| | Si l'Anaëh venait en Lante [PV Thorgrel] | |
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Delnwë Iridwen
Elfe
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| Sujet: Si l'Anaëh venait en Lante [PV Thorgrel] Mer 24 Déc 2014 - 13:34 | |
| Le difficile hiver avait laissé place à un printemps clément. Mais en ce mois de Barkios, les temps n’en étaient pas moins difficiles. L’Anaëh était encore sauvegardée, mais il s’en fallait de peu, et sans doute n’était ce qu’une question de temps avant qu’une autre cité ne tombe. La première avait provoqué désillusion, incompréhension et désespoir. La seconde pourrait bien avoir un son encore plus funeste.
Si la guerre occupait tous les esprits des fils de l’Anaëh, certains n’en négligeaient pas moins des intérêts plus ou moins liés. Cinq elfes, chevauchant à vive allure en direction du nord, comptaient bien avoir davantage de succès dans leur entreprise qu’ils n’en avaient eu au sud. Si les sombres étaient fermés à toutes négociations, brutes sans esprits et sans compassions, ne désirant que la destruction, ce n’était certainement pas le cas des habitants de la Nanie. Les fiers nains étaient certes de farouches combattants, mais non dénués d’esprit et de jugement. Les rapports entre elfes et nains avaient été presque inexistants au cours des derniers cycles. Récemment, leur guerre contre les invasions gobelines semblait avancer, et un nouveau seigneur et roi avait pris place à Lante. Ce Thorgrel Poing-de-Fer, d’après les rapports, semblait vouloir une unification et un renforcement de la nation naine. Cela pouvait être une bonne chose… ou l’une des pires.
Chevauchant depuis déjà plusieurs jours, le meneur du petit groupe était rivé sur son objectif. Son regard autrefois bienveillant s’était fait plus dur, et le vert émeraude de ses yeux brillaient de détermination. Il semblait décidé. A quoi, lui seul aurait pu le dire. Car depuis les événements qui l’avaient ainsi changé, il parlait peu de lui-même, même à ses plus proches conseillers. Plusieurs de ses soldats avaient fait part de leur inquiétude. Il n’avait eu pour toute réponse que le silence et un regard froid. Il entendait arriver le plus tôt possible dans la cité, afin de mener à bien son entreprise.
La ville de Lante était bâtie au milieu des vastes plaines du Nord. Elle s’était considérablement agrandie et renforcée après la chute de Kirgan. Le nouveau souverain avait, disait-on, réinstauré les vieilles traditions, laissant les non-nains à l’extérieur de la ville, dans des quartiers qui leurs étaient réservés. Une muraille manifestement récente entourait ce lieu. Plus que de quartiers, on pouvait presque parler d’une seconde ville à l’extérieur de la ville. Quant à la ville de Lante elle-même, elle s’étendait derrière, majestueuse, et d’architecture essentiellement naine. Les nains avaient pour réputation de construire de solides édifices faits pour durer. Cette ville ne semblait pas vraiment déroger à la règle, et de l’extérieur, elle semblait difficilement prenable, à moins de disposer d’une immense armée. Les portes du quartier non-nain étaient gardées, mais ouvertes à quiconque ne semblait pas hostile, or si le petit groupe d’elfe était armé, il ne faisait guère montre d’intentions hostiles, et ils purent entrer sans encombre. Cependant, leur arrivée ne passa pas vraiment inaperçu. La majorité des non-nains étaient humains ou hybrides. On ne voyait presque jamais de représentants d’Anaëh en ce lieu. Cinq soldats de l’armée royale, vêtus d’armures étincelantes d’argents, de vêtements aux couleurs de la forêt et d’armes de superbe facture, montés sur de beaux destriers, étaient pour le moins inattendu. Ils traversèrent ce lieu, observant de droite et de gauche. Le meneur du groupe avait un regard parfaitement neutre, mais les quatre autres semblaient ne pas comprendre pourquoi tous ces gens étaient laissés au dehors. Les non-nains, quoique cantonnés à cette « enclave », n’étaient pas si mal traités manifestement, et l’activité y était abondante. Ils cheminèrent jusqu’à la porte sud de la ville proprement dite, où ils descendirent d’un même mouvement fluide. Celui qui menait le groupe s’avança vers le garde le plus proche. Il n’avait jusqu’alors jamais vraiment vu de nain de si près. Ils étaient bien plus petits que les elfes, plus larges et de plus forte carrure. Celui-ci portait une longue barbe tressée dont la couleur oscillait entre le roux et le châtain. Il avait entendu que la barbe était un signe de fierté chez les nains, aussi attachaient-ils de l’importance à celle-ci. Vêtu d'une lourde armure de métal, d'un casque, et portant un bouclier et une épée très large, le nain apparaissait comme un combattant puissant. Même si leur méthode de combat différait fortement des elfes, ils n'en restaient pas moins respectables, d'autant plus si on en jugeait leurs progrés dans les guerres gobelines. L’elfe qui vint se poster devant le garde était bien plus grand que lui. Vêtu d’une armure d’argent lamellée, il avait une cape d’un vert semblable à celui des feuilles de l’Anaëh. Un grand arc ainsi qu’un carquois, tous deux finement ouvragés, étaient attachés dans son dos, et une longue lame recourbée, semblable aux épées si caractéristiques des elfes, pendait à son côté. Ses cheveux châtains relâchés tombaient jusqu’à ses épaules, et ses yeux observaient le nain d’un regard des plus neutres.
« Maitre nain, mes respects. Je suis venu en ce lieu afin de m’entretenir avec le seigneur de la cité de Lante. J’aimerai pouvoir parler avec lui de sujets des plus importants. Pourriez-vous le faire prévenir de ma venue ? Dites-lui que Delnwë Iridwen, lieutenant d’archerie de l’armée royale d’Alëandir, souhaiterai une audience auprès du seigneur Thorgrel Poing-de-Fer .»
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| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: Si l'Anaëh venait en Lante [PV Thorgrel] Sam 27 Déc 2014 - 15:15 | |
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Le soleil tapait haut dans le ciel, ses rayons n’étaient pas mordant non, ils étaient doux, doux comme le printemps. Sur les murailles de l’Enclave, Borimgar et Turisson, respectivement du clan Duracier et Mange-Roche étaient de services. Poster bien haut au dessus de la Grand Porte, leurs missions étaient la suivante : Contrôler les entrées et les sortis, signaler tout changement suspect ou tout individu potentiellement suspect ainsi que tout évènement suspect. C’était une place appréciable, car le travail était relativement aisé même s’il manquait de prestige. L’Enclave était connu pour être un fourre-tout, ainsi un individu réellement suspect était rarement observable, tant ils en existaient de différents. Les deux nains jouaient aux dés, ils étaient liés par les liens de l’amitié et aimé parier ensemble.« Turi, tu joues ? ? »« Qu’est ce qu’on à parié de nouveau ? »« Par les couilles de Mogar ta d’ja oublié ? »« La bière de l’Ancien Blonde-Barbe était frelaté…. »« Dis pas d’connerie, s’il t’entendait il te couperait la barbe et ptè’ plus.»« C’est pas faux. »« Alors tu joues ?! »« Rappel moi le pari quand même ? »« Une nuit avec ta so… »« Borimgar ! »« Eh, j’plaisantai ! »« Mais non, regarde, en bas ! Elgi ! »L’intéressé se pencha par-dessus les créneaux et retient son souffle. Des cavaliers venaient de passer la porte. Ils n’étaient pas humain et aucun de leurs fanions ne parlaient aux nains, ils ne pouvaient donc s’agir que d’elfe et à la vue de leurs armes, les deux nains en eurent la certitude. Ils arrêtèrent leurs jeux et Turisson attrapa son oliphant. Il souffla dedans trois longues notes qui se percutèrent dans toute l’Enclave jusqu’à la garde de la Porte Sud. Travail accomplit.*** Jormun Crâne-de-bélier était assis dans le poste de garde. Il feuilletait une liasse de papier qui contenait le nom de chaque étranger ayant reçu un passe pour pénétré dans le centre ville quand un bruit inhabituel ses derniers temps le tira de ses pensées. La Porte de l’Enclave annonçait un mouvement suspect. Il fit un signe aux deux nains qui étaient de garde avec lui. Ensemble ils s’équipèrent de leurs longues Wutrazlan, une arme d’hast naine, puis sortirent prendre leurs places devant la porte. Le convoi annoncé arriva bientôt dans leurs lignes de mire. Jormun grogna, effectivement il s’agissait bien d’elfe. Son regard se fit plus dur. Il n’appréciait pas réellement le peuple des forêts, bien trop hautain, bien trop sûr d’eux, bien trop parfait, bien trop pet-cul à son gout. Ainsi, quand l’elfe de tête annonça qu’il désirait s’entretenir avec le Roi de la citée, il laissa passer un long moment de silence avant de répondre. « Delnwë Iridwen, ce nom m’est inconnu. Les ordres sont clair, pas de laisser passer sans bonne raison pour les étrangers. Qu’est ce qui me prouve que vous êtes bien l’elfe que vous dite ? N’importe qu’elle Oreille-Pointu dans votre genre aurait pu se présenter à moi et me tenir le même discours, qui sait dans quel sombre but. Nous ne prendrons pas de risque supplémentaire il en va de la sécurité du Royaume du Brissalion. Tant que vous ne nous donnerez pas plus de preuve de votre bonne foi, vous ne passerez pas. »A ses oreilles, le mot bonne foi et elfe n’allait pas dans la même phrase, c’était un peuple faux ne donnant que peu de crédit à leurs paroles et possédant pour cousin direct la pire engeance qu’est connu le monde. Jormun était un capitaine de la garde connu pour être zélé et peut être un peu trop. La venue d’elfe était un fait assez rare pour être transmit en amont.
Ainsi, Morthal Bravagorisson, un nain plus avisé envers la race des forêts, avait observé la scène du début à la fin depuis les remparts. Il avait alors décidé de courir, courir jusqu’au palais. Las bas il transmit lui-même ce qu’il avait vu au conseiller du Roi. Ceux-ci n’attendirent pas plus longtemps et sonnèrent un cor différent censé prévenir la Porte Sud.
Quand le bruit arriva aux oreilles de Crâne-de-bélier, son visage se fendit d’une moue dépitée. « Soit, il semblerait que l’accord vienne d’être donné… »Il abaissa alors sa lance avant de se rendre dans le poste de garde. Il prépara une liasse de papier que les elfes devraient remplir avant de vouloir passer. Une fois les formalités administrative accomplis, Jormun fit un signe aux deux autres gardes de la porte qui l’ouvrir sans plus attendre. Jormun arrangea une dernière fois l’elfe de tête avant qu’il ne franchisse le seuil du cœur de Lante.« J’vous est à l’œil l'Elgi, pas de grabuge. »Content de lui et de sa dernière tirade, le zélé nain se mit de coté afin de laisser passer la troupe d’elfe. *** Une escorte avait été apprêtée pour accompagner les elfes. Une vingtaine de nain encadraient la procession elfique, le regard sombre. Ils prirent la direction du palais et aucun mot ne fut échangé entre les deux partis. L’escorte naine ne quitta pas d’un pouce les fils de l’Anaëh, même quand ceux-ci pénétrèrent dans le Palais même. Les nains ne prenaient à vrai dire, plus aucun risque. Ils marchèrent ensemble jusqu’à la salle du trône. Thorgrel était assis au centre de celle-ci. Il posa à son tour son œil sur la délégation. Voila bien longtemps que les enfants des montagnes n’avaient pas eu de lien avec les enfants des citées et même si le nain ne les portaient pas dans son cœur, il était curieux de connaitre la raison de cette venue. C’est lui qui brisa le silence qui c’était installé.« Alors, vous êtes...Il scruta le morceau de parchemin que lui tendit son proche conseiller, Olfdar Hache-Rousse… Delnwë Iridwen, lieutenant dans l’armée royale de l’Alëandir et vous demandez audience. Maitre Elfe, je vous l’accorde. Dite moi donc quelle est la raison de votre venu aussi loin en terre naine ? Il est fort peu courant de voir autant des vôtres par les temps qui courent… »Le Roi de Lante n’en dit pas plus, impatient d'entendre les paroles de l'émissaire elfique.
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| | | Delnwë Iridwen
Elfe
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| Sujet: Re: Si l'Anaëh venait en Lante [PV Thorgrel] Sam 27 Déc 2014 - 22:06 | |
| Lorsqu’il se présenta au garde nain, il sentit le regard dur et méprisant de celui-ci. Les rapports entre Anaëh et Nanie s’étaient fait rare, et pour diverses raisons. L’une d’elle était le mépris réciproque des deux races, jugeant l’autre trop fier, hautain ou incapable de pensée raisonnée. Lui n’était pas de cet avis… pas totalement du moins. Les nains étaient têtus et obstinés. De là à les penser idiots, il y avait un gouffre. Le garde laissa un pesant silence après sa déclaration. Silence qui évoquait tellement plus que la moindre parole. Puis il lui fit clairement comprendre qu’il n’avait ordre de ne laisser passer personne d’étranger, ou en d’autre terme, personne qui ne fut nain. Il remit en doute ses paroles, et attendit de lui une preuve de la véracité de ses dires. En d’autres circonstances, l’elfe aurait rappelé ce garde que son devoir n’était pas seulement de garder, mais aussi de veiller à recevoir comme il se devait ceux qui se présentaient. Mais étant donné l’importance de sa venue, il s’abstint, se contentant de lancer un regard des plus neutres. Il préféra laisser le silence planer, faisant clairement comprendre au garde qu’il n’avait aucune raison de se justifier envers lui. La requête était transmise, et tant qu’une personne avisée n’en serait pas informée, il ne répondrait pas davantage.
L’attente fut plus courte qu’on aurait pu le croire. Un cor sonna une nouvelle fois, d’une sonorité différente. Et qui, à en juger par la mine dépitée du garde, semblait signifier l’autorisation à la petite délégation de poursuivre. Le garde s’éclipsa un cours instant, avant de revenir avec une multitude de papiers à remplir. De l’administration, semblait-il. Les nains étaient certes avisés, ils pouvaient s’encombrer avec des détails tellement insignifiants… Les elfes durent se plier à ce petit jeu, bien que de mauvaise grâce. Le regard de Delnwë fit clairement comprendre qu’il n’appréciait pas. Mais il s’y conforma. Une fois que ce fut fini, les gardes finir par ouvrir la porte. Et ce non, sans un dernier regard de celui qui leurs avaient manifesté tant de mépris.
« J’vous ait à l’œil l'Elgi, pas de grabuge. »
«Vous n’aurez aucun problème à déplorer de notre part, naugrim. Soyez sans crainte.»
Réponse sur un ton neutre. Qui pourtant sous entendait beaucoup. La petite délégation chemina un moment au travers de la ville. Solidement escortée par une vingtaine de nains aux aguets, ils étaient guidés comme des invités presque indésirables. Aucun mot ne fut échangé, ce qui n’avait rien de surprenant. Si les quatre soldats avaient des regards à la fois inquiets et sombres envers leurs gardes, Delnwë se contentait de marcher droit vers le palais, sans un mot, ses yeux verts et froids fixés sur son objectif. La ville n’avait pourtant pas de quoi laisser insensible, son architecture si caractéristique étant tout à fait remarquable. Mais le climat quelque peu tendu laissait peu de place à l’admiration. L’escorte les mena jusque dans la salle même du trône.
Lorsqu’ils y entrèrent, ils aperçurent un nain assis au centre de la salle. Puissamment bâti, même pour un nain, ils avaient de longs cheveux et une barbe tressée, tous deux d’un blond légèrement cuivré. Sa mine était sévère et son regard plutôt dur, comme s’il semblait avoir des siècles d’existence et qu’il pesait chaque parcelle du monde en tout instant. A dire vrai, on eut pu comparer ce regard à celui de Delnwë depuis les derniers événements. Deux regards aussi durs et froids l’un que l’autre.
Les elfes s’avancèrent d’un pas léger mais déterminé jusque devant le nain qui semblait présider. Lequel relu un morceau de parchemin, qui semblait être l’un des fameux documents qu’ils avaient rempli. Faisant apparemment preuve de plus de raison que ses gardes, il accepta de leur donner audience. Ce qui semblait, à priori, faire de lui le roi de Lante. A moins qu’il ne s’agisse de l’un de ses conseillers. A dire vrai, l’elfe ignorait presque tout de ce nouveau roi. Il n’avait guère eut le temps de se renseigner.
Les cinq elfes inclinèrent légèrement la tête dans une petite révérence. Cela pouvait sembler impoli et hautain. A dire vrai, c’était tout ce qu’il y avait de plus normal pour un enfant d’Anaëh. Les elfes ne s’agenouillaient presque jamais, contrairement aux humains ou aux nains. Un simple signe de tête basse pouvait pourtant représenter autant de respect à leurs yeux. Et c’était bien là le cas, quoiqu’il fût mesuré. Son regard n’était ni agressif, ni aimable, ni quoique ce fut d’autres. On ne pouvait guère y lire d’émotion. Son armure et ses armes étaient certes superbes, il ne tenait manifestement pas à les mettre en avant. Il était ici pour dire ce qu’il avait à dire, non pour impressionner, convaincre ou tout autre chose de ce genre.
«Le suilon, seigneur Thorgrel, roi de Lante. Pardonnez-moi si mon usage des titres qui vous reviennent est inexact. Mais vous l’avez dit vous-même, nos peuples se sont trop longtemps ignorés, et nos coutumes respectives sont désormais si mal connues.»
Il faisait preuve de toute l’amabilité possible, sans paraitre pour autant complètement soumis. Après tout, il s’agissait là certes d’un souverain, mais point de son souverain. Le regard toujours aussi neutre, il poursuivi.
«Je vous remercie en premier lieu de m’accorder cette audience. La première raison de ma venue en ce lieu est assez simple. J’estime que le temps depuis lequel nos deux peuples se sont tourné le dos est révolu. Il est en ces terres de trop nombreux ennemis, et les peuples amicaux, ou du moins pouvant potentiellement penser dans le même sens, se font trop rares pour être ignorés. Quoi peu instruit, je ne suis pas sans nouvelles des troubles que vous avez traversés, et je considère le peuple de la Nanie avec plus de respect que bien d’autres. N’allez pas croire qu’il s’agit là de flatterie.»
Les humains étaient souvent rompus à la flatterie. Les sombres en abusait, espérant que flatter l’égo permettait d’obtenir davantage. Les elfes n’étaient pas de ceux-là, pour la plupart du moins. Il valait mieux dire ce que l’on pensait, ou se taire. Nul besoin d’aller dans le sens de son interlocuteur, si cela n’allait pas dans son propre sens.
«J’espère donc pouvoir renouer des liens entre nos deux peuples. Je ne peux hélas pas parler aux noms de tous les miens. Je n’ai pas autorité pour cela. Mais si j’avais dû attendre qu’une décision soit prise sur ce sujet, je crains que bien des cycles ne se soient écoulés avant que cela n’arrive. Car si je ne suis pas très instruit concernant vos troubles, j’ignore si vous l’êtes concernant les nôtres. Aussi vais-je être direct, seigneur Thorgrel. Vous avez probablement entendu parler de l’avancée des sombres sur les terres péninsulaires. Ils envahissent, détruisent, pillent et massacrent sans aucune limite. Ces mêmes sombres sont également à nos portes, au sud. Et j’aimerai autant éviter que nous ayons à nous affronter, au nord, pour de vaines haines ancestrales que je juge désormais infondées. Les miens sont trop occupés au sud pour porter la moindre attention à votre peuple. J’estime que c’est un tort. Je ne suis donc pas là au nom de mon peuple, hélas. Mais peut être ma visite pourrait-elle en entrainer d’autres, si les nouvelles que je venais à ramener s’avéraient profitables. Sachez que je puis au moins parler en mon nom, et en celui de l’ensemble des troupes que je commande. C’est à la fois peu et davantage qu’un simple émissaire puisse vous proposer.»
Voilà qui était dit. Autrefois, il aurait pris le temps d’expliquer la chose, de tenter de ne pas trop froisser. Désormais, il n’était plus de ceux-là. Il disait les choses, peu importait que ce fut direct. Cela ne plairait peut être pas. Mais le roi nain ne semblait pas être du genre à s’offusquer pour si peu.
«Ce que j’espère donc est au moins la possibilité que nos peuples puissent de nouveau échanger entre eux, et pouvoir savoir ne pas avoir à craindre le courroux de l’autre sans raison infondée. Les sombres menacent déjà tant de royaumes sur cette terre, qu’il serait, à mes yeux, aussi inutile qu’idiot la création d’une nouvelle guerre sans raison. Je puis espérer davantage, mais il appartient à vous, seigneur Thorgrel, de me faire part de vos pensées et de vos éventuels ressentiments envers les miens.»
L’elfe s’inclina de nouveau légèrement. Désormais, le roi connaissait la raison de cette visite. Restait à savoir s’il l’acceptait…
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| | | Guzandrakka
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| Sujet: Re: Si l'Anaëh venait en Lante [PV Thorgrel] Mar 6 Jan 2015 - 14:39 | |
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Elgi. Une race bien étrange aux yeux du nain. Sur le fond, tout les opposaient. Ils vivaient entourés d’arbre et racine alors que son peuple évoluait dans le roc et la terre. Ils étaient grand fin et élancé au contraire des siens qui étaient petit trapu et généralement assez large d’épaule. Ils parlaient une langue fleurit et leurs manières étaient guindés, le peuple des montagnes quand à lui utilisaient une langue rocailleuse et les convenances étaient bien différente, bien plus terre à terre. Le fossé entre les deux races était profond, à un tel point qu’il se demandait réellement s’il existait assez de gravât pour le combler. Pourtant les nains et les elfes n’avaient que rarement suivit de route différente. S’ils étaient foncièrement différents sur le fond, sur la forme ils partageaient un point commun : Celui de vouloir défendre leurs royaumes, leurs patries, de ses ennemis. Cela, le nain pouvait le comprendre et le respecter même. Thorgrel était calfeutré dans le trône de pierre. Il jouait avec une mèche de sa barbe, l’entortillant et la détortillant autour de ses gros doigts, formant ainsi un enchaînement de boucle éphémère dans sa crinière. Son attention était toute tournée sur l’émissaire elfe. Il ne distinguait sur son visage aucune émotion, sa peau était lisse comme le lait et ne laissait transparaitre aucun signe distinctif. Voila encore une chose qui avait le don d’attisé la méfiance des nains envers le peuple des forêts. Ce visage au trait si fin ne semblait ni avenant, ni hargneux non plus, à un tel point qu’il était impossible de savoir si un elfe nourrissait de sombre dessein ou non à votre encore. Son regard dévisagea chacun des elfes présents, un par un il prit le temps de les jauger à sa façon.
Puis il repensa à son aïeul et s’imagina un moment la réaction qu’aurait eu se dernier en se moment même. Pour sûr bien différente de la sienne, bien plus expéditive. A vrai dire il doutait même que celui-ci aurait ouvert les portes de la citées à un émissaire venu de l’Anaëh, ou qu’il l’est reçut avec autant de bienséance. Ce passé était encore proche dans son esprit, presque comme s’il s’agissait du jour d’hier, mais beaucoup de chose avait changé, un torrent déferlant avait coulé sous les ponts.
Pourtant cette simple pensée attisa sa forge de vie, il serra les poings, faisant craquer le bois des accordoirs. Son regard se fit beaucoup plus dur. Il ne serait pas le nain qui ferait honte à son glorieux ancêtre. Une fois que l’elfe eu finit, il laissa retomber le silence. Un silence qui dura longtemps. Dans la salle du trône ne résonnait plus que le crissement des armures d’acier et les quintes de toux qu’essayait de calmé un de ses guerriers.
« Maître Elfe, vous et les vôtres semblez avoir la mémoire bien courte. Je vais donc m’empresser de vous rappelez les faits, afin que vous soyez plus informé des troubles qui nous ont assaillit.»
Ses paroles tonnèrent dans l’air comme le bruit du marteau qui frappe l’enclume.
« Il y a moins de dix ans que la Malenuit c’est abattu sur mon peuple. Elle emporta avec elle nos plus grandes citées dans le feu et les lames, nos légendaire trésor, ainsi qu’un nombre incalculable de vie innocente. Elle brisa l’unité qui régnait autre fois sur notre glorieux royaume et mit à mal nos croyances. Elle rendit certains de mes frères fous, fou de sang de vengeance et de haine, des pères s’attaquaient aux fils et des fils aux mères dans une confusion totale, cela eu pour seul effet d’augmenter encore le nombre considérable de victime. Puis elle accorda aux survivants d’être touché par la faim, le froid et la peur. Très peu des vôtres ont répondus à nos appels, ou était l’Aëlandir ? Ou étaient les elfes quand mon peuple demandait de l'aide ?! »
Il avait presque hurlé ses dernières paroles et c’était légèrement relevé de son trône. Pendant qu’il parlait, son visage c’était transformé, laissant place à un masque de haine, les traits tirés par une antique souffrance, partageait par bon nombre de barbe présente dans la salle. Mais ce masque disparut, il se rassit et sa voix se fit plus calme.
« Non Maître elfe, cette époque n’est pas révolu comme vous le suggériez. Nous les nains n’avons pas pour réputation d’oublier. »
Mais pour qui donc se prenait cet elfe. Il le disait lui-même, sa parole n’engageait que sa personne et le petit groupe de gens qui lui était fidèle. Cela ne représentait strictement rien aux yeux de Thorgrel, se ce n’est qu’il était l’émissaire du domaine royale elfique, domaine royale qui n’avait donné aucun signe de vie depuis les sombres jours. Pourtant, le Roi de Lante tiqua à une annonce qu’il ne pouvait ignorer. Les Noirelfe étaient de retour. Il semblerait qu’ils assaillent aussi bien la terre des hommes que la terre des elfes. Cette nouvelle n’était pas à prendre à la légère, au contraire, elle représentait même un danger certain pour l’ensemble de la Nanie. Lui et les siens avaient déjà assez à faire au Nord, s’il devait craindre une invasion par le Sud, la situation deviendrait critique. Il fit un signe à Olfdar son second qui acquit d’un signe e tête avant de disparaitre dans un des couloirs du Palais. Thorgrel lui reprit d’une voix fortement teinté de son accent nanique.
« Malgré tout, vous avez raison sur un point, Delnwë Iridwen, ils existent bien trop de menace aujourd’hui pour que nos deux peuples se fassent la guerre. Nous ne tirerons donc pas les armes contre les vôtres, vous n’aurez pas à craindre notre courroux mais les anciens liens qui existaient n’ont plus lieu d’être, ils sont mort pendant la Malenuit. Nous avons réussi à nous relever sans votre aide et nous continuerons sur cet lancé. Aujourd’hui si vous désirez avoir à faire à nous, il vous faudra respecter nos règles et nous n’y dérogerons pas. »
Cela sous entendez notamment un passage par l’enclave pour tout les elfes et rien d’autre. Thorgrel ne trouvait aucun avantage à ce lié d’avantage avec la race des forêts. Lante suivrait donc le pas. La lourde porte s’ouvrit à ce même moment. Une dizaine de nain pénétrèrent dans la salle du trône, ils étaient menés par Olfdar qui était partit un peu plus tôt. Ils portaient un immense coffre d’acier ornementé d’or et de joyaux et gravé de nombreuses runes. Celui-ci était soulevé à l’aide de rondin de bois dépassant en dessous, servant de prise sur les cotés. Ils dépassèrent les elfes sans dire un mot avant de déposer leur lourd paquetage devant la troupe.
« Je vous souhaite bonne chance dans votre lutte contre vos sombres frères mais je n’engagerai aucun des miens dans cet entreprise, si les Sombres en veulent aux nains, nous serons prêt à les recevoir. » Il afficha un sourire carnassier comme pour confirmer ses dires. Enfin il se releva et s’approcha du coffre. Il passa une main sous sa cuirasse et en sortit une lourde clés, celle-ci avait presque la taille de son avant bras. Il l’inséra dans la serrure et poussa délicatement le couvercle, dévoilant enfin le contenu.
Sur un coussin fait de soie rouge se trouvait un objet de forme ovale, de couleur ébène et aux reflets cendreux.
« Voici l’œuf du dragon noir, le Myrn dans votre langue, Naragdrakka pour les miens. Je l’ai dérobé avec l’aide du clan Varagal dans les contreforts du Septentrion à son gardien. Voyez donc Maître elfe, mon peuple à assez à faire pour assurer sa sûreté actuellement. Prenez ceci comme un cadeau que je fais au vôtre, allez transmettre la nouvelle à votre Roi, il semblerait que les Grand Serpents de nos légendes est refait surface. »
L’instant était solennelle, il n’appartenait qu’au nain de décider si oui ou non il propagerait la nouvelle de ce nouveau danger. Aujourd’hui Thorgrel accordait donc une fleur aux elfes, cela aurait peut être une incidence par la suite, mais il s’agissait la du dernier cadeau qu’il avait l’intention de faire au peuple des forêts. Il recula de deux pas, scrutant la réaction de l’émissaire.
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| | | Delnwë Iridwen
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| Sujet: Re: Si l'Anaëh venait en Lante [PV Thorgrel] Jeu 24 Déc 2015 - 15:19 | |
| Tout au long de son discours, Delnwë observa le roi nain. Celui ci paraissait n'écouter que d'une oreille distraite. Mais il ne fallait pas s'y tromper. S'il avait atteint un tel rang, c'est qu'il était capable d'entendre davantage qu'il n'y paraissait. La confirmation ne tarda guère à venir. Au fil de l'avancée du discours, les mains se resserèrent sur les accoudoirs du trône, allant jusqu'à faire grincer d'un bruit sinistre les parcelles de bois. Une fois qu'il eut tout expliqué, un silence pesant s'installa. A aucun moment il ne quitta Thorgrel des yeux. Il attendait, comme s'il avait des cycles devant lui, comme si le temps ne lui manquait pas. Qu'importait, tant qu'il avait sa réponse.
« Maître Elfe, vous et les vôtres semblez avoir la mémoire bien courte. Je vais donc m’empresser de vous rappelez les faits, afin que vous soyez plus informé des troubles qui nous ont assaillit.»
Ces premières paroles furent bien dures. Comme un maitre enseignant à son élève, un père rappelant la faute à son fils. Ses quatres soldats manquèrent de s'étouffer. Un geste vif de leur chef les fit immédiatement taire. Ses yeux vert scrutaient, attendant la fameuse lecon. Celle ci arriva telle une bourrasque, un ouragan qui s'éleva dans le vaste hall, jusqu'à résonner encore longtemps après que le roi en eut terminé. Il leur reprochait de ne pas avoir été là quand il le fallait, de n'avoir pas répondu à leurs appels. D'avoir été sourds. Mais l'avaient-ils été?
«Vous n'oubliez certes pas, pas plus que nous n'oublions. Mais j'aurais toutefois une question. A qui avez vous adressé cette aide? A qui vos messages étaient-ils destinés? Au roi peut être?»
Le ton n'avait plus rien de calme. Un faible ton de reproche se faisait sentir. Delnwë estima toutefois ne pas devoir en rajouter davantage. Le roi nain continua sur sa lancée. Il assurait que les siens n'attaquerait pas l'Anaëh et ses enfants. Mais rien de plus. Pas d'alliance, pas d'aide, d'aucune sorte. Ainsi, les naugrims estimaient que l'Anaëh ne valait rien de plus. C'était au fond mieux que rien.
Il n'eut guère le temps de répondre. Un groupe entra, menant un coffre d'acier pesant. Après leur avoir souhaité bonne chance, le roi se leva, et ouvrit le coffre, dévoilant un oeuf. Un oeuf de grand serpent, comme il disait. Ainsi les draconiens étaient de retour. Une autre nouvelle inquiétante. Le roi Thorgrel voulu conclure leur entretien en les congédiant, les enjoignant à en informer le roi de cette nouvelle, qu'il voyait comme un cadeau. Delnwë n'aurait pu en espérer tant.
«Ainsi vous avez répondu à ma question. Vous me blâmez pour mon ignorance, à mon tour de pointer du doigt la vôtre. Votre peuple a certes subit de grandes épreuves, et je le vois maintenant, d'autres encore plus terribles vous attendent. Mais n'allez pas croire que les nôtres sont isignifiants. Je vous l'ai dis, les sombres sont à notre portes. Ellyrion n'est plus, Yutar est tombé, Eraïson souffre. Les gardiens s'éveillent en Anaëh la vengeresse. Et le Roi du Trône blanc n'existe plus. Si c'est vers lui que vous vous étiez tourné pour quémander quelque aide, seigneur Thorgrel, vous avez fait fausse route. Car de Roi nous n'avons plus, et il semble que vos informateurs aient omis ce détail. Voyez cette information comme un gage de bonne foi, car bien rares sont ceux que nous informons directement.
Vous estimez que toute alliance entre nos peuples ne peut plus être. Pourtant, si les miens venaient à vous aider, de quelque manière que ce soit, réviseriez vous votre jugement? Je ne suis ici qu'un lieutenant de l'armée du Trône blanc. Mais je puis intercéder en tant qu'émissaire auprès de personnes qui pourront vous garantir bien davantage. Si toutefois vous consentiez à la discussion. Et par là, je n'entends pas échanger pendant des cycles sur d'éventuelles actions, mais bien de s'accorder rapidement sur la meilleure manière de vous aider, et si vous y consentez, de le faire en retour, sans léser aucun de nos deux peuples.»
Tout était dit. Il avait affiché un ton presque désinvolte. Mais le seigneur de la Nanie était intelligent. Il n'agirait pas autrement que par des paroles. Tout comme le lieutenant l'avait fait lui même.
Car si leurs deux peuples semblaient si différents, aux yeux de l'elfe, ils partageaient bien plus qu'il n'y semblait au premier abord... |
| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: Si l'Anaëh venait en Lante [PV Thorgrel] Ven 19 Fév 2016 - 17:25 | |
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L'elfe réagit et le nain n'en demandait pas tant. Thorgrel écouta donc avec attention les dires de l'oreille-pointu. Le peuple des forêts semblaient en bien mauvaise posture . Bien que les nains n'aient plus d’intention belliqueuse à l'encontre d'Anaëh et de ses habitants, un aveu de faiblesse comme celui ci était fort peu commun. Néanmoins, s'il était à l'écoute, le Roi de Lante ne considérait que peu ces différents événements. Il ne s'était jamais soucié du sort des elfes, née à Kirgan et élevé dans les halls creusés sous la montagne, les elgi lui furent longtemps présentés comme un peuple bien trop différent et auquel on ne pouvait que bien peu se fier. Un avis qu'il adopta très tôt à travers l'études des sagas de son peuple et de la parole des Anciens. Ainsi, quand il fut amené en côtoyer, rien dans leurs comportements n'inspira assez de contradiction a son avis premier pour qu'il considère d'en changer. Aujourd'hui n'était en rien un jour différents aux autres, qu'importes les sombres nouvelles annoncer par le lieutenant archer.
Delnwë Iridwen avait fendu un instant le masque de placidité affiché depuis le début de l’audience Ses hommes, quand à eux c'étaient montrés un instant trop zélé dans l'exercice de leurs fonctions. Les nains grognèrent à leurs tours mais les deux camps se calmèrent aux ordres de leurs dirigeants respectif. Thorgrel profita de l'instant pour refermer le lourd coffre contenant l’œuf du dragon, celui ci disparut d'une manière identique à son arrivé. Il se retourna , toujours sans dire mot avant de reprendre place sur le trône de pierre et de scruter l'ambassadeur elfe du regard sévère qu'il arborait en permanence.
-L'Épine Dorée fut sa réponse. Quand la Malenuit fut passé, voici la seule cité qui se tourna un instant vers nous et cela sans aucune requête d'aide de notre par fut adressé. Ils envoyèrent émissaires, vertgens chargés d'herbes médicinales et de potions diverses censés soigner maladie et maux divers. Puis ils disparurent, comme ils étaient venus. Nous ne pouvions nous permettre de quérir plus d'aide. Vous savez aussi bien que moi, Maître Elfe, le sort qui aurait était réservé aux barbes qui auraient franchit vos frontières en cette époque troublée. Point de colère dans sa voix, le Roi nain annonçait cela comme un fait tacite qu'il comprenait et acceptait. En cette époque, ses propres frères se livraient à bien pire querelle entre eux. -Nous n'avions pas besoin de vous prévenir car vous l'étiez. Pour Thorgrel, il ne pouvait en être autrement. Aussi, il ne s'attarda pas plus longtemps sur ce détail qu'il avait avec une opiniatreté toute naine, clarifier. -Voila un jour proprice aux échanges de nouvelle. il était impossible pour moi et les miens d'avoir une quelconque idée au sujet de la disparition de votre Roi. Vous me parlez d'informateur qui n'existe pas Maître Elfe, aucun nain ne parcours le Royaume des forêts. Vous êtes aujourd'hui le seul que nous puissions qualifier de ce mot et cela depuis bien longtemps.
Il marqua un temps de silence, continuant de faire peser son lourd regard. La salle en était presque remplit, à peine dérangé par les crépitements d'un feu dans l'âtre.
-Que le Trône Blanc soit occupé ou pas m'importe peu Delnwë Iridien, le passé ou nos deux peuples respectaient alliances est révolu. Quand les temps furent sombres, point de réponse et maintenant que nous sommes nous mêmes relevés de nos cendres, j'imagine avec difficulté l'aide que pourrait nous apporter les elfes dans un futur proche. Vous serez seul maître dans votre entreprise à l'encontre de vos sombres cousins. Nous ferons de même avec nos propres moyens et je ne peux me permettre de me séparer d'aucun de mes guerriers.
Ainsi le Roi de Lante avait parlé. Il se releva et toute sa courte hauteur et descendit la marche de pierre qui le séparait du reste de la salle. Il s'avança jusqu'aux cotés de l'émissaire elfe et de sa garde.
-Soyez sur d'une chose, si les vôtres ne parviennent pas à vaincre le sombre peuple, nous les arrêterons. Ils se briseront, tel le fer sur l'enclume, ils se briseront. Que votre voyage de retour soit sans danger, Maître Elfe. La fougue avait à un moment traverser son regard noir et c'était calmé comme le panache de fumée qui surgit à la trempe. Le Roi nain semblait avoir un plan, un plan trempé d'acier.Il quitta la pièce sur ses mystérieuses paroles d'ont seuls les nains semblaient en saisirent le réel sens, laissant aux bons soins de sa garde la tâche de raccompagner les elfes en dehors de la cité.
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