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 Premiers Hommages | Solo

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Premiers Hommages | Solo   Premiers Hommages | Solo I_icon_minitimeSam 18 Mar 2017 - 18:16

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5e jour de la 5e ennéade de Barkios
En l'an 9 du XIe Cycle
Citadelle de Beaurivages

Pour la seconde fois, Cécilie se releva pour plonger les mains dans le sel de mer et l'eau douce dont les deux bols reposaient un peu plus haut au pied de la statue des Cinq qui trônait dans la grande alcôve de la chapelle. Elle n'avait pas besoin de voir pour que chaque geste soit mesuré avec une infini précaution... Alors si en plus ils pouvaient l'aider à tromper le silence qui s'était emparé du lieu depuis le matin...

Une journée et une nuit de veille, passé à prier les dieux pour trouver leur enseignement à chacun ainsi que  la sagesse et le courage de porter le fardeau du titre du seigneur de Beaurivages. Certains auraient trouvé ça beaucoup trop long. Cécilie ne décomptait pas le temps, l'esprit absorbé par des prières qu'elle ne pouvait qu'orienter dans l'espoir absurde d'alléger un peu sa peine et d'occuper son esprit tout entier à un devoir plus grand qu'elle et que ses souffrances personnelles.

Elle n'avait pas envie de s'appesantir sur toutes les erreurs, tous les morts, tous les mensonges, les combats, les trahisons et les déceptions qui avaient pavés sa vie jusque là. Mais c'était peut-être encore préférable de repenser à ça que de penser à la dernière ennéade ou à l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Et pourtant, sous le regard des dieux, elle tentait de se confronter à tout cela avec autant d'intégrité que possible. Elle exercerait le pouvoir qu'on lui confierait. C'était certain. Elle avait deux ou trois projets importants à mettre en œuvre de son vivant et elle comptait réellement les porter à bien. Mais elle trouverait également le moindre des responsables de cette attaque sur le domaine des de Laval à Missède et elle leur ferait payer au centuple... Quelque soit le temps que cela prendrait, elle avait la vie entière pour qu'Othar la guide dans sa quête de justice.

Refoulant la peine immense, elle ne pouvait s'empêcher de frémir. D'excitation ou de peur, elle-même aurait bien aimer le savoir. Elle n'aurait jamais penser avoir autant envie de tuer quelqu'un qu'elle n'avait jamais connu auparavant. Même le meurtrier d'Aline pourrait se considérer comme bien heureux lorsqu'elle en aurait fini avec ces gens... La soif de justice et de vengeance... Une envie si irrépressible que s'en était effrayant. Elle se souvenait des regrets qu'elle avait eut à avoir employer le don de Magie pour détruire un homme... Mais la culpabilité était bien faible en face de ce qu'elle ressentait aujourd'hui.

Elle ne pouvait se laisser glisser dans le néant... Alors il ne lui restait d'autres options tout aussi valables. Le Devoir et la Justice en faisaient parti...

Elle pouvait sentir la présence des visages de pierre qui la surplombaient pendant qu'elle retirait ses mains de l'eau et du sel sanctifiés. Les Dieux eux-même s'étaient glissés jusqu'à cette petite chapelle reculée de cette citadelle minable de la Péninsule pour la jauger et la juger sans parvenir à changer ce qu'elle portait au cœur. Elle s'attendait à devenir folle sous la pression de l'inaction et de l'introspection que demandait cette retraite, mais le feu qui brûlait en elle consumait lentement les dernières bribes de bienveillance que la présence de Maélyne, d'Irys et de Jindanor avaient sauvé jusque là. Ce temps de réflexion était même salutaire. Plus jamais elle ne serait recluse par la volonté d'autres personnes. Intuition et méfiance iraient de paire. Et pour le reste, elle verrait bien ce que l'avenir lui permettrait de vivre car à partir de maintenant, elle n'en attendait plus rien de grand ou de paisible.

Sans même le savoir, cette distance qu'elle prenait exacerbait  soudain toute la ressemblance qu'elle pouvait avoir avec son père...

« Ce n'est qu'une statut, tu sais? »

La voix grave la fit sursauter. Elle voulu faire volte face mais manqua de s'empêtrer dans sa longue chemise blanche et renonça a tout mouvement brusque. Elle avait pensé un moment que Gaël était venu la trouver ou que père Louis avait voulu la sortir de sa torpeur pour l'aider à trouver sa voie dans la prière, mais ces mots... cette voix n'était celle ni de l'un, ni de l'autre.

Non... Celui qui lisait dans ses pensées n'était autre qu'Arnaut lui-même.

Une sueur glaciale englua le dos de la jeune femme.

La voix de l'homme était étrangement détendue... Tellement détendue qu'elle en devenait inquiétante.

« Ils ne nous regardent pas. Jamais.
- Pèr...
- Je ne suis pas ton père ! … Tu n'es qu'une erreur de ta mère. Une erreur qu'elle me force à porter à sa place alors qu'elle reste dans le Nord chez son incapable de nièce. Une Marquise et une Baronne... Le sang des Lourmel ne cesse de me décevoir... A chaque fois que vous touchez au pouvoir vous détruisez jusqu'à la plus petite parcelle d'effort que vos prédécesseur ont investi pour le bien commun. Vous êtes la peste, le Souffle vicié d'une politique décadente... Nos aïeux ont eu tort de vous ouvrir la possibilité de gouverner. A toi et à toutes ces engeances femelles. Vous êtes viles, passionnées, idolâtres. Des chiennes d'Arcam. Toutes.

Une duchesse de Soltariel indolente et stupide. Une Marquise de Serramire si impotente qu'elle en a été déchue. Une duchesse de Langehack qui nous mène à notre ruine. Une petite catin aveugle qui fait tout pour trahir le moindre de ses serments... Comment avons nous put croire que des femmes pouvaient résister à la charge du pouvoir sans être corrompues par lui ? »


Tout en parlant, il s'était approché, tournant doucement dans la pièce, se déplaçant jusqu'à ce que Cécilie entende le frottement d'une main contre la pierre des idoles.

« Vous ne devriez pas être là... Sortez. Nous pourrons parler demain après la Veillée. » Elle avait parlé d'une voix froide et neutre, détachée de toute affectation. Une voix qui lui ressemblait bien peu finalement...

Et l'improbable se produisit... Arnaut éclata de rire.

« Demain ? Parce que tu crois que tous vont accepté de prêter serment à une dévergoigneuse. Tout ce que tu fais, tout ce que tu es, tout ce que tu dis, tout empeste l'emphase de basses émotions passionnées.
- Ils prêteront serment à notre famille pour garantir la stabilité car nous les avons toujours fait passé avant les territoires extérieurs. asséna-t-elle, reculant d'un pas.
- Tu crois ? Alors dit moi, suppôt d'Arcam, comment suis-je arrivé jusque là sans qu'aucun garde ne m'arrête. Sans que personne ne vienne t'informer... »

Le cœur de la jeune femme se serra... Non... Cela ne pouvait recommencer... Pas comme à Lourmel... Pas comme ce jour là... Et en réalité, non ce n'était pas comme ce jour là. Elle se sentait étrangement consciente de ce qui l'entourait. Une respiration. Deux respirations. Trois respirations. Elle souleva le Voile qui atténuait ses perceptions magique, parfaitement calme. Sa propre mélodie lui donna la nausée, mais elle tenta de l'ignorer. La chaleur et la mélodie dissonante que dégageait son père se déplaçait lentement autour d'elle. L'enserrant comme un prédateur... Jamais elle ne l'avait connu ainsi. Détendu. Assuré... Fou d'une certitude démente.

« Je refuse de laisser notre famille sombrer... Même si je dois être damné pour l'éternité. »

Une seconde vague de sueur froide lui glaça l'échine.

Il s'approcha soudain, elle dégaina le stylet qui demeurait dans sa manche depuis l'aube de ses dix ans sur l'insistance même de l'homme qui la menaçait aujourd'hui. Elle n'eut que le temps de brandir la minuscule lame en avant que l'arme lui échappait... dans le hurlement de douleur de son ennemis. Elle n'attendit pas plus longtemps, bondissant vers la porte bras en avant, s'écrasant sur le battant plus qu'elle ne le trouva, tâtonnant pour que ses doigts se referment sur la poignée. Elle n'eut pas le temps de l'ouvrir, on le tira à sa place. Elle fit un pas en arrière, prête à devoir une nouvelle fois se défendre contre la personne qui venait d'arriver sans même savoir comment elle ferait.

« Que... Bienveillante Mère aies pitié de tes enfants ! »

Cécilie sentit le souffle de l'air sur son visage lorsque le religieux se précipita quelque part vers le sol. Elle recula d'un pas chancelant, les yeux droits devant elle, les mains cherchant un point d'appui alors qu'elle laissait pesamment retomber le Voile qui atténuait ses perceptions avant de perdre pied. Elle sentait toujours une chaleur diffuse émaner des deux hommes dans la pièce.

« Il vit... » murmura la voix du père Louis avant d'appeler à grand cri n'importe qui pourrait venir l'aider. Deux gardes en armure et une servante arrivèrent à grand pas dans les secondes suivantes.

« Seigneur Arnaut ! »
s'exclama l'un d'eux.
- Appelez le médecin ! Je ne suis pas certain de réussir à refermer la plaie.
- Bien mon Père !
- Et emmenez Cécilie hors d'ici ! »

ci-tôt dit ci-tôt fait. La jeune femme se retrouva dans une pièce qu'elle avait du mal à identifier avec une servante qui n'osait poser la question qui lui brûlait sûrement les lèvres. Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvrit à nouveau.

« Cécilie ! Tu vas bien ?! »


Gaël s'empara de ses mains avant qu'elle ne puisse répondre... et sursauta pour une raison inconnu.

« Vous ! Allez chercher le médecin. Ma sœur est blessée.
- Mais enfin... » s'étonna-t-elle.

Il avait l'air réellement inquiet. Pourtant il n'y avait pas de quoi. C'était diffus, mais elle-même ne se sentait pas particulièrement atteinte par ce qui venait de se produire. Une fois l'adrénaline retombée, il n'y paraitrait plus...

« Ton poignet... »

Elle bougea légèrement le poignet qu'il tenait fermement sans ressentir plus qu'une douleur diffuse... quoi qu'une douleur tout de même.

« Je ne sens pas grand chose...
- Il est profondément ouvert Cécilie... » expliqua-t-il en baissant d'un ton, son autre main replaçant quelques mèche de cheveux de son aînée derrière son oreille.
- Ah...
- Qui t'a fait ça ? On m'a juste dit que tu avais été attaqué dans la chapelle.
- Il devait être armé... Sa lame m'a sûrement entaillé quand il reculait... Je ne me suis pas vraiment aperçue...
- Mais qui, Cécilie... ? »

Elle hésita à lui répondre et un guérisseur arriva sur ses entres-faits pour lui bander le bras. Il n'y avait rien d'autre a faire. Puis ils furent de nouveau seuls. Le jeune homme posa un baiser sur les cheveux de sa sœur, ayant encore du mal à se calmer après la nouvelle.

« Père est revenu. »


Elle avait laisser tomber cela comme une pierre. Il s'était figé. On pouvait presque entendre l'esprit du jeune blond crié les milliers de questions qui lui venaient... jusqu'à ce que l'évidence s'installe. Toute explication précise de la scène était inutile...

« Gaël... Il faut que je te parle d'une chose encore... Je compte pousser le Conseil a accepter la réunification de Chiard et de Beaurivages.
- Mais je croyais que tu ne voulais que protéger ce que nous avons... Tu as toujours refuser d'accorder la moindre importance à cette vieille querelle...
- Et bien considère que les responsabilités me changent. J'aurai besoin de ce poids pour que les actes de notre père n'affaiblissent pas notre position... Enfin toujours est-il que durant toute la période que je passerais à Missède, j'aimerai que tu sois le seul et unique dépositaire du pouvoir de notre famille.
- Mais... Cela veux dire que...
- Que tu auras le pouvoir de rendre la justice et d'agir de la façon que tu jugeras nécessaire aussi longtemps que je ne pourrais revenir. Je ne te demanderai qu'une chose : t'en remettre à moi avant d'engager le moindre homme dans un conflit armé.
- … Merci... je suppose.
- Je te rassure, moi non plus je ne suis pas très sûre de ce que je suis en train de faire... » sourit-elle, désabusée.

La porte s'ouvrit.

« Il est sauvé. » annonça la voix lasse de Louis.


Dernière édition par Cécilie de Missède le Lun 7 Aoû 2017 - 12:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Premiers Hommages | Solo   Premiers Hommages | Solo I_icon_minitimeSam 18 Mar 2017 - 23:26

6e jour de la 5e ennéade de Barkios
En l'an 9 du XIe Cycle
Citadelle de Beaurivages

Au matin, lorsque Clarence poussa la porte des appartements de Cécilie pour lui permettre de regagner quelques heures de sommeils avant que la cérémonie d'hommage ne commence, elle soupira d'aise. Avec un sourire voilé, le grand barbu l'aida à s'installer sur la banquette de l'antichambre, certes ce n'était pas là son attribution, mais après ce qu'il s'était passé avec son père, il préférait prendre toutes les précautions... et étant donné que ses officiers faisaient déjà le tour de tous les recoins du palais avant de passer en revue l'intégralité des gardes et des hommes armés qui affluaient avec les premiers vassaux...

Il fronça les sourcils en voyant la jeune femme remuer les lèvre et baragouiner quelque chose. Grâce au mouvement de ses lèvres et au faible son, il en déduit que c'était un remerciement, mais il sorti tout de même son cornet... au cas où.

« De rien, Petite... La nuit a été rude pour tout le monde. Je suis déjà heureux que tu aies put finir ta veiller.
- Et moi que vous soyez resté près de la chapelle tout ce temps...
- Oh cela ne m'a que scier le dos en deux. Bien peu de choses en somme. »

Il cilla devant son sourire doux... et aussi triste que celui du vieux sénéchal. Il regrettait de ne pas avoir put être présent... Peut-être aurait-il put raisonné son ami de toujours...

Il s'apprêtait à partir... Mais il ne pouvait pas non plus s'ôter de l'idée ce que cette jeune femme avait put ressentir... Il n'osait imaginer sa propre réaction si, à un tel âge, un membre de sa famille s'en était pris à lui... Et au final, il se retourna en soufflant comme un bœuf fatigué, posant sa main libre sur celles que la jeune femme avait doctement posé sur ses genoux par un réflexe qu'il lui avait toujours connu.

« Quoi qu'il ai put dire ou faire... n'y pensez pas trop. Il porte une grande souffrance depuis bien longtemps et cela obscurci son jugement...
- Ses arguments étaient tout de même troublant...
- Et quels étaient-ils... si ce n'est pas indiscret ?
- Il regardait l'état de la Péninsule et faisait le bilan des femmes occupant les plus hautes charges... Ce bilan était loin d'être glorieux.
- C'est tout a fait normal, Petite. » ne put-il s'empêcher de rire... tout en le regrettant un peu lorsqu'il vit le visage de la jeune femme se refermer d'un coup.

« N'en faites pas grand cas. Ne vous êtes vous jamais dit que les hommes les plus convaincus de l'incapacité des femmes étaient ceux qui manquaient cruellement de leur soutient ? Ne sont-ce pas justement eux qui ne leur laisse pas une chance de montrer leur valeur en tant que femme et en tant que guide ?

Je ne pense pas qu'une femme puisse exercer le pouvoir seule. Mais je ne considère pas plus qu'un homme puisse gouverner sans encombre par lui-même. Si la DameDieu nous a créé différent et nous a mis au cœur un si grand besoin de l'autre, ce n'est pas sans raison. Vous avez l'autorité nécessaire à assurer le pouvoir des hommes. Nous avons la puissance nécessaire à protéger votre extraordinaire force d'accueil. Vos êtes encore jeune, mais qu'importe les exemples qu'il vous a donné. Ces femmes qu'il a honnies devant vous, ont-elle mené des armées entières à la mort ? Ont-elles tuer pour prouvé leur valeur ? Ont-elles enviées ce qui ne leur revenait pas de droit ? Ou au contraire se sont-elle laissé berné par un manque d'appui sincère en voulant trop bien faire ? Se sont-elles perdues en prenant en elles de trop grandes peines et de trop grands espoirs ?

Chacun à ses défauts. Les hommes en partage un certain nombre que vous ne pouvez comprendre et que notre société scarifie bien moins que d'autres... à tort. Les femmes ont également leurs tendances, c'est un fait. Mais la différence n'engendre pas la mise en place systématique d'une échelle de valeur manichéenne... Ce que votre père a tendance à oublier pour supporter ce qui l'accable... Vous êtes bien jeune pour une telle charge. Mais il l'était bien plus que vous... »


Ses sourcils broussailleux se soulevèrent. Il secoua la tête en soupirant. Quel gâchis...

« Je divague... N'y pensez plus, Petite. Et dormez un peu. Je garde la clef de votre chambre et je viendrais personnellement vous accompagner jusqu'à la salle d'audience. »

Ses pas lourds glissèrent pesamment vers la porte, encore légèrement traînant depuis son traitement par les vassaux du rocher. Les guérisseurs avaient beau faire leur possible, la hanche de l'homme s'était retrouvé dans un piteux état et il regrettait de ne plus être de prime jeunesse...

« Clarence attendez ! »

La main sur le battant, il se retourna vers la petite silhouette. De loin, éclairée à revers par le soleil d'automne qui rayonnait par la fenêtre, elle paraissait encore plus pâle et frêle qu'au long des couloirs. Son visage ne semblaient pas troublé, malgré tout ce qui lui tombait sur les épaules en si peu de temps... il avait vu des hommes d'arme vétérans avec moins de flegmes... Et quand on ajoutait ce qu'elle avait fait dans la chapelle... C'était à croire qu'elle en avait l'habitude !

Non, à la place de la mine perdue que toute jeune femme venant de perdre un proche et de se faire attaquer par son propre père dans la chapelle de sa propre demeure, elle arborait une froideur nonchalante... Mais sa voix était vibrante lorsqu'elle posa sa question...

« Pourquoi me faire confiance ainsi après... ?

- Je vous ai vu naître, Petite. J'ai eu vent de chaque difficulté que vous avez traversé, ce baron nordien, votre petite cousine, votre ancien époux... et j'ai vu votre droiture alors que les langues se déliaient à votre encontre... Et j'ai vu votre père se fourvoyer... Mais il restait mon seigneur et il restera toujours un frère pour moi.

Ce que je vais vous dire ne va sûrement pas vous plaire... Mais dans un sens, vous me rappelez beaucoup votre père au même âge... Et je prie pour qu'il se rendre compte du mauvais chemin qu'il a emprunté...

- … Merci Clarence...
- Dormez. » lança-t-il, gêné, en refermant la porte dans un geste sec.
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MessageSujet: Re: Premiers Hommages | Solo   Premiers Hommages | Solo I_icon_minitimeDim 19 Mar 2017 - 1:04

La grande salle était emplie de monde. Les trois vassaux directes de Beaurivages était là... mais ils avaient également amené un représentant de chacun de leurs propres vassaux, non qu'ils avaient le devoir de prêter serment également mais cela restait une occasion pour tous de s'exprimer à d'assister aux serments de leur suzerain... Surtout lorsque la passation du pouvoir de la châtelainerie se faisait de façon si abrupte...

Gérard de Charmeroux et sa bien trop jeune quatrième épouse. Mathieu de Beldaim et son bien trop imposant double menton. Le frère et la sœur des deux Havres. Des Croiséens. Des Châloboisais. Des Brèvois. Des Niversis. Et même des Craonais et autres Tarbans accompagnés de tout un tas de châtelains des Deux Havres dont le nom illustre justifiaient la présence autant que les écus qu'ils pourraient se faire en liants quelques contrats pour leurs petites productions personnelles. Tout ce beau monde était déjà pressé dans la grande salle d'audience, totalement libre d'accès pour l'occasion. Du côté du siège d'audience, quatre hautes silhouettes regardaient l'agitation se mettre en place. Sur cette femme et ces trois hommes, on reconnaissait facilement les insignes distinctions des quatre clergés péninsulaires.

Les seigneurs devant renouveler leurs serments avaient rendu leurs Investitures au père Louis en entrant dans le palais. Ces objets symbolisant le fief que leur confiant leur suzerain étaient à présent garder sur un étendoir couvert de linges rouges et noirs à la vue de tous.

Si tout se déroulait comme prévu, la nouvelle Dame arriverait. Gérard de Charmeroux, Mathieu de Beldain, Bérénice des Havres, Marc des Havres, Clarence de Beaurivages ainsi que les seigneurs des villes de Nivers, Brève, La Croisée et Châlon-en-bois lui rendraient hommage. On remercierait rapidement les dieux, puis le reste de la journée et de la nuit se déroulerait en festivités en l'honneur de la Dame de Beaurivages et des serments renouvelés.

… Enfin c'était ainsi que les successions paisibles se déroulaient.

Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que la porte au fond de la grande salle s'ouvre pour laisser passer Clarence et sa lourde barbe dans son armure d’apparat portant les insignes de l'Ordre du Gerfaut. A son bras, une jeune femme aux longs cheveux auburn. La petite silhouette marchait tête haute, le pas égale, ses yeux bleus posé sur un horizon invisible, le visage noble, son front ceint d'un cercle de métal blanc. Sur une simple robe de laine bleue au col fourré, le lourd manteau qui écrasait ses épaules étaient brocardé aux armoiries de la famille de Laval.

Le Sénéchal aida la jeune femme a trouver sa place devant ce qui s'apparentait en ces lieux à un trône avant de reculer de quelques pas pour se fondre dans l'assistance.

« Qu'Othar, Néera, Kyria et Tyra veillent sur vous tous et sur cette assemblée. »


« Puissent-Ils ! »
répondit l'assemblée en cœur

Tous s’attendaient à ce que la jeune femme s'asseye sur ces bonnes paroles. Le chapelain portant les attributs de Tyra avait déjà fait un pas en avant pour se porter à sa hauteur... et du finalement reprendre sa place en constatant qu'elle ne bougeait pas, laissant flotter sans ménagement un silence oppressant sur la foule incertaine avant de daigner reprendre la parole.

« Dames et Seigneurs. J'espère que vous excuserez cette entorse aux traditions mais je ne peux procédé aux Hommages avant d'avoir obtenu vérité et justice sous les yeux de notre Bienveillante Créatrice et de nos Divins Protecteurs... Cette nuit, j'ai été interrompue durant la Retraite et menacée, par un homme affirmant qu'au moins l'un de vous l'avait aidé à arriver à ses fins. »

En vérité, le manège auquel elle se livrait n'était pas un pur caprice. Respirant calmement, plus concentrer sur ce qu'elle entendant que sur ce qu'elle disait, elle s'imprégnait des dizaines de mélodies qui s'échappaient de l'assemblée. Elle s'en était imprégné avant de faire son annonce... Et constatait son brusque changement à présent... non sans une satisfaction bien peu compatissante.

Il était bien difficile de faire la différence entre les rythmes inquiets et angoissés de certains. Mais la colère émanant de certains êtres jetait ses cors de chasse, ses cuivres et ses tambours assez clairement pour prendre la musicienne aux tripes...

« Je ne peux accepter des Hommages en sachant que certains d'entre vous n'ont que mépris et haine à mon endroit. Ma famille a toujours considéré ses vassaux avec bienveillance, et même si l'hommage n'est pas rendu, je vous invite à parler librement, en homme de parole et de vérité. Les menaces voilées ne sont propices à personne et nous ne pouvons pas commencer cet acte de confiance et d'amitié qu'est l'Hommage en nous méfiant et en mentant. Je souhaite écouter vos récriminations mais surtout, je souhaite savoir qui a pris part à cette entreprise pour que chacun sache à quoi s'en tenir quant à l'opinion de ses pairs...

Et pour cela, je donne ma parole qu'aucun de vous ne sera inquiété pour les mots qu'il aura prononcé en ce lieu. Tout aveux de participation à cette affaire n’entraînera rien de plus qu'un pardon inconditionnel de la part de la Justice de Beaurivages et ce jusqu'au couché du soleil en ce jour. Je le jure sur mon honneur et je le jure sur le Calice. »


L'annonce fit son effet... Ou plutôt elle aurait put produire une agitation bien plus ample si un homme d'un certain âge ne s'était pas avancé d'un pas en riant.

« Nul besoin de tant de verve, Jeune fille. C'est moi qui ait conduit cet homme que vous refusez de nommer jusqu'ici. » La voix de Gérard de Charmeroux s'était levée avec la force qui avait toujours été la sienne. Fervente et Franche. « Je l'ai fait par amitié et pour ne parce que je pense qu'une jeune personne tarée qui n'a presque jamais vécu à Beaurivages n'est pas faire de l'étoffe des de Laval que je connais.
- Et je suis d'accord avec lui. » Soutint une voix que la jeune femme ne reconnue pas « … Bien que je n'ai aucune idée de cette histoire d'attaque. » ajouta-t-elle précipitamment, entraînant de vagues gloussements et un départ de débat houleux. Les voix mirent quelques temps à s'éteindre d'elle-même sous le regard pesant d'une masse de plus en plus conséquente.

Cécilie, elle, ne semblait pas le moins du monde touchée par les insultes ou les reproches. Elle attendait simplement que l'attention se pose de nouveau sur elle, consciente que dans un coin de la pièce, Mélisandre, Colombe et Gaël l'observaient avec attention.

« Si vous pensiez que je ne suis pas digne de cette charge, pourquoi je pas vous en être entretenu avec moi ou avec mon frère, au lieu de laisser un homme armé attenté à la vie de son enfant, Sire Gerard ?
- Attenté à la vie...
- C'est une lame à la main que mon père est entré dans la chapelle.
- Comment osez-vous insinuer de telles horreur !

Le reste de la diatribe fut ensevelit sous les cris de colère et de refus... Jusqu'à ce que la grosse voix de Clarence prenne le dessus.

« Elle ne ment pas ! Ne me demandez pas de traîner Arnaut jusqu'ici pour prouver les dires de cette enfant... Je vous en conjure... »

La tension retomba d'un coup. Un coup de massue n'aurait pas fait plus d'effet que le visage sombre du plus vieil ami de l'ancien seigneur de Beaurivages désavouer ses actes... Nul n'aurait oser mettre sa parole en doute, même ceux qui bouillaient encore de colère... Même Gérard de Charmeroux se racla la gorge après quelques instants de réflexion.

« Dans ce cas... Je ne peux que demander humblement votre pardon et celui des dieux pour avoir pris par à une tentative d'infanticide... Néera puisse lui faire retrouver la raison...
- Je vous entends Sire Gérard. Et tous ici connaissent votre franchise pour le moins... légendaire, depuis votre prise de parole contre Sire Mathieu de Beldaim il y a quelques années... » Le commentaire eu le don d'étirer quelques lèvres, de faire redémarrer quelques respirations. « Je laisse les Dieux seuls juges de votre Souffle car la Justice des hommes vous pardonne aujourd'hui. Mais c'est aussi en mon nom propre que je vous pardonne. Je vous assure que jamais un homme ne sera inquiété pour avoir parlé vrai sous mon toit. »

L'homme frappa son plastron d'une main burinée par le maniement de l'épée et de la faux en exécutant une révérence bourrue pour un homme de Missède. Des regards. Des commentaires étonnés à voix basse... Elle laissait une menace à son encontre impunie ? Quel toupet. Quel manque de prudence. Quel courage. Quelle stupidité flagrante.

« Mais cela ne change rien au fait que vous avez raison sur un autre point, Sire Clarence. Demoiselle, vous êtes une enfant dont on dit le plus grand mal. Votre père, bien que visiblement rendu fou par les abjectes humiliations du Conseil, ne vous a jamais fait confiance pour reprendre sa succession...
- Tout a fait !
- Exactement. Arnaut voulait que son fils lui succède.
- Cette conversation n'a pas lieu d'être. Il est dans l'ordre des choses que l'aînée hérite et elle n'a jamais été écartée de la succession.

- Mais c'est tout comme ! Elle est partie au Nord durant des années ! Elle n'est même plus rivegeoise!
- Marc ! Votre nouvelle position de Seigneur de Havreval ne vous donne pas le droit de parler ainsi de cette demoiselle en  sa présence qui plus est !
- Je...
- Dames et Seigneurs ! Messieurs ! » interrompit la voix sonore du petit bout de femme qui se tenait toujours debout devant la masse, surpassant aisément le mécontentement et les protestations montantes. « Je ne doute pas que certains d'entre vous aient des réserves. Mais ceci est la tradition... Si vous voulez juger de ma valeur. Laissez moi le temps d'apprendre de vos Conseils et de faire mes preuves. Je comprend bien qu'une autre forme de succession aurait été bienvenue pour tous. Mais mon frère et moi sommes tout deux encore jeune et l'un ou l'autre, nous avons à apprendre ce que cette soudaine passation ne nous a pas donné l'occasion de connaître avant. Soyez assuré du fait que je ne prends pas cette charge à la légère.

Pour ceux qui ont des réserves quant à mes années au Nord, sachez que j'en ai passé la majorité chez Maélyne de Lourmel, ma cousine qui a grandi ici même jusqu'à son mariage et que j'y ai exercé la lourde tache d'intendante pendant près d'un an. Cela peu semblé une bien maigre expérience, mais c'est ce que j'ai pour l'instant et c'est au service de Missède et de Beaurivages que je compte me mettre aujourd'hui.

De plus, j'aimerai revenir sur l'expression d'une promesse qui tient au cœur des miens depuis des générations pour la répéter à mon tour. La situation actuelle est, je pense, une occasion réelle de réunifier Chiard et Beaurivages et je ferai mon possible pour que la justice soit enfin rétablie... »

Depuis l'intervention de Clarence, quoi qu'un peu à chaud, l'assemblée était bien moins véhémente, et ce fut cette fois en silence qu'elle accueillit l'annonce. A peine un frémissement.

La jeune femme notait toujours avec  soin les bribes d'impression qui lui parvenaient, autant par l'intonation des vois, les mouvements empressés que par la chaleurs immatériel que tous ces gens produisaient. Mais plus le temps passait, plus ses craintes s'apaisaient. Aucun d'entre eux ne semblait sur le point de la mettre à mort...

« Je n'ai rien de plus pour apaiser vos craintes mais sachez que je suis honorée de votre présence, quoi qu'il en soit. Et a présent, que la question des agissements de mon père a été traité au grand jour, nous pouvons passer, si vous le voulez, aux Hommages. »

Pas de rejet impromptu. Père Louis, s'avança de quelques pas, portant le Calisse de la main gauche et le couvrant d'une plume blanche de la droite.

« Nous sommes réuni en ce jour pour assister à l'investiture de Demoiselle Cécilie en tant que Dame de Beaurivages à la suite de son père.

Néera voit tout mais aujourd'hui, en ce lieu, je dédie cette assemblée à son regard bienveillant. A vous qui pouvez choisir librement de prêter serment ou de rendre vos fiefs, je rappelle ceci :

Celui qui jure fidélité à son seigneur ou à sa dame doit avoir toujours les mots suivants en mémoire :

Inoffensif. Afin qu'il ne fasse pas de mal aux leurs.
Sûr. Afin qu'il ne livre pas ses secrets et ses terres.
Honnête. Afin qu'il n'affaiblisse pas ses possessions.
Brave. Afin qu'il sache discerner le bon du mauvais.
Facile. Afin qu'il ne dicte pas la conduites de ses pairs ou de son seigneur.
Croyant. Afin que ses sujets soient rassemblés dans la lumière des Cinq.

Mais si le Vassal doit s'abstenir de nuire à son seigneur, ce n'est pas seulement pour cela qu'il mérite son fief. Il doit fournir fidèlement l'Aide et le Conseil s'il veut paraître digne de sa charge et se conformer à son serment de fidélité.

Le vassal qui viendrait manquer à ses devoirs serait coupable de perfidie et de parjure. Et l'homme coupable de perfidie ou de parjure n’accédera jamais à la félicité de l'Après-vie. »


De part l'ancienneté de sa lignée, il se trouvait que Gérard était justement celui qui devait faire le premier pas. Avant même Clarence, bien que la jeune femme aurait préféré que ce ne soit pas le cas. Debout, sans bouger, elle sentit l'homme s'agenouiller devant elle. C'est d'un geste ample et mesuré qu'elle tendit ses mains vers lui, glissant ses doigts fins autour des pognes caleuses du seigneur.

Devant tous, elle entama la cérémonie avec une force sereine, sans le moindre trac ni la moindre appréhension. Les représentations étaient son élément de prédilection après tout.

« Seigneur Gérard de Charmeroux, voulez vous librement être mon homme sans réserve aucune ?
- Je le veux. »

Elle s'abaissa quelque peu et leurs lèvres ce scellèrent un bref instant, la moustache drue du seigneur venant chatouiller le nez de la jeune femme.

« Je promets en ma foi et sur mon honneur d'être fidèle à Dame Cécilie et de lui garder contre tous et entièrement mon Hommage, de bonne foi et sans tromperie. »


« Je le jure devant les hommes et les Dieux » répéta-t-il en posant ses mains sur les bords du Calice que lui tendit le chapelain.

Dans un silence profond, Cécilie se tourna sur sa droite et tendit la main. On glissa entre ses doigts une canne piétée d'argent, gravée de motifs de raisins. Avec un sourire solennel, elle la tendit des deux mains au vieil homme qui lui faisait face. L'homme la reçu des deux mains, se releva et s'inclina profondément avant de reculer de trois pas. Alors seulement, il se redressa et se retourna pour retourner à sa place.

Ainsi procédèrent chacun des vassaux directs. Pas un ne refusa l'Hommage. Et pas un ne se le vit refuser. Quelque soit leurs réserves et leurs méfiance. Chacun reçu l'investiture avec laquelle il était venu. Et c'est avec un certain soulagement que tous semblaient se donner beaucoup de mal pour que le nom d'Arnaut de Laval ne soit plus évoquer qu'en privé

Dans un salon mitoyen, alors que le bal battait encore son plein, Mathieu et quelques uns de ses amis s'étaient retrouver pour échanger en disputant une partie d'échec autour de quelques bons verres de cognac. Et comme pour tout homme en bonne compagnie, l'alcool avait délié les langue sur plus d'un sujet. Il était donc normal qu'à la croisé des conquêtes nocturnes et des interrogation politiques, l'un deux en vienne à poser la question fatidique une fois de plus.

«  Et au finale, cette petite Dame, vous en pensez quoi ?
- Qu'elle est assez maline pour que nos coffres continuent à se remplir et assez peu expérimenté pour que nos têtes ne finissent pas sur un pique.
Railla Mathieu, rouge comme sa veste et étouffant à demi dans le bras de son propre cou.
- Maline ça reste à voir ! Pour l'instant je vois surtout Clarence, Adélie et son frère l'entourer avec beaucoup de... ferveur ?
- Et bien moi je dit que si elle parle vrai, je pourrais bien éprouvé moins de difficulté à la suivre que prévu... sourit un chaloboisais un peu gêné.
- et toi ? Reprit le curieux en se tournant vers le fils du seigneur de Tevasque
- Que si elle est toujours aussi habile de sa langue, je pourrais bien avoir envie de devenir Seigneur de Beaurivages... »

Des rires et quolibets fusèrent sur le même chemin. Le père mis une bourrade dans le dos du jeune gringalet qui lui servait de progéniture en riant à gorge déployée. Au moins avait-il l'alcool jovial ! Mais un autre se mis rapidement en porte-à-faux...

« Oh n'empêche... je vous déconseille bien de lorgner dessus... on dit que pour empêché le baron Jambe-de-bois de la toucher, c'est elle-même qui lui a jeté un sort...
- Jeté un sort ?
- … couik... »
souffla le type en soutenant le petit groupe de son regard légèrement alcoolisé tout en  agitant la main au dessus de son entre-jambe.
«  oh... répondit le jeune tevasquais en fronçant le nez, légèrement crispé.
- comme tu dis... »
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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Premiers Hommages | Solo   Premiers Hommages | Solo I_icon_minitimeDim 19 Mar 2017 - 1:38


9e jour de la 5e ennéade de Barkios
En l'an 9 du XIe Cycle
Citadelle de Beaurivages

Lorsqu'elle arriva dans le cachots, le lendemain du départ des vassaux, elle ne put qu'entendre les dernières tirades de Clarence.

« Tu te trompes Arnaut... C'est toi qui a pousser ta fille vers la légèreté en refusant de lui donner la stabilité et la protection d'un époux à un âge décent. C'est toi qui a pousser ta femme à s'en aller en ne lui pardonnant jamais la naissance de ta propre fille... Les femmes n'ont pas la même force que nous. Elles ont un courage différent qui leur permet d'accepter et de comprendre ceux qui les entourent mais qui les rendent également vulnérables aux mauvaises influences. C'est à nous de les protéger de ce qu'elles ne peuvent endurer... Je pensais que tu aurais fini par comprendre...
- Tu n'es qu'un fou... Tu parles comme un prêtre mais tu tronche toutes les jolies femmes derrière le dos de ton épouse.
- Mylène et moi savons parfaitement à quoi nous en tenir et tu le sais très bien ! »

Il secoua tristement la tête, ne voyant plus que l'ombre de son ami dans cette boule de haine qui trépignait le fer au pied... Dieux qu'avait-il fait pour en arriver à une telle déchéance. Il allait reprendre lorsque l'attention des deux hommes se posa sur les deux arrivant. Le garde s'éclipsa sur un signe de Clarence qui pris le relais pour guider la jeune femme... et lui glisser au passage :

« Vous êtes sûre de vous ?

- Je vous suis reconnaissante mais je vous serai grée de ne pas remettre mes décisions en cause, Clarence. »

Ne sachant que répondre, il se fit plus droit sous la pique et l'accompagna jusqu'à ce qu'elle puisse faire face à l'homme qui était assit derrière les barreaux, bien que cela soit d'une utilité toute relative... Le visage de la jeune femme avait lentement pris une expression plus froide et fière depuis les Hommages... et ce n'était que plus flagrant devant la déchéance de son père.

« Bonjour, Père.
-...
- Très bien, ne me parlez pas. Je viens seulement vous donner le choix. Ce sera Montfaucon ou Sainte Aliénor. » elle tourna les talon, s'appuyant sur le bras de celui qui avait été un si grand ami pour trouver son chemin dans ces cachots qu'elle ne connaissait pas, mais elle s'arrêta une seconde avant de remonter à la lumière du jour. « Ne m'obligez pas demander la Clémence... Et remerciez le ciel que je ne sois pas fille unique. »

Interdit, Arnaut ne bougea pas. Les pas de la nouvelle Dame de Beaurivages s'éloignèrent, maladroit dans les escaliers inégaux. Avec un hurlement de rage, il frappa dans le mur... Il ne pouvait avouer que sa décision était déjà prise... Et qu'elle l'avait vaincu.

Mais quoi qu'il puisse dire, faire ou penser, il sentait qu'il finirait pas échouer au monastère de Sainte Aliénor... C'était presque une insulte à leur aïeul après ce qu'il avait tenté de faire...

Si le fait de renier officiellement cette chienne d'Arcam n'avait pas fait perdre au nom des de Laval la Seigneurie de Beaurivages, il l'aurait fait sans hésiter une seconde...






« Vous avez beaucoup progressé... Vous travaillez très régulièrement, n'est-ce pas ? sourit le Maître sur un ton appréciateur.

Ses doigts fins d'érudits quittèrent les poignets de son apprentis et ses doigts craquètent à plusieurs reprise tandis qu'il se détendait en faisant quelques pas. Elle apprenait incroyablement vite pour quelqu'un qui j'avais réussi à lancer son premier sort que quelques mois plus tôt... Les bases qu'elle avait développées pendant dix ans portaient plutôt bien leur fruit en fin de compte... et il comprenait un peu mieux comment elle avait put survivre à cette téléportation raté.

- J'ai eu beaucoup de temps les mois derniers. Pendant chaque voyage, chaque moment d'attente et chaque insomnie... En plus de mes exercices quotidiens...

- Je vois... Faites tout de même attention à ne pas trop vous fatiguer, vous semblez de nouveau être quelque peu instable.
- Je ne m'en fais pas : Avec l'investiture, la répudiation... et mon père...
- Oui, je comprends... Cela devrait donc revenir à la normal d'ici quelques temps. En attendant assurez vous de ne pas pratiquer si je ne suis pas dans vos parages...
- Très bien.
- Très bien. » répéta-t-il avec la même suspicion qu'une mère regardant son enfant sortir alors que le soleil est déjà sur le point de se coucher.

Elle rit... un rire jaune un peu tendu.

« Je ferai attention je vous le promet. »






« Lili... »

La porte grinça pour laisser entendre la voix soucieuse de Colombe.

«  Oh entre. Je finissais justement d'accorder ma harpe.
- Tu va bien ?
- Ne t'en fait pas trop pour moi. Occupe toi plutôt de Mélisande. Entre l'absence de mère et ce qui vient d'arriver avec père... Et de toi aussi d'ailleurs...
- Oui. Ne t'inquiète pas. Je passe beaucoup de temps avec elle. Ça ira. Et je vais aussi bien que possible... enfin tu vois...
- N'y pense pas trop... C'est le conseil de Clarence alors si tu comprends comment l'appliquer, préviens-moi. »

Elle étouffa un rire peu enjoué, laissant sa sœur la coiffer longuement grâce à une brosse qu'elle devait avoir chiper sur la coiffeuse. Après quelques notes sans vraiment d'inspiration, l'instrument se tut de nouveau.

« Tu vas repartir à Missède, n'est-ce pas ? Chuchota Colombe en passant ses bras autour du cou de son aînée pour venir poser sa tête contre son dos droit.
- Il le faut. J'ai promis à l'assemblé des seigneurs que je ferai mon possible pour réunifier Chiard et participé à la stabilité de notre Comté... Mais ne t'inquiète pas, Gaël veillera sur tout...
- Ce n'est pas pour nous que je m'inquiète... »

Elle laissa sa harpe se reposer convenablement sur le sol  pour rendre l'étreinte qu'on lui donnait comme elle pouvait.

« Tout va bien pour moi, ma Colombe. Tout va bien et tout ira bien désormais... »

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