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 [Missive]Un Vassal des Terres Félones | Cléophas

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: [Missive]Un Vassal des Terres Félones | Cléophas   [Missive]Un Vassal des Terres Félones | Cléophas I_icon_minitimeJeu 16 Fév 2017 - 19:19


Au Prince Cléophas d'Angleroy
En sa qualité de Régent du Royaume.

En ce jour d'Oglicos de la 2e ennéade de Barkios 9:XI
de Missède-la-ville

Votre Altesse,

Je vous prie d’agréer l'expression de mes salutations les plus humbles et de pardonner le long silence qui sépare cette missive de l'action suzeraine qu'elle condamne.

En tant que vassal de Langehack, je ne sais si vous prendrez le temps de lire mes mots, mais je ne peux que l'espérer étant donné l'importance que votre réponse revêt pour Missède, Edelys et Nelen.

Vous n'êtes sans doute pas sans savoir que depuis la perte de son époux, Méliane de Lancrais s'est emmurée dans le silence et le deuil, acceptant sur ses terres des traîtres à la couronne du Roi Bohémond. Mais ce dont vous n'avez pas forcément eu vent, c'est que sa surdité et son silence s'étendent à ses plus proches vassaux et amis. Elle semble s’obstiner dans ses décisions comme si en protégeant le sang de son défunt mari, elle pouvait en raviver la mémoire.

Elle a cessé toute communication avec nous jusqu'au début du mois. Et ce n'est qu'alors que nous avons eu la confirmation qu'elle avait tout a fait connaissance de la présence des bannis sur ses terres et qu'elle les protégeait même sciemment. Nous avons essayé de lui faire entendre raison. Plusieurs de mes honorables confrères sont même allés la trouver en personne. Mais rien n'y a fait. Elle refuse de rentrer dans le droit chemin.


C'est donc avec l'amertume d'un vassale déçu par les décisions insensées de son suzerain que je me suis résolu à vous envoyer cette missive en mon nom propre, Altesse, car le Conseil Exceptionnel de Missède dans son entier débat encore du bien fondé de cette question qui ne me laisse plus en paix : comment ramener Langehack sous la dextre de notre bon roi Bohémond ?

La réunification de notre royaume est le meilleur gage de paix que je puisse imaginer, et je veux œuvrer pour cela.

Sachez également que la Duchesse à accepter d'officialiser le fait qu'Edelys dépende politiquement de Missède pendant son indisposition puisque nos troupes y sont encore en partie stationnées.

C'est donc aux sujet de l'avenir de ces deux terres que je vous consulte. Mon honneur refuse de trahir un serment, mais la Duchesse ne remplit plus ses obligations de suzeraine et la paix est un de ces enjeux supérieurs qui méritent bien des sacrifices.

Aussi, Votre Altesse, me permettrais-je de vous demander séant si, à cause des actes de notre suzeraine, nous trouverons toujours porte close; ou si la grâce du roi nous permettrait de mettre de nouveau nos bras et nos Souffle au service du Royaume pour rendre à la Péninsule la stabilité qu'elle mérite.

Puisse Néera nous aiguillé vers le bon Choix en ces temps de conflit.

Arnaut de Laval
Seigneur de Beaurivages
Membre du Conseil Exceptionnel de Missède

[Missive]Un Vassal des Terres Félones | Cléophas 632122EcuBeaurivages



Il était encore bien tôt lorsque l'oiseau envoyé à Merval arriva à bon port, mais quand bien même, de telles nouvelles pouvaient-elles réellement souffrir un lourd retard ?
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Cléophas d'Angleroy
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MessageSujet: Re: [Missive]Un Vassal des Terres Félones | Cléophas   [Missive]Un Vassal des Terres Félones | Cléophas I_icon_minitimeVen 17 Fév 2017 - 20:22

La fine fleur de la chevalerie mervaloise s’était réunie au Palais pour renouveler, aux derniers jours d’automne, son serment au Prince. La vie de leur fidélité surpassait ainsi la mort de la nature, inscrivant leur loyauté dans un simulacre d’éternité. Pour l’occasion, le Porphyrion brillait de mille feux : on ne comptait plus le nombre de cierges ni de lampes, si bien que la lumière du jour avait l’air de tâches d’ombres dans la salle. Avec les chevaliers, c’était toute la noblesse qui prêtait serment, se joignait à leurs épées : on avait dans les stalles le Prince d’Adunance au grand front et tous les seigneurs du pays, leurs blasons décrochés de la galerie de Mogar pour que les chevaliers puissent un à un les déposer aux pieds du trône. On comptait aussi le maître de l’Ordre de Velyn et tous ses moines, ainsi que celui des Alchymistes. Pour la première fois, les membres de l’antique Arcanum sortirent de leur retraite pour s’exhiber à la vue du monde et prêter serment, non plus au Régent mais au Prince de Merval.

Cette cérémonie passait pour l’une des plus solennelles du calendrier mervalois, l’une des plus longues aussi, s’appuyant sur d’anciennes traditions pharétanes mêlant le feu, le sang et l’honneur. Plus que jamais, le Prince de Merval y apparaissait comme le guide de son peuple, doté de la flamme divine et du sang des dragons – ce qui fut peut-être une réalité maintenant était lubie mais les récents tours de passe-passe de Lévantique avaient fait croire le contraire au petit peuple. Le feu-sauvé trônerait au milieu des flammes dont il s’était fait maître, montrant à tous l’étendue de sa puissance puisqu’ici ta royauté s’étend sur les terres comme sur les cieux de flammes, au-dessus desquels demeurent les Dieux. Aussi débutait-elle naturellement dans l’ancien temple de l’Agni, au cœur de la ville que les pentiens avaient affecté au culte des Cinq après leur invasion. Malgré les protestations du clergé pentien, la cérémonie religieuse s’y tint et l’interminable procession à travers toutes les plus grandes rues de la ville en partit.

Ainsi c’est devant le monde entier dans tout ce qu’il avait de plus infâme -les quartiers des forges et du Port- et de plus noble –la ville haute et ses villas outrageusement luxueuses- que les chevaliers prêtaient serment de fidélité, d’honneur et de loyauté. Revêtu des insignes presbytéraux, porté sur une chaise de soie écarlate, on te fit parader en queue de cortège sous un soleil coruscant, devant supporter patiemment l’incompétence des cérémoniaires et l’agitation de la plèbe. Cette procession faisait office de défilé militaire, offrant à la vue du monde le peu de gloire que Merval sut conserver, son nombre de bannières, d’armures, de lances et de panaches de plumes. Il y avait de quoi être impressionné : toute la soldatesque du pays s’était rassemblée le temps d’une journée, sortant ses armures de cérémonie : en tête, le corps des frumentaires aux capes blanches, suivis des Silentiaires du Palais et du Guet des Trois-Ports. Venaient les soldats de Merval et du comté palatin, ceux d’Adunance et des plaines, de Lagashe et de la côte, d’Aulée et des marais, de Morriana et du désert de sel ; les moines guerriers de Velyn et les pyromants du Collège des Alchymistes, puis les Alchymistes eux-mêmes et les mages de l’Arcanum. Juste avant toi, les marins défilaient encadrant le Grand Drongaire de la flotte. Ce furent après des rangs de hiérarques, héritiers des dynasties de prêtres naguère venus de Nisétis pour répandre le culte draconique en Péninsule et toi, enfin, flottant au-dessus d’un nuage de fumée fragrante et de cierges allumés. Au terme de plusieurs heures de parade, tu passas la Porte sacrée du Palais tandis que le reste des processionnaires emprunta les portes annexes, et vous défilâtes le long de la rue sinueuse qui s’enroulait autour de la colline pour arriver au Porphyrion. C’est là qu’un à un les chevaliers prêtèrent serment, leurs vœux entrecoupés de rogations et de bénédictions jusqu’au milieu de la nuit, après quoi ils se dispersèrent dans leurs contrées respectives à l’exception du Prince d’Adunance et de ses comparses. Chacun allait occuper ses quartiers dans le Palais et toi les tiens quand l’Exarque de Beyze et des Verdesmonts vint à toi, un grand homme, chevelu et barbu de blanc, aux yeux verts comme les monts. Pour avoir redoublé de courbettes au cours de la cérémonie, il se contenta de te tendre un courrier intercepté à la frontière, portant le sceau de Missède.

La fatigue voulait laisser croupir cette lettre, sans doute bourrée d’insultes mais la curiosité te poussa à l’ouvrir. Les dernières nouvelles de Missède remontaient au décès de Viktor et de son épouse dans des circonstances si tragiques que tu évitais d’y penser. Tu l’ouvris, tu la lus, au milieu d’une foule bigarrée en pleine débandade. Quelle ne fut pas ta surprise…

« Au Seigneur de Beaurivages, Arnaut de Laval : salut !

Vos mots justes ont sans doute été dictés par les Dieux car voici que Langehack est en proie à un profond péril. La félonie avérée de la dame de Lancrais, aggravée par la démence qui l’a prise –car il faut être fou ou intrinsèquement pervers pour accueillir en ses terres l’artisan d’un coup d’état, d’un lèse-majesté en sa demeure. Le silence dans lequel elle se mure est celui de la mort, la mort qu’elle a accueillie et logée en ses terres. En trahissant une fois de plus son Roy et légitime suzerain, elle a rompu ce qui lui restait de digne, ce dernier lien avec le monde des vivants. Les Cinq sont la source de la Vie, le Roy en est le mortel moteur en nos terres. Reniant par deux fois et son Roy et ses Dieux, cela ne me surprend pas qu’elle soit devenue sourde et muette.

Les temps si rudes que la Péninsule traverse, j’en suis certain, ne sont qu’une ordalie divine en vue de purifier notre Royaume de ses scories et votre lettre est la preuve, seigneur Arnaut, que l’œuvre incompréhensible des Dieux porte son fruit. En toutes choses leur justice prévaut, cette justice dont le Roy Bohémond Ier est l’unique dépositaire en dépit de ce qu’en disent les félons et les prêtres. Au nom de cette justice, dont je suis le responsable par ma charge de Régent et de Grand-Chancelier, je vous le dis : il y a dans le cœur du Roy de la place pour chacun de ses enfants. Tel une ruche, il est troué d’alvéoles pour y loger ses sujets et il reste encore la place pour des seigneurs missédois.

Seul le Roy est en mesure de pardonner et d’oublier les fautes commises, pour moi je ne puis que vous octroyer le pardon de la Loi et vous gracier de votre mauvaise allégeance. Votre loyauté est louable, cependant n’oubliez pas que la dame de Lancrais n’est personne aux yeux de la Couronne qu’une châtelaine invertie, corrompue, s’étant octroyée pour et par elle-même le titre de Duchesse de Langehack. Les serments que vous lui avez prêtés ne sont que de faux-serments, dénués de tout bien donc de toute valeur.

Revenez sous le giron du Roy et il vous fera grâce. Il est impensable de faire revenir la dame de Lancrais de son lieu d’exil mais vous qui êtes encore touchés par la lumière de la grâce royale, vous le pouvez. Si vous faites ainsi, il ne restera plus à Langehack que de faux vassaux qui n’égalent ni en lustre, ni en puissance les fiefs de Scylla, de Merval et de Missède. Si vous revenez publiquement à la justice, vous qui passez pour les plus fidèles serviteurs de Langehack, cela ne sera pas pris comme une trahison mais comme le signe que la fin est proche et je compte sur la lâcheté des notables langecins pour rompre les liens qu’ils entretiennent avec la dame de Lancrais, quelle qu’en soit la nature.

Quant à Edelys et Nelen, si le Roy peut s’accommoder d’une nouvelle baronnie ayant juridiction sur les îles, il serait difficile de lui ôter son ancienne résidence d’été. Cette baronnie factice ne repose que sur une ferté peu digne d’accueillir un véritable seigneur et quoi qu’en disent les fiers hommes de votre pays, il est peu probable que vous ayez retiré de sa conquête autre chose que de la vaine gloire.

Peu de ligues séparent Missède de Merval et le pardon de la Couronne s’étend sur toutes les royautés humaines.

La route ne sera pas longue si vous consentez à la faire. La Couronne a plus à cœur d’unir la Péninsule que d’entretenir les rancunes et traiter chaque enfant égaré en traître digne de mort car voici que celui qui s’amende de ses égarements est digne du pardon royal.

Revenez à la Couronne, seigneur Arnaut. Elle vous attend. Elle vous désire.

Par Son Altesse Gloriosisimme et Illustrissime, le très bon, le très juste, le Nobilissime Protobasile Cléophas d’Angleroy, le Serafein, Prince de Merval et Vicomte de Corvall, Seigneur-Eparque des Trois-Ports, le Petit Maître des Vertus, Protecteur de Diantra, Régent et Grand Chancelier du Royaume par la grâce de Notre Seigneur et Roy Bohémond, premier de son nom de la maison Phyram, Marquis de Sainte-Berthilde, Comte de Scylla, Baron d’Olyssëa, Seigneur-Protecteur de la Roseraie, Gardien fidèle de la foi, le Sérénissime Soleil Noir de la Rayonnante Ys, Archonte d’Ydril, Vicomte de Calozi, Seigneur de Velmonè, Seigneur consoeur de Beronia, Seigneur-dragon de Calozi, Sénéchal d’Ydril, Grand Chambellan d’Honneur de la Grande Traverse, Erudit de Prestige de la Destinée de l’Aube, Maître des Enfants de la Nébuleuse Ecarlate, Grand Voyer du Duché et Grand Argentier du Royaume, par la grâce de la Damedieu, toute bonne et toute providentielle. »

Tu ordonnas que la lettre fût scellée du sceau de Merval et de celui du Roy et envoyée sur le champ vers Missède. Ton sommeil pouvait attendre. Pas le Royaume.
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