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 Les conséquences d'une Disparition[Anorn]

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Halyalindë
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MessageSujet: Les conséquences d'une Disparition[Anorn]   Les conséquences d'une Disparition[Anorn] I_icon_minitimeLun 22 Juin 2015 - 23:06

<< Rp lié



Palais du Protecteur,
la Quatrième Saison


D'Ardamir
2e ennéade de Bàrkios
en la huitième année du 11e cycle.




Seigneur Protecteur Anornedellon Nedi Lûcannui,




J'ai appris ce matin même la disparition du Heru’aran Dyarque. L'horizon se noircit d'heure en heure. Mais nous devons nous souvenir des enjeux. La tristesse ne doit pas nous affaiblir maintenant.

Le Conseil qui décidera de notre destin à tous aura sans doute lieu dans peu de temps, c'est pour cela que je me permets de vous contacter.

Dans cette guerre, je ne peux espérer comprendre tous les choix qui ont finalement été ceux du Haut Conseil. Je n'ai pas l'honneur de siéger à cette assemblée depuis longtemps et j'ai déjà pu m’apercevoir que nos opinions divergeaient souvent. Vous savez que je me suis farouchement opposée à la décision de programmer une guerre d'usure ou de ne pas tenter de faire appel à nos frères Noss dès les premières avancées des drows. Mais je vous écris aujourd'hui en des heures bien difficiles et vous demande de ne pas laisser cette missive de côté, même si vous désapprouvez mes choix et mes opinions passés.
Je sais que nous ne nous sommes aperçus qu'en de rares occasions, mais nombreux sont ceux qui louent votre expérience et l'abnégation dont vous faites preuve pour le Peuple. Quant à moi, je ne peux me taire alors que nous mettons en péril l'Œuvre de notre Mère. Les discussions sans fins sont des maux que nous ne pouvons plus nous permettre de souffrir et qui seront nos adversaires lors de l'élection d'un nouveau souverain. Car l'heure n'est pas a la discussion.

Je suis aux premières loges pour voir l'Œuvre bafouée. Le Sud tombe. Ellyrion. Eraison. Combien de débâcles avant que nous n'acceptions de mettre toutes nos forces dans la bataille. Durant le Voile, Kyrïa elle-même nous à rappeler l'importance de son Œuvre, peut-être pour nous mettre en garde contre ce qui est en train de se produire. Nous devions la protéger et pourtant...

Et pourtant, nous préférons nous déchirer. Les armées locales ne prennent qu'à peine le temps d'harmoniser leurs attaques. Les Officiers royaux prennent tant bien que mal les commandes sans ordre venant de la capitale. Certains protectorats semblent penser qu'il vaut mieux sauver leurs propres troupes que de les envoyer en renfort de l'Armée du Sud. Nous savons que le Front continuera à avancer si nous ne faisons rien. Trop des nôtres sont déjà tombés. A chaque seconde le risque de voir émerger une nouvelle Aduram est plus grand. Il faut réagir vite, avec la puissance d'une seule volonté, unie. Mais cela ne sera possible qu'avec un chef.

Vous connaissez sûrement mes positions et mes actions concernant les Noss et leur inclusion dans l'effort de guerre. J'aime croire que nous pouvons reformer un peuple uni si nous les traitions en égaux. Mais hélas, même sans inclure la voix des Noss lors du prochain Haut Conseil, combien de temps prendront les délibérations ? Un mois ? Un an ? Notre peuple à besoin d'un nouvel espoir et maintenant. Plus nous serons indécis, plus nous perdrons de temps à un moment où chaque instant peut signer la mort de l'un des nôtres.

Le temps n'est pas notre allié cette fois, mais choisir dans la précipitation signerait la fin d'Anaëh. La rencontre des protecteurs n'aura pas lieu avant plusieurs ennéades, peut-être même le début du mois prochain, mais nous n'avons pas de temps à perdre. Je pense qu'une concertation préalable des Sept cités parmi lesquelles les nouveaux dirigeants ont toujours été élus pourrait grandement accélérer les débats, quitte à heurter la sensibilité des protectorat les plus jeunes. C'est pourquoi, tout à fait officieusement, j'espère que vous accepterez de m'éclairer sur vos positions à propos des drows, des humains et des décisions à prendre dans cette guerre. Notre confrère de Mera dit que vous prenez toujours en compte le plus grand nombre et j'ai foi en ses dires.

J'ai envoyé une missive semblable aux autres Protecteurs des Sept. J'espère qu'un elfe avec une expérience telle que la vôtre pourra comprendre les enjeux de cette guerre. Même si ce n'est que pour la durée des combats, nous avons besoin d'un dirigeant qui soit capable de prendre les décisions difficiles et d'en assumer les conséquences. Je ne peux d'ailleurs que vous enjoindre une fois de plus à prendre plus activement position dans le soutien du Front.


Sílo Anor bo men lín na-den  pedim ad::
Silo Maurquimellë raina::

Halyalindë Yasairava Dame Protectrice d'Ardamir.


Les conséquences d'une Disparition[Anorn] Arbre110

 


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Anorn
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MessageSujet: Re: Les conséquences d'une Disparition[Anorn]   Les conséquences d'une Disparition[Anorn] I_icon_minitimeMar 23 Juin 2015 - 10:31



 
Palais de Chêne,
Protectorat d'Ardamir,
Ardamir


De la Quatrième Saison
Deuxième ennéade de Barkios
De la huitième année du onzième cycle.

Dame Protectrice Halyalindë Yasairava,

Comme vous pourrez le constater lorsque vous lirez cette missive, je n'ai pas ignoré votre courrier. Il me semble qu'il ne serait pas de bon ton d'ignorer vos lignes. Je dois avouer avoir moi même été choqué par la disparition soudaine de notre Roi, voire même désabusé. Mais là n'est pas la question, je ne m'attarderai pas plus longtemps sur cette question.

Visiblement, vous me contactez pour connaître mon avis à propos des stratégies futures à établir dans cette guerre. Mais avant tout, j'aimerais éclaircir quelques points. Non pas que je vous sente amer dans vos mots, seulement je ne veux pas qu'il y ait de mal entendu en ce qui concerne mon opinion sur vous. En effet, comme vous l'avez souligné, nos avis divergent souvent. Certainement parce que nous ne voyons pas les choses de la même façon. Par exemple, là où vous semblez voir deux factions, je ne vois qu'un peuple. Si vous avez du appuyer fortement l'idée que les elfes des noss rejoignent le Front pour se battre à nos côtés, c'est uniquement parce qu'à l'heure actuelle, le Haut Conseil considère que les sylvains sont divisés en deux entités distinctes. Hors, ils ont tord. Nous sommes tous les fils et les filles de Kÿria, et nous nous devons de défendre l'Oeuvre ensemble, unis, tel le peuple que nous sommes. Mais de cela, vous avez certainement déjà entendu parler, et il ne s'agissait là que d'un simple rappel. Je sais combien il est dur aujourd'hui pour un elfe étant né il y a peu dans les cités, de se sentir proche, de se sentir lié, à un elfe étant né dans une noss. Seulement, il serait bénéfique qu'à compter de ce jour, et jusqu'à ce que nous retrouvions la paix, nous ne nous comportions plus comme deux factions distinctes, mais comme un peuple uni. Il est vrai que cela peut paraître utopique, totalement impensable. Et effectivement, sans autorité suprême, sans personne à la tête du Royaume, il sera dur de faire entendre la voix de la raison.

En tant que Dames et Seigneurs Protecteurs, nous n'avons d'influence que sur nos propres terres. La disparition du Taur Dyarque tombe très mal, et cela me fait beaucoup de peine que de devoir l'admettre, mais nous ne pourrons remporter la guerre ainsi. Sans autorité suprême, nous courrons effectivement à notre perte. Il est donc urgent de réunir un conseil, pour désigner ne serait-ce qu'un régent le temps que durera l'affrontement contre les sombres. Je crois que là dessus, nos avis respectifs convergent. Il m'est d'ailleurs pénible de vous voir évoquer les nombreuses pertes que nous avons subit depuis le début de ces assauts, et je pense qu'effectivement, nous n'avons pas le temps pour de longs discours. Nous nous devons de réunir le Conseil aussi tôt que possible. Vous dites avoir envoyé des missives aux six autres ? Ils auront peut-être déjà répondu à l'heure où vous lirez ces lignes. Et je ne doute pas une seule seconde que leur bon sens leur fasse prendre immédiatement la route pour la Capitale. Si malheureusement ce n'est pas le cas, si l'un d'eux refuse de se présenter à cette réunion, je pense que nous pourrons sans trop de peine, ni de culpabilité, nous passer de son avis.

Quant à votre inquiétude concernant la sensibilité des protectorats les plus jeunes, elle n'a pas lieu d'être. Nous sommes en temps de guerre. Nous ne pouvons nous permettre d'être sensible. Sans ça, nous ne pourrions prendre aucune décision un temps soit peu raisonnable, et nous signerions notre perte. S'il est vrai que je suis sceptique quant à quelques nouveaux protecteurs, notamment ceux étant jeunes, je ne doute pas qu'ils prendront la bonne décision une fois réunis.

Maintenant, il est temps de passer à la partie plus officieuse de la chose. Vous êtes à la tête du Protectorat qui est directement touché par cette offensive. Vous êtes jeune, très jeune même, en politique, et je ne pense pas me tromper si jamais je dis que vous êtes prête à tout pour ne pas voir s'effondrer un nouveau pan de l'Oeuvre sur vos terres. N'entendez pas par là que s'il s'agissait d'autres terres, vous ne bougeriez pas, au contraire. Entendez plutôt que vous êtes, je pense, bien trop imprégnée de la chose pour y voir réellement clair. Je pense que c'est d'abord et avant tout pour cela que vous me demandez mon opinion. De plus, vous êtes jeune, et de carrière militaire. Je pense que vous devez avoir tendance à favoriser l'assaut au détriment d'autres solutions. Je parle bien évidemment dans un cas général, et je ne remets en aucun cas vos aptitudes à l'organisation des manœuvres et à la tactique militaire en question. Vous dirigez, à ce que j'ai entendu dire, brillamment vos troupes, et je pense que c'est exactement ce dont nous avons besoin en Ardamir à l'heure actuelle.
Seulement voilà, ce qui revient le plus souvent dans votre missive, ce sont les elfes des noss. Vous vous distinguez très nettement d'eux, pourquoi ? Ne sont-ils pas vos frères ? Ne sont-ils pas votre peuple ? Après tout, ils habitent votre terre, et ont habité votre terre bien avant vous. Vous êtes à leur service. Vous vous devez de les protéger, autant que ceux qui ont choisi de vivre dans la pierre. Ne voyez là qu'un idéal différent, que des coutumes différentes, que des interprétations différentes. Vous devez être au dessus de tout cela. Vous devez outre passer les conflits internes, vous devez considérer les elfes vivants sur vos terres comme étant égaux. Et je vois que vous faites des efforts dans ce sens. Seulement, vos convictions sont telles que vous même les mettez à part. Vous même séparez les noss des cités. Vous accentuez cette séparation. Il est vrai qu'on ne peut la nier, et je ne vous conseille pas de le faire. Ce serait se rendre aveugle, et ce serait bien pire. Mais il est primordial que vous, au plus profond de vous même, ne voyiez pas de différence entre un elfe des cités, et un elfe des noss. Il est essentiel que vous ne fassiez pas de différence fondamentale entre les deux, et plus encore ! Que vous ne vous identifiez ni à l'un, ni à l'autre, mais aux deux. Comprenez-vous ce que j'essaie de vous dire ? Je l'espère sincèrement.

Maintenant, d'un point de vue moins personnel, et plus centré sur l'affrontement, je pense qu'il est temps de réunir toutes nos troupes, et de monter à l'assaut. Envoyer quelques bataillons de ci de là ne servira qu'à gaspiller nos hommes bêtement. Je ne connais actuellement pas les effectifs, et si vous pouviez me fournir une estimation des troupes prêtes à partir au combat, je serais fort aise. Si vous disposez d'un nombre assez importants de soldats, je pense qu'il serait de bon ton de reprendre Eraison, dans la mesure du possible. Parce qu'il est vrai que je ne connais pas non plus l'emplacement en temps réel des troupes drows. Je ne parlerai donc ici qu'au conditionnel. Si nous reprenons Eraison, nous devrons ensuite attendre, et tenir les frontières, jusqu'à ce que les rangs de l'armée se soient assez grossis pour lancer une offensive. Je sais que vous n'êtes pas pour une guerre d'usure, ou tout ce qui y ressemble de prêt ou de loin, mais vous savez aussi bien que moi que nous sommes un peuple lent. Nous ne prenons pas de décisions hâtives, et nous n'avons pas pour habitude d'agir dans la précipitation. Seulement, j'espère que vous en conviendrez, envoyer les troupes déjà sur place droit sur les sombres, sans aucun renfort, après la reprise d'Eraison, serait du suicide.
En ce qui concerne les humains, je ne pense pas que nous ayons à nous en inquiéter plus que de raison. L'expédition menée à travers vos terres n'était, à mon humble avis, un événement isolé, qui se sera produit sous l'impulsivité d'un dirigeant certainement disparu aujourd'hui. Vous savez comment ils sont, toujours à agir et à réfléchir après. Ne vous inquiétez donc pas au sujet d'éventuelles récidives, je pense que vos terres ont largement découragé ce peuple au moins pour les dix prochaines années à venir. Ils ne méritent donc clairement pas que nous gaspillions notre énergie. Il sera bien temps d'agir plus tard, lorsque nous aurons chassé ces drows de l'Anaëh.

Je terminerai par votre dernière requête. Il me semble assez logique qu'aujourd'hui, je m'investisse plus que je n'ai pu le faire auparavant. Il est vrai que je n'ai, comparé à d'autres, pas d'armée à envoyer, que je n'ai que les ressources que je fais acheminer depuis le début du Front, mais je crois qu'il est temps pour moi d'apporter mon expérience. Non pas que je pense avoir le savoir absolu, mais je sais avoir quelques années derrière moi. Aussi, il est vrai qu'au lendemain de cette terrible nouvelle, je me dois, pour mon peuple, de m'investir plus encore dans la défense de l'Oeuvre de notre Mère. Dites moi donc ce qui serait, pour vous, de mise de faire, et je m'y attellerai sans délai.

Sílo Kÿria matha'in trî in daw, hir'in bad,
Gorn, bel, golu.


Anornedellon Nedi Lûcannui, Seigneur Protecteur des terres de la Quatrième Saison.

 

 

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MessageSujet: Re: Les conséquences d'une Disparition[Anorn]   Les conséquences d'une Disparition[Anorn] I_icon_minitimeMer 24 Juin 2015 - 20:20



Palais du Protecteur,
la Quatrième Saison


D'Ardamir
3e ennéade de Bàrkios
en la huitième année du 11e cycle.





Seigneur Protecteur Anornedellon Nedi Lûcannui,




Sachez que votre réponse est la première a m'être revenue et je ne peux qu'être enchanté de son contenu, car j'y retrouve certaines de mes conviction profonde si minoritaire parmi les nôtres.  Cependant j'ai peur que vous vous soyez mépris sur plus d'un point. Que la précipitation avec laquelle j'ai rédigé ma précédente missive soit due à cette funeste nouvelle ou à la tension constante qui anime la région, il est clair que je ne me suis pas exprimée correctement.  

Votre franchise a propos de l'unité de notre peuple me réchauffe le coeur car contrairement à ce que vous semblez penser, je considère les elfes comme un seul peuple. Nous sommes les enfants de la Mère et rien ne peut changer cela. Cependant si mes mots ne reflétaient pas cette pensée, c'est, je le crains, parce que je passe chacune de mes journées depuis le Voile à ménager les opposants les plus vindicatifs. Malgré des querelles, aucun conflit armé n'a éclaté dans le protectorat même durant les reconstructions. Puis les Drows sont revenus à la charge. Pas une seule effusion de sang fratricide n'a entaché le sol d'Ardamir malgré les flots de réfugier et les abris de fortunes parfois peu respectueux de notre Soeur. Certaines Noss ont même escorté des familles fuyant les combats d'Eraison ou de Wyslena. J'ai lancé un appel à nos frères lorsque la Prime Forêt a été touchée de plein fouet, malgré les réserves de nos confrères Protecteurs. Aujourd'hui encore les officiers des armées du Sud apprennent à cohabiter et à se coordonner avec les forces des Noss qui n'ont ni formation ni ordre. La plus part se regardent en chien de faïence et n'attendent qu'une occasion pour se sauter à la gorge, littéralement.

Ne connaissant pas votre avis sur la question, j'ai préféré insister sur le fait que nos frères étaient bel et bien à inclure dans la vie des Cités. A défaut de cette insistance, la plus grande partie des elfes de pierre n'y aurait même pas songé. Je ne trouve que peu de personnes assez ouvertes pour considérer de prime abord les elfes comme un seul et même peuple. Pardonnez-donc mon abus de langage mais les tensions dues à l'accumulation de Noss, déjà indépendantes entre elles, et de soldats, que je côtoie jour après jour m’amènent à une certaine habitude de la répétition. Les évidences qui apparaissent aux yeux de certains n'en sont pas pour tous, je suis sûr que vous ne me contredirez pas sur ce point. Rappeler aux habitants des Cités que le Peuple englobe également les Noss et aux Noss que les enfants des Cités ne se sont pas détournés de Kÿria est un travail de chaque instant. Cependant ce serait une erreur de les considérer des Noss comme appartenant à l'un ou l'autre des protectorats. Ils sont libre et proche de la Mère par des aspects que nous négligeons. Comme vous le dîtes, ce n'est pas en niant les différences que nous ne formerons qu'un. Chacun a sa place, il suffit de la trouver.  Et sachez que plutôt de n'appartenir ni aux enfants des Noss, ni à ceux des Cités, certaines personnes appartiennent aux deux, de cœur comme de sang.

Il est vrai que je suis jeune et même si mon père m'a formée durant près d'un siècle à une vie de diplomate avant que je n'opte pour le choix des armes, cela reste une bien pauvre expérience. Je ne suis en charge d'Ardamir que depuis fort peu de temps et dans des circonstances biens étranges. Cependant je ne vous permet pas de croire que je ne suis qu'une stratège comptant la vie de ses hommes comme des points d'encre sur un parchemin et menant l'assaut inconsidérément, qu'il soit militaire ou politique. Vous êtes vous-même fort loin du Front, de ces massacres, et avez opté pour la solution de facilité en repoussant une échéance inévitable, quitte à reproduire les erreurs qui nous ont coûtés le Linoïn. Même si la Mère nous demande de nous défendre lorsque notre vie ou son Oeuvre sont en péril, prendre une vie lors d'une guerre n'est jamais justifié. Et donner celle des siens est pire encore. C'est par le commandement militaire que j'ai appris a porter le poids des responsabilités et à tempérer mes actes. S'il y avait une chance d'éviter la confrontation, je la saisirais. Mais ce n'est pas le cas. Et ce n'a jamais été le cas depuis le retour des Exilés.


Si je suis, en effet, très impliquée dans cette guerre, c'est parce que fort peu l'ont été jusque-là et j'agirai en effet avec autant d'implication quelle que soit la parcelle d'Anaëh qui serait menacée – cela aussi, je l'ai appris grâce à l'armée royale qui risque sa vie pour nous, quel que soit le protectorat – si je vois avec joie vos conseils recoupés, mes actes et mes convictions, ils arrivent bien tard. Cela fait de nombreux mois qu'Eraison est tombée mais il faut attendre la mort du Roi pour que chacun se préoccupe de la guerre du Sud au lieu d'attendre des ordres tombés du ciel ? Je vous suis reconnaissante pour votre aide plus que substantielle au niveau des ravitaillements. Vous méritez sûrement moins cette remarque que beaucoup d'autres, mais vous n'êtes pas exempt de toute erreur. Nul ne l'est, moi comprise.
Oui, les elfes sont incapables d'agir dans l'urgence, mais c'est bien là qu'ils risquent à nouveau de perdre beaucoup. C'est une caractéristique que nous devons savoir, tempérer, prendre le temps sans délais inutile. Cette fois il ne suffira pas que nos adversaires meurent de vieillesse. Oui, une fois Eraison reprise, nous devrons rassembler peu à peu nos forces avant d'attaquer une nouvelle fois. C'est du bon sens. Mais cela n'a rien a voir avec une guerre d'usure qui prévoyait de laisser Ellyrion aux mains des drows jusqu'à ce qu'il repartent d'eux même pourvu qu'ils n'avance pas plus sur nous.

Avec les quelques guerriers des clans qui commencent à affluer vers le Sud, nous avons convaincu le Commandant Kelendil de la nécessité de reprendre rapidement Eraison pour éviter d'être pris à revers. Il à chargé le Capitaine Elrendil Silad de superviser les troupes de l'armée royale lors de cette reprise et mon propre Commandant se tient également prêt pendant qu'il tient le Front. Il nous faut cependant réunir sérieusement nos troupes et définir un plan de bataille qui sera le moins possible coûteux en vie. Nous en saurons plus au cours de la prochaine ennéade mais pour l'instant j'évalue le temps de préparation à une saison ou deux. Avec quelques renforts et un renouvellement de l'organisation militaire, nous pourrions reprendre Eraison avant l'hiver. Mais sans une figure pour nous fédérer et une frappe écrasante, nous ne leur ferons pas assez peur pour qu'ils ne tentent plus cette folie.

Les humains ne m'inquiètent guère. À vrai dire, je voulais plutôt savoir si vous aviez déjà envisager de coordonner des actions avec Naëlis pour protéger notre frontière Ouest, sans bien sûr les laisser pénétrer sur nos terres. Mes interrogations générales portaient d'ailleurs plus sur le problème qui va occuper les protecteurs dans les ennéades à venir : l'élection d'un nouveau dirigeant ou du moins – et je pense que c'est ce qui serait le plus sage pour résoudre cette crise – d'un régent. Après vous avoir lu, j'espère sincèrement que celui qui ceindra la couronne aura votre vision du Peuple. Mais qu'en est-il de votre façon de considérer les sombres ? Sont-ils une erreur qu'il est de notre devoir de corriger ? Un peuple différent ? Que feriez-vous des fous qui crieront vengeance, grisés par la victoire et la soif de sang, au lieu de se consacrer à la Paix ? Qui voudront se lancer à leur poursuite? Maintenir une unification guerrière en période de paix sera, je pense, la tache la plus difficile du prochain souverain.

Malgré tout, je vous remercie d'écouter ma demande et de vous engager encore plus avant dans notre défense. Sachez que l'armée mobilisée est presque égale aux forces drows : un près de 25 000 elfes contre entre 30 et 35 000 drow d'après nos éclaireurs. Cependant, nous avons une zone bien plus grande à couvrir. Sans compter Eraison qui accapare quelques forces de l'armée Royale ainsi que la plus grande partie des forces liées d'Ardamir, de Mera, de Wyslena et de ce qu'il reste d'Eraison, soit près de 10 000 soldats, l'Armée d'Alëandir doit sécuriser les rives de l'Uraal pour éviter tout contournement… ou empoisonnement, laissant bien peu de force pour tenir le Front et repousser les sombres hors des terres de Wyslena. Pour l'instant, le renfort des Noss est anecdotique, à peine quelques centaines, mais nous avons bonne chance de les voir augmenter sans commune mesure lors des prochaines ennéades. Je compte sur plusieurs Chefs conciliants et un druide qui me conseillent depuis quelques temps déjà.

Un renfort de troupe sur les terres de Wyslena, pour repousser les sombres hors d'Anaëh, ou vers Eraison, pour nous aider à la reprendre au plus vite, serait une grande avancée. Mais si vous ne pouvez nous envoyer des bras supplémentaires, il existe bien d'autres façons de nous aider. Acceptez d'accueillir des réfugiés et envoyez une escorte les chercher jusqu'à Mera et Ardamir. Nous cherchons également des volontaires, y compris des civiles pour œuvrer dans les cités saturées et maintenir la sécurité régulière malgré l'absence de l'armée. Les guérisseurs sont dépassés, autant sur le Front que dans les Cités.
De plus, les mages répugnent à s'approcher des combats, mais nos hommes manquent de protections magiques contre les sorciers drows qui font systématiquement de gros dégâts et utilisent même parfois nos morts contre nous. Peut-être aurez-vous plus d'idées que moi concernant ce point, si je suis ignorante dans un domaine, c'est bien dans celui de la magie. Ma conseillère dévolue est bien en peine de trouver de nouvelles solutions et je ne sais si l'Académie d'Alëandir maintient ostensiblement son indépendance de l'armée en faisant traîner les demandes des officiers ou si elle est véritablement aussi perdue que le reste d'Anaëh.

Mais surtout, faites circuler l'information, montrez vos efforts, votre opinion et insistez auprès de nos frères quels qu'ils soient sur l'importance d'un effort commun. Ils seront sûrement plus sage que moi et vous écouteront sans emmètre de doute. Vous êtes l'un des doyens du Haut Conseil et nous avons tous un profond respect pour vous, mais je me demande pourquoi quelqu'un d'aussi sage est aussi empressé à juger de la nature des gens sans les connaître.

S'il vous reste encore un peu de bonté après cela, prenez soin de ceux qui ont perdu un être cher à cause des combats en attendant la réunion du Conseil des Protecteurs. Ils seront de plus en plus nombreux.

Sílo Anor bo men lín na-den pedim ad::

Halyalindë Yasairava Dame Protectrice d'Ardamir.

Les conséquences d'une Disparition[Anorn] Arbre110

 


Lorsqu'elle reposa la plume, le soleil était déjà très haut dans le ciel. Elle se leva et roula la lettre, prête à la transmettre au Maître Fauconnier pour un départ immédiat, mes sa mâchoire restait crispée.

Elle s'y était attelé à de nombreuses reprises pour adoucir ses mots, mais doutait d'arriver à faire mieux. On pouvait lui reprocher beaucoup de choses et elle était prête à assumer ses convictions la tête haute, mais qu'on la juge, elle qui avait toujours été un pont entre des cultures différentes, comme participant au clivage entre les Noss et les Cités... Qu'on ose sous-entendre que les officiers militaires préféraient l'assaut en toute circonstance alors que tant de braves s'éteignaient à force de prendre sur leurs épaules les vies sacrifiées au nom de la protection d'Anaëh...

Sans le savoir, cet homme avait sali par deux fois la mémoire de propre mère de la Protectrice. Une guerrière dont Halya avait signé l'arrêt de mort en ordonnant de couvrir la retraite d'un maximum de troupe à Ellyrion, qu'elles soient ou non d'Ardamir. Une femme qui avait transmis ses valeurs et sa vision d'Anaëh à sa fille. Une fille des Noss.
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MessageSujet: Re: Les conséquences d'une Disparition[Anorn]   Les conséquences d'une Disparition[Anorn] I_icon_minitimeJeu 25 Juin 2015 - 17:09



 
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De la huitième année du onzième cycle.

Dame Protectrice Halyalindë Yasairava,

Vos propos sont bien amers, et cela m'attriste beaucoup. Cela me conforte aussi dans l'idée que vous êtes bien jeune en politique, et qu'il n'est peut-être pas de bon ton de parler franchement avec vous. Il semblerait que vous ayez vu des remontrances là où je ne faisais qu'énoncer mes pensées. Vous m'avez demandé mon avis, je vous l'ai donné. Vous êtes venue quérir personnellement l'opinion que j'avais de vous, et je vous l'ai donné. Peut-être n'aurais-je pas du. Il n'y a là rien de personnel, comme je vous l'ai dit, vus êtes nouvelle à ce post, et je ne hâte aucun jugement. Je regarde seulement les faits. Je ne doute aucunement que vous soyez autant préoccupé que moi par la vie de nos frères, croyez le ou non. Je suis, certes, loin du Front, mais cela n'a aucune influence sur mon jugement, si ce n'est que cette distance m'apporte peut-être un peu plus de clarté. Je ne suis pas enlisé dans l'horreur de la guerre, mes idées sont loin d'être recouvertes par la brume noirâtre de Tari, et mon esprit n'est pas sans cesse assailli par des images plus horribles les unes que les autres. Alors effectivement, je suis loin du Front. Mais mes considérations sont les mêmes que les votres. Peu importe, après tout, nous devons d'abord et avant tout nous entretenir du Front dans cette correspondance.

A ce sujet, certains de vos propos ne sont pas justifiés. Il n'a pas fallu attendre la mort de notre roi pour que l'on s'intéresse à ce qu'il se passait au sud. Nous n'avons seulement pas pour habitude de nous hâter, vous en convenez parfaitement. De plus, il était dans les obligations de notre souverain que de fédérer les terres, et de faire en sorte qu'Eraison ne soit pas pris. Nous ne sommes donc pas plus responsables que vous de ce qui est arrivé. Cependant, j'apprécie le fait que vous pensiez que je ne suis peut-être pas autant à blâmer que les autres. Bien que je pense que nous soyons tous coupables de ce qui est arrivé. D'ailleurs, comme vous le dites si bien, personne n'est exempt d'erreur. Pourquoi des propos si virulents, dans ce cas ? Pourquoi vouloir chercher un responsable ? Nous le sommes tous. Certes, nous, Dames et Seigneurs Protecteurs, le sommes plus que les autres, puisque nous avons, en acceptant notre post, accepté le devoir qui en incombait. Celui de protéger et de servir notre peuple. Si nous ne voulons pas échouer plus avant, ne nous dispersons pas en ressentiments mal placés. Mettons toutes ces remontrances de côté, et penchons nous plutôt sur ce qui a réellement de l'intérêt.

Laissez moi revenir sur la question des humains. Toutes mes excuses, je ne l'avais pas entendue correctement. Aussi, permettez moi de corriger mes propos. Je vous demanderai tout d'abord, pourquoi Naelis ? Qu'avons nous là bas ? Y a-t-il une quelconque raison de penser que nous pouvons leur faire confiance ? L'idée de consolider nos frontières à l'ouest depuis l'extérieur n'est peut-être pas si mauvaise que cela. Mais il faut être certain de pouvoir compter sur ceux qui seront placés là. Et, effectivement, pour ce genre de décisions et bien d'autres, je crains que nous n'ayons besoin d'un régent. Qu'il ait ma vision du peuple ou non, un régent sera tout de même le bienvenu. Son assignation ne sera de toutes évidences que temporaire. Il sera en place jusqu'à ce que nous ayons le temps d'organiser de véritables élections, que nous ayons le temps de nous concerter sur le politique future à adopter, et sur la manière dont nous remplacerons Dyarque.

Vos questions à propos des drows sont assez peu explicites. Je ne comprends pas bien si vous me demandez mon avis sur un plan personnel, ou si vous me demandez mon avis sur un plan politique. Je suppose que le plan personnel ne vous concerne pas, je répondrai donc sur un plan purement politique. Les drows ont été, il y a longtemps, des sylvains, vous n'êtes pas sans le savoir. Aujourd'hui, cela a disparu des esprits, et il est même devenu tabou d'en parler. Dans l'inconscient collectif, nous n'avons rien à voir avec ces êtres, nous sommes même tout le contraire. Il est donc mal vu de rappeler qu'au début, nous n'étions qu'un. Mais là n'est pas la question. Les drows on été, il a longtemps, de simples fils de Kÿira qui se sont égarés, et qui ont tracé leur propre chemin, à partir de rien. Il est vrai qu'ils n'ont pas la même vision du monde que nous, qu'ils ne vénèrent pas les mêmes dieux, et qu'ils croient en des idéaux différents. Nous ne leur devons rien. Il n'est pas de notre devoir de les exterminer. Il est seulement de notre devoir de défendre nos terres, et de défendre notre peuple. Ils ne sont pas ''erreur'', comme vous le dites. Ils sont un peuple. Un peuple avec qui nous sommes perpétuellement en conflit, un peuple pour qui la plupart des nôtres nourrit une certaine aversion, voire même une haine aveugle. De cela, j'en suis conscient. Nous ne sommes absolument pas proche des sombres, nous sommes même peut-être leur exact opposé. Aussi, ceux qui réclameront vengeance, qui voudront voir couler les sang de ce peuple, ne seront pas plus fous que les autres. Ils auront seulement une antipathie plus prononcée que les autres. Nous avons vécu de telle façon que les sombres ont été, sont, et seront toujours nos ennemis. Nous nous devons seulement de veiller à ne jamais oublier cela. Courir après eux pour épancher une certaine soif de sang ne servira à rien. Cela desservira même sûrement les sylvains. Si je n'irai pas jusqu'à les traiter de fous, je pense que nous pouvons au moins nous accorder sur le fait qu'ils seront totalement inconscients des risques qu'ils feront courir aux autres. Je pense que ceci peut être en grande partie évité. Nous nous devons, dès la fin des combats, dès lors que nous aurons regagné nos terres, sensibiliser les elfes à cela. Leur rappeler pourquoi nous avons du prendre les armes, pourquoi nous avons du nous battre. Pas par envie, pas par vengeance, pas par haine. Seulement par nécessité. Seulement pour retrouver la paix. Mais nous avons encore le temps pour parler de tout ceci. Nous avons surtout besoin d'avoir une autorité suprême avant de nous lancer dans ce genre d'élucubrations. Rien n'est moins sûr qu'aujourd'hui, nous manquons cruellement d'unité et de directives.

Quant aux effectifs, je peux voir sans peine que nous ne sommes pas assez. Malheureusement, il n'est pas dans mes moyens d'envoyer des troupes au Front. La Quatrième Saison n'est pas une terre de formation militaire, nous n'avons que peu de soldats, par rapport aux autres protectorats, et je crains que vous les envoyer ne fasse plus de mal que de bien. Aussi, je ne vous enverrai aucun soutien militaire, vous m'en voyez profondément désolé. Les ravitaillements devraient augmenter légèrement d'ici les prochaines ennéades, j'essayerai de moins les espacer, pour que les vivres ne manquent pas. Si jamais vos stocks se vident trop rapidement, n'hésitez pas à m'en faire part, nous puiserons dans nos réserves sans souci. Seulement, je ne suis que très peu informé de ce qu'il se passe au Front, et de l'avancement de la chose. Je reçois quelques rapports régulièrement, mais trop peu précis pour réellement évaluer les choses. Ne vous gênez donc pas pour m'informer de possible soucis quant à ce que je suis en moyen de régler.
Dès que j'ai reçu votre lettre, j'ai d'ailleurs envoyé des soldats à Mera pour qu'ils escortent des réfugiés jusqu'en Quatrième Saison. Je devrais en envoyer d'autres à Ardamir dans l'ennéade qui suit, là encore, dites moi s'il y a un quelconque problème avec ces escortes. Je pense que tout devrait bien se passer, mais sait-on jamais, je préfère insister sur le fait que je suis entièrement disponible et à l'écoute.
En ce qui concerne les guérisseurs, je ne sais pas si je peux être d'une grande utilité. Mais en ce qui concerne l'Académie, je peux envoyer une missive, en leur demandant leur point de vue sur l'implication des mages dans les combats, et questionner leur dévouement envers l'Oeuvre. Je le ferai dès que possible. Si je suis loin d'être ignorant dans le domaine de la magie, je ne peux, pour l'instant, vous être d'une quelconque utilité pratique. Je me dois de préparer mes terres pour ce qui se prépare, et je suis bien plus efficace sur un plan politique que sur un plan militaire. Je vous tiendrai au courant si jamais je reçois une quelconque réponse en provenance de l'Académie.

Pour ce qui est de véhiculer l'information, je réunis dans peu de temps les Protecteurs de la Quatrième Saison, pour un Conseil exceptionnel. Je compte leur faire une exposé clair et précis de la situation. Je pense donc que l'information sera passée. Si ensuite, vous parliez sur une distance plus grande, je devrais prendre contact dans les ennéades qui suivent avec les Seigneurs Protecteurs des terres voisines, je pense notamment à Eteniril et Daranovar. Je pourrais aussi contacter le Seigneur Protecteur de L'épine Dorée, Timérion Adantar, ou à celui d'Holimion, mais si vous avez déjà envoyé une missive, je crains de faire doublon. Aussi me contenterai-je de mes voisins.
Je vous répète ici, encore une fois, je ne me hâte aucunement dans mes jugements, c'est pourquoi je n'ai émis aucun jugement à votre égard, je vous ai seulement donné mon opinion. Je vous présente toutes mes excuses si jamais j'ai été trop permissif, ou si jamais je vous ai heurté, d'une manière ou d'une autre, ce n'était absolument pas mes intentions.

Gorn, bel, golu.

Anornedellon Nedi Lûcannui, Seigneur Protecteur des terres de la Quatrième Saison.

 

 
Il n'avait pas mis longtemps à répondre à la réponse de la Dame Protectrice d'Ardamir. Il ne s'était pas attendu à autant de remontrance, et de rancoeur, mais était-ce réellement surprenant ? Elle était jeune, et elle était pleine d'espoir, pleine de vie, pleine de sentiments. Elle avait cette sorte de naïveté désarmante, qu'il avait perdu depuis bien longtemps. Il pouvait sans peine se mettre à sa place, il pouvait imaginer l'horreur qu'elle vivait depuis que les sombres avaient marché sur l'Oeuvre de la Mère. Il pouvait presque ressentir à nouveau ce qu'il avait ressenti il y avait de cela des décennies. Malheureusement, cela n'était pas bon. Ce n'était pas bon parce qu'elle était à la tête d'une terre. Parce qu'elle n'était pas simplement un capitaine, ou un soldat. Elle faisait office d'autorité sur bien d'autres plans, et elle avait bien plus à gérer. Peut-être que la fougue de la jeunesse lui permettrait de tenir jusqu'à la fin. Peut-être qu'elle ne s'en sortirait pas si mal. Peut-être. Il n'avait plus qu'à espérer, et à faire son possible pour qu'elle soit d'une aide précieuse, et qu'elle ne les mène pas à leur perte. Ce soir encore, il prierait Kÿria. Ce soir encore, il demanderait conseil. Ce soir, il irait voir Aldartha.
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MessageSujet: Re: Les conséquences d'une Disparition[Anorn]   Les conséquences d'une Disparition[Anorn] I_icon_minitimeVen 26 Juin 2015 - 23:47


Palais du Protecteur,
la Quatrième Saison



Du camp principal de l'Armée du Sud
4e ennéade de Bàrkios
en la huitième année du 11e cycle.




Seigneur Protecteur Anornedellon Nedi Lûcannui,


J'espère que vous pardonnerez ma véhémence.

On me fait souvent remarquer ma trop grande franchise, mes conseillers, les premiers, et je pense que pouvoir parler sans détour est important, surtout lorsque l'avenir de tous est en jeu. Mais je dois admettre que ma dernière missive était inutilement agressive et je le regrette. Pour des raisons privées, j'ai senti votre avis sur ma position comme une attaque personnelle là où elle aurait dû être un conseil dans la tâche difficile à accomplir que nous affrontons. Je ne tente pas à nouveau de justifier mes actes et mes mots, ce fut bien puéril de ma part, mais je tiens à vous présenter aujourd'hui mes excuses.

Il est vrai que je me laisse entraîner par l'urgence des combats, et si je ne reviendrais pas sur ma position concernant les délais d'actions trop souvent excusés par l'importance de longues réflexions, je serais honorée que vous acceptiez de me donner à l'occasion un avis objectif et franc sur certaines situations délicates.

Revenons-en à des considérations plus pragmatiques. Si je parlais de Naëlis, c'est que ses habitants sont aussi menacés par les drows que nous et n'ont jamais fait montre d'agressivité envers nos frontières, même lorsque le Voile a englouti certains de leurs villages. Si nous coordonnions nos attaques, où au moins réalisions une alliance de principe, cela éliminerait tout risque de voir les sombres pénétrer dans Anaëh le long de notre frontière Ouest. La confiance n'entre que peu en ligne de compte pour l'instant puisqu'un ennemi commun est à nos portes. Elle pourra peut-être se construire sur la durée, mais je pense le peuple humain bien versatile pour garder une quelconque constance sur plusieurs générations.

Je répondrai point par point au reste de votre missive, mais avant cela, il me faut vous prévenir d'un événement important, et il fallait que je revienne sur la position de nos voisins avant cela. Hier a eu lieu un premier rassemblement officieux pour discuter des possibilités de reprises d'Eraison et faire le point sur les troupes disponibles, mais tout ne s'est pas exactement passé comme prévu. En plus des officiers de l'armée royale – là plupart de ceux des armées locales étant répartis tout autour du périmètre à surveiller – Nous avons accueilli un chef Noss, un Druide, et la reine de Naëlis qui se trouve être l'une des nôtres.

En toute honnêteté, je ne pensais pas qu'un délégué, surtout de cette importance, ferait le chemin jusqu'à nous à travers les zones de combats. Je ne pensais pas non plus qu'une occasion de prendre une décision concernant la coordination avec les humains se présenterait si tôt. Mais pour les raisons évoquées plus haut, je pense que saisir cette chance était nécessaire. La démarche de venir nous proposer une entraide est déjà un pas sur le chemin d'une paix durable, même après la guerre. Aussi j'ai pris la liberté d'accepter, au seul nom d'Ardamir et en précisant qu'aucune décision définitive ne pourrait être prise sans un roi ou l'accord du Haut Conseil, de partager des informations avec le Seigneur de Naëlis. Son armée nous enverra ses positions et ses plans d'attaques au niveau de notre flanc, mais se voit toujours interdire de fouler notre sol. J'ai également demandé aux officiers locaux et royaux de coopérer avec eux sur la frontière et endosse la pleine responsabilité de cet acte.

Les derniers rescapés d'Eraison ont également trouvé leur chemin jusqu'à nous. L'un des conseillers de ma consœur était à leur tête. Mais Tari et Kÿria nous ont joué un tour pendable. Frappé de folie, il a dû être abattu.

Je vous passerai les détails stratégiques de notre reconquête, mais en plus de cette entraide, nous en sommes venus à évoquer des points assez cruciaux de la formation militaire actuelle. Un Corps de l'armée royale dévolu aux Noss sera sûrement officiellement créé d'ici quelques ennéades. Nous avons également appris qu'un contingent de plus de 700 Noss se déplaçaient vers notre position en plus des 200 arrivé cette ennéade, aussi votre soutien alimentaire est plus que bien venu pour éviter de balafrer plus encore l'Anaëh autour de nos camps. Enfin des éclaireurs ont repéré il y a quelque temps des cavaliers elfes ne portant aucun signe distinctif. Il pourrait s'agir de Noss avec une tradition de la cavalerie, ce que nous n'avions jamais vu jusque-là.

Concernant les drows, ma question était, en effet, purement politique. L'Orage gronde dans bien des cœurs. Souvent, plus un être est touché par la guerre, plus il se refuse à la paix. Et plus qu'un problème, j'y vois le danger de voir l'histoire du Linoïn se répéter. Mais vous avez sans doute raison. Chaque chose en son temps.

Je me suis entretenue avec quelques officiers pour qu'ils vous envoie directement une copie de l'état des stockes et des rapports de problèmes d'approvisionnement pour que les adaptations puissent se faire le plus vite possible. Cependant, je vous conseille de ne pas de ravitailler directement les différents points du Front, même si certains officiers vous font cette requête ou vous certifie que les zones sont sûres. Descendre au sud d'Ardamir avec une grande cargaison de vivre serait mettre des vies en danger inutilement. Mieux vaut continuer de faire la répartition des vivres à partir d'Ardamir par des acheminements légers et rapides. Votre intervention auprès de l'Académie d'Aleandir pourrait également être salutaire et je vous en remercie.

Votre efficacité sur un plan politique pourrait être aussi importante. Je n'ai que peu de retour concernant les préparatifs de notre Conclave et j'ai peur qu'il ne finisse par être indéfiniment repoussé. Nous sommes d'accord pour dire que le choix d'un régent est important. Je vous fais confiance pour suivre cette affaire de près, faire en sorte que les dispositions soient prises et qu'une date fixée dans les plus brefs délais. Je ne pourrai cependant pas atteindre Alëandir avant quatre ennéades. Je dois m'entretenir avec des Noss puis avec le Protecteur de Wyslena pour recueillir ses vœux concernant l'élection. Il refuse d'abandonner ses terres alors que les drows sont sur son sol.

Sílo Anor bo men lín na-den pedim ad::

Halyalindë Yasairava Dame Protectrice d'Ardamir.


Les conséquences d'une Disparition[Anorn] Arbre110






Il n'était jamais agréable de reconnaître ses erreurs, mais c'était toujours nécessaire, surtout lorsque ces erreurs de jugement reposaient sur quelqu'un d'intègre. Halya se méfiait toujours des membres les plus âgés de leur peuple. Ils étaient souvent aussi sage que rigide, ce qui n'était pas forcément un bien pour un peuple vieillissant dont le principal défaut autant que la grande force était sa constance. Mais le Seigneur  Anornedellon était au moins rigide au sujet de choses justes.

La courte discussion qu'elle avait-eu avec Ëninril venait conforter sa décision. Depuis, elle était étrangement calme. Cette guerre était la sienne mais ne l'écrasait plus.
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MessageSujet: Re: Les conséquences d'une Disparition[Anorn]   Les conséquences d'une Disparition[Anorn] I_icon_minitimeSam 27 Juin 2015 - 19:37



 
Camp principal de l'armée du sud,
Protectorat d'Ardamir


De la Quatrième Saison
Quatrième ennéade de Barkios
De la huitième année du onzième cycle.

Dame Protectrice Halyalindë Yasairava,

J'apprécie vos excuses, et je les accepte entièrement. Seulement, elles n'avaient pas lieu d'être. Cela n'était qu'un malentendu, nous nous sommes, je pense, mal compris. Je pense que nous sommes tous un peu sur les nerfs, en cette périodes de troubles, et parfois, il est difficile de garder son calme, ou de faire la part des choses. Je ne vous en veux absolument pas, et je vous le répète, vos excuses n'étaient pas nécessaires, bien que j'apprécie le geste. Je ne vous demande en aucun cas de revenir sur votre position, les elfes sont effectivement lents, et cela leur coûte beaucoup durant des événements de la sorte. Je ne faisais que soulever un point à prendre en compte. Oui, les elfes ne sont pas rapides à prendre des décisions. Et oui, cela est certainement un de nos plus grands défauts. Seulement, nous ne changerons rien à cela, et se lamenter dessus n'arrangera rien. C'est un fait, que nous ne pouvons faire évoluer, et que nous nous devons de prendre en compte dans nos démarches.

En ce qui concerne les humains, et Naelis, plus particulièrement, je pense qu'en effet, la confiance n'est pas une donnée primordiale tant que nous avons un ennemi commun. Mais il me semble tout de même important que nous puissions nous appuyer sur de potentiels alliés, non seulement dans les combats, mais aussi dans ce qu'il se passera après. S'il est vrai que ce peuple n'est pas des plus constant, il me semble avoir lu, par la suite, qu'il avait à sa tête une des nôtres. Dans ce cas, ne devrions nous pas considérer l'alliance avec Naelis sur le long terme, autant que sur le court terme ? Enfin, cela n'est pas une question à l'ordre du jour, nous ne sommes pas en mesure de prendre un quelconque décision à l'échelle du royaume pour le moment.
Que vous ayez accepté la proposition d'alliance de la part de la reine de Naelis, au nom d'Ardamir, n'est certainement pas une mauvaise chose. Vous avez besoin de renforts, et vous avez besoin d'une certaine sécurité quant à vos frontières. Je pense qu'ils pourront au moins vous apporter cela.

Mes plus sincères condoléances pour la mort du conseiller de votre consoeur. Devoir abattre l'un des nôtres est une tâche plus que pénible, et ardue. Sachez que nous sommes de tout cœur avec vous, et que si vous avez du prendre cette décision sur l'instant, nous sommes tous autant responsables de cela. Cependant, je vous demanderez une seule et unique chose. Ne pleurez pas vos morts aujourd'hui. Ne vous morfondez pas sur leur sort dès à présent. Passez outre. Je ne vous dis pas d'ignorer les cadavres, de ne pas les prendre en compte. Mais ne laissez pas ceci vous atteindre. Vous aurez bien assez de temps après pour cela. Enfin, ce n'est qu'un conseil, faites comme bon vous semble.

En ce qui concerne mes ravitaillements, n'ayez crainte. Je n'enverrai jamais un convois jusqu'à un camp militaire, ils sont et seront toujours à destination d'Ardamir. Je sais combien il serait pénible de perdre une telle quantité de vivres, et je ne voudrais pas vous priver de nourriture. Mon but n'étant pas d'affamer les elfes, je suis extrêmement prudent sur ce genre de choses. Je ne changerai pas l'organisation actuelle, sauf si vous me le demandez vous même.

Je n'avais jamais entendu parler de cavalerie dans les noss, mais après tout, cela me semble plutôt logique. Ils ont cette plus grande sensibilité pour l'Oeuvre, et se plaisent à vivre en harmonie complète avec Anaëh. Aussi, il n'est absolument pas étonnant qu'ils se servent de ses êtres pour se défendre, ou pour attaquer. Il est bon de savoir que d'autres elfes vont vous rejoindre d'ici peu, pour grossir les rangs de l'armée. Je suis assez joyeux à l'idée de voir notre peuple se tourner vers l'ennemi commun, même si ce n'est pas sans difficulté. Il m'était assez dur de concevoir qu'un elfe puisse sciemment délaisser une partie de l'Oeuvre pour de simples querelles internes.

En ce qui concerne les autre Seigneurs Protecteurs, je crains que leur réponse se fasse attendre pendant un petit moment encore. J'essayerais de fixer une date de réunion en fonction des réponses que je recevrai à mes missives. Je sais que certains sont lents, et que certains sont bien trop impliqués dans les efforts de guerre pour prendre le temps de lire leur courrier. Aussi, je n'ai qu'à espérer une réponse rapide. Mais je pense qu'une réunion exceptionnelle du Haut Conseil à la fin du mois de Barkios, voire même début Verimios, ne pourrait être que favorable. Je vais essayer autant que possible de ne pas repousser cette échéance, qu'importe ce que me diront les autres Seigneurs protecteurs. Comme dit, je vous tiendrai au courant des avancées de mes correspondances, que ce soit avec les autre Terres, ou avec l'Académie d'Alëandir. Je n'ai pas encore eu le temps de m'atteler à la rédactions de celles ci, mais je m'y mettrai aussi tôt que possible.

Je pense avoir répondu à toutes vos interrogations pour le moment. Si ce n'est pas le cas, dites le moi, et je vous dirai ce que j'ai inconsciemment omis de mentionner.

Gorn, bel, golu,

Anornedellon Nedi Lûcannui, Seigneur Protecteur des terres de la Quatrième Saison.

 

 

Lorsque l'elfe reposa la plume, un soupir s'échappa de ses lèvres. Il espérait que tout irait pour le mieux. Qu'ils arriveraient à repousser les drows, une fois encore. Il ne pouvait décemment pas concevoir un monde où les sombres arrivaient à prendre possession de l'Oeuvre de la Mère pour la détruire. Au fond de son cœur, il savait qu'il haïssait profondément les drows, et savoir qu'ils décimaient encore son peuple et Anaëh lui déchirait le cœur. Comme le lui avait dit la Dame Protectrice Halyalindë, il n'était pas au Front. Et heureusement. Il savait pertinemment que s'il se rendait là bas, son jugement serait altéré. S'il avait réussi, au fil des ans, à ne plus concevoir aucune émotion, celle ci était gravée à jamais dans sa mémoire. La bataille du lac d'Uraal lui avait fait perdre fois en l'être humain. Il avait vu des elfes enragés, des elfes mutilés, des elfes abattus. Il avait pu assister à l'horreur de la guerre alors même qu'il n'était pas sur le champ de bataille. Il n'osait imaginer l'impact qu'il avait pu avoir sur ceux qui le piétinaient. D'un geste sec de la main, il envoya le messager. Il espérait pouvoir mettre un terme à tout ceci le plus rapidement possible.
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