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 Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]

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Arnaud de Stern
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MessageSujet: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeMar 6 Mar 2018 - 20:10


Dixième année du onzième cycle,
Septième ennéade de Barkios, second mois de printemps
Le premier jour...


Sous la tente de commandement de l'ost arétan, Arnaud de Stern prenait ses aises. Attablé autour d'un ragoût de mouton avec ses amis Ebbon de Rimbert et Clodomir le Souffle-Bouc, il profitait de l'accalmie temporaire, et les trois hommes tenaient une discussion animée sur leurs ascendances respectives.

« Pas la peine de te faire mousser, Arnaud, disait Clodomir. Théodebald de Viorel a semé des bâtards dans toute la malelande ; si tu tiens de son sang, la moitié des Arétans aussi.
- Les Stern ne descendent pas d'un bâtard
, répliqua Arnaud d'un ton hargneux, sachant fort bien que bâtard, Clodomir en était un, et un vrai de vrai. Mon grand-père est formel : Théodebald avait épousé une Stern.
- Mais personne ne se rappelle qui elle était ni si elle a chié des gosses
, fit remarquer Clodomir.
- Vous allez vite en besogne, intervint Ebbon. A ce compte-là, on ne sait même pas si Theodebald a vraiment existé.
- Bien sûr qu'il a existé !
explosa Arnaud. Le plus grand héros arétan qui ait jamais vécu ! Pourquoi on en parlerait encore, cinq cent ans après sa mort, si c'était du flan ?
- Le plus vieux comte de la maison de Viorel dont on m'ait parlé, c'était Ebroïn
, expliqua Ebbon. Il a vécu il y a deux cent ans, ou trois cent à la limite.
- Ouais mais Theodebald n'était pas comte
, rappela Clodomir. C'était un chevalier comme nous, et un aventurier.
- Mais la légende dit qu'il était héritier de sa maison et qu'il serait devenu comte s'il n'était pas mort avant son père.
- Ouais, mais la légende peut se tromper sur certaines choses
, souleva Arnaud.
- Précisément, conclut Ebbon. La légende peut se tromper : elle peut aussi bien être fausse dans son intégralité.
- Nan, pas possible
, coupa Clodomir. Theodebald a existé.
- Mais oui, évidemment !
s'agaça Arnaud. S'il n'avait pas existé, je ne serais pas là moi non plus.
- Ah, pas sûr
, tempéra Clodomir. A ce compte-là, tu peux très bien descendre d'un bouseux ou d'un marchand de fromage, on n'en sait rien.
- Abruti...
- Qui tu traites d'abruti ?
s'emporta Clodomir.
- Qui, à ton avis, Clodo ?
- Répète ?
- T'as de la merde dans les oreilles ? Tu as bien entendu la première fois, Clodo.
- Personne ne m'appelle Clodo.
- Ça te va pourtant bien, bâtard que tu es ; Leudaste a bien choisi. »


La bagarre qui s'ensuivit fut d'une violence telle qu'il convient d'ellipser ce passage bien trop choquant à conter, et qui donne déjà des sueurs froides à votre serviteur lui-même rien qu'en y pensant. Il est vrai que le courroux d'un Arétan contre un autre Arétan est redoutable. Mais enfin, les Arétans ont le gène de la bagarre, et sitôt l'affront lavé par les poings et les dents cassées, les deux belligérants ne manquent jamais de redevenir bons amis et de noyer la querelle apaisée en entrechoquant leurs chopes de bière. Sauf, bien sûr, si la bagarre se solde par le décès de l'un des deux et de toute sa famille. Voire des deux.
Ce ne fut pas le cas cette fois.

« Puisqu'on cause généalogie, dit Clodomir tout en tenant sa lèvre fendue qui pissait le sang, où en es-tu de ta petite affaire avec la Wenden ? Quand comptes-tu l'enfourailler ?
- Bientôt, je pense... »


Il n'avait révélé à personne l'incident de Velteroc à la suite duquel Aliénor avait décidé de rompre leurs fiançailles. En fait, il était un peu emmerdé par cette situation.

« Tu penses ? T'as pas l'air sûr, remarqua Ebbon.
- Si j'étais toi, j'aurais hâte de lui faire le tour du propriétaire, renchérit Clodomir.
- Elle se prend pour une guerrière, dit Arnaud. Ça m'énerve. C'est une dame qu'il me faut.
- Tant qu'elle ne cache pas un chibre sous son armure, ça devrait aller
, ricana Ebbon.
- Et puis, en plus d'être un sacré bon parti, elle est pas dégueu non plus, fit remarquer Clodomir. T'es un chanceux, Arnaud. Je n'ai jamais besogné une rousse, moi ; tu penses qu'elle est rousse de partout ? Faudrait vérifier. »

Agacé, Arnaud se leva de table. Ebbon et Clodomir échangèrent un regard circonspect. Tournant le dos à ses camarades à l'entrée de la tente, le chevalier sternois fixa l'horizon sans un mot. Une douleur aigüe et soudaine lui vrilla le crâne, lui arrachant une grimace, puis disparut aussitôt. Il serra les poings. Tout ça pour ça, pensa-t-il, tout ça pour... ça ! Le sort était injuste. Il s'était bien battu à Amblère, au moins aussi courageusement que Roderik de Wenden. Si c'était Roderik qui avait reçu ce coup au crâne à sa place, peut-être aurait-ce été Arnaud qui aurait épousé la comtesse. Lui ne serait pas parti dans le sud ; il n'aurait pas abandonné sa terre pour disparaître bêtement en mer. Mais le destin était la reine des putes. Il frotta ses mains tout en songeant à l'inconstance des dieux quand ils protégeaient leurs élus. Sa main droite était marquée d'une grosse trace de dents. Ce con de Clodomir l'avait mordu.

Et alors, il l'aperçut. Par Othar, non, impossible ! La rouquine, l'objet de tous ses tracas, était de retour. Partie quelques ennéades plus tôt en compagnie du Sénéchal du Royaume pour rassembler de nouvelles troupes, elle était visiblement de retour - depuis quand ? Aliénor, de toute évidence, ne l'avait pas vu - elle semblait fort occupée et donnait des ordres aux hommes qui l'accompagnaient, tandis que l'on démontait plusieurs tentes. Revenue pour repartir aussitôt ? Arnaud n'entendait pas laisser passer sa chance. S'il devait lui parler, mieux valait le faire avant qu'elle reparte.

Il avança dans sa direction, et émit une toux bruyante pour attirer son attention. Et lorsque leurs regards se croisèrent, il ne parvint qu'à articuler trois mots :

« Oui, euh, salut. »

Mince ! Il aurait imaginé qu'au moment fatidique il serait plus loquace.


Dernière édition par Arnaud de Stern le Mer 7 Mar 2018 - 20:21, édité 1 fois
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Aliénor de Wenden
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeMer 7 Mar 2018 - 12:27


Aliénor était à peine revenue de son expédition aux côtés du Sénéchal du royaume qu'elle était déjà sur le départ. Beaucoup pourraient penser que la jeune femme avait la bougeotte si la nouvelle que son frère était vivant ne la poussait pas à autant voyager.

En vérité, elle serait bien volontiers restée auprès de ses hommes afin d'organiser le siège et même d'y prendre part. Toutefois s'enquérir de cette histoire lui paraissait plus important alors. Elle voulait en avoir le coeur net et si la nouvelle s'avérait vraie,

Ainsi, alors qu'elle avait confié son cheval à qui elle daignait laisser quelques heures de repos, elle en profitait pour s'enquérir des nouvelles auprès de certains de ses hommes, visiblement ravis de son retour. Ils lui parlèrent de la veillée d'Othar où le régent du marquisat avait été désigné pour procéder au sacrifice d'un taureau, sur l'impatience de mener le siège, d'autant plus maintenant que l'ost royal avait été réuni. Ils lui demandèrent également des nouvelles. Elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait dire ou non. Elle se contenta alors d'évoquer des problèmes dans le Sud qui nécessitaient que l'on s'enquiert de la situation au plus vite. Elle s'était gardée d'annoncer que Roderik serait en vie afin de ne pas donner de faux espoirs à ses hommes et préférait à vrai dire voir directement avec son frère ce qu'il en était et quelles suites il souhaitait donner à son éventuel retour.

Aliénor s'était alors attelée à donner des instructions pour son absence quand elle entendit un raclement de gorges derrière son dos. Elle se retourna alors et se retrouva nez à nez avec Arnaud qui ne trouva rien d'autre à lui dire que :

« Oui, euh, salut. »

Aliénor releva un sourcil, assez étonnée du peu avant de se retourner pour congédier les hommes à qui il y a quelques secondes encore, elle donnait des instructions. Elle leur proposa de remettre leur conversation à plus tard et reporta alors son attention sur le seigneur de Stern.

- Arnaud, bien le bonjour à vous. Que puis-je faire pour vous ? Tout s'est bien passé en mon absence ? Avez-vous rencontré quelques difficultés?

La jeune femme avait pris le parti de se montrer avenante tout en gardant de la distance. La fraîche cicatrice qui désormais ornait discrètement sa joue restait une plaie béante en son coeur. Toutefois l'éloignement lui avait permis de prendre du recul par rapport aux choses.
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeMer 7 Mar 2018 - 20:25


Arnaud s'était attendu à recevoir une gifle ou une répartie acerbe, voire une logorrhée comme la rouquine en avait le secret. Mais il ne sortit rien de tel des lèvres de la jeune femme, non, rien d'autre que des politesses. Se pouvait-il que sa petite escapade ait tempéré les ardeurs d'Aliénor ? Après tout, il n'y avait rien de mieux pour cela que le grand air. Il dévisagea la donzelle, guettant le moindre signe de perfidie dans son regard, le moindre tic de colère, le moindre symptôme qui trahirait une poussée d'hormones dont les conséquences seraient terribles. Il ne remarqua rien.

« Rien d'insurmontable, Damoiselle. Quelques mauvaises habitudes à tordre, comme toujours ; les hommes s'impatientent, la vie de camp les ennuie, ils veulent de l'action. Rien d'inhabituel, en somme. »

Eh, quoi ? Non contente de disparaître sans rendre de comptes à qui que ce soit, elle s'était en plus imaginée qu'il ne pouvait pas diligemment s'occuper de garder un œil sur la bande d'abrutis qui composait l'ost arétan ? Le croyait-elle incapable de s'acquitter de cette mission ? C'en était presque insultant, mais Arnaud préféra ne pas relever. Il n'allait pas tuer dans l’œuf une maigre chance de laver l'affront.

« Je, vous, euh », commença-t-il en cherchant ses mots, avant finalement de se jeter à l'eau : « j'ai eu tout le temps de réfléchir en votre absence, Aliénor, et je crois, je pense, enfin, il est possible, que j'aie réagi de façon trop spontanée l'autre fois. Un preux ne bat pas sa fiancée comme il battrait sa servante ; ce n'est pas pentien. Je vous propose donc d'accepter mes excuses, une fois, bien sûr, que vous m'aurez présenté les vôtres. »
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 9:33



« Rien d'insurmontable, Damoiselle. Quelques mauvaises habitudes à tordre, comme toujours ; les hommes s'impatientent, la vie de camp les ennuie, ils veulent de l'action. Rien d'inhabituel, en somme. »

La jeune femme qui, tout en écoutant la réponse de son sénéchal, initialisait une déambulation lente dans le camps pour se diriger vers un espace où ils pourraient converser sans qu’aucune oreille tierce ne puisse se montrer attentive aux paroles qu’ils s’apprêtaient à échanger. Elle avait acquiescé de la tête à ses réponses et sourit à l’évocation de l’ennui qui gagnait son ost.

- Parfait, c’est très bien. Je savais que je laissais notre ost entre de bonnes mains et je suis fort ravie de constater que tout se passe bien. Ce siège nous met tous sacrément à l’épreuve. J’ai cru comprendre qu’une veillée en l’honneur d’Othar avait été célébrée en mon absence. J’espère que nos hommes se sont tous bien pieusement défoulés. Au moins cette veillée aura-t-elle eu le mérite de tromper un temps soit peu leur ennui avant de mener le siège.

La jeune femme adressa un léger sourire à son interlocuteur mais elle ne pouvait s’empêcher d’être pensive. A vrai dire, elle s'inquiétait quelques peu. Même si les nouvelles du pays étaient bonnes et qu'ils s'attendaient à avoir l'une des meilleures récoltes qu'il leur ait été donné d'avoir depuis des années, elle espérait qu’ils avaient de leur côté, suffisamment récupéré de biens des villages par lesquels ils étaient passés pour ne pas trop avoir d’efforts à requérir des leurs à Arétria pour poursuivre la guerre qui allait désormais les mener dans le sud du Royaume.

Elle allait lui en demander plus à ce sujet lorsque le jeune homme auquel elle était encore fiancée quelques ennéades plus tôt, appela soudain son attention vers bien autre chose.

« Je, vous, euh », commença-t-il en cherchant ses mots, avant finalement de se jeter à l'eau : « j'ai eu tout le temps de réfléchir en votre absence, Aliénor, et je crois, je pense, enfin, il est possible, que j'aie réagi de façon trop spontanée l'autre fois. Un preux ne bat pas sa fiancée comme il battrait sa servante ; ce n'est pas pentien. Je vous propose donc d'accepter mes excuses, une fois, bien sûr, que vous m'aurez présenté les vôtres. »

La jeune femme était pour le moins surprise par ces paroles et à vrai dire, elle ne chercha même pas à s’en cacher. Tout en accusant le choc que provoquèrent ces paroles, elle s’adossa à l’arbre sous lequel ils avaient abrité leur conversation et croisa les bras sur son buste. Ses cheveux couleur de feu, lâchés, libres, se ballotaient au gré de la légère brise qui s’était levée.

Elle repensa alors pour la première fois depuis qu'elle avait quitté Christabel, à cette malheureuse soirée à Velteroc où son cœur qui battait d’amour pour la première fois, avait été brisé sans le moindre ménagement et où son corps avait été salement malmené. Une sueur froide parcouru son dos à l’évocation de ce triste souvenir et elle ne put s'empêcher de parcourir du bout de ses doigts la légère cicatrice sur la joue que cet évènement lui avait laissé. Le régent de Sainte-Berthilde n’hésitsait plus à s’afficher avec sa courtisane qu’il osait même arborer comme sa future épouse disait-on. Or le marquis de Brochant ne lui avait-il pas avoué qu'il ne consentirait jamais à un tel mariage entre son voisin et sa vassale? Toutefois avec les hommes la parole n’était pas toujours d’or, loin de là et un revirement en faveur des amants était toujours probable. Elle en avait bien conscience et savait au fond d'elle-même que garder espoir ne l'en rendrait que plus pathétique encore.

Elle savait également ce qu’il se disait d’elle dans son dos. La vieille fille de Wenden préfère jouer à la guerre que de se trouver un mari digne d’elle. Bien qu’ils aient entre temps tempéré leur discours en la voyant désormais comme la pauvre enfant qui avait confié son cœur au mauvais homme et qui n’avait rien à offrir d’aussi intéressant que le charme, la séduction et la luxure de la baronne d’Alonna au jeune cervidé en ruth, les choses en revenaient au même. Il lui fallait penser non plus à la romance et à elle politiquement. Toutefois elle avait le sentiment prégnant que pactiser avec les Sterns était un peu comme pactiser avec le diable. Elle ne parvenait pas pour le moment à avoir une autre vision de ses vassaux. Peut-être que s’ils n’avaient pas cherché à l’obliger à se soumettre mais s'ils avaient simplement laisser les choses se faire d'elles-mêmes, elle aurait sans doute prit d'elle-même cette direction et aurait consenti à ce mariage.

Elle était perdue dans ces pensées lorsqu’il lui revient en tête que le sternois attendait une réponse de sa part. Elle releva alors les yeux vers son sénéchal qui l'interrogeait du regard et décroisa alors ses bras. Dans un mouvement, elle décolla son dos de l’arbre pour réduire de quelques pas la distance qui les séparait et prendre dans les siennes les mains fortes et rugueuses de son interlocuteur.

- Arnaud, si nous n’avons jamais encore nourri de sentiments l’un pour l’autre, tout du moins avions-nous commencé à être amis à l’occasion de cette campagne. Vous savez bien que jamais je n’ai cherché volontairement à vous offenser et encore moins à vous blesser. Néanmoins ne nous mentons pas, nous sommes tous deux obligés par ce mariage du fait de la pression que m’inflige votre grand-père pour que j’y consente au moins politiquement. Je ne vous ai jamais fait l’insulte de vous mentir sur cette question.

La jeune femme alors lâcha les mains du sternois pour se détourner de lui et soupira tout en regardant l’arbre et soupira profondément avant de laisser s’élever hors de son esprit pour directement être prononcé telle qu’elle le pensait les paroles suivantes.

- Les choses seraient tellement plus facile si vous ne me considériez pas comme la proie à capturer, en tâchant de me piéger pour que je fasse ce que vous et votre grand-père souhaitiez... J’aime ma liberté Arnaud et je n’ai aucune envie de m’enfermer dans un mariage auquel je ne consens à pas... Si je n’avais aucun titre, vous n’auriez aucun intérêt pour moi. Vous me voulez vraiment pour femme ?

La belle rouquine arétane se retourna alors pour faire face au jeune sternois et plongea ses yeux verts pénétrants dans les siens, plus calmes.

- Alors montrez moi que je ne serai pas seulement un trophée affiché dans votre salon mais votre partenaire de vie, votre équipière et que vous serez le mien en toutes circonstances. Montrez moi dont combien je serai aimée et respectée. Plutôt que de me forcer la main. Soyez donc plus intelligent que votre grand-père.

La jeune femme qui avait parlé à cœur ouvert et s’était montrée d’une totale franchise envers son interlocuteur. Au fond, elle ne voulait pas entretenir querelle avec les Sterns, ils n’y avaient aucun intérêt ni l’un ni l’autre et sauf revirement des sentiments du Saint-Aimé à son propos, Arnaud était la meilleure option qui se présentait à elle ainsi qu’à Arétria.
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeJeu 8 Mar 2018 - 19:06


Arnaud avait bien le sentiment qu'Aliénor essayait de lui dire quelque chose, mais chercher à comprendre où elle voulait en venir ne faisait que lui provoquer de nouveaux maux de tête. La douleur dans son crâne revint, lancinante ; il plissa les yeux, serra les dents. Par les morts, venez-en au fait ! aurait-il voulu lui asséner pour qu'elle cesse de lui rendre les choses si compliquées. Mais Aliénor était ainsi, un vrai moulin à paroles ; quand elle ouvrait la bouche, elle pouvait y passer des heures, et Arnaud en perdait rapidement le fil.

« Soyez aimable et respectable, et alors je vous aimerai et vous respecterai »
, répliqua-t-il. « Pour ce qui est de votre goût pour la liberté, je respecte, croyez-le bien ; j'comptais pas vous embastiller, vous savez. Enfin, ça dépend de c'que vous entendez par liberté. Si c'est la liberté de batifoler avec un autre que vous voulez, il faudra y renoncer fissa ; c'est pas parce que notre emblème est un bélier que les Stern se laisseront pousser des cornes. »

C'était dit sans détour, ni brutalité excessive ; Arnaud ne faisait qu'énoncer simplement les choses. Simple. Oui, ce mot convenait à merveille aux Arétans.
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeVen 9 Mar 2018 - 9:02


La jeune femme ne put que remarquer pour son plus grand désagrément, que pendant tout le temps où elle s’était exprimée à coeur ouvert à celui qui pour elle, n’était plus son fiancé depuis Velteroc, ce dernier se crispait et paraissait excédé. Elle aurait pu s’en formaliser mais elle préféra mettre ce désagrément sur le compte de sa blessure qui empêchait le jeune homme de tenir de trop longues conversations sans avoir de douloureuses migraines. En soit, ce qu’il proposait lui convenait si les choses n’avaient pas tant changées. Elle avait souhaité que la chose ne se sache pas pour le moment mais ce serait également un bon moyen pour elle de savoir si elle pouvait avoir confiance en lui ou non.

Elle prit alors un air grave et des plus sérieux et tâcha de faire le plus simple et court possible afin de ne pas lui infliger d’autres douleurs.

- La générosité et la respectabilité de vos paroles me touchent Arnaud mais je dois vous dire dans la confidence que les choses ont changé depuis. Je viens tout juste d’apprendre que mon frère Roderik serait en vie. Si je suis sur le départ c’est pour le rejoindre et m’enquérir moi-même de la véracité de cette nouvelle.

Aliénor laissa le temps au sternois de digérer la nouvelle et de respirer avant de reprendre.

- J’escompte qu’il reprenne la place qui est la sienne à la tête du Comté et auprès de son fils et retrouver ma liberté à Wenden. Sans doute apparaîtra-t-il plus intéressant à votre grand-père de marier mon frère à l’une de vos soeurs et de vous garder libre de vous marier à une gente dame d’une position bien plus intéressante que la mienne.

Aliénor fit une autre pause pendant laquelle elle prit le temps d’étudier les réactions du jeune homme.

- Bien sûr je compte sur votre discrétion et celle de votre grand-père sur cette question. Je vous écrirai dès que j’aurais la certitude qu’il est bel et bien vivant. Je ne serai pas là pour conduire notre ost durant le siège. J’espère que vous comprenez. J’ai toute confiance en vous pour mener nos hommes comme il se le doit. Tâchez juste de rester en vie et de ne pas être blessé

La jeune femme assortit ses dernières paroles d’un adorable petit sourire amical à l’adresse de son Sénéchal. Il était décidément plus facile de s’entendre lorsqu’elle ne se sentait forcée à aucun mariage.
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeSam 10 Mar 2018 - 18:18


Arnaud cligna des yeux, incrédule, la bouche grande ouverte. Puis il serra les poings ; mensonge ! mensonge ! Elle se jouait de lui, la drôlesse. Elle n'avait pas trouvé plus mauvaise fable pour mettre un terme à la discussion et lui fausser compagnie sans donner plus de détail. Le comte Roderik, en vie ? Impossible ! Ça faisait déjà quelques mois qu'il était réputé avoir fini au fond de la mer avec les poissons, et s'il n'avait pas terminé dans un requin, il aurait refait surface bien plus tôt. Arnaud sentit la colère lui monter aux tempes. Il avait voulu se montrer courtois, et voilà comment Aliénor l'en récompensait. Sa duplicité se révélait au grand jour, et le sourire hypocrite qu'elle lui lança acheva de le faire sortir de ses gonds.

« Pas si vite », gronda-t-il, les dents serrées. « C'est des conneries, votre truc. J'suis pas dupe. Si c'était vrai, où qu'il est, hein, où qu'il est ? Pourquoi il est pas ici, avec nous, à mener cette guerre ? » Il pointa vers elle un index accusateur. « Je n'sais pas où vous comptez aller, mais faut vous y faire, Aliénor ; il ne reviendra pas d'entre les morts. Et si vous me montez pas un char, alors c'est à vous qu'on a raconté des cracs. Revenez à la raison, maintenant : vous avez besoin d'un homme pour veiller sur vous désormais, et cet homme, ce sera moi. »
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeDim 11 Mar 2018 - 16:45


Aliénor dû se faire violence pour ne pas gifler le sternois. Comment osait-il donc lui parler ainsi ? Lui dire ces mots avec tant de dureté. Son visage se ferma et la même froide colère que celle qu'il avait provoqué à Velteroc prenait corps dans l'âme de la jeune femme.

- Où se trouve-t-il ? Au château de Laréor dans le pays de Scylla selon la missive qu'il a fait lui-même porter par un messager au sénéchal du Royaume. Pourquoi n'est-il pas des nôtres ? Parce que le régent de nôtre Royaume Cléophas se meurt et qu'il a prit le parti d'emmener notre Roi en sécurité sous sa bonne garde. La sécurité de notre souverain ne vous semble-t-elle donc pas plus importante Arnaud ?

La jeune femme le laissa examiner le puit sans fond de sa connerie avant de poursuivre, avançant vers lui d'un pas presque menaçant, se tenant droite et relevant son port de tête. Elle était belle, plus belle encore quand elle était en colère que dans ses jours les plus joyeux mais elle était également bien plus dangereuse qu'il ne semblait le croire et ça, il n'en avait pas la moindre idée... pas encore...

- Je compte me rendre en Scylla, plus exactement au château de Laréor m'enquérir de savoir si toute cette histoire est comme le croit le sénéchal de notre royaume, la vérité ou une vaste supercherie. J'aimerai en outre savoir quel faussaire est assez doué pour écrire un tel billet en imitant aussi bien la signature de feu mon frère. Croyez bien que je suis moi également dans la surprise d'autant plus que je viens de l'apprendre il y a seulement quelques heures mais épargnez-moi donc vos insultes car si vous pensez une seule seconde pouvoir être aimé de moi en me parlant de la sorte ou en me traitant comme une enfant, vous vous trompez. J'ai besoin d'un homme, un vrai et un tel homme sait garder son contrôle en toutes circonstances et surtout réfléchir avant de parler, choses qui semblent vous faire cruellement défaut.

Aliénor alors fixa de son regard gelé mais déterminé ceux en proie au doute du sternois. Par la Damedieu, on pensait donc qu'elle allait se contenter d'un semi-homme pour mari ? Dans ce cas, autant qu'elle épouse un nain tant qu'à faire ça pourrait être politiquement plus utile à Arétria !

Une fois que les choses furent parfaitement établies et qu'il comprit enfin qui était le maître des lieux. Elle se détourna de lui en lui jetant un regard empli de mépris et reflétant le peu de considérations qu'elle entretenait pour lui présentement. S'il avait voulu les réconcilier, l'attaquer de la sorte n'était vraiment pas la bonne chose à faire, bien au contraire. Elle était lasse de se battre contre des hommes qui pensaient que sa place n'était pas ici. Elle était là un point c'est tout et si ça ne leur plaisait pas, c'était pareil ! Elle n'allait plus s'excuser d'être la femme qu'elle est. Ils allaient devoir s'y faire.

- En attendant que vous le vouliez ou non, je pars m'enquérir de la vérité avec la bénédiction du sénéchal du royaume. Et rassurez-vous, je n'ai nulle besoin d'être sous la protection d'un homme. C'est plutôt vous qui semblez avoir besoin de protection. Elle désigna alors la cicatrice qui le défigurait. Profitez donc de mon absence pour tâcher d'apprendre à garder votre calme.

Elle aurait préféré qu'il ait confiance en lui mais visiblement, ils n'en étaient pas encore là. Le chemin allait être long car s'il la pensait conquise et offerte, ils en étaient bien loin de là.
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeLun 12 Mar 2018 - 19:51


Cela se pouvait-il ? Aliénor instillait le doute dans son esprit, mais Arnaud ne voulait y croire. Il ne pouvait imaginer que le comte Roderik soit tombé amoureux d'un mouflet à couronne et qu'il en ait renié ses racines. Aucun Arétan ne voudrait croire cela.

« Venir en aide au roi serait plus important que ce que nous faisons actuellement, c'est ce que vous pensez, Aliénor ? Mais à votre avis, qu'est-ce qu'on fout ? Nous sommes à Christabel pour la beauté du paysage ? » Il ponctua la question d'un haussement de sourcils interloqué, puis secoua la tête. « Sondez donc les vassaux d'votre neveu, Aliénor ; les Arétans n'en ont rien à carrer du petit roi, et pourtant ils vous ont tous suivi dans cette guerre. Pour Roderik. Parce qu'il aurait dû être là et nous y conduire ; mais il n'y est pas. Dans cette guerre, votre frère brille par son absence, ma mie », railla-t-il. « J'espère qu'il est bel et bien mort ; car s'il l'est pas, j'peux vous assurer qu'il s'ra mal accueilli ici. J'le préfère mort comme le héros que nous croyions qu'il était, plutôt que d'l'imaginer planqué comme un couard dans le sud, entouré de tous ces lâches. »

Il cracha par terre, comme pour conjurer un mauvais sort. La rouquine faisait fausse route, c'était une certitude ; elle délirait, même. Mais Arnaud ne parvenait pas à déterminer si elle s'était laissée abuser de bonne foi ou si elle se payait simplement sa tête.

« Laissez-moi tenter une dernière fois d'vous raisonner, Aliénor. Cessez de m'fuir et assumez le rôle qui vous r'vient. Je ne suis peut-être pas le prince charmant des contes enfantins qui ont façonné vos fantasmes et vos caprices, mais vous pouvez encore honorer une alliance qui f'rait honneur à deux grandes familles du comté. Vous pouvez perpétuer une des plus vieilles lignées de la malelande et me donner des fils qui seront fiers de vous avoir comme leur mère. Ou alors, continuez à cracher sur mon nom et mes ancêtres comme vous le faites ; rejetez-moi et continuez à tourner autour de ce jeune puceau de faux marquis, et pondez les rejetons de sa sale engeance de brûleur de petites filles. C'est vous qui voyez, mais les choix ont des conséquences, ma mie. »

Il acheva sa saillie par un petit sourire satisfait, heureux qu'il était d'avoir pu exposer les choses ; il espérait que la jeune femme se montrerait raisonnable maintenant que les choses étaient parfaitement établies et qu'elle comprenait enfin qui était le maître des lieux.
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeMar 13 Mar 2018 - 9:28


La jeune femme perdait peu à peu patience, ce qui commençait par ailleurs à se remarquer.

« Venir en aide au roi serait plus important que ce que nous faisons actuellement, c'est ce que vous pensez, Aliénor ? Mais à votre avis, qu'est-ce qu'on fout ? Nous sommes à Christabel pour la beauté du paysage ? »

La jeune femme croisa les bras devant elle, signe flagrant de fermeture mais son regard, sourcil levé et plein de mépris pour son interlocuteur ne faisait que mettre en relief l’opinion qu’elle avait du jeune sternois.

- Fort bien, mon ami mais à votre avis de grand savant de sternois, à quoi sert-il de faire une guerre afin de restituer à notre souverain ses terres et châtier les opportuns qui s’en sont indûment emparés si nous n’avons plus de Roi ?

 « Bougre d’âne ! Et c’est à ça que l’on veut tant me marier ? Ils auraient quand même pu trouver mieux qu'un abruti pareil ! » Ne put-elle s´empêcher de penser, excédée par la situation. C’était sans compter sur la suite.

« Sondez donc les vassaux d'votre neveu, Aliénor ; les Arétans n'en ont rien à carrer du petit roi, et pourtant ils vous ont tous suivi dans cette guerre. Pour Roderik. Parce qu'il aurait dû être là et nous y conduire ; mais il n'y est pas. Dans cette guerre, votre frère brille par son absence, ma mie », railla-t-il. « J'espère qu'il est bel et bien mort ; car s'il l'est pas, j'peux vous assurer qu'il s'ra mal accueilli ici. J'le préfère mort comme le héros que nous croyions qu'il était, plutôt que d'l'imaginer planqué comme un couard dans le sud, entouré de tous ces lâches. »

Aliénor ne prit même pas la peine d’écoter le reste de sa diatribe, son esprit restant choqué par les paroles qui venaient d’être proférées, associées à son crachas. Si le rouge ne lui monta pas aux tempes, elle bouilla littéralement de l’intérieur. Au prix d’immenses efforts, elle parvient à je laisser partir aucun de ses poings pour honorer cette gueule d’une frappe digne de l’insulte qui venait d’être faite. Elle serra au contraire les poings au point d’en avoir mal.

- Par la Damedieu, je jure que je vous ferai amèrement regretter ces paroles Arnaud de Stern. Maintenant je ne vous ai pas demandé votre avis. Et je demande encore moins à votre esprit étriqué de comprendre. Remplissez correctement la charge que je vous ai confiée et ce sera déjà très bien. Si vous n'en êtes pas satisfait, n'oubliez pas qu'une fonction s'octroie mais peut très bien être reprise de la même manière. Je me ferai un plaisir de vous le rappeler si vous en avez besoin. Ce sera tout Sénéchal.

Aliénor alors assortit sa dernière phrase d'un regard des plus méprisants encore. Si elle comprenait aisément l'avoir offensé, elle n'acceptait pas en revanche qu'il se permette ainsi d'atteindre à la mémoire ou à la personne de son frère avec autant d'impunité. Et il ose lui parler de mariage après ça ?! Elle préfèrerait encore très largement épouser Sourcil d'Airain ! Et pourtant l'idée était déjà répugnante en soit, pour dire !

S'il avait besoin d'une leçon, Aliénor allait la lui donner. Les sternois avaient décidément tendance à se prendre pour ce qu'ils n'étaient pas, comme si le Comté leur appartenait. Elle allait leur montrer de quel bois elle se chauffait et c'était certain que cette chaleur ne viendrait jamais des bras de l'homme qui se permettait d'avoir l'ambition de se prétendre devenir son époux. Plutôt mourir !

Sans attendre une insulte de plus sortant de la bouche de ce sobriquet, Aliénor se détourna de lui et rejoint d'un pas des plus énergiques le campement afin de continuer à gérer ce qui devait l'être. Elle rejoint également Emilie qui l'avait accompagné durant son périple auprès du Sénéchal du royaume qui l'interrogea du regard. Les yeux pleins de colères qu'Aliénor lança ne demandèrent aucun commentaire ni question, elle regarda alors en direction de l'homme qui avait inspiré chez son amie tant de courroux et le sonda un instant avant de fermer la marche derrière la régente sans un mot.
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MessageSujet: Re: Nos ancêtres nous regardent [Aliénor]   Nos ancêtres nous regardent [Aliénor] I_icon_minitimeMar 20 Mar 2018 - 12:25


Arnaud la regarda partir, une lueur mauvaise dans le regard. La garce avait eu sa chance, elle avait choisi de s'entêter. Arnaud n'était pas homme à ruminer un échec ; l'heure était aux conséquences. Et conséquences il y aurait.

Il regagna sa tente et s'y laissa tomber sur le tas de couvertures qui lui servait de couche. Quelque temps plus tard, l'on fit entrer deux femmes, de celles dont le métier était de suivre les armées en marche pour faire commerce auprès des hommes du seul talent que la nature leur avait octroyé : celui, justement, d'être femmes. L'une était jeune et blonde, avec des traits avenants ; l'autre avait le visage tiré et fatigué et cachait en partie son faciès disgracieux sous une cascade de cheveux roux.

« Qu'on me laisse la moche »
, déclara Arnaud, et la blonde sortit.

Non pas que le chevalier sternois ait un faible pour les laideronnes, mais elle était ce qui se prêtait de mieux à son fantasme. Il avança vers la rouquine.

« Ton nom est Aliénor », lui dit-il, et il lui prit le menton pour relever sa tête, l'examinant comme le palefrenier regarde son cheval. « Alors, dis-moi... qui es-tu ?
- Je m'appelle Brunhilda, seigneur.
- T'es conne, ou quoi ?
grogna Arnaud. Je viens de te dire que tu t'appelais Aliénor !
- Mais alors pourquoi vous me demand...
- Oh, fous le camp, t'as gagné ! Fous le camp, j'ai plus envie. Bordel, elle est conne cette conne ! »


Resté seul, il prit la plume et entreprit - laborieusement, car son apprentissage de l'écriture avait été rudimentaire - de rédiger une missive à l'intention de son grand-père, le puissant seigneur de Sternburg. Il n'avait que trop tardé à l'informer des complications récentes de l'alliance entre Stern et Wenden.
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