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Cécilie de Missède
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Cécilie de Missède


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MessageSujet: Table Rase | Solo   Table Rase | Solo I_icon_minitimeVen 10 Mar 2017 - 3:31


Automne - 3e jour de la 4e ennéade de Barkios
9e année du XIe Cycle
Lendemain de la sentence de la Cours de Justice statuant sur le droit de quittage concernant le mariage de Cécilie de Laval et Enrico de Montecale
En route vers le Temple de Langehack

Bercée par le cahot des roues sur la route pavée et le bruit répétitif des sabots qui lui parvenaient de l'avant, Cécilie laissait sa tête ballotter peu à peu contre la portière, pelotonnée sous une épaisse couverture, somnolant de plus en plus profondément a mesure que les heures passaient. Ils ne s'arrêteraient pas la nuit venue. Seulement quelques instants pour changer d'attelage dans un relais. Le froid se faisait plus mordant de jour en jour mais elle espérait arriver à Langehack avant d'essuyer de fortes pluies.

Avant de partir, elle avait demandé à Rose d'envoyer en urgence une lettre à Nelen pour que sa petite sœur et cette étrange servante incapable portant le doux nom d'Azula soit rapatriées au plus vite à Beaurivages. Avant qu'Enrico est vent de la décision que les Hérauts venaient d'envoyer aux quatre vents. Heureusement pour eux, Beaurivages avait encore plusieurs pigeons pouvant aller à Nelen directement, une précaution pour la préparation du mariage et les quelques temps qui avaient suivis.

Et à présent elle ne pouvait que revivre en boucle la même scène au sein de ses songes à peine atteints par le fond rythmé des bruits du voyage.

Dans cette salle dont l’acoustique faisait ressortir chaque bruissement de vêtement et chaque mouvement des juges qui l'entourait, elle sentait milles regards et milles attentions posées sur elle. Près d'elle, son père respirait à longs traits, se forçant à prendre chaque goulée d'air de façon mesurée pour ne rien laisser paraître... Mais la tension qu'elle sentait dans ce souffle suffisait à tendre sa propre gorge.

Il avait suffit de quelques heures pour qu'elle passe de dignitaire étrangère venue en amie et en allié échangé des informations avec Missède à une native dont l'honneur et l’intellect étaient remis en cause.

Une voix qu'elle avait déjà eu l'occasion d'entendre bien des années auparavant ainsi que quelques minutes plus tôt lorsqu'il s'était présenté sous le nom de Juge Richard Chantelune, avait pris la parole. A la fois serein et intraitable comme ceux qui avaient l'habitude de prendre des décisions difficiles pouvaient l'être, il avait annoncer la sentence de la cour de justice... Elle aurait reconnu cette diction entre mille étant donné le nombre de fois ou elle en avait fait usage à Lourmel. A tel point qu'elle trouvait presque cela cocasse d'en être maintenant l'objet.

Il avait dit sans sourciller que son collègue, le sir Méliose ainsi que le père de la jeune baronne étaient tout deux responsables et que malgré les bonnes intentions qui semblaient avoir été de mise, le pouvoir du comte était plus que jamais à protéger en de telles périodes. Puis il s'était tourné vers la jeune femme elle-même.

« Cécilie de Laval. Nous vous avons déclarer innocence de toute poursuite. Cependant, étant donné que votre mariage n'est pas valide aux yeux du Comte, vous perdez dès à présent votre droit d'aînesse ainsi que tous les autres droits que vous pouvez avoir sur un quelconque héritage Missédois. Seul le Comte Théobald en personne pourra revenir sur cette décision collégiale car il est celui qui a été floué dans son droit.
Cette cours proclame donc dès à présent Gaël de Laval Seigneur-Chatelain de... »


« Un instant s'il vous plaît ! » elle avait presque crié pour empêcher le juge de finir sa phrase, se levant à moitié du siège sur lequel elle était consignée depuis le début de la séance. Autour d'elle, les voix s'égaillèrent, outragées, alors que les nobles postérieur se dandinaient sur des sièges grinçant de façon imperceptible par le commun des mortels.

Les poings serrés mais respirant pourtant posément, elle prit le temps de se mettre correctement debout avant de continuer. Ce temps était également salutaire pour elle... mais elle ne pouvait pas laisser tout cela se produire... Gaël n'était pas prêt. Etant donné la complexité de la situation actuelle, il risquait de mener les rivegeois à la mort en cherchant à leur apporter la gloire. Si elle n'était pas certaine de pouvoir éviter toutes les guerres, elle savait qu'elle n'irait pas en provoquer... contrairement à lui...

« Votre Honneur, » repris pourtant le juge sans hausser le ton. «  Je suis navré mais cette décision est mûrement réfléchie et irrévocable. Si le manque de discernement de votre Père et les libéralités de sire Méliose sont là cause de tout ceci, vous en êtes la première affectée. Je le regrette mais pour le bien du Comté, la loi doit être respecté, même en ces temps troublés.
- Mais vous avez bien dit que c'était à cause de mon mariage que j'étais écartée de cette succession ? »

Le Juge Richard ne s'énerva pas plus qu'il ne montra la moindre affectation en répondant après une brève consultation de ses confrères :

« C'est exacte. C'est un serment devant les dieux et nous ne nous estimons pas en droit de demander à qui que ce soit de se parjurer devant les dieux.
- Et si ce mariage pouvait être rompu... »

Un tollé s'éleva comme autant de regards suspicieux portés à son oreille, la cour soudain mise à mal par ce que sous-entendait ces quelques mots.

« Tais-toi donc. Tu ne vois pas que tu te ridiculises ? » siffla son père à son côté... mais elle préféra l'ignorer, fermant son cœur pour ne pas pâtir une fois de plus de fiel.

Ce qu'elle s’apprêtait à faire était à moitié une décision réfléchie et à moitié une autre prise dans l'urgence. La voix de son époux, sifflante et froide, lui sonna à l'oreille comme le chuchotement d'un serpent. Il avait ses raisons... Elle ne trahirait pas son secret... mais si elle avait aujourd'hui l'occasion de se libérer et de protéger Beaurivages d'un même mouvement, elle n'allait certainement pas rebrousser chemin !

' Les Choix qui impactent le plus notre propre vie sont rarement les notre...
Mais l'impossible n'existe pas.
Il n'y a que des Choix attendant les bonnes personnes au bon moment. '

Elle y avait cru, dur comme fer. Elle s'était confiée entièrement à la DameDieu en acceptant de participer à cette mascarade et elle avait été récompensé. La Bienveillante Mère des Hommes avaient même fait en sorte que ce faux serment ne soit pas scellé par la chair, laissant à sa servante la possibilité d'attendre qu'un autre chemin de se révèle. Moins sombre. Moins tortueux. Et pourtant tout aussi  complexe.

Mais pour cela, plus jamais elle ne douterait. Les paroles d'Irys faisaient écho en son Souffle et c'est avec plus de ferveur qu'elle se confia de nouveau au main de son propre destin en choisissant ce qui paraissait être le bon chemin sur l'instant. Le chemin de la raison, du devoir et l'amour bienveillant.

Alors que le calme revenait aussi vite qu'il avait disparu, se transformant en une atmosphère froide et attentive, le Juge repris assez sèchement.

« Votre honneur, je vous prierai de ne point faire languir la cour avec des formules de rhétorique et d'en venir au fait. »

Elle parla d'une voix calme, assurée... soulagée même, et un rayon de soleil difficile à étouffer semblait briller dans son sourire paisible.

« Dames et Sieurs de cette cours de Justice. J'aimerai porter à votre connaissance le fait que mon mariage avec le Baron Enrico de Montecale n'a pas été définitivement scellé devant les dieux et...
- Je t'ordonne de te taire ! »

Cette fois... Les bruissements avaient perdus tout sens. Des cris outragés de ceux qui n'avaient pas été prévenus. La perspective de ne pas avoir évincer le concurrent qu'ils pensaient mettre chaos ? Ou simple retournement de situation imprévu qui mettait à mal une décision complexe qui avait du être trancher sur le fil du rasoir ? Elle ne le savait pas et elle ne désirait pas le savoir. Les gens étaient ce qu'ils étaient. Leurs raisons et leurs choix n'appartenaient qu'à eux. Elle attendit simplement que la menace et les ordres apaisent la petite assemblée.

« Sir de Laval, Arnaut, calmez-vous s'il vous plaît... » demanda Méliose lui-même, ne recevant qu'un regard méprisant en échange.

« Vous pouvez reprendre, votre Honneur. » lança nonchalamment une voix qu'elle ne connaissait pas après quelques instant d'un silence lourd, se rappelant sûrement qu'elle n'était pas des plus réceptives aux regards entendus que certains devaient lui lancer pour l'enjoindre à continuer.

« Le serment qui me lie au Baron Enrico de Montecale n'est pas officiellement scellé. A ce jour, notre union n'est toujours pas consommée, mon époux étant en période de deuil lors de la célébration de notre mariage. Par égare pour le sacrement du mariage, si celui-ci a été contracté de manière fallacieuse, je souhaite l'an...
- Cécilie !
- Sire ! Ceci est le dernier avertissement que nous vous donnerons. Reprenez.
- Je souhaiterai l'annuler. Que nous décidions ou non de le célébrer à nouveau une fois que toute la situation aura été assainie.
- Votre Honneur... Ce que vous dites là est lourd de conséquence et omettre un quelconque détail pourrait être très cher payé... Voyez-vous réellement ce à quoi vous vous exposer... ?
- Sire, je suis peut-être aveugle, mais cela ne m'empêche nullement d'entendre, rassurez-vous. Je comprends parfaitement la situation et je vous pris de ne pas remettre en doute ma parole, même à mi mot. Je suis innocente de toutes les manières que vous jugerez digne d'intérêt. De plus, je suis convaincue que si j'ai la possibilité de réparer le préjudice commis envers le Comte Théobald aujourd'hui, c'est que la DameDieu elle-même n'a pas réellement accepter que ce mariage commence sur des bases frelatés.
- Très bien.... Laissez nous quelques instants. Nous allons en parler. »

L'attente dans le couloir avait été longue. On avait mis à leur disposition un salon non loin, mais les gardes n'avaient pas réussit à faire bouger Arnaut d'un pouce... et pourtant, durant l'intégralité de l'attente, père et fille n'échangèrent pas même un mot.

Cette fois, la décisions fut réellement sans appel. Tout en faisant rédiger en bonne et due forme la sentence, la cour avait tenue à l'annoncer de vive voix.

« Nous demanderons un témoins de votre bonne fois en la personne de la Grande Prêtresse de Langehack. Étant donné l'ampleur de ce mariage et la personne qui l'a célébré, nous ne pouvons nous en remettre à moins. Vous avez sept jours pour obtenir cette annulation officielle après quoi votre frère sera seul et unique héritier légitime de Beaurivages. »

Le soulagement qu'elle avait ressenti alors... Elle aurait hurlé de joie et son sourire était plus parlant que jamais.

« Je m'en remet à votre jugement... »
avait-elle murmurer en leur offrant une révérence qu'elle avait voulu parfaite avant que l'ensemble de l'édit qui allait être porté aux quatre coins de Missède ne leur soit lu... Et que son père ne parte sur un dernier mot qui avait à la fois consommer une rupture et crevé un abcès.
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