Chateau des ducs, Ville d'Erac, Duché d'Erac,
Kÿrianos de la 7ièmeennéade de Bàrkios de la 9ème année du 11ème cycle,
Madame,
J'ai appris par Madame de Barriana, une amie de longue date, que Votre Grandeur était à présent en âge de régner sur Ydril. Dans les circonstances difficiles auxquelles notre Péninsule toute entière est confrontée, il est toujours agréable et heureux de constater que certaines choses sont immuables. A ce titre je tiens à vous présenter toutes mes félicitations et vous souhaite toute la réussite et toute la chance possible dans votre règne sur Ydril.
Vous le savez peut-être, Ydril est un lieu particulier dans mon cœur car j'y ai eu la chance d'y passer les derniers instants d'allégresse avec feu mon épouse. J'ai depuis bien longtemps eu l'espoir de retourner sur les traces de ces derniers instants de joie de la vie de mon épouse, surtout depuis que j'ai pu retrouver le fils issu de notre union.
Malheureusement comme vous le savez la guerre de succession qui a déchiré notre Péninsule a été un frein à cette maigre ambition et j'ai pour le moment retardé mon retour sur vos terres. J'ai néanmoins appris par Mme de Barriana que Votre Grandeur souhaitait servir la diplomatie et la paix en réouvrant les discussions avec les anciennes terres royales, unifiée pour les besoins passagers de la politique du centre de la Péninsule en un duché électoral dont j'ai l'immense honneur mais aussi le lourd devoir de représenter et de diriger.
L'Apreplaine étant la porte occidentale des terres royales et la seule facade maritime de ces dernières sur l'Eris, les destins de nos deux territoires, et particulièrement les difficultés que nous rencontrons par rapport à Scylla, ont toujours été liés, bien que de manière réduite, du fait justement des difficultés que nous avons pu rencontrer avec la piraterie.
En d'autres temps, je serai venu vous voir afin de pouvoir discuter de ces choses, et de bien d'autres, mais les temps sont difficiles et vous connaissez naturellement la situation dans laquelle le Garnaad se trouve, entre gestion des affres d'une guerre civile qui n'a que trop durée, et opprobre jeté par certain en raison de notre neutralité, nécessaire car liée aux défaites cuisantes que les terres royales ont subies.
Les discussions avec le sud se sont retrouvées de facto au point mort, et j'ai eu beaucoup de plaisir et d'espoir à apprendre que Votre Grandeur s'intéressait à me rencontrer.
Je serai heureux de porter mon ambassade jusqu'à vos terres, si Votre Grandeur le souhaite, et ceci dès la première ennéade de Verimios, si Votre Grandeur y consent.
Je vous souhaite de recevoir mes amitiés et encore une fois, mes vœux de réussite dans votre règne,
Bien à vous,