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 De ce qu'il se passe (solo)

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Jérôme de Clairssac
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Jérôme de Clairssac


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MessageSujet: De ce qu'il se passe (solo)   De ce qu'il se passe (solo) I_icon_minitimeMar 7 Juin 2016 - 14:02

4ème ennéade de Karfias, 9ème année du 11ème cycle



Jérôme était de retour à la citadelle d'Oësgard depuis quelques jours et il ne savait pas par ou commencer. Depuis sa nomination en tant que régent, il n'avait guère eu le loisir d'exécuter sa tâche, retournant d'abord à Etherna régler les affaires urgentes et prier sur la tombe de sa mère, avant de se rendre au tournoi organisé à Serramire afin d'honorer son serment envers son suzerain et fêter la victoire sur les sombres. Presque un mois s'était passé depuis son départ d'Oësgard en compagnie d'Aymeric et il était navrant de voir que rien n'avait été fait. La cour ou ce qu'il semblait en être une était une bataille courtoise et rangée entre les différents partis avec d'un coté, le fameux Mare-Sel qui s'enorgueillissait de sa montée en puissance grâce au marquis de Serramire, Dormmel qui avait fait serment à Jérôme avant de rentrer dans cette coalition et qui voulait jouer dans la cour des grands et les bannerets etherniens du baron d'Etherna qui s'étaient vu remettre Nulhadon, Erbay et Adelagny et étaient fidèles à celui-ci, en plus du seigneur de Nebelheim. Les autres étaient neutres et comptaient les points, riant doucement de tout cela. Tous avaient prêté serments au baron d'Oësgard mais celui-ci étant jeune et surtout à Serramire, ils cherchaient à tirer la couverture vers eux. Heureusement, le Primat Imbert s'était retiré dans un temple de Serramire, ayant perdu tous ces titres après avoir voulu terrasser Aymeric, de même que le baron en titre et sa future épouse qui se trouvaient à Serramire eux-aussi, sous la protection du marquis. C'était finement joué et nul doute qu'Aymeric ferait tout pour façonner le jeune homme comme il l'entendait, en faisant son fidèle et loyal sujet. Le marquis impressionnait Jérôme par sa finesse d'esprit politicienne, chose dont le baron d'Etherna était tristement dénué mais il ne désespérait pas d'apprendre en observant et qu'un jour, il parvienne à en imposer autrement que par sa gentillesse ou sa réputation de stratège de génie ou encore d'élu des Dieux. La position du baron n'était pas ridicule à Oësgard puisque Krahof était revenu à son cousin et que Haurse-Porc et Amblère étaient toujours désert pour le moment. Les histoires et la peur des malédictions sur ces villes étaient fortes et le peuple d'Oësgard très superstitieux.

Après avoir organisé Etherna autour de son frère et ne plus avoir à gérer sa baronnie, ayant pleinement confiance en celui-ci et maintenant qu'il avait terminé son périple pour régler tous les soucis qui ne concernaient pas sa récente régence, il avait maintenant enfin du temps pour s'employer à faire ce qu'Aymeric lui avait demandé, à savoir diriger cette terre et la redresser pour le futur baron, chose facile à dire mais d'une extrême complexité vu la situation. Les champs étaient détruits ou désertés, les fermes pillées, les mines laissées à l'abandon, la population avait fortement diminuée avec toutes les guerres et maladies et la noblesse était amoindrit de manière drastique. Le commerce était quasiment inexistant et les coffres plus vides que la chope d'un ivrogne qui n'avait plus le moindre argent. De grands travaux étaient à envisager pour reconstruire ce qui avait été détruit, notamment les forteresses attaquées et conquises comme Nebelheim ou Amblère. S'ajoute à cela des survivants et fuyards drows qui sévissent toujours dans la baronnie, pillant, violant et tuant.

Jérôme avait profité du tournoi pour repérer quelques chevaliers à la mêlée, sans terre, ni titre, mais avec une bonne réputation. Il les avait approché afin de leur faire des offres. il avait aussi écrit à Nakor afin de lui demander un service, un énorme vu les fonds dont disposait la baronnie. Il n'avait pas l'intention de faire payer le redressement d'Oësgard à Etherna, surtout que sa terre avait déjà bien donné avec le cout d'une telle guerre. Bien entendu, il avait aussi demandé au marquis de Serramire s'il pouvait, voulait, aider sa baronnie vassale à sortir la tête de l'eau. Comme quoi même sans être sur place, il n'était pas resté sans rien faire. Relancer l'économie, trouver des vivres et remplir les coffres, voila un pari insensé qu'il allait tenter de relever. Le conseil du jour était justement fait pour parler de tout cela.


Dernière édition par Jérôme de Clairssac le Mar 29 Nov 2016 - 10:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De ce qu'il se passe (solo)   De ce qu'il se passe (solo) I_icon_minitimeMar 11 Oct 2016 - 12:58


Un nouveau conseil restreint se tenait dans la citadelle d’Oësgard, Jérôme se trouvait assis en tête de table et autour de lui étaient présent à sa droite Charles, le Prêtre d’Othar, Etienne pour Hasseroi, accompagné du seigneur de Dormmel, à sa gauche Bertrand du Bertou pour Nulhadon, Armand de Chastellon pour Erbay et Renaud de Chassur pour Adelagny. Jérôme conviait toujours les trois seigneurs du sud, ceux-ci étant allié à sa cause, étant des seigneurs d’Etherna. Alix pour Amblère avait également était convié puisqu'elle en était la dame et qu'elle avait un don pour fasciner Jérôme mais elle avait décliné l'invitation, ayant mieux à faire.

"Cela fait maintenant quelques d’ennéades que je suis en place en tant que régent et même si j’ai été obligé de voyager pour des raisons impérieuses » (il parlait de l’élévation de la Haute Prêtresse de Néera ou il aurait été de mauvais ton de ne pas être) « je sais que vous faites tout votre possible pour redresser la baronnie. Toutefois, les résultats ne sont malheureusement pas la et c’est pour cela que nous sommes une nouvelle fois réunis ; tout d’abord, les brigands sillonnent les routes en toute impunité, comment se fait il que nous ne parvenions pas à les abattre ?"

Ce fut le seigneur de Nulhadon qui prit la parole le premier

"Votre honneur, ils sont difficiles à trouver, nous n’avons pas suffisamment d’hommes pour tenir toutes les routes, en fait nous en avons tout juste, et encore, pour tenir les forteresses. Et lorsque nous avons connaissance d’un méfait, le temps de nous y rendre, ils ont disparus."

Etienne prit aussitôt la parole à son tour

"Les troupes d’Hasseroi les chassent avec des résultats assez satisfaisant, si vous le voulez, je peux envoyer quelques hommes de ma cité pour vous épauler ?"

Le ton était obséquieux, plein d’orgueil et de vanité devant ses résultats. Jérôme ne montra rien mais avait ses renseignements, il savait que plutôt que de les arrêter ou de leur passer la corde ou le fer en travers du corps, Hasseroi se contentait de tenir sa "frontière" en repoussant les dits criminels vers les autres territoires. De même, paranoïaque ou pas, le baron savait aussi que Mare Sel ne manquait pas une occasion d’engendrer des problèmes afin de mettre le régent en porte à faux, tout cela pour le dénigrer et avoir sa tête. Il cherchait à se renforcer également, approchant les petites seigneurs afin qu’ils rejoignent son camp. En effet le découpage du marquis était clair et deux camps distincts se faisant face entre les alliés de Jérôme et la "coalition" d’Hasseroi qui s’était vu attribuer de nombreuses libertés.

"Hasseroi à besoin de ses troupes pour tenir l’ouest, encore plus avec la menace des Horttles."

Une recrudescence d’activité inquiétant avait été constaté dans les montagnes, beaucoup craignaient une descente des sauvages sur les territoires les plus vulnérables après les guerres qui avaient eut lieu. Ce fut Charles qui fut le prochain à parler. Le vieil homme était de bons conseils sans nul doute mais Jérôme s’en méfiait également. Ce dernier avait honoré son serment envers le Prêtre, lui donnant un vieux prieuré déserté très proche d’Oësgard (afin d’avoir l’œil dessus) en échange de son soutien lors de la dernière campagne. Depuis il oeuvrait pour agrandir son culte, prêchant la parole d’Othar par l’intermédiaire de ses prêtres, et Il se disait que chaque jour, de nouvelles personnes arrivaient. Toutefois, il exerçait également son rôle de conseiller et cela honorablement.

"Si vous me permettez, vous prenez le problème à l’envers. L’armée est exsangue et surtout inexistante. Les brigands sont, pour la majorité, d’anciens membres de cette soit disant armée. Ils sont en rupture avec l’autorité en raison de ce qu’il s’est passé et ils ne voient pas d’autres solutions que le banditisme pour survivre..."

"En effet, vous avez raison, qu’en est il de la chevalerie ? Tout le monde sait qu’un chevalier vaut plusieurs hommes, pourquoi ne parvient-on pas à les trouver et à les réduire en poussière ?"

Jérôme n’avait pas l’habitude de couper la parole mais par moment, c’était plus fort, il ne voyait pas ou voulait en venir le Grand Prêtre

"Votre honneur, vous savez comme nous tous ici que la chevalerie d’Oësgard n’existe plus. De ce qu’on m’a dit, certaines bandes louent leur protection, comme des mercenaires, et même si les paysans ont peu de moyens pour se les payer, ils préfèrent se priver et payer que de les voir déferler sur leurs terres. Encore plus avec la peur des sombres qui est vivace, nous savons qu’il y a encore quelques bandes dispersées de cette engeance maudite sur nos terres. Comme la plupart des vauriens qui vous tracassent sont du pays, ils ont le soutien de la population, sauf pour ceux qui pillent, viols et tuent. Du coup, si vous me permettez..."

"Faites"

"Si, au lieu de les pourchasser, vous faisiez une offre de paix. Offrez-leur le pardon en échange de leur réintégration dans l’armée. Que les chefs des bandes deviennent les nouveaux officiers de cette armée qui fait défaut. La paye des officiers est plus alléchante qu’un possible butin misérable vu la richesse des paysans. Vous feriez ainsi d’une pierre, deux coups. Et même si tous ne rentrent pas dans le rang, ceux qui le feront seront une menace en moins, du banditisme en moins et des recrues supplémentaires pour reconstruire l’armée qui pourra alors s’occuper des réfractaires."

Aussitôt, une nuée de protestation se leva de toute part, comment pouvait-on pardonner les méfaits de ces crapules. Jérôme, pour sa part, était étrangement silencieux. Il avait toujours été le premier à châtier durement les bandits, les pendant court ou les enfermant dans des cages au coin d’une route à pourrir quand il ne les avait pas tout simplement occis. Toutefois, il se trouvait dans une impasse en Oësgard, il n’avait pas les moyens, ni humains, ni financiers, de venir à bout de ce fléau et il savait qu’il devait chercher à rapidement reconstruire les rangs. Il se souvenait du discours du marquis de Serramire sur une guerre à venir. Son suzerain avait demandé à ses grands vassaux de se tenir prêt et même si tous savaient que Oësgard était en miette, le défi de se relever plus vite que prévu n’était pas pour déplaire au baron. Il médita cela puis il leva la main, demandant le silence

"Vous pensez sérieusement que cela ferait plier les bandits ?"

"Pas tous, c’est certain mais une grande partie sans aucun doute. Votre honneur, les hommes, sauf les plus agressifs, préfèrent une vie tranquille. Le peuple n’a pas grand-chose à apporter aux bandits pour les enrichir et ils savent qu’un jour, ils seront chassés. Offrez leur la possibilité de rentrer dans le rang et vous verrez. Et puis s’ils ne le font pas, tant pis, au moins vous aurez essayé."

"Votre honneur, vous n’y pensez pas sérieusement ?"

"Qu’avez vous de mieux à me proposer, … ?"

Le seigneur baissa la tête, n’ayant pas d’alternative

"Dès demain, les hérauts sillonneront les routes, ils clameront que le pardon sera offert à tous ceux qui le demanderont et qui se repentiront par devant les Dieux. Nous ferons aussi courir la rumeur que des places d'officiers sont disponibles pour les chefs des bandes principales"

Il était hors de question de le dire publiquement.

"Messieurs, je vous remercie, j'ai malheureuement à faire, nous reparlerons sous peu"

Le conseil se termina ainsi. Lorsqu'ils furent tous partit, un pan de mur bougea et un homme tout de noir vêtu fit son apparition

"Vous avez suivit ?"

L'homme ne répondit pas mais il acquiesça

"Je compte sur vous pour approcher ces soit disant chef et les convaincre de rentrer dans le rang"

Une nouvelle fois, le nouveau venu marqua de la tête qu'il avait comprit et il partit par le même chemin.
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