Aymeric de Brochant
Humain
Nombre de messages : 714 Âge : 32 Date d'inscription : 22/02/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 35 ans Taille : 6 pieds Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Du coq à l'âne Jeu 7 Sep 2017 - 18:58 | |
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Alors que le printemps venait à poindre, un homme, descendu des froides terres du Nord, fit irruption par une claire soirée dans une des tavernes de Chiard. Le voyageur, quoique chichement pourvu, portait dans son dos un luth. Il avait l'allure des nordiens et, fidèle à sa naissance, exerçait le métier de trouvère, tant il est vrai que passé l'Avosne, on trouve de véritables aèdes en lieu et place des cuistres suderons. Peu de temps après avoir passé le pas de la porte, notre homme se retrouvait ainsi à pousser la chansonnette, entamant un air nouveau, mais qui faisait d'ors et déjà les gorges chaudes à Serramire :
Il était une poule vivant en beau castel, Qui avoit pour époux un fier et bel oisel, Un coq tout ébaudi au ramage sémillant, Sur ses pattes roidies, peste il était charmant.
Mais le coq, pauvre hère, était las infécond, Délaissait, quelle galère! le nid chaud de sa mie, Qui pensait, DameDieu, mériter bel ami, Au grand vît, aux beaux yeux, pour besogner son con.
Elle se dit pauvre fille, te voila encore vierge, Tu ne peux certes vivre, sans oncques être touchée, Faute de belles billes, j’opterais pour une verge, Céans un âne arrive, elle l'invite à coucher.
Ce qui s'ensuit hélas, la pudeur me proscrit, Si ne veux être salace, de tout vous révéler, Mais disons seulement qu'à grand renfort de cris, Elle finit fatalement les cheveux emmêlés.
Par les Cinq se dit-elle, c'est la dernière fois, Qu'hélas je me réveille dans des draps maculés, Que nééra me pardonne, je souhaite encore ma foi, Qu'au fondement on me donne, oui me faire enculer.
La morale mes amis, c'est sans hésitation, Qu'il ne faille aujourd'hui, commettre bestialité, Je le dis, par mon âme! C'est sans ambiguïté : Passer du coq à l'âne reste une simple expression.
Notre héros du soir conclut son numéro en adressant au public un sourire goguenard, assorti d'un « M'ENTENDE QUI VEUT, ARHARHARH! »
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