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 J'étais ce que tues, tu seras ce que je suis. | Flashback

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Charles d'Hardancour
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MessageSujet: J'étais ce que tues, tu seras ce que je suis. | Flashback   J'étais ce que tues, tu seras ce que je suis. | Flashback I_icon_minitimeMer 12 Avr 2017 - 22:58



« Tu n'es pas un homme de mystère, d'habitude. Et avec ton mal, tu ne devrais pas être dehors. »
« Je ne vous ai pas demandé de venir pour me faire la leçon. Asseyez-vous. »
J'obéissais. « Je suis curieux de savoir pourquoi tu m'as fais venir d'Hardancour,  en me faisant promettre de ne pas informer ma fille et ses enfants de ma venue. »
« Parce qu'ils n'ont pas autant besoin de vous que moi. »
Après un soupir qui me valut un regard gratifiant, je cédais. « Je t'écoute. »
« Je n'ai pas entendus vos remontrances après les accidents des dernières énnéades. »
« Je suis un vassal. Je donne mon avis lors qu'il est demandé. Si on ne me le demande pas, je ne le donne point, et je sers. »
« Et bien, je te le demande. »
« Les rumeurs et les témoignages circulent. Tu mérites ton surnom. »
« Pour quoi ? Avoir brûlé le cadavre d'une suicidée que le clergé de Tyra aurait jeté aux fosses ? Ou pour avoir puni l'échec ? »
« Tu me demandes ton avis, et je te le donne. »
« Et j'y réponds. Dans tous les châteaux, de tous les pays de la Péninsule, les servantes se font prendre sur des tables, dépouillées hors des murs, et égorgées après avoir été ravagées dans une ruelle. Au moins aura-t-elle eue une mort rapide. »
« Tu m'as fais venir pour te justifier de la mort d'une servante ? »
« Non. Lorsque je demandais votre avis, je ne me référais pas à ces femmes. Je me référais au lendemain. Vous étiez là. »
« Ah. »
« Eh bien ? »
Le voyant faire de même, j'allumais ma propre pipe, profitant de la brise nocturne des derniers jours de l'été. « Je pense que tu es dans une impasse. »
« Je sais qu'il est mort. »
« Les hommes ont la fascinante faculté de ressusciter les morts. »
« Arsinoé ne se serait pas séparé de son fils. Du roi. Le gamin que l'on a ramené du naufrage d'Olysséa était Bohémond. L'âge supposé, le visage dont je me souvenais...Tout concordait. »
« Pourquoi doutes-tu, en ce cas ?»
« Je ne doute pas de cela. En mon cœur, j'en ai la certitude. Mais demain, mes vassaux douteront. Ils ne se résoudront pas à faire le nécessaire. A reconnaître la vérité qui me coûtera cher.  »
« A savoir ? »
« Qu'aujourd'hui le sang ne fait plus la légitimité. Qu'aujourd'hui la légitimité ne fait plus le Roi. Le nombre et la force de ses soutiens sont suffisants. Et ils me haïront pour avoir dit cela, se hâtant de démontrer que j'ai raison en doutant de ma parole, et en croyant celle de l'Angleroy. »
« Le Sud n'a jamais douté de la véracité de la version du Chancelier. »
« A travers qui cela s'est produit ? Kahina d'Ys. Une femme qui elle-même n'avait jamais vu Bohémond de son vivant. Une femme que l'on disait vipère. »
« Et le chancelier ? »
« Un pantin d'Arsinoé. Il n'a gravi les échelons que par les relations qu'il a tissé sur ses terres, durant la guerre de l'Atral. Vois comme ces tentatives de pourparlers ont été efficaces. Vois comment son rôle de maintien de la paix a été exemplaire...La guerre et l'échec le suivent. Pourtant... »
« Pourtant certains l'écoutent. A présent dis-moi vraiment pourquoi je suis ici. »
Il tira une longue bouffée de tabac qui lui valut une quinte de toux. « La Péninsule ne se réunifiera que sous l'Angleroy et son petit bambin. Personne d'autre ne pourrait le faire. Pas même l'autre Ancenoise et ses filles. Je suis le seul à lui avoir apporté mon soutien, et pourtant je sais de mes agents qu'elle trotte les marches du Nord, et s'entretient plus avec le Berdevin et le Brochant qu'avec son seul allié en ces terres.»
« Au point, je te prie.»
« Quand le temps viendra, si je ne suis plus ici pour le faire, j'aimerais que vous fassiez une chose pour moi. Enfin, pour ma famille.»
« Je t'écoute. »
« Rappelez que la seule famille encore vivante du Roi se trouve en ces terres. Nous sommes, quelque soit le degré de parenté, la seule famille encore vivante de Boh...Et puis merde, de ce Bohémond du Sud. Je veux que le temps voulu, si je ne suis plus ici, vous rappeliez que Sainte-Berthilde n'aurait jamais dû appartenir à la branche cadette, et donc à Arsinoé. Que cette terre est nôtre par tous les droits. Et qu'en conséquence, en tant que pair du royaume, et parent du Roi, notre famille devra siéger au plus proche de la couronne.  »
« Tu en as parlé à ton fils ? »
« Vous vous en chargerez. Je sais que vous logez dans un hôtel, dans les beaux quartiers. Je vous fais raccompagner. Bonne nuit, Charles. »
« Bonne nuit, Godfroy. » Ce fut la dernière fois que je le vis.


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