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 A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang

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Haldren
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MessageSujet: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeVen 11 Nov 2016 - 14:06


En cette triste nuit d’automne, une brume épaisse s’était abattue sur Thaar. Véritable purée de pois comme celles que rencontrent parfois les marins sur l’Olienne lorsque leurs navires se retrouvent encalminés pendant des journées entières, elle ne permettait pas d’y voir à plus de quelques mètres. Certains vieux briscards du monde souterrain vous diront qu’une telle nuit se prêtait particulièrement bien à l’accomplissement d’activités crapuleuses ou violentes, nécessitant d’approcher discrètement de sa cible sans lui laisser la moindre chance de repérer le danger.

Et bien ces vieux briscards auraient eu raison.

Non loin de la partie nord des docks, dans un quartier commerçant où résidaient essentiellement des membres de la petite bourgeoisie, des cris stridents perçaient en provenance d’un bordel poétiquement nommé « la caresse du serpent ». Certes, vous me direz que des cris émanant d’un bordel laissent simplement à penser que son activité nocturne fonctionne à plein régime, toutefois les cris ressemblaient plus à ceux issus d’un champ de bataille que d’une chambre à coucher. Alors… petite mort ou grande mort ?

La porte principale du bordel s’ouvrit et un homme sortit en titubant dans le brouillard. Avançant péniblement comme si ses jambes refusaient de le porter, il atteignit le bâtiment d’en face avant de s’effondrer lourdement au sol. Ni l’alcool ni d’épuisants ébats avec une catin de luxe n’étaient la cause de cette chute, dont il fallait chercher la cause dans la dague que le gaillard avait reçue entre les omoplates. Des pas se firent entendre en provenance du bordel, et une silhouette encapuchonnée dans une cape noire vint s’agenouiller à côté du cadavre. L’inconnu vérifia que sa victime avait bien eu son compte puis récupéra la dague qu’il essuya soigneusement avant de la rengainer dans son fourreau de ceinture.

Ce qu’il se passait cette nuit là à la caresse du serpent pouvait se résumer en deux mots : guerre de territoire.

Ok, cela fait trois mots. Arrêtez de m’interrompre, sinon nous n’y arriverons pas.

Ouvert depuis seulement quelques ennéades, la caresse du serpent s’était installé sur une zone revendiquée par un gang local qui commençait à se faire un nom dans la région. Répondant au nom du gang de l’Aile Blanche, en référence au bordel qui leur servait de quartier général, Les membres de ce gang n’avaient pas vu d’un très bon œil l’arrivée de nouveaux concurrents, apparemment bien fournis en or et en jolies filles, mais qui n’appartenaient à aucun des gangs connus de Thaar. On murmurait qu’il s’agissait d’étrangers venue d’une autre cité d’Ithri’Vaan, bien que nul ne sembla connaitre leur origine exacte ni l’identité de leur commanditaire. Après diverses tentatives d’intimidations, les voleurs locaux avaient décidé de rendre cette petite visite nocturne afin d’expliquer clairement que la notion de libre échange n’existait pas dans le monde du crime.

A l’intérieur du bordel, les corps des gardes devant assurer la sécurité du lieu jonchaient le sol, au milieu des filles effrayées que des brutes avaient regroupées et enchainaient pour les emmener à l’Aile Blanche, où elles continueraient leur travail pour un nouveau maître. Un peu à l’écart, un drow élégamment vêtu se tenait penché au-dessus de l’ancien patron des lieux, un demi-drow salement amoché et qui n’en avait surement plus pour longtemps, à voir le filet de sang qui coulait de ses lèvres.


Parles, et je t’accorde une mort rapide, ordonna le drow. Qui est ton commanditaire ? Qui t’as ordonné d’ouvrir ce bordel ?

Le blessé lui jeta un regard vitreux. Ses lèvres s’entrouvrirent mais aucun mot n’en sortit, juste un souffle allant en s’amenuisant.

Et merde.

Se redressant, Haldren épousseta son pantalon et maugréa à voix basse en direction du narrateur :

Une fois, juste une fois j’aimerais que ces personnages secondaires lâchent une information utile avant de crever.

N’ayant pas eu de réponse, le chef du gang de l’Aile Blanche fit signe à ses comparses qu’ils en avaient fini. Quelques minutes plus tard, les voleurs et leurs captives repartaient en direction des docks tandis que des flammes s’élevaient derrière eux. Au matin, il ne restait de la caresse du serpent qu’un tas de cendres. Les rares survivants ayant pu s’enfuir au début de l’assaut ne réapparurent pas dans le quartier et tout le monde oublia bien vite ce regrettable incident.

Tout le monde ? Haldren et ses sbires le croient, mais nos chers lecteurs et lectrices se doutent bien que non…
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Amshet Ahk Afah
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeLun 14 Nov 2016 - 16:58

Il y a quelque temps un bien fâcheux incident se produisit à Thaar, enfin les événements du genre étaient légion dans cette ville à vrai dire. Un bâtiment entier avait brulé, un établissement déjà un peu connu dans un quartier qui se veut assez calme et bien fréquenté, la petite bourgeoisie y ayant élu domicile. La caresse du serpent, ainsi avais tu renommais le bordel que tu avais racheté il y a peu. Tu avais déjà deux beaux bébés joufflus et fleurissant dans la cité marchande, tu ne pensais pas avoir besoin de trop en faire pour que celui-ci ait autant de succès que les deux autres. Juste l’évocation de ton nom suffirait à lui faire une place au soleil. Le souci ici était sans doute que ton nom n’eut pas le temps d’être évoqué, il fut rasé par de la vermine de bas étage. Quand tu appris la nouvelle tu fus prise de bas instinct et de l’envie déraisonnable de raser le quartier tout pour en éliminer les rongeurs qui pouvaient si cacher. Ta douce sœur mis des jours entiers à réussir à te calmer, bains, massages, fornication, elle mit tout en œuvre pour que tu puisses un moment ne plus y penser. Pendant que tu te détendais dans ton palais à Uldal’Rhilz, elle, elle fit mener l’enquête pour retrouver l’inquisiteur du désastre.

C’était pendant un massage à l’huile d’argan que la jeune enfant vient t’apporter la nouvelle. Elle avait enfin trouvé le fauteur de trouble. Tu la félicitas en lui offrant un reptile exotique, car elle en était fondue, tout comme toi de ses bêtes là. La nouvelle te réconforta et tu mis doucement en place tes pièces afin de faire venir le parasite jusqu’à tout en douceur. Il te fallut de la patiente, mais il finit par répondre positivement à ton invitation à Uldal’Rhilz pour discuter d’une possible coopération. Coopération qui aurait pu être alléchante si tu n’étais pas aussi rancunière. Ton amertume ne s’estompa guère au fil des ennéades, au contraire plus en avancé dans le temps plus scénario de mort que tu infligerais à cet homme devenait atroce. Décapitation, démembrement, exsanguination, empoisonnement, tous ou presque t’es passé par la tête.

Tes envies sanguinaires s’amplifiées avec les heures. La date de votre rendez-vous était finalement venue. Tu avais venir de ton guet près de trois cents hommes sinon plus, en plus de la centaine de gardes que comptait ton palais, les mercenaires qui travaillaient pour toi et ta garde personnelle d’une vingtaine d’homme. Tu avais une excuse toute trouvée, à la question du pourquoi de leur présence chez toi. Tu ne pensais pas en avoir besoin, car tu t’occuperais du cas de ce type, néanmoins la prudence est de mise. Tu ne voulais pas qu’il puisse s’échapper d’Uldal sans avoir bien compris qu’on ne touche pas à ce qui est à toi impunément.

Ta détermination, ton audace et ta rancune te perdraient un jour, mais pas aujourd’hui !

Tu attendais à l’entrée de ton palais le fauteur de trouble, tu étais entourée de tes servants, ta garde personnelle. Ezal se tenait un pas derrière toi, montrant son statut de « bras-droit » au milieu de tout ce petit monde. Ta chevelure d’ébène dansait au milieu de la brise et tes yeux carmines fixaient avec intensité le portail finement ouvragé qui s’ouvrait lentement. Tu allais enfin pouvoir étancher ta soif de « justice ».
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeMar 15 Nov 2016 - 15:45

Dire qu’Haldren fut agréablement surpris par l’invitation d’Amshet serait pour le moins un doux euphémisme. Être ainsi contacté « pour affaires » par l’une des figures les plus influentes –et les plus dangereuses– de l’Ithri’Vaan ne pouvait que combler l’ego surdimensionné du drow. Extatique, rabâchant sans cesse à ses sbires qu’enfin les seigneurs locaux comprenaient sa divine grandeur, Haldren répondit favorablement à l’invitation et s’y prépara avec une minutie qu’on ne lui connaissait que rarement.

Malgré cela, certains de ses lieutenants ne pouvaient s’empêcher de s’interroger à voix basse sur les raisons qui poussaient Amshet à faire ainsi appel au gang de l’Aile Blanche, plutôt qu’aux maîtres du crime de Thaar. Certes, leur gang prenait une importance de plus en plus nette au sein du monde souterrain, mais sans pour autant égaler les grandes guildes d’assassins ou de voleurs qui régnaient sur les hauts-quartiers. Par ailleurs, la princesse d’Uldal’Rhilz était connue pour sa cruauté et son caractère impitoyable, deux qualités aux yeux des voleurs dès lors que vous les observez de loin. Or il s’agissait bien d’aller se jeter dans la gueule du loup. Toutefois, leurs discrets conseils de prudence furent vains, Haldren les rejetant dans un éclat de rire homérique en les accusant de n’être que des poules mouillées.

Mais comme disait le poulet avant de se faire tordre le cou : « cot cot ? codet ! »

Sur ces belles paroles, rejoignons Haldren et les siens à leur arrivée au palais d’Amshet. N’étant pas une ambassade étrangère ni une délégation d’une guilde officielle, les voleurs durent rester relativement discrets, au grand dam de l’archimage qui n’aimait rien tant que se donner en spectacle. Le drow dut se contenter de chevaucher un superbe étalon noir, suivi à pieds d’une dizaine de membres de sa guilde qui regardaient non sans un visible malaise les gardes placés autour du palais. Un peu trop de gardes peut-être… un peu trop pour qu’un esprit coupable de bien des crimes se sente totalement à l’aise.

N’ayant foin de ces ridicules considérations, Haldren passa le portail et approcha de l’entrée du palais où l’attendait la maitresse des lieux. Sautant à terre avec une souplesse qu’un millénaire n’avait pas entachée, le drow claqua le postérieur de sa monture pour la renvoyer et s’avança, un grand sourire, aux lèvres.


Ô sublime princesse, je défaille de joie à votre vue. Parmi les mortelles, il en est peu qui pourraient seulement espérer approcher de votre beauté parfaite, sans même oser prétendre l’égaler. En gage de mon éternelle amitié et en hommage à votre grandeur, je vous prie de bien vouloir accepter cet humble présent.

Sur un signe du drow, Trois-Doigts, son principal lieutenant humain, s’approcha d’Amshet et s’agenouilla devant elle pour lui présenter un coffret qu’il ouvrit lentement. À l’intérieur, reposant sur du velours, se trouvait une bague en forme de serpent enroulé dont les yeux étaient constitués de deux petits rubis. Si l’orfèvrerie en elle-même était de qualité, ce ne fut pas cela qui attira les regards et déclencha quelques exclamations étouffées parmi ceux qui pouvaient voir la scène. Malgré qu’il soit d’or massif, le serpent semblait bouger, se mouvant lentement en cercle. Un sortilège d’illusion, soigneusement enchâssé dans les rubis, permettait d’obtenir ce résultat pour le moins remarquable.

S’étant préalablement renseigné, Haldren connaissait le goût de la princesse pour les serpents, et il espérait se gagner ses bonnes grâces par ce cadeau. En temps normal, sans doute cela aurait-il pu fonctionner, mais le drow ne pouvait absolument pas deviner les vrais raisons pour lesquelles il se trouvait invité en ces lieux. Si la détermination, l’audace et la rancune constituaient les failles d’Amshet, l’orgueil était sans aucun doute celle d’Haldren.
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Amshet Ahk Afah
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeVen 9 Déc 2016 - 19:51

Il passa les portes sur son destrier aussi sombre que son sang, sa chevelure d’or blanc battant dans son dos en rythme avec l’allure ample de sa monture.  La sueur pelliculé finement  sur  leur robe de pur-sang le soleil si moirant faisait élégamment ressortir leur puissant musculature bestiale. Une fois le petit cortège de voleur dans la cour, le portail se referma sur eux comme les deux mâchoires d’un piège à ours que l’on venait d’activer.  Tes lippes s’étirèrent dans un rictus de satisfaction morbide.

Le chef s’avança jusqu’à toi sans hésitation dans une entrée légèrement travaillé et te flatta comme bien des hommes avant lui et t’offrit un cadeau raffiné. Une bague faite d’or et sertie de rubis visiblement envoûté. Celui-ci rembourserait une petite partie de tes pertes dans cette affaire. Mais s’il suffisait d’une bague et de belles paroles pour t’acheter… Tu n’en serais pas là.

- Bienvenue à Uldal'Rhilz. Elle est de toute beauté mon cher ami, elle sera le nouveau joyau de ma collection.

Tu n’eux rien à dire de plus, rien à esquisser qu’un servant s’avança pour saisir le coffret et partir avec celui-ci dans tes appartements. Tu portas ton regard sur les dix hommes qui accompagnaient le drow et esquissa un sourire charmeur.  A l’instar de Kaa tu désirais les envouter pour mieux les dévorer.

- J’ai fait préparer pour vous une vingtaine de femmes, un repas et des narguilés d’opium, mes servants vont vous accompagner jusqu’au petit salon d’hiver pour que vous puissiez en profiter.

Des femmes légèrement vêtues s’approchèrent des voleurs, alors que tu t’approchais à ton tour du sombre. Tu étais tout aussi légèrement vêtue que tes filles. Des bouts de tissu blanc dissimulaient avec grand peine tes formes avantageuses.

- S’ils s’ennuyaient pendant notre entretien, je ne mériterais pas mon titre de princesse des joies.

Tu glissas ton bras sous le siens et commença à marcher dans la direction du palais, imposant ta volonté au drow. Tes hommes se mirent en rang et te suivirent en silence tout autant que ta sœur qui comme ton ombre se glissait dans tes pas. Vos démarches différaient néanmoins beaucoup, tu étais plus féline et féminine alors qu’Ezal adopté une démarche plus spartiate et masculine.

- Je vous remercie d’avoir répondu favorablement à mon invitation. Votre petite entreprise commence à se faire une petite place par chez nous, je vous en félicite ce n’est guère une mince affaire à Thaar.

Babillage d’usage et de politesse, il ne faudrait pas éveiller de soupçon.

- J'espère que notre collaboration sera bénéfique...


Vous cheminèrent longuement dans ton immense palais, décoré de nombreuses tapisseries, sculptures, meubles de bois noble, lustre, objets divers fait d'or ou d'argent. Des richesses en veux-tu en voilà ! Des couloirs si grand qu'un éléphant pourrait si promener... Bref. Vous arrivâmes enfin à ton bureau chaudement décoré. De orange, de l'ocre et du doré se disputé la suprématie sans arriver à prendre vraiment l'avantage sur le marbre blanc veiné de noir qui composé la pièce et même plus qui composait l'entièreté du palais disproportionné.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeLun 12 Déc 2016 - 13:16

Joli p’tit lot, se dit intérieurement Haldren en détaillant sans vergogne et avec une minutie de géomètre les courbes voluptueuses de la semi-drow. Un visage adorable dont la moue faussement boudeuse était déjà une invitation, une poitrine voluptueuse à peine cachée par des draperies de tissu, et des jambes interminables qu’on aurait adoré pouvoir prendre à son cou. En un mot comme en cent, Haldren se disait à cet instant qu’il pourrait peut-être développer avec Amshet une relation plus intime que celle de simples partenaires commerciaux.

Des filles, aussi peu vêtues et presque aussi séduisantes que leur maitresse, vinrent prendre en charge la dizaine de voleurs qui accompagnaient Haldren. Si l’archimage avait eu ne serait-ce qu’un soupçon de méfiance, peut-être se serait-il demandé pourquoi Amshet faisait tant d’efforts pour l’accueillir tel un prince tout en l’isolant de ses hommes. Mais son ego balaya mentalement d’un revers de main de tels absurdités : après tout, Amshet ne faisait que rendre le juste hommage qui était dû à un être aussi parfait que son invité. Si cette explication n’aurait probablement pas convaincue les Sherlock Holmes miradelphiens, elle satisfaisait pleinement l’orgueil mégalomane de notre héros.

Haldren se fit donc guider par son hôtesse jusqu’à un bureau aussi somptueusement meublé que le reste du palais. Chemin faisant, la belle lui fit quelques compliments sur sa petite guilde de voleurs dont on commençait à parler dans les milieux du crime de l’Ithri’Vaan.


Je vous remercie, princesse. Il est vrai que la concurrence est rude à Thaar, toutefois j’ai quelques atouts dans ma manche pour expliquer à mes concurrents la vacuité de leurs démarches. Quant à ceux qui ont la tête trop dure pour comprendre… eh bien, il reste toujours des arguments plus tranchants à faire valoir.

La phrase ne manquait pas d’un certain humour noir involontaire, lorsque l’on sait que lesdits arguments tranchants avaient justement rencontrés la jugulaire des séides d’Amshet. Décidément, si Haldren n’a pas son égal en matière de magie, il reste sur le plan diplomatique du niveau maternelle !

Une fois installé dans le bureau d’Amshet, Haldren décida d’en venir au but de sa visite. Certes, il comptait toujours faire la bête à deux dos avec la semi-drow, mais il se devait de faire passer les affaires avant le plaisir et trouver un terrain d’entente pour collaborer aux mieux des intérêts commerciaux d’Uldal’Rhilz.


Quelle collaboration avez-vous en tête, Ô sublime princesse ?
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeSam 7 Jan 2017 - 11:46

Ô si tu ne savais pas plaire aux hommes jamais tu ne serais arrivée là où tu es. Tu rias de bon cœur à sa petit blague, en songeant que cet homme n’avait finalement aucune idée de ce qu’il avait fait. C’était très amusant. Les mâles aiment qu’on rit à leur blague même les plus douteuse…
Une fois dans ton bureau tu lâchas ta prise sur le drow, réprimant un frisson de dégoût. Tu t’installas avec désinvolture dans le trône qui te servait de siège. Le bois sculpté de courbe noueuse très simple du siège ressemblait à des serpents s’enlaçant avec force. Cherchaient-ils à s’entre-tuer ou bien à s’étouffer de désir cela restait à l’interprétation de chacun. Au sommet du siège la salamandre sur son lit de flamme veillait au grain, ses yeux incandescents posés sur la personne qui lui faisait face. La majorité des gardes restèrent hors de la pièce, juste Ezal et 4 autres hommes prirent place dans la salle avec vous. Tu invitas ton « partenaire » à prendre place sur l’une des chaises en face de toi d’un geste souple de la main.

Ton iris brûlait de désir. Un désir sombre et puissant de meurtre. Mais avant de te repaître, il fallait quand même donner à cet homme quelques explications. L’idée qu’il te demande pardon ou te supplie de le laisser partir te donner des papillons dans le ventre.

- J’ai constaté avec délice que vous aviez fait quelques recherches sur moi, l’Auryn que vous m’avez offerte est divine.

Tu fis une petite pause, un servant entra avec des coupes de vin pleines ainsi qu’une carafe. Tu le remercias un sourire des plus radieux aux lèvres. Il repartit sans un mot. Tu te saisis d’un des verres et plaça l’autre face au drow. Tu contemplas le verre et fit tourner le liquide rouge les yeux pétillant.

- Savez-vous dans quoi je travail ?

Tu portas à tes lèvres le liquide bordeaux et en bu une gorgée avec délectation. Il ne s’agissait pas de vin dans les verres… mais de bien autre chose… Excentricité de bourgeoise ou bien l’un des voleurs de ton invité s’était-il finalement laissé tenter par un de tes cadeaux empoisonnées ? Une goutte d’hémoglobine échappa à tes lèvres tu l’essuyas avec insolence et lécha tes doigts. Purement provoquante comme tu aimes l’être, tu t’installas plus profondément dans ton trône croisant les jambes, ce qui ne plaisait guère au peu de tissu que tu portais. Les bandes de soie te cinglèrent légèrement, soulignant un peu plus tes courbes avantageuses.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeSam 21 Jan 2017 - 16:34


Mignonne la donzelle, se disait intérieurement le drow, mais elle tarde un peu à en venir au fait. Pourquoi donc continuer à l’aguicher au lieu d’en venir à leurs affaires ? Si elle voulait faire la bête à deux dos, il en aurait tout le temps après s’être accordés sur les aspects criminels de leur entreprise. Soit Amshet avait le feu au cul au point de faire passer un marin revenant d’un an en mer pour un ascète ayant fait vœu de chasteté, soit elle conservait cachée dans son jeu une carte qu’Haldren ne pouvait deviner. Un servant vint leur apporter des verres emplis d’un liquide carmin qui n’était en rien pas issu du fruit de la vigne. La belle appréciait donc le sang ? Son héritage drow devait être plus important qu’Haldren ne l’aurait cru, pour autant il ne trempa pas ses lèvres dans le verre, de plus en plus intrigué par son interlocutrice.

Soudain, l’archimage mis le doigt sur ce qui le gênait depuis quelques minutes. Amshet paraissait trop à l’aise, bien trop à l’aise. Certes elle se trouvait dans son palais, mais cela ne justifiait pas cette sensation de plaisir qu’elle exhalait, comme d'une petite fille face à un énorme gâteau au chocolat nappé de crème chantilly. Et pourquoi l’interroger sur ses activités ? Ou donc voulait-elle en venir ?


Dans tout ce qui est crapuleux. Drogue, prostitution, extorsion, vol, assassinat… Uldal’Rhilz est admiré pour sa capacité à intervenir ainsi dans le monde souterrain de la région par le biais d’hommes de paille aisément sacrifiés en cas de coup dur.

Un fin psychologue aurait alors pu voir naître un soupçon de méfiance sur le visage d’Haldren, que trahissait une légère contracture des lèvres. Il ne s’agissait pas de peur ni d’inquiétude, ces sentiments ne semblaient pas atteindre l’esprit du drow pour le moment, mais l’optimisme béat avec lequel il était entré dans la pièce diminuait de seconde en seconde. D’un ton un peu plus sec que précédemment, il reprit :

Si nous en venions au fait, princesse ? Je fais toujours passer les affaires avant le plaisir… pas vous ?

Amshet, comme des milliers d’autres avant elle, allait vite constater que les réserves de patience du drow se trouvaient aussi limitées que le contenu du caleçon d’un elfe. Plus habitué à commander qu’à obéir, Haldren peinait dans ces exercices de diplomatie où il lui fallait faire preuve de politesse, surtout que le petit sourire en coin de la belle l’agaçait. Elle se fichait de lui ou quoi ?
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeJeu 2 Fév 2017 - 13:47

Les hommes étaient du genre à apprécier que tu prennes ton temps avec eux, mais semblerait-il se sombre là préférait les conclusions rapides… La précocité un véritable fléau qui abroge trop souvent le plaisir de deux amants. Mais soit, tu viendrais au fait, vu qu’il y tenait tant. Autour de vous chaque sorties étaient gardées, il ne pouvait s’enfuir sans y laisser des plumes. Tu humidifias tes lèvres d’un mouvement lent de langue, tes commissures retomberaient, les muscles de ton visage se crispèrent un à un. La colère se lit dans chacun de tes muscles à l’instar d'un fauve tu as se regard brillant et chaud très attirant mais aussi une attitude mortellement dangereux. Tu es prête à lui sauter à la gorge façon de parler.  D’une voix encore posé et contrôlé tu finis par lui dire :

- Vous savez donc dans quoi je verse… alors expliquez-moi mon cher…. Comment… comment avez-vous pu croire… QUE METTRE LE FEU À L’UN DE MES ETABLISSEMENTS ET ME VOLER ÉTAIT UNE BONNE IDEE !?

La contenue avait disparue de sa voix très vite, la hauteur du ton creva clairement le plafond. Un bourdonnement et une odeur nauséabonde s’éleva soudainement, quelque chose semblait brûler… Plus précisément s’était le sang dans les verres et le pichet qui s’était mis à bouillir. Emportais par tes bas instincts tu t’étais levé d’un bond, si n’y avait pas eu le bureau entre vous tu lui aurais déjà arraché un truc… Une oreille, un œil, un morceau de peau quelconque ou pis encore ses bijoux de famille. Perdre un si bel étalon serait tout de même désolant. Le son distinctif du métal qui glisse hors de son fourreau se fit discrètement entendre, ton cri étant certainement pour ta garde le signal qu’il fallait s’armer. Ta voix se fit plus grave et inquiétante.

- Vous savez tout de même que voler un prince est puni de mort…

Tu empoignas d’un vif mouvement l’un des colliers qui pendait à ton cou, la rage te le fit arracher. Tu serrais l’objet entre tes doigts tellement fort que tu te blessas. Le sang ruisselait sur l’or et goutté doucement sur ton bureau. La douleur fut étouffée par ton humeur. Au creux de ta main, sertissant le bijou comme une opale laiteuse et rutilante l’écaille d’anaconda ton focaliseur. Ton désir était puissant, l’objet de tes envie meurtrière à une portée raisonnable et tu étais totalement obsédés par ta proie tous les éléments était réunis pour que réussis ton coup. Tu allais le voir cramer de l’intérieur ce petit merdeux. Ta magie éteignit donc le sang de ton invité car c’était là ton « arcane ». Mais alors qui voulait faire monter la température tu ressentis des picotements comme lorsque que tu jouais de ton art sur toi-même… Ce qui te déconcentra…

Tu battis ta main sanguinolente sur la table, la colère croissante supplante de loin la souffrance. Tous les gardes armes aux poings se tournèrent dans un mouvement synchronisé presque théâtrale. Ton iris maudissait l'être qui se tenait devant toi.

- Qui êtes vous ?

Ta voix était tiraillée entre le feulement et rugissement.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeSam 4 Fév 2017 - 17:17


L’attaque magique prit presque le drow par surprise. Presque…

Le sortilège se condensa à travers l’écaille d’anaconda que tenait Amshet, avant de déferler sur Haldren qui sentit une vive douleur naître en lui alors que la magie tentait de lui brûler le sang. L’art sanguin n’était certes pas le plus utilisé sur Miradelphia, mais il attirait tout particulièrement les praticiens des arcanes désireux de faire souffrir leurs adversaires avant de les achever. Aucun lecteur dès lors ne s’étonnera de l’intérêt d’Amshet pour sa pratique, notre belle princesse au caractère de cochon n’étant pas connue pour sa mansuétude envers ses adversaires.

Mais cette fois, elle affrontait un adversaire qui ne comptait plus depuis plusieurs siècles le nombre de duels magiques remportés -étant entendu que chez les drows, il n’est possible que d’en perdre un par existence- et Haldren avait immédiatement activé ses défenses. Une aura ténébreuse entoura le corps du drow, arrachant les entraves magiques qu’Amshet venait d’implanter en lui. Le sortilège sanguin, brutalement repoussé, se dissipa alors que le rugissement de rage de l'archimage venait se mêler à celui de la princesse.


COMMENT OSES-TU, STUPIDE MORTELLE ?

A cet instant et sur une échelle de un à dix, la colère du drow avoisinait le quatorze. Etant venu en toute bonne foi à Uldal’Rhilz pour y négocier un accord crapuleux, il se retrouvait face à une tentative d’assassinat sous d’incompréhensibles motifs de vols. Force est d’admettre qu’il y aurait eu de quoi agacer un être plus doux et compréhensif que le mégalomane sociopathe à tendance schizophrène qui se levait lentement du divan dans lequel il s’était affalé en arrivant.

Avisant les gardes qui s’approchaient l’épée au clair, Haldren libéra une vague d’énergie qui les jeta au sol dans un bruyant fracas de métal. Puis, tendant les mains devant lui, l’archimage fit apparaitre au creux de ses paumes une orbe noirâtre de la taille d’un poing. Dans la pièce, la température chuta brutalement alors que la frontière entre Miradelphia et les Ombres se déchirait. L’orbe se mit à grossir, devenant à chaque instant plus ténébreuse comme s’il ne s’agissait même plus d’une absence de lumière mais d’autre chose bien plus inquiétant. La regarder était comme regarder la mort elle-même, ce qui sur le plan métaphorique serait parfaitement exact.


PAUVRE SOTTE, JE VAIS DÉTRUIRE CE PALAIS DE MERDE, CETTE CITE PITOYABLE, CETTE… mais… que…

Haldren venait de réaliser que la douleur qui tordait les traits d’Amshet ne venait pas de son sortilège en cours d’invocation mais d’un retour de flammes du sortilège sanguin avec lequel elle avait essayé de le tuer. Notoirement, il savait cela impossible puisqu’il s’était contenté de le dissiper sans chercher à le lui renvoyer. Dès lors, pourquoi donc la princesse l’avait-elle subi elle aussi ? Même un apprenti de première année au C’nros n’aurait pas commis une erreur de visée aussi grossière, il fallait donc supposer que le sortilège avait de lui-même considéré les deux adversaires comme ses cibles. Impossible ? Pas totalement, il existait une explication pour le moins surprenante et suprêmement ironique

Oh…

Le drow cessa d’alimenter son orbe, qui se rétracta dans ses mains. Ne connaissant pas sa véritable identité, la princesse l’avait visé en tant qu’être de chair et de sang, sans pouvoir focaliser mentalement sa signature thaumaturgique. Or ce sang que visait le sortilège coulait presque à l’identique dans les veines d’Amshet. La dévisageant attentivement, le drow retrouva dans sa mémoire un visage oublié depuis plus d’un siècle, sans se soucier des gardes qui l’entouraient en geignant sur le sol et tentaient péniblement de se redresser.

Je… je crois que je comprends… tu ressembles beaucoup à ta mère, tu sais ? Surtout les yeux et le nez. Tu as plus hérité de ses traits que des miens.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 10:55

Tu n’es douce qu’avec tes amants c’est bien connue, c’est pour cela qu’on cherche à acheter sans cesse tes faveurs. Mais en général ça ne finit jamais comme tes amants l’escomptent. Quand on s’approche trop de toi on se retrouve aspiré dans une spirale infernale. Tu vide ses hommes de toutes leurs essences et de leurs ors. Les femmes sont des êtres cruels ! Tu es la pire chose qui peut arriver à un homme. Tes dents grincent dans ta bouche, ton souffle est rauque. Ton regard plante encore et encore dans le corps si rigoureusement sculpté du drow un millier de couteaux imaginaires. Ô si les regards pouvaient tuer (♥). Ta garde c’était écroulée autour de toi, tu étais seule encore debout et te ne te rendrait pas si facilement. Oui, tu étais une saloperie de demi-sang, une bâtarde, une mortelle néanmoins ce genre de parole ne t’atteignais plus depuis bien longtemps. Sur tes mâchoires crispées de douleur un petit rictus vient à naître, mauvais et moqueur. Si tu avais été en état de rire tu l’aurais fait. Ton corps engourdit par la douleur ne tenait sur ses jambes que par la force de la rage.

Il s’approcha finalement de toi intrigué par quelque chose qui t’échappait. Les paroles qui suivirent, tu t’y attendais encore moins qu’au raté de ton sort. Appuyait de ta main blessée sur le bureau tu sentais qu’esquisser le moindre geste te ferait t’effondrait et pourtant ce pas l’envie de lui mettre ton poing dans gueule qui te manquait. Ton visage ne laissa rien paraître de l’énervement qui continuait de croitre en toi, cet homme racontait n’importe quoi ! Dans deux siècles on dirait de toi que tu étais née de l’union d’Isten et d’un monstre, que tu étais sortie d’un œuf adulte ! Car une femme telle que toi ne peut pas avoir un jour était un être aussi innocent qu’un enfant…

Silencieuse comme toujours, ton ombre, ta jumelle c’était relevée. L’adrénaline l’avait sans doute emporté sur la douleur chez la jeune demi-drow qui frappa le drow à l’arrière de la tête pour l’assommer. Toi tu n’esquissas pas un mouvement et fixait toujours le sombre. Pour être sûre qu’il ne se relèverait pas de suite elle ajoute deux ou trois coups de saladier en bronze. Agacée et épuisée tu t’écroulas finalement sur ton siège quand l’autre animal fut à terre et bien sonné.

- Par le père Ezal’thran arrête donc te taper sur ce… truc… et t’occuper de moi deux minutes. Vous autres bande d’incapable attachez-le moi et faite venir les mages. ET PLUS VITE QUE CA SI VOUS TENEZ A VOS TÊTES.

Un garde sortie au pas de courses plié en deux et titubant. Deux gardes se jetèrent sur le drow, l’un l’immobilisa et l’autre lui passé des fers. Ta chère sœur s’occupa de te bander la main en jetant toujours un œil sur la nouvelle carpette.

- Si je dois mourir un jour je voudrais que ce soit de ta main ma douce petite sœur, elle est toujours si précise et implacable…

Tu repris doucement ton souffle, la douleur qui parcourait ton corps était moins sourde. De ta main valide tu saisis ton écaille et entama un sort pour te soigner tant bien que mal. La magie qui imprégna ton sang te soulagea comme si on venait de te plonger dans un bain d’eau froide alors que tu t’étais brûlée. Tu soupiras d’aise pendant qu’une dizaine de gardes quittaient la pièce pour être remplacé par des mages d’un certain niveau.

Les Princes Marchands ont une tendance à la paranoïa. Ils s’entourent donc de guerrière de tout horizon. Il faut paraît à toute éventualité ! Tu dois reconnaître que tu ne t’étais pas suffisamment méfiée, tu avais donc pris une petite tape sur les doigts et tu t’en souviendrais.

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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 13:36

Par la suite, Haldren admettra que son inattention constituait probablement son principal défaut. En cette circonstance comme en tant d’autres, cela lui couta cher, car fort occupé qu’il était à rapprocher le visage d’Amshet du souvenir d’une de ses conquêtes datant de plus d’un siècle, il n’avait absolument pas vu une silhouette se redresser derrière lui. Equipée d’une des armes les plus terrifiantes de l’histoire militaire (un saladier, en l’occurrence), la demi-drow frappa avec toute la puissance que peux donner une furie vengeresse.

BONG !

Lorsque le drow émergea de son inconscience avec une migraine épouvantable due aux coups de saladier, il se retrouva lourdement enchaîné et entouré de mages prêts à faire déferler les sortilèges les plus mortifères de leurs répertoires. Fondamentalement, cette situation pouvait se retrouver dotée de qualificatifs tels que « problématique », voire « carrément merdeuse ». Le score de colère d’Haldren grimpa alors au-delà des vingt points, le faisant passer des torrents de la fureur à une sorte de lac en aval d’une furie quasiment pure servant généralement de prélude à une scène digne de l'apocalypse.


Si vous ne me détachez pas dans les cinq secondes, il va se passer un truc horrible.

HRP:
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 16:44

Les hommes de vrai fillette quand il s’agit de leur faire subir de petit humiliation. Toi dans sa position… stop, ça n’arrivera plus jamais que tu sois dans cette position. Tu expirais lentement l’agacement se lisait toujours sur ton visage. Tu finissais ton sort de soin avant de tourner ton visage vers le sombre.

- Ezal’thran, notre invité doit avoir les couilles qui lui démange.

Dis-tu avec mépris. Ta jumelle te montra son désaccord avec ses mains dans des mouvements rapide que tu connaissais maintenant par cœur.

- Ne discute pas avec moi Ezal je ne suis pas d’humeur ! Les mages sont là pour une bonne raison, s’ils sont mauvais ils mourront en premier.

Elle s’exécuta finalement en secouant la tête de gauche à droit. Tu étiras légèrement ton corps un peu engourdit et soupira en te tournant à nouveau vers le sombre râleur. Ses paroles te revenaient en boucle depuis une heure : tu ressembles beaucoup à ta mère, tu sais ? Surtout les yeux et le nez. Tu as plus hérité de ses traits que des miens. Il y avait une chance infime pour que ce soit possible. Tellement infime, que croiser un dragon serait plus faisable. Mais jamais avant tu n’avais raté ton sort… il y avait une raison à ce raté… Tu n’étais pas la plus puissante mage de l’Ithri’Vaan mais tu avais des bases solides… Plus tu réfléchissais plus tu t’énervais.

- Jamais personne n’avait jusqu’à maintenant essayé de passer pour mon géniteur…

Un petit rire amusé franchit tes lèvres.

- Personne ne veut d’une bâtarde pour enfant voyons, les drows encore moins. Je vous concède donc le point pour le renvoie de mon sort, j’aurais dû faire plus attention.

Le refus du lien de parenté était catégorique pour elle, c’était impossible ! Et de ce fait changea de sujet.

- Revenons à nos moutons, vous avez détruit et volé ce qui m’appartient, je ne peux pas vous tuer visiblement, sans doute parce que je manque de pratique, donc vous allez me rembourser.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 17:30


C’est exact, Amshet. Pour un véritable Prima Sanguis, une demi-sang n’est pas un rejeton digne de ce nom, répondit Haldren d’un ton quelque peu méprisant. Mais je te reconnais un évident talent à obtenir ce que tu souhaites, tu ne serais pas devenue princesse d’Uldal’Rhilz sans cela. C’est… intéressant, oui pour le moins intéressant.

Tout en parlant, le drow avait discrètement étendu ses perceptions pour mesurer l’aura de pouvoir qui entouraient les mages présents avec eux dans la pièce. Une petite moue narquoise trahit sa déception, car aucun ne sortait de l’ordinaire. Oh, sans doute devaient-ils être considérés comme doués par rapport à la moyenne de l’Ithri’Vaan, faute de quoi ils ne se seraient pas retrouvés au service d’Amshet. Mais de là à constituer une menace pour lui, un grand pas restait à accomplir.

Maintenant, cela suffit.

Des filaments noirâtres apparurent sur la peau du drow comme autant de serpents. Se ruant sur les chaînes qui l’entravaient, les ombres s’y collèrent, les rongeant en quelques secondes avec autant d’avidité qu’un nain se descend une chopine de bière. Plusieurs siècles de rouille au fond de l’océan n’auraient pas eu un résultat plus efficace, et le prisonnier se leva sans difficulté en époussetant les fragments de métal qui tâchaient ses vêtements.

Ezal réagit instantanément avec une vitesse dénotant une longue expérience, dégainant un poignard qui pendait à sa ceinture. Mais cette fois, la surprise de l’assaut ne jouait plus en faveur de l’assassine et sa lame vint se briser sur le bouclier magique qui protégeait le drow. Brièvement déstabilisée, elle se retrouva saisit par le cou d’une poigne de fer, Haldren la forçant à s’agenouiller avant de cracher d’une voix menaçante en direction d’Amshet :


Je te conseille de considérer l’intérêt d’une discussion plus apaisée. Sinon ta charmante Ezal va mourir, puis ce sera le tour de tes mignons petits magiciens, et enfin le tien. De mon sang ou pas, ma fille, c’est la dernière fois que tu me menaces !

Tout autour de lui, les mages se tenaient prêts, sortilèges sur le point d’être lancés, même si un œil aussi observateur que celui d’Amshet aurait pu remarquer dans leurs yeux une expression d’inquiétude assez proche de la peur. Quand a Ezal, étouffant à moitié, elle tentait de se dégager de l’étreinte d’Haldren, mais tout son art de l’esquive ne pouvait l’aider contre un sortilège qui aurait retenu un titan, et ses coups de manchettes sur l’avant-bras du drow ne semblaient guère obtenir d’effet autre que de resserrer la poigne sur son cou.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 18:48

Le ton méprisant du mâle glissa sur toi comme de l’eau sur les plumes d’un canard. Vous étiez d’accord sur un point.
Les choses s’étaient enchaînées si vite. Le sombre était libre et il tenait ta sœur, le seul être sur ce continent qui compté un tant soit peu à tes yeux. Tu t’étais levée d’un bond, ta magie était impuissante… et à l’évidence celle de tous ici l’était. Ta tendre jumelle se débattait comme un diable un genou à terre. Il te menaça, et le temps se suspendu, car tu savais… Ezal haïssait les hommes autant qu’elle pouvait t’aimer. Tu l’avais « sauvée » et elle t’avait toujours dit que si un jour elle se faisait prendre… elle se tuerait ainsi jamais on ne remonterait à toi… Le soldat dont tout le monde aurait rêvé, plus loyal que n’importe quelle bête. Ton visage se figea comme celui d’une poupée de porcelaine. Sa main avait saisit d’un mouvement vif de la lame brisée pour la retourner contre elle. Elle transperça son abdomen de bas en haut comme l’aurait fait tout bon assassin, le manche dépassait de son corps transit de douleur. Et le clapotis sinistre du sang qui goutte entama sa mélodie de mort. La lame était surement trop courte maintenant pour que ce soit mortel, mais si tu ne faisais rien elle y passerait en se vidant doucement de son sang. Tu ne sais pas bien si c’est par amour ou par caprice que tu cédas. Car après tout tu déteste qu’on te prive de ce qui t’appartient. Et Ezal est à toi ! Comme tous les objets présents dans ce palais. Ta voix retentit claire et furibonde.

- SORTEZ ! AMENEZ-LA AU GUERISSEUR PLUS VITE QUE CA !

Tu t’avanças d’un pas lent, les yeux emplis de haine, vers le drow nullement inquiète de sa magie. Pourquoi ? Car tu l’intéresse et il l’avait demandé à avoir une discussion avec toi. Tu lui saisis le bras pour qu’il lâche sa prise. La salle se vida en quelque seconde.

- Que les choses soient clairs, je ne suis pas votre fille !

Tu le libéras de ton étreinte et retourna t’asseoir la tête toujours haute. La mort elle-même ne te ferait pas baisser la tête.

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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeLun 6 Fév 2017 - 14:12

Haldren avait assisté en silence à l’intervention d’Amshet, aux gardes qui évacuaient en urgence une Ezal sanguinolente, aux mages qui quittaient les lieux non sans le foudroyer du regard. Tout du long il était resté stoïque, si ce n’était un léger tremblement de la mâchoire qui s’accentuait à chaque instant.

ah... ah ah…. ah ah ah ah ah !

Incapable de se réprimer plus longtemps désormais qu’ils étaient seuls, l’archimage éclata bruyamment de rire, se tenant les côtes et tapant du pied par terre dans une attitude aussi irrévérencieuse envers la maîtresse des lieux que foncièrement ridicule. Toutefois, comme dit le proverbe drow « à l’inverse d’une épée dans le bide, le ridicule ne tue pas ».

C’est… ah ah ah… c’est tellement ironique. Cette gamine… ah ah ah… est tellement désolée de… ah ah ah… de te décevoir qu’elle… ah ah ah… qu’elle se poignarde ? Par les milles catins de Thaar, je n’avais pas… ah ah ah… autant ri depuis des années.

Sortant un chiffon sale de sa poche, Haldren se moucha avec autant d’élégance qu’un éléphant sujet à des flatulences, avant de pointer un index moqueur vers Amshet.

C’est remarquable ! Tu as réussi à imposer une telle emprise mentale qu’Ezal a honte de te faillir ? Franchement ma petite, il faudra m’expliquer comment tu fais ! Pour maintenir mes sbires dans la loyauté, je suis obligé de les menacer. Oui, tu es géniale !

D’un petit pas de gigue, le drow revint au niveau de sofas et s’affala de nouveau. Bien qu’en apparence totalement détendu, il ne faisait pourtant plus aucun doute qu’il se trouvait désormais sur ses gardes. Son changement d’attitude le faisant passer d’une colère glaciale à une joyeuseté exubérante ne pouvait que tromper ceux qui ne le connaissaient pas, or nul doute que la princesse des plaisirs s’était attentivement renseignée.

Euh, bon. Cela étant dit, je n’ai toujours rien compris à ton histoire. Depuis quand t’aurais-je volé quelque chose ? C’est la première fois que je mets les pieds à Uldal’Rhilz. Et vu ta richesse, je doute qu’un remboursement de ma part soit plus qu'une goutte d'eau dans un océan.

La belle ayant apparemment mis de côté ses instincts meurtriers pour le moment, autant en profiter pour essayer de comprendre le pourquoi de cette tentative d’assassinat.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeLun 6 Fév 2017 - 18:55

Le silence était lourd, presque solennel, chacun de tes subordonnés devaient le respect à Ezal. C’est avec la plus grande précaution du monde qu’ils la soulevèrent du sol et l’amenèrent hors de la salle. Le calme fut finalement rompu par le gloussement ridicule de ce qui voulait être ton géniteur. Répugnant ! Plutôt être le fruit du foutre d’un nain. Tu le laissas rire, en te jurant qu’il ne serait pas le dernier à rire. Ezal tu l’avais rencontré elle était si jeune, elle était totalement malléable son esprit avant besoin de cette chose que tu avais su lui donner sans problème. Tu restais donc silencieuse jusqu’à ce qu’il se tourne finalement vers toi son souffle retrouvé l’index te pointant.

- N’utilisez pas le possessif en vous adressant à moi, je ne suis pas votre.

Et oui il est vrai que tu es géniale, mais si tu ne sortais pas du lot jamais tu n’aurais atteint de tel sommet de richesse. Tu serais comme un certain nombre de marchand, coincée dans la caste inférieur. Mais tu n’avais que faire des compliments et de la bonne humeur soudaine de ton interlocuteur. Tu es de ceux que la rancune fait battre le cœur, tu n’es en vie que pour ça. Tu éclatas de rire devant l’ignorance du sombre.

- Pour faire simple, les milles catins de Thaar sont à moi.

Tu ouvris un tiroir du bureau et saisis une liasse de parchemin. Tous portaient le nom de la caresse du serpent. Tu les jetas sous le nez du noir de sang.  Une grande partie des documents étaient les fiches des putains qu’il t’avait volé. Tu es très minutieux dans ton travaille. Et tu glissas sous ses yeux déjà bien occupaient par la liasse, la missive qui t’annonçait que l’établissement avait été le sujet d’un incendie criminel.

- Vous tuer m’aurez mise de bien meilleur humeur, car il vrai que je me fiche éperdument du ridicule pécule que vous pouvez m’offrir… que devais-je faire alors…


La fin de tes paroles s’adressait plus à toi-même qu’au sombre. Ta voix s’estompa dans un soupire. Tu récupéras tes papiers les jetant à nouveau dans leur tiroir. Tu passais une main sur ta nuque, tu étais tendue, crispée et tu n’aimais pas ça. Tu grognais en te redressant lentement. Ta chevelure sur tes épaules tomba en une cascade d’obsidienne au creux de ton dos. Il ne te restait qu’une option : réduire à néant sa petite organisation.
Tu te saisis d’une cloche miniature et la fit tinter. La porte du bureau s’ouvrit presque instantanément.

- Fait préparer mon bain, qu’il soit bien chaud, sans huile essentiel… oh et invite les compères de monsieur à se joindre à moi, je n’ai pas envie de me baigner seule.

Il opina et ne dit qu’un mot à ton encontre : Princesse ! Puis il disparut par là où il était arrivé.

- Je vous invite à partager un moment plus agréable avant de partir, mais si vous n’êtes pas d’humeur je comprendrais, après tout j’ai essayé de vous tuer. La porte est ici et je ne vous retiendrais pas si vous voulez partir.

Plus agréable pour qui ? Quand on sait que seul ton plaisir compte…
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeMar 7 Fév 2017 - 15:31


Le drow haussa les épaules en voyant que son interlocutrice ne semblait pas arriver à se décider quel dédommagement exiger de lui pour l’assaut du bordel. Certes, sans doute aurait-il de toute façon refusé avec toute la vulgarité dont il savait faire preuve en de telles circonstances, mais cela n’empêchait pas de demander, hein ? Finalement, la princesse lui signifia nonchalamment son congé, non sans avoir évoqué l’idée d’un bain en compagnie des voleurs…. ce qui laissait espérer qu’ils ne soient pas tous morts. Tournant le dos à son invité, la belle fit quelque pas vers la porte lorsque la voix d’Haldren claque sèchement dans l’air.

Attends !

Ce n’était pas une simple injonction, mais un ordre édicté tant par la parole qu’à travers l’éther. La volonté de l’archimage s’abattit sur la demi-drow avec la puissance d’un ouragan, la forçant à se retourner lentement pour lui faire face. S’imposer ainsi à l’autre équivalait quasiment à un viol mental, et peu de praticiens des arcanes en étaient capables ou osaient s’y risquer. Mais Haldren n’était pas un simple praticien des arcanes, et il avait longuement développé ses talents d’influence mentale au point d’avoir réussi à profondément modifier les souvenirs et la personnalité d’une dame-protectrice elfe.

Nous n’en avons pas fini, Amshet. Je déteste laisser une question en suspens, en particulier lorsqu’elle concerne ma descendance. Suis-je vraiment ton père ? Nous allons bien vite le savoir.

Si elle avait pu hurler à la garde ou tenter d’arracher les yeux de son agresseur, sans doute Amshet l’aurait-elle fait, mais être restée seule en présence d’Haldren constituait une grave erreur. Involontairement, Ezal avait fait baisser sa garde à cette intrigante aussi rusée que redoutable en faisant passer pour la princesse la peur de perdre son assassine favorite avant les précautions d’usages. Croyait-elle donc se trouver face à un vulgaire chef de guilde comme il en existe tant à Thaar ?

Dans la pièce, l’air devint étouffant au fur et à mesure qu’Haldren amplifiait son pouvoir pour plonger dans un passé depuis longtemps oublié. Un flash lumineux éclata dans l’esprit d’Amshet lorsque l’archimage arracha sa conscience à l’instant présent pour la forcer à l’accompagner dans les flux du passé que recréaient sa mémoire. Des images de la vie d’Amshet apparurent brièvement, chaque fois plus lointaines à mesure que le sortilège s’enfonçait dans ses souvenirs.


Plus loin…

Une écaille argentée gisait sur le sol, abandonnée au milieu de la poussière. La jeune fille qui s’accroupit pour la ramasser portait déjà les traits qui donneraient plus tard à la princesse d’Uldarl’Rhilz sa beauté légendaire. Se relevant, la jeune Amshet glissa l’écaille dans la poche de sa pauvre tunique de lin avant de rejoindre la caravane de son maître. Le vent glacial qui soufflait depuis les terres stériles la fit frissonner un instant, mais elle savait que se plaindre n’amenait rien d’autre qu’une taloche.

Non, plus loin…

L’esclavagiste regardait d’un œil expert l’enfant qu’on lui présentait. La saisissant par le menton, il la força à tourner la tête d’un côté puis de l’autre, comme s’il avait jaugé un bestiau à la foire, ce qui d’une certaine façon était le cas. Apparemment satisfait, il se tourna alors vers le drow balafré qui lui avait amené sa nouvelle acquisition. Quelques pièces d'argent changèrent de main, puis le balafré tourna les talons, laissant Amshet avec celui qui serait son nouveau propriétaire.

Non, encore plus loin…

Les souvenirs enfouis profondément dans l’esprit d’Amshet se brouillaient, et la trame temporelle devenait plus compliquée à remonter. Le fil devenait aussi ténu que la toile d’araignée, et il fallait toute la maîtrise millénaire de l’archimage pour ne pas le briser.

Plus loin…

Le drow balafré égorgea le dernier garde autour du chariot. Autour de lui, ses complices en faisaient autant des malheureux tombés dans l’embuscade. L’enfant nommée Amshet regardait de ses grands yeux innocents le massacre. Combien de temps encore faudrait-il avant que cette innocence disparaisse ? L'enfant ne résista même pas lorsque le balafré l’attrapa par le cou comme un vulgaire chaton et l’embarqua avec lui. La route de Thaar et de ses marchés d’esclaves l’attendait.

Plus loin, toujours plus loin…

« Le seigneur Baenfere a laissé une belle bourse pleine d’or pour élever sa fille ». La voix était vulgaire, dégoulinante d’avidité, et on entendait le doux bruit des écus cliqueter les uns sur les autres. « Mais la mère étant morte, je suppose que cet argent me revient, non ? Ah ah ah ! ». De nouveau le bruit des écus qui s’entrechoquaient. « Et la fille ? » demanda une autre voix, plus humble, habituée à obéir. Un silence puis la voix vulgaire reprit : « Mets là en nourrice chez les domestiques. Dès qu’elle sera en âge, elle intégrera leurs rangs. Et fais seller mon carrosse, les seigneurs conseillers m’attendent ».

Le fil mental se rompit, trop peu de souvenirs permettant encore de le maintenir actif. Un nouvel éclat lumineux renvoya Haldren et Amshet à l’instant présent, dans le palais d’Uldal’Rhilz. Relâchant enfin son étreinte mentale sur celle qu’il savait désormais être sa fille, le drow recula. Nulle trace de remords sur ses traits, tout au plus une moue qui disait mieux qu’un long discours que les souvenirs arrachés à Amshet confortaient la piètre estime dans laquelle il tenait l’humanité.
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Amshet Ahk Afah
Sang-mêlé
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitimeMar 7 Fév 2017 - 20:23

Prisonnière, tu étais prisonnière de ton propre corps. Tu allais quitter la pièce, mettre fin à ce fiasco… Mais tu t’arrêtas net. Tu n’es pas du genre à supporter les ordres. Alors en temps normal cette sommation serait tombée dans l’oreille d’un sourd. Mais plus que des mots il avait fait appel à son art pour te forcer à rester. Ton visage se crispait à nouveau d’une colère noire. Incapable du moindre mouvement il plongea dans ta mémoire, remuant toute la merde ce qui ci trouvait. Tu avais tué toute personne connaissant ton passé et enterré profondément tes souvenirs.

Tu n’étais pas née Amshet, ton prénom d’avant ta transformation s’était perdue autant que ton passé. Tu t’étais créée de toute pièce, pierre après pierre. Versant sueur et sang pour devenir la créature la plus désirée des cités marchandes.

« Le seigneur Baenfere a laissé une belle bourse pleine d’or pour élever sa fille » T’élever ? Dans quel but ? Personne ne veut d’une bâtarde ! Vous étiez d’accord sur ce point. Tu aurais fini esclave de toute façon où que tu sois née. Pourquoi tenait-il tant à savoir si tu étais de son sang ? Il ne comptait devenir soudainement un père modèle ? Car il avait clairement loupé le coche. « Dès qu’elle sera en âge, elle intégrera leurs rangs. » Il ne t’avait surement pas cherché, car l’âge était plus que passé maintenant. Et un « seigneur » à bien de moyen de retrouver ce qu’il cherche, la preuve tu l’avais bien trouvé toi ! Cet homme… ton père… est finalement ce à quoi tu t’attendais. Une ordure parmi tant d’autre. Enfant tu lui avais vite attribué cette charmante étiquette.

Tu haïssais toujours plus cet homme, chaque seconde passé en sa présence. Il venait de violer ta plus profonde intimité et il se tenait là ne disant rien. Il ne valait rien. Le mépris qui bouillait littéralement en toi te fit t’approcher du drow. Une démarche lente, le visage toujours légèrement crispé, le regard intense et emplit de folie. Le calme extérieure de ton enveloppe charnel détonne avec le bordel intérieur.

Ton corps voluptueux frôle le corps du sombre, tu places doucement tes mains sur son cou puissant. Tes ongles soignaient s’enfonce dans sa nuque tandis que tu presse doucement sur sa trachée. Tu hisse ton visage jusqu’à son oreille. Tu lui murmure alors tout ton amour :

- Papa… sache que je te hais du plus profond de mon être.

À la dernière syllabe de ses paroles tu lui mordis le cartilage jusqu’au sang. Ta langue cueilli quelques gouttes du liquide, avide dans connaître la saveur. Puis la bouche légèrement barbouillée tu reculas, desserrant par la même occasion ton étreinte. À ta colère se mélangeait un désir fou. Le seul plaisir qu’aucune maison close pouvait offrir… celui de l’inceste. Tu devais reprendre tes esprits et foutre ce clochard à la porte maintenant.
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MessageSujet: Re: A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang   A la cour des miracles, le vin à la même couleur que le sang I_icon_minitime

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