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 Après l'hiver vient la GUERRE

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Aymeric de Brochant
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MessageSujet: Après l'hiver vient la GUERRE   Après l'hiver vient la GUERRE I_icon_minitimeDim 8 Oct 2017 - 13:22


2nd jour de la 1ère énéade de Favrius, 10ème année du 11ème cycle.

« Vous m'offensez, père. N'ai-je pas été de toutes vos batailles, fussé-je encore un enfant ? Tant en acontre des étherniens, que face aux rebelles d'Oesgardie ou aux puysards, vous m'avez toujours emmené à vos côtés. Quelle est donc ma faute pour qu'aujourd'hui vous m'assigniez au castel, quand plus que jamais je suis prêt à me battre à vos côtés ? Ne suis-je point un homme à vos yeux, Père ?
- Ces guerres t'ont fait homme plus tôt que quiconque à ton âge, mon fils, et je sais que tu ne démériterais, ni ne souffrirais de la comparaison face aux chevaliers de ce pays. Oncques mais, être homme ne saurait se suffire dans l'exercice de la guerre, c'est pourquoi je désire que tu restes.
- Pour que je me meure d'ennui tandis que vous récoltez la gloire en acontre de la Ligue ?
- Pour que tu veilles auprès de nos terre, mon fils! Peu me chaut de la gloire, si à mon retour la famine étreint mon peuple et la maladie le décime. As tu seulement oublié l'hiver dont nous sortons ? Bientôt les champs devront être drainés de toute les fontes pour que nous puissions seulement nourrir nos gens.
- Ainsi vous me laissez ici pour superviser le creusement de fossés, tandis que vous serez sur le champ de bataille.
- Un jour, tu seras marquis à ma place, et ce jour là tu te féliciteras d'avoir appris qu'être seigneur ne s'accomplit pas uniquement au combat. J'ai dit. » Faisant demi-tour, Aymeric laissa son ainé céans.

Les adieux au reste de la famille furent moins longs ; congédiant ses enfants, qui d'une tape sur l'épaule ou qui d'une caresse sur la tête, le marquis baisa respectueusement la main de son épouse, qui ne pouvait à vrai dire bouger pas grand chose d'autre tant elle était enceinte jusqu'au cou. Cette grossesse-ci, plus que les autres encore, avait éreinté Mahaut, la poussant à l'alitement. Aymeric l'avait ainsi quitté avec la même tendresse mâtinée de fierté qu'on eut éprouvé envers une chienne à la portée copieuse. C'était au demeurant la seule chose qu'il eut jamais exigé de sa dame : être fidèle et productive.

Il prendrait la direction du contingent serramirois pour gagner la bourgade de Versmilia, où l'ordre avait été donné que l'on rassemble l'ost. Il ne s'agissait, pour le moment, que d'une avant-garde : au regard de l'hiver rude dont on avait écopé, il avait été jugé judicieux d'épargner la populace en ménageant les milices et les levées. De même, plutôt que de dénuder un château en particulier de toutes ses troupes, on avait décidé de mander des compagnies sur l'ensemble du pays, afin de ne pas trop en affaiblir les défenses. C'est au château de la Verse que les hommes se retrouveraient, au plus près de la frontière, et de là piquerait-on sur les terres félones de la Ligue. Le marquis avait d'ors et déjà envoyé des missives à ses vassaux et ses alliés, les informant de ses intentions et les enjoignant à porter le dégât sur chez les rebelles.

Rejoignant ses capitaines dans la cour de Castel-Tolbioc, le marquis intima l'ordre qui caractériserait cette première chevauchée : « Allons lestement, mes bons! Le Médian nous attend les cuisses grandes escartées! »


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Thomas d'Avron
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MessageSujet: Re: Après l'hiver vient la GUERRE   Après l'hiver vient la GUERRE I_icon_minitimeDim 8 Oct 2017 - 14:38

2eme jour de la 2nde énnéade de Favrius, 10ème année du 11ème cycle.

- Versmilia est en vue, messire, annonça un écuyer, qui avait lui même reçu l'heureuse nouvelle d'un éclaireur il y a quelques minutes de cela.

Thomas d'Avron salua la nouvelle d'un hochement de tête, et ordonna aux chevaliers de laisser le passage au messager, afin qu'il annonçât la nouvelle aux autres seigneurs. Se tournant en arrière, il réalisa que le marquis n'avait point exagéré sur l'importance de cette guerre; et si les bougres d'Odélian et de Sainte-Berthilde mobilisaient pareille force, il en cuira au Médian. La guerre, à n'en point en douter, était civile, et le roi avait mortellement besoin de la gagner et de récupérer ses fiefs ainsi que Diantra, s'il fallait que la paix dure. Thomas comprenait cela, les Cornus avroniens, de leur heaumes effrayants, dominant de par leur carrure et leurs expressions graves et taciturnes, vétérans des assauts des Hortles et des Wandres et des Drow qui avaient frappé Oësgarde, le comprenaient également.

Ainsi, le point de rassemblement prescrit par le marquis était en vue. L'hiver ayant forcés des délais supplémentaires sur les terres des Trente, la levée du ban se fit non sans complications et retards. Mais, fort de son ancienne charge d'intendant de son père et de ses toutefois étriquées connaissances sur les fonctionnement des flux et réseaux de transports humains, il organisa les seigneuries du Septentrion en une machine relativement huilée, et permit, avec l'aide d'autres seigneurs versés en la matière, de déplacer la conséquente force nordique vers le centre de Serramire avec célérité. Lorsque les régiments arrivèrent à la Ferté-Gauvain, un repos fut de mise pour attendre les braves de Tannenhöf, et plus loin encore, des archers-pêcheurs de Rougefor.

Alors marchèrent les rudes et terrifiants chevaliers du Nord en pointe, de leurs armures lourdes et de leur destriers imposants, tapant de leur sabot sur la rude terre nordique dont le clapot rythmait les pas des fantassins en arrière-garde. Chaque seigneur avait son porte étendard, mais c'était le Grand-Standard du Serramirois qui fut apposée en avant-garde, annonçant les vraies couleurs et l'appartenance de tous les seigneurs venus confirmer leur allégance au maître de la Marche de la Péninsule.

Mais Thomas réalisait, tandis que la cité de Versmilia grandissait à vue d'oeil, que le ton était bien trop solennel et taciturne pour être vu du marquis comme un symbole de reconnaissance, il décida de lancer un chant. Le chant était grave et commençait sous la forme d'une ronronnante rumeur, car les chant nordiques commençaient souvent par parler des morts et des pleurs, mais arrivé à Versmilia, c'était l'éclatant couplet d'un milliers de nordique tonitruant qui tonnaient de la vengeance des justes, et des hymnes à la victoire, qui parvint aux oreilles du sieur de Brochant, Sénéchal du Roy, et Marquis de Serramire.





Dernière édition par Thomas d'Avron le Mer 22 Nov 2017 - 20:45, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Après l'hiver vient la GUERRE   Après l'hiver vient la GUERRE I_icon_minitimeDim 8 Oct 2017 - 19:42

« Cette putain de saison ne finira donc jamais ?! »

Hermance Lesdiguières lâcha ses rênes pour mieux frotter ses mains. La cinquantaine sonnante le vieux soldat n’avait rien perdu de sa bravoure ; ce qui lui faisait prestement défaut – la faute à l’âge surement – c’était l’endurance. Voilà la journée et demie qu’ils s’en étaient allés des terre Alonnaise sous un ciel grisâtre mais qui par la grâce de la Damedieu n’avait pas rengorgé les sols. La bouillasse dans laquelle ils pataugeaient ne s’en irait pas de sitôt : la neige fondait bien plus lentement qu’on ne l’aurait voulu, narguant de ses froids attraits les langues de ferrailles de la piétaille, mais surtout la vaillance du vieux Sénéchal. Cette fois-ci point de diligence pour la baronne : elle chevauchait en tête mais point trop, laissant aller son destrier à l’allure des tambours. Pour sûr, l’ost semblait bien dépenaillé lorsqu’on avait connu la marche vers l’Oësgardie cependant il faisait encore son effet. Traversant les cambrousses, les braves villageois s’en venait observer, acclamer et même remercier ceux qui partaient à la guerre. Car telle était leur destination.

A ses côtés, le grelottant Lesdiguières n’avait pas fini de faire grincer ses épaulières que déjà Odias de Wacume se portait à lui pour lui offrir son aide. Alanya de Broissieux était certainement la femme la plus heureuse car le sort ne lui avait pas porté un, ni deux mais trois hommes tous prêts à se sacrifier pour elle. Tancrède se tenait un peu en retrait, non loin du porte-étendard. Les couleurs d’Alonna flottait fièrement dans les airs, virevoltant au grès des courants d’air tandis que sur la même hampe avait été noué les derniers vestiges de la bannière d’Amblère. Véritable trésor de guerre, elle avait été ramené par Duncan du Lys après qu’il eut, avec ses vaillants compagnons, défait le Noirelfe. Cela avait son petit effet ; déchirée à maintes endroits, salie par le sang la terre et le feu, elle gardait pourtant toute sa splendeur. Il avait fallu bien des hommes, bien des jours, bien du courage pour s’en emparer et ce jourd’hui elle s’en allait plus loin encore de chez elle. L’Ambleroise se dirigeait vers Versmilia.

Et de tout temps, l’on eut vu la baronne plus étincelante que sur son palefroi. Elle se garda bien de se plaindre de l’inconfort, des cals dans les mains et des ampoules aux pieds. Jamais elle n’osa émettre le moindre souci, jamais elle ne broncha. Les cheveux rassemblés avec ordre, sa nuque nue subissait les assauts terribles de la froidure du fer – car elle avait revêtu l’armure. Une belle pièce d’apparat, brillante comme un sou neuf, qui lui saillait à la perfection. Que l’on ne put retenir les mirettes circonspectes, ou les brimades des hommes, elle s’en foutait bien ! Au moins ne passait-elle pas inaperçue. Quelques-uns de ses vassaux s’était enquit, curieux ou gênés, de savoir si elle s’en irait une fois encore au front. A tous, elle n’avait rien répondu. La Dame de Guerre se devait de maintenir l’exaltation et l’envie de ses troupes. La marche à travers Serramire jusqu’au point de rassemblement n’était qu’un début.

« Le castel n’est plus très loin votre Honneur ».
« Alors faîtes en sorte que notre bon suzerain sache qu’Alonna s’en vient ».
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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Re: Après l'hiver vient la GUERRE   Après l'hiver vient la GUERRE I_icon_minitimeLun 9 Oct 2017 - 10:53


L'hiver avait été rude, et les épreuves mentales nombreuses pour Jérôme. Déjà digérer ses propres décisions n'avait pas été une mince affaire, alors lorsqu'il avait appris pour la trahison de Gaston envers son frère, puis de Caerlyn, et enfin la mort de Maélyne, l'épreuve avait été au rendez vous. Il était content que Mathilde, sa soeur, soit partie en voyage, au moins, elle était saine et sauve. La neige et le froid avait eut un effet bénéfique pour ses terres, les wandrais n'avaient pas été actif, et les raids inexistant, une première.

La réforme d'Aymeric avait grandement diminué le pouvoir des Seigneurs, aussi, Jérôme n'avait pas grand chose à faire, surtout durant l'hiver. Il allait de Froissart à La Ferté-Gauvain, puis Rouilly, avant de revenir à Froissart, faisant son devoir du Seigneur sur ses sujets. Autant que possible, il se promenait avec Aline, son rayon de soleil, sa présence à ses côtés agissant comme un baume sur son cœur. Le reste de son temps, il le passait avec la soldatesque, même s'il n'avait aucun pouvoir de commandement sur eux. Des liens s'étaient forgés avec les garnisons, surtout vu le charisme guerrier et les antécédents de Jérôme. D'ailleurs, il avait encore progressé dans le maniement des armes, que ce soit l'épée ou la hache, chacune dans une main ou encore le bouclier. Il se surprenait aussi à apprécier le combat à pied, au détriment de sa monture, même s'il ne loupait quand même aucun séance pour monter son destrier.

L'ordre de lever pour le ban arriva finalement à Froissart, et aussi La Ferté-Gauvain et Rouilly , comme dans tout le marquisat. Les forces étaient prises un peu partout pour ne pas dégarnir les places fortes. Les officiers commandant les garnisons firent leur choix, de la cavalerie uniquement pour une mobilité accrue, du moins pour l'instant. Jérôme fut étonné de recevoir lui aussi une missive lui demandant de se rendre à Versmilia pour participer à la guerre qui s'annonçait. De nouveau il fut tiraillé entre deux sentiments, à savoir celui de laisser son épouse seule, et celui de repartir en campagne. Othar refit surface, cherchant à le détourner de Néera, l'ivresse de la bataille accélérant son pouls lorsqu'il se rappelait les batailles qu'il avait vécu. De toute façon, il ne pouvait pas ignorer une convocation de son suzerain, il fit donc ses bagages, tout comme une poignée de fidèle lui servant de garde rapprochée, et il dit au revoir à sa belle et tendre moitié avec émotion. Jérôme prit le départ en compagnie de la troupe, qui était enthousiasme de voyager avec lui. En effet, nul n'avait oublié que l'ancien Baron d'Etherna n'avait connu aucune défaite malgré un nombre conséquent de campagnes. L'on disait qu'il avait beaucoup de chance, d'autres qu'il était un tacticien et stratège hors pair, mais une bonne part le disait béni d'Othar lui même. Il était dérangeant pour Jérôme de chevauchait avec une troupe qui n'était pas sous ses ordres, il n'en avait pas l'habitude. Il se questionnait aussi sur la raison de sa convocation par Aymeric. Il s partirent de Froissart, se rendirent à Rouilly pour récupérer les autres cavaliers, puis finirent par la Ferté-Gauvain. La troupe réunifiée fit ensuite diligence vers Versmilia qui fut bientôt en vue, il se demanda ou il devait faire monter sa tente.
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Aymeric de Brochant
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MessageSujet: Re: Après l'hiver vient la GUERRE   Après l'hiver vient la GUERRE I_icon_minitimeDim 22 Oct 2017 - 14:09


8ème jour de la 2nde énéade de Favrius, 10ème année du 11ème cycle.

L'ost serramirois, renforcé par les troupes de la marche alonnaise, s'était finalement rassemblé sous les murs de Versmilia, formant un salmigondis chamarré de penons et de bannières. On s'était alors appliqué à démêler cet amas de tissus, mais surtout à organiser les hommes dessous en diverses compagnies. Fort-heureusement, les réformes du marquis étaient passées par là, et aux compagnies féodales encombrées par l'hommage et la fierté toute nobiliaire, on avait substitué l'unité ô combien accommodante de la lance.

Ainsi, c'était près d'un millier de cavaliers qui s'apprêtaient à prendre la route pour le Médian, afin d'y porter le dégât. Réunissant ses capitaines et ses vassaux, Aymeric les entretint de leur destination : l'Ancenois. Cela faisait bien trop longtemps que ce fief, devenu véritable pantin de Velteroc après qu'on eut mis sous tutelle sa jeune baronne, tendait les bras à l'invasion. Avec un conseil de régence au sein duquel siégeaient chaque grand seigneur du pays, on espérait ainsi en gagner certains à la cause du Roy.

« Nous porterons le tumulte sur leur terre sans jamais leur laisser l'opportunité de nous en chasser. Nous resterons lestes et prompts, insaisissables, si bien que lorsque ces gens seront las de courir après des fantômes et de n'apprendre la perte d'un village de plus, ils renonceront à se battre.
- Et que feront nous de ceux qui se rendent, mon oncle ? Nous n'avons pas assez d'hommes pour assurer la garnison des châteaux conquis et pour continuer à porter la guerre en avant ? » avait alors demandé Nestor, l'héritier de Versmilia. « Nous leurs laisseront leurs fiefs, mais prendrons des otages de manière à nous prémunir contre la sédition. Les ancenois ont le sang chaud, mais ils sont fidèles aux vieilles traditions chevaleresque : je ne saurais leur faire perdre leurs fiefs, seulement chasser le traître Raymond qui siège à Ancenis. Maintenant, à vos batailles, nous partons dans l'heure! »

L'assemblée s'égailla, et peu de temps après, la colonne contournait Versmilia pour pénétrer dans l'épaisse forêt d'Hedda. De là, on traverserait la lande éthernienne, puis Olysséa, avant d'aborder l'Ancenois par le Nord. Alors que les troupes marchaient sous l'ombre impérieuse de la Tour-aux-moines, Aymeric crut bon d'enhardir ses hommes, les tançant de sa harangue : « On dit que depuis la mort du Borgne, l'ancenois se détourne des olives. En vérité, ils n'auront bientôt plus rien à leur table, quand nous leur auront fait passer à notre tour le goût du pain! »

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Ruthger de Lourmel
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MessageSujet: Re: Après l'hiver vient la GUERRE   Après l'hiver vient la GUERRE I_icon_minitimeLun 23 Oct 2017 - 14:27

Ruthger d’Estenhausen vivait son rêve de jeune homme.

Après s’être rendu à Lourmel faire ses adieux à sa dulcinée aux cheveux de feu, et avoir descendu la Semisne à la tête des forces de son vieux père, le puîné des Ierhold avait assisté avec le reste de l’ost au vibrant sermon que leur avait servi Aymeric de Brochant, au départ de Versmilia. Embarqué dans l’expédition punitive, sous l’œil bienveillant d’Evrard au Cimeterre, Ruthger chevauchait au côté des plus grands. Une affaire qui n’allait sûrement pas arranger son orgueil grandissant, ni atténuer l’ire de son frère aîné resté dans le nord.

De son côté, le pauvre Bottier, bien moins brave que son maître, chevauchait une mule de basse extrace à la robe oscillant entre le brun et le gris. Les ombres de la forêt d’Hedda lui faisaient peur. Peur accentuée par les rumeurs qui circulaient au sein de l’ost, parlant d’une dame blanche hantant les cimes de l’épaisse canopée. Plus de mille fois, le jeune serf s’était demandé pourquoi Ruthger l’avait emmené avec lui. Le chevalier lui avait rétorqué qu’il le considérait comme son porte-bonheur. Bottier aurait préféré, pour sa part, être un aimant à poisse.

Aux détours des sentes boueuses, Ruthger menait son canasson de groupe en groupe, et de chevalier en chevalier, devisant avec eux et partageant expériences et faits d’armes. L’entrain du jeune homme faisait vite se délier les langues, et lui permettait ainsi de distiller ses tours de force au sein des conversations, que cela soit pour impressionner ou simplement faire parler de lui. De la Rochepont à Léjante, tous les hommes de bonne naissance aimaient parler d’eux avant tout. Et pour arriver à leurs fins, écouter les exploits des autres n’était qu’un moindre mal…

Il en vint à s’aventurer auprès d’un cavalier qu’il ne connaissait pas. Bottier, qui avait cherché à rester au plus près de son maître, n’arrivait cependant pas à le rattraper du haut de sa bourrique mal nourrie. Ruthger se présenta au chevalier accompagné de ces étranges guerriers aux casques cornus, semblables à ceux des barbares d’Outre-Elbre.

« Salutations, noble ami ! Ruthger d’Estenhausen, tel est mon nom. Je n’ai point plaisir à connoisser le vôtre. Ni celui de votre estrange coterie ! »

La curiosité l’avait amené à penser qu’il s’agissait peut-être de mercenaires du Landnostre qui, lassés par les razzias sur les bergers frontaliers, se seraient dirigés vers une vie de solde et de viol au sein d’une armée plus régulière. Avec leur allure de butor, peut-être auraient-ils des histoires intéressantes à raconter durant leur long périple ?

Cependant, Bottier, qui n’avait décidément pas même le courage d’un poulet, avait tôt fait d’arrêter sa progression jusqu’à son maître à la vue des gens avec lesquels il s’acoquinait.
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Thomas d'Avron
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MessageSujet: Re: Après l'hiver vient la GUERRE   Après l'hiver vient la GUERRE I_icon_minitimeLun 23 Oct 2017 - 19:00



"Estrange coterie ?"

Les hommes d'Avron eurent un sourire furtif à l'annonce de la dénomination. Ils avaient certes l'air un peu plus dénudés que d'autres, étant accoutumés au froid, mais ils n'avaient guère la sensation d'être une simple coterie de mercenaire, ou même méritant la dénomination d'estrange.

Mais Thomas d'Avron était un homme simple. Il savait bien là que l'homme, à la vue des casques cornus d'Avron, leur abusive tendance à frapper leurs boucliers durant leurs chants paillards pouvaient-là les faire passer pour des consanguins wandrais, mais en vérité, il lui plut d'honorer ses propres hommes venu tester leurs talents nouvellement acquis grâce aux singulières techniques de l'ancien garde sur les drôles du Médian, en un nombre plus grand que celui demandé par notre brave sénéchal du Roy.


"Brave parmis les braves !"
fit retentir le heaume du chevalier-sorcier. "Ainsi êtes-vous venu apprendre un peu plus sur les drôles qui nous donnèrent leurs piques pour quelques jambons? Las ! J'eus cru que mes poivrots vergognoient un peu plus que cela ! Allons mes bachelettes, sembleroit-il que vous soyez une coterie ? Touchez-vous quelque bagatelle pour répondre à votre serment d'allégeance, parjures que vous estrent ?"

Le vocabulaire n'était clairement pas trentien, mais il était celui de l'homme poli du nord, celui qu'employait le baronnet venu leur rendre visite.

"Non, Messer !"
firent les porteurs des cornus casques, en choeur. "Voyez, renchérit le seigneur, nous ne sommes point des biclareaux en quête de ripaille pour mener bataille. Je vous le dit en vérité, ces hommes sont les fils de l'Avronnois, et nous honorerons l'Estenhausen et vous-même Ruthger par une francherepue des plus des plus appétissantes. Ma foi, j'ai entendu parler de votre père et de votre bonne famille, vous êtes un de ces brave qui garde la marche wandraise, et vous connaissez le dire : qui ne toste guère pour un trentois, devant le Médian restera pantois ! Aussi seroit-il lacrimable de ma part de point vous proposer vinasse aux vêpres."

Mais n'oublions point l'élementaire courtoisie.

"Enfin, sachez-le bien, que tout le plaisir est pour moi. Je suis Thomas d'Avron, fils de l'honorable Hubert d'Avron, et le neveu de cet original de Bérault, si jamais eussiez-vous le malheur de passer au travers de ses gueux. Votre famille est honorable et nous souhaiterions l'honorer, fils de Neige-Tôt. "


Car en réalité, l'homme d'Avron connaissait bien les seigneuries du Nord, et savait que la diplomatie, en ce contexte de cohésion imposée par ce bon Margrave du Brochant, allait servir plus qu'elle n'allait desservir les intérêts des braves serramirois et leur bon Roy.
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