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 Manœuvres hivernales [libre]

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Ungrim Marteau-de-Givre
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MessageSujet: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeMer 7 Juin 2017 - 22:28

Le paysage était entièrement recouvert de blanc, l'hiver ayant repris ses droits. La neige et la glace avaient envahi chaque pouce de terrain. Un vent froid et sec soufflait, faisant bruisser les quelques feuilles encore accrochées par le gel aux arbres. Le chemin avait été bien long et rude depuis le Kirgion, mais finalement, les troupes arrivèrent finalement dans la bordure des plaines du Brissalion. A la fin de d'après-midi, il fut décidé que les Barbes menées par Ungrim passeraient la nuit en ville, avant de mettre une demie-journée de marche entre eux et Lante, afin de s'assurer que personne ne vienne perturber les manœuvres. Cela laisserait également le temps à d'autres d'arriver, Ungrim ayant proposé à d'autres clans de se joindre aux manœuvres hivernales, le point de rendez-vous étant la grande-place de Lante, même si le dawi se doutait bien que la rudesse de cet hiver freinerait grandement l'entrain de plusieurs bannières.

Certes il était là bien osé de pratiquer des manœuvres de combats par ce temps, mais l'alliance récemment conclue avec les Crachefers et les Front-de-Cuivre avaient apporté de nouvelles troupes, et il était vital qu’elles soient opérationnelles rapidement. Or pour cela rien de tel qu'un bon entraînement sous de dures conditions, même si la cohésion ne serait pas totale, une grande partie des forces du clan étant encore à Almis, sous la houlette de Lorgrund. Seul Snorri, Baradin et quelques autres guerriers Marteau-de-Givre accompagnaient le thane. Mais au moins les renforts apprendraient t-il déjà à travailler ensemble, ce qui était un bon début, et une fois retournées à ce qu'il restait d'Almis, toutes les troupes pourraient apprendre à se connaître et à travailler ensemble.


Une fois tout le monde installé, profitant des joies d'une bonne bière, et d'un bon feu brûlant dans une vaste cheminée, Ungrim se retira. Poussant la porte, il profita du calme de la nuit pour se promener dans les rues de la grande ville, habituellement noires de nains, vacant chacun à leurs occupations. Il vogua alors, sans but réel, sauf celui de savourer un instant de répit, depuis des mois il avait tenu un rythme infernal. Entre L'athinkalan, la marche de guerre, le siège d'Almis, l'occupation, l'alliance inter-clan, il avait rarement pu savourer quelques minutes de tranquillité. Il prépara alors une bourre pour sa pipe, qu'il savourerait plus tard, au coin du feu, une fois les troupes endormies.

Cela ne rata point, il repassa la porte, et la petite salle avait été désertée, les nains ayant été quérir le repos pour préparer les jours à venir. Car même une fois l'entraînement fini, il faudrait aller à Thanor, avant de reprendre la route du Nord, afin de renforcer les troupes déjà en place à Almis. Ungrim s'installa alors au coin du feu, déposant son casque à ses pieds, et repoussant en arrière son capuchon de fourrure. Il attrapa alors un petit morceau de bois, le garda une minute au-dessus du feu, et une fois celui-ci attaqué par les flammes, en fit un parfait allume-pipe. Aspirant la fumée, un crépitement confirma que l'allumage avait pris. C'est alors que Snorri, celui qui fut le plus proche conseiller et fidèle ami de son père, feu le Thane Thorgim, tira un tabouret pour s'installer au côté d'Ungrim.

- Tu sais, je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, mais j'ai appris pour Almis, pour Athrandor, Vimelda et Gantor. Ne te sens pas responsable de leurs morts. Ils festoient maintenant aux côtés de leurs ancêtres.
- Je sais bien, mais j'aurais préféré qu'ils festoient aux nôtres…
- Tu as su nous guider. Ton père, ou ton grand-père eux-mêmes n'auraient su faire mieux en ces sombres temps. Et puis les Front-de-Cuivre et Crachefers nous permettront de repartir sur de bon rails. Laissons passer l'hiver, profitons-en même pour nous renforcer, et nous préparer. La belle saison à venir promet d'être riche en émotions, je le ressens au fond de mes vieux os !
- Tu dois avoir raison. Le dawi tira alors de sa besace une petite flasque gravée, et la débouchonna, avant d'en savourer le contenu, puis la tendi à Snorri. Tu en veux ?
- Oh, non merci, je préfère avoir les idées claires, je te rappelle que je dois consigner tout ce qu'il se passe d'important pour nous, et en ce moment ce n'est pas les pages à écrire qui manquent !
- Tu fais bien, et sur ces bonnes paroles, je m'en vais quérir une bonne nuit de repos, mieux vaut être en forme pour affronter les dures morsures du froid ! Bonne nuit mon ami !
- Bonne nuit à toi aussi Ungrim.

Le lendemain, aux aurores, les troupes s'activaient déjà, prêtes à partir, se mettant en colonne et prenant le chemin de la grand-place. Une fois sur place, l'attente commença, même si elle fut courte, les premières bannières pointant au bout de l'avenue à l'Est de la place.


Dernière édition par Ungrim Marteau-de-Givre le Dim 30 Juil 2017 - 19:47, édité 3 fois
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Brynhild Odomar
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeLun 12 Juin 2017 - 15:40

L’ambiance était souvent électrique entre le Thane Odomar et sa fille. Et bien que cela était souvent tempéré par une belle fille et femme du  attentionné et douce, il n’en restait pas moins le fait que le vieux loup et la jeune louve se disputaient souvent pour des questions de choix.
Le père n’avait jamais apprécier qu’elle abandonne son poste dans l’armée pour faire ses propres choix, en dépit du bon sang et de la famille.Elle avait prit son envole, quitter le domicile familiale pour voyager, découvrir le monde et se battre au côtés d’humains, d’elfes ou de drows. Une drowle d’idée me diriez-vous, mais ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse?
La formation au combat n’était pas ce qu’elle désirait, ou tout du moins, ce n’était pas son but. Non elle espérait de tout son coeur fuir les atrocités du voile.
Ses nuits étaient encore hanté des cadavres gisant sur le sol, de l’odeur métallique du sang qui emplissait ses poumons à chaque rasade d’air qu’elle inspirait, du son de ses pas dans l’hémoglobine versé au milieu de viscères éparpillés sur le terrain. Elle se souvenait d’attendre là, haletante au coeur d’une étendue plate, l’atmosphère pesante, lui comprimait la poitrine, l’empêchant de reprendre sa respiration convenablement.
Une envie de disparaitre de Zagazorn, de n’être qu’un esprit ayant passé un peu de temps sur cette terre.
Trop d’année sans doute pour un humain, mais pour une naine c’était bien suffisant pour changer d’air.

Elle était revenu au début de l’automne, devançant la douce chute des feuilles des arbres et la saison des pluies. L’hiver s’était progressivement installé pour remplacer les feuilles par une épaisse couche de neige immaculé, ainsi qu’un vent glacial et sec. Si la naine se préoccupait d’elle, cinq minutes dans la rudesse du milieu aurait suffit à lui faire perdre des mois d’effort. Mais elle avait cure de son apparence. Privilégiant des tenues souples et protectrices, sombre et sobre. Une petite tâche noir se mouvant dans la blancheur de la neige. Des conditions peu habituel qui serait parfaite pour s’entrainer.

La veille au soir, durant un diner silencieux, pour changer des autres jours, le Thane avait prit la parole.

« Des manoeuvres seront effectué dans les plaines du Brissalion, j’aimerai que tu y prenne part à mes côtés ma fille… »

Ne sachant que répondre, elle acquiésa à la parole de son père et continua son repas comme si de rien n’était. Le pleure d’un de ses neveux brisa le silence des lieux et lui permit de s’éclipser du diner afin d’aller voir de quoi il s’agissait. Elle gravit l’étage et alla consoler le jeune nain qui faisait un terrible cauchemar envahit de gobelins. Puis sans bruit, la naine se rendit dans sa chambré pour profiter d’un instant de solitude.
Il était vrai qu’elle manquait d’entrainement avec ses comparses. Un manque affectif avec son peuple.
Etant peu sociable de nature, elle avait toujours eut du mal à se faire des amis permis son peuple, privilégiant une forte proximité avec son jumeau.
En s’allongeant sur son lit, elle trouva rapidement le repos du soldat, profond et réparateur.


Le matin se leva tardivement au son des cliquetis caractéristiques des armures naines. Le rendez vous était prévu à la grande place. Emmitoufler de son manteaux en peau d’ours, elle se frayait un chemin dans les rues ventueuse de Lante, suivant son père, le Thane de la famille. Arrivant à vue de la place, déjà quelques dawis attendaient que le point de rendez vous se remplisse.
Brynhild tenait sa position dans les rangs formés par les nains de son père, marchant à l’unisson avec ses frères d’armes occasionnel.


Dernière édition par Brynhild Odomar le Jeu 13 Juil 2017 - 17:22, édité 1 fois
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Ungrim Marteau-de-Givre
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeVen 23 Juin 2017 - 21:22


- Thane, les bannières du clan Odomar.
- Fort bien, en voici au moins quelques-uns qui osent braver le froid à nos côtés.

Les dawis se stoppèrent alors, les différents clans restant relativement disparates, du moins le temps que les choses s'organisent. Ungrim remit rapidement ses barbes en ordres de marches, distribuant habilement quelques coups de pieds au derrière du haut de son bélier, aux quelques nains récalcitrants ou trop lents. Une fois les barbes remises en place, Ungrim put prendre le temps d'aller saluer son confrère Thane.

- Seigneur Odomar, cela faisait bien longtemps que n'avais eu le plaisir de vous voir ! Cela doit faire quoi, 30 ou 40 ans ? Je me souviens que j'étais encore qu'un jeune sous-officier à Kirgan à l'époque ou nous nous sommes rencontrés. Quant à cette naine, je suppose qu'il s'agit de Brynhild. Ungrim sourit, avant d'incliner légèrement la tête en signe de respect. Il m’est agréable de vous voir ici ensemble.

Ils terminèrent alors leurs salutations aussi chaleureusement que le temps leur permettait, Ungrim mettant un point d'honneur à toujours se montrer des plus agréables possible, malgré toutes les préoccupations que le nain pouvait avoir. Le thane invita alors ses confères à former une colonne commune, et à se mettre en marche.

- Nous devrions atteindre le point de manœuvre d'ici 2 à 3 heures de marche, 4 si le temps et la neige se montrent récalcitrants. Et en cas de tempêtes, il y a quelques dépôts et granges qui ne sont pas utilisés en hiver, nous pourrons y trouver refuge le temps de pouvoir reprendre la route. Si vous le voulez bien, mettons-nous en route, chevauchez donc à mes côtés.
 
Une marche de plusieurs heures commença alors, le froid, la neige et le vent ne faisant que ralentir l'avancée de la troupe. Chacun étant emmitouflé dans de longues et chaudes peaux sous leurs armures, les nains avançaient, arpentant les sentiers, qui, en été, étaient parcourus par nombres de carrioles et de voyageurs. Mais à environ une heure du point d'arrivée, le temps se dégrada fortement, et les nains durent trouver refuge dans un dépôt qui servait au transit de marchandises durant la belle saison. Commença alors une attente incertaine, Ungrim espérant que le soleil ne tarderait pas à pointer. Il avait déjà là sacrifié du temps et de l'énergie à organiser ces manœuvres, il ne pouvait se permettre de prendre du retard, le dawi et ses nouvelles troupes devant reprendre la route de d'Almis quelques jours plus tard.
Au moins, le fait de s'arrêter lui permit d'observer un peu l'état des troupes après quelques heures de marche dans le froid. Pour la plupart, ils se portaient bien, une partie d'entre eux étant déjà des vétérans endurcis. Seul quelques-uns supportaient mal le froid, mais comme on dit, c'est dans la souffrance que se forge un mental d'acier comme les nains en ont le secret ! Il constata aussi que l'ambiance entre Brynnhild et son père ne semblait pas des plus chaleureuses, celle-ci n'ayant pas pipé un mot de presque tout le trajet. Et l'un comme l'autre semblaient maintenir une certaine distance, comme pour éviter un conflit. Cela rappelait à Ungrim les fois où il se disputait avec son père lui aussi. Le vieux Thorgrim ayant une conception du combat différent de celle d'Ungrim, Le fils préférant une attaque rapide et violente telle la foudre, le père lui préférant des frappes massives et continues, telle la pluie martelant les montagnes. Des sujets comme ceux-là était bien souvent sources de conflits. Comme cette fois là, où ils se disputèrent juste avant que Throgrim ne parte en mission dans les tréfonds non conquises de Kirgan, le père et le fils se quittèrent sur une dispute. Jamais Ungrim ne put s'excuser ou faire la paix, son père et toutes sa compagnie n'étant jamais revenus de leur mission…
Il déposa alors son casque dans un coin, avant d'aller voir Brynnhild, celle-ci se tenant légèrement à l'écart. Il s'assit alors près d'elle, se laissant tomber contre le mur dans un soupir de fatigue. Il sortit alors de sa besace sa pipe, et son herbe préférée, avant dans remplir généreusement le goulot sculpté de l'instrument de bois. Il sortit également sa flasque de sa poche, profita d'une lampée de Barbe-Tempête, avant de tendre celle-ci à sa compagnonne.

- Une petite goutte ? Il n'y a rien de tel contre ce froid, du moins si l'on en abuse pas, haha. Il alluma alors sa pipe, faisant crépiter celle-ci, et recracha un épais nuage de fumée. Tu sembles tourmentée. Je connais ce regard, celui-ci entre colère et peine. Je l'ai partagé autrefois, envers mon père… Jusqu'au jour où il se mua en peine, car les derniers mots que j'ai pu lui adresser furent des jurons... Jamais il ne revint de cette fichue mission. Je lui avais pourtant dit qu'une petite troupe mobile était plus efficace, comme quoi, pour une fois, je suis triste d'avoir eu raison. Il leva alors les yeux vers le plafond, recrachant un nouveau nuage de fumée, et poussa un nouveau soupir. Mais bon il n'est guère bonne chose de parler de tels sujets, et puis je ne vais pas essayer de te dire que tu as tort ou raison. Vous avez vos propres raison, et cela en est ainsi. Je ne suis qu'un nain parmi d'autres, je ne puis, et ne veux, pas vous juger. Mais il est vrai que ton père peut être une vraie tête de mule. Je ne le connais pas beaucoup, mais par contre, ça je l'ai retenu, hahaha.
D'un sourire bienveillant, Ungrim fixa Brynn, avant de reprendre une lampée de sa flasque. Malgré tout thane qu'il était, il restait au final un nain comme un autre, grossier, bourlingueur et bon vivant ! Et puis, un peu de compagnie autre ferait probablement du bien à Ungrim, cela permettant de discuter d'autres choses que de politique et de guerre...
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Brynhild Odomar
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeVen 30 Juin 2017 - 21:04


A peine avaient-ils eut le temps d’arriver au milieu du blizzard que le Thane du clan des Odomar se dirigea vers l’investigateur des manoeuvres afin de le saluer et échanger quelques usages avec lui, Ungrim Marteau-de-Givre, le capitaine de la 1er division du Fort-Garmin. Elle se rappelait de ce nain qu’elle avait aperçut, il y avait de ça bien trente ou quarante ans. Brynhild n’était encore qu’une jeune naine, encore en train d’être formé aux armes par la poigne de fer de son père.
Leur clan n’était certes pas très grand, mais ils étaient réputés pour leur férocité aux combats et leurs tactiques militaire. Un clan fier et valeureux aux combats, dans le respect des traditions. Sans doute était-ce là leur invitation à ces exercices de manoeuvrement armé. Une manière de lui faire rencontrer d’autres chef de Clan, dans l’éventualité où elle devrait un jour remplacé son père en tant que Thane.  Les ententes entre les clans restaient primordiale pour les nains.
Brynhild en avait déjà rencontré quelques uns dans sa jeunesse, apercevant certains d’entre eux durant des manoeuvres militaires comme celle-ci.
Comme sa mémoire lui revenait rapidement, elle arrivait à superposer les deux images qu’elle avait du guerrier. Elle l’observa pour mieux distinguer les différence qui avait opérer en lui. Sa carrure avait forcit, faisant de lui un colosse. Son armure au couleur de son clan le rendait reconnaissable parmi tout les nains.  Sa barbe s’était épaissit avec les années et le tressage qu’il avait adopté le rendait féroce pour quiconque autre qu’un Dawi le croiserait. Un côté bestial, valeureux et vigoureux du guerrier.Celui-ci était probablement renforcé par l’apparition d’une cicatrice supplémentaire sur son visage.

« … Quant à cette naine, je suppose qu'il s'agit de Brynhild… »

L’officier inclina la tête légèrement en avant en signe de respect et de salut. Geste qu’elle reproduisit sans bruit. La jeune naine avait entendu parler de ce nain, souvent qualifier de « supérieur » par son père. Mais elle ignorait que celui-ci l’a connaissait. D’autant plus depuis son départ à l’aventure du monde. Son père l’avait peu présenté dans la société nainique, mais elle avait aperçut quelques guerriers durant son passage dans l’armée de Lante.

La naine reprit ses positions dans les rangs alors qu’ils formaient une seule et même colonne, bravant les intempéries de l’hiver Zagazornien. Chaque pas qu’ils faisaient les conduisaient inlassablement au coeur de la tempête hivernale, tourbillons incessant de neige accompagné du froid mordant la moindre parcelle de peau non protéger. Brynhild se félicita d’avoir rajouter une couche de flanelle sous sa chemise, celle-ci l’aida à maintenir une température corporel raisonnable. Après quelques regards sur certains de ses jeunes camarades, elle se rendit compte qu’elle avait acquérit une forte résistance avec les années.
Fort heureusement, les troupes commençant a fatiguer, une pause bien mériter se profila dans une grange sur la route. Une fois à l’abri de la morsure brutale du vent, le froid n’était plus réellement un problème et même relativement soutenable. D’autant plus que la cinquantaine de nain présent dans ce lieu clos suffiraient à réchauffer l’atmosphère.
L’ancienne mercenaire choisit un botte de paille isolé et adoré à un mur  pour poser son postérieur et reposer ses muscles endoloris par cette longue marche dans le froid. Retirant son casque pour le déposer délicatement sur son flan, elle s’attela a se défaire des gants pour faire craquer bruyamment ses phalanges en choeurs.
Levant les yeux, elle aperçut le Thane Marteau-de-Givre faire route vers elle et se mit sur son séant en soupirant. Puis sortant de son sac sa pipe pour la bourrée et la fumé, ainsi qu’une flasque d’alcool qu’il tendit à la jeune naine en entamant la conversation.


«  A vrai dire je ne nourris guère de sentiment colérique ou haineux à l’encontre de mon père. Nous avons … » La jeune naine prit une courte pause afin de déterminé le terme le plus approprié pour parler de son géniteur. « Quelques différend du à son entêtement. Mais loin de moi l’idée de minimiser l’impact de mes choix sur le résultat actuel. »

Brynhild se saisit de la flasque pour en avaler une gorgée. Le breuvage était si alcoolisé qu’une lampé suffit à lui réchauffer les entrailles. Une odeur de plante macéré émanait du récipient, alors qu’une avalanche de saveur fruité parcourait ses papilles en pétillant de bonheur.

« Mais cela n’est de partie remise. Il n’est guère bavard, mais ses actions parlent pour lui… Dites moi, Thane… Comment avez-vous connu mon père? »


Dernière édition par Brynhild Odomar le Jeu 13 Juil 2017 - 17:39, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeMar 11 Juil 2017 - 19:06


Le vent soufflait fort dehors, faisant craquer les planches et les tuiles du petit dépôt qui servait de refuge à la troupe de dawis. Tous se réchauffaient à leur manière, un feu ayant été allumé dans un âtre de cheminée. Heureusement d'ailleurs que le dépôt en possédait un, même si pas bien grand, la flambée qui y brûlait réchauffait le cœur et les os des nains. La chaleur qui irradiait allait jusqu'à réchauffer le dos d'Ungrim, qui pourtant se trouvait à plusieurs mètres de là, aux côtés de Brynhild. Écoutant les réponses qui lui furent faites, il ralluma sa pipe, profitant du goût corsé de cette herbe.

- Mais cela n'est que partie remise. Il n'est guère bavard, mais ses actions parlent pour lui… Dites moi, Thane… Comment avez-vous connu mon père?
- Ce fut il y a bien des années, je venais tout juste de passer sous-officier, dans l'infanterie lourde, et à cette occasion, moi et de nombreux autres aspirants furent conviés à une sorte de Thryng sur le Kazakul, l'art de batailler avec stratégie. Il y avait nombres de Thanes et d'officiers ce jour-là. Les explications durèrent un moment, mais c'est grâce à cela qu'aujourd'hui j'arrive à mettre en place rapidement des tactiques de combat et à m'adapter à la situation lors d'un combat.

Le nain passa alors les doigts dans sa barbe, remettant instinctivement en place les petites tresse récalcitrantes, afin de maintenir une uniformité parfaite, avant de prendre une lampée de Barbe-Tempête, et de reprendre.

- A la fin, une grande table fut installée, et nombres de fûts de bières mis en perce, pour se détendre un peu, après tout cela. C'est alors que je l'ai interpellé, le félicitant pour son intervention. Il nous avait permis de comprendre toute l'utilité de dissimuler les guerriers utilisant des armes lourdes, dans des formations comportant des toits de boucliers. Ainsi une fois à proximité, c'est comme une arbalète tendue, il suffit de relâcher la corde, entre autre les boucliers s'ouvrent, libérant ainsi les guerriers lourds, qui déferlent avec rapidité et puissance, brisant le premier rangs adverse, et semant le chaos. J'ai alors appris à le connaître, et quand je suis devenu Thane, il est l'un de ceux auprès de qui je suis allé prendre conseils. Le nain se releva alors, s'étirant, et terminant de consommer ce qu'il restait d'herbe dans sa pipe. Comme tu l'as si bien dit, il n'est guère bavard, mais ses actions parlent pour lui. Il est courageux, c'est un bon Thane, malgré le fait qu'il soit souvent bourru et borné. Sur ce, je vais faire le tour des troupes, et évaluer la météo, je serai de retour sous peu, mais je pense que nous sommes partis pour passer la nuit ici. Une dernière chose, ne t'embête pas avec les politesses d'usage, tu peux m'appeler Ungrim.

Ungrim prit alors son casque sous le bras, et s'éloigna, laissant un dernier sourire bienveillant. Le nanique colosse fit alors le tour de la zone, content de voir que les troupes profitaient du répit pour récupérer un peu, et entretenir le matériel, l'eau de la neige fondue et l'acier ne faisant souvent pas bon ménage… Il profita alors du feu encore l'espace de quelques minutes, avant de braver le froid extérieur, pour juger de la météo. A peine avait-il franchi la porte, et posé pieds dans la neige fraîche, que le vent et le froid commencèrent à former du givre sur sa moustache. Ses craintes se confirmaient. Il faudrait que la troupe patiente encore un moment avant de pouvoir reprendre la route. Il prit alors la décision d'informer ses confrères, que tous devraient passer la nuit ici.
La nuit commença à tomber, et la tempête à se calmer, avec un peu de chance, ils pourraient reprendre la route demain matin. Des tours de garde furent organisés, Ungrim choisit de prendre part au troisième quart, en plein cœur de la nuit. Revêtu de son armure, qu'il venait de finir de brosser, il s'installa alors au coin du feu, commençant à veiller sur ses frères, accompagné
de quatre autres dawis.
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Hardrek Poing-de-Fer
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeMer 12 Juil 2017 - 19:18


Le jeune dawi qui patrouillait sur la petite colline dominant le flanc nord de la grange maudissait le sort qui l'avait envoyé en faction au beau milieu de la nuit. Passe encore de se coltiner les quarts du soir ou de l'aube, cela n'empêchait pas à côté de prendre un véritable repos réparateur, mais lui s'était trouvé tiré du sommeil au beau milieu de la nuit, et il doutait de pouvoir vraiment se rendormir lorsque son tour de garde serait enfin achevé. Se frottant les mains pour en chasser le froid, il jeta un bref regard vers le camp où d'autres silhouettes fantomatiques se dessinaient dans la faible clarté nocturne. C'était l'une de ses premières sorties en manœuvres opérationnelles aussi tard dans la saison, et il espérait s'en montrer digne. Son père, un vétéran du clan Marteau-de-Givre, serait fier de lui lorsqu'il reviendrait à Kirgan. A l'idée de l'oeil paternel brillant de satisfaction, le dawi relâcha son attention et n'entendit son agresseur que trop tard.

Un lourd poing ganté de maille vint le crocheter au menton, l'envoyant au pays des rêves qu'il avait quitté contre son gré un peu plus tôt. Penché sur sa victime, le nouveau venu posa un doigt sur sa jugulaire pour vérifier qu'elle battait toujours, puis eut un hochement de tête approbateur et fit signe à d'autres ombres que l'on devinait au loin d'avancer. Quelques instants plus tard, une silhouette similaire au garde se tenait à la même position, et seul un observateur soupçonneux s'approchant très près aurait pu remarquer la substitution.

Les ombres... quatre ? Cinq peut être ?... s'avancèrent dans le camp, se dissimulant derrière des fourrés ou des rocailles lorsque passait une patrouille. L'assaut était favorisé par l'épaisse couverture nuageuse qui rendait difficile de distinguer ces silhouettes emmitouflées de fourrures épaisses, dont les bottes entourées de tissus ne faisait presque pas de bruit sur la neige. Celui qui paraissait être le chef fit signe aux autres de ralentir et s'avança crânement vers le hangar où reposaient les soldats n'étant pas de garde, frappant violemment sur la double porte en braillant :


Ouvrez ! Vous êtes attaqués par une force venue du Nord qui a traversé votre périmètre de défense !

Balancer un coup de pied dans une fourmilière n'aurait pas créé plus d'effet, car la porte s'ouvrit d'un coup sur un dawi à moitié endormi qui brandit sa hallebarde vers le torse de l'intrus. L'arme fut brutalement crochetée par une hache de bataille finement ouvragée et rabattue dans la neige tandis que la voix rocailleuse s'élevait de nouveau, avec cette fois une nuance gouailleuse démontrant un certain amusement.

Baisse ton arme, mon grognard, vos assaillants ne sont pas des ennemis.
Le... le roi, balbutia le nain sidéré en lâchant sa hallebarde de stupeur.

C'était bien Hardrek Poing-de-Fer, suzerain du Zagazorn, qui se tenait à l'entrée de la grange, un grand sourire barrant son vieux visage buriné par des années de combat. Les Thanes Marteau-de-Givre et Odomar, en tenue de combat, apparurent en regardant avec des yeux ronds leur roi. Derrière Hardrek, des membres de la garde royale s'approchaient à leur tour en compagnie du jeune dawi assommé un peu plus tôt et qui reprenait péniblement ses esprits.


Vos sentinelles étaient bien positionnées, il nous a fallut du temps pour en trouver une qui se retrouvait parfois isolée. La neutraliser fut par contre facile, ce gaillard avait trop tendance a regarder les feux de camp, ce qui diminuait son acuité visuelle dans la nuit. Le reste... le roi se massa le poing ...fut facile.

Erreur classique d'un bleu que de regarder les feux de camp pour se rassurer, un vétéran n'aurait jamais fixé autre chose que le périmètre extérieur afin que ses pupilles restent bien dilatées. Le jeune garde du clan Marteau-de-Givre allait surement se prendre une monumentale engueulade de la part de son Thane, dont il faudrait mesurer l'intensité sur une échelle sismique. Mais Hardrek savait aussi que dans plusieurs décennies ce dawi raconterait avec fierté et nostalgie la nuit où son roi lui avait décroché un uppercut en pleine mâchoire. De tels souvenirs forment un combattant, l'ancien commandant en chef des armées de Kirgan savait mieux que personne qu'aucun des soldats présents autour de lui n'oublierait jamais cette brutale leçon. Cela leur sauverait peut-être la vie un jour.

Bien, trêve de plaisanteries. Je ne suis pas venu ici pour assommer vos recrues mais pour vous demander un coup de main, ou plutôt de hache. Les éclaireurs en patrouille au nord-ouest de Lante ont repéré un clan gobelin d'une quarantaine d'individus qui approchent de votre position. Ces peaux-vertes ont surement été chassé de leur foyer près d'Almis suite à une de ces vendettas internes dont cette race dégénérée est coutumière. Les vétérans de l'armée de Lante auraient certes pu s'en charger, mais je me suis dit que vos jeunes grognards méritaient bien de faire leur preuve au combat eux aussi.

A presque trois contre un en nombre, les nains ne devraient guère avoir de mal à venir à bout des gobelins, mais cela leur donnerait une première expérience du combat que le vieux dawi savait précieuse pour le jour où il leur faudrait faire face à un véritable adversaire. De plus, mener cet assaut sous le regard de leur roi les motiverait et souderait les troupes, raison pour laquelle Hardrek avait décidé de venir en personne, envoyant paître ceux qui lui conseillaient de rester bien au chaud à Lante. "Je suis vieux, pas gâteux", avait sèchement lancé le roi pour clore le débat, sans vraiment avouer qu'il prenait un plaisir immense à ces escapades rendant fous les dawis chargés de sa protection. Sentant les années peser lourdement sur ses épaumes, le vieux Poing-de-Fer appréciait, comme cela avait été le cas à Almis, de participer aux combats pour se rassurer sur sa condition physique et chasser la peur de l'âge.

Avisant un visage qu'il connaissait vaguement, le roi salua poliment la jeune naine qu'il avait brièvement rencontré plusieurs décennies auparavant, un jour où son Thane de père et celui qui était à l'époque le Thane Poing-de-Fer avait fait un voyage ensemble jusqu'à Lante.


Brynhild Odomar ? J'ignorais que vous étiez de retour au Zagazorn, mais je m'en réjouis. Nous avons bien besoin de dawis comme vous ici. Nous accompagnerez-vous au combat ?
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeJeu 13 Juil 2017 - 17:34


La jeune naine regardait partir Ungrim Marteau-de-Fer sans un mot, méditant sur les propos somme toute pleins de sagesse qu’il avait dit. Il n’était pas Thane pour rien, mais la découverte des bien fait de son père ne pouvait que la faire réfléchir. Son éducation était digne de la tradition familiale, mais elle avait manqué de la douceur maternelle que sa défunte mère aurait apporter. Une certaine stabilité et un équilibre qu’elle avait fort heureusement trouver chez sa belle soeur. Sans doute était-ce la raison qui avait poussé son frère à conclure cette alliance de vie, le comblant au plus au point.
Vraisemblablement, le Thane du clan Odomar avait été tout aussi ravi d’accueillir sous son toit une jeune naine douce, pleine d’attention et pétillante, lui rappelant les jours heureux qui furent dans cette maison.
Mais pour en revenir aux manœuvres hivernales. Brynhild cessa de regarder l’investigateur des évènements pour tourner son regard sur père.


*Peut être l’ai je juger trop sévèrement…*

Ecoutant d’une oreille distraite, elle prit connaissance des tours de gardes. Constatant qu’elle n’en faisait point partie, elle s’installa plus confortablement sur sa botte de paille et, tenant sa hache près d’elle, ferma les yeux et s’assoupie du sommeil de l’assassin. L’esprit éveiller aux moindres sons n’étant point l’un de ses compagnons.

La nuit n’avait que peu progressé vers l’aube quand un fracas soudain fit voler en éclat la porte de la grange déjà branlante par le vent. Un assaut mener par un nain d’un âge avancé, à la barbe grise voire argenté par endroit, un regard bleu glacé traduisant d’une volonté de fer.
Saisissant sa hache double en moins de cinq seconde, la naine se dressa sur ses deux jambes, prête à en découdre avec l’ennemi, quelqu’il soit, il passerai surement un mauvais quart d’heure. L’attaque se déroulait à l’autre bout de la grange, lui laissant largement le temps de se rendre dans la mêlée sans essuyer les premiers coups de l’assaut. Mais à fine eut-elle effectuer une dizaine de pas que l’on se rendit compte de l’erreur commise.
Ce n’était point une attaque, mais le roi en personne qui se rendait dans leur manoeuvre. Il devait être intrigué par les nouvelles recrues des clans de Lante et voulait voir en action son bras armé. A bien y réfléchir, elle reconnu le visage de l’ancien Thane des Poing-de-Fer qu’elle avait rencontrer il y avait bien des décennies.
A l’époque, elle n’était qu’une jeune naine insouciante du danger, prête à en découdre et se battre dans le simple but de prouver qu’elle était à la hauteur de la réputation de son père. Une jeune sotte qui ignorait les dangers et les méandres de la bataille. Sa jeunesse et sa fougue pardonnait probablement son comportement, mais dans sa conscience, elle ne pouvait que se flageller d’avoir été aussi avide et impétueuse.

Le Thane des Odomars s’approcha du suzerain afin de le saluer comme il se devait. Ecoutant avec attention les propos de son roi afin d’ajuster son éducation des jeunes nains.


« Des Gobelins? Par ce temps? C’est en effet un grand plaisir d’aller leur botter l’arrière train à grand coup de butoir et le moyen de mettre au courant nos recrues sur le sang et les tripailles que l’on verse pendant le combat! »

Le père de la naine éclata d’un rire rauque et gras, se frotta mentalement les mains de pouvoir s’exercer. Il avait prit son tranchoir en main et, appuyant le manche sur le bout de son pied, fit tourner sa hache qui produisait un son strident caractéristique d’une lame bien affuté.

« Brynhild Odomar ? J'ignorais que vous étiez de retour au Zagazorn, mais je m'en réjouis. Nous avons bien besoin de dawis comme vous ici. Nous accompagnerez-vous au combat ? »

Avant même de prendre la parole, son père vint à leur rencontre, déposant au passage son bras sur les épaules de sa fille de manière protectrice et paternel. Un geste très inhabituel qu’il avait surement développé auprès de sa jeune belle-fille. Plaçant sur son flan, un tranchoir des plus aiguiser, il prit la parole.

« Je vois que tu as reconnu ma fille, Vieille Branche! » il poussa un rire avant de reprendre, « Elle a bien grandit depuis qu’elle nous a accompagné à Lante… et » Son visage s’obscurcit légèrement « Ma Brynhild ressemble de plus en plus à sa défunte mère… »

L’ambiance devenant pesante après cette phrase, la jeune concerné se décida à prendre la parole.

« Thane… Je veux dire mon Roi… C’est une surprise de vous voir ici. Je suis en effet de retour depuis quelques semaines avec l’envie de rejoindre vos rangs de guerrière, si bien sur vous y consentiez. Et c’est un plaisir que de me joindre dans la bataille. Qui n’aime point verser le sang de ses satané gobelin? »

Voici une étrange chose que de côtoyer le souverain d’un peuple, sans savoir quel protocole exécuter selon son rang. Un savoir que sa mère aurait du lui transmettre et qu’elle ne connaissait que d’un point de vue masculin. Ainsi, alors qu’elle salua le roi, elle inclina respectueusement la tête en avant et fit claquer son point sur son armure, à l’emplacement du coeur. Un gens tout compte fait très anodin mais qui dénotait tout le respect qu’elle portait à Hardrek Poing-de-Fer, son suzerain.

« J’espère que ce que vous allez voir vous satisfera. Ses recrues ont pour la plupart terminé leur entrainement il y a peu, et ils n’ont aucune expérience sur le terrain. Il faut une première à tout et le faire au côte de leur roi être un grand privilège que vous leur faite. »

Brynhild tendit le bras pour se saisir de son casque et le visa sur son crâne, ne laissant désormais plus qu’apparaitre ses yeux bleu glacés, son nez et sa bouche.
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeDim 23 Juil 2017 - 18:44


Le troisième quart de garde démarrait tranquillement, quelques petites heures de sommeil ayant requinqué le Thane. Installé auprès du feu, il attendait le centre du quart, pour relayer les recrues qui enduraient le froid de la nuit. Alors qu'il enfilait son casque, et se préparait à sortir avec quatre autres, des coups sourds tambourinèrent contre la porte :

- Ouvrez ! Vous êtes attaqués par une force venue du Nord qui a traversé votre périmètre de défense !

Un des dawis, qui se réveillait tout juste, brandit sa hallebarde en direction de la porte, encore à moitié endormi. Il semblait ne même pas entendre les ordres envoyés par le thane encore éveillé :

- Aux armes et plus vite que ça, formez-moi un croissant autour de cette porte, allez allez allez !

La plupart des nains prirent alors leurs positions, alors que la porte s'ouvrit à la volée, laissant entrer la menace, et mettant hors combat la recrue encore dans le gaz qui tentait de menacer l'envahisseur. Mais une voix qui s'éleva de l'entrée fit prendre une nouvelle tournure aux événements :

- Baisse ton arme, mon grognard, vos assaillants ne sont pas des ennemis.
- Le... le roi, balbutia le nain sidéré en lâchant sa hallebarde de stupeur.
- Hardrek Poing-de-Fer, ici!?! Le thane n'en revenait pas, en plein milieu de la nuit le roi et sa garde les avaient pris d'assaut. Baissez vos armes, tout le monde en rangs !

Rapidement, le roi expliqua la raison de sa venue, ainsi que la présence de ces peaux vertes. Ce n'était d'ailleurs par leurs premières incursions aussi loin dans le territoire. Depuis le Grand-Voile, les Grobbi connaissaient une recrudescence de leurs activités, ceux-ci ayant encore le contrôle de plusieurs anciens forts, cols de montagnes ou de quelques mines encore viables. Puis, le thane Odomar s'avança, répondant au roi avec assurance :


- Des Gobelins? Par ce temps? C’est en effet un grand plaisir d’aller leur botter l’arrière-train à grand coup de butoir et le moyen de mettre au courant nos recrues sur le sang et les tripailles que l’on verse pendant le combat!

- En effet, cela ne pourra qu’être bénéfique pour les recrues, beaucoup n’arborent pas encore leurs Thongli. Un combat correct combiné aux condition climatiques ne fera que les renforcer comme ils se doit pour faire face à la menace de cette armée fantôme rencontrée à Almis ! Je vais de ce pas faire préparer les troupes, ainsi une fois debout et nourris, nous pourrons prendre un peu avant l’aube. Sur ce, veuillez m’excuser Grand-Roi, je vais de ce pas faire préparez le départ. Le thane tourna alors sa tête vers la recrue que le roi avait assommé. Quant à toi, Wattock Doh, (Prospecteur attardé) viens avec moi !


Il sortit alors, prenant à parti la jeune recrue, qui avait failli à sa tâche :

- Bon, maintenant, explique moi comment et pourquoi !
- Eh bien, je...Thane...Ils m'ont eu...Par surprise…
- Et tu ne les a ni vus , ni entendus ?
- Eh bien… La nuit est fort sombre… Donc…
- Tu vas me dire qu'en UNE FICHUE HEURE, tu n'as pas pu t'habituer à la noirceur !?!
- Ben… de temps à autres… Je regardais les feux, juste pour vérifier que tout allait bien…
- Mais bon sang ! Je vous ai encore répété avant de commencer votre quart qu’il ne faut JAMAIS fixer les feux, pour rester à l'affût !
- Je… Désolé thane…
- Je me soucie bien de tes excuses bougre d'idiot ! Et s'ils avaient été de vraies menaces hein ? Tu serais mort ! Et peut-être toute la compagnie avec ! Me dubul ma samnirmî kasab du zantulbasn bintablag ! (Tu es si stupide que ne pourrais pas vendre une tarte à un semi-homme affamé !) Maintenant hors de ma vue ! Et comme sanction tu vas aller m'affûter toutes les lames de la compagnie ! Et que ce soit fait avant l'aube ! Après ça tu iras t'excuser auprès de chacun des dawis ici présents pour les avoir mis en danger par ton incompétence !

La recrue secoua alors la tête pour acquiescer, avant de filer pour se mettre au travail. Le thane se mit alors lui aussi au travail, s'assurant que le départ serait bien effectué en temps et en heures. Même s’il profita d’un moment de calme pour prendre une bonne lampée de Barbe-Tempête, histoire de se remettre de sa surprise.

Peu avant l'aube, la colonne s'était formée, prête à partir, les thanes Odomar et Marteau-de-Givre se plaçant en seconde place du convoi, laissant la tête de colonne au suzerain. Se détachant pour faire un rapide tour d'inspection, le Thane constata que malgré le réveil en sursaut, la plupart des barbes étaient prêtes à en découdre. Il reprit alors sa place, s'adressant à son suzerain et son confrère thane :

- Les peaux-vertes ont probablement dû progresser durant la nuit, mais vu leurs petits nombres, ils vont probablement chercher des cibles facile. Il y a un grand carrefour au nord-ouest qui permet la circulation des marchandise à travers tout le Brissalion. Ils nous faudra un peu plus d'une demi-journée pour l'atteindre. Celui-ci étant assez fréquenté, même par ces temps difficiles, on peut supposer qu'il les attirera. De plus, des sous-bois sont proches, ils y auront probablement trouvé refuge, attendant là des proies à saisir pour se ravitailler, avant de reprendre leurs routes. Avec un peu de chance, nous pourrions y être avant eux, ou du moins avant qu’ils ne fassent trop de victimes... J'ai d'ailleurs déjà envoyé trois duos d'éclaireurs en avant.
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeLun 24 Juil 2017 - 12:12


Le lendemain matin, les recrues étaient prêtes à partir selon les ordres de leurs Thanes, vibrantes d’excitation à l'idée de combattre leurs ennemis ancestraux sous l’œil du roi. Hardrek avait envisagé de retourner à Lante, mais finalement il préférait rester avec ces cognards pour s'assurer de leur motivation et les souder en une troupe apte à affronter de plus grandes menaces par la suite. Cela sans compter qu'à l'instant où il reviendrait à Lante, ses conseillers allaient l'alpaguer pour signer des actes ou lui demander des arbitrages sur maints sujets. Marcher dans la neige hache au poing restait bien préférable à résoudre une querelle sur une délimitation de territoire entre deux clans.

Marchant près de lui, le Thane Marteau-de-Givre indiqua quelles dispositions il avait déjà prit en prévision du combat.


Parfait. Si nous réussissons à les acculer dans la plaine, cela nous épargnera une éreintante poursuite sous les arbres. Les peaux-vertes sont doués pour fuir, c'est bien là leur seul talent.

Un petit rire secoua les dawis les plus proches. De fait, les gobelins éviteraient d'attaquer de front leur troupe s'ils pouvaient l'éviter, ni leurs armes ni leurs qualités au combat ne pouvant égaler celle des nains. Mais quelques insultes bien placées pouvait les inciter à tenter malgré tout leur chance, ces infâmes créatures ayant tendance à s'énerver facilement face à la raillerie. A l'inverse, un carré nain pouvait demeurer solidement en place et tenir ses rangs en toute circonstances. Injures ou flèches, tout glissait sur les robustes armures comme la pluie sur les tuiles des toits.

Au sud, le Wyrmdrengi termine l'achèvement du Mur qui nous permettra de tenir à distance les humains souhaitant envahir ces belles terres. Les longues-jambes ont une langue de vipère, si nous les laissions faire ils nous prendraient tout. Le roi cracha au sol. Malheureusement au Nord, nos lignes de défense sont encore incomplètes, bien que la reprise d'Almis puisse permettre d'en établir de nouvelles. Nous avons souffert ces dernières années, oui, mais bientôt la puissance du Zagazorn fera de nouveau trembler nos ennemis.

Le roi parlait à haute voix, moins à destination des Thanes que de leurs recrues. Un petit discours motivant sur un avenir meilleur, un rappel que le royaume se trouvait encerclé d'ennemis, de vautours prêts à jaillir des ombres pour le dépecer à la moindre faiblesse. Bien que n'étant pas un politicien dans l'âme, le vieux dawi savait qu'il lui fallait souder son peuple pour l'aider à se relever des épreuves du Voile. Instiller la haine ou la rancœur envers les autres races constituait un moyen assez efficace, souvent testé avec succès dans l'histoire.

Nous rendrons le Zagazorn fort à nouveau !

Rabattant une houppette de cheveux qui s'était échappée de son casque pour se redresser, le roi vérifia discrètement les visages autour de lui. Férocité et enthousiasme, voilà ce qu'il y lisait. Dans quelques heures ils arriveraient au carrefour, la suite des événements passerait entre les mains d'Ungrim et de Sigmar qui commanderaient les troupes lors de l'assaut.
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeMer 2 Aoû 2017 - 14:47




La nuit avait été d’un grand secours pour la jeune naine. Un repos non seulement bien mérité, mais aussi le fait de sentir à nouveau l’excitation de la bataille à venir, d’entendre les boucliers se déchiqueter à grands coup de hache ou de masse, les hurlements virils et engageant des fier guerrier nains. Il y avait une éternité qu’elle n’avait participé à une bataille digne de ce nom. Sentit son sang bouillir dans ses veines alors que ses doigts serrait sa hache. Vécut l’appréhension avant la tempête de fer qui s’abattrait sur elle. Une sensation qu’elle avait regretter dès son départ de Lante pour l’aventure plus discrète et moins stimulante que d’être au coeur de la bataille.
Malgré tout, le repos ne pouvait être total. Le vent balayait la grange, cherchant à la faire s’écrouler afin de découvrir les courtes jambes qui s’étaient réfugié sous son toit.

Les Thanes préparaient leur plan d’attaque, se concertant sur la manière dont procéder pour l’assaut. Les Odomars étaient réputés pour leur talent de stratège et leur assaut coordonnée sur des cibles particulièrement ardue. Sigmar Odomar cherchait a conseillé au mieux son roi dans la bataille à venir.

Mais Brynhild ne prit pas part à leur conciliabule, laissant son père s’occuper de ses fonctions alors qu’elle aiguisait son arme, attendant patiemment son heure, conseillant les membres de sa famille qui sortaient pour la première fois se battre, hésitant entre appréhension, peur et courage.
Un mélange de sentiment des plus puissants au combats. Le trop valeureux étaient un idiot, fonçant sans peur ni crainte. Alors que le stresse maintien en vie, fait rester en alerte. Ce n’est pas comme s’il ne fallait pas de bravoure, seulement qu’elle ne soit pas la seule à animer la flamme du guerrier. Guidant ses gestes, maitrisant le fil de sa hache et la puissance de ses coups.

Le rassemblement fut donné afin d’entendre le discours d’encouragement du roi.


« Nous rendrons le Zagazorn fort à nouveau ! »

Simple, bref et concis, le meilleur discours qu’elle avait du entendre pour galvanisé les troupes.
La naine posa son casque sur sa tête et ajusta sa peau de bête sur son armure pour braver le froid et rejoint la formation, près de son père qui avait prit la tête des jeunes poilus de son clan.


« Père, nous allons faire la tenaille dans la plaine? Qui prends le commandement de la troupe mouvante? »

Elle s’interrogeait sur le plan préparer. Brynhild n’ait pas voulu intervenir dans la direction de la manoeuvre, mais elle voulait être tenue au courant de ce qui allait se passer, gageant que son père avait conseiller le roi comme il se devait et surtout devant compter sur sa fille pour l’exécuter comme il se devait. La louve connaissait les formations que son père utilisait, et il y avait fort a parier qu’ils effectueraient la tenaille avec le clan des Odomar, habitué à suivre les ordres de Sigmar.
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MessageSujet: Re: Manœuvres hivernales [libre]   Manœuvres hivernales [libre] I_icon_minitimeLun 11 Sep 2017 - 18:21

Nous rendrons le Zagazorn fort à nouveau !

Le thane Marteau-de-Givre sourit sur ces paroles, il faudrait certes du temps, mais un jour, le Zagazorn serait à nouveau une nation respectée par tous, où nul n’oserait s’aventurer avec quelque intention de guerroyer. Le thane s’approcha alors de Sigmar, afin de se mettre d’accord sur la stratégie à adopter.

- Seigneur Odomar, je connais vos talents pour la stratégie, je vous propose donc, plutôt qu’une tenaille classique, de mettre en place la tactique du centre faible, pour attirer l’ennemi là où on le souhaite. Il suffira simplement de trouver un escarpement pour cacher nos réserves et ainsi leur permettre d’encercler l’ennemi sans qu’il ne s’en rendent compte. Je pense qu’environ un tiers des effectifs devrait suffire à tenir la ligne principale.

- J’apprécie justement cette tactique, elle est audacieuse, mais cela implique que le centre affaibli doit être composé de vétérans pour pouvoir tenir le choc, le temps de l’encerclement.
- Justement, je pense prendre moi-même le commandement de la ligne, vous laissant ainsi prendre en main la stratégie et le déploiement en en temps réel. Vous pourriez même peut être vous partager les ailes avec un de vos lieutenants ou votre fille !
- Cela pourrait être une solution, j’y réfléchirai. Mais soit, nous utiliserons le centre faible. Avec un nombre équivalent, voire même légèrement inférieur, et quelques insultes, les grobbis devraient tomber dans le panneau.
- Qu’il en soit ainsi, je vais en informer mes troupes et sélectionner les vétérans qui composeront le centre !


Ungrim s’éloigna alors, partant sélectionner ses hommes. Au vu des informations, il prit parmi les troupes environ une quarantaine de barbes pour former sa ligne principale, celle qui attirerait le feu sur elle. Le reste des troupes seraient confiées aux bons soins de Sigmar !

Les heures de marches passèrent, et une fois presque sur place, les éclaireurs revinrent, la mine morne. Ils se stoppèrent face au seigneur, pour leur amener les nouvelles.

- Mes seigneurs, nous revenons de la forêt près du carrefour, les gobelins y sont bien posté. Mais leurs troupes, elles comptent plus que les quarante unités des derniers rapports.
- Hé bien, combien ? Parle !
- On en dénombre environ soixante-dix, probablement deux clans en fuite qui se sont ralliés.
- Hmm… bien, rien d’autre de spécifiques ?
- Ils auraient également des chariots, volés à plusieurs marchands infortunés…
- Je vois, nous aurions dû arriver plus tôt… Fort bien, allez vous reposer et vous restaurer, nous attirerons les créatures bientôt. Ungrim se tourna alors vers Sigmar et le roi. Hé bien, voilà qui va rendre la bataille plus intéressante, on passe de trois à presque un et demi contre un ! Mais pour ma part je ne pense pas que le plan de bataille doive être modifié, il va juste falloir accélérer la cadence pour déclencher la bataille cette après-midi. Les peaux vertes risqueraient de prendre l’avantage grâce à l’obscurité où cela leur permettrait de fuir plus facilement, et de reprendre leurs méfaits. Et le climat ne se prête pas à une traque de longue durée, même pour des nains endurcis.
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