De la situation actuelle et antérieure de Diantra

9e jour de de la dernière ennéade de Vérimios à Diantra

De la situation relative aux événements actuels et antérieurs qui ont eu lieu en la cité de Diantra.

Concernant les événements survenus dans la cité de Diantra en cette dernière ennéade de Vérimios, il nous faut à présent établir un rapport. Pour les érudits et seigneurs qui liront ces lignes, nous essaierons de faire un état précis et clair de la situation antérieure et actuelle qui ont amené ces « bouleversements » et cette insurrection qui fera très certainement date dans l'histoire de notre péninsule.

De la situation antérieure tout d'abord, il nous faut rappeler les raisons qui ont poussé la cité à atteindre un point de saturation qui a fait levé sa populace. La défaite de l'ost royal face aux armées du Médian ont plongé Diantra et ses terres dans une situation pour le moins très instable. Un afflux massif de la population touchée sur ses terres, est arrivé dans la cité pour y trouver la sécurité de ses murs et la protection de son armée. Néanmoins, le départ, si brusque et précipité de la gente nobiliaire diantraise, menée par son chancelier, ont plongé la cité dans une crise bien pis encore qu'on n'ait pu lui prédestiner. L'exode provoqué des campagnes et l'arrivée massive de nouveaux pauvres, nommés « les rats » par la population diantraise n'ont fait qu'aggraver conséquemment la situation déjà très précaire et instable. Il eut alors été possible de déplorer une hausse de la misère, une hausse de l' insalubrité et une hausse inexorable de la criminalité dans la cité. La succession ininterrompue de seigneurs et intendants qui ont reprit les rênes de la cité dans les ennéades qui ont suivit, n'ont absolument rien fait pour arrêter l'hémorragie. Inutile de préciser que leur très court mandat n'ait pas permis de prévenir ce qu'il s'est produit ces derniers jours.

De la situation actuelle à présent, nous ne pouvons que déplorer les pertes de nos vaillants hommes, tombés dans les ruelles de la cité. En ce cinquième jour de la dernière ennéade de Vérimios, les hommes d'armes du Langecin et du Missédois ont été victimes de multiples embuscades organisées dans divers quartiers, (plus particulièrement dans les quartiers des notables et des marchands). Cinquante quatre hommes ont périt sous les coups des diantrais en colère, ainsi que plusieurs personnalités de la noblesse diantraise.

Nous avons évité, de peu, un bain de sang qui aurait pu donner un nouveau prétexte à la populace pour continuer l'insurrection. Des négociations ont eu lieu dans la Grand-Salle du palais royal et un compromis a été trouvé avec les « meneurs » de ce mouvement populaire. Les ententes étant celles-ci :

-Le départ des misérables et leur installation dans un campement aux abords de la Garnaad, pour désengorger les ruelles et mettre un terme à l'insalubrité grandissante. Sous mes ordres, une centaine d'hommes d'armes veillent à l'organisation du campement et au bon établissement. Des tentes de campagne leur ont été fournit en guise d'abri provisoire, faute de mieux. Un accord permettant aux hommes et femmes en capacité de travailler, leur permet également de venir quotidiennement dans la cité pour participer à l'effort de reconstruction de la cité, contre promesse d'un repas en guise de salaire.

-Concernant la populace diantraise, contre promesse d'une arrivée prochaine d'approvisionnement, cette dernière est disposée à ne plus prendre les armes contre l'armée ducale. Mais nous gardons à l'esprit que cette entente ne peut être que pour une durée encore incertaine.

Notre constat, vis-à-vis de ces événements sont ceux ci :

Aucun seigneur, mise à part le roi lui-même, ne saurait trouver la légitimité aux yeux de la populace pour diriger la cité. Pour notre cas actuel, ce n'est qu'une faible tolérance et un brin d'ignorance qui nous permet de garder Diantra en notre possession, mais nous ne sommes pas dupes quant au fait qu'il ne suffirait que d'une insurrection encore plus importante pour mettre à mal notre établissement. Les diantrais sont désormais organisés et possèdent plusieurs chefs de files qu'il serait, dans le cas d'un nouveau soulèvement, primordial d'éliminer en premier afin de taire la révolte.

Concernant la hausse du crime organisé, nous ne cachons pas notre impuissance face à ce fléau. La pègre diantraise ayant connue une hausse de son activité grâce aux dernières guerres et à la hausse de la pauvreté, nous ne sommes actuellement pas en mesure de lutter contre elle. Celle-ci profitant de sa grande connaissance de la cité labyrinthique pour appliquer sa loi, certains quartiers sont fortement déconseillés à la gente nobiliaire et bourgeoise, (Quartiers populaires et faubourgs). A mon humble avis de régent provisoire de la cité, seule la présence d'une milice permanente diantraise, exempte de toute corruption, pourrait parvenir à réinstaurer un climat de sécurité dans la cité. La présence de troupes étrangères n'étant en rien un gage de réussite pour cette mission, étant donné son statut « d'armée d'occupation ».

Fait à Diantra en l'an de grâce huit, du onzième cycle, au dernier jour de Vérimios.

Oschide d'Anoszia, duc de Langehack