens employés. Ainsi, si les sires de Kelbourg et de Karhak qui étaient au cœur de cette emprise chevauchèrent d'Harren à la Morène, en passant par le tristeusement connu Pont de l'Amour, il ne s'en vint nulle grande besogne tant l'on ne souhaitait faire nulle chose par quoi la dissension en ce médian se verrait renforcée. Le sire de Bazolles élu plutôt de chevaucher avec une compagnie de ses gens en pays Arétan, rameutant le sire de la Toranne qui se trouvait désœuvré à mesure que l'hiver gagnait et faisait se musser en leurs mottes les seigneurs de la Malelande. Longeant la côte et l'Eris, tumultueuse grisaille, on parvint enfin au riant port de Lün. Protégée des brigands par une solide chemise et gouvernée par d'habiles échevins, la ville franche avait su tirer profit du piteux état du comté, ralliant assez-vite la marquise. Adonc, le sénéchal liement reçu entendait exercer ses droits, contraignant les navieurs à ne plus voguer vers les Wandres et son campement dressé à la hâte. Ce à quoi ces marchands accédèrent assez facilement, prétextant avoir ignoré tout du sort de leur propre comte.

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