Kara Demge

Nom/Prénom : Kara Demge (le “g” se prononce “gu” et non pas “j”)

Date de naissance : 430 ans, née la 579ème année du 10ème cycle

Taille : 2m, assez grand pour une femme elfe

Sexe : Féminin

Race : Elfe

Faction : Cités d’Anaëh

Alignement : Loyal Neutre

Métier : Joaillère

Classe d'arme : Aucune

Possessions & Équipements : Kara est souvent habillée d’une tunique et d’un pantalon en tissu souple, tenus par une bande de cuir à la ceinture. Elle possède d'innombrables bijoux, ainsi que les outils pour les fabriquer (marteau, limes, pinces, cisailles et j’en passe).  A Ardamir, elle tient une bijouterie de taille moyenne, ainsi que  l’atelier de joaillerie qui lui est attenant et dans lequel elle vit. Son commerce prospère à tel point qu’elle a pu s’acheter une autre boutique à Naëlis, d’une taille plus modeste,  tenue par une humaine de sa connaissance lorsqu’elle ne s’y trouve pas elle-même. Elle lui permet de se fournir en pierres précieuses qui ne sont pas extraites des terres sacrées elfiques, qu’elle désire préserver.

Apparence :  La première chose frappante chez Kara est la quantité de bijoux donc est recouvert son corps. Des anneaux dorés et breloques pendantes se perdent dans les nattes de ses cheveux roux foncés, des pierres précieuses parent ses longs doigts fins, et des boucles remontent tout le long de son oreille gauche. Plus sobrement, une grosse pierre parfaitement ronde et de couleur ocre, pend de son oreille droite.
Son visage est relativement vierge en comparaison, en dehors d’un anneau percé au milieu de sa lèvre inférieure, qui est plus épaisse que celle du dessus. Ses traits sont fins, sa peau tannée par le soleil. Elle a un regard sérieux, à travers ses yeux en amande de la couleur de l’écorce.  Elle sourit souvent, et ses lèvres s’ouvrent sur des dents de nacre.
Elle donne l’impression de force tranquille propre à sa race. Droite, elle marche avec souplesse et assurance. Sa voix rauque lui donne de la prestance et un certain air de noblesse. Habillée élégamment mais simplement de matériaux de qualité, de la soie et du cuir, on peut voir qu’elle porte une grande attention à son apparence.

Personnalité : Kara est de tempérament très calme et sérieux. De par son affinité particulière avec la Symphonie des Arbres, elle est passionnée par tous les éléments de la nature et plus particulièrement par les pierres. Elle passe la plupart de son temps à les étudier et à s’éloigner de la ville jusque dans la forêt profonde, dont les motifs inspirent la plupart de ses bijoux. Elle est très sensible au chant des arbres, et passe plusieurs heures de la journée à l’écouter lorsqu’elle n’est pas en train de travailler.
Face aux autres habitant·e·s de Miradelphia, elle est relativement avenante, même si elle préfère écouter que parler. A moins qu’il s’agisse de commerce ou de bijoux. Dans ce cas là, elle pourrait discuter pendant des heures, et préfère avoir la main haute dans la conversation. Elle apprécie tout particulièrement les Nains, dont elle admire le savoir-faire et l’amour de l’artisanat, même si elle les plaint de ne pas pouvoir accéder à l’éternité.
Même si sa vie citadine lui plaît énormément, elle est de plus en plus attirée par la forêt et le culte de Kyria. Elle est partisane d’un retour à un mode de vie plus traditionnel, et sait qu’elle reviendra un jour à la forêt.

Capacités magiques : Avant le voile, Kara avait toujours été sensible à la symphonie des arbres. Cette capacité a été décuplée durant celui-ci et a persisté depuis. Elle l’entend tout le temps et où qu’elle soit, même si elle n’y prête pas attention.

Histoire :



Kara est née et a toujours vécu en Ardamir. Son enfance a été douce et tranquille, à sauter entre les arbres géants et les jardins qui cohabitent dans la ville. Attirée irrésistiblement par la forêt, elle aimait marcher pendant des heures jusqu’à ce qu’elle soit si dense que les rayons du soleil ne passaient plus entre les feuilles. Alors elle s’asseyait et écoutait le chant des arbres. Au début ses parents s’inquiétaient, mais Kara leur assurait que la forêt la ramènerait toujours à bon port.
Ses jeunes années se sont déroulées ainsi, à jouer avec les autres enfants, à explorer la forêt, et à apprendre l’histoire de son peuple. Elle était particulièrement touchée par les mythes liées à Kÿria, et prenait part avec ferveur à toutes ses célébrations qui rythmaient la vie de la cité.
C’est au début de son enfance qu’elle a décidé du métier qu’elle ferait adulte. Emerveillée par les bijoux des jeunes filles qui marchaient dans la cité, elle s’amusait à en recréer et se parer de tout ce qu’elle trouvait : des ficelles, des feuilles mortes, des pierres. Ses parents lui reprochaient souvent son manque de simplicité, car eux-mêmes étaient discrets, mais ils ne lui en voulaient pas.



Vers cent dix ans, alors que son corps devenait celui d’une adulte, elle a commencé son apprentissage, auprès d’un maître joaillier qui tenait une boutique non loin de la place d’Arcamenel. L’elfe, qui portait le nom de Therir Gnoradan, avait alors déjà un âge honorable, mais la seule preuve de celui-ci était ses longs cheveux blancs qu’il portait tressés dans son dos. C’était un maître doux et patient. Pendant des décennies, il lui enseigna le pouvoir des pierres, leur signification, comment les traiter, purifier et former le métal. Elle absorbait toutes les informations avec une soif d’apprendre qui n’était jamais assouvie.
Les années passèrent et avec elles l’innocence de l’enfance. Elle ne se sentit même pas grandir, entre sa formation qui s’éternisait et ses aventures dans la forêt, elle ne fréquentait pas beaucoup de gens de son âge.
Elle sentait cependant que le regard que portait son maître sur elle avait changé. Celui qu’elle lui portait aussi. Ils eurent une relation amoureuse qui dura quelques années, mais Kara étant encore jeune, elle ressentit vite de l’ennui à ses côtés. La rupture, qu’elle imaginait calme, se passa dans les cris. Le coeur brisé, Therir disparu du jour au lendemain et ce sans laisser de trace, à part une lettre dans laquelle il désignait Kara comme sa successeure en tant que propriétaire de sa boutique. Elle n’eut d’abord pas envie d’y retourner, mais son entourage finit par la convaincre de s’y installer, et elle tient seule la boutique depuis.


Tout le monde se rappelle du Voile. La terre tremblait, agitée par les racines de l’arbre sacré qui grandissaient sans s’arrêter. La nuit était interminable et les animaux, affolés, couraient jusqu’à tomber d’épuisement. Mais ce qui a vraiment marqué Kara était le bruit assourdissant. La Symphonie des Arbres s’était transformée en une cacophonie qui ne s’arrêtait jamais. Les chants n’avaient aucun sens, ils ressemblaient plus à des cris, parfois ce n’étaient que de la peur à l’état pur.  Un sentiment revenait pourtant souvent à ses oreilles : Kÿria.
Et la cacophonie se tut, le soleil se leva, et la symphonie reprit comme avant, même si elle paraissait plus forte qu’avant. Kara, elle, avait changé. Elle ressentait un grand amour pour la terre mère, et une envie étouffante de la protéger. Ce qu’elle faisait de son travail, utiliser la chair de la terre afin d’en créer des bijoux, lui paraissait une barbarie. Elle crut à un moment arrêter totalement son activité, puis elle réalisa que tout Miradelphia n’était pas une terre sacrée, et qu’elle pourrait sans doute se fournir en minerais ailleurs qu’en Anaëh.
Elle partit donc pour les terres cosmopolites d’Ithri’Vaan, quittant pour la première fois la région qui l’avait vue naître et grandir, et découvrit avec un mélange d’émerveillement et de dégoût ce à quoi la vie ressemblait en dehors du royaume des elfes.
Grâce à quelques bijoux qu'elle avait ramené avec elle et qui se vendirent facilement, elle pu s’acheter une petite boutique, et plaça à sa tête Mica, une humaine honnête qu’elle avait rencontré dans la ville, qui était fille de forgeron et qui maniait les cisailles mieux que personne. Après l’avoir formé à la tenue d’une boutique pendant plusieurs mois, et s’être assurée qu’elle pouvait lui faire confiance, elle repartit en Anaëh, soulagée de retrouver la forêt et sa voix.

C’est ici qu’elle vit depuis, dans la boutique où elle a tout appris; effectuant plusieurs voyages par an entre Naelis et chez elle, afin de se fournir en pierre et métaux précieux qu’elle choisit elle-même. Elle était d'ailleurs en voyage lorsque la tragédie d'Eraison est arrivée, et a donc entendu la nouvelle bien plus tard. Elle était dévastée, comme le reste de la population, et pouvait entendre les arbres pleurer la perte des elfes. Pendant un temps elle s'est beaucoup investie, comme ses congénères, dans le soin des réfugiés qui étaient arrivés à Ardamir. Puis les années sont passées, et la vie a repris son cours chez les elfes, dont la haine des Drows n'avait que grandi.