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 [Les Âmes Déchues] La désolation

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Bol d’Jiv’elgg
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MessageSujet: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeDim 14 Déc 2014 - 13:07






Avertissement


Ce RP n’est pas canon avec la trame des factions Péninsule et Puy d’Elda, ainsi que dans la timeline de la région. Il ne doit pas être pris en compte pour de futurs RP se basant sur la trame [Les âmes déchues].

Cet avertissement ne concerne pas les autres RP de la Trame :
Relever les damnés
Le jour où la foi fendra la pierre
Des cendres  mouillées
Quand sonne le glas de Nebheleim

Pour plus d’informations, se rapporter à : Chronologie drow, Chroniques péninsulaires ou contacter le staff.






La grisaille ne les avait pas quitté.  Elle accompagnait la légion comme un linceul sacré destiné à engloutir les faibles et les ennemis des dieux. Une aube grise se leva sur le quatrième jour. Trois jour d'attente devant les portes de Krahof sans aucune tentative. Le silence face à l'angoisse de la cité close. Ils se regardait en chien de faillance mais des deux monolithe, le favori savait que l'un tremblait sur ses fondations. Bol d'Jiv'Elgg allait ici tenter une nouvelle approche de la guerre. Les humains qui ressortirait de cette forteresse deviendraient ses nouvelles armes.

La botte de cuir cerclée de faire s'enfonça dans la boue et s'en extirpa sans difficulté apparente avec le bruit de succion des entrailles tombant sur le sol. La Créature de Kiel avançait lentement vers sa monture. Un sang froid redoutable, hideux. Sa peau écailleuse d'un gris terne était zébrée de profonde cicatrice. Ses yeux respirait la haine et la bestialité et ses griffes semblaient assez puissantes pour broyer une cheval. Mais ce qui lui rendait toute sa majesté n'était autre que les dents de faire rouillées qu'on lui avait greffées. Une véritable machine à détruire la chair, la pierre et les os. Il flatta l'encolure de sa monture, caressant les clous plantés dans la chair et arborant l'oeil de Kiel.

Il glissa son pied dans l'étrier et se hissant sans peine sur la selle à moitié sanglée,  à moitié clouée. La torsion des pointes de fer dans son dos fit souffler la bête. Ceux qui oserait attaquer le Haut-Prêtre commettrait leur dernière erreur. Quant aux flèches, un hochement de tête vers les quatre prêtres de Valas l'assura que sa vie était sous la grâce des dieux.

'un signe de sa main gantée de griffe, il appela la bannière de lin élimée qui n'avait cependant pas encore perdu toute trace de sa blancheur passée. On la fixa à son harnais et il mit sa monstrueuse monture en marche. Le début de la bataille serait à négocier. Derrière son masque de cruauté, les Voix parlaient à leur chose. Il n'y aurait pas de pitié pour Krahof...

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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 0:21

Trois jours, voila trois jours que plus personnes dans la ville de Krahof n’avait entendu le moindre chant d’oiseau. La forêt était devenu silencieuse, lugubre, comme morte. Tout le monde à l’intérieur retenait son souffle depuis qu’ils étaient arrivés et tout le monde se posait une seule et unique question : pourquoi ? La terreur avait cédé sa place à l’effroi et l’effroi à la panique général. On avait sans tarder envoyé des pigeons chargé d’un message de détresse des plus urgents, mais qui pouvait bien les aider maintenant.
Quoiqu’il en soit, ils étaient des hommes du Nord et ils affronteraient leurs destins quoi qu’il en coute. Sur les remparts, aucun des soldats n’avaient réellement fermé l’œil depuis attendant le moment fatidique ou le sombre ennemi déciderait de frapper. La tension était palpable comme un gaz lourd figé dans l’air. Bolvang von Baden en prenez d’ailleurs en bonne rasade dans les poumons à chaque fois qu’il inspirait. A cet instant précis, il devait être l’homme avec le poids le plus lourds du monde sur les épaules. Il était en charge de la défense de cette ville et bien qu’il soit un adepte des résolutions de problème, il n’avait aucune idée de comment venir à bout de celui-ci. Ils se battaient aujourd’hui à un contre trente et s’ils ne prenaient pas les armes, ses hautes murailles seraient leurs tombeau.

La nouvelle c’était vite répandu en Alonna et jamais Bolvang n’avait pensé voir arrivé l’ennemi aussi vite et en aussi grand nombre aussi loin dans le Nord.  Pourtant, ils étaient la, le peuple Sombre du Puy d’Elda et il fallait que la citée résiste, pour ses enfants et ses femmes, pour l’avenir du Nord tout entier. Heureusement, le courage n’avait pas encore déserté ses hommes et de cela, Bolvang en était fier. Il passa une main dans sa longue barbe cherchant à chasser les gouttes d’eau qui l’encombrait.
L’aube se levait et avec elle, une nouvelle épreuve. Un cavalier à l’allure haineuse se dirigeait seul sur son effroyable destrier vers les portes. Il brandissait une bannière d’un blanc souillé, symbole illusoire de paix. Personne n’alla à sa rencontre et on ne dressa aucune bannière. C’est Bolvang qui brisa se silence, sa lourde voix portant dans le lointain du haut des murailles, menaçante.

[Les Âmes Déchues] La désolation 657132BOLVANG

« Pas un pas de plus ça ou ça sera le dernier ! »

Des miliciens armées d’arbalète se dévoilèrent afin d’approuver les dires de l'officier en charge de la ville, prêt à tirer.
Bolvang était déjà fier du courage de ses hommes.


« Que voulez vous à Krahof et à ses habitants ? Est-ce le climat de notre belle région qui vous a poussé hors de votre trou à rat du sud ?! »

Des rires nerveux s’élevèrent sur les murailles, c’était au moins ça. Tout le monde attendait maintenant les exigences du cavalier solitaire.

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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 20:23



L'insomnie, la peur... Une poudrière qui ne demandait qu'une étincelle pour connaître l'horreur. Et la haine de l'homme pour le Sombre ne changerait rien au destin de Krahof. Le Favori se redressa sur sa monture, faisant cliqueter le métal de son armure. Son masque se braqua vers l'importun qui osait lui défendre d'avancer. Mais les voix lui dirent de tenir ses distances. Les mages adeptes de Valas comptaient parmi les plus puissant dans le monde connu, mais les drows étaient bien placés pour connaitre le potentiel d'une arbalète.

Sa langue vint pourlécher les barreaux de son masque qui masquait le sourire qu'il décocha à la Vermine du Nord. Il aurait pu leur cracher tant de vérité sur leur misérable vie. Comment Kiel régnait sur leur monde à l'insu même de leurs dieux païens. Il aurait pu leur parler de l'après vie, de la souffrance éternelle qui les attendaient dans l'ultime sommeil. Il aurait pu leur faire voir l'apparence véritable de leur existence crasseuse et soufflé l'illusion béate qu'on leur faisait gober sur le monde que les Cinq leur auraient prétendument offert. Mais le jeu n'était pas de les éduquer. Pas encore... Le fouet et les chaines seraient là pour ça.

Il jugea de la distance. Pas assez proche pour qu'un tire puisse réellement l'atteindre avec précision, surtout dans le climat de tension qui régnait devant les portes. Et puis, que Kiel veille sur lui ou le laisse mourir, seul comptait après tout Sa volonté. Il énonça ses mots dans la langue des gueux de la péninsule, même si teintée d'un accent bien prononcé qui ne permettait aucune erreur sur son ascendance.

Ce que je désire? Rien de plus que ce que vous désirez vous même. Kiel Elghinn, qui règne en tout, offre à ceux qui lui nie sa propre existence la main tendue d'une paix. Vous pouvez tous choisir de vous laisser offrir la rédemption. Cette Sainte Légion n'a pas pour but de profaner ou de saccager, elle sait reconnaître les innocents et peut accorder le repentir à ceux qui voient et qui entendent. Ma Mère demande, qu'entendez vous? Que voyez vous? Que dites vous?

Il connaissait déjà la réponse à sa proposition si sincère soit-elle. Après tout, ils n'avaient nu besoin de connaître la nature de la rédemption que Kiel Elghinn leur offrait. Leurs oreilles crasseuses avaient déjà bien assez de chance de pouvoir entendre le son de la voix de l'enfant de la souffrance. Il pouvait déjà sentir certains cœurs faillirent à l'intérieur des remparts. Et il savait déjà qu'un certain nombre s'arrêterait à la fin de l'entrevue, sans doute très courte, et ce quel-qu’en soit l'issue si prévisible.
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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeMar 16 Déc 2014 - 13:26

Bolvang von Baden était perplexe, à vrai dire il n’y comprenait rien du tout au charabia du Sombre posté aux pieds des murailles. Qui était donc ce Kiel ? Surement une puissance du mal, à n’en point douté, il suffisait de scruter l’allure effrayante du personnage qui parlait. Sa mâchoire se crispa, son regard se fis de plus en plus sombre car même s’il n’avait pas comprit la globalité de des propos tenus, il en avait saisit l’essentielle et cela ne lui plaisait guère.  Les Drows n’étaient pas la pour faire des prisonniers et encore moins pour accorder une quelconque chance aux habitants de Krahof. Les paroles de l’homme au masque – si tentez qu’il soit bien un homme- n’était que poison à ses oreilles et promesse de souffrance.
Il fit un léger signe de la main indiquant ainsi à ses hommes qu’ils devaient se tenir prêt, les pourparlers n’étaient pas finis mais l’issu ne semblait pas en leurs faveurs, loin de la. Bolvang haussa la voix du haut de la muraille.


« Écoutez moi bien vîl merdeux aux longues oreilles, je ne sais pas ce que vous chuchote votre mère mais ça doit être une sacrée putain. Krahof n’ouvrira pas ses portes et votre Sainte Légion peut royalement aller se faire voir ailleurs ! »

Il avait crié ses derniers mots, inspirant ainsi assez de courage à tous ses hommes, il se devait d’être fort même si au fond de lui, le doute était un gouffre immense, s’il cédait, c’est toutes les défenses de la ville qui cèderait.

« Retournez chez vous ! Il n’y à rien pour vous ici hormis votre mort ! »

Il fit un nouveau signe de la main aux arbalétriers qui étaient positionnés à sa gauche. La réponse fut expéditive, une vingtaine de trait fusèrent en direction de l’émissaire au masque, la plus pars des carreaux n’atteignirent pas leurs cibles, le Sombre semblait protéger par un bouclier invisible. Il n’en fut pas de même pour la monture qui se retrouva clouer au sol faisant ainsi chuter son affreux cavalier. Voila l’unique réponse de Krahof, frapper en premier avant d'être frapper.

« Préparez vous, ils arrivent » murmura t’il aux hommes proches de lui. Et les hommes, d’un seul tenant se mirent en place, prêt à répéter des gestes maintes fois simulés. Aujourd’hui pourtant pas d’exercice, tout était réel et la fin de cette journée s’annoncer rouge.

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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeMar 16 Déc 2014 - 19:00



Une attaque... rien de bien étonnant. Sa monture chuta dans l'assaut le projetant vers le sol fangeux, un appui judicieux lui offrit une réception correcte. Pas exceptionnel, mais suffisante pour sauver les apparences. Il maintenait Krahof dans l'illusion de sa toute puissance. Et que ce soit par la faveur des dieux ou la compétence de sa garde, il était indemne et encore debout aux yeux des mortels. Il se mit à rire comme il faisait volte face, tournant le dos à ses âmes en peine qui s'égareraient bien assez tôt dans les voies que Kiel leur avait tracées.

Une fois qu'il fut sûr d'être assez loin cependant, il marqua un arrêt, une idée avait germé sous son masque de fer, une idée qui plairait à ce petit officier pouilleux, il n'en doutait pas un instant. Il cessa de rire, fit volte-face et regarde la créature qui lui avait servi de monture se tordre au sol dans des râles d'agonie. Il leva la tête vers le ciel et éructa dans la langue antique de son clergé. Sa voie était déformée par la pléthore de sentiment dont il la surchargeait au point d'en être incompréhensible, même pour les initiés. Dans son corps, il ressenti la douleur de la bête.

L'expérience était dévastatrice, au point que même lui manqua de tomber à genou. Pourtant au milieu de son essoufflement, il trouva la force de relever son regard vers l'importun du haut de ses remparts, de tendre son bras vers lui et de hurler la formule dont son clergé usait si fréquemment.

"Resent ma souffrance!"

Le mal s'extirpa de ses muscles tremblant et se jeta vers l'homme. Il arriverait affaibli et avec lui s'échappait la force vitale de la Créature. Une fois qu'il fut certain d'avoir atteint une ou des cibles, il ne pouvait pas être vraiment précis à cette distance, il laissa glisser sa conscience. Il ne mourrait pas, c'était certain, les Voix ne le permettraient pas, mais lui ne verrait pas avant le lendemain les rempart grossier de la cité des hommes.

Le sourire au lèvre, il se rappela de l'ordre qu'il avait donné à ses magoneaux, le signal était clair. Son bras s'était élevé et baissé après que la parodie d'ambassade eut fait demi-tour. Krahof servirait donc de sépulture aux vaillants gueux tombés dans le purin d'Oesgard. Il se demanda distraitement comme il heurtait le sol ce que ça leur ferait de recevoir une puis de cadavres désossés et pourris. Et puis, ce ne fut que la souffrance qui lui servait de repos. Dans un monde où les Voix prenaient corps et pouvaient lui montrer leur haine pour ce qui vit, il ne trouverait jamais aucune béatitude...

Les négociations avaient pris fin, la Guerre Sainte commençait. L'enfer se déchaînerait sur Krahof.
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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeMer 17 Déc 2014 - 20:04

L’officier en charge fronça les sourcils. Le « négociateur » était à terre et avait commencé à invoquer de sombre puissance, c’était mauvais signe. Bolvang ressentit un frisson lui parcourir l’échine, il se baissa sans attendre, plus par reflexe  qu’autre chose.
L’instant d’après trois des hommes à ses cotés chutèrent, l’un à terre se tordant de douleur, l’autre tomba par-dessus le parapet, s’écrasant dans un bruit sourd, le dernier chuta dans la basse cour, son crâne produisant un craquement sec au contact du sol. L’assaut avez belle est bien commencé et il se soldait déjà par des morts du coté humain. Quand Von Baden se releva, il scruta le champ de bataille, le mage semblait allongé au sol, des Sombres,  sa garde personnel, était entrain de le rapatrier derrière les lignes. C’était un moment propice pour couper la tête du serpent ! Il leva le poing  fit un signe puis l’abattit avec force.


« Feu ! »

L’arbalète à tour posté sur l’extrémité gauche de la muraille n’attendit pas plus longtemps pour lâcher sa dondaine dans un « klang » sonore. Le projectile vola en sifflant dans l’air, le corps d’un des mages de Valas fut le transpercer de part en part et finit sa course dans le cheval qui lui servait de monture. Un de moins. Au même moment, la première ligne d’arbalétrier avait elle aussi reçut l’ordre de tirer, cinquante carreau filèrent dans le même temps vers le groupe de sombre qui se repliait, un nombre incalculable de trait s’estompèrent comme par magie, mais quatre d’entre eux percèrent le bouclier et vinrent se figer dans le dos d’un second mage qui s’évanouit, pas mort mais sûrement hors courses.

La réponse des Sombres futs terrifiants, littéralement. De grossière catapulte envoyèrent leurs projectiles sanguinolents dans les airs, une pluie de morceau de cadavre s’abattit sur Krahof et ses habitants. Certains assommèrent des hommes en armes, deux arbalétriers furent même surpris et chutèrent à leurs tours des remparts, l’un se cassant la jambe, l’autre finit broyer sur les rochers.
Bolvang sentit la peur saisir les hommes, il se redressa.


« Tenez vos positions hommes du Nord, l’ennemi saigne comme nous ! Nous leurs feront payer ! »

« Aye ! Aye ! »

Un cri guttural s’éleva du coté des défenseurs, le courage avait reprit le dessus sur la peur. Il en était généralement ainsi, l’attente était toujours bien plus pesante que l’action, et les combattants de Krahof étaient des hommes d’action. Leurs chances de victoire étaient faibles, mais ils vendraient chèrement leurs peaux !  Les hommes rechargeaient déjà leurs arbalètes, les servants de la baliste s’occupaient eux aussi de la retendre, cela prendrait un peu plus de temps, mais Bolvang avait encore d’autre carte à jouer.

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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 14:54



L'air humide, l'odeur de la boue, de la sueur aussi et de la peur... A chaque nouvelles sensation, le Favori retrouvait un peu plus le souvenir de son existence,  sa terrible existence. Il se redressa sur le carré de caillasse qui lui servait de lit. Ignorant les courbatures qui semblaient faire grincer la mécanique de tout son être, il s'éleva comme un monolithe au corps ravagé et contempla un instant d'en haut les sillons qu'avaient tracés des années de servitude. Il réalisa seulement à cet instant que son masque couvrait encore son visage. Les fidèles n'avaient osé le lui ôter la relique qui faisait s'effacer qui il était pour laisser place à ce qu'il était aux yeux du monde. 

Le chuintement du métal contre le métal,  le crissement du cuir, en quelques minutes, son attirail guerrier couvrait à nouveau les marques de la servitude. Se glissant comme un serpent de fer, la chaîne de Kiel Elghinn vint enrouler ses anneaux autour de son torse et de ses bras. Il fendit les pan de toile goudronnée de son pavillon et se dirigea vers la lisière de la forêt où la Sainte Legion avait installé sa base d'opération. Un oeil militaire, un oeil de souffrance. Un campement comme iris et deux paupières armée,  une tournée vers Krahof,  l'autre protégeant leurs arrières. Aucune armée ne briserait leur siège quant à leur sa ville, elle ne nécessiterait pas l'entièreté de leur force. 

Il se traversa les derniers taillis poisseux et se tint face à la cité.  A en juger par le plan dont ils avaient convenu, il était rester inconscient un peu moins de vingt quatre heures. Après une pause d'une nuit, la pluie de cadavres avait laissé place à une pluie de feu. Mais le véritable point d'orgue de son plan était encore à venir. 

A n'en pas douter, les hommes tenteraient des sorties, des attaques désespérées, certains souhaiteraient fuir, d'autres voudraient se rendre mais plus rien n'empêcherait Kiel d'envahir leur cité. La déesse était déjà là. A l'intérieur des murs, elle faisait son oeuvre. A l'insu de tous, la souffrance s'imposait désormais à eux comme leur présent et leur futur. Le temps faisant, elle s'installerait comme leur passé également. Le Haut-Prêtre usait de son pouvoir pour imposer aux hommes la terrible vérité qu'ils avaient refusé devant leurs portes: Kiel régnait sur le destin de tous parce que la vie ne pouvait être que douleur et cruauté.

Un drow valait dix soldats humains, le verrou ne sauterait pas. La Créature fit demi tour s'avança sous les frondaisons pitoyable de la forêt péninsulaire. Lui qui avait fouler Anaeh ne pouvait que mépriser ces bois, une pâle copie en sable d'une forteresse de granit. Il se laissa guider par les cris vers la clairière nouvellement trouée qui abritait les membres de son Culte, ses servants, ses fidèles. Les idoles de fer s'élevait au hasard sur un sol calciné entre elle, nulle tente ne se dressait, seul des tables de bois brut et des pilori chacun accueillant un corps, hurlant, gémissant, à peine vivant ou déjà mort. Au milieu de cette omélie à la ruine, une large zone vierge avait été ménagée, sans ornement, sans outils ni stèle.

Il se plaça au centre de celle-ci et balaya ce lieu de culte de campagne du regard. Autour de lui, les activités cessèrent. Novices, bourreaux et tourmenteurs levèrent la tête et quittèrent leur besogne pour se rassembler autour de lui. Il fit mine d'attendre que le silence se fit, bien qu'en ce lieu nulle autre bruit n'était audible que les gémissements et les prières des souffrants. Finalement, sa voix rauque de n'avoir plus parler depuis la veille s'éleva au milieu des fidèles.

"Frères et soeurs, l'heure est proche. Voilà longtemps que je vous promets la manifestation glorieuse de notre Mère, de celle qui régit les existences de tous, pieux comme impies. Comme nous l'enseigne les dictats, la pureté est l'origine de toute souffrance, l'innocence n'a pour seul but que la souillure. Si nous naissons ni bon ni mauvais, nous naissons pour souffrir et mourrons pour reposer.

Ces humains rejettent cette vérité, se complaisant dans le mensonge de ces dieux fourbes et faux qui ne cessent de tordre la réalité pour contrôler ceux sur qui ils n'ont en réalité nul droit. Pour leur montrer notre foi, pour les ramener sur le chemin vrai, pour dissiper la Grande Illusion qui fourvoie les coeurs, nous allons agir à l'endroit même du commencement de toute chose.

Ce soir, lorsque la lune aura son zénith, nous nous rassembleront face à ce premier repaire du faux-semblants. Aider de nos autres frères, nous mettrons à exécution le plan que nous souffle les dieux pour révéler leur suprémacie. Kiel est puissante mes frères, plus que ce que l'ont pensé les nôtres jusqu'à présent. Suivrez vous sa voie avec moi? Vénérerez vous celle qui guide toute vie? Êtes vous avec moi?"

Les cris de guerre et les profession de foi acclamèrent ses mots. Il sembla que le ciel s'était fait un peu plus sombre et l'atmosphère plus lourde sur Oesgard. Bol d'Jiv'elgg se remit en route. Sa prochaine destination était un ensemble d'arbres plus vieux et aux feuillages plus fournis que leurs semblables. Là, entre les branches, s'étendait le campement du culte des morts, le repaire de Teiweion. Dans silence ambiant du lieu, il avança sans un mot ni un bruit. Les prêtres s'effaçant sur son passage en inclinant la tête et à qui il ne daigna consacrer pas même un regard. Ils n'avaient aucun pouvoir sur lui de toute façon.

Il passa le battant de toile sombre et se teint devant le visage blafard, allongé et les yeux vitreux du Prêtre de la Dame Mort qui avait mission de mener les membres de son clergé au sein de la Sainte Légion. Ses traits semblaient encore plus tirés que cette nuit où il avait relevé mille morts et lâcher son engeance sur la terre des hommes. Bol d'Jiv'elgg n'avait que faire de sa santé et au tic qui parcouru le visage de ce clerc macabre, il déduisit aisément qu'il n'avait pas oublié sa mise en garde. Dans cette armée, il n'y avait qu'un seul maître et il savait châtier.

"Prêtre, l'heure est venue pour les dieux de montrer à Krahof leur force. Vous savez ce qu'il vous reste à faire n'est-ce pas?"

La glotte de l'autre fit un aller-retour et il acquiesça. Le message était passé et le plan accepté. Il ne restait au Haut-Prêtre de la souffrance qu'un drow à rencontrer. Une seule personne encore réticente à son dessein. Un être sur lequel il n'avait encore nul emprise. Le Prêtre d'Uriz était ce qui se rapprochait le plus d'un rival au sein de la légion, les autres ne pouvaient faire autrement que de la suivre mais lui était sur son domaine autant que Bol d'Jiv'elgg...


Dernière édition par Bol d’Jiv’elgg le Mer 24 Déc 2014 - 14:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeDim 21 Déc 2014 - 14:14

Vingt quatre heures et une vingtaine de minute. Voila le temps précis de la durée de l’assaut sur la ville et pour l’instant, Krahof tenez bon.  Les Sombres avaient bombardé la ville de membres ensanglantés encore un bon moment âpres l’évanouissement du « Négociateur ». Ce fut un moment terrifiant pour tous les habitants et pour chaque soldat présent sur les remparts. Trop d’entre eux s’imaginez  déjà finir ainsi, catapulté en pièce détaché par-dessus les murailles d’une autre ville après leur mort, pas vraiment un sort enviable. Mais Bolvang von Baden, l’officier zélé avait réussit à maintenir les rangs et à remonter le moral de ses troupes à chaque fois qu’il sentait le vent de la panique tourner dans le mauvais sens.

Après le sang, le feu et Krahof avait été assaillit de projectile enflammé. Les archers ennemis étaient brillants mais les défenseurs n’étaient pas prêts à céder. A grand coup de sceau d’eau tiré du puits, chaque départ d’incendie était rapidement éteint, c’était une urgence car sinon, la ville finirait en cendre et ça, c’était inimaginable ! Les hommes avaient riposté comme ils le pouvaient. Les arbalétriers étaient prêts à riposter, ils tirèrent comme ils le purent, fauchant certains drows avec de la chance mais la tache n’était pas aisé, ils subissaient en retour de lourde perte car les Sombres n’étaient en aucun cas gêner par la nuit tombante et ils visaient bien mieux.
L’artillerie de siège se mit en marche, un trébuchet placé dans la cour de la forteresse envoya à son tour de gros pan de pierre prévu à cet effet. Il faucha détruisit une machine ennemi et tua quelques drows, l’effet était dévastateur mais le nombre de tir limité car le rechargement était lent, trop lent au gout de Bolvang. Les arbalètes à tours aux nombres de deux étaient quand à elle bien plus meurtrière, elles faisaient mouche à chaque coup. Malheureusement, les servants devinrent vite les cibles des archers ennemis, ralentissant ainsi grandement leurs cadences.

Bolvang était épuisé, il n’avait presque pas dormit et l’assaut n’avait presque pas cessé durant la nuit. A ce rythme, les hommes ne tiendraient pas très longtemps, ils avaient crucialement besoin de renfort et au plus vite. Il adressa une prière à Néera lui demandant d’accorder la vitesse du vent aux oiseaux messagers et de les protéger durant leurs urgents voyages. Sinon, il serait trop tard pour Krahof et les armées du sud ne trouverait qu’un monceau de cadavre la ou se tenait avant une bien belle ville.

L’épée de Damoclès semblait prête à frapper, mais les défenseurs vendraient chèrement leurs vies, il restait encore assez de pierre à jeter, encore assez de poix à déverser et encore assez de carreaux à tirer avant d’abandonner tout espoir de victoire !

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeDim 21 Déc 2014 - 18:03



La nuit était complète, les feux avaient été éteint du coté de l'armée, plus personne ne se trouvait près des rempart. Les négociation avec le serviteur d'Uriz avait été longue et le Favori ne s'en était sorti qu'en promettant que la prochaine cité serait prise à la gloire du Seigneur de toute Guerre. Cela lui en coûtait énormément, mais la réalité était là, il fallait parfois faire des concessions.

Il ravala une remontée de bile qui venait de son amertume à devoir ainsi céder aux caprices d'un inconscient. Inconscient des enjeux, inconscient de la toute puissance de sa Mère. Il approcha des prêtresses de Natha et ôta son masque pour se diriger vers les enfants apeurés et affolé. Voyant son visage paisible et pure, plusieurs d'entre eux se turent. Il leur sourit avec bienfaisance et chaleur et s'approche de celui d'entre eux qui semblait le moins consolable. Il se mis accroupi, faisant craquer le cuir sombre de sa tenue.

Il était venu sans arme ni armure, préférant la simplicité pour amadouer les petits humains. Il préférait s'attirer leur coopération que de devoir les placer de force dans son dessein. Il prit la main de l'enfant dans la sienne qu'il avait volontairement passée à la pierre ponce pour la rendre douce et propre. Il la serra délicatement entre ses doigts en caressant le dos de son pousse. Il s'adressa à l'enfant dans sa langue, sans accent cette fois-ci.

"Qu'est ce qui ne va pas mon enfant? Tu as peur n'est-ce pas?"

La petite tête blonde de cinq ans acquiesça entre deux sanglots. Il fit de ses lèvres un sourire compatissant, faisant de son mieux pour que ses yeux suivent le sentiment. Mentir était une chose délicate, mais pour un drow qui était arrivé aussi haut que lui c'était un exercice quotidien.

"Sèche tes larmes, tu n'as pas à avoir peur avec moi. Tant que je suis là, il ne t'arrivera rien, ni à toi, ni à tes petits amis. Je sais que vous êtes effrayés, mes serviteurs sont des brutes, mais jamais ils ne vous feront de mal. Je sais aussi que vous voulez revoir vos familles et je compte bien faire en sorte que vous revoyez vos parents au plus vite. Je vous en donne ma parole."

Il lâcha donc la main de l'enfant et le pris sous les bras tout en se redressant. Le gosse se laissa faire. Autour de lui, tous les autres étaient silencieux, les petites filles semblaient ébahies par son regard. Il fit signe aux autres d'entrer. Il s'était donné beaucoup de mal pour leur enlever leur apparence effrayante mais le résultat sobre et simple étaient assez réussi. Les robes de bure des moines avaient bien servie, il fallait bien l'avouer. Naturellement, les enfants s'étaient resserrés autour de lui et des prêtres de Natha.

"Vous voulez bien suivre mes compagnons? Nous allons vous ramenez chez vous. Ce soir vous rentrez à la maison."

La suspicion était encore présent chez certains d'entre eux, mais beaucoup s'avançait déjà timidement vers les Prêtres encapuchonnés. Ensemble, ils menèrent tous les enfants hors du bois. Les soldats et les fanatiques avaient comme mission de ne pas se trouver sur leur chemin. Evoluant à la lumière de flambeau qui masquait la réalité du terrain, ils avancèrent vers la ligne des machines de guerre. Au fil de la marche les enfants devenaient de plus en plus bavard et il répondait et riait apparemment de bon coeur avec eux. Mais dans son esprit, il n'était qu'agacé par ses mômes et pressé par les Voix de faire plus vite.

Il installa chaque enfant dans un mangonneau lui même, expliquant à chacun qu'il s'agissait d'un rituel divin qui permettrait à la déesse de les ramener chez eux. Il dessina des symboles sur leur corps, ce qui sembla amuser beaucoup les enfants. Si seulement ils avaient su les ingrédient de la pâte qui les enduisait. Derrière lui, les prêtres entonnèrent des incantations. Un par Mangonneau, sauf lui qui en avait cinq.

Il y avait parmi eux des prêtres de Kiel de Teweion et même d'Uriz. Chacun avait son objectif, sa malédiction à lancer ou son sort à préparer. Peu avant cela, des membres du Cnros était passé auprès des enfants endormis pour mettre sur certain des sortilèges retardés, instable. Aussi, il était essentiel d'être rapide. Lui-même adressa sa prière à Kiel canalisant en lui la puissance de la cruauté, parce que ce qu'il allait faire était bien un des actes les plus cruels qu'ait connu cette terre.

Il fit un signe de la main et les enfants répondirent à son au revoir avec de grand sourire. Le sien s'effaça, sa chaîne revint sur son corps et fendit l'air dans un arc. Le premier cri était le signa, chaque prêtre acheva son office. Ceux de Kien en lacérant, Teweion en égorgean et Uriz en brûlant. Les machines expédièrent vers le ciel des enfants pleurant, hurlant ou s'étouffant dans leur sang.

Le Favori se mit à rire en imaginant la pagaille que cela allait créer. Les enfants confier aux Prêtres de la mort se relèveraient pour tuer, les corps en bouillie bénis par Uriz donnerait envie aux témoins de leur chute de s'entre-tuer. Quant à ceux confier à Kiel, il ferait naître la cruauté chez certains, d'autres auraient des envies inextingible de viol, certains ne dormiraient plus à cause des cauchemars. Les siens deviendraient fous, fous de douleur et ivre de la partager. Ce soir, l'horreur serait sur Krahof, demain, les portes sauteraient de leur gond. Dans le lointain, il pouvait déjà entendre les cris d'effroi à l'intérieur de l'enceinte.
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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeDim 21 Déc 2014 - 22:56

Porte-la-Peste était assis sur une souche morte en lisière de bois. Son regard était porté vers le Nord, sur une large colonne de fumée qui s'élevait. Campement en marche, au moins six milles hommes, lui indiquait une vieille expérience. Les fumées n'avaient pas bougé depuis une journée, ils s'étaient arrêtés. Il distinguait la forme d'un château derrière, il concluait donc à un siège. Autour de lui ses gardes morts-vivants étaient immobiles, à peine visible dans l'ombre des fourrés. Et pour celui qui savait écouter, d'autres choses encore se cachaient.
Il les sentait fouiller dans l'humus, se loger dans les cadavres d'animaux, dans les troncs, les fruits et tout ce qui s'avérait assez grand pour les abriter. Une légion rampante, bourdonnante, chitineuse, griffue et poilue. Son lien à l'Esprit, malgré la distance qui l'en séparait maintenant. Leur masse de vie constituait un réservoir d'Aduram exportable en dehors de l'Aduram. Leur aura lui était familière et l'aidait à puiser au plus profond de ses capacités dans cette terre si pauvre, où le tissu magique était parfois si fin qu'il craignait de le déchirer s'il tirait trop dessus. Plus que jamais, il devait agir avec finesse, précision et doigté.

Il écarta un pan de son long manteau usé par le temps et en sortit la dépouille momifié d'un corbeau qu'il posa devant lui. Il faudrait faire sans bougies, sans encens et tout ce décorum. Remonter à l'essence pure de son art. Il ne se saisit que de ses osselets dans une main et, psalmodiant des chants incompréhensibles pour des oreilles mortelles, les agita en portant son autre main à son œil. Il sentit les chairs céder, les os s'écarter et ses doigts s'emparer du globe oculaire avant de l'insérer dans le poitrail de l'oiseau face à lui. Puis une fois que ce fut fait il projeta sa conscience, fit vibrer les soies de l'énergie et le volatile tremblota, puis déplia ses ailes, sauta maladroitement sur place et parvint finalement à prendre son envol. Rapidement il s'orienta vers les traînées de fumée. En quelques battements d'ailes puissants il franchit les lieues qui le séparait de sa cible. Devant lui s'étendait l'un des plus impressionnants campements qui lui ai été donné de voir.
Des drows dans leur immense majorité, sur le pied de guerre, prêts à partir à l'assaut. Il voyait aussi distinctement la magie que la lueur de l'acier et aucun mage ne lui échappait. Lorsqu'il survola ce qui ressemblait à un poste de commandement, une impression malsaine l'assaillit et le cadavre marqua un temps d'arrêt qui faillit le faire chuter avant qu'il ne reprenne le contrôle. Qui qu'était celui qui dirigeait cette armée, il n'était pas seul et ce qui le soutenait n'avait rien d'agréable aux yeux de Porte-la-Peste. Une antique expression de douleur et de déchirement qu'il pouvait éprouver jusqu'au tréfonds de son âme. Un danger, bien plus grand pour lui que ce que pourrait jamais représenter quelque armée que ce fut. Il continua néanmoins son chemin vers la cité assiégé, dont il pouvait dorénavant observer les remparts, les défenseurs prostrés derrière les créneaux, utilisant les maigres ressources à leur disposition pour essayer d'entamer l'innombrable armée adverse. Divers projectiles avaient déjà frappés la ville, certains destinés à tuer, d'autre à terrifier. Les bouts de cadavres avaient attiré une nuée de charognards dans les ruelles et le corbeau mort-vivant n'eut aucun mal à se dissimuler parmi ses confrères bien vivants, lesquels ne restaient jamais trop près de lui pour autant. Il se posa sur le sommet d'une maison et observa alentour.

L'assaut, lorsqu'il viendrait, balaierait cette ville. Il n'avait aucunement la force de résister ce qui se pressait sous leurs murs, quand bien même chacun des défenseurs abattrait dix soldats ennemis. Mais avec un petit coup de pouce, ils pourraient les retenir bien plus longtemps. En vrombissant un cadavre qu'il identifia immédiatement comme un enfant s'écrasa à quelques mètres de lui, défonçant une toiture de chaume. Les corbeaux arrivèrent en masse pour dévorer ce festin offert, tandis que Porte-la-Peste sentit une vague de magie le traverser. Une magie qui touchait directement à l'âme, non pas au corps qui l'habitait. Il sentit la peur et la douleur du choc le traverser, l'impression d'avoir une cage thoracique compressée jusqu'à éclater. Il ne s'en soucia guère, il avait connu largement pire au cours des siècles. Les simples humains qui se trouvaient dans le rayon d'action se mettaient pour la plupart à hurler comme des déments, s'assommait tout seul pour ne plus sentir la douleur ou se figeaient, le regard vide et leur âme morte.
D'autres enfants tombèrent du ciel. De quelques battements d'ailes il s'approcha de chacun, guettant leurs réactions. Certains se relevaient, hantés par l'âme qu'ils avaient de leur vivant, dans une souffrance perpétuelle et destinés à sombrer dans la folie. Ils se relevaient sous le regard horrifié des témoins, agitaient gauchement leurs membres désarticulés et criaient leur désespoir tandis que les vivants fuyaient. D'autres agissaient comme de véritables balises, la magie autour d'eux se contractait et entraînait tout esprit dans une rage meurtrière. Les premiers affectés furent les rats et les corbeaux, se sautant les uns sur les autres dans le seul but de faire couler le sang, puis les premiers humains commencèrent à montrer signes de folie. Sans risquer un seul de ses soldats, l'ennemi avait déjà taillé dans le cœur de la cité. La victoire serait facile, beaucoup trop au goût de Porte-la-Peste. Si les humains n'étaient pas capables de se défendre assez par eux-même, il allait les y aider. Il gagna un abri sous les toits, loin à l'intérieur de la ville où les tirs incessants ne risquaient pas de le détruire malencontreusement. Porte-la-Peste quitta sa marionnette et se plongea dans une profonde méditation. Il allait avoir besoin de toutes ses forces le lendemain.
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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeLun 22 Déc 2014 - 15:56



Comme les enfants remplissait leur mission et la cité de Krahof de hurlement d'horreur, le Favori interrompit brutalement son rire. Un frisson remonta le long de sa colonne. Une impression désagréable qu'un quelque chose passait au dessus d'eux. Dans son esprit, une des Voix s'éleva avec l'éclair de douleur que cela imposait pour lui répéter une partie de la prophétie. Il sentit son foie se tordre et entendit résonner dans son âme la phrase qu'il n'avait pu comprendre et qui lui apparaissait toujours aussi mystérieuse: La réponse est dans la peste.

Il se tut au milieu des bruits nocturnes. Il détestait ne pas comprendre ce que les Voix lui disaient, surtout quand cela se passait comme cela. Pour la première fois depuis que son pied avait fouler la terre remplie de vermines d'Oesgard, Bol d'Jiv'elgg devint soucieux. Il s'en retourna dans sa tente méditer sur le sens de ses paroles. A l'aube, les drows déferleraient sur Krahof, une défense d'autant d'hommes protégeraient leurs arrières. Alors pourquoi continuait-il à regarder la toile goudronnée au dessus de son matelas de caillasse?

Il ne trouverait pas le sommeil. Il se releva bien avant l'aube pour préparer le dernier assaut sur Krahof. Lorsque le soleil aurait du poindre à l'horizon, la cité elle ne pouvait contempler que les lignes sans fin des guerriers sombres. Au milieu de tout cela, le Favori trôner sur son étrange palanquin. Suspendu entre deux pieux de métal et de crâne par des chaines rouillées enfoncées dans sa chaire, il observait ses troupes, les exhortait à vaincre pour le salut du divin.

Le C'nros passa à l'action avant même que la population ne puisse reprendre ses esprits. Dans un grondement de fin du monde, la porte de Krahof vola en éclat face aux assauts conjugués de dix sorciers de guerre. La brèche fut battue par les rangs impeccable des drows. Après l'horreur de la nuit, les habitants découvrirait que le jour ne leur promettait pas mieux. Pourtant le regard du Haut-Prêtre ne se portait pas tant sur la souffrance de la cité que sur les flancs de son armée. Il n'aimait pas les énigmes qui revêtaient avec une incontestable évidence une importance cruciale.
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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeLun 22 Déc 2014 - 23:31

Les hurlements meurtriers et les vagues de magie réveillèrent Porte-la-Peste plus sûrement que le lever du soleil. Il se projeta aussitôt dans son émissaire à plumes pour contempler de visu le spectacle de la destruction de Krahof. Les drows avaient pénétrés la ville comme une vague de violence recouverte d'acier. Les défenseurs tombaient devant presque sans résistance, ne parvenaient à contenir les guerriers sombres qu'une minute ou deux avant d'être débordés sous le seul nombre. Les événements de la nuit, la peur, la fatigue, l'assaut si soudain... tout cela avait épuisé les hommes qui essayaient tant bien que mal d'organiser une défense. Les archers criblaient de leurs traits la masse en contrebas mais déjà des drows escaladaient les remparts de l'intérieur et bataillaient à leur sommet, ivre de rage et de sang.
A ce rythme, les humains auraient complètement cédé en quelques heures. Mais le nécromancien comptait bien les retenir là jusqu'à la nuit tombé. L'intervention des mages de guerre avaient saturé la toile de la magie, il pouvait facilement passer inaperçu. Il leur faudrait plusieurs minutes pour comprendre ce qui se passerait. S'agrippant sur un clocher il avait une vue d'ensemble. Il étendit ses perceptions, parcourut les soies de la magie jusqu'à trouver ce qu'il cherchait. Un cadavre. Et là, un autre, presque intact. Ici un pauvre bougre piétiné par les troupiers. Et encore à côté un type à qui il manquait une partie du crâne gisait contre un mur de torchis. Il suffisait de faire vibrer un peu la tapisserie...

Gretra était satisfaite. En deuxième ligne, elle avait tout le loisir de participer au combat sans être pour autant la première cible des défenseurs. Elle maniait sa lance avec adresse pour éviter de se mettre en danger et paraît les coups trop directs de sa rondache. La ville n'était qu'une petite bourgade pour la taille de leur armée, mais le pillage serait quand même festif et elle comptait bien prendre du bon temps le soir même avec quelques hommes de la troupe. Alors qu'elle enjambait un cadavre à terre, elle sentit quelque chose pénétrer entre ses jambes d'une manière nettement moins agréable que ce qu'elle avait en tête. L'acier lacéra son bassin et elle hurla de douleur. En baissant la tête elle put voir que ce qu'elle pensait un cadavre brandissait une dague enfoncé jusqu'à la garde et qui ruisselait à torrent de son propre sang. Elle voulut le frapper mais s'effondra sous le coup de la blessure et agonisa dans la boue.
Tout autour d'elle d'autres cadavres humains se relevaient et se jetaient sur les drows, sans ressentir la moindre douleur ou peur. Passé l'état de choc, la riposte fut rapide et efficace, les daledhels comprenant vite que leurs agresseurs pouvaient être sévèrement mis à mal en leur brisant un maximum d'os. Mais quelques soldats drows étaient tombés et se relevèrent à leur tour. Un kyorl eut la gorge ouverte d'un coup de cimeterre de son subordonné, lequel se jeta ensuite sur un compère. Il devint rapidement difficile de comprendre d'où venait l'ennemi, et la marche vainqueur des drows se transformait en mêlée désorganisée, tandis que les soldats humains sur les remparts profitaient de la petite aubaine qui leur était donné pour essayer de contre attaquer.
Le corbeau, lui, aurait ri s'il en avait été capable.
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MessageSujet: Re: [Les Âmes Déchues] La désolation   [Les Âmes Déchues] La désolation I_icon_minitimeMar 23 Déc 2014 - 14:29



Les phrases mystérieuses avaient fait leur temps. Quelque puisse être cette peste, elle était sur eux. Bol d'Jiv'elgg n'attendrait pas la mort et la non vie de toute sa Légion. D'un mouvement souple il arracha les crochets hors de sa peau et se réceptionna au sol. Déterminé et rapide, il s'élança vers le Strea Jabbuk pour lui communiquer le changement du plan. Le Favori ne mettrait pas en péril sa si précieuse cargaison. Il glissa dans la boue pour passer sous un Mangonneau et se réceptionna face à son officier. Il avait perdu le sourire carnassier qu'il arborait tout au long de leur installation en Oesgardie et affectait désormais une mine soucieuse. Le Favori eut encore plus l'envie de l'étouffer avec ses organes génitaux.

"Rassemblez le reste de nos troupes stationnées à l'arrière. Partez pour Hasseroi et prenez les esclaves et les balistes avec vous. Je m'occupe de la menace. Prenez ça aussi, donnez la aux prêtres de Kiel qui vous accompagnerons, ils sauront qu'en faire."

Il décrocha de sa ceinture un des deux poignards tordus et rouillés qu'il y avait accroché la veille de leur départ. Les Lames Elghinn, celles dont la douleur ne guérissait jamais, un des rares artéfacs sanctifiés par Kiel avec la Chaîne et le Masque. Le Strea Jabbuk prit l'objet et s'en fut avec sa garde. La Créature ne les regarda pas s'éloigner, elle devait repérer d'où venait la menace. Comme le sang qui ruisselait de son dos pour s'écraser au sol, Bol d'Jiv'elgg tendit sa conscience vers la cité. Un bouillon de hurlement, de cris, de douleur et d'effroi, une matière première inespérée.

Il commença par goutter le flux rappant et déchirant de toute cette souffrance. Il voyait des chaînes qui saturait l'atmosphère du champ de bataille, un tel nœud que rien ne pouvait être dissocié. Le bruit masquait le son comme les cris caches le craquement des os. Le tourmenteur n'avait pas oublier que pour les fractures les plus subtiles on commençait par faire taire la victime et ainsi entendre la fissuration et le craquement léger. Alors, il fit ce qui était de mise, il fit taire la magie. La douleur de la cité remonta comme la foudre le long des chaînes et assomma de son poids tout ceux qui se trouvait au bout. Il n'avait pas à s'en faire pour le C'nros, beaucoup était à l'extérieur des murs quant aux prêtres d'Uriz... Cela leur apprendrait à jouer la suprématie.

Il s'appuya un instant sur ses jambes, voyant danser des étincelles devant ses yeux avant de se reconcentrer sur les chaînes. Il Sourit et tourna vers le Sud-Est. Essoufflé, exténué mais au combien réjoui, il entendit plus qu'il ne commanda trois des Voix se porter le long de cette chaine aux allure de mousse et de pourriture vers la source. D'un même coeur, elles parlèrent à l'étranger, à ce trouble fête. La première partie de la contre attaque était achevée, restait le plus difficile, l'offensive. Et pendant que l'esprit encore brouillé par l'effort du Favori tentait de modifier le plan d'assaut de son armée, les Voix, elles, atteignaient leur destination avec leur message.

"Je te vois"

Les limites du soi commençait à s'estomper. Les trois Voix partie toucher son assaillant retrouvèrent bien plus de leur semblable au coté de la conscience vacillante de la Créature. Il sentait qu'on le tiraillait, il avait du mal à réfléchir clairement. Les Voix allaient de distantes à lointaines en lacérant son esprit au passage. Il avait la sensation que son âme était dans une bulle, entourée d'un faible voile qui se voyait pressé de toute part comme si milles âmes avaient souhaité entrer en lui en même temps. Le bruit de toutes ses Voix étaient assourdissant au point que le champ de bataille lui parut bien calme. Il sentit ses poils se hérisser, moitié d'excitation moitié d'appréhension. Kiel ordonnait la souffrance.
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