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 Yriaë - Druidesse |

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Yriaë
Elfe
Yriaë


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MessageSujet: Yriaë - Druidesse |    Yriaë - Druidesse |  I_icon_minitimeMar 8 Sep 2015 - 7:16


Nom/Prénom : Yriaë
Âge/Date de naissance : Durant l'an 854 du 9ème cycle. / 1153 ans. Elle ne compte plus ses années.
Sexe : Féminin
Race : Elfe
Faction : Noss
Particularité : Elle possède une très longue chevelure.
Alignement : Sa foi se tourne vers l'Anaëh, et uniquement l'Anaëh.
Métier : Druidesse
Classe d'arme : Magie (Druidique/vie) / Distance (arc)


Équipement

Yriaë possède un équipement des plus basiques. Un minimum pour la survie ; une petite dague fait d'os qui lui sert à se nourrir mais également à se défendre en cas de besoin, un bâton confectionné avec la ramure de son animal totem ; le Funaël. Elle dispose également d’un arc, confectionné avec la même matière et avec les quelques petits morceaux restants, elle s’est confectionné plusieurs outils. Habillée de la peau de la bête, elle possède néanmoins un long ruban de tissu bleuâtre chiffonné et en assez mauvais état. Yriaë se confectionne souvent des bijoux très colorés, surtout habillés de plumes qu'elle ramasse. Sa longue chevelure la pousse à les attacher en tresse la plus part du temps, elle utilise donc tout ce qui peut lui être utile; branches, petites lianes, etc.


Description physique

Plutôt grande en taille, se situant largement au-dessus de la moyenne des autres femmes noss, elle atteint deux mètres facilement. Son corps élancé, arborant quelques formes ainsi qu'une poitrine standard est marqué de toute part de petites cicatrices dues à ses nombreuses rencontres. Surtout lorsqu’elle est poursuivie, sous sa forme totémique. Ses cheveux particulièrement long et pouvant lui arriver jusqu’au chevilles, autrefois d’un roux éclatant se sont assombris après le rituel, possédant même plusieurs mèches brunes. Ses yeux arborent une belle couleur bleuâtre alors que sa peau est atteinte d’une certaine pâleur. Yriaë affiche plusieurs tatouages, notamment sur son épaule droite et sur son visage. Le temps leurs fit perdre leurs couleur, ceux-ci devinrent plus difficile à repérer si on ne la voit pas de près.


Description mentale

On peut qualifier Yriaë de douce et de compréhensive envers ses Frères, Sœurs ainsi que tout autre être vivant dans l’œuvre de Kÿria. Douée d’une patience à toute épreuve, elle peut passer des heures à écouter, à aider, à apprendre. Sa soif de savoir lui vaut parfois bon nombre de voyages et de rencontres. Elle répugne néanmoins toute forme de violence si celle-ci s’avère ne pas être nécessaire à la protection de l’œuvre de la Mère. Très proche de la symphonie, elle y est profondément liée. Vouant sa vie entière à sa Déesse, Yriaë arbore plusieurs points communs avec celle-ci. Raciste envers toute autre race peuplant les vastes terres de Miradelphia, elle est néanmoins aimante et protectrice envers toute autre être qu’elle considère digne.

Histoire

La lune dominait le ciel voilée par la canopée lorsque l’on entendit des cris venant d’une des tentes. La naissance fut une épreuve difficile à supporter pour cette mère qui perdait une quantité inhabituelle de sang. Une tête commença à sortir alors que le restant du corps suivait facilement. L’elfe assis à côté de la mère prit l’enfant dans ses bras et se rendit compte que le sang avait complètement recouvert le petit être. Il s’empressa de la laver mais découvrit que l’éclatante couleur rouge ne disparût pas de ses cheveux. Il comprit très vite que sa fille arborerait une rousseur des plus sublimes. Accaparé par ce nouveau-né, il finit par regarder son épouse qui éprouvait tout d’un coup une forte douleur.  Le chaman du clan Noss, également présent, essaya tant bien que mal de secourir cet elfe en détresse. Alors que le nourrisson venait d’être baptisé « Naaru » en référence à la couleur de ses cheveux,  elle poussa son premier cri alors que sa mère poussa son dernier souffle.

Naaru grandissait bien en compagnie de son père et des autres membres de la Noss. Celui-ci sombra doucement dans une déprime qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Les autres membres du clan lui expliquèrent plusieurs fois qu’il s’en allait rejoindre sa mère. Mais la petite aux yeux bleus n’en démordait pas et souhaitait par-dessus tout attirer l’attention de la seule personne qui lui restait mais comment ? Encore trop jeune pour effectuer des tâches, elle s’abritait souvent auprès du chaman. Celui-ci l’accueillait sans grand mal car elle avait le don de l’écouter durant des heures alors que les autres bambins ne pensaient qu’à jouer et à s’entraîner à l’arc. Il se rendit bien vite compte de l’intérêt que lui portait cet enfant et de sa capacité d’assimilation. Très vite, elle l’accompagna cueillir des plantes pour les malades. Elle s’occupait de les reconnaître et de lui indiquer l’emplacement.  Elle s’apprêtait à cueillir une fleur nécessaire aux douleurs musculaires lorsque le chaman s’approcha. « Laisse un instant à cette plante Naaru, laisse lui dire au-revoir. » Le regard de l’enfant se tourna vers le chaman, affichant ensuite un air d’incompréhension. « Les plantes vivent, Naaru, les plantes communiquent entre-elles, tout comme toi et moi. Elles ont leurs propre langage et vivent toutes ensemble dans l’œuvre de la mère ; Kÿria. » Naaru avait entendu parler de cette déesse lors des chants qui lui étaient consacrés durant certaines festivités. Mais c’était la première fois que le chaman lui expliquait ce qu’était l’Anaëh. Intriguée, au plus haut point, elle en demanda plus et passa à nouveau des heures à écouter « le vieux sage » comme elle l’aimait l’appeler. « Ecoute. » Lui disait-il. « Tu les entends, il suffit de tendre l’oreille. » continua-t-il en chuchotant. Naaru ferma les yeux, puis se concentra sur ces « bruits » qu’elle avait l’habitude d’entendre. Elle perçut des voix, des chuchotements sans pour autant comprendre cette nouvelle langue. « Je les entends… » Répondit l’enfant. « Je les entends chuchoter, elles… elles me parlent. » le chaman afficha un léger sourire. « Pour toi, elles chuchotent, pour moi, elles chantent. »

Ce fut durant une sombre et pluvieuse journée qu’on vint annoncer à l’enfant que son père venait de définitivement s’en aller. Errant seul dans l’immensité qu’était l’œuvre de la Mère, elle ne pût lui dire au revoir et s’en contenta très peu. Déboussolée et en colère, la petite se mit à courir entre les arbres, criant le nom de celui qui venait de l’abandonner. Elle voulait le rattraper, elle voulait le retrouver. Ses cheveux qui avaient déjà bien poussés se collèrent à ses joues mouillées par la pluie mais également par ses larmes. Elle pensait à la mère qu’elle n’avait jamais connue et à ce père qui ne l’a regardée qu’une seule fois lors de sa naissance, devenant ensuite une enfant enrobée de sa trop grande tristesse. Alors qu’elle courait toujours, elle se mit à hurler de sa petite voix encore frêle. S’arrêtant dans une petite clairière, l’enfant tomba sur ses genoux, enfonçant son visage dans ses mains, pleurant à chaudes larmes. Elle sentit son corps trembler et alors qu’elle semblait à son tour sombrer dans un profond chagrin, elle vit une fleur pousser près d’elle. Jamais elle n’avait vue de plante grandir aussi vite, pourtant c’était bien ce qui était en train de se produire. La pluie s’arrêta, et elle entendit une voix chuchoter. Naaru entendit cette voix lui parler, cette plante s’adressait à elle, mais leurs langage lui était encore incompréhensible. Naaru se rapprocha de cette fleur qui arborait des pétales de couleurs différentes. Ces couleurs, d’un vif éclatant se mirent à disparaître. Puis vint une seconde fleur, qui elle aussi arborait ces même couleurs durant sa croissance pour ensuite s’évanouir dans l’obscurité qu’offrait ce ciel chargé de nuages. A quatre pattes, puis debout, elle suivait cette lignée de fleurs, elle suivait ces couleurs. La forêt fit à nouveau face et lorsqu’elle leva enfin les yeux un loup se trouvait devant elle. Sa première réaction aurait été de fuir face à ce prédateur qui pouvait en un coup de mâchoire lui ôter sa vie. Pourtant elle resta plantée là, figée par cet animal qui ne bougea pas d’un poil. Sans réellement savoir pourquoi, elle lui posa une question. « D’où viennent ces couleurs ? Pourquoi m’ont elles menées à toi ? » La petite Naaru ne s’attendait pas à ce que le loup lui réponde, mais encore moins à ce que celui-ci se transforme en un vieil homme qui semblait porter le poids de plusieurs millénaires sur le dos. « Tu as vu des couleurs mon enfant ? Comment étaient-elles dis-moi ? » Lui demanda-t-il en retour alors que la petite était encore abasourdi par sa transformation. Bien-sûr que le chaman lui avait parlé de ces êtres qu’on nommait druides et de leurs pouvoirs de transformation. Le vieux sage les appelait même « les gardiens de la forêt » mais jamais elle ne crut qu’un jour, elle en croiserait un. Jamais elle ne crut qu’un jour, elle verrait une telle magie s’opérer devant ses yeux. « Éclatantes et… j’étais fascinée, je ne voyais plus qu’elles. » L’homme l’invita alors à le suivre. Ils marchèrent durant des jours, sans but ni destination précise, du moins, c’est ce qu’elle croyait. Le silence avait gagné les deux êtres, pourtant une foule de questions apparaissaient dans l’esprit de la jeune rousse. Il était druide, mais qui était-il, où l’emmenait-il ? Pourquoi le suivait-elle ? Pourquoi ressentait-elle ce désir de le connaître d’avantage ? Naaru avait envie de lui poser toutes ces questions. Pourtant, elle ressentait le besoin de ne pas parler. Elle ressentait le besoin d'écouter la forêt. « Nous y sommes enfin. » dit-il, rompant ainsi le silence qui avait duré durant plusieurs lunes. « Regarde. »

Naaru le dépassa légèrement puis se rendit compte que la forêt avait changé. Elle ne se souvenait pas être déjà passée par là avec son clan, pourtant ils en avaient fait des lieues et des lieues. « Où sommes-nous ? » lui demanda-t-elle alors que son regard se perdait vers ce paysage qui s’offrait aux deux elfes. « Nous sommes au sommet des Monts-Noirs, et tu as en face de toi, l’immensité de l’œuvre de la Mère. Tu as devant toi l’étendue de sa puissance, toutes ces terres qui t’entourent et qui vont encore au-delà de ta vision, toutes ces terres, je me dois de les protéger. La forêt vit, la forêt respire, la forêt choisit. Et ce n’est pas un hasard si la forêt t’as mené jusqu’à moi, Naaru. Ce n’est pas un hasard si tu as pu percevoir ces fleurs arborer de splendides couleurs. La forêt t’as choisis, tu es l’un de ses élus, Naaru. L’un de ses futurs protecteurs. Acceptes-tu cette tâche qui t’es offerte ? Acceptes-tu d’apprendre à préserver cette terre que notre Mère a créée pour nous ? Acceptes-tu ce don ? » Le regard d’un bleu profond de l’enfant se fit plus intense, celui-ci se perdait dans la masse verdâtre qui s’étendait d’une part et de l’immensité bleuâtre que représentait le lac d’autre part. Elle avait écouté ce loup, elle l’avait entendu, mais ne répondit pas, non elle ne répondit pas… A la place elle s’avança, pour ne s’arrêter qu’à l’extrémité de la falaise et après une longue attente, elle répondit enfin. « Je ne suis plus Naaru… Dorénavant, je suis Yriaë. J’accepte cette tâche qui m’est offerte, j’accepte le don de la mère.» Elle leva les bras et ferma les yeux, le vent souffla une forte brise qui fit envoler ses cheveux, pure hasard ou manifestation de la forêt ? Peu importe, elle avait fait son choix, dorénavant, elle était gardienne d’Anaëh. Le vieux druide qui se tenait derrière elle ria légèrement. « Tu as de l’ambition à ce que je vois, c’est bien… c’est bien… mais sache que seule la forêt décidera de l’instant où elle te considérera prête. Ne montre donc pas trop d’impatience… Yriaë. »

~

« Qu’est-ce qui t’arrive donc Yriaë ? Tu ne manges plus rien depuis des jours. » S’inquiéta légèrement le vieux druide. « Je n’ai pas faim, tout simplement. » répondit la jeune femme alors qu’elle était couchée au milieu d’une petite clairière, scrutant les étoiles qui illuminaient le ciel. « Quand croyez-vous que la forêt me choisira ? Quand m’accordera-t-elle sa confiance ? J’ai tant travaillé, j’ai tant apprit, je maîtrise même ce que vous appelez la magie de la vie, je connais chacune des plantes créées par la Mère, alors pourquoi dîtes le moi ?? » Le loup se métamorphosa, puis partit à la chasse. Yriaë quant à elle soupira légèrement, c’était l’habitude du vieux druide de s’en aller de la sorte lorsqu’il en avait assez de répéter tout le temps la même chose. « La forêt te choisira quand elle estimera que tu es prête….. Oui je sais. » Se dit elle a elle-même. Son regard se perdit à nouveau dans les étoiles et son esprit s’évada. Elle repensa à son clan, à son père et au chaman. Les années s’étaient écoulées, elle avait perdu le fil mais le vieux druide lui donnait l’âge de trois siècles. Soudain, elle eut envie de courir un peu. Attachant sa longue chevelure qui lui arrivait dorénavant jusqu’au bas de ses cuisses, elle se mit ensuite à courir. S'engouffrant dans les bois, d’une agilité maîtrisée, elle sauta, galopa, s’accrocha puis sauta à nouveau. Parcourant ces chemins comme si elles les connaissaient depuis toujours. Passant de branche en branche lorsqu’il était possible de le faire. Un sourire aux lèvres, elle s’amusait telle une enfant. Yriaë s’arrêta, puis marcha lentement. Ses pensées étaient dorénavant ailleurs et elle ne se posait plus autant de questions. Il n’y avait que ce sourire qui ne décrochait pas de son visage.

Plus loin sur son chemin, elle s’adossa à un arbre, ferma les yeux puis écouta les chuchotements qui l’entouraient. Yriaë avait finalement réussit à établir un lien profond avec la symphonie, la rousse pouvait dorénavant mieux comprendre ce que les plantes racontaient. Se rendant compte que son absence devenait longue, elle décida de revenir sur ses pas, tranquillement. Un bruit se fit entendre, les voix s’accentuèrent, comme si les plantes étaient soudainement prit de peur par quelque chose. Oui, quelque chose approchait, et approchait vite. Yriaë fit volteface et découvrit qu’un Fanuël lui fonçait dessus, apeuré. Elle se recula juste à temps pour éviter l’animal puis entendit des voix, pas celles des plantes, celles d’autres elfes. Une chasse avait lieu et une harde semblait être la cible. L’apprentie druide se mit en quête des chasseurs. Alors qu’elle courrait en direction des bois, elle heurta quelque chose qui la fit tomber à terre, cognant sa tête, elle perdit connaissance.

Ses yeux ne s’ouvrèrent que plusieurs minutes plus tard. Se relevant maladroitement, elle essaya de comprendre ce qui s’était passée. Elle vit du sang au sol qu’elle s’empressa de sentir, ce n’était pas le sien. Quelqu’un ou quelque chose était blessé. Yriaë se mit à suivre les traces, il y en avait parfois à terre, parfois sur des feuilles. Elle écouta aussi attentivement les chuchotements qui la guidèrent vers l’être blessé. C’est là qu’au fond d’un ravin, elle découvrit l’animal, imposant. Glissant doucement le long de la pente, approchant doucement en murmurant quelques mots qui se voulaient rassurant. L’animal était blessé à la hauteur de son abdomen, blessure due à une lance qui s’est ensuite brisée lors de sa fuite. L’apprentie scruta sa blessure à distance pour évaluer l’ampleur des dégâts. Elle avait l’habitude maintenant de soigner des animaux en compagnie du vieux loup, mais jamais elle ne rencontra un animal blessé à ce point. Elle s’approcha, doucement, lentement, rassurant toujours l’animal et alors qu’elle posa la main sur le museau de ce Fanuël mâle, elle ressentit toute sa douleur l’envahir. Prise d’un sentiment d’angoisse soudain, elle recula brutalement. L’animal quant à lui ne bougea pas, fixant son regard dans celui de la femme, celui-ci exprima un sentiment qu’Yriaë essaya de déchiffrer. « Tu es là pour moi, n’est-ce pas ? Ils t’ont envoyé… » Dit-elle avant de s’approcher à nouveau. Ses mains vinrent caresser l’encolure blanche de l’animal, tout en évitant ses bois, Yriaë s’approcha de son visage. Le comportement du mâle était particulier, avait-il cessé de résister face à la douleur où était-ce un réel don de soi qu’il faisait à l’apprentie druide ? « Création de la Mère, être éternel, je te délivre. » susurra-t-elle avant de mettre fin à ses souffrances. Elle ressentit plusieurs émotions l’envahir. De la colère, du chagrin, une irrésistible envie de hurler. Elle entra dans une rage qu’on aurait pu décrire de folle et se mit à dépecer l’animal. Elle n’avait pas mangé depuis des jours, n'en ressentant simplement pas l'envie, pourtant, elle dévora tout ce qui lui tombait sous la main. Cette abondance de chair qui s’offrait à elle tombait dans son estomac comme une bouffée d’air qui s’évaporait en un instant. Elle n’avait aucune notion de faim ni une sensation de satiété. Par moment elle leva les bras au ciel, ses yeux devenue blanchâtre se mirent à tourner, sa bouche murmurait des phrases incompréhensible. Tout d’un coup, elle entendit un bruit et se retourna brusquement. Le vieux loup était là, il avait senti l’odeur du sang. Le canidé voulait avancer mais Yriaë poussa un cri strident en sa direction. Le loup recula alors de plusieurs pas, laissant ainsi son apprentie entrer dans une première transe.

Le jour pointait le bout de son nez, le loup s’était endormit. Yriäe termina son festin par le cœur de l’animal. Entre ses mains, elle le regarda un instant, fixant le peu de sang qui s’y écoulait encore. Elle voyait ce cœur battre, elle se sentait entre ses mains, elle entendit chaque battement, pourtant, un étranger aurait trouvé ce cœur des plus inertes. Peut-être était-ce une vision, peut-être pas, nulle ne sait ce qu’un rituel offre comme visions au druide. Elle mordit l’organe une première fois, puis une seconde et alors qu’elle avala la dernière partie, Yriaë se sentit envahir d’un nouveau pouvoir. Sa respiration se fit plus forte. Elle se leva, tout en regardant ses mains. Sa peau frissonnait, ses poils se hérissaient. Oui, elle l’avait fait. Oui elle avait réussi. La Mère l’avait choisi, la forêt lui offrit son pouvoir. La druide regarda le ciel puis poussa un brame, réveillant ainsi le vieux loup.

A peine quelques instants plus tard, une harde fit son apparition autour d’eux, certainement les femelles de l'imposant mâle. Yriaë tournait sur elle-même, le sourire aux lèvres. Elle avait réussi. Maintenant, elle voulait essayer. Fermant les yeux, rapprochant ses mains de ses épaules, formula quelques mots puis la transformation s’opérait. Elle se courba, finissant à quatre pattes, son corps grandissait à vue d’œil, sa peau faisait place à un pelage blanchâtre. Dans un bruit de craquement, des bois apparaissaient sur son front. Majestueux. L’elfe faisait maintenant place à un Fanuël des plus imposants et alors que la transformation était terminée, un nouveau brame retentit. Tournant la tête, son museau faisait face au loup qui n’avait toujours pas bougé. Celui-ci se leva et un échange de regards eut lieu. Yriaë baissa la tête en signe de respect à celui qui lui a tout apprit puis le loup hurla en l’honneur de son apprentie. Une fois ceci fait, il disparut entre les arbres. Son apprentie était devenue maître, et un maître n’avait plus besoin du sien. A son tour, elle s'engouffra entre les arbres, laissant derrière elle son maître, la harde, son passé.

~

Naaru était dorénavant Yriaë depuis bien des siècles et la forêt lui accorda son pouvoir voici maintenant plus de deux cents ans. Elle avait parcouru la forêt en quête d’êtres à conseiller, d’animaux et de plantes à soigner ou alors tout simplement pour méditer. Elle s’entraîna aussi dans l’art que lui enseigna son ancien maître, la magie de la vie. Devenue autodidacte après trois siècles d’enseignement, Yriaë mettait plus de temps à maîtriser parfaitement les choses. Mais sa patience légendaire l’y aida sans aucun problème. Alors qu’elle croyait avoir tout apprit de la forêt, une nouvelle rencontre allait littéralement bouleverser son existence. Elle avait entendue des rumeurs venant des clans Noss qu’elle rencontra sur sa route. Ils parlaient tous d’une elfe qui possédait un savoir inépuisable. Il n’en fallait pas plus à Yriaë pour que sa curiosité soit attisée. La druidesse se mit en quête de cet elfe. Interrogeant la symphonie, les chuchotements qui, entre-temps étaient devenus encore plus compréhensible la guidèrent jusqu’à elle. C’est au détour d’un arbre, alors qu’Yriaë se cachait derrière pour observer, qu’elle aperçut celle qu’elle avait cherché pendant des mois. Elle passa plusieurs heures à la regarder puis soudain, l’elfe disparût. La cherchant du regard, la druidesse se mit à sa recherche. Cherchant après elle tomba nez-à-nez avec celle qui deviendra bien des siècles plus-tard celle qui guide.

« Pourquoi te caches-tu, Fille ? »
Yriaë la regarda un instant, un petit instant… avant de lui répondre.« Je ne me cache pas, je vous observe silencieusement.»
« Nul besoin de se dissimuler derrière l'un de nos Frères pour observer. » Très calme, un petit sourire s'affichant pour la rassurer
La druidesse sourit également. Elle était dorénavant sure et certaine d’avoir trouvé la bonne personne. « J’ai entendu des Frères parler de vous. J’ai vu la fascination naissante dans leurs regards, dans leurs paroles. Permettez-moi de vous découvrir. Parlez-moi de vous. »
« De la fascination... Nous ne sommes qu'une voix pour ceux qui n'entendent plus, n'écoutent plus, ou si peu que ce qui leur parvient ne permet pas de l'apprécier. On ne parle pas d'une voix, seulement de ce qu'elle transmet. »
« Transmettez-moi. J’apprécierais chacun de vos récits, chacun de vos mots. Permettez-moi de vous suivre et d’apprendre, de savoir. Je m’infligerais le silence et la patience, offrez-moi l’opportunité de me rapprocher de la Mère en connaissant son histoire. »
« Nul besoin de s'infliger le silence, les plus jeunes parmi les Filles et Fils questionnent, ils ne restent pas passif, et c'est là l'ordre des choses. Nous te raconterons, mais nous t'apprendrons surtout à écouter nos Frères, car la richesse de nos récits est partagée, à les comprendre davantage... Alors peut-être, comme à celle que nous fûmes, ils partageront ce qui paraîtra des confidences, certains anciens souvenirs de la Première Fille »

Il n’en fallait pas plus pour qu’Yriaë offre un large sourire à son interlocutrice. La druidesse passa ensuite de nombreuses années à ses côtés, écoutant les récits, apprenant à se rapprocher de ses Frères et Sœurs. D’abord le chaman, puis le vieux loup, maintenant « elle ». Si mystérieuse soit-elle, l’elfe ne cessa de raconter à la druidesse. Alors qu’un siècle s’était écoulée depuis leur première rencontre, leurs chemins se sépara enfin. Yriaë la regarda s’éloigner, comme elle avait regardé le vieux loup s’enfuir entre ses Frères. Une certaine tristesse l’envahit alors et elle espérait qu’un jour, leurs chemins se recroiseraient à nouveau. Yriaë avait grandi suite à cette aventure, la druidesse s’était énormément rapprochée de la nature, de la forêt, de la Mère.

~

Reconnaissante envers la Mère pour lui avoir permis de vivre autant de rencontres, pour lui avoir permis d’apprendre autant, Yriaë décida de partir en pèlerinage. Découvrant les coins les plus reculés de l’Anaeh. Des rencontres, elle en fit encore mais celle qui serait sans doute à la hauteur des précédentes fut sans nulle doute sa rencontre avec Liltalaima l'Harmonieuse, Ëala des plantes. Du moins, était-ce vraiment elle ? Yriaë y croyait fortement, pourtant le doute persistait.

C’était un jour de neige, dans le nord le plus lointain de la forêt. Yriaë s’était couverte au vu des températures qui se faisaient plus fraiche. Marchant entre ses Frères et Sœurs elle tomba sur un arbre au diamètre des plus impressionnants. S’approchant doucement, elle caressa le tronc de ses doigts. Fermant les yeux, elle écouta mais n’entendit rien. Intriguée, elle fit le tour plusieurs fois avant de grimper sur ses branches. Yriäe entendait les voix de ses Frères et Sœurs aux alentours, mais cet arbre… n’émettait aucun son, pourquoi ? La druidesse se concentra, et utilisa toutes ses connaissances pour chercher la raison en profondeur. Elle sentit enfin la vie qui parcourait cet être, chaque goûte de sève qui parcourait son tronc, ses branches puis ses feuilles. Elle sentit le vent qui souffla au-dessus de la canopée lui passer sur le visage, son corps frissonna du froid qu’elle ressentit à cet instant. Elle se dirigea ensuite vers ses racines puis rompit le lien. Tout était normal d’après elle mais alors pourquoi ne parlait-il pas ?

Un jour, puis deux, puis trois passèrent et Yriaë était toujours perchées sur ses nombreuses branches. Elle s’était mise à parler à l’arbre, et à lui raconter ses périples, ses connaissances, ses rencontres. Couchée de tout son long, elle fixait les branches au-dessus d’elle. Un petit être tout aussi curieux s’approchait doucement et en silence. Cette petite fée vint se positionner sur son visage. Un sourire s’afficha sur les lèvres de la rousse. Elle se tourna pour la regarder plus attentivement alors que la petite fée était déjà partie se cacher derrière une feuille.  « N’ai-pas peur créature de la Mère. Approche. » Dit-elle en sa direction. « Approche, vient vers moi, je ne te ferais rien. » La petite fée revint à hauteur de son visage, Yriäe put s’apercevoir du petit corps aux douces ailles qui se trouvait devant elle. « Chuuuuut, il ne faut pas parler. Tu parles trop, tu vas les réveiller. » Finit-elle par susurrer. « Qui vais-je réveiller, dis-moi ? » La petite fée haussa les épaules puis se mit à faire le tour de l’arbre puis revint vers Yriaë. « Tu savais qu’on raconte que Liltalaima est endormie au cœur de cet arbre? » répondit le petit être. « Parle-moi en, raconte-moi tout ce que tu sais. » demanda la druidesse, intriguée. « Nous vivons dans cette partie de la forêt depuis bien des millénaires maintenant. Et aussi loin que nos légendes remontent, cet arbre est toujours resté silencieux. » Yriaë sourit. « Sais-tu qui es Liltalaima, petit être de la Mère ? » Un grand sourire s’afficha sur le visage de la fée. « Oui, bien-sûr que je sais qui s’est ! C’est un esprit, envoyé par la Mère pour préserver l’œuvre. » La nuit commençait à tomber. « Vas-tu réussir à la réveiller ? » demanda la petite fée. « Vas-tu réussir à la ramener parmi-nous ? » Yriaë tourna le regard vers cet arbre et ressenti alors une profonde tristesse. « Oui, je vais la ramener. »

Elle s’installa au pied de son tronc puis posa les deux mains sur son écorce. Fermant les yeuxpour se concentrer. Elle avait déjà sondé l’arbre lors de son arrivée mais peut-être pas assez profondément. Utilisant son énergie jusqu’à ses plus grandes limitent, au bout de quelques heures elle arriva au cœur. Elle ressentit toute sa tristesse, toute sa détresse. Marmonnant des mots, puis des chants, Yriaë aida son Frère. Yriaë commença à s’épuiser mais n’avait toujours pas réussit à le ramener. Dans un dernier effort, elle se mit à hurler de rage, elle sentit le tronc vibrer sous ses paumes. Quelques instants plus tard, elle rompit le lien, épuisée, elle s’écroula sur le dos. Son regard se faisait vague mais elle aperçut l’arbre retrouver une certaine vigueur. Ses branches se balancèrent doucement. Ses feuilles reprirent un bel éclat mais surtout, elle l’entendait… Il lui parlait, il la remerciait. Jamais elle ne comprendra la raison de son chagrin, mais elle réussit à le guérir et c’était le plus important. La petite fée entra dans le champ de vision d’Yriaë qui se faisait de plus en plus trouble. Elle était à la limite de perdre connaissance. Mais elle aperçut toutefois cette petite fée devenir petite fille. « Comment… » Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase alors que ses yeux se fermaient. Elle entendu toutefois une voix. « Tu as réussis, Yriaë, la Mère t’en es reconnaissante… » Depuis ce jour, après avoir mis du temps à récupérer, Yriaë croyait dur comme fer d’avoir rencontrée Liltalaima l’harmonieuse.

~

Le voile approchait à grand pas. Yriaë attendait cette éclipse avec une grande impatience. Elle en avait déjà connue une et le souvenir qu’elle en avait était euphorique. Cette fois-ci, la druidesse réclamait la meilleure vue possible et qu’elle autre endroit que les Mont-Noirs pouvait offrir ce qu’elle recherchait tant ? Au bord de cette même falaise où il y a plus d’un cycle de cela, Naaru devint Yriaë. Scrutant ce paysage qui s’offrait à elle, la druidesse remarqua que la forêt avait changée. Elle se montrait moins épanouie, comme plongée dans une profonde déprime. Le lac se remettait doucement de l’empoisonnement qu’il avait connu plusieurs années auparavant. Cette vue n’offrait finalement aucun plaisir à Yriaë.

Le jour tant attendu arriva, et l’éclipse eut lieu. Yriaë regarda cet instant en savourant chaque seconde tout en priant sa déesse, la créatrice de l’œuvre, la Mère de tous les elfes. Une heure passa, puis une seconde, puis plusieurs autres. Pourtant il faisait encore nuit noir. Une foule de questions apparaissaient dans l’esprit de la druidesse. Pourquoi était-ce aussi long ? Tout d’un coup, elle sentit quelque chose grimper sur sa jambe. Elle regarda et vit qu’une racine venait de l’emprisonner. Tournant la tête vers la forêt, elle se rendit compte que celle-ci poussait à vue d’œil. Intriguée par ce phénomène alors qu’elle-même n’avait pas invoquée ces pouvoirs, elle tendit l’oreille. La Symphonie se faisait plus forte et plus profonde. Elle entendit des chuchotements qu’elle avait jusqu’ici encore jamais entendus. C’était l’œuvre de la Déesse ! Kÿria redonnait la parole à ses créations ! Yriaë n’en était que plus euphorique encore si elle n’était d’un coup happée par la racine qui la fit basculer de la falaise. Accrochée à celle-ci, son regard se perdait dans le vide qui s’étendait sous ses pieds. Loin d’être effrayée, Yriäe était plutôt amusée. Remontant sur la terre ferme, elle s’engouffra dans ces bois qui se faisaient dorénavant jungle. Evitant chaque racine qui poussait, elle courant, sourire aux lèvres. Puis, dans une clairière qui disparaissait de plus en plus, dévorée par l’appétit de la Déesse, Yriaë ferma les yeux et écouta. Les chuchotements étaient présents, plus fort, plus enivrant.

Adossée à un arbre au sommet de celui-ci, elle écouta les récits qui datèrent de plusieurs cycles. Les Frères et Sœurs se remémorèrent et partagèrent. Yriaë sentit sa soif de savoir se combler. Elle surprit alors une conversation entre deux elfes. Se faisant discrète elle épia légèrement les deux chasseurs. Ils parlèrent de la grande cité, Alëandir. Ils parlèrent de l’Estel et il semblerait qu’il aurait triplé de taille. Yriäe écouta toujours attentivement. Elle avait entendue parler de cet arbre offert par une ancienne gardienne de Kÿria et avec lequel elle aurait ensuite fusionnée. Mais elle était loin de se douter que le chamboulement que subissait l’Anaëh venait d’un point central qui se trouve être ce fameux don de la gardienne. Redescendant de son arbre, elle avait dorénavant une nouvelle destination. En chemin elle put mieux observer l’ampleur de l’évènement qui se produisait sous ses yeux. La végétation ne faisait pas que pousser. La Symphonie et la magie se faisaient plus forte et Yriaë pouvait sentir son corps vibrer, ses poils s’hérisser, ressentir toute cette puissance l’envahir. Les animaux qu’elle croisait évoluaient aussi, devenant plus grand, plus agressif envers les prédateurs.

Arrivée aux portes de la grande cité après plusieurs ennéades de marche et de découvertes, Yriaë sentit la colère monter en elle. Ces Frères et Sœurs construisirent des cités qui gâchèrent l’œuvre de la Mère, et cela la répugnait au plus haut point. Pourtant, elle devait entrer dans cette prison inerte faite de pierres pour atteindre les jardins où la Déesse avait fait le choix d’offrir un présent des plus précieux. Jamais, elle n’avait mis les pieds dans une cité et jamais elle ne le refera.

Alors qu’elle n’avait fait qu’une dizaine de pas, Yriaë se sentit soudainement éprise d’un sentiment d’étouffement. La nature, la symphonie, ces chuchotements lui manquait déjà. Pourtant son envie de rencontrer la Mère était trop forte pour qu’elle abandonne maintenant. Quitte à en souffrir, elle se jurait d’aller jusqu’au bout. Voilà que l'Harma Laica se dressait fièrement alors qu’il continuait encore à dévorer chaque pierre qui s’offrait à elle. Il y avait un attroupement devant les différentes entrées de ce qu’on pouvait aisément définir comme un labyrinthe géant. Elle entendit ces elfes discuter entre eux. Certains sont entrés pour ne jamais en ressortir. Pourtant, Yriaë devait essayer, elle sentait en elle une envie irrationnelle de plonger tête baissée dans ce dédale de branches et de racines. Ce qu’elle finit par faire. Très vite, elle perdit ces différents groupes d’elfes de vue pour se retrouver entourée de cette végétation que la Mère faisait s’exprimer. Un sourire aux lèvres comme si le danger la souciait peu, Yriaë continua son chemin. Parfois elle usa de sa magie pour se frayer un passage mais elle remarque que celle-ci se faisait plus rebelle. La druidesse devait donc user de plus de concentration et d’énergie qu’elle ne le croyait. Pourtant, la détermination ne la quitta pas. Le ciel était toujours voilé offrant une nuit noire qui se faisait encore plus obscure au fur et à mesure qu’elle approchait de son but. Plusieurs heures passèrent et enfin, elle vit le tronc de l’arbre. Enfin, elle arriva au centre de ce piège. Littéralement en sueur, prouvant ainsi l’énergie qu’elle dû dépenser alors que le corps elfique pouvait aisément supporter maintes courses, Yriaë faisait face à son objectif. Ses paumes vinrent toucher ce tronc et elle fut prise d’un choc, regagnant une part de son énergie. Le voile dura maintenant depuis presqu’un mois entier. Durant les derniers jours restant, la druidesse ne fit que jongler entre prières et transes en quête d’un quelconque signe de sa Déesse. Mais elle comprit que l’Estel n’était qu’endormi, toutefois elle fut tout de même bien accueilli.

~

S’il y avait bien un lieu dont elle ne se lasserait jamais de la beauté qu’il offrait, c’était sans nul doute les contrées que les elfes des cités nommaient Ardamir. Ces terrains vallonnés peuplant de nombreux arbres millénaires offraient à Yriaë le sentiment d’être au plus proche de sa Déesse. Il était donc tout naturel qu’elle y retourne souvent, y revenant même systématiquement lorsque l’un de ses voyages se terminait. Elle pouvait y passer des heures à écouter chaque Frère sans se lasser une seconde de parcourir ces chemins encombrés de leurs immenses racines.

Cela faisait maintenant huit années qu’Yriaë fit son expérience auprès de l’Estel et depuis, elle n’avait cessé de parcourir l’œuvre de la Mère. Cette éclipse, cette main de Kÿria qui toucha l’Anaëh fit naître tant de nouvelles choses et elle se devait de les découvrir. C’est ainsi, avec une certaine impatience que la druidesse arriva enfin sur ces fameuses collines. Remontant l’Elorëa, elle s’approchait de la cité principale. Même si celle-ci proposait une architecture très différente de ses semblables, que les légendes racontaient que d’anciens druides auraient contribués à sa construction, que des rumeurs parlent de druides enseignant leurs art dans le Cercle d'Anadris, jamais elle ne ressenti l’envie de parcourir ce lieu.

Yriaë décida donc de contourner, quittant ainsi le cours de la rivière pour s’enfoncer dans les terres. Elle y trouva rapidement une racine qui ferait office d’abri pour la nuit. Le soleil du lendemain pointait difficilement le bout de son nez vu l’épaisseur de la canopée lorsqu’Yriaë ouvrit les yeux. Enroulée telle une biche, elle étira chacun de ses membres avant de cueillir quelques fruits qui raviront sans nul doute son estomac. Une journée qui ressemblerait aux autres venait de commencer. Pourtant un évènement eu lieu sans qu’elle ne s’y attende.

Alors qu’elle écoutait ses Frères, leurs chuchotements habituellement si doux à ses oreilles se transformèrent en cris venant d’une effroyable bête qu’elle n’avait encore jamais croisée auparavant. Cela n’a duré qu’un instant. Perturbée, fortement désorientée, elle chuta de sa branche pour se vautrer sur le sol. Elle empoigna sa tête avant de hurler plusieurs fois. Une douleur la parcourra ensuite. Agrippant le sol pour essayer de se contrôler, certaines parties de son corps se transformèrent en son animal totem. Du pelage faisait son apparition à divers endroits de son anatomie alors que sa tête se transformait rapidement, arborant dorénavant ses bois et un museau qui exprima sa douleur par un effroyable cri d’agonie. Plusieurs minutes passèrent sans qu’Yriaë ne soit soulagée. Elle finit toutefois par sombrer dans l’inconscience.

A son réveil, elle ne savait pas combien d'heures s’étaient écoulés depuis. Mais elle sentit en elle une rage folle qu’elle essaya de contrôler au mieux. Que s’était-il donc passé ? Et quel était cette bête qui s’est cru avoir le droit de perturber ainsi l’œuvre de la Mère ? Elle tendit l’oreille et entendit à nouveau les chuchotements, mais ceux-ci se firent moins nombreux qu’à l’habitude. Ramassant son bâton et ses affaires, Yriaë se mit en quête d’une explication.



Capacités magiques

La sensibilité d'Yriaë est innée. Toutefois elle met un certain temps à la maîtriser. Elle la découvre lors de sa rencontre avec son maître druide. Les fleurs arborent de splendides couleurs lorsque le druide utilise la magie pour les faire pousser. Elle s’entraînera aux côtés du vieux loup qui commencera à lui enseigner l’art de la magie de la vie vers son 70ème anniversaire jusqu’à son rituel qui se déroule vers son 350ème anniversaire. Elle était très assidue lors de son apprentissage. Une fois son rituel accompli, elle se sépare de son maitre mais continue toutefois d’apprendre son art, elle se perfectionne. Plus de temps lui est nécessaire mais sa patience et son acharnement l’aide à maîtriser cette facette de la magie. Yriaë s’est avant tout concentrée sur le domaine de la guérison des plantes, des animaux et des races ainsi que la manipulation du métabolisme végétale. Son maître ne lui enseigna toutefois pas la part sombre de cette magie. Elle cherche constamment à s’améliorer, à être plus performante.  Au bout de plus d’un millénaire d’apprentissage, Yriaë atteint un niveau suffisant pour se figurer parmi les meilleurs mages toutes disciplines confondues. Néanmoins prudent face à la manipulation de cette énergie, elle la manipule sous forme de méditation lorsqu’une grande quantité d’énergie est requise. Pour les petites manipulations, elle se contente d’une concentration poussée sans entrer dans une méditation profonde, improvisant souvent.  Au fil du temps, Yriaë a fait de son bâton -sculpté dans les bois de son animal totem- un focalisateur puissant qu’elle ne quitte jamais.

HRPComment trouves-tu le forum ? : Tout le monde connait ma réponse :niark:
Comment as-tu connu le forum ? : ForumPub fût un temps.
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Dernière édition par Yriaë le Sam 19 Déc 2015 - 16:39, édité 20 fois
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MessageSujet: Re: Yriaë - Druidesse |    Yriaë - Druidesse |  I_icon_minitimeVen 18 Déc 2015 - 20:34

Fiche terminée.
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Guzandrakka
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MessageSujet: Re: Yriaë - Druidesse |    Yriaë - Druidesse |  I_icon_minitimeLun 21 Déc 2015 - 18:12

Fiche vraiment très plaisante, bien documentée, bien écrite, on sent l'investissement dans le personnage !
Pour la Magie, tu auras le grade d'Archimage.

Yriaë - Druidesse |  Tampon13


Code:
[Métier] : Druidesse

[Sexe] : Féminin

[Classe d'arme] : Magie (Druidisme/Vie) / Distance (Arc)

[Alignement] : Loyal Neutre

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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Alanya de Saint-Aimé
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Alanya de Saint-Aimé


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Personnage
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Âge :  32 ans à la fin de l'Ellipse
Taille
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Niveau Magique : Non-Initié.
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MessageSujet: Re: Yriaë - Druidesse |    Yriaë - Druidesse |  I_icon_minitimeSam 30 Nov 2019 - 9:37

Fiche déplacée pour remise à jour.
A toi de jouer !

Ancienne fiche:
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Date d'inscription : 14/01/2008

Personnage
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Âge : Eternel.
Taille
: Infinie.
Niveau Magique : Non-Initié.
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MessageSujet: Re: Yriaë - Druidesse |    Yriaë - Druidesse |  I_icon_minitimeLun 27 Juil 2020 - 16:32


Décédé en an 17 du XIe Cycle


Nom : Yriaë
Age : 1161

Dans sa folie, la druidesse devenue dangereuse fut tuée de la main même de l'un de ses ancien confrères.

Code:
Mort(e) en an 17

[Métier] : Druidesse

[Sexe] : Féminin

[Classe d'arme] : Magie/distance

[Alignement] : ?

[Lieu de repos] : Anaëh
 

Lien vers le RP de la mort : Fiche de Mornàndur

_________________
Ombre fugace
Maître de ton destin

-Crédits de l'avatar: ETERNAL RETURN - Art of pierre / Alain D.
Site de l'artiste: http://www.3mmi.org/v9/
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MessageSujet: Re: Yriaë - Druidesse |    Yriaë - Druidesse |  I_icon_minitime

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