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 Des limiers sur le chemin de la foi (pnj)

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Haldren
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MessageSujet: Des limiers sur le chemin de la foi (pnj)   Des limiers sur le chemin de la foi (pnj) I_icon_minitimeMar 12 Déc 2017 - 14:46


Quelque part sur la route de Thaar, le 8ème jour de la 1ère énnéade de Barkios, an 10 du XIème cycle

Arväar Kharnyl était un drow dans la force de l'âge. Pendant trois siècles il avait vécu au Puy, se rendant régulièrement en Ithri'Vaan pour y mener diverses tractations commerciales. Quand s'était-il converti au Chaos ? Lui-même ne s'en souvenait pas très bien, mais il revoyait encore avec fierté la cité d'Abyssea du temps de sa splendeur, lorsque les Tueurs de l'Ombre faisaient trembler les puissants de l'Elda jusqu'en Péninsule. La déchéance connue par le culte peu avant le Voile l'avait profondément marqué, le faisant douter de lui-même et de son Dieu. Tout du moins jusqu'à l'hiver précédent lorsque le Chaos avait pardonné à ses enfants en revenant à eux. Arväar avait pleuré de joie en entendant la voix de son Dieu retentir dans sa tête, l'appelant à venir le vénérer dans le saint des saint, le grand temple d'Abyssea.

Désormais, Arväar se trouvait chargé d'une mission de la plus haute importance car il faisait partie des prêcheurs que le Chaos envoyait sur les routes pour y porter la bonne parole. Le drow se trouvait accompagné par deux congénères ainsi que par un humain wandrais aussi massif que malodorant. Ces trois chaotiques ne bénéficiaient pas d'une aussi bonne situation que lui au sein du culte, toutefois ils pouvaient bomber fièrement le torse en se disant qu'ils accomplissaient eux aussi une grande oeuvre en protégeant Arväar. "Chacun doit me servir à la hauteur de ses moyens" avait dit le Dieu avant leur départ. Arväar prêcherait, ses trois compagnons assureraient sa sécurité si des infidèles tentaient de s'en prendre à lui.

Au détour d'un chemin, les quatre compères tombèrent sur une bataille. Un solide gaillard, probablement un demi-sang drow, se tenait acculé à un rocher tandis que trois bandits l'assaillaient. Deux autres bandits gisaient morts au sol mais le demi-drow avait pris un méchant coup d'épée dans la cuisse et faiblissait. Agissant d'instinct, Arväar désigna les bandits de son bâton de marche en beuglant :


A mort ! Pour le Chaos !

A cinq contre trois, l'affaire fut vite entendu, les séides d'Abyssea combattant avec une ardeur et une frénésie bien plus marquée que de vulgaires bandits de grands chemins. Lorsque ses deux compagnons furent morts, le bandit survivant tenta de se rendre mais fut promptement exécuté sans la moindre once de pitié pour ses supplications. Sa jambe ne le soutenant quasiment plus, le demi-drow regarda avec inquiétude ses sauveurs, se demandant s'ils allaient se débarrasser de lui également.

Du calme mon ami, il faut suturer cette plaie, expliqua Arväar en ouvrant sa sacoche pour en sortir du matériel de soin.
Qui êtes vous ?
Mon nom est Arväar, mais cela a peu d'importance. Nous ne sommes que les humbles serviteurs du Chaos, ses limiers sur le chemin de la foi.
Le... le Chaos ?
Oui mon ami. Le seul vrai Dieu est revenu parmi ses enfants à Abyssea.

Habilement, Arväar recousit la plaie sanguinolente puis versa dessus une bonne rasade d'alcool fort afin de la nettoyer tout en expliquant au blessé les derniers événements survenus dans la cité des marais.

Mais pourquoi m'avez-vous sauvé ? Vous ne me connaissez même pas.
Parce que tu combattais vaillamment, tranchant de ta lame la chair de ceux plus faibles qui n'osaient s'en prendre à toi qu'avec l'avantage du nombre. Notre Dieu respecte le courage et la valeur au combat, prônant la supériorité de ceux qui peuvent influencer leur destin. Un faible aurait supplié pour sa vie mais pas toi... tu as refusé de te faire dicter ton comportement par ces fripouilles et en cela tu es déjà un fidèle du Chaos.

Dévidant un discours qu'on lui avait enseigné à Abyssea, Arväar entreprit d'expliquer les principaux points du dogme du Chaos au demi-drow, qui révéla s'appeler Muhrad et être un mercenaire en route pour Sol'dorn que des bandits espéraient dépouiller de ses armes pour les revendre. Il ne fut pas difficile de jouer sur la rancœur que Muhrad pouvait avoir envers les puissants seigneurs d'Ithri'Vaan qui se payaient des mercenaires comme lui pour accomplir leurs sales besognes tandis qu'eux-mêmes restaient vautrés dans leurs palais au milieu d'une opulence qu'une vie entière de combat ne lui aurait pas permis d'atteindre.

Lorsque les quatre chaotiques reprirent leur route vers Thaar, ils étaient accompagné d'un demi-drow qui boitillait à leur côté.


Dernière édition par Haldren Baenfere le Lun 18 Déc 2017 - 16:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des limiers sur le chemin de la foi (pnj)   Des limiers sur le chemin de la foi (pnj) I_icon_minitimeMer 13 Déc 2017 - 14:24


Cité de Baaz'Hima, 3ème jour de la 2ème énnéade de Barkios, an 10 du XIème cycle

L'activité allait bon train sur la place du marché en ce matin de printemps. Les habitants de Baaz'Hima déambulaient entre les étals pour y acheter qui des légumes, qui des épices, qui des tissus. Camelots et apprentis braillaient pour attirer le chaland, saisissant parfois par la manche d'éventuelles proies afin de leur vanter la qualité de leurs produits. Au milieu de tout cela, tire-laines et vide-goussets épiaient avec intérêts les bourses pansues des riches bourgeois, prêts à les en délester au moindre signe d'inattention de leurs victimes. Une journée comme les autres, en apparence tout du moins.

L'inattendu advint lorsque deux drows amenèrent un tonneau vide sur lequel grimpa prestement un humain à la barbe sale et aux yeux dévorés par la flamme du fanatisme. La toge du gaillard ne semblait pas avoir été lavée depuis bien des jours et une enquête minutieuse des différentes tâches aurait permis d'en déduire son repas de la veille. Mais la voix qui s'éleva alors portait haut et clair, contredisant l'apparente saleté du personnage.


Honte ! Honte à vous !

Plusieurs regards interrogatifs se tournèrent vers l'agitateur.

Oui, honte à vous qui vous prélassez dans la paresse de l'habitude en baisant les pieds de vos seigneurs ! Honte à vous qui acceptez la tyrannie de ceux qui règnent sur cette idée par droit d'héritage ! Honte à vous qui payez sans mot dire les écrasantes taxes dont vos seigneurs s'engraissent pour se goberger tels des porcs dans leur soue, avides d'orgies et de richesse ! N'êtes-vous donc que des moutons pour accepter une telle domination ? N'y a t'il donc dans cette cité que des faibles incapables de forger leur propre destin et qui doivent écouter le prince pour savoir ce qu'ils doivent penser ?

Un petit attroupement commençait à se former autour de l'orateur. Plusieurs personnes grognèrent de se voir ainsi insultées mais d'autres attendaient de voir où l'humain souhaitait en venir.

Mes frères, rejetez vos chaines, je vous en conjure ! N'acceptez pas le pouvoir des seigneurs qui n'ont pas eu la force de le conquérir eux-mêmes, n'acceptez pas leurs lois iniques d'un autre temps, n'acceptez pas la trahison des églises qui prêchent la soumission ! Il n'est de loi que celle du plus fort, de pouvoir que celui que vous saisirez ! Mon Dieu est revenu sur ce monde pour briser vos chaines, vous libérer des entraves sous lesquelles vous gémissez !

Le calme s'était abattu sur une partie du marché, contrastant avec l'autre côté où la voix de l'orateur ne portait pas et où l'activité continuait bon train. Agacés ou curieux, tous désormais écoutaient cet illuminé dont nul ne connaissait l'identité.

L'homme est un loup pour l'homme ! Et tels des loups nous devons vivre, telle est la leçon que le Chaos nous enseigne ! Celui qui a la force de dominer la meute doit la guider pour assurer un avenir meilleur, pas celui qui ne doit qu'à une vulgaire coucherie d'hériter du pouvoir ! En vérité mes frères je vous le dis, il n'est de chaines que celles que vous forgez vous-mêmes car...
La plaisanterie a assez duré, saisissez moi ce type !

Se retournant, tous virent le capitaine de la milice fendre la foule à la tête de ses hommes. Attirés par le calme et les cris de l'orateur, les miliciens arrivaient pour stopper l'hurluberlu osant prôner l'idée même de rébellion. Mais la foule était si vaste, si compacte, et parfois si peu désireuse de s'écarter qu'il ne restait que le tonneau lorsque les représentants de l'ordre arrivèrent enfin à leur destination. Plus aucune trace de l'humain ni des deux drows qui semblaient s'être évaporés. Interrogés, plusieurs marchands affirmèrent les avoir vu détaler mais sans pouvoir indiquer précisément dans quelle direction.

Dans une ruelle adjacente, les trois chaotiques couraient comme si leur vie en dépendait, ce qui en un sens était le cas. Lorsqu'ils se furent suffisamment éloignés, l'humain s'accouda à un mur afin de reprendre son souffle puis se tourna vers ses compagnons.


Roahn, Velvet, avez-vous vu les deux charretiers et l'apprenti boucher qui hochaient de la tête en m'écoutant ? Retrouvez-les et amenez les moi, je sens qu'ils ont été touchés par mon discours et qu'ils vous suivront pour en entendre plus. Retrouvons-nous ce soir à l'endroit prévu pour prier le Chaos de nous donner la force dans notre mission.


Dernière édition par Haldren Baenfere le Lun 18 Déc 2017 - 16:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Des limiers sur le chemin de la foi (pnj)   Des limiers sur le chemin de la foi (pnj) I_icon_minitimeVen 15 Déc 2017 - 10:07


Bas-fonds de Thaar, 5ème jour de la 3ème énnéade de Barkios, an 10 du XIème cycle

Bannapis le tanneur se trouvait en extase.

Pourtant le demi-elfe ne se se trouvait pas dans un des bordels mondialement connus qui ont fait pour partie la renommée de la plus grande des cités d'Ithri'Vaan, mais dans le sous-sol humide d'un entrepôt du quartier du port. Devant lui, sur un petit autel fait de planches de bois maladroitement clouées entre elles brûlait une flamme ténébreuse dont Bannapis n'arrivait pas à détacher le regard. Il en avait même oublié la présence du drow qui l'avait amené jusque là pour lui "offrir la révélation du vrai dieu" et qui attendait patiemment dans un angle de la salle.

Lorsque ledit drow était entré dans son échoppe quelques jours plus tôt, Bannapis avait tout d'abord ressenti le malaise habituel que ses racines elfes engendraient face à un natif de l'Elda. Pour autant, une cité cosmopolite comme Thaar se prêtait à un mélange racial qu'il fallait accepter, d'autant plus que ce drow ne semblait pas faire preuve du dégoût ou de la haine que les siens affichaient souvent face à leurs cousins d'Anaëh. Bien au contraire, Khanoll (le drow s'était présenté sous ce nom) avait entamé la discussion avec politesse pour s'enquérir des tarifs de la boutique.

La discussion évoluant sur les taxes que Bannapis devait payer aux princes-marchands de Thaar, Khanoll avait plaint le demi-elfe de devoir supporter une houlette aussi rude et avide d'argent en provenance des puissants dont le seul talent avait consisté de naître au bon endroit. Bannapis abondant dans son sens tout en détaillant avec forces détails la maniaquerie des collecteurs de taxes qui ne pardonnaient aucune erreur au pauvre artisan qu'il était, Khanoll lui avait parlé d'un culte vénérant le Chaos et ne reconnaissant pas le pouvoir héréditaire des princes mais uniquement l'ascension sociale par le mérite de chacun.

Intrigué, Bannapis avait rappelé ses vagues souvenirs relatifs au panthéon drow mais Khanoll lui avait expliqué que le Chaos n'était pas un culte officiel de l'Elda, les hérétiques qui y tenaient le pouvoir appréciant beaucoup trop la stabilité acquise pour oser la remettre en cause malgré toute l'injustice sociale qu'elle générait. Guère religieux, Bannapis avait haussé les épaules à la proposition de Khanoll de venir prier le Dieu pour en constater par lui-même la réalité, pensant même que le gaillard cherchait juste à lui tendre une embuscade pour le dépouiller. Malgré tout la curiosité avait fini par l'emporter et quelques jours plus tard il avait accepté de suivre Khanoll jusqu'à cette cave peu engageante. Septique et gardant la main sur la poignée de sa dague, le demi-elfe s'était approché tout en se concentrant mentalement sur la flamme d'ébène qui trônait sur l'autel lorsque soudain...

...une vision onirique explosa dans son esprit. Bannapis ne se trouvait plus dans une cave à Thaar mais il flottait dans l'air au-dessus d'un monde étrange où deux armées bataillaient férocement au milieu d'une plaine rougie par des flots de sangs. Des guerriers de petite taille vêtus d'armure de couleur vive affrontaient des créatures mi-homme mi-cheval brandissant des massues primitives mais tout aussi mortelles que les épées acérées de leurs adversaires. Une voix amusée retentit alors dans l'esprit du demi-elfe.


CONTEMPLE.

Effrayé, Bannapis regarda autour de lui mais ne vit personne. Rêvait-il seulement ? EN tout cas, aucun des guerriers ne semblait l'avoir remarqué. La voix reprit :

DEUX CIVILISATIONS S'AFFRONTENT POUR L'AVENIR DE CE MONDE. UNE VAINCRA ET ASSURERA SA DOMINATION, L'AUTRE SERA REJETÉE DANS LES IMMENSITÉS GLACÉES DE LA TOUNDRA DU NORD. LE CHAOS DE CETTE GUERRE CONSTITUE LE GERME D'UN PUISSANT EMPIRE OU LA PROSPÉRITÉ DES VAINQUEURS SERA ASSURÉE. DU CHAOS NAÎTRA L'ORDRE, LA OU L'IMMOBILISME AMÈNE A LA MORT.

D'un coup, le demi-elfe fut arraché à cette vision et se trouva rejeté dans la cave de Thaar. Des larmes coulèrent sur ses joues en réalisant qu'il venait d'entendre celui qui serait désormais son Dieu. Accoudé à la porte d'où il observait la scène, Khanoll eut un sourire satisfait : le culte venait de se trouver un nouveau fidèle.
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MessageSujet: Re: Des limiers sur le chemin de la foi (pnj)   Des limiers sur le chemin de la foi (pnj) I_icon_minitimeVen 12 Jan 2018 - 14:29


Cité de Baaz'Hima, 9ème jour de la 7ème énnéade de Barkios, an 10 du XIème cycle

C'était jour d’exécution à Baaz'Hima. L'échafaud dressé sur la grande place devant le palais se trouvait entouré d'une foule curieuse et avide de voir couler le sang. Petits ou grands, tous voulaient assister au spectacle, s'offrir une poussée d'adrénaline et de sensation forte. Déjà les paris allaient bon train comme à chaque fois : combien de condamnés ? Seraient-ils torturés au préalable ? Feraient-ils face à leur destin avec courage ? Les philosophes peuvent à juste droit s'interroger sur la violence inhérente aux deux pattes qui jouissent sans oser se l'avouer de la mort des leurs, mais dans un monde où violence et mort sont des compagnes quotidiennes, faut-il seulement s'en étonner ?

Un brouhaha annonça l'arrivée de la charrette des condamnés. Deux seulement, zut, se dirent les habitués qui auraient espéré plus d'action. Conduite par l'aide du bourreau, la charrette ne contenait en effet qu'un humain à face de rat qui pleurnichait en silence et un drow dans la force de l'âge qui toisait la foule avec sérénité. Derrière eux marchait le bourreau, un colosse à demi-nu dont le visage demeurait caché par une capuche de cuir rouge. Sur son épaule, une hache et une corde indiquaient quels supplices seraient appliqués. Pendaison ? Décapitation ? Du classique somme toute, il faudrait revenir pour espérer voir un bon petit écartèlement des familles qui restait (au dire de certains) le nec plus ultra de ces spectacles sordides.

Condamnés et bourreau montèrent sur la plate-forme du supplice, où les attendait un magistrat en robe noire qui sortit de sa manche un parchemin et se plaça devant l'humain à face de rat qui venait de souiller son pantalon et tenait à peine debout.


Vatoor Kern, dit "le Sournois", vous avez été condamné à être pendu haut et court pour le meurtre avec intention de le voler de l'honorable Balthazar Octavius, orfèvre de son état. Avez vous quelque chose à dire avant de comparaître devant Tyra ?

Seuls quelques sanglots échappant au condamné, il fut traîné jusqu'au gibet par les aides du bourreau. Celui-ci l'aida à grimper sur un tonneau, monta lui aussi pour lui passer un nœud coulant autour du cou puis sauta à terre avec une agilité que démentait sa masse. D'un grand coup de pied, il poussa le tonneau et Vatoor entama sa dernière gigue dans les airs tandis que le nœud l'étouffait peu à peu. Au bout de quelques minutes, ses mouvements cessèrent et le bourreau indiqua au magistrat que justice venait d'être faite. Hochant la tête, ce dernier passa à son second client de la journée.

Roahn Heff'Zol, vous avez été condamné à la décapitation pour troubles à l'ordre public et hérésie. Avez vous quelque chose à dire avant de comparaitre devant Tyra ?
Mon âme est en paix car je meurs pour le service de mon Dieu. Gloire au Chaos !
Gloire au Chaos ! Brisez les chaines de la servitude ! s'exclama en écho une voix venue du bout de la place.

Tous les regards se tournèrent dans les direction des cris, qui provenaient du fanatique prêchant en ville depuis déjà plusieurs ennéades. Ses déclarations en faveur d'un Sixième Dieu et ses appels répétés à la révolte ayant fortement irrités les seigneurs de la cité, la garde avait en vain tenté de lui mettre la main dessus. Lors de son dernier prêche public, une patrouille avait failli le prendre mais Roahn s'était jeté sur eux pour les retarder. Sa capture ne constituait qu'une piètre satisfaction car il ne s'agissait que d'un séide du prêcheur, et même son exécution semblait devoir tourner au fiasco.


Attrapez le ! rugit le magistrat.

Fendant la foule, les gardes se ruèrent vers le bout de la place mais la foule compacte les ralentissait et lorsqu'ils y arrivèrent, le fanatique avait disparu depuis de longues minutes. Revenus bredouilles, ils furent sévèrement tancés par le magistrat qui fit signe de continuer. Roahn s'agenouilla devant le billot, se pencha en avant, la hache s'éleva haut dans l'air...

Tchac !

Le soir-même, les chaotiques de la cité organisèrent un service religieux dans une de leurs planques secrètes en mémoire de leur frère tombé sous les coups de la tyrannie nobiliaire. Probablement sans le comprendre, les autorités judiciaires venaient d'offrir au culte du Chaos le plus beau présent qu'il puissent lui obtenir : un martyr.
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