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 [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)

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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeJeu 6 Oct 2016 - 15:33

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


Dans l'une des cavernes reculées d'un des niveaux intermédiaires du Puy, s'élevait, sculptée à même la roche une bâtisse sombre et à l'architecture torturée, la façade parsemée de sculptures peu engageantes, lui donnait un air presque menaçant. Pour le propriétaire, Amalghar Do'ath, connu pour tenir la jambe à qui veut l'entendre avec son histoire de lignée de Prima Sanguis nébuleuse, trouvait ces fioritures architecturales du plus bel effet.
A quelques dizaines de mètres de l'entrée du domaine, assise sur un banc, éclairée à la lueur d'une lanterne accrochée à une excroissance rocheuse, se trouvait la fille Doa'th, aussi appelée par les habitants du coin "La bâtarde", en raison de ses défauts physiques. La jeune daedhel, aux cheveux noirs de jais, était vêtue d'une tenue de cuir, renforcée ci et là par de fines plaques d'acier, une protection de métal écailleuse sur le torse, et armée d'une longue lame rangée dans son fourreau, qu'elle tenait dans la main gauche. Elle semblait visiblement attendre, quelqu'un ou quelque chose, sans bouger, le regard perdu dans la pénombre de la caverne, sûrement empêtrée dans ses pensées et ses idées.

Il y avait quelques autres noirelfes, disséminés en petits groupes ci et là, mais aucun d'eux n'accordait d'attention à T'sisra, à la rigueur quelques regard en chien de faïence suivi de léger rire moqueur dont l'écho se perdaient dans l'immensité caverneuse.


_ Cette bâtarde part pour la chasse on dirait. Lâcha l'un des jeunes drow à son compère, qui de fait, tourna la tête vers T'sisra l'espace d'une seconde pour l'observer. Alors qu'elle devrait se concentrer sur ses études magiques. Conclut-il, les narines retroussées par un dégoût non dissimulé.

_ Tu étudies avec elle ? Demanda l'autre, un sourcil arqué. Je comprends ton dégoût, cloîtré avec une sombre finie la pisse, quel affront... Pour toi et ta famille.

_ Non. Coupa le premier sèchement.

L'autre ne dit rien, affichant un faciès incrédule, ne comprenant visiblement pas.

_ C'est une Faern. Déclara le Melzar avec une pointe d'agacement et de jalousie dans la voix. Si j'étais son instructeur, j'aurais même honte de lui enseigner la lecture.

_ Je crois comprendre. Finit par répondre le compère, avec un large sourire moqueur sur le visage.

Le Melzar croisa le regard de son interlocuteur, encore plus agacé en voyant ce sourire dédaigneux sur ses lèvres. Il tourna rageusement les talons, envoyant son "ami" paître dans des termes peu châtiés, partant rejoindre les locaux de l'Erkd'fe Renor. Ami qui, sans plus attendre, quitta les lieux dans un léger rire, sans même accorder un regard à T'sisra, toujours assise et immobile sur son banc de pierre.


Dernière édition par T'sisra Do'ath le Dim 9 Oct 2016 - 16:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeDim 9 Oct 2016 - 12:30

Depuis pas mal de temps Ssenmad et un petit groupe de jeune étaient à la recherche d'un esclave, qui, après avoir tuer son maître avait prit la fuite à travers le Puy, pensant sans doute voir son crime rester impuni. Mais hélas pour lui... On avait bien rapidement découvert le corps et on s'était lancer à sa poursuite. Une traque de longue haleine à la recherche du demi elfe et demi humain qui avait tuer son Maître Drow. C'était quelque chose de plutôt rare. Mais ça donnait à la journée une saveur toute particulière, après tout. C'était une traque à grandeur humaine que l'esclave avait lancer.

Ssenmad était donc partit en solo de son côté, évoluant dans les coins reculés des cavernes, là où il est très facile de se dissimuler pour attendre que les choses se tassent. Mais quand on est que du bétail, on ne réfléchit pas forcément à ses choses là. Les êtres inférieurs qu'étaient les humains et les elfes n'étaient déjà pas très capable, alors un bâtard de ses deux races là. Quelle blague. Un pale ersatz de moins que rien. Rien de plus grand. Tss.

Les bottes du noirelfe créaient un écho dans les vastes salles alors qu'il avançait d'un pas décidé et soutenu. Comme à son habitude il était vêtu d'un pantalon assez ample pour ne gêner aucun de ses mouvements et d'un simple gilet sans manche en cuir ouvert sur son torse.

Son baudrier en bandoulière, lame au clair, il avançait à la recherche de l'être, jusqu'à apercevoir une personne étrange sur un banc, s'approchant rapidement il brandit sa lame, prêt à frapper.

-Toi ! Oui toi là ! Ne bouge pas !

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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeDim 9 Oct 2016 - 13:35

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


T'sisra regardait les deux drows partir chacun de leur côté, elle s'impatientait, soulevant machinalement le talon. Elle crevait d'envie de quitter les cavernes sombres du Puy, de courir à la lumière du jour au travers de la végétation sur les pentes de volcan, et traquer le Ralir en compagnie des autres chasseurs. La jeune daedhel frissonnait d'excitation rien qu'à l'idée de se retrouver face à sa proie, lorsque l'écho d'un pas cadencé et rapide brisa les murmures du vent qui circulait dans les cavernes.
Tournant la tête vers les bruits de pas qui s’accéléraient, son regard s'accrocha aux reflets de la lame tirée du drow qui avançait d'un pas déterminé. Saisissant la poignée de son arme, qu'elle tenait par le fourreau dans la main gauche, la noirelfe se leva d'un bond tirant une longue lame de presque un mètre, faite d'un acier noir, lâchant ensuite le fourreau pour tenir la poignée de son arme, tout aussi longue que la lame, à deux mains, adoptant une posture de corps très défensive, la lame pointé vers l'avant. Son arme était bien plus longue qu'une épée, lui offrant de fait une allonge conséquente.

-Toi ! Oui toi là ! Ne bouge pas !

Elle optait d'hors et déjà pour une solution non violente, se contentant de garder son adversaire à distance grâce à la portée que lui offrait son arme.

_ Qu'est-ce qui te prends daedhel... Siffla-t-elle entre ses dents, presque pour elle même. Qu'est-ce que tu me veux ? Et qui es-tu ? Demanda-t-elle d'une voix plate et monocorde, les sourcils à peine froncés mais dénotant pourtant une colère sourde et froide.

Le groupe de trois drows qui se trouvait à une trentaine de mètres s'était tût, observant la scène de loin avec curiosité.


Dernière édition par T'sisra Do'ath le Dim 9 Oct 2016 - 16:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeDim 9 Oct 2016 - 14:58

Alors qu'il s'approchait il vit la personne se lever et réalisa son erreur. Merde, ce n'était clairement pas la personne qu'il était en train de traquer. Elle n'afficherait surement pas une lame de cette qualité ni quoi que ce soit d'autre, fait chier bordel.

-Uss sol ssindossa... Je traque un bâtard d'humain et d'elfe. Il a tuer son maître et c'est échapper. Je t'ai confondu avec ce chien.

Il toisa rapidement son interlocutrice d'un regard ouvertement haineux, s'attardant sur ses attributs physique bien différent de l’entière majorité des gens présent au Puy. Donc c'était une Albinos, une bâtarde, une finit à la pisse, comme les appelaient certains. Presque des elfes. Ça se voyait à la couleur de leurs cheveux, et de leurs peau. Et il fallait haïr les elfes. Et les humains, et toute les races inférieure. Les Drows étant les meilleure.

Il avait toujours sa lame à la main, faisant face à une épée plus longue que la sienne, il n'était pas réellement à son avantage si les choses devaient tourner au combat, surtout qu'en cet endroit  là place n'était pas pour gêner l'escrime de la femme. Tirant un léger rictus contrit à Ssenmad qui finit par rengainer sa lame, secouant longuement sa tête.

-Désolé du dérangement.

Il jeta un œil au petit groupe tourner vers la scène et les jaugea d'un œil rapide, regrettant finalement de ne pas avoir prit son arc. Si il était tomber dans un piège, il n'était pas sur de pouvoir s'en sortir très facilement. Du moins, pas sans y laisser des plumes.

Il se recula donc, sa lame revenant finalement se loger dans la paume de sa main, regardant d'un air rapide autour de lui il reporta son regard sur la femme. Prêt à tout.
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeDim 9 Oct 2016 - 15:53

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


-Uss sol ssindossa... Je traque un bâtard d'humain et d'elfe. Il a tuer son maître et c'est échapper. Je t'ai confondu avec ce chien.

« Uss sol ssindossa », l'insulte résonnait dans sa tête. Qui était ce type à l'air paumé, qui menaçait le premier venu de son arme ? Sans bouger un cil, stable sur ses appuis, elle restait toujours campée dans une position défensive

_ Shu to'zoe. J'ai connu plus agréable comme premier contact. Lâcha-t-elle sèchement, en fixant son interlocuteur irrévérencieux.

T'sisra le déshabillait du regard, l'étudiait comme un prédateur jauge l'imprudent sur son territoire, son visage dégageant toujours une impression de colère tant ses sourcils étaient fait pour l'exprimer au moindre froncement, tandis qu'il rengainait son arme, avec ce sourire contrit. Elle souffla intérieurement, commençant à baisser sa lame.

-Désolé du dérangement.

_ C'est oublié. Il n'y a aucun semi-elfe en fuite ici, j'attends depuis longtemps, je l'aurais vu passer. Déclara-t-elle calmement.

Sans plus attendre et après un rapide coup d'oeil aux environs, le puysard porta à nouveau sa main à son arme, et T'sisra releva lestement la pointe de lame à ce mouvement brusque. Pour quelle raison se montrait-il à nouveau menaçant ? Ça n'avait pas de sens.

_ Qu'est-ce que tu cherches à faire ? Je te préviens, si tu me forces à combattre je le ferai. Continua-t-elle, concentrée sur son adversaire et bandant sa volonté. Mais je serais toi, je rengainerai ma lame pour de bon et commencerai à m'expliquer clairement.

Le groupe de trois drows qui se trouvait dans le fond, continuait d'observer la scène, vaguement intéressé au vu de la tournure que prenait la situation. Sans pouvoir entendre quoique soit, on pouvait aisément supposer qu'ils piaillaient en attendant un spectacle tout aussi sanglant qu'inutile.
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeLun 24 Oct 2016 - 12:18

-Ce que je fais c'est que cette histoire pue le piège. Pâle peau. T'es armée, j'en conviens, je suis arrivé comme une flèche tirée droit sur toi. Mais c'est le petit groupe de personne qui reste sans bouger là bas, qui m'inquiète. C'est un très bon piège, une jolie technique. Ils coupent une des sorties et je suppose que derrière moi la nasse s'est refermée m’empêchant de battre en arrière. Donc, soit tu es avec eux. Soit tu es aussi dans le piège, soit, c'est moi qui me monte la tête en pointe de flèche. Et je ne risque absolument rien.

La lame du Drow restait fixe dans sa main, aucun tremblement, nimbé dans son assurance glaciale il se sentait tout en fait en droit de pouvoir ouvrir le combat, même si il savait qu'il n'y survivrait sans doute pas. Son arme à la main n'était pas celle qu'il avait en prédilection, c'était l'arc dans lequel il excellait, et là, il n’en avait pas. Il avait juste sa lame qu'il avait acheter à un forgeron, presque une facture militaire, mais c'était mieux que rien. En attendant de rejoindre l'armée, y'avait pas grand chose de plus à faire que s’entraîner encore et encore. Une discipline n'était pas facile à tenir mais Ssenmad essayait de son mieux.

-Quand au semi elfe en fuite j'aimerais bien le retrouver assez rapidement. Après tout un tel crime ne doit pas rester impuni, je ne sais pas encore ce qu'on va bien pouvoir lui infliger. Mais je suis sur qu'on trouvera un bon châtiment.

Les yeux du Drow passaient du petit groupe visible au loin, à la lame de la Drow à la peau pâle et aux yeux de cette dernière, puis de nouveau ce manège, en appui sur ses cuisses, sa lame prête à jaillir, ce n'était pas réellement une position pacifique, ni très académique, elle ressemblait plus à  une position de combattant de rue, mais c'était ce qui risquait d'avoir lieu ici sous peu. Un combat où on risquait très gros très rapidement. Mutilation, mort ou blessure. Une sorte de champs de bataille à échelle miniature, où la seule règle qui prime, c'est la survie. Les coups bas et vicieux sont les plus utiliser et pour certains, un coup honnête serait une surprise qui pourrait décider de la victoire. Au prix d'un sacrifice. C'était souvent le meilleur moyen de gagner un combat après tout.

-Alors... Tu veux te battre ou tu peux rengainer ta lame ?
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeLun 24 Oct 2016 - 13:37

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


T'sisra écoutait le noirelfe, interdite, essayant à la fois de comprendre la psyché de son adversaire, tout en tachant de ne pas perdre le fil de sa concentration plus profonde et interne.
Il ressemblait à un cerberion dont les trois têtes seraient toutes plus folles les unes que les autres. En bref, une espèce de taré violent et difficile à canaliser.
Son pamphlet complotiste était sidérant, et dénué de toute forme de pragmatisme ou de réflexion. Un drow complote plutôt sur plusieurs générations, et très certainement pas pour organiser une éviscération en pleine rue.

_ Ce que tu racontes ne rime à rien. C'est tellement prévisible, la même ligne narratrice que n'importe quel discours conspirationniste: Le petit groupe d'individus organisé qui veut l'asservissement ou l'anéantissement d'une personne, puis toi, l'individu qui met à jour ce vaste complot grâce un travail d'analyse et de réflexion sidérant, continue-t-elle avec ironie, et enfin tu dévoiles ce plan au grand jour afin de démanteler ce fameux groupe occulte. Ce n'est même pas le discours d'un taré... Mais plutôt celui d'un gosse apeuré. Ce genre de théorie n'a besoin que de peur pour bien se porter après tout.

La jeune drow se déplaçait, à pas lent, sans cesser de quitter son adversaire des yeux, tout en conservant sa posture défensive, lame à l'oblique, vers l'avant. Elle s’arrêta, entre Ssen, et le groupe de curieux dans le fond, obstruant le passage entre lui et eux, et possiblement sa peur irraisonnée. Du moins elle l’espérait.

-Alors... Tu veux te battre ou tu peux rengainer ta lame ?

_ Une tentative grossière de retourner la situation, jusqu'à preuve du contraire, c'est toi qui m'agresse et me menace. Je baisserai mon arme, comme je l'ai déjà fait plus tôt, lorsque tu reprendras le dessus sur ton imaginaire productif et rengaineras la tienne, ou que tu te décideras à tourner les talons et fuir je ne sais où.

Aux aguets, concentrée sur son adversaire, la jeune puysarde ne bougeait plus et adoptait une respiration lente et posée, stable sur ses appuis, prête à défendre, et non à attaquer. Elle fixait les yeux de l'étranger menaçant qui lui faisait face, les sourcils légèrement froncés, offrant à son regard une expression de colère et de détermination.
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeMar 15 Nov 2016 - 16:25

Ouais, c'était pas réellement le genre de comportement auquel Ssenmad s’attendait, au fur et à mesure que son vis à vis s'exprimer, il sentait un mal de tête poindre et sa mâchoire s’affaisser petit à petit. Son arme suivit peu à peu le même mouvement jusqu'à ce qu'elle repose sur le sol. Dans quoi est ce qu'il s'était fourré... Il en oubliait même l'extérieur tellement il essayait de comprendre ce que la … Femme avait voulut lui dire.

-Heuuuu …

Fut la seule phrase que fut capable de sortir Ssenmad avant un petit moment, puis il rengaina finalement son épée et hésita encore plus de temps à tourner les talons... Mais il avait une mission, et il devait trouver cet esclave en fuite... Hmph, que pouvait il bien faire ? Il regarda vivement autour de lui et poussa un profond soupir.

-J'ai rien comprit à ton charabia.

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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeLun 21 Nov 2016 - 8:33

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


Le silence s'était installé dans la caverne, même les spectateurs au loin ne bougeaient plus et ne disaient mot. Le temps était comme suspendu et... Non, pas vraiment "suspendu" en réalité, il y avait bien ce "euh" caractéristique qui s'étirait en longueur et qui brisait toute tension. T'sisra observait son adversaire conspirationniste avec un regard incrédule, l'un de ses sourcils arqué, dénotant la stupéfaction et le dédain. Elle ne savait pas sur quel pied danser pour le coup.

- J'ai rien comprit à ton charabia. Lâche le noirelfe.

Nouveau silence, et on était encore plus loin du silence tendu que précédemment, là on se noyait dans le silence de type gênant. En revanche, son agresseur avait rengainé son arme, et visiblement pour la laisser dans son fourreau cette fois-ci.

_ Je... Et bien... Balbutiait-elle, sans trop savoir quoi dire, en rengainant lentement, dans un bruit métallique distinctif et caractéristique, sa longue lame noire.

Elle ne parvenait pas à cerner cet étrange personnage, dont l'esprit oscillait entre moments de lucidité et paranoïa totale. Il était soit fou, soit malade. Encore que la folie valait mieux que la maladie mentale, puisque génie rime souvent avec folie. Mais n'y avait-il pas un peu de bêtise dans le fond ?
A peine sa lame était rengainée, qu'elle avait pris sa décision.

_ Tu n'as pas un semi-elfe à rattraper ? Demanda T'sisra en plongeant un regard déterminé dans celui du Puysard. Nous pourrions peut-être commencer par là, plutôt que de perdre du temps en futilités et excentricités. Il me semble que cela soit on ne peut plus important que le reste pour l'heure. Qui plus est, je suis équipée pour la chasse, que la proie ai deux ou quatre pattes ne fait pas une grande différence. N'es-tu pas d'accord ?

La jeune noirelfe désignait la direction des étages supérieurs de la main gauche, sans quitter son interlocuteur des yeux.
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeLun 19 Déc 2016 - 14:16

Bien, semblerait que les choses n'iraient pas plus loin entre ses deux personnes. Enfin peut être que si, mais pas pour l'instant, un silence gêné s’étira alors entre eux deux, il semblait même qu'elle soit décider à l'aider et c'était plutôt une bonne chose. Bon, alors que faire.

-Ouais, tu as raison. Autant partir à la recherche de cette raclure...

Mais par où aller, telle était la question, le Puy était vaste, mais il y avait des limites a la distance qu'une personne pouvait parcourir en si peu de temps, surtout avec des gens aussi hostile que les Sombres aux autres races. L'esclave devait donc s'être caché le plus rapidement possible, histoire de pouvoir s'échapper quand les choses se calmeraient, mais Ssenmad ne voulait pas que les choses se calment, il voulait retrouver la personne, le plus rapidement possible et lui exposer son point de vue.

Voir lui exploser son point de vue. Mais ça il verrait quand il serait sur place , enfin quand il l'aurait rattraper quoi. Regardant autour de lui une dernière fois, Ssenmad acquiesça et prit la tête en direction des étages supérieur, regardant bien derrière chaque recoin.

- Oui, une proie reste une proie, qu'elle ait deux jambes, ou quatre pattes. Tu m'apprendrais quelques trucs pour la traque ? J'avoue que je suis un peu perdu quand il s'agit de chasser autre chose que des bipèdes.
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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeSam 14 Jan 2017 - 1:54

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Compagnons de circonstances. Une relation peut-être pas forcément appréciable, du moins il était encore trop tôt pour le dire, en revanche, ce qui était certain, c'est que la jeune daedhel se sentait soulagée. Libérée du poids d'une hypothétique confrontation douloureuse, voire mortelle, pour l'un comme pour l'autre. Désormais, marchant ensemble vers un but commun, les deux noirelfes se rendaient vers les étages inférieurs.
Un semi-elfe recherché quittant le Puy par l'entrée principale, c'était tout bonnement inconcevable, les gardes des lieux auraient vite fait de le transformer en un tas de viande froid. La possibilité la plus logique semblait être les mines, où travaillaient d'autres esclaves, et accessoirement seul endroit où ce meurtrier trouverait le soutient nécessaire pour se faire oublier et se cacher du reste des sombres.

Après une bonne demi-heure de marche, ils découvraient enfin l'entrée des tunnels, dans lesquels minaient, sans relâche et sans jamais voir la lumière du jour, bon nombres d'esclaves. Accueillis par une drow à l'expression plutôt sereine, malgré le boucan peu engageant dont les échos réverbérés contre les parois des tunnels agressaient les oreilles. les deux compagnons allaient s'engager sur une voie tumultueuse, à moins qu'il ne se décident à abandonner la traque.

_ Où sont les gardes ? Vous venez pour nous épauler ? S'enquit la drow gardant les mines dans un premier temps. La rébellion prend de l'ampleur, de dix pauvres coprolithes, elle est passée à une bonne vingtaine.

L'un des tunnels minier était effectivement en proie au chaos, près de l'entrée des corps jonchaient le sol, bien que les cadavres d'esclaves était un peu plus nombreux, deux sombres avaient été envoyé ad patres, très certainement à grand coups de pioche, au vu des blessures de l'un, et de ce qui restait du crâne de l'autre. Ces deux gaillards avaient sans aucun doute été surpris par l'assaut, puisque leurs épées étaient encore rangées dans leurs fourreaux respectifs.

_ L'un des tunnels s'est embrasé après qu'un sang-mêlé s'y soit engouffré à la hâte. Continuait-elle, les sourcils désormais froncés. J'aimerai savoir qui est le responsable de ce merdier, et assez rapidement. Qu'il soit écorché proprement, tout comme cette sous-race nuisible. Les retards de productions ne passeront pas inaperçu si cela continue.

Les échos des hurlements et des chocs des lames remontaient du tunnel comme le grondement agressif d'un prédateur, s'intensifiant lentement mais sûrement. La situation finirait certainement par échapper à tout contrôle, c'est pourquoi il fallait régler le souci à tout prix, et éviter que cela ne se propage aux autres tunnels de la caverne.

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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeDim 19 Fév 2017 - 15:39

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


Une caillasse roula à quelques pas de T'sisra. La drow qui faisait office de contremaître resta coite le temps se retourner.
Les esclaves avaient débordé les gardes, et c'est une pluie de pierres qui s'abattit sur les sombres. L'arcaniste n'eut que le temps d’apercevoir ce qui venait droit sur elle avant que tout ne devienne noir et silencieux. Touchée en plein front elle bascula vers l'arrière, pour s'étaler lourdement au sol, inerte.


◈ ◈ ◈


Le contact du sol rocheux froid et dur contre sa joue fit grimacer T'sisra. Elle poussait sur ses mains, découvrant son propre sang au sol.
Portant instinctivement la main à son front, elle ressentit la vive douleur que sa blessure lui infligeait. Pour le reste, la sombre était comme perdue au milieu d'un océan de sensations et d'émotions, ne parvenant ni à discerner ni à comprendre quoique ce soit.

_ On en a une encore en vie ici ! Tonna le drow armuré en soulevant la jeune daedhel avec une facilité déconcertante.

Surprise, mais rassurée, elle s'accrochait, comme à un bout de bois flottant au creux des flots, à celui qui la tirait de son mauvais pas, titubant et l'esprit encore embrumé. Elle ne saisissait pas les paroles des uns et des autres qui beuglaient des ordres ci et là, en revanche elle sentait cette atroce odeur de cloaque et de cuivre qui émanait du sol poisseux de sang et jonché de cadavres. Les soldats avait massacré les esclaves rebelles pour ne laisser que des morts et des hommes agonisants qui se tenaient encore les tripes en s'étouffant dans leur propre sang.

_ Assied toi là, ordonna le drow en déposant contre la roue d'une charette, sans délicatesse aucune, la jeune noirelfe, et dis moi ce qui s'est passé.


T'sisra fronçait les sourcils, elle reprenait peu à peu ses esprits et se demandait combien de temps elle était restée inconsciente. Il lui fallut bien quelques minutes avant de pouvoir remettre de l'ordre dans ses idées, découvrant par la même le drow aux cheveux courts qui lui appliquait un cataplasme sur sa blessure.
Sombre et abîmé. Le faciès de son soigneur lui coupait le sifflet, tandis qu'elle se perdait dans ses yeux rouges, lourd d'expérience et d'un passé aussi violent que terrifiant. Elle s'arrêtait sur chacune de ses cicatrices. Ce soldat avait, sans aucun possible participé, à nombre de batailles, il était méthodique et précis dans ses gestes, brut et pragmatique dans sa façon d'être. Et il avait dû tuer bon nombre d'esclaves à en juger par les gouttes de sang qui dégoulinaient toujours sur son armure et les morceaux d'os et de cervelles.

_ J'attends. Lâcha-t-il sur un ton plat qui sonnait comme un ordre.

_ Je... Nous sommes arrivés ensemble avec un autre puysard il... Où es-t-il ? Demanda-t-elle, réalisant soudainement et cherchant des yeux son compagnon. Nous étions à la recherche d'un semi-elfe...

_ Cesse de bouger. Grogna-t-il, alors qu'il allait pour bander d'un lin le front de T'sisra. Nous avons déjà évacué quelques blessés il en faisait peut-être partie.

Il n'en fallut pas plus à l'arcaniste pour obéir.

_ Quand nous sommes arrivés, une femme nous a avertit de l'embrasement du tunnel. Et ensuite, tout est allé très vite, j'ai pris une pierre en pleine tête et... Je me suis réveillée après l'affrontement.

_ Rien qui ne nous avance. Conclut-il en nouant le bandage. Rentre chez toi, nous avons assez à faire ici, pour en plus avoir une gamine dans les pattes.

Les choses avaient le mérite d'être claires avec lui.

_ Baras ! Qu'est-ce qu'on fait de ces corps ?! Hurlait l'un des soldats.

_ Aux champignonières, sans traîner.

_ Vous avez entendu tas de fientes ?! Beugla-t-il ensuite aux esclaves enchaînés à la charrette, avant de faire claquer son fouet.

T'sisra se redressa avant que la charrette ne se mette en branle, et le drow qui l'avait soigné retournait déjà au milieux des soldats qui triaient les cadavres. Elle tourna les talons, remontant lentement la pente qui menait vers les niveaux des habitations, marchant aux côtés du soldat qui supervisait le convoyage des macchabées.

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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeLun 20 Fév 2017 - 0:22

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


Le soldat faisait claquer son fouet au dessus de l'attelage « d'esclaves de bât », et il y prenait un malin plaisir. C'était sa manière à lui de faire passer le temps, il faut dire que le convoyage n'avançait pas vite, au vu du terrain complètement inapproprié pour ce genre de chose. De temps à autre, il jetait un œil curieux à T'sisra, qui marchait à ses côtés sans ouvrir la bouche. Elle ne lui semblait pas si jeune, et pourtant avait encore le cheveux noir, et cette peau trop pâle, et ces yeux... Le soldat en était troublé.

_ Comment tu t'appelles ?

_ T'sisra Do'ath. Et vous ? Lui demanda-t-elle.

_ Quevven Bla'er'azza. Qu'est-ce qui t'es arrivé aux yeux ?

Le jeune daedhel tourna la tête vers son interlocuteur qui l'interrogeait sur ses iris. Elle retint un soupir de fatigue avant de lui répondre sur un ton las :

_ Rien, je suis née comme ça. C'est tout. Ajouta-t-elle en haussant les épaules.

Le soldat n'objecta rien d'autre, se contentant d'acquiescer, l'air incrédule. Il hésitait au fond de lui entre curiosité et dégoût. Il se demandait aussi pourquoi avait-on laissé vivre un bébé né comme ça. Tout ceci lui paraissait inconcevable, et s'il était le père d'une telle créature, il s'en serait, sans nul doute, senti déshonoré.
T'sisra ne chercha pas non plus à continuer la discussion, et s'approcha du rebord de la charrette pour observer les cadavres. L'odeur fut la première chose à la frapper, les narines retroussées, le cœur au bord des lèvres, la pisse et la merde qui s'échappait des orifices naturels ou non, la révulsait. Puis ce fut les macchabées eux-même, osseux et mal-nourris, qui avaient travaillé nuit et jour loin du soleil, chez certains on voyait presque à travers leur peau. Elle n'avait jamais pensé à la condition des esclaves des mines, et l'image de Balir lui vint à l'esprit, image qu'elle chassa rapidement en secouant la tête, avant de parcourir les visages des morts, dont les yeux ouverts semblaient la dévisager. Et c'est alors qu'elle le remarqua. Cet œil qui avait encore cette étincelle si caractéristique de la vie au fond de l'iris, et qui l'observait depuis le couvert du creux d'une aisselle.

_ T'as jamais vu de cadavre ? Demanda le soldat ricanant, en voyant la puysarde afficher un air entre dégoût et surprise devant les corps entassés dans la charette.

_ Je suis nécromancienne, voir la mort ne me dérange pas, c'est l'odeur me gêne. Répondit T'sisra qui ne quittait pas du regard cet œil horrifié qui la regardait.

_ Vraiment ? L'interrogea-t-il l'air ahuri.

_ Oui, je n'ai pas que des défauts. Lâcha-t-elle en revenant près du soldat avec un sourire forcé, avant de vérifier que son bandage soit bien en place.

_ Tu as eu de la chance. Ça te fait souffrir ?

_ Vous dire que non serait mentir, mais au moins j'ai retrouvé mes esprits. J'ai eu de la chance. Confirma-t-elle ensuite. Vous les emmenez au champignonières ? S'enquit l'arcaniste en entamant la discussion pour garder l'attention de l'homme.

_ Comme l'a demandé le Veldruk.

_ Baras c'est ça ?

_ Baras Melath, corrigea-t-il un brin admiratif, ce type est... Une légende dans notre corps. Nous sommes fiers de répondre à ses ordres.

_ Tant que ça ?

_ Ce type à survécu à Nelen, à la Bataille des Cendres, et aux embuscades d'Uraal ! Je sais pas si tu te rends compte de qui tu parles là...

La puysarde, impressionnée, arqua un sourcil, et ce pour le plus grand plaisir de Quevven par ailleurs. Ce Baras Melath avait effectivement un palmarès impressionnant, et qui expliquait de surcroît la gueule cassée qu'il se coltinait. Elle continua sur le sujet, écoutant le sargtlin lui conter les exploits, au moins supposés, de son modèle, ponctués entre chacun d'eux par des coups de fouets en direction des esclaves. Le trajet jusqu'aux champignonières semblera moins long, c'en était certain.

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MessageSujet: Re: [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol)   [Pan du passé] La solitude pour compagnie. (PV: Ssenmad Aethol) I_icon_minitimeDim 19 Mar 2017 - 22:42

Automne, Calimehtarus, deuxième ennéade de Barkios, an neuf cent soixante dix, dixième cycle.


Les échos des claquements de fouet retentissaient à mesure que le transport macabre et ses convoyeurs approchaient des l'entrée de l'une des plus grandes champignonières du Puy. La plus vaste et la plus connue, car son taux de mortalité ferait pâlir même les maladies les plus virulentes. « L'szithrel Kuttra's har'ol », ou « Caverne aux milles champignons », se situait dans la partie inférieure des étages intermédiaires, ou tout du moins son entrée. Car dans sa folie, la Mère Manite, qui dirige d'une main de fer la champignonière depuis des siècles, a fait creuser un réseaux de tunnels si grand et si profondément qu'il faut plusieurs jours de marche pour en atteindre le fond. C'est pourquoi, au fil du temps, les drows battirent des postes de gardes, creusés à même la roche, à trois endroit différents.
Le premier servait de guet, afin de contrôler les entrées et sorties, en plus de vérifier les quotas de production. C'est aussi la résidence la Mère Manite, qui dirige d'ici son lugubre complexe alimentaire.
Le second, à une bonne journée de marche plus loin, permettait de garder sous contrôle la première grande grande grotte. C'est là qu'on envoyait les esclaves qui débutaient dans le métier.
Tandis que le troisième poste de garde, et le plus impressionnant par sa taille, ainsi que les deux cent gardes qu'il abritait, se trouvait encore plus loin, à une autre journée de descente dans les galeries. Ce dernier faisait office de frontière avec la plus vaste caverne du complexe.


A peine étaient-ils arrivés au premier point de contrôle, qu'ils furent accueillis par un garde en armes. Quevven Bla'er'azza entama la discussion avec lui, tandis que T'sisra observait les environs et les esclaves qui entraient dans la champignonière pour ne jamais en ressortir. Certains étaient terrifiés, d'autres hargneux, et quelques uns en pleurs, mais cela ne changeait rien pour les contremaîtres, qui se délectaient vicieusement de la souffrance de leurs hôtes.
L'arcaniste en devenir se demandait combien d'esclaves étaient passés par ici, combien travaillaient dans les mines, et combien y passeraient encore. C'est abattoir gigantesque était au de là de toute morale, mais nécessaire à la survie du sombre peuple. Il n'y avait qu'a voir les chariots dégueulant de nourriture qui remontaient, tirés par des esclaves, dont certains ne semblaient pas en grande forme. T'sisra prit toute la mesure du travail hors norme de la Mère Manite, ainsi que la terreur que pouvait instiller son nom chez la pâture travailleuse.
Certains, parmi les daedhels, la prétendaient siphonnée du bocal. Mais au vu de l'industrie titanesque qu'elle avait mise en place... La folie à ce niveau, pourrait s'apparenter à du génie.

Quevven était toujours en pleine discussion avec le garde, il lui expliquait d'où venait son chargement de macchabées, et lui racontait ce qu'il s'était passé dans la mine quelques étages en deçà. Et cela semblait ravir le garde, qui se frottait déjà les mains en pensant au nombre de cadavres qui risqueraient d'arriver chez eux d'ici les prochains jours. Car là était le fondement de « L'szithrel Kuttra's har'ol », une grande production nécessitait un apport de cadavres tout aussi important. Certes, les esclaves qui se mourraient à la tâche servaient à cela, mais il n’empêchait qu'il en fallait toujours plus, des morts et des corps décharnés, puants et en putréfaction.

_ Pousse, pousse, pousse, germe, germe, germe... Susurra une voix cahoteuse à l'oreille de la jeune daedhel qui se retourna brusquement dans un mouvement de recul.

Elle faisait face à une drow très certainement millénaire, ou peut-être plus encore, elle n'aurait su jauger de son âge avec précision. Ce qui était certain, c'est que cette vieille plante rabougrie n'était pas de première fraîcheur. Et quelque soit les atours, aussi fins et beaux pouvaient-ils être, cela ne cachait pas cette peau ridée et ce corps osseux, usé par les siècles et ravagés par les affres du temps.

_ Étrange petite... Difforme et faible. Continua l'ancêtre en tendant lentement une main vers la joue de T'sisra.

_ Diff... Ne me touche pas, cadavre ambulant. Rétorqua sèchement l'arcaniste en balayant la main qui approchait son visage.

_ La Mère Manite te salue, petit être difforme. Déclara-t-elle en se frottant la main. Elle veut savoir qui tu es, et ce que tu es.

La jeune daedhel fit un nouveau pas en arrière. Voilà à quoi ressemblait cette fameuse Mère Manite. Elle faisait fi de ses considérations, pour ne se concentrer que sur l'essentiel.

_ Je suis T'sisra Do'ath, faërn de l'Etude Noire. Garde tes jugements derrières tes dents jaunies. Siffla l'arcaniste, débectée par son interlocutrice, qui se fendait d'un léger rire suivit d'une quinte de toux.

_ La Mère Manite juge. C'est son travail. Elle décide qui meurt et qui vit dans ces tunnels. La Mère en a pris l'habitude. Expliquait-elle en approchant, pour venir renifler la jeune daedhel. Elle se demande ce que tu es, et n'a cure de ton statut et de tes menaces.

_ Je suis une daedhel, comme toi. Répondit-elle sur ton toujours aussi sec, non sans reculer d'un nouveau pas.

_ Et que lui apportes-tu ? S'enquit-elle en jetant son dévolu sur le chariot de cadavres, les yeux pétillants. Du terreau frais.

_ Des cadavres. Confirma la puysarde en désignant Quevven et le chariot.

_ Du terreau frais. Répéta la Mère Manite en levant un index, comme pour corriger la jeune effrontée.

T'sisra n'ajouta rien, se contentant de regarder son comparse finir ses explications auprès du garde. Et quel ne fût pas son soulagement, lorsque celui-ci lui fit signe de l'accompagner, délaissant alors ce silence pesant, et se défilant à l'observation de l'insipide Mère Manite.


◈ ◈ ◈


Ils s’enfonçaient des les tunnels sombres depuis déjà des heures. Et ils n'étaient pas encore arrivés au second point de contrôle. D'autant qu'on leur avait expressément signifié que ces cadavres devaient être acheminés jusqu'à la dernière des cavernes. Celle qui faisait aujourd'hui l'objet de toute l'attention de la mère Manite, qui avait besoin de toujours plus de corps pour développer sans cesse la rentabilité de cet endroit, perdu dans les tréfonds du Puy. Pendant leur voyage, ils croisaient régulièrement des patrouilles de gardes et de contre-maîtres. L'endroit était rudement surveillé. Ce qui semblait logique, vu le nombre d'esclaves qui y travaillaient nuit et jour. Et afin d'endiguer tout idée de rébellion, la principale mission de la garde était de saper le moindre espoir de ceux qui entraient ici. La vie était difficile, sans pitié, et la mortalité élevée. Seuls les plus forts pouvaient prétendre à survivre en ces lieux de perdition.


_ Je ne sais pas encore combien de temps nous allons devoir marcher, mais ça commence à m'agacer sérieusement.

_ Nous ne pouvons que prendre notre mal en patience, et continuer de mettre un pied devant l'autre.

_ Mh. Que te voulait la vieille ? Demanda-t-il pour reprendre une discussion avec sa comparse, tout en espérant que le voyage lui semblerait moins long.

_ Je n'en sais rien. Elle est étrange, insipide et hautaine. Fit T'sisra en balayant la question d'un geste de la main.

_ Les esclaves disent que « La Manite tue. », mais j'en doute. Elle a besoin d'eux pour que la production tienne.

T'sisra tourna la tête vers le soldat et se mit à rire, alors que l'écho se propageait dans les galeries.

_ C'est une boutade. L'« amanite», en un seul mot, est un champignon vénéneux. Lui expliqua-t-elle, très amusée.

_ Mh... J'y connais rien en champignons moi, je suis un soldat après tout ! Se justifia Quevven, tout penaud.

_ Certes, ce n'est pas grave. Chacun son domaine d'expertise. Dit-elle pour l'aider à se sortir de son sentiment grisant.

_ Et ta tête ? S'enquit-il en désignant le bandage au front de T'sisra, changeant ainsi rapidement de sujet.

_ Ça ira. C'est déjà moins douloureux, et j'ai retrouvé mes esprits, commença-t-elle en palpant le bandage, mais je risque d'avoir une belle cicatrice.

_ Les cicatrices sont de belles choses.

La daedhel arqua un sourcil, avant de regarder droit devant elle, pour éviter le regard du soldat. Quevven la dévisageait de pied en cap. Malgré sa petite taille pour une drow, puisqu'elle semblait n'atteindre que le mètre soixante dix, et sa peau cendrée bien trop pâle, ainsi que ses yeux azurés et non rougeoyants, elle avaient les formes elfiques qu'on attend d'une ressortissante de ce peuple.

_ Tu... Tu pratiques l'Art, c'est bien ça ?

_ Oui, répondit-elle, à l'Erkd'Fe Renor, mais je ne suis pas les même cours que les autres. J'appartiens à un plus petit groupe.

_ A cause de ton physique particulier ?

T'sisra tourna la tête vers son interlocuteur, toute blasée qu'elle était.

_ Parce que je suis une faern.

Quevven se sentait vraiment con pour le coup. Il voulait continuer de briser la glace, mais là... C'était une sacré boulette. Il se passa la main sur le menton.

_ Je vois. Ça ne doit pas t'attirer que des faveurs.

_ Non, en effet.

_ Et ton arme, et ton armure... C'est pas commun non plus.

_ A vrai dire, je ne voyais pas la journée se terminer comme ceci. Je comptais partir à la chasse, sur les pentes de l'Elda.

_ Et ton arme ? Pour la chasse ça ? Ta lame est plus grande que toi. Lâcha-t-il sur le ton de l'humour.

_ Effectivement, dit-elle en riant à son tour, mais c'est très pratique pour chasser les animaux très agressif. D'autant plus lorsqu'ils se déplacent en meute. On a beaucoup d'allonge, et on balaye une large zone.

_ Et si tu es flanquée ? L'interrogea-t-il avec le fin sourire de celui qui connait son affaire.

_ C'est pour cela que je chasse avec des amis. Argua-t-elle en lui rendant son sourire.

_ Ou tu te rabats sur tes compétences magiques ?

_ Non, non ! Protesta la jeune daedhel en secouant la tête et agitant un index réprobateur. La chasse est un art qui n'est pas compatible avec la magie.

_ Bien, acquiesça Quevven, un air satisfait sur le visage, j'apprécie cette façon de voir les choses. Do'ath, c'est ça ?

_ Exact.

_ Ce nom me dit quelque chose, vaguement.

_ Mon père vit en partie du commerce et de l'élevage de montures, et d'une autre partie, de sa fortune personnelle.

Quevven acquiesça, son interlocutrice était issue de bonne famille, le milieu social de ces gens qui peuvent se permettre de s'intéresser à autre chose qu'uniquement à leur survie. Car lorsqu'on est personne au Puy, on a d'autre choix que d'être le meilleur, que d'être celui qui se fera remarquer pour sa conduite exemplaire. Ou bien ce sera la mort dans l'indifférence la plus totale.

_ Et vous, vos parents ?

_ Mon père est un soldat, ma mère est partie vivre dans l'Ithri'Vaan, pour y développer un commerce. On dit que c'est une terre de promesse et d'avenir pour les plus audacieux.

_ C'est ce qui se dit oui, n'êtes-vous jamais allé voir les cités de cette région ?

_ Si seulement je pouvais... Mais j'ai des obligations...

_ Des obligations auxquelles on ne peut déroger. Coupa-t-elle en hochant la tête, un air compatissant au fond des yeux.

_ Exact.

Le jeune soldat n'ajouta rien, il était un peu troublé par l'attitude de la daedhel, lui qui s'était habitué au pragmatisme puysard, aux piques et aux attaques sous-entendues dans bien des paroles. Mais elle, elle ne semblait s'inquiéter de rien, et se préoccuper de tout.

_ Tu es du genre à te faire ennuis toi non ? L'interrogea-t-il un brin curieux.

_ Je suis du genre solitaire. Je ne nierai pas qu'on m'a maintes fois cherché des noises, mais je n'ai cure des railleries et autres sottises du même acabit. Qui plus est, les gens n'aiment pas se mettre à dos les nécromanciennes, en général.

Pendant un instant il avait oublié ce détail.

_ Ah... Forcément, oui.

Voilà qu’ils apercevaient enfin les lueurs du second poste de garde de « L'szithrel Kuttra's har'ol », brillant dans la pénombre sans fin qui régnait en maître sur ces tunnels. Et a mesure qu'ils approchaient, la clarté se faisait plus agréable, ils quittaient enfin les tunnels pour ce qui ressemblait à une véritable caverne. Et c'est de là qu'on accédait aux différentes champignonières de l'étage, par d'autres galeries. T'sisra était époustouflée, combien d'hommes, de femmes et de siècles, avait-il fallu pour en arriver à un tel résultat ? Quant à l'édifice occupé par les gardes, il était imposant, et devait pouvoir en contenir une centaine. Ce qui en soit était déjà énorme.
Et les hommes et femmes, reliés les un autres par des groupes de dix, grâce à des chaînes qui leurs serraient le cou, allaient et venaient entre les différentes galeries, sous les coups de fouets réguliers des maîtres sombres. Ici, le repos n'existait pas, il y avait sans cesse du monde pour travailler et faire tourner la production, assurant un rendement impressionnant, mais nécessaire.
Les deux comparses se dirigeaient vers le poste de garde, décidé à faire une halte et dormir quelques heures. Ils avaient encore du chemin à parcourir pour atteindre le dernier point de contrôle, et il leur faudrait certainement une longue et fastidieuse journée pour l'atteindre.
On entreposa le chariot de cadavres dans ce qui faisait office de cour intérieure, tandis qu'on leur présentait deux chambres, dans l'enceinte du bâtiment. Quevven aurait bien partagé la sienne, mais T'sisra n'était que trop heureuse de pouvoir se réfugier dans sa solitude habituelle.


◈ ◈ ◈


L'heure devait être tardive, et dans l'enceinte du bâtiment, on dormait à poings fermés. Hormis pour ceux qui étaient de garde, et les derniers qui s'attardaient au réfectoire. La jeune daedhel était redescendue dans la cour intérieure, avec une partie de son dîner. Elle grignotait le bout de pain fourré à la viande séchée qu'on lui avait donné quelques heures plus tôt.
Il n'y avait personne dans la cour intérieure, excepté les macchabées reposant dans la cariole. Elle entendait rire ceux qui festoyaient encore à l'autre bout du couloir, au Nord Ouest de la cour. Alors, profitant de l’accalmie, la daedhel se rapprocha du chariot, pour se pencher au dessus. Plus rien ne bougeait, plus rien ne respirait.

_ Je sais que tu es là dessous. Murmura-t-elle en s'accoudant au rebord de la charrette.

C'est le silence qui lui répondit.

_ Tu dois mourir de faim, sous ce monceau de cadavres puants. Continua-t-elle en déposant son bout de pain entre les jambes d'un des corps. Je te laisse de quoi manger, tâche de ne pas te faire voir.

Et elle tourna les talons, remontant à sa chambre. Quevven, qui n'avait pas eu de réponse après avoir toqué à la porte de T'sisra, s'en était retourné dans la sienne, et flânait à la fenêtre. Il l'avait vue, en bas, dans la cour. Et il n'avait pas vraiment compris ce qu'elle faisait. Mais une nécromancienne qui s'intéresse à des cadavres... Pourquoi pas ? Mais de là à oublier son dîner dessus ? A moins qu'elle n'en voulait plus ? Cette drow lui semblait avoir le physique aussi atypique que le comportement. Mais il ne saurait dire pourquoi, elle lui plaisait. Il décida de l'attendre sur le pas de la porte.

_ Alors cette balade nocturne ? Demanda-t-il en apercevant la jeune sombre grimper les escaliers.

Elle se figea, et jura intérieurement. Quevven était-il en train de l'espionner ? A quoi rimait tout ceci ? Elle pressentait déjà les ennuis.

_ Rafraîchissante. Vous ne trouvez pas le sommeil ?

_ Non. Non... Je... Je suis allé toquer à ta porte, mais tu ne répondais pas.

_ Et que vouliez-vous ? Demanda-t-elle en allant s'appuyer dos au mur et les bras croisés, en face de son interlocuteur.

_ Je ne sais pas. Répondit-il du tac au tac. Discuter ? Parler...

_ Je vous écoute.

Quevven se décolla du chambranle de sa porte pour approcher sa comparse, posant un main contre le mur au dessus d'elle.

_ Combien de temps vas-tu encore me vouvoyer ?

_ Autant de temps que faire se peut. Nous nous connaissons depuis ce jour, après tout. Répondit-elle sur un ton des plus plat, les yeux levé vers le puysard.

Le jeune soldat recula d'un pas, après sa douche froide. La bougresse était plus renfermée que prévu.

_ Je vais aller dormir un peu. Nous avons encore une difficile et longue route à faire demain. Dit-elle en rentrant dans sa chambre, non sans un sourire poli adressé au sombre penaud.

Et lui aussi s'en retourna à la sienne, pour aller s'y rendormir une bonne fois pour toute, et en maugréant. Demain sera un nouveau jour, certainement meilleur.

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