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| Sujet: Un carissime bourbier [RP ABANDONNÉ] Dim 5 Fév 2017 - 22:35 | |
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2ème jour de la 3ème ennéade de Bàrkios Automne de l'an 9 du XIe Cycle
Au lendemain de la passation de pouvoir, Ernest et Alden quittèrent Gouge-de-Boue avant le point du jour. Accompagnés d’Elmure et de Josserand d’Odilon, l’ancien gouverneur d’Isgaard et son successeur entreprirent de passer en revue les terres de l’enclave missèdoises et d’établir un compte rendu en vue du conseil du Comté prévu pour d’ici à la fin du mois. Couvrir l’étendue du delta leur prendrait assurément plusieurs jours, ils décidèrent donc de commencer par le bras gauche de la Sirilya. Leur première étape fut l’Orée où un inventaire des ressources et effectifs fut constitué. Puis ils remontèrent le bras du fleuve en prenant soin d’éviter les abords de la forêt d’Ombrefane, reliquat de l’Aduram. Néanmoins, rien ne leur permit de passer outre les terres terriblement fangeuses du nord du triangle isgardien. Les orages d’automne avaient gorgé le delta d’eau et rendu le terrain d’autant plus difficile d’accès. C’était donc au pas que les quatre cavaliers durent continuer leur progression afin d’épargner aux chevaux de s’accrocher les rotules. Bientôt, sur leur droite, après avoir traversé un camp de pêcheurs abandonné, ils ne manquèrent pas de noter que la Sirilya menaçait de se départir de son lit ; un mauvais signe pour les ennéades à venir. Selon Alden, les premières semaines de Bàrkios avaient été particulièrement humides. Et malgré l’absence de pluie en cette matinée d’arrière-saison, l’air se trouvait chargé d’eau, détrempant les vêtements tandis que les visages se madéfiaient.
Dans l’après-midi, les quatre cavaliers laissèrent les lisières d’Ombrefane derrière eux et firent une halte le temps de permettre aux montures de récupérer. « Veux-tu aller plus loin ? demanda Alden. - Non, répondit Ernest. Il n’y a plus rien à voir. L’Étau était maintenant visible. À moins d’une demi-heure de marche, le fort odélian se dressait sur la pointe de l’enclave. Faisons boire les chevaux et rentrons. » Quelques minutes plus tard, alors qu’ils s’apprêtaient à se remettre en selle, Elmure siffla entre ses doigts et pointa du doigt le bastion. Un homme à cheval s’avançait dans leur direction. Ernest et Alden échangèrent un regard entendu. Elmure et Josserand saisirent machinalement le pommeau de leur épée. Et tous attendirent que le cavalier se rapproche.
Dernière édition par Ernest de Missède le Jeu 17 Aoû 2017 - 3:20, édité 1 fois (Raison : [RP ABANDONNÉ]) |
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Gaston Berdevin
Humain
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| Sujet: Re: Un carissime bourbier [RP ABANDONNÉ] Mar 7 Fév 2017 - 19:19 | |
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La garce savait se faire désirer mais ce coup-ci, messire Bérard faillit ne pas répondre à ses sollicitations tentatrices. Il faisait froid, pensait-il en laçant ses bottes de cavalier, la saison commençait à rafraîchir sérieusement. Et puis ça grouillait de bandits, dans les sous-bois d'Ombrefane, objectait-il mentalement en descendant le colimaçon en direction des écuries. Il se disait qu'ils pourraient se trouver un petit coin d'amour dans la bastide, tout de même, nom de nom ! Il sellait sa monture en listant dans sa tête tous les coins qu'il avait déjà proposé à Sériosine. Son amante avait rétorqué avec son aplomb naturel à chaque suggestion, listant à son tour chaque meurtrière, chaque tour et chaque angle qui pouvaient les trahir. C'était le défaut d'un bourg fermé tel que l'Etau, il était difficile de baiser un coup dans l'anonymat absolu.
Il monta son canasson en repensant à la petite boulangère. Il se rappelait de la première fois qu'il l'avait vu, en parcourant les communs avec des compagnons. Elle ne payait pas de mine, avec sa charpente un peu grasse et ses yeux qui louchaient, mais lui, il lui avait tapé dans l'oeil (les dieux savent lequel). Elle l'avait séduit. La bougresse ne manquait pas de jugeote et savait ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait, c'était des parties de bon temps avec Bérard le chevalier, loin des yeux indiscrets.
Ils avaient leur habitude de se réfugier au couvert des premiers arbres de la vieille futaie. Elle partait chercher des herbes pour ses miches, il prétextait aller prendre l'air, ils se retrouvaient dans le recoin d'une clairière devenue comme un second foyer pour le chevalier. Il défaisait son baudrier et les choses devenaient sérieuses.
La pensée de la fellation goulue que sa tamelière allait lui prodiguer lui mettait une trique comme ça et la salive dans la bouche, et c'était rêvassant qu'il faisait le dernier mille jusqu'à la destination si désirée. Un sifflement soudain le sortit de ses fantasmes. Des hommes. La silhouette de chevaux. Bérard hésita un instant avant de poursuivre sa course puis piqua droit vers eux. Ils avaient peut-être son amante, les salauds. En imaginant sa poularde entre les mains de brigands, il passa son main sur le poitrail sans trouver ce qu'il cherchait. Son cor était resté derrière les murs, comme son armure. Il n'avait pour seul argument valable que sa seule épée et son destrier.
Il ralentit le pas et quand il fut à portée d'arc, il s'arrêta complètement. Pas de trace de Sériosine. « Holà, les seigneurs ! Je suis Bérard, fils de Ménard, le Foudre. Béliers ou salamandres ? »
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