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 [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden

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MessageSujet: [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden   [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden I_icon_minitimeSam 21 Oct 2017 - 23:11

4ème jours de la 1ère ennéade de Favriüs de Printemps, an 10 du 11ème cycle.
Ville-Forge de Külm, Arétria
Premières heures du matin





Le temps avait une emprise différente sur le peuple des montagnes. Il s'écoulait avec une lenteur particulière, les ans, les cycles n'avaient point la même emprise, point la même force, point la même importance que pour le jeune peuple des hommes. Et pourtant, de mémoire d'Ancien, ce fût l'hiver le plus intense qu'ai jamais connut le Chantreroux en sa bonne terre d'Arétria.

L'annonce de la mort du comte Roderik le Hardis de la prestigieuse maison de Wenden sonna l'heure du glas dans la Malelande. Sa disparition inopiné fût semblable à une cicatrice béante et suintante dans laquelle s’engouffrèrent sans une once de délicatesse les ambitieux et avides charognards. Ces derniers avaient patienté dans l'ombre trop longtemps, attendant le moindre signe de faiblesse, le moindre faux pas jusqu'à que la curie leur soient servis  sur un plateau lesté d'argent. La postérité narrerait moult événements de cet hiver. En première place viendraient les coups de surins et le sang versé dans les plaines, puis arriveraient les histoires d'alliances rompus, reforgés et brisés à nouveau. Et enfin, on parlerait des vainqueurs, car ils étaient les seuls à écrire réellement l'histoire. La Dame d'Acier, la Belle-Rousse, la Blanche Combattante, Sainte-Croupe-Luisante, tant de surnoms que porterait ou portait déjà une seule et unique femme, la jeune Aliénor de Wenden. Catapulté régente du comté, fière gardienne et tante de l'unique descendant légitime de ces terres, le marmouse Karl de Wenden.

Des événements qui n'affectèrent en réalité que très peu les nains de Külmazad comme il en avait toujours était le cas dans la cité troglodyte. Les mœurs des hommes n'avaient jamais eu grand emprise sur leurs entreprises. Les longuets s'étripaient sans discontinuer entre eux depuis la nuit des temps, c'était ainsi, inscrit profondément dans leur nature. Le Vif-Mire avait toujours mit un point d'honneur à ne point interférer tout en gardant un œil vitreux sur leurs différents agissements. Il était appréciable de pouvoir sentir le vent tourner.
Pourtant, l'Ancien possédait cette fois des regrets, pour une simple raison, il appréciait le comte disparut. Et à son vénérable âge, ce genre de détails possédaient une importance non négligeable. De plus, on disait sa sœur d'une beauté à faire pâlir toutes les laideronnes de ce plat pays et possédant le pouvoir de réchauffer les braques les plus endormis. Sans parler du pouvoir qui stagnait maintenant entre ses fines paluches.

«De quoi ai-je l'aile ? » grommela t'il à son proche intendant.
« De la plus estimable des barbes de ce monde, d'une figure de stoïsme taillé dans le plus pur des minerais, d'un étalon d'airain à la belle caboche, si le prestige avait une demeure vous en serez l'hôte le plus par....»
« Galde donc tes douceuleuses flagolnelies vil faquin, avant quels ne t'étouffent.» pesta le Bourgemestre en réajustant le col de ses coûteuses mises. Il se délectait néanmoins des compliments comme les mouches du purin.

Une missive cachetonné était arrivé voila quelques jours. Cachetonné des armoiries équines comtales. La régente en personne arrivait en direction de Külmazad avec une entière escorte de ses gens. Elle venait quérir du soutient, celui de son peuple et plus particulièrement le sien. Elle apportait dans son sillage des nouvelles qui lui étaient récemment parvenus et qui étaient lourdes de conséquence. Mais aux yeux du vieux nains, une seule chose comptait réellement, il serait bientôt en sa présence, il pourrait humer son odeur, il pourrait la contempler en se léchant les lèvres. - Que de plaisirs en prévoyance.

La ville-forge résonnait des bruits des centaines de marteaux qui s'affairaient à leurs tâches. Les fumerolles s'échappaient des cheminées troglodytes répandaient une odeur âcre dans l'air. Mais c'est le torse bombé que les nains se tenaient aux portes de leurs cités.
Un clairon s'éleva dans l'air, puis un autre, puis une dizaine suivirent le rythme tandis que la procession de la Dame pénétrait entre les murs.
Sourcil d'Airain ce leva lui même, avec toute la rapidité d'on il était capable, il puirait le parfum Thaari mais on pouvait humer sans mal les reflux nauséabonds qui se dégageaient de sa personne tandis qu'il accueillait son hôte.

« Noble Légente,  Dame de Wenden, vous me voyez glandement honolé de votle plésence. Bienvenue à Külmazad, bienvenue. Le voyage a t'il était agléable ? »

Il ne la distinguait pas encore complètement, pourtant, il bavait déjà.

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MessageSujet: Re: [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden   [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden I_icon_minitimeMer 25 Oct 2017 - 11:30



Aliénor, un pli ouvert entre ses mains, frappé du sceau de Külm dont le Bourgmestre lui exprime le plaisir qu'il aurait de la recevoir pour prêter allégeance au jeune Comte, ne savait pas trop quoi décider.

- Il semblerait qu'ils se soient exclus du reste des tribus naines il y a fort longtemps, votre Grandeur. Toutefois ils se sont toujours montrés extrêmement loyaux et fidèles envers les seigneurs arétans.

Aliénor se renfonça dans son siège, écoutant avec intérêt les propos de son conseiller en diplomatie.

- Néanmoins, il est à porter à la connaissance de votre Grandeur que c'est un peuple extrêmement fier et susceptible. Si sa Grandeur venait à décider d'une rencontre avec le seigneur nain, il est fort probable qu'elle marchera sur des oeufs tout le temps que durera ce séjour. Chaque acte, chaque geste, chaque parole comptera et ce de manière définitive. C'est un exercice très difficile que sa Grandeur s'apprête à réaliser.

Aliénor regarda son conseiller. On lui avait certes dispensé une solide éducation propre à celle nécessaire à une jeune dame, lui permettant de commencer à se sentir à l'aise dans son rôle de régente mais était-ce suffisant pour appréhender suffisamment habilement cette rencontre ?

- A-t-on le loisir de s'en dispenser ? Politiquement et militairement je veux dire...

- Je crains que non, votre Grandeur. Leur soutien sur les deux plans a toujour fait la puissance du seigneur d'Arétria. Perdre le soutien de la l'enclave naine de Külm serait terrible pour notre Comté car elle représente un avantage considérable sur les deux plans qu'il ne faut pas mésestimer. S'en dispenser serait compliqué car c'est à ma connaissance, Külm est la seule enclave naine qui accepte d'aider des humains. Trouver d'autres alliances du même type se solderait sans aucun doute pas un échec. Toutefois il est à porter également à la connaissance de votre Grandeur que tout geste, toute main tendue de nains a toujours un prix qu'il faudra savoir payer tôt ou tard. Il vous sera demandé d'accorder quelque chose, soyez-en assurée car même si avec les siècles la population naine de Külm s'est beaucoup ouverte et mélangée avec les humains, ce qui est assez contre-nature, vous l'avouerez. Toutefois, ils n'en restent pas moins des nains.

Aliénor s'inquiéta alors quelque peu sur cette question. Elle se redressa alors sur son siège, devenu soudainement inconfortable. Elle détestait qu'on lui demande des choses.

- Et que serait-il en position d'exiger ?

Savemment le conseiller se redressa également comme un paon qui faisait la cours. Depuis que la Dame de Wenden avait pris la régence, son rôle avait pris de l'importance. Étant inexpérimentée, il avait eu à coeur, en bon arétan qu'il était de conseiller et même parfois (comme aujourd'hui) d'enseigner son art à la régente, ce qui avait largement conforté sa position.

- Il est de notoriété publique que le bougmestre qui est naturellement un nain est un puissant bourgeois. Il possède la ville comme un seigneur possèderait ses terres. Néanmoins tout ceci n'est que faits et n'est pas acté. Il est probable qu'il ait éventuellement le toupet de demander à ce que cette reconnaissance soit actée en étant anobli.

- Mais je n'ai pas un tel pouvoir. Seul le Roi peut accorder un tel honneur.

- Justement votre Grandeur et c'est là ce qui est remarquable. Comment pourrait-il en être autrement; Külm descend de la guilde du Creuset d'Acier et n'obéissent qu'à leurs propres règles. S'ils restent toutefois acquis aux Comtes arétans ce n'est qu'en raison d'une vieille dette qui leur a permi de s'installer ici quand tous les peuples les nains les avaient auparavant exclus et chassés. Toutefois ne vous y trompez pas, ils n'ont pas toujours été le peuple ouvert aux humains qu'ils sont bien volontiers aujourd'hui, bien au contraire. Du temps des vieilles familles Külm, ils étaient au contraire extrêmement racistes envers les humains et ce n'est que lorsqu'ils ont vu leur intérêt dans une collaboration que ces gueux ont bien voulu s'ouvrir à nous. Jamais un Roi n'accepterait de baisser la condition des hommes à ce point. Et puis quoi encore? Notre Roi serait bientôt un nain ? Imaginez dont la superbe ! Voyant le regard désapprobateur de la régente, il se racla la gorge et tâcha de reprendre un peu contenance avant de poursuivre son propose. C'est là notre force, vous pourrez ainsi négocier seulement une obligation de moyens et non de résultat avec le bourgmestre nain en échange de leur précieuse aide. Ainsi vous obtiendrez ce que vous désirez d'eux sans réellement devoir donner quoi que ce soit en échange, votre Grandeur.

Aliénor doutait pas mal de la pertinence d'un tel langage envers des alliers historiques. Néanmoins, ne sachant pas trop à qui elle avait affaire, elle préféra se fier aux dires de son conseiller. On verrait bien tôt ou tard s'il avait raison.

- Soit alors. Vous les avez dit fiers tout à l'heure, conseiller. Se formaliseront-ils de l'absence du Comte à qui ils doivent prêter allégeance?

L'interpellé réfléchit un instant, regarda Aliénor de haut en bas avant de répondre enfin avant que la régente n'ouvre la bouche pour le punir de son comportement.

- Il se pourrait mais vous avez l'avantage d'être du beau sexe, jeune et surtout bien faite de votre personne votre Grandeur et cette réputation de beauté précède à celle de votre courage guerrier. Apprêtez-vous Et montrez-vous femme plus que seigneur. Les hommes sont stupides et les nains ne font pas exception à cette règle, voire même sont pires. Il vous mangera dans la main. Montrez-vous par contre toujours sincère et respectueuse. Tout se passera alors sans encombre, votre Grandeur.

Aliénor soupira alors en se renfonçant dans son fauteuil. Ça avait l'air si simple toutefois elle avait peur que son impulsivité ne l'aide pas grandement pour cette rencontre.

------------------------------------------------------------------------------------

Le dit jour de la rencontre, l'intendant général d'Arétria avait fait en sorte que toute la troupe en direction de Külm ne manque de rien pour son voyage. Après une longue chevauchée, ils virent enfin les premiers signes de la présence de la tribu naine. Aliénor, fatiguée par la préparation mais également par tous ces efforts qu'elle allait devoir fournir afin que cette rencontre se passe au mieux, sentait l'appréhension monter. Elle ressentait un trac qui ne faisait qu'augmenter à mesure que les portes de la forteresse naine se rapprochait.

Ils entrèrent enfin dans une sorte de valée dont les paroies rocheuses de chaque côté semblaient creusées. Sur le bord s'étalait une population très diversifiée avec des nains, des semi-nains et des humains. On lui avait raconté beaucoup d'histoires petite sur les nains de Külm et surtout sur leurs savoirs mais jamais encore elle n'avait eu l'occasion de se déplacer jusqu'ici. Le tout en tout cas formait un joyeux mélange extrêmement étonnant à regarder. Les maisons étaient creusées dans la roche et par-ci, par là, on voyait des sortes de rempars et de constructions défensives, propres aux populations naines et qui en faisaient une véritable cité fortifiée.

Elle se demandait si elle serait à la hauteur de la tâche qu'on attendait d'elle aujourd'hui. Elle avait beau savoir qu'il s'agissait là de fidèles alliés aux seigneurs arétans depuis que le monde est monde, elle n'avait encore jamais eu à devoir pourparlers avec un nain et tout ce qu'on lui en avait dit l'avait amenée à s'inquiéter. Parce qu'elle se connaissait, parce qu'elle n'était pas diplômate, ne savait pas jouer la comédie. Elle se demandait si elle n'allait pas finalement faire un pas de travers, ce qui l'inquiétait encore plus et la boucle était bouclée.

La troupe stoppa alors net devant une magnifique entrée sculptée dans la roche au centre de la vallée et un de ses gardes ouvrit alors sa porte. Comme son conseiller le lui avait suggéré, elle s'était apprétée pour l'occasion. Elle n'était pas très à l'aise dans cette robe bleu nuit, brodée d'argent à la fois fine, délicate et raffinée. Il était certain qu'accoutrée de la sorte, elle ne faisait plus du tout la jeune fille du seigneur de Wenden mais bel et bien Damoiselle la régente d'Arétria. Elle devait troquer sa zone de confort sur l'autel de la levée du ban à venir et ainsi non plus grandir sous la protection d'un frère qui savait parfaitement s'occuper des affaires de famille mais être grande à son tour. Ou en tout cas essayer de l'être. Elle regarda alors son garde, prit le temps de prendre une grande respiration et lui confia sa main afin qu'il l'aide à descendre de la riche cariolle qui l'avait menée jusqu'à Külmazad. Une fois que ses pieds furent posés à terre, elle se redressa et regarda avec attention tout le peuple qui s'était réuni pour les accueillir avec bienveillance mais sans cacher une seule once de leur curiosité. Si elle avait bien compris ce qu'on lui avait dit, les visites des seigneurs d'Arétria étaient rares. En clair, ils venaient seulement chercher l'allégeance de l'enclave naine, sans plus s'en préoccuper ensuite mais peut-être espéraient-ils sans doute plus dorénavant ? En outre, il était rare, sans doute même pour eux, de voir une femme si haut sur l'échelle de la noblesse. Elle les salua de la tête, se rendant bien compte de la curiosité mutuelle qui s'emparaient d'eux avant de rejoindre silencieusement leur bourgmestre qui s'adressait déjà à elle (avant même de la voir, quelle chose étrange).

- Bougmestre Airain ! Avait-elle dit tout en s'approchant de lui jusqu'à se retrouver face à face avec cet homme étrange et vieux de toute petite taille, tout en lui tendant sa main pour récolter un baise main, comme le veut la bienséance qu'elle se voulait respecter à la lettre aujourd'hui. Tout le plaisir est pour moi. Il fut fort agréable je vous en remercie et je suis certaine que mon séjour ici le sera tout autant. Je vous prie d'excuser l'absence du Comte qui du fait de son très jeune âge, n'a pas encore la possibilité de vous faire l'honneur d'entreprendre lui-même un tel voyage. Vous devrez ainsi malheureusement vous contenter de ma modeste personne Ajouta-t-elle en souriant avec bienveillance.


Dernière édition par Aliénor de Wenden le Lun 19 Mar 2018 - 12:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden   [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden I_icon_minitimeMer 25 Oct 2017 - 18:29



Au Grand-Puit le chieur de marmouse ! Je m'en contenterai et recontenterai et recontenterai encore, j'irai jusqu'à tondre les barbes de mille de mes sujets, jusqu'à faire fondre tout le putain d'acier se trouvant dans mes forges, jusqu'à te montrer le sous-terrain du Coeur d'Ortheim, jusqu'à me creuver moi même les mirettes si je pouvais t'enfermer à jamais dans ma chambret et qu'ensemble nous chevauchions jusqu'à que mon palpitant s'arrête sous l'effort ! Je serais alors foutu nain le plus heureux ayant jamais vécut sur cette morneterre et je pourrais faire saliver de honte mes foutus ancêtres. Qu'ils reposent en paix et crèvent d'impatience une seconde fois. Viens à moi mon enfant. Viens à moi.

Foudroyé par la beauté soudaine de la dame, l'Ancien se retient de toutes bagouilles, il aurait bafouillé comme une jeune barbe. D'une main poisseuse il saisit la paume de la régente, prenant ostentatoirement le temps avant de s'y pencher. Ainsi il pouvait savourer son contact, sa peau douce et blanchâtre éveillait en lui une foule de sentiments fulgurant, sentiments se concentrant à merveille dans son bas ventre. Il n'était pas coutumier de tenir aussi longtemps la main d'une femme, mais le Bourgemestre n'en avait que faire, elle n'aurait qu'à mettre cela sur le compte de son vénérable âge qui devait être dix fois plus élevé que le sien au minima.
Puis enfin, il déposa un baiser aux lèvres humide, retenant à grand peine la bave qui suintait des comissures de ces lèvres parcheminées.

« N'ayez point de clainte Dame de Wenden, je complend palfaitement, votle noble plésence me suffila amplement, cloyez moi. Mes pensées s'en vont néanmoins vels notle jeune et vaillant comte qui dispose la je n'en doute, de la meilleuls des galdiennes. »

Feignant une révérance basse qui fit crâquer son vieux dos, l'Ancien se rassit alors sur sa chaire movible. On avait fait installer une deuxième place, spécialement ajouté pour l'arrivé de la Dame de Wenden, le curieux assemblage était fait d'un bois noirâtre, cerclé d'acier.
Le vieux nain fit un signe à la régente, l'adjoignant à la rejoindre.

« Plennez place à mes cotés noble Dame, j'aulai ainsi l'honneul de vous faile moi même visitel notle bonne ville de Külmazad. Nous aulons en suite tout le temps nécéssaile aux discutailles de vigueul. Bien sûl, des appaltements ont été applétel à votle disposition et à celle de vos gens dans la Grandloge. Venez, venez.»

Une joie enfantine perlait dans sa voix rocailleuse. Il attendit avec grande patience qu'elle le rejoigne. Les escortes se mirent alors en branle bas de combat à leur suite. Une douzaine de porteur soulevèrent de deux coudées le palanquin et aux sons des clairons, ils se mirent en route.

Külm était une ville unique en son genre. Construite de façon géométrique, épousant à merveille les courbes de la montagne. Un observateur lointain aurait put clairement y voir la coupe franche réalisée par les nains aux fils des siècles. La cité donnait l'impression d'avoir était coupé à la hache dans un angle franc. Une portion de pierre prélevait à la nature et remaniait aux bons goûts du peuple de la montagne présent sur place.
Sourcil d'Airain ne fût pas avide de commentaire, à vrai dire, il parla tout du long, laissant peu de place à la régente de s'exprimer. Il lui décrit les nombreux quartiers, celui des forges, la ruelles des armureries, la venelle des armes surnommé « La Tranchante », les places aux moult étals de marchandises, qui était pourtant bien peu fournis. Ils traversèrent la Granplace, quartier surélevé et habité par les citadins les plus riches. Ici les maisons étaient particulièrement typique de la première colonisation naine, le tout étant resté dans son jus.
Puis enfin, la Granloge, demeure du Bourgemestre. C'était la le point central, une batisse qui ne possédait qu'une porte - grande porte, donnant sur l'extérieur. Le reste étant construit à l'intérieur, la lumière y étant dispensé par un habile jeux de torches et de miroirs.

La procession pénétra en grande pompe à l'intérieur, les serviteurs nanique, la mine basse, s'affairant à mettre en oeuvre les différents ordres qui leurs avaient été donné un peu plus tôt. On conduit la double chaire dans une salle richement décoré, une mode mi-naine mi-humaine, les pierres des murs étant recouvert de lourde tapisserie à l’effigie retraçant les périples des clans Sanglelaiton et Roche-Fier - autrefois nommé Mangegravier.
Norvogan prit alors place à une table central, une seconde chaise attendait la régente, des mets étaient répartis de façon harmonieuse et un demi tonneau de bière rousse avait était mit en perçe. Des troubadours nains soufflaient avec plus ou moins d'harmonie dans des cornemuses, au fond de da la pièce.
Quand ils furent bien installés, le Bourgemestre prit l'initiative.

« Ce fût la un difficile hivel que vous afflontâte Dame de Wenden. Veuillez lecevoile mes condoléances, votle flèle était un homme bon. Un Gland compte.» Il ne l'avait jamais rencontré.
« Les nouvelles de vos exploits sont allivés jusqu'à nos locailleuse esgoulde, vous avez fait pleuve d'un coulage peu commun, celtains de mes gens devlaient vous glandement vous plendle en exemple. » Rire gras et pateux lui arrachant une quinte de toux.
« Et voila que les feux de la guelle se plofile à nouveau à l'holizon. Quel année pal les Dieux. Pelmettez moi de vous posez humblement et avec lespect la question, n'est ce la point tlop poul les épaules d'une si jeune femme ? »
Une outrance qui, dans toutes autres bouches que la sienne, aurait put valoir un incident diplomatique. Mais il était nain. Il était vieux. Et il était riche.

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MessageSujet: Re: [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden   [Külm] Féaux baragouinages - Aliénor de Wenden I_icon_minitimeVen 15 Déc 2017 - 18:41


Mi dégoûtée, la jeune régente retient un haut le cœur durant tout le temps où elle dû abandonner sa main à ce vieil homme qui visiblement, salivait plus à l'espérance de voir un temps soit peu la dentelle de ses jupons (dont il ne ferait que rêver ) que de la considérer avec sérieux comme son seigneur (ou en tout cas son représentant officiel). Ce qu'elle regrettait soudain sa tenue de chasse et son armure, bien plus masculines ou encore son épée pour éviter le contact de toute cette salissure ! Décidément, combien encore allait-elle devoir consentir à se sacrifier pour Arétria ? Elle en voulait à Roderik de l'avoir ainsi abandonnée. Le pire, c'est que ce couillon serait sans doute plié en deux à force de rire de toute cette farce qui se déployait là, sous leurs yeux à l'heure qu'il est. Toutefois, elle tâcha de garder de la consistance malgré tout le temps que le vieux bourgmestre prenait pour la saluer.

Elle crut bien qu'elle allait céder à son haut le cœur lorsque le vieux nain posa ses lèvres humides, voire baveuses, sur sa main délicate. Quand tout ceci (qui la dégoûtait atrocement encore une fois), fut enfin fini (parce qu'il y prit tout son temps le bougre !), Aliénor réprima son envie d'essuyer sa main pour ne pas choquer les yeux qui se trouvaient fixés sur eux et répondit à l'invitation de ce dernier de se joindre à lui sur la place vide de la chaire amovible, tout spécialement prévue pour elle. Alors, à l’abri des regards les plus indiscrets, elle en profita pour très discrètement, essuyer sa pauvre main pleine de bave naine.

Elle profita du fait que le convoi se mit en marche pour observer cette ville extraordinaire et ne manqua pas d'écouter avec grand intérêt le vieux nain, posant également des questions afin de l'inciter à pousser plus loin certains points. Visiblement, ce dernier ne boudait pas son plaisir et n'hésitait pas à s'épancher longuement sur les réponses qu'il lui apportait.

Une fois dans la Grandloge, elle ne manqua pas de s'émerveiller sur la richesse de la décoration de la grande salle où on les déposa. Cette dernière était l'exact reflet de cette population qu'elle rencontrait là avec plaisir : mi-naine, mi-humaine en harmonie. Le tout s'accordait avec beaucoup de goût et on y voyait également des inspirations extrêmement fortes de l'art à la fois nain et arétan qui se mêlaient à merveille. Elle suivit son hôte et prit place à table comme il le lui indiquait, à ses côtés. A peine fut-elle confortablement installée que des serviteurs discrets, se voulant presque invisibles mais pour le moins raffinés, remplirent son verre (en vue du toast qu'ils allaient sans doute porter après un éventuel discours de la part du bourgmestre). Elle hocha sobrement la tête pour indiquer qu'elle recevait les condoléances de son interlocuteur. Elle avait malheureusement fini par s'habituer aux condoléances mais elle devait avouer qu'elle commençait à s'en lasser et attendait avec impatience le jour où on la laisserait enfin prendre le dessus, faire son deuil pour enfin se reconstruire et reprendre le cours de sa vie sans ne plus avoir à lui rappeler la perte dont elle se voyait affligée.

L'évocation par le bourgmestre de son courage la fit sourire. Elle se contenta alors de répondre modestement :

- Je n'ai d'autre mérite que celui d'avoir défendu l'honneur de ma famille et apporté mon concours au peu de ses membres encore en vie. La perte de la Comtesse a été une grande tragédie pour nous. Rien n'est plus important pour un fils que d'être en présence de la femme qui lui a donné la vie et qui l'a porté dans sa chair pendant des mois. Je tâche désormais de la substituer comme je le peux et au fond, j'espère que ça lui sera suffisant pour qu'il ne souffre pas d'un manque de ce point de vue. Les enfants sont si sensibles et leur vie peut être totalement bouleversé pour des sensibleries auxquelles en tant qu'adulte, on n'accorde pas beaucoup de crédit. Sans doute est-ce beaucoup sur mes épaules en effet et sans doute également, que mon manque d'expérience n'aide pas. Toutefois je me dois pour le Comte de tenir bon et de persévérer, d'apprendre. Il n'a plus que moi désormais et cette seule pensée permet de supporter tout le poids du monde.
Puisque vous évoquez avec sagesse la guerre qui se profile, toute la question pour le Comté d'Arétria est de savoir quelle part Külm prendra dans cette affaire lorsque le ban sera levé.


Elle n'était pas sans ignorer que de tous temps, les nains souhaitèrent ne pas se mêler des affaires des humains mais ces terres sont tellement particulières avec cette mixité ainsi poussée à son paroxysme qu'elle se demandait (comme ses conseillers d'ailleurs) si leur position de retrait à ce propos n'avait pas changé. En tout cas, le bourgmestre d'Airain avait toute latitude pour prouver à son nouveau seigneur et à sa représentante, la loyauté de Külm.
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