Correspondance, après le vent de la bataille du Sud (Alvaro)

Couleurs et rires, bannières flottant dans le vent, armure étincelante et cavaliers parés de couleurs et d'armes splendides, hommes de guerre luisant dans leurs armures, les chevaux hénissant, les tentes déployés, et tout cela, dans une parfaite organisation. On se serait cru dans l'un de ses contes ou grands rois et braves chevaliers affrontent les dragons, où ils sont montés sur des chevaux surpuissant et armés d'armes plus belle que l'on en trouvera jamais, et où les suivent des armées d'hommes fidéles, d'hommes eux aussi éclatant de lumière. La réalité, c'était le contraire. Oh, certes les hommes qui suivaient le baron se battaient pour lui et sa cause, ils avaient certes pour certains des armures resplendissantes, mais chacun d'eux pouvait mourir à un moment ou un autre. Malgré les couleurs et les rires, on avait connu peur et douleur avant, et l'on pouvait le connaitre à nouveau, et les nombreux capitaines du Baron l'avait décrété. Les hommes d'Ysari voulaient rentrer chez eux. Il n'y tenait plus. Ydril n'était pas celle qu'il chérissait, il voulait quitter cette ville, quitter ces terres, et rentrer chez eux. Ils se languissaient de partir, et même les chevaliers réunis autour du baron en arrivait à cette même conclusion, ils s'étaient battus, et maintenant, ils devaient rentrer. Assis dans sa tente, les cartes de côté, Alvaro avait étudié avec attention tous les dires. Ydril, elle n'était plus une adversaire, et les dragons Anoszia la tenaient à nouveau. Il ne restait que quelques détails à régler. Menus détails, mais détails tout de même. L'armée d'Ysari allait néanmoins bientôt quitter les terres Ydrilotes pour regagner les siennes. La missive en provenance d'Ysari et écrite de la main de son épouse attira le baron. Il la lut attentivement et fut ravis des quelques nouvelles que lui apprenait sa jeune épouse. Le Baron prit le temps de prendre une feuille, plongea sa longue plume bleu dans l'encrier et se mit à graver, à écrire les mots sur le papier.

Ma tendre aimée,

Je suis heureux d'apprendre la naissance non pas d'un, mais de deux enfants, et je suis aussi heureux de voir cette lettre. Je préférerais entendre le son de votre voix, me tenir à vos côtés, mais pour le moment je ne le peux. Sachez que je ne souffre d'aucune blessure, et nos armées sont victorieuses. La cause pour laquelle nous nous battions est victorieuse, et si je ne vous ai pas écrit, c'est que les événements ne m'en laissait pas le loisir.

Je suis fière d'apprendre qu'Ysari, que ses terres et ses hommes se portent bien, félicitez pour moi le conseil et sachez guider avec sagesse et force. La date de mon retour ne saurait tarder, et elle ne vous sera annoncé que par des trompettes et des tambours, vous nous entendrez avant de nous voir, et je vous promet que c'est pour bientôt. En ce qui concerne Ydril, le régent à été restitué dans ses fonctions, la ville semble se remettre des récents événements, et Ysari et Ydril ne se contemplent plus comme ennemi, mais à nouveau comme deux sœurs, il n'y à pas de nouvelles plus réjouissante que celle-ci: Ydrilote et Ysarains, tous semblent former un peuple uni. Quand à discuter, nous aurons tous le loisir de discuter et de festoyer à mon retour, car moi aussi, j'ai à vous conter nombre de choses.

Votre tendre et bien aimé Alvaro d'Arcani, Baron d'Ysari, et seigneur d'Arcani.

La lettre fut scellé par le sceau du Baron. L'aigle était bien visible, les couleurs ne ressortaient-elles pas bien? Le Baron sortit et confia la lettre avec quelques autres au messager. Le coursier devrait atteindre rapidement Ysari.