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 Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]

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Eliphas
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MessageSujet: Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]   Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald] I_icon_minitimeSam 8 Aoû 2015 - 14:49

Pour tout marin qui a quitter la terre ferme depuis des lunes, fouler à nouveau le plancher des vaches est un bonheur certain. Certes, on ne tarderait pas à reprendre la mer et tant mieux, tous ceux qui épousaient un jour la vie de forban l'avaient fait soit pour des raisons de sécurité, soit par appât du gain, parfois les deux.
Aussi, quand les marins des galères d'Eliphas aperçurent les premières tours de Chiard, après avoir croisées un nombre grandissant de petits navires de pêches, des fustes mais aussi quelques des naves et des barges, un certain halant s'empara de l'équipage des trois galères à la coque zébrée.
Hé quoi ? Qui dit port dit tavernes, lupanars et donzelles aguichantes. En somme, une douce vie de cocagne, du moins autant de temps que dure l'escale.
Un ordre perça alors que les trois nefs passaient la jetée du port, où croisaient quelques galères de guerre missédoises et aussitôt sur chaque navire, on affala la voile triangulaire, si caractéristique des cités d'Estrevent.
Dans un grand renfort de ahans et de grognements, sous les cris de la nuée des goélands, des mouettes et des autres volatiles, les marins s'activèrent pour rentrer les rames tandis qu'on entrait peu à peu dans le port, dévoilant une cité lourdes de cris et d'odeurs, aux façades blanches et parfois décrépies des habitations coiffées de chaumes et de tuiles et aux ruelles sinueuses balayées par les vents marins.
L'histrion avait eu en tête de faire le trafic de l'encens et des épices avec Ydril, n'hésitant pas à arraisonner quelques galères en cours de chemin pour augmenter subséquemment les bénéfices. C'est peu après avoir dépasser le cap du Langecin que les échos de la guerre dans le royaume leur était parvenu. Depuis la chute du roi Fiiram et la mort de son héritier, rien n'allait plus dans la Péninsule, sans cesse en proie aux luttes fratricides et aux querelles entre grands et petits seigneurs.
Le temps d'arriver aux quais, où déjà quelques passants et portefaix leurs adressaient des signes de bienvenue en levant les bras et déjà des clercs et des hommes armés s'étaient avancés pour former un comité d'accueil afin de déclarer les marchandises et de payer les taxes au baron ou à la cité.
On croisait de tout dans les ports de la Péninsule ; une population bigarrée faite de catins et de pirates, de marins et de débardeurs, ainsi que des marchands, des clercs et des bourgeois, des traines-rapières et des vagabonds, dont les conversations, les rires, les algarades, se perdaient dans un brouhaha monstre.
Mais voilà que l'on digresse... pour le marin en bout de course comme pour le lecteur, il importe d'en venir au cœur des choses. Chiard n'était pas Ydril. Et un état de guerre larvé régnait régnait dans le Langecin. Des conditions, on s'en doute, pas vraiment idéales pour qui veut commercer.
Encore que tout dépend du commerce auquel on souhaite se livrer...
Ayant laissés ses seconds s'occuper des manœuvres et des cargaisons, ainsi que des formalités d'usage, Eliphas, en échange de quelques sous, se fit indiquer le palais du gouverneur. Où il se rendit en compagnie de Skanjo, son fidèle bosco.

Avec tout l'art qui sied aux marchands et notables de Thaar, il graissa les pattes des clercs de l'antichambre et parvint à obtenir une entrevue pour le lendemain, quand on ne lui en proposait un que le surlendemain !

Le jour dit, il se présenta devant le gouverneur du port et ses capitaines, ceux-là même qui lui permettraient - ou non - d’agrandir sa fortune...

Saluant courtoisement son hôte d'un sourire canaille, le gandin arborait un pourpoint de soie écarlate et brodé d'or, et des chausses dont une jambe était grise et l'autre rouge. Accrochée à un baudrier, son épée lui battait le flanc.

- Le bonjour à toi, beau seigneur !

Le pirate eut ce sourire qui, toujours, ressemblait à une lippe.

- Et la merci à Chiard, Soleil du droit, Asile de la paix, de nous recevoir en ses quais !
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MessageSujet: Re: Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]   Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald] I_icon_minitimeSam 8 Aoû 2015 - 18:04



PNJ : sir Gernot de Vivac

La journée avait été longue pour Gernot. Depuis l’absence de l’Amiral parti entrainer la flotte la dose de travail pour le gouverneur du port de Chiard avait plus que doublé.  En tant que gouverneur du port il devait percevoir les taxes au nom de la baronnie et assurer la sécurité du port. Mais avec le départ de l’Amiral il devait aussi s’assurer du bon ravitaillement des navires de guerres et le maintient en bon ordre  des capacités défensives du port. Fort heureusement l’administration militaire elle était restée, sans cela les hommes du gouverneur auraient du passer leurs nuits à compléter des rapports.   Gernot de Vivac devait par contre continuer à lire tout les rapports de toutes les administrations  ce qui prenait du temps. Il fallait prendre en compte les instituions de la ville libre de Chiard. Ces derniers étaient complémentaires des instituions baronniales mais il fallait la aussi prendre en compte leurs lettres et réclamation. Pour le prélèvement des taxes il fallait obligatoirement qu’un clerc de la ville soit présent afin qu’il puisse prélever les taxes de la cité.  Même ainsi les taxes payées par les marchands n’étaient guère plus élevés que dans les autres villes, la ville et la baronnie ayant des attributions différentes et non pas en doublon.

En cette longue fin d’après midi le chambellan du palais du port, oui les missèdois étaient friands de petit palais douillet plus que de forteresse sans charme, vint le déranger. Gernot lisait les rapports de commerce de la ville, car par un curieux paradoxe la guerre avait dynamisée l’économie de la ville. Pas directement  mais elle avait permit au jeune baron de mener une politique commerciale bien plus efficace que feu la baron Viktor.  Les divers accords de commerce avaient fait venir des marchands en ville et les marchands missèdois  installés leurs boutiques dans le domaine royale.  Tout  cela pour annoncé que le gouverneur était véritablement dérangé dans son travail par l’apparition de son chambellan Un marchand de Thaar souhaitait le voir le lendemain.


Diantre, comme si je n’avais pas assez de travail, mais soit. Le baron ne me pardonnerait pas si je l’empêchais de gagner de l’argent par le commerce. Enfin au moins il nous isole pas et il bon de revoir des langecins revenir commercer dans notre port. Bref qu’avez-vous à me dire sur ce marchand ?

Il est arrivé cet après midi dans le port avec 3 galères et des épices et de l’encens en grandes quantités ! Un grand homme sans nul doute !

Soit ! Peut être aurai je une récompense de notre baron si ce marchand est le representant d’un de ces grands princes marchands estreventin. Les dieux savent qu’ils sont un peu étrange mais l’or efface les nombreux defaults des mortels.

Sir, j’ai prit la peine de lui dire de venir demain en milieu d’après midi !

Tu as bien fait ! Maintenant laisse moi j’ai à faire ! Les marchands langecins n’attendent pas !


Nous voila donc le lendemain dans le palais du gouverneur.  Gernot de Vivac était présent ainsi que quelques officiers, prêt à écouter les propos du marchand. Ce dernier ne tarda pas à venir. L’homme était richement vêtu et ne passait pas inaperçu. Mais cet homme ne ressemblait pas à un marchand, le gouverneur commençât à se demander si son chambellan ne c’était pas moqué de lui. Il était vrai que de l’encens et des épices étaient présent dans les navires mais Gernot se demanda si le marchand avait prit la peine de les acheter… Ce dernier prit alors la parole sortant le gouverneur de ses pensés. Le gouverneur en bon missédois répondit avec politesse :

Je vous remercie pour vos belles paroles ! Il est vrai que nous tenons au respect du droit, et de l’honneur, sur nos terres. Nos terres sont aussi épargnées par la guerre qui a frappé et vous pourrez venir ici sans risque de vous faire piller. Nous vous remercions aussi pour vos marchandises et nous espérons vous voir régulièrement.

Mais dite moi que puis-je pour vous ?  

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Eliphas
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MessageSujet: Re: Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]   Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald] I_icon_minitimeDim 9 Aoû 2015 - 13:03

L'illustre gandin écouta attentivement les mots de bienvenue du capitaine... et commença la première étape du plan qu'il avait imaginé en venant là. Un brin cérémonieux, il se fendit de nouveau d'une référence devant le gouverneur et ses capitaines.

- Mais permettez-moi de me présenter mes doux sires, car je manque à tous les égards : je me nomme Pietro. Et c'est toujours un soulagement pour un honnête marchand d'Estrevent, que de savoir que les affres de la guerre ne viendront point perturber le commerce...

Pietro ? C'est que pour ce qui allait suivre, le forban ne tenait à être connu par son vrai nom. On avait beau être un ruffian, on avait une réputation à tenir.
Une bouffée d'orgeuil illumina son visage et le prince marchand tapota sur la poignée de son épée, à sa dextre.

- D'autant que les routes ne sont pas sûres... J'ai moi-même dû défendre mes cargaisons à plusieurs reprises. A quelques jours de Sharas ! Pensez donc ! On dit que la baronnie au loup n'est plus si sûre qu'elle l'était auparavant... Et c'est bien vrai ! Encore qu'elle ne l'ai jamais vraiment été, avec les marchands sharasiens... de vrais requins, ceux-là...

Baste ! c'est qu'il y allait le joyeux drille ! Et c'était là toute la roublardise de son plan, celle qui avait fait les bases de sa fortune. Le gouverneur et ses gens pouvaient toujours douter, chacun savait que les marins, de quelques ports que ce soit, s'adonnait volontiers à la piraterie ou à la mise à rançon d'un navire de commerce concurrent lorsqu'il était d'une autre ville, d'une autre seigneurie ou d'une autre nation. Les scylléens et les mervalois étaient renommés pour leur rivalité. Rivalités dont les missédois avaient fait les frais plus d'une fois...
Et le marchand, moitié sur le ton de la confidence moitié sur le ton de l'emphase, s'exclama :

- J'étais parti d'Estrevent voilà neuf jours avec une belle et bonne cargaison de riche valeur - et quatre nefs - quand ces chiens ont osés s'attaquer à moi. Et je jurerai que ces forbans étaient ethernans... Juste après que nous les ayons mis en fuite, les coquins faisaient voiles en direction de Seram... On dit aussi que les Possessions ont été attaquées voilà quelques jours par ton seigneur le régent de Langehack. Voilà qui promet des troubles avec Scylla...

Dans ce monde en proie à la guerre et aux désordres réguliers, où il fallait des jours pour aller d'un lieu à un autre, les nouvelles étaient une richesse autrement importante et chacune valait son pesant d'or... Descendant vers le sud, il en informerait ses clients et ses compagnons marchands, qui eux-mêmes partageraient les nouvelles avec d'autres... Ainsi était le peuple des gens de mer.

- M'est avis, beau sire, que certains pirates tenteront de tirer parti des troubles qui agitent ton royaume...

Croisant les bras, Eliphas - ou Pietro, comme il s'était présenté - fronça les sourcils. La seconde étape de son plan commençait :

- J'ai moi-même trois beaux navires, que j'ai armé à mes frais. Mon quatrième ; la Joliesse d'Ys, est au fond de la mer... Mes équipages sont bels et bons. Ils obéissent aux ordres et savent se battre. Adoncques, je souhaite venger la perte de mon navire... La guerre est aussi un moyen de s'enrichir, tout le monde le sait... Je viens donc proposer mes services et mes navires à ton seigneur. Moi qui destinais mes marchandises à la cité du Dragon, à Ydril, je les vendrai à Chiard, en ton port et pour un bon prix ! Avec celui-ci, j’achèterai de quoi armer une nouvelle galère ou deux et des équipages et je rattraperai ainsi la perte de la Joliesse d'Ys... Peut-être plus encore. Qu'en dis-tu beau sire ? Mon offre te plait-elle ?


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MessageSujet: Re: Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]   Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald] I_icon_minitimeDim 9 Aoû 2015 - 18:33



Plus l’homme parlait plus le gouverneur avait la conviction de ne pas avoir affaire à un marchand. Mais les propositions plus que généreuse du pseudo marchand réussirent à convaincre Gernot de Vivac d’avaler les nombreuses couleuvres sortant de la bouche de « Pietro ». L’homme était manifestement un bon menteur, fourbe sur les bords mais suffisamment intelligent pour intéresser Gernot.  Mais à plusieurs reprises le gouverneur put constater que l’homme ne connaissait pas toute la politique de la péninsule.

Pietro raconta ensuite son histoire, son combat contre des pirates et la perte de son navire. Le sir de Vivac fût des plus surpris quand il apprit  que le marchand possédait à la base quatre navires.  Cela représentait une flotte non négligeable avec une capacité de nuisance importante. Le gouverneur décida donc de jouer le jeu du marchand et utilisa aussi un double langage afin de couvrir missède, mais surtout pour que la flotte puisse disposer de navires pour troubler le commerce adverse.


Je vous souhaite donc la bienvenue en terre missèdoise,  sir Pietro ! En effet ici vous serez en sécurité pour mener vos nombreuses activités,  plus vous réussirez plus nous serons heureux. Nous tenons à la réussite des hommes qui font affaire avec nous.

Nous sommes des plus tristes d’apprendre  la perte de votre navire mais nous sommes heureux que vous ayez pût venir à nous ! Vous pourrez vous ressourcer et préparer vos futures affaires sachant que vous trouverez en ce port un havre de paix.  Et peut être pourrons nous un jour vous aider à nous venger.
Ah et je crains de devoir vous reprendre sir Pietro,  mon seigneur n’est pas le régent de Langehack, il s’agit de Théobald de la Courcelle , baron de Missède.  Et les troubles avec Scylla sont déjà d’actualité depuis que nous occupons Diantra. Mais je vous remercie pour vos informations.


La suite de la discussion coupa le souffle du gouverneur du port, le marchand était en train de lui offrir  ses services, trois navires ainsi que des équipages aguerris. Il ne pouvait certes pas les intégrer à la flotte d’un claquement de doigts mais pourquoi pas en faire des corsaires… et puis en y réfléchissant bien c’était peut être ce qu’attendait l’homme. Cela coutait peu à la baronnie et pourrait bien dynamiser la ville.  Voila qui devrait plaire à son baron, de plus ce genre de décision faisait parti des attributions de l’amiral et donc momentanément des siennes.

Votre offre me plait sir Pietro, vous pouvez servir de corsaire à notre baronnie si vous le souhaitez. Cela vous offre de nombreux avantages avec un minimum d’obligation. Nous pouvons fournir le ravitaillement et armer vos navires.  Vous aurez aussi une lettre de marque vous autorisant à piller nos ennemis et vous plaçant sous la protection de notre baron. En contrepartie le fruit de vos pillages sera taxé à hauteur de 15%.

Cela vous convient il sir ?
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MessageSujet: Re: Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]   Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald] I_icon_minitimeSam 15 Aoû 2015 - 16:31

A la bonne heure ! Le seigneur qui lui faisait face parlait un langage qui avait l'heur de plaire au prince marchand. En sortant de cette entrevue, il irait guetter quelques demeure où s'établir. Un ou deux entrepôts ne seraient pas de trop pour écouler ses marchandises présentes et futures. Et les équipages devraient loger à terre, contrairement à la chiourme, qui se contenterait des cales de ses trois nefs. Il restait encore quelques détails à régler... Eliphas, du reste, ignoraient les derniers événements qui agitaient la Péninsule... ainsi la Prime cité du royaume avait été prise... une nouvelle fois ? Mais l'histrion fronça les sourcils en entendant la reprise de son hôte. Quoi ? On l'aurait mal renseigné ? Missède n'était-elle pas vassale du duc ? Et cet homme, qui lui faisait face et qui était un féal du baron, n'était donc pas non plus un serviteur de Langehack ? Le système des allégeances dans la Péninsule, était complexe : un véritable écheveau d'hommages et de fidélités entremêlés... Un brin perplexe, le pirate fronça les sourcils en signe d'étonnement.

- Tiens ? Je croyais pourtant le baron vassal de la duchesse... et par conséquent du régent ? Et donc ton seigneur ? Pardonne mon ignorance, beau sire : nous autres estreventins, sommes peu au fait des allégeances en votre royaume. Et c'est grand dommage. Chez nous, petits et grands se réclament de la fidélité d'un seul homme ou d'une seule femme : prince ou duchesse ; ainsi que d'une seule cité : à l'image de Thaar, d'Ys ou de la belle Sol'Dorn.

Les troubles avec Scylla avaient déjà commencés ? Par les dieux, il arrivait sur le tard ! Le ruffian s'arquebouta sur ses jambes et crocheta ses pouces à la boucle de sa ceinture. Mais voilà que le gouverneur de Chiard cceptait son offre :

- A la bonne heure ! Tu n'auras pas à le regretter, foi de Pietro.

Quant au pourcentage, Eliphas eut ce sourire qui, toujours, ressemblait à une lippe et se mua peu à peu en une moue approbatrice.

- 15% dis-tu ? Voilà qui est correct... et savoir que je pourrai compter sur l'aide de vos navires fortifiera le cœur de mes capitaines ! M'autoriserais-tu à recruter de quoi renforcer mes équipages dans les tavernes du port ? Sans arriver à la hauteur des arbalétriers du Soltaar, on dit que les arbalétriers de Chiard sont fort adroits...

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MessageSujet: Re: Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]   Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald] I_icon_minitimeSam 15 Aoû 2015 - 17:59



Le gouverneur ne cacha pas son sourire après les propos de Pietro. L’homme avait quelques lacunes politiques qui amusèrent légèrement l’entourage du gouverneur. Mais cela ne rendait pas le marchand moins important. Pietro était par contre conscient de la place de Chiard. Le port était surement le plus important de tout le golfe du Median mais était loin d’être aussi important que les ports du sud. Il s’agissait d’un port moyen qui venait à peine de mettre fin à son déclin. Et si de l’argent de Thaar pouvait arriver jusqu’ici, cela ne pourrai qu’accélérer la reprise.

Ah oui vous ne vous êtes pas trompé ! Mon baron est bien le vassal du duc de Langehack. Mais moi-même je n’ai pas de compte à rendre au duc mais seulement au baron. Je n’ai prêté serment qu’a cet homme. Mais je veux bien comprendre que la politique de la péninsule vous soit si étrangère.

Bien entendu si nos navires constatent que vous êtes en dangers, vous pourrez compter sur leur soutient. En temps normal aucun étranger ne peut recruter des combattants sur notre sol, mais comme vous servez les intérêts de la baronnie vous aurez une dispense. Elle vous sera délivrée demain avec votre lettre de marque. Nos arbalétriers ne sont pas mauvais mais vous trouverez dans l’arrière moult de bons archers. Mais ils n’ont, hélas, probablement pas le pied marin. Ah et si vous trouvez des recrues ce soir, nous fermerons les yeux, pour nous vous avez déjà votre dispense. Il nous faut juste un peu de temps pour la rédiger en bonne et due forme.


Gernot était assez content d’avoir pût engager un corsaire capable de ruiner les ennemis de la baronnie et stimuler un peu le port de Chiard. Mais autant en profiter pour voir plus grand. Cette homme avait probablement de nombreux contacts à Thaar, et si la baronnie pouvait détourner un peu de commerce à son profit…

Tant que vous combattrez nos ennemis vous pourrez compter sur notre soutient, après cette terrible guerre vous serez libre de venir commercer dans nos eaux. Par ailleurs si vous avec des collègues intéressé pour passer ce genre de marché nous serons ravis de les accueillir. Bien entendu nous saurons aussi vous remercier si cela devait arriver. Ah et à tous hasard si vous pouviez ruiner les marais salants de Merval , notre bon baron pourrait vous en être redevable.

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MessageSujet: Re: Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald]   Où l'on est artisan de sa bonne fortune [Théobald] I_icon_minitimeDim 16 Aoû 2015 - 13:02

L'arc et l'arbalète étaient - selon les canons des gentilshommes et du clergé - des armes de lâches, indignes de servir à la guerre. Il n'empêchait que ces armes étaient d'une redoutable efficacité. Pensez-donc ! Avec une arbalète, un simple paysan pouvait vous décoller un chevalier en armure. Et que dire d'un marin ? En mer, elle permettait d'engager un combat en dégarnissant le plat bord du navire ennemi avant que celui-ci n'arrive au contact de votre embarcation. Mais si l'arc était plus rapide, l'arbalète, elle, était autrement plus précise. Seuls les archers Olysseans étaient à la fois réputés pour leur pied marin et leur grand-arc.
En plus des marins, les équipages d'Eliphas se montaient à cinquante hommes pour la Bourse d'Or et autant sur l'Opulente de Thaar. Son navire amiral, la Mulâtre, contenant quant à elle vingt hommes de plus en raison de sa cassette personnelle, de ses cartes et de ses registres, ainsi que de sa présence à bord... Songeur, le gandin calcula qu'il pourrait engager autant d'hommes en plus afin de renforcer les équipages de ses galéasses et garder ses entrepôts, en ville.
Skoll Vif-Argent et Tigranase : les deux capitaines qui l'accompagnaient, étaient estreventins comme lui. Mais son propre équipage comptait des péninsulaires et quelques langecins, des scylléens et des missédois. L'Oiseleur, un forban à la barbe noire fournie et dont une cicatrice barrait le front, était natif de Chiard et saurait lui indiquer les auberges où se rendre pour trouver des hommes.

- Je reviendrai donc demain chercher ces lettres, mon sire.

Et Eliphas de s'incliner en une belle révérence, qu'il avait appris à Soltariel un été où il s'était trouvé l'amant d'une riche patricienne.

- Quant au commerce, se sera un plaisir pour ma compagnie que de pouvoir vous approvisionner, toi et ton maître le baron. Selon les besoins des bonnes gens de Chiard !

Pour la concurrence, pas sûr que le marchand fasse passer le mot, mais qui sait ? Là où venait un prince marchand, les autres n'étaient jamais longs à suivre, afin de contester aussitôt l'exclusivité du comptoir naissant !
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