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 Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ]

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Velkyn Xaran
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Velkyn Xaran


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MessageSujet: Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ]   Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ] I_icon_minitimeMar 30 Jan 2018 - 22:04




9 ième jour de la 4 ième ennéade du mois de Barkios



Mouvementée était bien faible comme adjectif à cette journée hautement rougeâtre. À son accoutumée, l’entourage du Haut-Prêtre d’Uriz eut droit à ce qui faisait de lui le plus illustre marchant de mort : violence, sang et combat. Si le tout déplaisant à certain, le restant de la masse se réjouissait que les plus illustres valeurs du peuple sombre soient préservées par ce sadique personnage. Le sacrifice du Haut-Prêtre fut pour la cause, au cœur de maintes conversations pour le moins mouvementées. C’est que depuis le départ du héraut d’Uriz, même si le Grand Prêtre s’était noyé dans l’oisiveté, moult sombres âmes développèrent des accointances envers le pantin inanimé. Des alliances solides, bâties non point sur la confiance, mais sur le mérite, s’en virent pour la première fois ébranlées par cette offrande aux Dieux. Ce réseau de contact étroit ne perdit guère de temps pour chuchoter aux travers les dédales du Vatna, un moyen pour parvenir à ce qui se rapprochait le plus à « une justice » pour le fol.

Ainsi, plusieurs jours s’écoulèrent, sans que le Haut-Prêtre ne daigne lever le petit doigt pour s’occuper de ce corps dérobé sous les yeux de ses hommes. La marionnette de chair avait intéressé quelqu’un qui crut bon privé le bon public de ce spectacle quotidien et odorant. Car évidemment, après quelques jours, l’air nauséabond et putréfié rappelait toute suite le prix qu’avait été octroyé au paresseux Grand-Prêtre.

Quelques journées s’écoulèrent et toujours, au temple d’Uriz, on entendait les recrues malmenées férocement par leurs supérieurs hiérarchiques. L’acier chantait, le fer s’effritait et par-dessus tout, en quelques occasions, le battement d’un fouet impétueux qui claquait ses ordres avec verve. C’est ainsi que se déroula l’éprouvante journée pour les néophytes, celle-ci clôturée par le torchage du sol bondé de sang et de sueur …

À la nuitée venue, à l’heure des loups, une brise s’éleva aux alentours du temple sacré. Le frisson assaillait quiconque n’avait pas encore l’œil fermé, tant l’ambiance s’était assombrie. Certaines chandelles s’en virent même soufflées, épuisées par cet air malsain et oppressant. Pourtant, les portes étaient closes et les gardes veillaient au grain, s’assurant que la moindre poussière n’ait chance de pénétrer les lieux sacrés. Et cette tâche aurait été menée à bon terme, si ces ombres fugaces, n’avaient pas été aussi bien informées.

Au petit matin, alors que la brise matinale soufflait dans le cratère du Vatna cet air souffreteux si commun chez les Drow, on retrouva gisant en une mare sanguine, celui qui s’était affairé toute sa vie durant à bouger des montagnes pour parvenir à ses fins. Au final, Velkyn ne sut assouvir sa soif de Vengence, mais fit inconscient en sorte que son entourage, ces couards manipulateurs et d’autant plus froussards, parviennent à leur fin.

L’Elda était vérolé jusqu’à la moelle et le Haut-Prêtre se crut capable d’en enrayé la maladie, en vain.




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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ]   Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ] I_icon_minitimeMer 31 Jan 2018 - 2:38


Printemps - 9e de la 5e ennéade de Barkios
10e année du XIe Cycle



- Il est mort. En l’absence d’un Grand Prêtre, les plus âgés d’entre nous discutent de sa succession depuis.

Un sifflement austère résonna dans l’oreille de la drow. Un coup sur la tempe sûrement. N’ayant pas bien entendu, ou peut-être par réflexe, elle demanda avec un sourire «  Quoi ? ». Sa poitrine s’affaissa doucement, relâchant l’air d’un trait fébrile. On lui répéta la nouvelle comme si de rien était. Une pierre glacée se posa sur sa clavicule, coulant lentement en elle, tirant cœur et poumons, gorge et diaphragme, estomacs et viscères. Après une courte disparition, sa respiration revint. De plus en plus forte, de plus en plus vibrante, de plus en plus profonde, de plus en plus saccadée. La main qui monta jusqu’à son visage pour en retirer le masque de métal tremblait. Elle eut même du mal à en déclencher le mécanisme d’ouverture.

Le bruit blanc que l’objet d’acier fit en tombant au sol révéla un visage d’une perfection étrange. Ni jeune, ni âgé, il était dépourvu de la moindre ride, de la moindre marque, mais les yeux de laves qui le perçaient étaient d’une profondeur abyssal qu’un étrange voile obscurcissait en cet instant.

Une main jaillit vers la gorge du prêtre qui para le coup sans difficulté. Prompt à riposter et peu désireux que cette annonce dégénère, l’initié d’Uriz voulut frapper la guerrière au plexus pour la calmer. Sûr de lui, c’est la tête résonnant un coup, le bras en clef derrière le dos et un couteau sous la gorge que le jeune homme se retrouva au sol la seconde suivante. Il grogna en sentant le genoux qui appuyait sur ses rein faire pression pour permettre à sa tortionnaire de tordre sa colonne et son épaule. Une loque de cheveux blanc pendait lâchement dans son champ de vision restreint. Il sentait le souffle fébrile de cette femme sur sa joue. Ses dents étaient serrées, sa gorge tendue, sa mâchoire bloquée. Les mots qu’elle prononça n’étaient qu’un chuintement sourd vibrant de ce qui aurait put être de la rage si une étrange folie n’avait pas pris le pas sur le reste.

- Je vous interdit de mentir.
- Je… » Son bras se tendit jusqu’à la rupture. Le couteau disparut. Une main le remplaça, le relevant et le jetant contre le mur pour venir l’y contraindre. Elle ne se répéterait pas. Cette femme, quelle que soit son identité, n’était plus maîtresse d’elle-même. La brutalité d’un être sauvage brûlait dans ses pupilles dilatées. Une mèche blanche barrant son visage depuis les profondeurs de sa capuche sombre. Elle tenait d’une seule main le prêtre qui lui faisait face. Des doigts aussi forts étaient capables de broyer une trachée, il n’en avait aucun doute. « Je vous le jure… le Haut Prêtre Velkyn Xaran est mort l’ennéade dernière.
- Comment ?! » Un rugissement plus qu’une question. Le cri à peine articulé rebondit sur les murs du long couloir. Il n’avait qu’à tenir le temps qu’on vienne voir ce qui se déroulait. Pourvu que l’on vienne vite…
- Il a perdu un duel mais son adversaire à succombé aux suites de ses blessures. C’est pour ça que nous sommes en pleine successions. » expliqua-t-il en levant de plus en plus le menton, l’air se faisant rare et…

Un glapissement étouffé retentit lorsqu’il se retrouva dos à la guerrière. Il eut tout juste le temps d’entendre un murmure. « Tu as mentis. ». Un claquement sec. Avant qu’il ne touche le sol, la nuque brisée, la meurtrière avait ramassé son masque et l’avait replacé sur son visage. Les fentes en étaient suffisantes pour distinguer parfaitement les deux silhouette avançant dans le couloir.

Elle rengaina son couteau. Aussi profondément enfoncé dans les entres du temple, ce n’étaient pas deux sentinelles mais bien deux prêtres sortis du lits qui marchaient à grands pas. Ils ne firent pas long feu, leurs couteaux semblant se perdre dans les ombres projetés par la tenue de cuir et de métal de l’étrange apparition sans qu’elle n’accuse la moindre douleur. Lorsqu’ils s’effondrèrent, inconscients, elle ne prit pas la peine de les achever et continua à grand pas vers la cathédrale ou attendait les hommes et les femmes qu’elle était venue présenter cette nuit au Haut-Prêtre en toute discrétion. Ces porcs se croyaient-ils protégés par la conspiration à laquelle ils avaient prêter la main ?

Une porte explosa.

- Ils ont assassiné le Haut-Prêtre Velkyn Xaran !

Les rares fidèles rassemblés dans l’immense nef à une heure si tardive se figèrent. Elle cria de nouveau à la face du monde le blasphème qui avait eut lieu ici. La troisième fois, quelque chose se brisa dans sa voix. Sa posture s’affaissa légèrement. Une initié voulu la frapper pour lui faire regretter ses paroles. Sous les yeux horrifiés des spectateurs, le coup de la prêtresse rebondit sur l’armure de métal de l’accusatrice. Le sol de pierre volcanique rougissait de son sang la seconde suivante.

L’auditoire, glacé, regarda le corps de la prêtresse tomber et cette femme qui venait de se salir les mains du sang d’un initié de leur Père à tous. Disgrâce. Le visage masqué de l’étrangère se tourna  plusieurs fois pour regarder l’assemblé sous les immenses colonnades. Un silence frais régnait ici. Une cathédrale taillée directement dans le volcan ou déambulaient des centaines de fidèles durant la journée. Peut-être des milliers. La silhouette de leur dieux façonnée au milieu de l’endroit veillait sur ses oilles du haut de sa dizaine de mètres.

- Fermez les portes.

Son masque – étrangement – n’étouffait pas le son de sa voix, mais elle n’avait pas parlé fort pour autant. Pourtant, les deux mots avaient résonné de façon presque surnaturelle. Les deux véritables fidèles venus en pleine nuit dans cette antre de foi et de recueillement, s’effondrèrent, inconscients, avant d’avoir réalisé que les autres silhouettes se levaient de concert pour obéir. Une fois les grandes portes barrées de l’intérieur et les quelques gardes et initiés mis hors d’état de nuire, deux hommes coururent à hauteur de la meurtrière qui s’était laissée tombée à genoux devant la statue du Père des Batailles tout en sortant de leurs capes des masques semblables au sien.

- Tu es folle ! Nous devions regagner notre place à Elda. Laver nos noms. Pas nous aliéner notre propre peuple ! » Cracha l’un d’eux à mi- voix en arrivant à sa droite pour la relever sans ménagement.

A travers les fentes du masques, à cette distance et grâce à un brasier, il distinguait les yeux de celle qui aurait put être son chef, plus rouge que jamais. Un colosse à sept doigts paré de mille cicatrices fulminait à son côté.

- Tu n’es qu’un infidèle ! Nous combattons pour notre place au Nahali ! Si elle dit vrai tous le clergé est corrompu. Nous… »


L’un des couteaux de la guerrière se ficha dans le flanc de l’homme au parfum de tabac froid qui la tenait par le bras, coupant son compagnon dans sa diatribe et faisant reculer le malchanceux d’un pas gémissant.

- La foi ne souffre pas de doute, Eshk’Oroth. Pas plus que mes ordres. Il a été assassiné. » dit-elle simplement d’une voix sourde. « Brûlez tout.

Les deux vétérans se regardèrent un bref instant. L’homme retira la lame de son flanc. La blessure n’était pas mortelle mais elle était profonde… Pour la première fois, il leva des yeux voilés de frayeurs vers cette femme aux mains tachées de rouge. Elle s’éloigna sans un regard pour récupérer le corps de la prêtresse et le hisser sur ses épaules, empoissant son armure d’un sang épais qui coulait encore. D’un mouvement brusque, elle se défit de son fardeau sur l’autel des offrandes au milieu des livres de chair, et des sacrifices du jour qui seraient brûler au matin. Droite, flamboyante, elle se tourna vers les vingt-sept hommes et femmes qui, malgré des accoutrements variés, portaient tous le même masque.

- Ils ont assassiné le Haut-Prêtre dans son sommeil. Brûlez tout ! Purifiez cet endroit par le feu et la lame ! Égorgez les comme les porcs qu’ils sont ! Que le temple de Notre Père rayonne de son brasier salvateur ! Uriz reconnaîtra les siens !

Les cœurs vibraient, les mains tremblaient. D’un mouvement sec, elle donna un coup de pied dans l’un des brasier sacré qui bordait l’autel, répandant sa braise sur le socle de pierre. Le feu rongeait les chairs, le tissus, le bois et les os en un doux fumet de viande rôtie. Les flammes gorgées de la graisse d’un animal sacrifié montèrent immédiatement pour lécher la silhouette de la statue qui écrasait toujours la scène de sa présence.

- BRÛLEZ TOUT ! »
Hurla-t-elle, son ombre stridente dévorant la pierre jusqu’à ces suivants pendus à ses lèvres. « BRÛLEZ TOUT CES IMPIES ! CES TRAÎTRES A LEUR RACE ! » Elle avala à son tour la distance qui la séparait d’eux, venant les secouer, à corps et à cri. « KYORL UNS’AA ! » Elle cria. Ils crièrent.

Les cœurs flambaient, les voix s’unifièrent dans cette nuit, tirant de leur garde les moins attentives des sentinelles. Les lames furent dégainées. Les sortilèges grésillèrent au bout des doigts. Ceux qui ne pouvait brûler d’un regard ou d’un mot s’armèrent de torchèrent et d’huile, brisant les lampes, renversant tout ce qui n’avait pas une importance sacrée face aux gardes qui commençaient à affluer.

« Remontez jusqu’à la chambre de leurs discussions, jusqu’aux cages de leurs gladiateurs et de leurs sacrifices. Ouvrez tout. Brisez les chaînes, écartez les barreaux. Brûlez leurs dortoirs. Enfumés les. Et disparaissez jusqu’à l’heure prévue. »

« Kyorl uns'aa 'zil ussta 'liests harl'il'cik wun alust d'ussta buki killian : » murmuraient-on en s’enfonçant dans les couloirs et les salles du profond labyrinthe. « Kyorl uns'aa 'zil usstan skrel Dosst kaas wun nind rarr lu'quortek :: » chantaient à voix basse les hommes et les femmes qui entassaient bois, huile, tentures et encens dans les couloirs pour enfumé le bâtiment et faire courir les flammes le plus loin possible. « P'wal F'sarn natha Glenn wun Dosst Orthae Hosse : » ou encore ceux qui tranchaient la chair et prenaient les coups.

Dans leurs pérégrination, son corbin et son couteaux tout deux rougis de sang, la guerrière se trouva face à deux immenses portes dont elle devina l’utilieé, Les ouvrant suffisamment pour se faufiler entre les deux battants, elle s’arrêta devant l’immensité de l’alcôve. L’arène du temple s’étalait à ses pieds avec son sable noir. La statue la plus colossale d’Uriz siégeait en arbitre, ses yeux aveugles contemplant la vie éphémère de ses enfants immortels. Ses bottes de cuir et de fer crissant dans le sol meuble, la femme solitaire de dressa de toute sa hauteur face au visage de pierre, jetant son masque à terre.

- Leur lâcheté disparaîtra dans les flammes et la notre avec ! Nous danserons sur leurs Braises devenues charbon. Qu’elles pourrissent à jamais dans les P’leiks ! Reçoit ma Vengeance, Père ! Elle coulera en rivières de sang et le chœur des morts te chantera sa cause !

Elle leva son corbin haut dans ce ciel souterrain, au centre des gradins vides.

- WHOL ELDA ! WHOL THALACK ! WHOL PHRAKTOS !

Pour Elda ! Pour la Guerre ! Pour les Dieux !

L’arme retomba de quelques pouces avant de venir loger sa tête de métal au creux de la paume qui ne la maniait pas. Elle la contempla du bout de ses doigts gantés avec une douceur incongrue.

- Whol Velkyn… ajouta-t-elle à mi-voix.
Pour Velkyn

Une vive douleur à la nuque. Tout tourna autour d’elle. Un rire tonitruant éclata quelque part. La joue sur le sable noir, ses oreilles sifflaient. Le monde flou n’avait plus de sens. Un coup violent au ventre visa des poumons. D’autres pleuvaient sur ses flancs. Assez implacables pour que son armure ne les adoucissent qu’à peine. Battant des jambes et des bras dans le vide quand elle le pouvait pour tenter de se défendre, le cœur battant à tout rompre, elle tentait de retrouver une perception même incomplète de ce qui l’entourait.

Et toujours se rire écrasant.

Un bruit de lame. Plusieurs silhouettes. On l’avait laissée. Quelques instants seulement. C’était suffisant. Plusieurs prêtres étaient arrivés. Un mage de guerre et un Repentis les tenaient en respects. Une attaque la visa de nouveau, elle se mêla au combat. Un duel s’engagea. Le sang coula. Les coups pleuvaient d’un côté et de l’autre mais elle finit par en sortir victorieuse. Une douleur au dos l’envoya définitivement rouler au sol, inconsciente.

Elle se réveilla en toussant. Une fumée acre baignait l’espace immense de l’arène. Un regard et elle s’aperçut que même les gradins n’étaient plus visibles. Rabattant, un pan de tissus sur son nez, elle regarda en tous sens jusqu’à retrouver son masque à quelques pas de là. Un grognement de douleur dépassa ses lèvres au premier mouvement mais elle se força a l’ignorer pour se traîner jusqu’à son masque puis, une fois rajusté, aux corps écroulés autour d’elle. Cinq prêtres dans la fleure de l’âge portant armes et armures ainsi que des insignes de vétérans. Trois Repentis. Le premier dont elle découvrit le visage était Trel’Zorm, un mage du C’nros, à n’en pas douté, il avait été d’un secours inestimable. Le second Mef’tia, épéiste du IVe. Le dernier… Eshk’Oroth. Il respirait à peine. Son plastron avait été emboutit d’un coup de masse. Utilisant son corbin, la Repentie fit sauter les attaches de son armures. Il prit une respiration un peu plus profonde quoi que sifflante. Une gifle, puis deux, lui firent ouvrir les yeux.

-Lève toi.

On avait glissé un morceau de tissus sous son masque. Il avait l’impression d’étouffer.

-Je ne peux pas te porter alors LÈVE TOI ! » répéta la voix plus pressante.

Agar, zombiesque, il obéit à l’injonction. Se hisser sur ses pieds était déjà un miracle en soit. Soutenu d’un côté, il suivait la progression de son guide, incapable de se repérer ou de penser. Des langues rougeoyantes ponctuaient leur parcours, bloquant des issus et propageant une fumée qui leur mettait les larmes aux yeux et les poumons au supplice.

Ils tombèrent et il fallut se relever une deuxième fois.

Ils tombèrent et il ne put se relever.

On le tira. On le poussa. Et sans savoir comment, il se traînait à nouveau. Un pas après l’autre. La têt bringuebalant sur ses propres épaules.

Un hurlement de douleur lui fit vaguement relever le nez mais il ne sut trop ce qu’il se passait.

Puis la chaleur redescendit. La lumière également. On le força à grimper à des échelles à marcher à quatre pattes. Puis grimper encore. Et enfin il put s’effondrer sur un sol plane.

- Appelle Zaïch’Ker... » entendit-il de la part d’une voix rauque avant de sombrer dans l’inconscience totale.


Au matin, les rumeurs allaient bon train. Des flammes étaient sorties des fresques de la façade du Temple d’Uriz dans la Chambre Magmatique. Les gardes en étaient restés tétanisés, ne sachant s’il était autorisé d’éteindre un tel brasier entre les murs du sanctuaire du Dieux dont la Flamme était le Don et la Marque. Certains disaient même avoir entendu mille voix chanter le Kyorl Uns’aa. Tombant à genoux, ils avaient priés le Père des Batailles. Ce ne fut que tard dans la nuit que des prêtres venant d’autres temples - trouvés par ceux de Valas et de Teiweon qui partageaient la même esplanade que le temple en flamme - étaient venus ordonner que le feu soit maîtrisé.

Entrant avec forces mages, ils avaient progressé dans l’ombre, croisant corps brûlés ou partiellement mis en pièces. Mêlés dans la cendre qui tapissait le sol et les mur, corps, armes, armures, œuvres d’art et meubles ne se distinguaient que par des éclats d’os, de verre ou de métaux informes. Plus profondément, la fumée rendait plus difficile encore la progression. Pour éviter que tout cela stagne dans les cavernes de la Cité, des chaînes d’élémentalistes furent mises en place, rallongeant encore le temps de la découverte.

Ce ne fut que le soir venu qu’on dressa le bilan. Des prêtres et des initiés morts par poignées entières. Asphyxiés dans leur sommeil. Brûlés durant leur garde. Certains portaient des sortes de blessures qui sous-entendaient un combat. Mais contre qui ou quoi ? Certains corps avaient le visage couvert d’une couche de métal qui leur avait fondu dans la peau jusqu’à ronger leur crâne. Rares étaient les survivants, des chanceux qui avaient put fuir avant de se faire enfermer par les flammes ou qui en contrôlaient suffisamment le flux pour s’en sortir sans trop roussir. De cela, la plupart étaient encore entre la vie et la mort. Malheureusement, même un mage brillant n’a que peut de chance de maîtriser un incendie lorsque le sommeil l’emporte.

Les portes étaient intactes. Les façades également. L’attaque, avait eu lieu de l’intérieur si s’en était bien une. Les statues et les objets de cultes avaient été respectés, certains enfermés dans des salles dont les portes avaient été magiquement couvertes de givre et imbibées d’eau.

Plus dérangeant encore, tous les membres les plus âgés qui se disputaient les sièges de Haut-Prêtre et de Grand-Prêtre et qui s’étaient rassemblés pour des conclaves aussi sanglant qu’incertains avaient trouvés la mort. Avant cette nuit, plusieurs d’entre eux avaient déjà perdu la vie aux mains de rivaux mais maintenant, totalement étêté, le culte perdait le peu de repères qui lui restait… Beaucoup voudraient sûrement comprendre ce qu’étaient ces étranges faces d’argent retrouvées parmi les décombres. Beaucoup croiraient à une action divine si peu de temps après la mort de ses deux plus hauts représentant sur Miradelphia. D’autres se maîtrisaient en chasse de traîtres. La suspicion roderait. Mais pour l’heure, il y avait beaucoup trop de Flammes à remettre aux mains de Teiweon pour que la plupart des eldéens, choqués dans les fondements de leurs croyances, ne s’en préoccupe… la plupart seulement.
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Haldren
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MessageSujet: Re: Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ]   Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ] I_icon_minitimeMer 31 Jan 2018 - 15:58


C'est joli, commenta sobrement Haldren en observant le temple d'Uriz où rugissait le brasier. La maison d'Uriz ravagée par les flammes purificatrices... très poétique, non ?

Les chaotiques qui l'accompagnaient ne pipèrent mot, ne sachant pas trop quoi répondre aux paroles de leur seigneur. A dire vrai, ils observaient plutôt avec attention les prêtres qui organisaient les secours pour éviter que le feu ne se répande à d'autres bâtiments. Non pas que la chaleur soit un réel problème au Puy, mais les dégagements de fumée dans des tunnels aussi loin de la surface pouvaient causer une véritable catastrophe. Sans doute fallait-il y voir le motif des efforts consentis pour limiter cet incendie, car sinon peu de drows auraient osés s'approcher du temple après les terribles événements des dernières ennéades. Rarement le sang avait autant coulé que durant les derniers jours du défunt Haut-Prêtre.

Ne voulant pas se retrouver mêlés à la foule, les chaotiques s'éloignèrent discrètement vers une zone nettement moins fréquentée de l'Elda. Les incendiaires ne devaient probablement plus se trouver à proximité du temple, toutefois la féroce lutte de pouvoir qui s'annonçait incitait à la prudence. Après avoir suivi pendant de longues minutes des galeries mal entretenues et peuplées de miséreux, ils débouchèrent dans une vaste caverne au centre de laquelle trônait une immense bâtisse que le terme de "ruine" aurait été bien en peine de décrire. Sans doute s'agissait-il dans un lointain passé d'un fastueux palais d'une dimension colossale, mais les pans de murs effondrés et les étages affaissés le faisaient désormais plutôt ressembler à un chicot pourri dans la gueule d'une mendiant.

Un millénaire auparavant, le clan Baenfere régnait en ces lieux d'une main d'obsidienne. Entre ces murs désormais branlants s'était tramé le grand complot visant à renverser la royauté et qui avait finalement entraîné la destruction quasi-complète du clan rebelle. Considéré comme un endroit maudit par les éldéens, seuls quelques voleurs ou mercenaires cherchant la discrétion l'utilisaient encore lorsque les chaotiques étaient arrivés. Convertis ou prestement envoyés rejoindre Teiweon, les occupants avaient aisément cédés la place aux prêcheurs d'Abyssea. Si Haldren logeait aux chaines d'obsidiennes, ses séides ne pouvaient pas apparaître trop souvent au grand jour et se terraient donc dans ce lieu abandonné.

A la suite d'Haldren, les chaotiques s'enfoncèrent dans les souterrains qui couraient sous l'ancien palais, seul secteur encore à peu près habitable de par les voûtes massives qui pouvaient supporter le poids des ruines. Dans ce qui avait du être autrefois un dortoir pour les serviteurs des orgueilleux Baenfere, un autel à la gloire du culte du Chaos se trouvait désormais dressé pour qu'y brûle la flamme sacrée. Contre l'un des murs, sur une table grossièrement assemblée à partir de simples planches de bois, gisait un corps massif et dénudé autour duquel s'affairaient plusieurs drows.


Est-il prêt ?
Oui seigneur, la gemme est en place et Tal'Kahak y a enchâssé le sortilège.
Parfait.

S'approchant du cadavre, l'archimage entonna une mélopée à voix basse, odieuse incantation visant à arracher au royaume des morts une parcelle d'âme qui aurait du y trouver repos ou damnation éternelle. Les filaments mentaux du drow s'ancrèrent dans la gemme soigneusement installée par l'un des nécromanciens au service du Chaos, prenant les rênes comme un cavalier s'installant sur sa monture. Autour de lui, les chaotiques n'étant pas adeptes du grand art admiraient le rituel, tandis que les prêtres ayant une maîtrise de la magie se réjouissaient déjà du chaos qu'allait pouvoir provoquer leur création.

Lentement, l'ancien Grand-Prêtre d'Uriz se redressa, l'immense cicatrice qui lui courait de la gorge au bas-ventre rappelant sa fin funeste. Le mort-vivant fixa l'archimage de ses yeux qui ne cillaient point, attendant les ordres de celui qui désormais tirait les ficelles de ce pantin de chair.
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Khernal Baenfere
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MessageSujet: Re: Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ]   Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ] I_icon_minitimeDim 4 Fév 2018 - 12:58

Le Karliik Olis'inth avait dit des mots forts sages lorsqu'il s'était adressé aux plus fervents d'entre tous. Sa foi éclairait bien des Braises dans les cavernes où ils s'étaient réfugiés, ferveur fanatique au service d'intérêts exaltants. "Ce qu'Elda ne compte pas en traîtres, elle le compte en fidèles séides d'Uriz" avait-t-il clamé, le couteau rougi par le sang impie d'un félon.
Deux prêtres avaient assisté à sa dernière office secrète, ayant gagné leur place parmi les plus grands de la conspiration après les évènements du Grand-Temple. Le premier, visage froid percé de deux puits de braise avait la main sur une lourde épée aux inscriptions vouées à la gloire du Destructeur. Le second cachait ses attributs féminins derrière un plastron formidablement ouvragé, héritage de son clan Prima Sanguis dont elle n'était qu'un infime rejeton. Les deux admiraient le visage masqué éclaboussé par la sève de l'engeance des puysards.

Les temps d'ordre voyaient les rumeurs aller bon train au Puy d'Elda. On murmurait mille choses par dessus les épaules des Grands, loin de leurs ouailles dévouée à la délation. Mais en temps de chaos, les rumeurs devenaient des cris. Portés par l'élan de leurs ambitions, même les plus faibles élevaient leur voix au chapitre. C'était ce que le Vatna voyait se dérouler dans ses profondes entrailles en ce printemps. On soufflait que la femme du Haut-Prêtre fût revenue avec lui en secret, ranimant en même temps les lumières de son manoir et les Forges de Lave. On frémissait au nom du nouveau Barra et les complots bruissaient le long de la pierre volcanique sans que tout ca ne soit inconnu des partisans d'un nouvel ordre.
Mais nul ragot n'égalait ce que l'on disait de la mort du Porte-Flamme d'Uriz. Entité de l'ombre au bras armé encore en relâche, l'akh'inth n'avait pas pris part aux viles délibération des vieux eldéens à la Flamme vérolée qui osait se donner le titre de prêtres. Cependant, elle ne s'était pas départie de ses oreilles, même au plus profond de la Chambre magmatique. Velkyn, emporté par les affres de Teiweon, avait su délier les langues habiles des serpents puysards.

Un nouveau jour se leva sur le Vatna, le premier de l'ennéade. Les fumées sortant du temple de la chambre magmatique semblaient être crachées par les centaines de bouche que comptaient les portions de fresque de l'Eda Vengeur. Leurs acrimonieuses expressions avait été l'instrument du châtiment divin disait-on.

« – Uriz a puni ceux qui se sont laissés aller au marasme ! Les faibles ont sombré dans les Pl’eiks, à nous d’imposer un ordre nouveau, puisque que le Père des Batailles nous l’a permis ! »

L’Akh’inth gagna beaucoup de fidèles ce jour là.
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Driz'na
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MessageSujet: Re: Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ]   Soufflé par les ombres, un feu s'éteint. [ Décès de Velkyn ] I_icon_minitimeDim 6 Mai 2018 - 13:07

Lendemain du grand incendie, temple d'Uriz des bas quartiers


Tapie dans l'ombre, l'enfant essaya de respirer le plus doucement eet silencieusement possible. Ce n'était pas simple : le moindre bruit pouvait alerter les maîtres qu'elle se trouvait là alors qu'elle ne le devait pas ; la moindre ombre pouvait toujours la trahir ; la moindre faiblesse pouvait entraîner le courroux d'Uriz sur elle ainsi que celui de Dame Al'Serat et de Dren'Zess. Et cela sans compter qu'avec une telle bêtise, même involontaire, la jeune drow risquait fortement de perdre définitivement sa liberté. Alors, pieds et mains fortement accolés contre les murs du placard pour pouvoir tenir au-dessus du sol, Driz'na se forçait à ne pas couper sa respiration tout en priant pour que ses bras graciles ne lâchent pas.

Dans le couloir, les deux prêtres discutaient à voix basse. Dans cet étage du temple, les enfants n'avaient pas le droit d'entrer. Certainement n'imaginaient-ils pas que l'une d'entre eux se trouvait derrière la porte d'à côté, dans la petite salle qui se trouvait à mi-chemin entre la porte d'entrée de l'étage et la fenêtre la plus proche du toit en pente. Alors, sans pour autant le crier, ils abordaient le même sujet que les enfants en récréation : l'incendie du grand temple d'Uriz pendant la nuit. Cet incendie bouleversait beaucoup de monde, tout le monde même, de par la signification qu'il pouvait avoir. Dehors, certains disaient qu'Uriz lui-même avait purgé sa demeure des traîtres et de ceux qui se montraient inaptes à le suivre. Entre enfants, ils essayaient de comprendre ce que les adultes ne leur disaient pas.

Dans le couloir les deux voix masculines se turent subitement. L'enfant cachée se mordit la lèvre inférieure et essaya de se concentrer sur ses articulations pour ne plus trop faire travailler ses muscles tout en priant pour qu'ils ne se soient pas arrêtés à cause d'elle. Pas qu'elle voulait en savoir plus... juste qu'elle ne voulait pas être punie pour avoir été au mauvais endroit au bon moment. En plus que c'était pour aller chercher ses affaires que les autres avaient réussi à envoyer sur le toit, trop haut pour qu'elle puisse grimper dessus par la dernière fenêtre des étages autorisés. Et si elle retournait en classe sans son cahier et sa plume, elle se ferait gronder ; de toute façon elle allait se faire gronder puisqu'elle était en retard.

Des bruits de pas. Quelques gouttes de sueur commençaient à couler sur le front ébène de l'enfant. Le silence.

"Et les masques de fer ?
- Nous les retrouverons. Le Feu a beau les avoir fait fondre... Allons-y, nous en reparlerons plus tard."


A nouveau les bruits de pas qui, cette fois-ci, s'éloignèrent. Driz'na tremblait de tout son corps mais elle attendit, se rappelant ce que lui répétait souvent son père : ne jamais se précipiter si le danger peut nous attendre à l'autre bout du couloir. Les minutes s'égrénèrent ainsi, jusqu'à ce qu'elle soit obligée de se laisser mollement tomber sur le sol, en essayant de faire le moins de bruit possible. Ses mains devant son nez et sa bouche pour atténuer le son, l'orpheline venue du qartier Doeb respira à plein poumons et essaya de comprendre ce qu'elle avait entendu, utilisant ainsi à bon escient le temps de récupération dont avaient besoin ses membres. Qu'un incendie avait eu lieu dans le grand temple, cela elle le savait ; que des gens y étaient morts, notamment des religieux, Zev'yr lui avait donné cette information ; que des gens masqués y étaient alors que ce n'était pas prévu, ça par contre elle ne le savait pas. Et elle n'avait vu que peu de personnes portant des masques de fer dans ces quartiers...




Edvard dut attendre très longtemps après que les autres enfants soient sortis du temple pour voir apparaître Driz'na. La tête baissée, l'enfant semblait être en piteux état - apparemment un châtiment corporel avait été son lot. De tout le chemin pour rentrer au domaine Al'Serat, elle ne pipa mot. Pour tout dire, elle n'était pas fière d'elle : elle avait menti au prêtre qui s'occupait de sa classe en racontant qu'elle avait dû faire le tour de la bâtisse pour pouvoir monter sur le toit et ainsi aller chercher ses affaires, raison pour laquelle elle était tant en retard. Elle connaissait ce chemin et donc s'en était bien sortie dans son mensonge mais cela restait un mensonge devant un représentant d'Uriz... Mais bon, valait-il mieux ça ou avouer avoir été au mauvais étage et d'y avoir écouté une conversation entre prêtres ? Quoi qu'il en soit elle avait été punie pour son retard et pour avoir laissé d'autres balancer ses affaires de cours. A cela, la petite y repensait... et repensait aussi à Dren'Zess et son masque de fer, se demandant sincèrement quel comportement elle devrait avoir envers elle vis-à-vis de cette histoire.
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