[Missive] Invitation au Mariage Montecale | Méliane

A Méliane et Oschide d'Anoszia
Duchesse et Duc de Langehack

De Beaurivages
neuvième année du 11e cycle
1e jour de la 8e ennéade de Karfias

Vos Altesses,

C'est avec allégresse, malgré les tensions qui agitent le Duché, que nous vous annonçons le prochain mariage de Cécilie de Laval, demoiselle héritière de Beaurivages et de son Honneur Enrico di Montecale, Baron de Nelen.

Vous êtes officiellement conviés à la cérémonie qui se tiendra à la Cathédrale Sainte-Deina en la ville de Diantra le septième jour de la troisième ennéade de Favrius ainsi qu'au bal et au banquet qui se tiendront dans l'après-midi et dans la soirée du même jour.

Des dispositions ont déjà été prises pour que vous soyez logés avec le confort que mérite votre condition la nuit précédent le mariage ainsi que les deux suivantes.

Nous espérons humblement que vous nous ferez l'honneur de votre présence.

Que Néera vous garde sous son aile protectrice et nous guide dans ses temps troublés.

Vos obligés,

Arnaud de Laval, Seigneur de Beaurivages
Hernan di Montecale

'Sceau des de Laval'

'Sceau des di Montecale'

Favriüs, Jour 4, Enneade 1. 9 ème année du 11ème cycle.

La duchesse de Langehack était devant sa table de travail depuis l'aube et sans doute même avant. Sa nuit n'avait été faite que de regrets et de larmes, mieux valait encore se concentrer a sa tache plutôt que se morfondre sur les derniers malheurs l'ayant frapper. Elle s'occupait donc au mieux, tri de courrier, réponses a des missives, proclamations .. N'importe quoi pouvant la distraire. Enfin le "n'importe quoi", elle en vint a le maudire quand elle tomba sur un vélin porteur d'une invitation de mariage .. Une invitation leur étant adressée a tout deux. A elle .. A lui .. Oschide. Quand les larmes se firent sentir sur ses joues, elle broya les mots dans sa main jusqu'a en avoir mal. Puis inspirant profondément, avant que tourments ne la gagnent trop profondément, elle prit sur elle de se calmer. Pourquoi fallait il que ne serait ce que lire son nom fusse si dure ? Une fois que ses mains eurent cessées de trembler et qu'elle fut a nouveau pleinement maîtresse d'elle même, elle prit la plume pour coucher une réponse a destination de son correspondant.

A Arnaud de Laval, seigneur de Beaurivages.

Sire de Laval, sachez que c'est le cœur plein de regrets que je m'en viens vers vous. Votre invitation fut reçue avec l'estime et l'honneur qu'elle mérite et croyez bien qu'en d'autres temps je me serais fait joie et devoir que d'assister a l'union de votre fille et de notre valeureux baron de Nelen. J'ose croire qu'en les circonstances qui sont miennes, vous saurez excusé mon absence. Puissent les deux épousés recevoir ma bénédiction et celle des dieux. Hormis une naissance, ce dont j'espère qu'il leur sera fait prochainement cadeau, il n'y'a guère événement plus heureux qu'un mariage, que vos deux familles profitent dont de cette bénédiction qui vous est offerte.

Pour parer a mon absence veuillez accueillir, en vos célébrations, ma fille Linaelle qui saura me représenter de par les quelques présents qu'elle amènera aux mariés.  Si je ne serais point la par ma présence, soyez assuré que je le serais par la pensée. Puissions nous, nous voir a l'avenir en des temps plus cléments. En attendant ce jour, veuillez prendre grand soin de vos terres et de votre famille. Puissent les dieux veiller sur vous et les vôtres.

Avec tout mes bons sentiments, Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

La duchesse n'était guère satisfaite de ses mots, voila pourquoi la plume retourna assez violament prendre place sur son socle. Mais pouvait on réellement attendre d'elle qu'elle soit plus chaleureuse face au bonheur des autres, alors que présentement la vie venait de tout lui arracher ? Il n'y'avait point de haine en son cœur et elle leur souhaitait sincèrement le meilleur, mais lui demander de s'en réjouir était en peu trop demander au lendemain du jour ou elle avait appris la mort de son époux. Avec lassitude, elle imposa son sceau et une fois l'encre sèche, elle roula le vélin pour qu'il soit envoyé au plus vite. Au moins dans le tourment constant qu'était devenue sa vie depuis plusieurs Eneades, il était heureux de savoir que d'autres fussent encore capable de trouver le bonheur .. Cela voulait dire que le destin poursuivait son chemin et a coté de cela, grands de ce monde ou non, ils n'étaient rien.