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 [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath

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Krish Al'Serat
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MessageSujet: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeJeu 22 Mar 2018 - 0:53


Printemps - début 6e ennéade de Barkios
10e année du XIe Cycle


Cela faisait deux jours que Jawa ne prononçait plus un seul mot superflue. Elle travaillait, maniait le couteau et le feu, ordonnait avec parcimonie. Elle récurait, pliait et servait avec son habituel empressement. Pourtant, elle ne souriait plus mis à part à Edvard et encore, plus volontier lorsqu'ils étaient seuls. Elle qui avait toujours un oeil et un mot pour réguler les forces de travail des nouveaux esclaves et ainsi décharger Zaïch'Ker se concentrait sur ses tâches et celles qui incombaient à ses aides. Ce simple changement de comportement rendait les autres serviteurs nerveux. Pourtant, personne n'avait vu Zaïch'Ker lui faire une remarque. Personne ne s'en était pris à elle. Alors pourquoi ? Cette question hantait les couloirs et les esprits.

Après le premier jour de la nouvelle ennéade, les rendez-vous de Hayath et Dren avaient recommencés. A la fin du jour, l'esclave montait rejoindre la guerrière à la vue de tous pour lui servir officiellement d'objet de plaisir. Mais une fois que la porte de la chambre rouge était fermée et que la clef était tournée dans la serrure, la réalité était bien différente. Refusant de lui dire en quoi consisterait sa prochaine mission, elle avait commencer à lui apprendre... l'art de la table. Non seulement comment disposer et utiliser les diverses ustensiles mais surtout, comment faire la différence entre les plats du commun et les plats luxueux. Comment jouer sur toute la palette d'étiquette officieuse qui pouvaient s'établirent dans un diné mondain. Comment goûter et apprécier les saveurs pour différencier la chair de nain de celle de sanglier et la viande d'elfe au gigot de cerf. Sa prochaine mission la mènerait dans les hautes sphères et il fallait qu'elle ai au moins quelques bases. Hayath apprenait vite mais les choses étaient plus complexes qu'il n'y paraissait et Dren insistait beaucoup sur tous les détails de son attitude corporelle.

Aussi, au bout des deux sessions de ces deux premiers jours, elles n'avaient rien abordé de plus et le sujet était tout juste débroussaillé. Une fois la moitié de la nuit passée, Dren avait offert un verre de son choix à son élève et l'avait laisser aller se coucher selon sa convenance après avoir converser un peu de la vie au manoir et de ce qu'elle avait fait durant. Dans son sillage se tenait un jeune homme à la peau blanche et au visage tatoué de longues phrases en langue eldéenne d'une couleur crayeuse.

Après un bref instant d'hébétude, tous les esclaves attablés se laissèrent tant bien que mal glisser au sol pour se plier le plus possible. Ils renversèrent un banc, une chaise. La table vibra dans un raclement sonore. Mais la voix qui suivit ne semblait pas prêtre la moindre attention à la panique qu'elle avait créé. Elle baragouina quelques mots dans une langue étrangère et son esclave elfe se précipita vers Hayath pour la relevée.

- Met la à son aise. Je vous rejoins après avoir vu Dren'Zess.

Rien de plus. Pas un regard, même de pur mépris. La Maîtresse laissa Valendil emmener la jeune grisonne dans les entrailles du manoir tandis qu'elle-même prenait le chemin de l'escalier de service.

Une fois dans les appartements de la Maîtresse, Valendil proposa de l'eau et une place sur le monceau de coussin à sa consœur. Il semblait impensable à ses grands yeux innocents que l'ordre de sa maîtresse ne soit pas à prendre au premier degré et il mettait donc toute son ardeur à mettre Hayath en de bonnes dispositions.

Il passa près d'une demie heure avant que la porte ne se rouvre pour laisser entrer la Maîtresse des lieux et son air sévère. Sa main portait les traces d'un liquide gras et rouge sombre, tout comme le côté de sa tenue malgré sa sanguine couleur d'origine. Elle n'eut pas a prononcer un mot que que Valendil lui apporte, on ne sut comment, une serviette chaude et humide roulée sur un petite plateau. Tout en se nettoyant les mains et toujours sans lui adresser un regard, la haute drow commença à converser d'un ton dégagé, comme si elle s'adressait à ses propres mains.

- Cela fait maintenant deux ennéades que tu es à mon service. Je vais te poser une simple question et j'attends de toi une réponse honnête.

La serviette marbré de traces roses retomba sur le plateau de service.

- Y a-t-il quelque chose dont tu voudrais me parler ?


Dernière édition par Krish Al'Serat le Sam 23 Fév 2019 - 21:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeLun 16 Avr 2018 - 21:38




On sembla ne plus vouloir lui chercher de noises, du moins la laissa-t-on tranquille pour les jours qui s’en suivirent. Tout de même, elle remarqua qu’on lui accorda quelques regards indiscrets, de ceux qui jugeaient sans nécessairement se soucier qu’on les prenne sur le fait. Jalousait-on sa liaison avec la ténébreuse garde du corps ainsi que de la protection dont elle affublait la jeune esclave ? Une chose restait certaine, elle s’en moquait éperdument. L’avis des autres esclaves n’avait que peu de poids, face à celui de Zaich’Ker ou même de Dren. Et du moment que la Maîtresse elle-même ne venait pas s’en mêler, tout irait pour le mieux.

Faisant preuve d’une ponctualité alarmante, Hayath se rendait aux appartements de la garde du corps, afin de recevoir ses enseignements. Les bonnes manières, le bon goût, le comportement corporel qu’elle se devait d’adopter à table, voilà des sujets … qui ne savaient que difficilement capter son attention. C’est que non seulement le sujet était barbant à en mourir, mais aussi qu’elle faisait preuve d’une incroyable rigueur. La moindre erreur, le moindre écart de conduite était lourdement reproché et chaque fois, remettait en question le fondement de ces enseignements. Pourquoi tant d’acharnement pour des détails aussi futiles ? Même pour l’adepte du mensonge qu’elle était, elle y voyait là une perte de temps totale. Mais enfin! Elle s’y attela tout de même, offrant à Dren le meilleur d’elle-même, jusqu’au beau jour où leur séance fut interrompue de la manière la plus grave qu’il soit : leur illustre et toute puissante maîtresse fit acte de présence. Perdant pratiquement l’usage de leurs gambettes, chacun des esclaves se laissèrent tomber au sol pour s’agenouiller devant elle, tout en baisant le sol du regard, comme les vulgaires déchets qu’ils étaient à ses yeux.

Un souffle, un ordre, simple, s’échappa d’une langue étrangère de l’Al’Serat et aussitôt dit, une main se posa contre l’épaule d’Hayath pour l’inviter à se redresser. Elle devait se mettre à l’aise, lui avait-on suggérer … Alors pas un mot, comme à l’habitude, elle donna suite aux ordres en s’échappant avec l’elfe. Elle quitta la salle, mais pas avant d’avoir espionner d’un coup d’œil dernier ses arrières, où elle vit également s’échapper Dren et Krish dans une des salles attenantes. Si elle ne laissa rien voir ni entendre à son guide, son cœur manqua un battement et son souffle se coupa net. Elle s’imagina dès lors que certaines voix porteuses de malheurs, s’étaient chargées d’aviser leur maîtresse de quelques complots, d’histoires incertaines, desquelles elle désirait peut-être désormais. Deux ennéades seulement suffirent pour que Krish perçoive la supercherie ? Non, quelque chose devait la dépasser, quelque chose de bien plus gros.

Tête première on la guida dans les luxueux appartements de sa maîtresse, où traînaient près d’un comptoir une glace, une panoplie de vêtements ainsi que tous les artifices nécessaire à la préparation d’une décente toilette. Décidemment, rien n’était jamais fait aléatoirement, tout était judicieusement calculé et préparé à l’avance. L’elfe invita Hayath à s’asseoir pour qu’il puisse, un peu à l’instar de leur prime rencontre, s’occuper d’elle. Là, elle comprit que « la mettre à ses aises » voulait dire, la mettre au goût de la maîtresse. Ainsi, l’elfe lui conseilla une tenue plus seyante aux goûts de la forgelâme, allant même jusqu’à faire l’arrangement de sa coiffure et de son parfum. Sur le coup, elle ne sut plus à quoi s’attendre : vivrait-elle l’interrogatoire de sa vie ou serait-elle utilisée à d’autres escients ?

Trente minutes s’écoulèrent et on ne put vraiment dire qu’elles défilèrent en toute hâte : le temps avant la venue de sa maîtresse était long et angoissant à outrance. Lorsqu’elle se manifesta, Hayath se montra fidèle à ses habitudes, la saluant certes avec soumission, mais sans en perdre de sa grâce naturelle.
[color=#9999cc]« Maîtresse. » Lança-t-elle simplement à son égard, attendant la suite avec une pointe d’appréhension.

Lorsque les questions furent lancées, Hayath sentie au-dessus d’elle une épée suspendue, prête à s’abattre sur son chef à la moindre erreur. Lui mentir ? Elle avait déjà essayé par le passé et si Hayath était douée en la matière, elle ne rivalisait en rien avec elle : elle avait à son actif un millénaire de mensonges et fourberies … Trahir Dren ? Une avenue envisageable, bien qu’elle lui avait sauvé la vie et que grâce à elle, ses conditions au manoir s’étaient grandement améliorées … Ses améthystes ne cherchèrent pas à rencontrer les rubis de sa maîtresse et plutôt, gardant le menton bas, après un très bref moment d’hésitation, Hayath se lança.

« Il se peut en effet, Maîtresse. » Hayath redressa le nez vers elle, mais le rabaissa aussitôt qu’elle y vit son regard. Son sort ne dépendament désormais plus d’elle-même, ni des dieux, mais de sa maîtresse et de son humeur changeant. « J’ai déjà surprise Dren’Zess et Zaïch'Ker en train de discuter d’un sujet qui leur semblait … épineux. Lorsque Zaich’Ker est parti, je l’ai découverte criblée de blessures et de brûlures. Je n’ai cependant pas sut tous les détails, je n’ai pas su me permettre de lui demander. » Hayath patienta, sagement, de savoir le sort qui lui était réservé. Au moins avait-elle fait preuve d’honnêteté envers sa maîtresse : elle n’était pas assez douée pour la duper et elle le savait désormais. Alors, la carte de la vérité était sa seule véritable issue.


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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 18 Avr 2018 - 14:01


Le visage de la haute femme se fit encore plus froid en demandant :

- C'est tout ?

La jeune femme était agitée. Elle mis un moment avant de répondre, visiblement convaincue qu'elle en avait assez dit pour se débarrasser de la suspicion de sa Maîtresse. Hélas pour elle, la propriétaire des lieux aurait put continuer ainsi pendant des heures, des jours même si nécessaire.

-  Ils n'ont pas tout dit, ils avaient honte, ou peur même en se livrant aux murmures. J'ai entendu le mot repent ... "
- Repentis. " coupa la femme en se redressant " Elle t'a mêlé à ça... "

Ses yeux orangés lançaient des éclairs. Elle avait mêlé une esclave du manoir à tout ça et elle n'en était pas informé ! Mais à quoi jouait-elle ? D'un pas raide, elle s'avança jusqu'à l'une des commodes et en tira un carnet relié de cuir épais et sans fioriture. Le posant sur son bureau, elle y inscrivit quelques mots d'une plume assurée avant de se retournée vers l'esclave, sans se lever de sa chaise.

- Tu vas me raconter en détail comment tu les a surpris, quand tu les a surpris, ce que tu fais chaque nuit avec Dren'Zess. Et tu vas également me dire pourquoi n'es-tu pas venue m'en parler immédiatement ? "

Les mains croisées sur les genoux, elle attendit qu'Hayath ait terminé son récit entièrement. Puis, elle posa quelques questions pour avoir des précisions et lui demanda de recommencer depuis le début. A la fin de la seconde fois, elle posa d'autres questions et lui demanda de reprendre toute l'histoire, mais en commençant par les derniers jours et de remonter dans le temps. Puis seulement certains passages. Elle recoupait chaque récit, chaque explication, vérifiant leur véracité une première fois simplement en poussant la jeune femme a faire des acrobaties de mémoires qui rendait le mensonge presque impossible sans erreurs ou diverses signes d'inventions. Et quand elle eut finit une fois de plus, sa Maîtresse se leva pour prendre un coffret de bois peint qui reposait sur une étagère. Elle le posa près d'elle sur le bureau sans l'ouvrir. Le temps s'écoulait en silence. L'elfe avait disparut dans la salle de bain. Aucun mouvement ne pouvait donner une idée réelle du temps qui s'était écoulé, mais toujours sur le même ton calme et distant, la Maîtresse demanda à nouveau :

- Recommence. "
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 18 Avr 2018 - 17:55




Sa bouche devenait sèche, ses lèvres également et ses petits poings se refermaient, serrant ses ongles dans le creux de ses paumes, tant elle sentait que sa vie n’en tenait qu’à un fil. Décidément, Krish dégageait quelque chose de plus puissant que tous ses maîtres antérieurs et voir-même, quelque chose de plus imposant encore que l’aura entourant le Grand Prêtre de Tesso, dont elle avait perçu la silhouette une fois. La sombrelfe millénaire cumulait tant et tant d’années d’expériences en tous genres, qu’elle se montrait chaque fois imparable. L’idée de lui mentir lui chatouilla l’esprit, mais encore une fois elle s’y ferait prendre : c’était certain. Que pouvait une simple initiée du mensonge, de la supercherie, de la manipulation, contre une maîtresse en la matière ? Et même, douée comme elle était, Hayath n’aurait pas même été surprise de la savoir membre du culte, tant elle en était talentueuse.

Ainsi, comme la vulgaire esclave qu’elle était, sans pouvoir, ni emprise sur quoi que ce soit, elle s’exécuta. Elle s’adressait à sa maîtresse dans un calme plat, total et inébranlable. Pas qu’elle était en pleine possession de son stress, mais qu’il n’y avait aucun autre moyen que de se poser, respirer par le nez et réfléchir à ne pas commettre d’idiotie, en farfouillant sa mémoire à la recherche des moindres détails. Elle lui livra tout, la fréquence de leurs rencontres avec Dren’Zess, la nature de leurs séances, sa relation avec Zaich’Ker ainsi qu’avec Jawa … Elle lui dicta tout, ses missions, les services qu’elle rendait à sa garde du corps et ceux qu’elle obtenait en retour, à l’exception faite de sa visite au temple. Après tout, elle répondait exactement à ses questions. Elle lui avait demandé sa relation avec Dren, ce qu’elle lui demandait et comment elle l’avait surprise. En ce qui attrayait de ses accointances avec le culte du menteur, se taire et omettre de mentionner ces détails supplémentaire n’étaient guère mensonges.

Ainsi elle recommença, puis encore, puis encore, puis encore … jusqu’à ce que ses jambes se lamentent de douleur, tant l’immobilisme lui rongeait les os. Elle n’avait pas grouillé le moindre doigt de pied depuis le début de leur entretient, dont les heures sûrement avaient défilées depuis le tout début. La patience de l’Al’serat était-elle aussi aiguisée que son talent au marteau et à l’enclume? Car pour tout dire, sans même lever le doigt sur son animal domestique, Krish l’avait poussé à bout. Pas une égratignure, pas même une rougeur et pourtant, elle en avait marre comme peu de fois. Sa posture n’avait plus rien de digne, ses épaules étaient légèrement voûtées, son nez rabaissé vers le sol pour ne pas supporter tout le poids de son crâne et sa patte parfois, allait masser subtilement sa nuque d’une pression. Décidément, elle n’était pas à son premier interrogatoire … Et encore, elle n’avait pas subit la torture. Imaginez!




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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 18 Avr 2018 - 18:10


La haute silhouette au maintien fier ne montrait que de vagues bribes d'émotions et d'intérêt. Lors des dernières fois ou elle avait demandé à la jeune femme de reprendre, elle avait prit de nombreuses notes dans son carnet avant de le refermé avec rigueur. Elle s'était tournée vers Hayath et cette fois, n'avait rien dit. Ni question, ni rediffusion. Elle l'observait simplement, comme on évalue une bête au moment de l'achat pour en donner le juste prix... ou comme un rapace observe sa proie ?

- Donc tu préfères te comporter en objet soumis et vendre la femme qui t'as permis d'échapper à ta condition et promettait de t'offrir bien plus, que de désobéir à un ordre de ta légitime propriétaire.

Son menton pointu vint s'installer sur ses doigts croisés. Ses membres longs et secs n'en demeuraient pas moins gracieux et précis. Pas un sourire, pas un encouragement ni une ombre de colère ne se lisait sur se visage vieillissant. Elle observait simplement. Elle constatait.

- Pourquoi ?

Se calant dans le fond de son siège, elle s'accouda de nouveau au coffret de bois peint. Long comme la totalité de son bras de l'épaule aux bouts des doigts et large comme la distance de sa main à son coude, l'objet était habilement décoré et fresques représentant l'histoire mythique de Kiel, Valas et Meingal. De la peinture ocre, rouge ou dorée luisait dans la lumière tamisée propre à la vision drow. Et jamais les iris de la Maîtresse ne lâchaient celles de l'esclave.

- Car elle n’a jamais été ma maîtresse, maîtresse. » Hayath redressait le menton et cette fois, plongeât ses iris dans celle de son vis à vis, de sorte à ce qu’elle puisse y peser la véracité de ses propos. « Elle m’a certes été utile, mais ma vie n’appartiens qu’à vous et je ne puis être redevable à quiconque saurait vous cacher quoi que ce soit. Et … » Elle désirait faire preuve de franchise, mais la dernière fois, cela ne l’avait pas vraiment bien servit. Enfin, elle lui dit tout de même le fond de sa pensée : « Et la dernière fois que j’ai tenté de vous duper, je l’ai amèrement regretté. Une fois m’est suffisante pour comprendre la leçon, maîtresse. »
- Il t'en faut bien peu pour regretter amèrement quelque chose.

Le sourire de la Maîtresse n'avait rien de joyeux ou de compatissant. Cynique, comme toute sa personne. Puis elle commença a déverrouiller un à un les petits verrou du coffret.

- Zaich'Ker avait chaudement recommander ton talent. C'est pour ça que j'ai mis le prix pour t'acheter. Et maintenant, j'ai la preuve qu'il ne te reste aucune bribe de femme libre. Aucun espoir de voir ta vie t'appartenir en propre. Alors que tu n'es même pas a l'origine de ta déchéance. Une esclave parfaite et parfaitement dévouée malgré le début difficile que tu as connu ici. " Sa main se suspendit un instant dans l'air alors qu'elle allait enfin soulever le couvercle. " Enfin... Presque parfaite. " Comme si elle renonçait à ouvrir son trésor, elle se leva, attrapa une longue pipe de métal et de bois, la bourra de feuilles séchée puis y ajouta une boulette d'une résine mauve.

- Il te reste un espoir, un désir que ton ancienne maîtresse ne t'a pas arraché, n'est-ce pas ? " La question était rétorique et elle n'attendit pas la réponse pour poursuivre " Pourquoi tu ne m'as pas parlé de ta sortie au temple de Tesso ? "
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 18 Avr 2018 - 19:41




« Il t'en faut bien peu pour regretter amèrement quelque chose. »

Un frisson, concis, mais mordant, lui tenailla la nuque lorsqu’elle s’exprima de la sorte. Certes, elle avait été épargnée par Dren, mais elle s’imagina bien le sort qu’elle lui aurait réservé n’eut été d’elle. À partir de ce moment, pas besoin d’être ruée de coups pour comprendre que Krish ne savait pardonner. Et encore moins aux femmes de son espèce! Parce que frappée et battue, elle l’avait été à maintes occasions, sauf qu’à tous les coups, soit son corps était loué, soit ceux qui le possédait, ne désirait guère s’en départir, de peur de voir leur investissement leur filer entre les doigts.

Puis, la suite la chamboula à quelques reprises. D’abord flattée qu’on reconnaisse son savoir-faire, elle ne sut comment réagir sur son état de femme esclave. Elle le savait, depuis sa tendre enfance où on brida sa vie, qu’elle ne saurait défaire de sitôt de ses entraves. Mais qu’elle dise qu’elle n’avait plus rien d’une femme libre, dont l’espoir de s’élever était réduite à néant, la remit en question momentanément. Espérait-elle toujours, ou avait-elle abandonné tous espoirs en embrassant sa triste condition ? Elle n’en était plus certaine. Chez les Drow, on ne pouvait s’échapper. Ni même espérer la bonté de cœur d’un laniste, car de compassion et de gentillesse, les Drow n’en étaient que rarement équipés. Alors, elle resta là, plantée comme une pique, immobile et docile. C’était tout ce que sa maîtresse attendait d’elle et c’était suffisant, pour le moment …

Lorsqu’elle sortit de ses pensées, les seuls mots qu’elle entendit furent « Tesso… ». Elle secoua la tête puis papillonna des cils, comme si elle venait de se rendre compte à l’instant que son secret, le dernier de ses espoirs venait d’être percé par celle qui avait plein pouvoir sur elle. Dren encore, aurait pu lui mettre des bâtons dans les roues, mais les possibilités de l’écarter pour qu’elle la laisse tranquille étaient encore envisageables. Là, ce n’était pas la même. Pas du tout.


« Parce que vous ne me l’aviez pas demandé, Maîtresse. »

La Maîtresse éclata d'un grand rire surpris, mais cela ne dura pas longtemps.

« Si tu me crains au point de dénoncer Zaïh'Ker et Dren'Zess et que tu es prêtes à me lancer ça droit dans les yeux. C'est donc que tu es prête à mourir pour un dieu sombre ? » Elle eut un sourire mauvais et approcha d'un pas, croisant les bras sous son opulente poitrine. « Ne crois pas que cela te rend plus pardonnable. J'ai vécu pendant six siècles loin de ce volcan et je me moque éperdument du fanatisme des idiots de ce nid de termite. Alors répond. Tu es prête à donner ta vie ? »

Les améthystes de la pauvresse ne pouvaient mentir, car bien qu’elle acquiesça à sa réponse, un quelque chose d’incertain, un poil d’incertitude flottait en son regard et laissait comprendre qu’en moment venu, lorsque sa vie en dépendrait, elle remettrait non pas sa foi en question, mais l’étendu et la portée de son fanatisme.

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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 18 Avr 2018 - 20:21


- Tu n'es même pas capable de l'articuler à haute voix.

Faible et incertain...

Rien en cette chose n'était entier. Elle parlait à demi mot. Elle mentait sans conviction. Elle servait sans empressement. Elle s'évadait pour mieux revenir entre les griffes de Dren'Zess. Elle couchait sans passion. Aimait de façon raisonnable. Elle croyait même sans en être emplie de force et de courage.

Et parce qu'elle n'avait aucune conviction réelle, elle pesait chaque question et y répondait avec plus de jugeote que la majorité des eldéens.

C'était une dalle instable, une épée émoussée, un pion gris.

Inutile et même dangereuse en tant que telle, mais d'un potentiel insoupçonné que bien des maîtres n'auraient aurait tenté d'étouffé par tous les moyens. Peut-être y seraient-ils parvenus. Avec de la patience et de la peur, on arrivait à tout. Mais ici, il y avait d'autres ordres.

Sur un ton plus haut, comme si elle elle appelait quelqu'un d'une pièce adjacente, elle lança.

- Elle a acquiescé, mais tu n'aurais pas du la mêler à ça avant d'être certaine de ses motivations. Tu joues un jeu dangereux."

Le pan de mur menant à la chambre d'honneur dans laquelle reposait notoirement le fils et la nouvelle pupille de leur Maîtresse s'ouvrit dans minuscule frottement.

- Tu sais que j'aime les paris. "


Le profile goguenard de Dren'Zess se découpa dans la lumière. Son épaule reposait contre le mur, elle avait l'air de garder cette pose depuis un moment déjà. Ses yeux sanglants observaient Hayath tandis que la haute dame allumait la très longue pipe d'un air désintéressé. Son uniforme de cuir noir chuinta lorsqu'elle se redressa pour pénétrer dans la pièce, fermant au passage la porte dérobée derrière elle.

- Ce n'est pas le dénouement que j'attendais, mais il n'en est pas moins intéressant.
- Elle a tout lâché sans même que je m'approche. Je ne comprends pas pourquoi tu m'a interdit d'utiliser la violence...
- Parce qu'une esclave y est habituée, bien plus qu'à l'attention de ses maîtres.
- Tu la surestimes. ça te causera des ennuis.
- Je préfère voir ça comme un gain mutuel et une saine occupation."


Dren était maintenant au côté de la drow régalienne dont elle arrivait à peine plus haut qu'à l'épaule. Son visage dépourvu de la moindre marque souriait avec l'amusement que l'esclave lui connaissait mais l'éclat qui brillait des ses yeux était plus vif encore que d'ordinaire. Les deux rubis, brûlants comme de la lame s'étaient tournés vers Hayath pour souligner sa dernière phrase et elle lui avait même sourit avec une certaine connivence.

Puis la grande femme lui tendit la longue pipe sans en avoir tiré un bouffée. Dren la porta a ses lèvres en un mouvement fluide et inspira profondément, ses paupières d'encre cillant un instant. Une fumée dense aux reflets violacés glissa hors de ses lèvres pour flouter son visage. Elle avait toujours la même nonchalance. La même souplesse. La même simplicité. Avec la même expression qu'elle avait toujours envers la jeune femme, elle lui demanda comme s'il s'agissait d'une mission de plus.

- Mais soyons un peu plus précises. Depuis que tu as surpris ma conversation avec Zaïch'Ker, tu as du regarder un peu. Que sais-tu à propos des Repentis ?
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeLun 23 Avr 2018 - 21:17




C’est dans ces situations que l’on en oublie parfois la force de l’âge. L’expérience, la sagesse, la puissance … Hayath non seulement malheureuse d’être ainsi coincée dans cette situation, se sentait oppressée à outrance par l’écart d’expérience qui la séparait de sa maîtresse. Évidemment qu’elle n’était qu’une coquille vide : elle dut pour survivre, pour plaire, s’attribuer la saveur de ses maîtres et dans ce cas précis, elle n’avait pour le moins, aucune foutue idée de comment s’y prendre. L’humeur changeante et versatile de la forglâme rendait la chose si difficile, qu’elle désappointait chaque coup. Elle ne pouvait plus être certaine de rien et, c’était d’une angoisse accablante. Elle qui se croyait douée, dotée d’un talent certain pour la mascarade, s’en voyait aujourd’hui réduite à bien peu. Pis encore, ce fût lorsque Dren sortie de nulle part, fraîche comme à ses beaux jours, tandis que Krish continua à se torcher les mains de son linceul.

Hayath avait craqué sans même que Krish n’ai levé le petit doigt. Elle avait tiré des conclusions hâtives à propos de la garde du corps et le tout s’était retourné contre elle. Non, vraiment, c’était la boulette niveau supérieure, qu’elle avait commise. Évidemment qu’elle pouvait désormais la considérer comme une moins que rien, comme un investissement mal placé, même. Au moins, elle essaya de sauver sa peau et son restant de dignité, en sortant de son chapeau quelques informations qu’elle avait glané ici et là et plus particulièrement, au culte de Tesso.


« Eh bien… Plusieurs rumeurs, oui. D’Ithri’Vaan, des Doebens dans le but de renouer avec leurs racines natales, ont participés à la reprise d’Ostirion avec l’armée Sombre. Leur fanatisme dépasse de loin nombres de Daedhels, ce qui expliquerait leur besoin insatiable de se repentir, même après leur passé éloigné des valeurs de notre peuple. Ils sont d’une force non négligeable, voir même impressionnante et sont dotés d’une volonté de fer. L’un de leurs chefs s’est même frotté à un Senger et s’en est sorti … vivant, après leur combat singulier. » Elle termina en joignant ses deux mains devant elle, comme pour signifier qu’elle avait tout dit et avait vidé son sac. Puis, avant que Krish n’ajoute quoi quoi que ce soit, elle fût foudroyée d’un détail considérable, dont elle avait l’obligation de révéler au plus preste, même s’il lui en coûtait d’interrompre sa maîtresse.

« Oh! Et des nécromants sont avec eux, car on dit que dans leur ombre marche les défunts des dernières batailles auxquels ils ont participés. Même dans le trépas, ils leur permettent de marcher une ultime fois à leurs côtés. »


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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMar 24 Avr 2018 - 21:21


Intéressant. On ne parlait ni de leur serment, ni de leur véritable raison d'être. La drow en armure de cuir pris une seconde bouffée de fumée et boucla le coffret peint d'une main nonchalante avant de le donner à la haute silhouette guindée qui tenait lieu de Maîtresse qui alla le reposer à sa place sur l'étagère.  

- Ta vie dépend de ce que je vais te dire à présent, alors tu vas m'écouter aussi attentivement que tu peux. " sourit la guerrier sans une once de menace dans la voix. Elle exposait un fais avec un détachement presque bienveillant. Elle se leva, rendit la longue pipe à la femme en rose de soie qui la planta au coin de ses lèvres et approcha de l'esclave pour l'inviter d'un geste à s'asseoir avec elle sur le bord du grand lit. Ce geste fluide était une réelle invitation, non un ordre. Pas une fois elle ne toucha Hayath et si la jeune femme avait refusé de bouger, la guerrière n'aurait pas insisté.

- Je voulais savoir a quel point ta foi et ta liberté étaient importantes pour toi. J'avais prévu de te donner plus de temps, mais j'ai un peu précipité les choses car j'aurai beaucoup moins de temps à te consacrer dans les prochaines ennéades. Elle s'assit elle même sur le bord du lit et  glissa ses mains sur celles de la jeune femme. " Je ne vais pas te mentir, j'ai été à la fois agréablement surprise et assez déçue. Zaïch'Ker m'avait promis une jeune femme qui avait réussit à concilier une initiation de Tesso avec une vie d'esclave. Je pensais que tu étais une cachotière hors pair et que tu aspirais à plus qu'une vie de servitude. Mais tu es revenue, tu n'as rien tenté contre moi, tu t'es entièrement dévolue à ta maîtresse que tu places au dessus de toute chose si ce n'est peut-être ta foi, et encore tu n'en es pas certaine toi même. Tu as un caractère parfait pour une esclave de premier choix. Une concubine qui mène une vie de luxe et de débauche en ayant charmé son maître. Aujourd'hui nous savons toutes les deux à quel point tu es encore une novice dans l'art de la manipulation et à quel point tu as du te vider de ta propre personnalité pour survivre.

La main forte et caleuse de l'elfe noire vint flattée la joue de la jeune femme, caressant sa peau grise avec douceur. Ses yeux scrutaient le violet si particulier de ses iris. Son sourire était était doux, légèrement désabusé.

- Tu es magnifique et intrigante. Une magnifique et intrigante coquille vide. Rien de plus. Rien de moins. "

Et elle avait les défauts et les qualité de cet état.

- Tu te plies à ce que la situation exige de toi. Tu survies. Tu apprends vite et sans te décourager. Tu remarque rapidement ce que les gens attendent de toi et tu sais le leur offrir.  Mais tu ne sais même plus pourquoi tu fais tout ça. Tout ce potentiel gâché... Tu as oublié pourquoi tu avais commencé à agir ainsi sous les mains des porcs auxquels te destinait ton ancienne Maîtresse. "


Sinon, elle aurait profité de ses missions pour se rendre au temple. Elle aurait pris des risques ou les auraient accomplis d'une façon non conventionnelle. Mais non. elle avait été l'exécutante parfaite et dépourvue de personnalité et de pensées individuelle qu'on attendait d'elle. La main de la guerrière recula.

- Tu as le choix. Je m'engage à te trouver un bon Maître chez lequel tu vivras dans l'opulence dans son harem. Tu n'auras qu'à lui offrir ton corps et tu seras choyée. Tu pourras être oisive, profité de ce que le Puy connait de plus raffiner, jusqu'à ta mort et offrir ta Flamme en servitude à l'Elghinnyr. Ou alors... " tout en parlant, elle avait tiré de l'une des nombreuses attaches de son armure de cuir, un couteau aiguisé comme une lame de rasoir. Ce n'était pas une véritable arme, plus un genre de couteau de cuisine de taille moyenne, mais il aurait été facile de tuer une personne avec une lame pareille. "... Tu remet ta destiné à ton propre service et à celui des Dieux. Tu souffriras, tu auras peur et tu prendra des risques sans certitude de succès ou d'affranchissement. Par la Foi, tu deviendra plus forte que tu ne peux l'imaginer. Tu pourrais bien devenir plus forte que moi. " sourit-elle, amusée. " Mais surtout je te jure que si tu suis ce chemin, tu te retrouveras, toi, en tant qu'eldéenne et non en tant qu'esclave. "

Elle posa le couteau sur les genoux de la jeune femme et sortie de sa bourse une longue chaine sur laquelle était piqués les douze symboles des douze dieux du panthéon.

- Je te donne jusqu'à demain soir à la fin du service pour me donner ta réponse, ici même. Si la servitude te plait, tu n'auras qu'à me rendre ces deux objets et d'ici trois jours, tu seras installée. Si tu choisis l'autre voix, il me faudra une preuve de ton engagement. " En remontant, elle repoussa la chevelure d'Hayath derrière son oreille droite et s'attarda le long de cette zone au combien délicieuse pour les elfes, qu'ils soient noirs ou gris. " Tu te trancheras toi même la pointe de l'oreille droite en repentance de l'être faible et veule que tu as été jusqu'à présent. Tu le feras sous le regard des Dieux et c'est à eux que tu présenteras ta résolution. "

Sur ces quelques mots, Hayath fut libérée et libre de faire ce qui lui plairait jusqu'au lendemain soir. Qu'elle suive les consigne ou qu'elle insulte Jawa, qu'elle reste couchée ou qu'elle passe la journée aux bains, personne ne l'en empêcherait.
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 25 Avr 2018 - 17:01




Comme on lui suggéra, elle accorda son entière attention à la guerrière et donna suite à son invitation, en s’approchant de la couche pour y poser son séant. Si la guerrière préservait à sa bouille un air amusé, suffisant, voir même mesquin, Hayath resta des plus distante en tuant toute expression faciale possible. Elle ne souriait pas, elle n’angoissait pas, elle écoutait, tout simplement. Elle abaissa le nez curieusement vers les mains qui quêtèrent les siennes, comme si elle se douta qu’elle tenta de l’amadouer, de la manipuler. Tout ce qu’elle lui dicta, ses aptitudes comme ses griefs, elle les goba difficilement. Car au final, l’une des vérités lui fit mal comme jamais, l’atteignit au cœur à l’instar d’un poignard à la pointe affilée. Des cachotteries, elle s’en permettait milles et unes, mais sans avoir derrière la certitude qu’elle ne soit prise la main dans le sac. Ici, comme étant nouvelle esclave, elle se sut sous les projecteurs et elle dut pour ne pas attirer l’attention, se montrer aussi servile qu’on attendait d’une esclave modèle. À la fin, c’était quand même chose de triste, d’en avoir oublié son caractère fougueux, un peu rebelle, mais surtout, qui n’a pas froid aux yeux. Elle en avait oublié son envie de s’élever, de s’extirper de sa condition. C’était triste à mourir. Pour preuve, sa joue suivit le mouvement de sa main cajoleuse, comme si elle désira d’avantage, puis se rendit compte de l’automatisme du mouvement, alors qu’elle n’en avait pas la moindre envie. Alors, elle était vraiment conditionnée à plaire, c’était tout ?

À un moment donné, à force d’écouter narrer sa première option, elle se dit que cette vie lui conviendrait. Fort probable qu’elle aurait su satisfaire son maître, elle aurait bougé du fion, se serait remuer le buste quand il faut, pour qu’il en pleuve sur elle des giboulées de compliments … Mais cela signifiait à la fois qu’elle ne serait jamais certaine de demain. Et s’il se lassait d’elle pour une autre, qu’il s’amourache d’un autre jouet qu’elle ? Alors Krish ne serait pas là pour la recommander une autre fois, non, elle commençait bien à connaître la chanson. Mais le deuxième choix, bien qu’alléchant, avait un prix. Un prix coûteux. Son apparence, jusqu’à aujourd’hui, lui avait bien servit et de se départir d’un bout de son oreille, aussi petit soit-il, n’était pas rien. Ses iris violacés décrivirent du regard le coutelas posé sur ses cuisses, comme si elle n’osa pas même lui toucher. La tentation frôla son paroxysme lorsqu’elle lui fit miroiter une vie épanouie, où liberté était tout à fait possible d’atteinte … Son regard se dressa et alla à la conquête de celui de Krish, qui la fixait étonnamment d’un air intéressé. Était-elle à ses yeux un projet quelconque, ou une expérience à laquelle elle s’attendait y voir de passionnants résultats?  

Elle n’eut pas grand-chose à rajouter. Elle s’empara de la chaîne ainsi que du coutelas, qu’elle dissimula dans le profil de sa cheville couverte de cuir, puis s’esquiva d’elles après les avoir saluer avec diligence. Lorsqu’elle sortit de la chambre, elle referma la porte avec précaution puis … Se laissa choir sur le cul au pas de cette dernière. Elle fixa devant elle, sans n’avoir de mots à prononcer : elle était perdue. Incapable de savoir ce qu’elle désirait vraiment.


Il est deux heures de l’après-midi, lorsque l’esclave aux yeux violets sortit de sa torpeur. Sa bouche   était pâteuse, ses vêtements étaient déchirés de toute part –pouvait-on dire qu’elle était nue, tant ils étaient en lambeaux ?-, elle ne savait où elle était, mais surtout … Surtout, une douleur, vive et cuisante lui harassait le crâne. Ce ne fût que lorsqu’elle approcha sa mitaine de son oreille dextre, qu’elle constata avec horreur que la pointe manquait et que de ses cheveux immaculés, il y régnait un bordel sanguin et séché. Alors, elle commença à se souvenir … En frasques, des images commençaient à refaire surface, à jaillir une à une …

Elle se souvint la rude caresse de deux hommes, puis d’un troisième, dont les câlins n’avaient rien à voir avec ceux fait aux enfants … Elle se souvint déambuler dans les ruelles et venelles du Puy, en toute liberté, alors que sa seule envie, son seul but, était d’étancher sa soif d’alcool et de                 sexe. Une nuit de débauche dans laquelle, elle se souvint également, avoir incendié Jawa d’insultes, en lui criant à la tronche sans qu’elle n’ait rien à redire en échange et même, de lui avoir craché au visage. Du moins, le fit-elle, avant d’être partie en courant, poursuivit par un garde qui crut bon mettre fin aux hostilités, en vain. Des drogues, fortes, aussi … Elle s’était           empoisonné l’esprit, faute de savoir y voir clair. Ses pattes étaient crottées de sang, mais le plus effrayant, c’est que non seulement le poignard était ensanglanté, mais qu’elle avait près d’elle, un autre couteau, tout aussi saignant que le premier, comme si elle s’était battue bec et ongle avec quelqu’un …

Qu’à cela ne tienne, elle se rendit au manoir ainsi affublée, faisant mine de rien, comme si elle avait tous les droits et se rendit aux bains pour profiter une dernière fois d’un tel luxe, mais surtout, d’être présentable à sa maîtresse …



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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 25 Avr 2018 - 20:45


Une bonne chose de faites. Si cette gamine acceptait le deal, elle aurait sous peu une carte fort intéressante pour pousser plus loin ses actions à long terme. Krish eut un sourire de chat, très vite remplacé par un froncement de sourcil douloureux.

- Oui. là. Ah... " une main experte roula autour du point douloureux, s'emparant de son épaule en de longs et larges mouvements pour la détendre. La première crispation passée, la respiration de la forgelame se relâcha peu à peu. Elle était bien...  Et pourtant, on s'escrimait à lui casser les couilles. Chose d'autant plus difficile qu'elle n'en possédait pas elle même. Cette fois, le destin avait pris la forme de son cher intendant. Ignorant le simple appareil dans laquelle elle se prélassait sous les mains de Valendil, la silhouette frêle et chenue de Zaïch'Ker se glissa jusqu'à elle pour lui souffler avec déférence.

- Elle est rentrée. Elle est dans la salle des bains de l'étage inférieur.
- Mmmmh... Parfait... " Elle avait à peine ouvert un œil et le referma tout aussi rapidement. " Tu peux disposer. "

Les bains de l'étage inférieur représentaient tout ce que l'Elda avait d'avantage à avoir été crée au confluent de sources chaudes et de nappe phréatiques. La grande pièce constamment embrumée par les vapeurs, flottait dans une pénombre agréable à l’œil drow. Dans un coin, un petit bassin ne pouvant accueillir que deux ou trois personnes, était remplit d'une eau glacée n'ayant jamais aperçu le moindre rayon de soleil. Mais ce n'était là qu'un accessoire. Un long bassin dans lequel se déversait continuellement une eau agréablement brûlante en faisait le centre. Il était facile de se déplacer autour et tout le mur était creusé de manière à formé une banquette de pierre. Il suffisait d'ajouter quelques pierres chaudes pour que l'endroit se change en véritable bain de vapeur.

Hayath y était entré depuis quelques minutes déjà lorsque la porte s'entrouvrit de nouveau pour laisser entrer la silhouette athlétique de Dren. L'improbable guerrière portait la même toge que celle des esclaves, taillée dans une soie fine et blanche. Sa peau luisait d'une huile parfumée et ses cheveux étaient défaits. Sans son armure, la force de ses muscles ne laissait aucun doute, mais la nature l'avait dotés d'une poitrine plus que généreuse et d'une croupe toute eldéenne. Sa main avait bien récupérée mais des cicatrices récentes lui criblaient les bras. Les tâches pâles de grandes brûlures s'étalaient d'un côté sur son cou et son épaule, surement aussi sur son dos bien qu'il soit hors de vue.

D'un pas tranquille, elle s'approcha jusqu'au bord du bassin et s'assit sur le rebord, glissant ses longues jambes noires dans l'eau chaude. Observant Hayath sans la moindre once de moquerie ou de supériorité dans le regard, elle demanda simplement.

- Comment tu te sens ? "
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 25 Avr 2018 - 22:46




Il ne lui fallut que quelques minutes à peine, pour que ses yeux ne se referment comme lorsqu’elle s’était échouée contre le sol humide d’où elle s’était réveillée tantôt. L’air chargé d’humidité, de chaleur et de parfum, avait tout pour la faire sombrer. Mais ce ne fut que d’une courte durée, car quelques minutes suffirent également pour que dans l’épaisse fumée, s’introduise dans la salle une silhouette des plus familières. Son visage, ses attributs féminins, ça, elle les reconnaissait désormais que trop bien, mais quelque chose d’étrange persistait. Elle avait troqué son armure de cuir pour ce vêtement d’asservie, les mêmes que les siens, en fait … Plus loin dans la bassine, immergée jusqu’au-dessous de son nez, Hayath observait Dren s’approcher sans un son, dans une démarche aussi féline que gracieuse. La pute avait bien des atouts à son trousseau, se dit-elle. Elle croisa ses jambes, puis plongeât ses gambettes dans l’eau chaude, sans qu’Hayath ne prononce un son. Son immobilisme était tel, que les volutes vaporeuses formaient désormais un écran, qui masquait presque en totalité l’esclave. Pourtant, au travers le nuage, elle tentait de l’observer de la fixer, de lire l’expression de son visage. On ne put dire que l’esclave avait changé, mais sa nuit de liberté l’avait libéré de quelque chose d’autre que ses chaînes. Elle s’était retrouvée.

Enfin, on entendit le déplacement subtil de l’eau, ainsi qu’on vit quelques sillons perturber la quiétude de la paisible étendue. Sans émerger plus que le haut de son crâne, elle s’approcha de Dren sans piper le moindre mot, même si la question attendait une réponse. Elle s’approcha, encore et encore, jusqu’à ce qu’au travers la brume, elle puisse totalement la percevoir, elle, ses yeux hypnotiques et son oreille mutilé. Elle arriva si près d’elle, qu’elle freina sa nage à quelques centimètres de ses jambes à moitié immergées. De bien plus bas que la guerrière, l’esclave leva innocemment les yeux au ciel, afin qu’elle puisse croiser ceux de sa « maîtresse » et qu’au même moment, ses doigts viennent parcourir la peau offerte sous l’eau. D’abord ses pieds, qu’elle massa des pouces, puis ses mollets, qu’elle cajola sans gêne de quelques caresses mêlées à des pressions aux muscles.


« Merveilleusement bien. » Souffla-t-elle dans l’intimité de la pièce, alors que sur son visage régnait sans l’ombre d’un doute l’un de ses premiers véritables sourires, honnêtes et francs. Elle devait profiter, bientôt, on lui repasserait les fers et alors, terminé de sa liberté passagère.




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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeJeu 26 Avr 2018 - 1:25


Elle regarda la silhouette pâle s'approcher sans se découvrir. Elle glissait fluidement à la fois plus joueuse et plus provocante qu'elle ne l'avait jamais été. Son hôtesse ne chercha pas a réprimer un soupire de contentement lorsque les mains de la belle vinrent saisir ses pieds pour les masser délicatement. Appuyée en arrière sur ses bras tendus, elle expira doucement et ferma les yeux, profitant de l'attention que sa cadette offrait avec une dextérité qui n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait montré jusque là. Et lorsque la voix d'Hayath l'incita à ouvrir de nouveau les paupières en répondant à sa question, elle découvrit un sourire sincère. Elle était là, dépourvue du moindre doute, regardant sa visiteuse droit dans les yeux avec l'expression de celles qui vont arracher à pleines dents leur part de plénitude.

- Enfin... " sourit-elle en scrutant ce regard intense.

Elle n'avait rien à voir avec la jeune putrelle qui se démenait pour rester en vie depuis son arrivée au manoir. Elle n'avait rien à voir avec la petite esclave salope qui jouait de ses charmes quand on lui en donnait l'ordre et craignait autant le bâton que le mécontentement de ses maîtres. A cet instant, elle avait oublié tout cela. Ce que voyait sa visiteuse était - pour la première fois depuis son arrivée - réellement séduisant.

- Tu permets que je te rejoigne ? " demanda-t-elle humblement en couvant le bain d'un regard entendu.

Une fois l'autorisation obtenue et Hayath remerciée d'un sourire, les doigts de la drow défirent les quelques nœuds qui retenaient sa toge et la tirèrent au-dessus de sa tête pour la laisser tomber en tapon sur le sol humide. En remontant, le tissus blanc dévoila la peau d'encre, de ses jambes à sa poitrine arrogante en passant par la cicatrice qui bordait son nombril.

Puis, dans le plus simple appareil, elle décroisa les jambes et prit appui sur la margelle pour se laisser couler dans l'eau chaude jusqu'au cou. La brûlure fouetta délicieusement son sang, faisant monter une teinte violacée à sa peau noire. Elle s'était glissé dans l'espace étroit qui existait entre le muret et la grisonne, si bien que le visage qui était à peine moins haut que le sien occupait la majeure partie de son champ de vision. La surface de l'eau en était à peine ridée.

Avant qu'elle ne soit totalement alourdie par l'eau, l'elfe balança sa longue chevelure blanche sur son épaule gauche, dévoilant son cou et son oreille à la pointe manquante. Ses seins étaient piqués au vif par le feu de l'onde dans laquelle elle baignaient toute deux, frôlant de leurs pointes ceux de la jeune femme. Ses iris sanguines étaient perdues dans la couleur violacée de celle de son vis à vis. Elle se repaissait de la fougue qu'elle y discernait et de l'assurance qui l'accompagnait de façon manifeste.

Les deux femmes partageaient un même souffle. Sous l'eau, les mains de la visiteuse vinrent flatter les hanches de la jeune femme. Elle les caressait sans s'y appesantir, les saisissaient sans les toucher, la laissant libre du moindre de ses mouvements. Elle l'attirait imperceptiblement jusqu'à ce que leurs ventres se frôlent à leur tour.

Elle aurait put lui dire que le choix qu'elle avait fait lui allait comme un gant, mais ce genre de compliments, une femme sait le saisir dans le regard et le sourire de ceux qui la regardent.
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeLun 30 Avr 2018 - 15:54




D’une intensité telle qu’on peut la percevoir dans ceux des fanatiques, Hayath fixa de plus bas les iris sanguins de Dren, pendant qu’elle profitait de cette proximité sans encore émerger de sous l’eau. Ses cheveux d’une blancheur immaculée tapissaient la surface de flotte dans laquelle la guerrière s’était engagée. Malgré le faible espace entre elles deux, l’esclave ne lui octroya pas plus de liberté. Elle n’en avait plus guère envie. Ce qu’elle avait envie, à cet exact moment, c’était de faire ce dont elle n’avait jamais eu l’occasion de faire en cent années de servitude : dominer la danse. Subtiles et sournoises, ses deux pattes vinrent caresser du bout des ongles les cuisses de son enseignante, dessinant un chemin houleux jusqu’à l’arrière de celles-ci, puis de terminer leur course au galbe de son ferme fessier, qu’elle empoigna d’une main passionnelle, voir même impératrice. Pour une fois, elle ne subirait pas. Ou si oui, elle aurait son mot à dire, quoi qu’il lui en coûte. Elle ne s’était pas charcutée l’oreille pour récupérer ses fers si prestement. Elle mit de la pression à ses propres jambes pour émerger complétement de la bassine, laissant de sa crinière détrempée, lécher le profil droit de son visage. Elle avait l’air d’un animal dompté, qui n’avait en tête rien d’autre que la rébellion. Des hanches, elle pressa Dren contre le muret, puis profita de cet instant pour s’emparer de ses lèvres qu’elle baisa sans autres ambages. Si la guerrière avait entendu parler de ses talents d’amante, ce soir plus que jamais, elle pourrait désormais en témoigner. On l’avait formé à plaire, à l’œil, à l’esprit et au corps, mais toujours encouragée par le fouet. Sous le couvert de l’intimité, sans ses entraves, libérée de sa condition pour encore quelques heures, Dren saurait profiter de ses talents réels, d’une amante qui a réellement envie.

Profitant de cette chaleur enivrante, de cette eau vivifiante, elle ondulait langoureusement contre son corps, contre sa peau, afin de réchauffer son sang d’avantage encore que savait le faire ces bains curatifs. Ses mains allaient et venaient, exploraient sans gêne ni retenue et bien qu’elles s’aventuraient bien assez tôt, là où la dextérité de ses doigts paieraient, c’est par les yeux qu’elle obtenait son réel plaisir. Elle prenait son pied à la défier, la surprendre, si possible, à surmonter sa classe sociale en l’affrontant directement. Il lui fit un bien fou de garder le cou droit, les yeux plantés dans les sien, plutôt que de fixer le sol comme elle avait habitude de faire. Elle aimait l’idée d’avoir le contrôle sur Dren, sur ce qu’elle ressentait, alors que ses doigts fouinaient et cajolaient cet antre qu’était celle de la guerrière. Se fit-elle rude pour autant, ou d’une violence autoritaire? Pas le moins du monde ; elle n’était pas ainsi. Il n’en resta pas moins que poignets et chevilles libérés de leurs entraves, alors qu’elle n’avait connu que ça depuis son plus lointain souvenir, cela avait pour effet de dégourdir même la plus coincée des femmes …

Elle la ferait jouir, encore et encore, pour le remercier de ses enseignements, de cette chance qu’elle lui a offert, de cette liberté passagère …



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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeLun 30 Avr 2018 - 17:51



L'eau ne pouvait être aussi brûlante que le regard de la jeune femme. Elle désirait et elle décidait au même titre que Dren. Yeux dans les yeux sans rendre les armes, les mains de la guerrière caressaient ce qu'elles avaient à porté. Des hanches de la belles, elle glissa sur ses fesse, remontait sur ses reins. Elle la pressait contre elle plus encore que la jeune femme ne la tenait contre le muret. Ses lèvres happées par la grisonne lui donnait envie de plus. Toujours plus.

Son sang bouillait dans ses veine sous les mains à la fois félines et avides d'Hayath. Dans cette confrontation pationnelle qui n'avait étrangement rien d'un jeu de domination violent comme le connaissent de nombreux drow, Dren soupira contre les lèvres de sa partenaire lorsque des doigts abiles vinrent quémender leur passage. Tandis qu'elle descendait le long du cou de la belle avec une douce langueure, elle leva également la jambe pour caler son genoux sur la hanche si aggréablement galbée de celle qui venait de retrouver sa liberté. La belle ne se fit pas prié pour approfondir ses caresses.

Dren goûtait sa peau du bout de la langue et frémissait de sa tendre dextérité. Remontant parfois jusqu'à ses lèvres, descendant jusqu'au ras de l'eau, leurs poitrines ondulaient l'une contre l'autre, se frolant, se frotant et s'agichant entre deux caresses qui se faisaient de plus en plus vorace. Il ne fallut qu'une minute ou deux pour que Dren ne se tende. Sa tête se reposa à demi sur la margelle derrière elle et une inspiration profonde cambra son dos dos, faisant ressortir à moitié de l'eau ses seins gonflés de plaisir. Son corps tressayait tout en semblant réclamer plus de caresse. L'eau chose intensifiait chaque contact sur sa peau. Une main se leva pour attraper le bord du muret. Sa respiration difficile ne parvenait à s'extirper que sous forme de gémissement.

Puis de nouveau, ses bras se refermèrent de nouveau sur Hayath, dévorant ses lèvres, s'accaparant son corps en de longues caresses, lui offrant à son tour l'habileté de son expérience. Elle plongea du côté droit de son cou cette fois ci, remontant pour saisir le lobe de l'oreille sacrifier. Elle pris son temps, avec douceur et langueur, jusqu'à ce qu'il soit le siège d'autant de plaisir que la pointe l'avait été de douleur. Le nom de la belle venait par moment se perdre dans le souffle de son amante.

Près d'une heure s'était écoulée lorsque les deux femmes, épuisées l'une et l'autre, commencèrent à ralentir le rythme. Sans se décoller d'elle, Dren attira la jeune femme vers les marques qui permettaient d'entrer et de sortir du bassin en temps normal. " J'ai encore envie de toi. " murmura-t-elle pour l'insiter à monter jusqu'à ce qu'elle soit assise sur la dernière marche, celle qui affleurait la surface. Les contours de son corps noir restant flouté par les remous de l'onde, la guerrière se faufila entre les cuisse de la jeune grisonne dont la peau avait rosie pour lui offrir le concour de sa langue.

Offrant et recevant l'une et l'autres, leurs jeux durèrent encore longtemps, jusqu'à ce que la fatigue et la plénitude les rattrape définitivement. La guerrière souriait, repirant profondément contre la peau de la jeune femme, l'esprit enveloppé dans une délicieuse absence de réflexion.
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMar 1 Mai 2018 - 15:03




Se souvint-elle s’être déjà épanouie de la sorte ? Pas qu’elle sache. L’impression d’être devenue une toute autre femme, voilà ce qui l’inspirait, ce qui lui donnait le goût de profiter, d’abuser de ce moment de pure extase. Seule sa propre envie, pas celle de son maître, ni celle du fouet claquant contre son rachis, inspirait son regard passionnel. Certaines adeptes de l’ambitieuse elle-même s’en seraient contentées, si de fortune elles l’avaient croisée. Son corps répondait favorablement à chacune des attentions de la guerrière, devant plus tôt que tard lui concéder qu’elle aussi savait s’y prendre. Se sentit-elle pour autant oppressée de cette cuisante expertise ? Pas le moins du monde ; sa confiance était-elle, qu’elle aurait fait jouir Isten elle-même si tel avait été le cas! Elle en était certaine. Désormais dénudée de toute gêne, sa main folâtre et coquine était en maîtrise de ce nouveau terrain conquis, qu’elle s’affaira à faire tremper autrement qu’avec l’eau bouillante. Victorieuse, elle la sentit tranquillement défaillir au bout de ses doigts cajoleurs. Son sourire n’en était que plus éclatant, avant qu’elle ne se presse d’avantage contre elle afin de l’acculer contre le muret de de dévorer ses lèvres lorsqu’elle fût au point culminant de sa vulnérabilité. Elle abusait d’elle pendant qu’elle prenait son pied et, pour être franc, rien au monde ne lui satisfit autant que cette sensation possessive, auquel elle n’avait jamais goûté jusqu’alors.

Le retour du balancier, elle s’en attendit. Son cou dévoré, sa poitrine exploitée … Puis son oreille meurtrie, charcutée, sacrifiée, percutée de quelques bisouilles et mordillements … S’eut été mensonge de dire qu’elle resta indifférente, car sitôt l’endroit exploité, elle perdit dare-dare quelques plumes. Vu l’heure passée à poursuivre leur ébat, était-ce suffisant pour freiner ses ardeurs ? Du tout.

Croyant les limites de leur luxure atteinte, Dren secoua les quelques braises restantes de cet âtre de plaisir, pour revigorer ce feu de paille bien trop rapidement consumé. Après son murmure, elle serpenta de reculons, comme une proie fuyant subtilement son prédateur pour ne pas l’énerver de trop … Elle stoppa sa course lorsqu’elle s’était assise sur la première marche, celle dont on ne sait quitter des pieds, lorsque l’eau est trop froide, celle qui lèche les premières vagues d’une étendue d’eau … Et le retour du balancier, bien qu’elle s’en attendit, fut des plus délectables. Ses soupires étaient de doucereux feulements qui flattaient l’égo de son enseignante. Son corps valsait et ondulait au rythme des certains spasmes de plaisir qui l’assaillirent. Le chemin était tout tracé pour qu’elle atteigne sans plus tarder le climax de sa lubricité, puis, une ombre, une silhouette discrète pénétra dans les bains, restant recluse, observatrice de ce spectacle concupiscant. Tamisée par la vapeur, Hayath ne sut discerner en rien celui ou celle qui se rinçait l’œil à les regarder. Ainsi, elle se comporterait en véritable daedhel, sans gêne ni pudeur, faisant fit de sa réelle condition et plutôt, profita de la situation pour exagérer le tout. Ses soupires étaient plus profonds, témoignaient de sa vulnérabilité. Elle arc-bouta le dos comme pour faussement s’extirper des baisés intimes auxquelles elle était soumise. Elle allongea ses gambettes, puis les souleva pour mieux les écarter, dans une danse lascive et tentatrice. Sa tête tomba à la renverse, laissant chuter sa crinière détrempée à l’arrière pour mieux fixer l’ombre qui, persistante, observait sans un mot. Elle souriait, elle souriait à l’ombre, de plaisir, de joie, d’amusement. Et le jeu se termina un jour, car sans être en mesure de s’en empêcher, Dren l’électrisa une ultime fois, lui faisant contracter l’entièreté de ses muscles en une dernière salve de plaisirs.

Elles continuèrent pourtant, sans faire attention à celui ou celle qui les épiait silencieusement, jusqu’à ce qu’au bout de l’épuisement, elles freinent leur ardeurs. L’esclave s’était posée sur les premières marches submergées, de sorte à ce que l’eau n’atteigne que le début de sa poitrine aux pointes toujours hérissées. Devant elle se trouvait Dren, le regard éreinté, toujours illuminé de cette scintillante passion … Hayath étira son bas, là où elle avait laissé ses choses traîner à son arrivée, puis agrippa la chaînette dans laquelle les symboles des déités sombres y étaient piqués. Elle enroula de de deux tours ses poignets autour des extrémités puis passa la chaîne à la nuque de Dren, pour y faire une pression de sorte à l’encourager à s’approcher d’elle, sans qu’elle ne puisse s’en extirper. Arrivée à bonne distance, elle lui sourit, en coin, d’un air qui démontrait toujours une pointe de mesquinerie, puis murmura :


« Merci. »

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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 2 Mai 2018 - 1:43


Dren sourit et posa un simple baiser sur les lèvres reconnaissantes d'Hayath.

La chaine faisait pression sur sa nuque mais c'était aux poignets de la jeune femme qu'elles passaient les fers. Elle s'était laissé tiré à demi hors de l'eau, grimpant à moitié sur les marches pour atteindre le visage de la grisonne, sans pouvoir faire autre chose que resté au-dessus d'elle, prise dans un collet qui n'avait d'ordre que l'apparence.

Quelques instants, profitant toujours du délicieux flot de bienheureuse torpeur qui coulait dans ses veines, la guerrière se laissa glisser sur le côté et vint loger sa tête contre la poitrine de son amante avec une infini douceur. Elle n'essayait pas de se dégager de sa prise. Au contraire, elle embrassait les doigts qui tenaient la chaines, les guidant pour rester au creux des bras de sa compagne, poursuivant cette étrange et tendre étreinte. Elle avait du mal à retrouver son souffle et il était certain qu'elle n'avait pas encore aperçu le voyeur. L'eau leur faisait à toute deux une couverture qui ne cachait rien de leur pudeur mais leur permettait de reprendre leurs esprit sans greloter de froid.

L'une des mains de la drow aux iris sanglantes décrivait des circonvolutions sur le ventre de sa partenaire d'un soir. Son esprit s'extirpait doucement des brumes de l'extase. Bientôt, elle laisserait là l'amour et la tendresse pour reprendre le visage qui la servait depuis si longtemps. Comme toujours, elle avait l'impression que cela arrivait bien trop vite.

- Je suis heureuse que tu te soit retrouvée... Et je suis heureuse de te connaitre, Hayath. " murmura-t-elle à la faveur des derniers voiles de brouillards.

Elle posa un dernier baiser sur la clavicule de la jeune femme et s'arracha de ses bras, glissant sous la chaine. Elle s'enfonça dans le bassin, y fit quelques pas pour s'immerger entièrement et se redressa, tête en arrière pour remettre ses cheveux en ordre. En deux pas, elle revint s'asseoir prêt de la jeune femme... Lorsqu'elle aperçu le trouble fête.

Son visage changea du tout au tout. Plus dur, plus goguenard, la troublante vérité qu'on y avait lu s'était évaporée en même temps que la lourdeur de ses muscles. Un seul pic d'adrénaline avait suffit.

- J'espère que ça t'a plu. Tu penseras à nous envoyer quelques pièces pour le spectacle ? Non, parce que pour quelqu'un qui met la main à la pâte, je veux bien faire un effort, mais pour les spectateurs c'est plein pot... Alors ? J'attends ! " Elle s'était levée à côté d'Hayath, de l'eau à peine jusqu'aux genoux et riait gaillardement, les main sur les hanches. Jusqu'à ce moment précis. " Dégage. " La froideur de ce simple mot suffit à faire dégager le jeune esclave qui avait du copieusement se faire plaisir en observant les deux femmes. Si Hayath voulait le retrouver, elle aurait tout le loisir de le faire plus tard, mais pour l'heure, Dren se rassit à côté d'elle en soupirant. Autant elle n'était pas contre quelques spectateurs de temps à autres, autant voir ce qui se passait dans les coulisses, ils pouvaient toujours courir.

- Ton oreille ne te fait pas trop mal ? Je me rappelle que pour moi, au début, c'était assez douloureux. " demanda-t-elle en laissant tomber la raillerie qu'elle employait si souvent sans pour autant revenir à la proximité précédente. " ... Et ton cou ? Désolée, je crois que je me suis un peu emballer à un moment. Comme tu as la peau pâle, le suçon sera sans doute assez visible pendant quelques jours... "
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 2 Mai 2018 - 13:56




Elle le détourna pas d’un poil son regard vers Dren lorsqu’elle s’embrasa contre le voyeur. Son sourire s’étira certes, s’amusant aux dépends du pauvre hère, mais elle ne grouilla guère de sa marche où elle avait rapporté contre ses seins, ses deux genoux. Elle comprit d’avantage encore pourquoi Dren s’acclimatait si aisément de ceux ou celles qu’elle côtoyait. La froideur de Teiweon l’habitait ; changeante comme le vent, son tempérament adaptatif lui rendait clairement la vie facile, lorsqu’elle se devait croiser des gens de différentes classes. Et mieux! Pour une fois, ce n’était pas elle qui était prise en flagrant délit et pas elle à qui on prodiguait les menaces.

Franchement, être de l’autre côté de la scène lui plaisait à outrance … Seulement, chaque minutes qui s’écoulaient depuis qu’elle avait retrouvé ses esprits, l’agrippa pour la ramener petit à petit vers la réalité. Sa réalité à elle, où de clé à ses entraves, elle n’en verrait probablement jamais la lueur. Elle fût esseulée que quelques secondes à peine, avant que le feu qui habitait les entrailles de Dren ne s’estompe pour se radoucir en une agréable froideur contrôlée. L’esclave barra ses genoux de ses deux bras, sagement assise dans les premières marches noyées dans l’eau encore bien réchauffée.


« J’avais réussi à oublier comment j’avais mal, en fait. Mais maintenant que tu en parles … » Ses oreilles frétillèrent subtilement et lui arracha une grimace qu’elle réprima aussitôt en fronçant sévèrement des sourcils et en se raclant la gorge.

« Quoi, mon cou ? » Elle passa sa main à l’endroit qui fut ciblé tantôt des lèvres sulfureuses de son amante de fortune, puis grimaça derechef. Ça aussi, elle l’avait oublié … L’euphorie fut-elle si intense qu’elle en oublia non seulement ses soucis, mais ses douleurs également ?

« Ça ne fait rien, les gens ici croient que je suis ton esclave sexuelle depuis bien des jours. Voir un suçon apparaître semblera aussi normal qu’un cheveu dans une des soupes de Jawa. » Elle détourna son regard malin vers sa voisine, légèrement de travers, avant de se redresser de tout son long et de se diriger vers ses vêtements poisseux d’un pas félin. Elle avait été comblée de milles et unes façon, le besoin de séduire n’était plus : c’était pourtant sa manière naturelle d’agir, de se comporter. Ses hanches chaloupaient de sorte à mettre en valeur sa croupe agréablement rebondie. S’empoignant de ses affaires, elle se retourna vers Dren, la chaîne toujours enroulée à l’un de ses poignets.

« Je ferais mieux d’aller me couvrir de d’autres vêtements, avant de recroiser notre Maîtresse. »


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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 2 Mai 2018 - 14:44


La guerrière passa une main dans ses cheveux, libérant son oreille courte de leur lourdeur humide.

- Je te donnerai un onguent qui aidera a cicatriser. Il n'enlève pas la douleur mais au moins tu seras sûre de ne pas perdre le reste. "

Le but de ce sacrifice n'était pas de finir estropier pour le plaisir de porter des marques. La douleur avait une portée, le geste de s'ôter cet attribu de leur race également. C'était une preuve de la conscience de leurs erreurs passés. Jusque là, ils avaient fait des erreurs et avaient vécu quelques temps en banissant leur nature daedhel. Soit. Ils l'assumaient et iraient de l'avant. Ils troquaient une part de leur orgueil contre la liberté et la vérité. La Puissance. C'était finalement peu cher payé.

La femme à la peau d'encre resta au chaud tout en regardant la jeune grisonne retrouver ses vêtements. Elle s'approcha du bord, posant les bras sur le margelle et le menton sur ses mains entrecroisés pour profiter de la vue de cette silhouette juvénile et féline qui avait encore tant à apprendre.

- Je pense que c'est un peu tard pour ça. " sourit-elle à la dernière remarque d'Hayath. Puis, voyant que la jeune femme semblait attendre une suite, elle se redressa un peu, d'abord surprise, puis profondément amusée. " J'y crois pas. " Elle était même trop abasourdie pour être menacée par un fourire.

Elle passa une main dans ses cheveux emêlés et sortie à son tour du bassin. Avec l'accueil qu'elle avait reçue ici, elle pensait que la jeune femme avait saisit depuis longtemps, mais il fallait croire que ce n'était pas le cas. Dans un sens, cela rendait la réaction de l'esclave qu'elle avait été encore plus belle. En quelques pas, l'elfe noire avait comblé la distance entre elle et la jeune femme pour saisir doucement sa main entre ses doigts dégoulinant d'eau. Un sourire mutin sur les lèvres, elle se pencha pour déposer un baiser sur les phalanges pâles, ne quittant pas un instant des yeux les iris mauves qui l'intérogeaient.

- Laissez-moi me présenter, gente damoiselle. On me surnomme Dren'Zess ou Shaar lorsque je n'ai pas envie de me faire remarquer.  Guide des Repentis. Libératrice d'Esion. Responsable du jugement des hérétiques depuis mon retour au Puy. Fondatrice de la Corporation d'argent et Maîtresse des Forges de Lave. Je pense que vous me connaissez mieux sous le nome de Krish Al'Serat, la Forgelâme.

Elle se redressa lentement, souriant plus doucement à la jeune femme sans pouvoir cacher l'amusement que l’ignorance de cette dernière provoquait en elle. La main libre de la drow aux yeux sanglants vint repousser quelques mèches de cheveux humides du visage de la jeune femme, caressant sa joue au passage.

- Dans ce manoir, seules deux personnes sont au courant de ma véritable identité. C'est un honneur de faire de toi la troisième.
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMer 2 Mai 2018 - 23:41




Elle s’était retournée à demi lorsque que la guerrière sortit de la bassine bouillante, tenant ses guenilles contre elle sans en enfiler un morceau. Sa peau grise tirait désormais vers le rosé, tant elle avait baigné dans cet environnement brûlant … Pour autant, elle ne s’en fit pas d’avantage, elle retrouverait bien assez tôt sa teinte naturelle de fausse bâtarde. Une pointe d’amusement colora son adorable minois d’un sourire espiègle. Elle venait de voir une toute autre facette de son enseignante et cela lui plut à outrance. Expressive comme aucune autre, ne retenant ni ses paroles ni ses actes, rien ne semblait l’effrayer ni la retenir. Était-ce signe précurseur d’une démence quelconque, ou une tendre naïveté qu’elle accepte sans vergogne ? Qu’à cela ne tienne, il n’était pas impossible qu’elle épouse le même comportement … Cela semblait lui payer, pour autant qu’elle sache. Alors pourquoi pas elle aussi ?        

À son approche, la grisonne roula des hanches de sorte à ce qu’elle frôle son séant, tout en se retournant pour lui faire face. Le sourire moqueur, voir même mesquin, toujours était hautement perché au visage de Dren … Pourquoi ? Elle lui saisit sa patte entortillée dans la chaîne sacrée, puis la bécota dans une drôle de scénette. Hayath fronça étrangement du regard lorsqu’elle la vue, ampoulée autant dans ses mouvements qu’en ses paroles. Aussi surprenante qu’étrange, voilà telle qu’elle était!

Puis … Non. Non, vraiment ? VRAIMENT ?

Pendant qu’elle étalait ses milles et uns titres à la mode péninsulaire, son regard s’était perdu sur sa délicieuse silhouette, mais ce ne fût que pour mieux revenir vers ses iris rougeâtres. Voilà. Sur cet âtre qui habitait les iris de cette puissante femme, Hayath venait de se brûler.

Sé-vè-re-ment.

Ses yeux ne quittèrent pas les siens, mais tremblaient pratiquement autant que sa poigne enchevêtrée par la chaîne. Elle en laissa même tomber ses vêtements, se retrouvant dans son plus simple appareil, paralysée devant elle, dans l’impossibilité d’émettre le moindre son. Son erreur : elle s’était fourvoyée du début jusqu’à la fin de femme … Elle qui était sensée tout savoir d’elle. Elle qui s’était armée des meilleurs informateurs de Tesso … Elle s’était royalement plantée. Le choc causé par la nouvelle sembla tant l’affecter, qu’on aurait cru qu’elle venait de croiser l’une des déités elles-mêmes, tant elle en perdit contenance. La pauvresse!

Lorsque sa main frôla sa joue, elle fit un pas de recul sans savoir faire autrement. Elle n’en revenait tout simplement pas …


« Je … C’est … » Elle balbutia encore quelques mots, avant d’inspirer profondément jusqu’à retrouver un rythme cardiaque plus adéquat.

« Dois-je continuer à jouer le jeu, Maîtresse? Qu’attendez-vous de moi ? Qu’ai-je accompli pour me mériter l’honneur de connaître votre double vie, Jabbress ? » Sa posture n’avait pas récupéré sa soumission de tantôt, lorsqu’elle se présentait face à la fausse Krish, mais de suite, elle s’était séparé de son côté badin et plutôt, s’était armée d’un respect certain.

Malgré le fait qu’elle resta plantée là, complètement à poil.




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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeVen 4 Mai 2018 - 1:23


- Calme toi. Je ne peux pas encore t'affranchir mais je n'attends pas de toi que tu rampes. Tu as choisis de reconquérir ta place de drow libre aux yeux des dieux, non? Une drow ne rampe pas. "

Elle ne pouvait s'empêcher de sourire encore davantage à l'air effaré, presque terrifié, de la jeune femme. Debout, la main sur la hanche, elle arborait le même air goguenard qui avait toujours été celui de Dren, sans quoi que ce soit de ce qu'on imaginait aisément au visage d'une forgeronne myriadénaire.

- Mais si je te révèle cela, c'est pour deux raison. Avant tout, je veux que tu comprennes à quel point le monde dans lequel tu vas évoluer à partir de maintenant est vaste. Tu as une bonne nature pour devenir une espionne d'exception. Uriz a mis assez de feu en toi pour que tu aies la volonté nécessaire à faire danser les autres au son de ta musique. Mais tu n'es qu'au début du chemin.


Elle ne tenta pas d'approcher la jeune femme, lui laissant le temps de revenir de sa surprise. La sincérité de la guerrière était manifeste et son ton posé laissait même espérer une certaine bienveillance. Dans tous les cas, elle était au moins concernée par ce qu'elle disait.

- A partir d'aujourd'hui, tu vas plonger dans le grand bain. Beaucoup se noient par excès de confiance. Maintenant je suis certaine que tu te souviendras. Rien n'est impossible. Rien n'est ce qu'il semble être. Seuls les Dieux et ton expérience peuvent t'aider à faire le tri. Il faut que tu cherches à voir le monde tel qu'il est, pas tel que toi ou les autres pensez qu'il est. "

Et avec la surprise qu'elle venait de lui asséner, elle était certaine qu'elle ne l'oublierait pas de si tôt. Chaque nom, chaque visage, chaque fonction peut en cacher une autre bien plus importante. Plus on s'approchait des puissant, plus le monde devenait un jeu de lumière et d'ombres flottant sur une scène branlante. Mais le sourire de Krish devint plus taquin, bien qu'il ne reprenne pas la tendresse qu'il avait eu plus tôt.

- Et sinon, j'avais simplement envie de te le dire. L'idée que tu n'aies toujours pas compris était trop amusante. " Cette fois elle fit quelques pas pour s'approcher de nouveau de son joli minois, lui susurrant yeux dans les yeux. " Et puis c'est la moindre des choses de te donner mon nom alors que tu glissais tes doigts en moi il n'y a pas si longtemps. Ne crois pas que j'ai simuler quoi que ce soit ce soir. C'était un réel plaisir. "

Un clin d’œil complice et elle s'éloigna pour aller chercher sa toge d'esclave. Elle la passa sans se sécher, la soie blanche devenant plus que transparente en collant à ses formes. Assise sur le muret du bassin, elle croisa les jambes et s'appuya un peu en arrière.

- Enfin... Puisque nous y sommes, autant en finir avec les sujets professionnels. Tu as prouvé ta foi et ta force. Je te propose donc officiellement de rejoindre les rangs des Repentis. Nous sommes un groupes de croyants qui cherche la rédemption en participant à la purification du monde et avant tout, de notre peuple. " Elle faillit parler du Haut Temple d'Uriz, mais elle aurait tout le temps d'apprendre tout ça dans les jours à venir. " Elda doit se rappeler qui elle est. Pour ça, ceux qui se sont détournés des préceptes et les ont retrouvés ne craignent plus les manigances de la Traitresse et de ses alliés. Des personnes comme toi. " Elle caressa du bout des doigts la longue chainette ou brillaient les symboles des Douze en soutenant le regard de la jeune femme. " Si tu nous rejoins, et tant que tu te conduiras comme tel, notre communauté sera la tienne. Il y a une hiérarchie mais tu seras toujours traitée en tant que sœur d'arme par des personnes qui, comme toi, cherche à retrouver et prouver leurs capacités aux yeux des dieux. Aucune de nos recrues n'est arrivée à nous forcée et si tu ne désire pas faire partie de ça, cela ne changera en rien la façon que j'aurai de te traiter. Que tu souhaite devenir une Repentie ou non, je continuerai à te donner des missions qui nous rapporterons mutuellement. Tu seras dispensée du travail domestique aussi longtemps que tu te conduiras en fervente drow. Mais tu seras toujours liée à moi jusqu'à ce que tu aies réellement fait tes preuves et tant que j'estimerai avoir quelque chose à t'apprendre. Tu peux également prendre le temps de la réflexion, car être Repentis n'est pas quelque chose qu'on peut briser. En un sens, ton geste prouve que tu es déjà partisane de notre cause, mais une fois dans l'ordre, c'est à la vie à la mort, les autres doivent pouvoir compter sur toi comme tu pourras compter sur eux. "

Elle ne plaisantait plus. Elle parlait calmement et distinctement, répétant au besoin ce que la jeune femme avait besoin de réentendre. Il fallait qu'elle comprenne. Et pour s'assurer qu'elle ne se retrouve pas au bord de l'abime a avoir l'impression de devoir sauter maintenant ou jamais, Krish ajouta.

- Quoi qu'il en soit, les leçons que je t'ai donné ces derniers temps n'étaient pas pur sadisme de ma part. Je souhaite que tu infiltres la maison des primas Xaran. L'un d'eux est membre de la Doth'ka ou du culte de Meingal, je ne sais plus. En tout cas, vu leur notoriété, ils seront les premiers informés des avancées des enquêtes à la fois du côté du culte d'Uriz, de Meingal et du côté de l'armée et de la Doth'ka. J'ai besoin de savoir ce que cette famille prépare politiquement et ce qui est découvert au sujet de la mort de Velkyn, de l'incendie du Haut-Temple, des meurtres perpétrés par le cadavre du Grand-Prêtre, et je veux savoir si quelqu'un est au courant de la disparition de la dépouille du Haut-Prêtre Velkyn Xaran. Profite-en également pour te faire une idée sur leur dévotion envers les dieux, cela sera de toute façon utile sur le long terme. Tu auras le champ libre dès maintenant pour choisir une façon de procéder et nous continuerons nos cours. J'aurais probablement des choses importantes a faire prochainement, mais Loth - celle qui joue mon rôle ici - saura t'enseigner aussi bien que moi. "
 
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeLun 7 Mai 2018 - 16:16




Elle ne sut discerner ce qui l’étonna le plus. Cette nouvelle, gargantuesque en soit, avait tout pour la tétaniser le restant de sa vie. Elle venait tout de même de se faire lancer à la gueule son incompétence dans une matière à laquelle elle se croyait non pas maître, mais tout de même bien expérimentée. Qui plus est, accessoirement, elle avait non seulement fait l’amour à cette même femme, mais tenta même de la dominer, une chose tout aussi impensable que de tenter de se faire la malle. Ou bien, c’est l’étendue de sa bienveillance qui la rendit aussi pantoise. Encore une fois, ses informations s’avéraient incorrectes. On l’avait décrit mesquine, maline, d’une dureté aussi implacable que la glace des P’Leik … Pourtant, alors qu’elle la voyait là, se tenant d’une posture désinvolte, esquissant l’un de ses sourires les plus avenants –quoique mutin à la fois-, elle était en droit de remettre en doute les informations qu’on lui avait fourni à son propos. De cela, deux solutions étaient possibles, car sa source –plus que fiable- ne pouvait en aucun cas être remise en doute. Ou bien s’était-elle attirée ses bonnes grâces à cause, justement, qu’elle avait choisie de joindre le groupe. Ces gens, ces membres de cette organisation religieuse se considéraient peut-être d’avantage comme des égaux, comme des frères, plutôt que de s’appuyer sur l’importance du rang social … Ou bien Krish s’était prise d’affection pour ses beaux yeux … Mais cette avenue était bien improbable, après mille ans sur cette terre, des créatures difformes, aux traits particuliers et curieux, elle en avait vu son lot!

« Je ne peux pas encore t’affranchir … encore t’affranchir … » Derechef son cœur manqua un battement. Était-elle seulement en train de lui dire qu’elle avait le désir de la libérer, ou simplement qu’il était POSSIBLE pour elle de récupérer sa destinée en main ? Jamais en cent années elle n’avait entendu de mots aussi doux à son oreille … Elle en oublia même la douleur qui l’élançait, tandis qu’elle plongeât ses yeux dans cet âtre bouillant et brûlant qu’était ceux de Krish. Elle ne plaisantait pas, alors … Hayath papillonna des cils, puis reprit un air plus normal, s’abreuvant des paroles de Krish comme elle l’aurait fait des enseignements du Haut-Prêtre de Tesso.

Krish s’avança près d’elle, d’un pas tout aussi félin que son regard ou son sourire mutin, pour lui susurrer une coquine remarque. Remarque qui évidemment charma l’esclave, puisqu’elle se sentit des ailes pousser et alla poser sa main contre la hanche dénudée, à la naissance de sa croupe, pour en délivrer une caresse affective. Elle ne sut comment ni pourquoi, mais son corps lui donna des palpitations … Pour cet être millénaire, comment avait-elle réussit à se conserver des aléas du temps ? Et ses cicatrices, pour une guerrière, comment se fait-il qu’elle n’en ait aussi peu ? Vraiment, elle se rendit compte qu’elle ne connaissait rien d’elle, mais qu’elle ferait tout pour palier à ce problème. Elle était désormais son guide et maître. Au même titre que les douze, elle suivrait les préceptes de sa Maîtresse afin de s’élever.

Après avoir reçu ses directives, un sourire, plus fin, malicieux et presque surexcité fit s’étirer ses lèvres. Elle n’avait pas sa liberté, mais on lui offrait tout de même carte blanche pour procéder. Elle avait en quelque sorte la bénédiction de sa maîtresse pour ne pas revenir au palais, si besoin était …


« Ma réponse est oui. » Affirma-t-elle clairement, tandis qu’à son tour, elle se rapprochait d’elle, sans toutefois le faire de trop. L’ambiance intime suggérait qu’elle la remercie de la même manière que tantôt, en de sulfureuses attentions, en de fiévreux baisés … Mais elle n’en fit rien. Hayath s’était épanouie à ses côtés, cependant il n’en restait pas moins qu’elle était sa maîtresse, qu’elle avait des obligations envers elle, mais surtout des limites qu’elle ne devait pas outrepasser.

« Avant de disposer, si je peux me permettre, j’ai quelques questions … Une limite de temps, pour l’infiltration de la maison Xaran ? Me faut-il vous remettre de fréquents rapports à propos de mes découvertes ? » Elle avait besoin de tout savoir, ce qu’elle pouvait faire et ce qu’elle ne pouvait pas. C’était dangereux, tout de même, d’offrir autant de liberté à quelqu’un qui n’en avait jamais eu …

«  Et liée à vous, ça veut dire … ? J’imagine que je dois toujours répondre de Loth en publique. Et si elle me demande quoi que ce soit, je dois m’y plier. Et mon collier, j’en serai dispensée ? » Jusqu’à maintenant, Dren, ou plutôt Krish, la vraie, s’était montrée bien exigeante envers elle, comparé à ses anciens maîtres. Elle se demandait si cela n’allait être que provisoire ou ainsi irait sa nouvelle vie …


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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath   [Demeure Al'Serat] Le grand bain | Hayath I_icon_minitimeMar 8 Mai 2018 - 17:17


- Ni fer, ni collier. " sourit-elle en glissant un doigt sur le col de la jeune femme jusqu'à repousser se cheveux derrière son épaule. " Ce serait trop voyant pour ce que je te demande. Si tu penses en avoir besoin, je t'autorise même à camoufler ta marque d'esclave en scarification rituelle. A Tesso par exemple. "

Sans la retirer, perdue au milieux d'autres détails, elle ne serait pas facilement détectable. Si c'était pas ses charmes que Hayath comptait s'y prendre, elle ne pouvait se permettre d'être considérer comme une esclave tout comme Krish ne pouvait souffrir qu'on remonte jusqu'à elle de façon aussi simple.

- Aux yeux des esclaves de ce manoir, tu seras devenue l'une des favorites de leur Maîtresse. Tu ne dormiras donc plus avec les esclaves mais seulement avec Valendil ou dans la chambre d'honneur attenante à la chambre de Maître. Personne ne se souciera de tes allées et venues et tes ordres auront le même poids que ceux de Jawa. Tu ne devra rendre publiquement de compte qu'à Loth et Zaïch'Ker, mais ils n'en abuseront pas, je te le garanti. Il n'y aura peut-être que Jawa pour se montrer curieuse et malintentionnée, mais le cas échéant, Zaïch s'occupera d'elle. "

Elle profitait de cet entretien informel pour laisser son regard caresser les courbes de la jeune femme comme cette dernière avait caresser sa hanche du bout des doigts. Pourtant, elle n'utilisait le geste qu'avec parcimonie, restant la plupart du temps appuyé sur ses bras, comme si elle avait peur de contraindre Hayath alors qu'une nouvelle forme de rapport de force s'établissaient entre elles à cause de la révélation qui venait d'avoir lieu. En tant que Maîtresse, qu'elle veuille ou non abolir un certain nombre de règles, c'était elle qui avait le pouvoir et les deux femmes en étaient conscientes. Elles jouaient avec sensibilité des contours à la fois flou et curieusement clairs qui se dessinaient lentement.

- Pour cette mission, je ne peux pas vraiment te donner d'indications supplémentaires par contre. Plus tôt ton infiltration sera effective, mieux ça sera. Mais je ne veux pas d'informations de secondes mains, donc prend le temps qu'il te faut pour te préparer. Je mettrai à ta disposition les instructeurs dont tu estimerais avoir besoin, toute la garde robe et tous les produits que tu voudras. Ma seule exigence est qu'aucun Xaran ne doit être blessé dans le processus.

Elle pencha la tête sur le côté et vrilla à nouveau ses yeux dans ceux d'Hayath.

- par contre, quoi qu'il arrive, tu rendras au minimum deux rapports par ennéades au Haut Temple d'Isten à l'intention de l'Initiée Shaar ou aux Forges de Lave pour Dren'Zess. Tu pourras tout dire à ceux qui se présenteront à toi. Si quelque chose t'en empêche laisse une note écrite au temple d'Isten de ton choix, toujours à l'intention de l'Initiée Shaar.  Si je n'ai pas de nouvelle de toi et que tu n'es pas rentrée ici depuis plus de quatre jours, je considèrerai que tu es en fuite ou en très mauvaise posture et je me mettrai à ta recherche. "

Et par "je", elle voulait bien évidement dire, tout son réseau. Certes, Krish faisait preuve d'une certaine confiance en lui proposant un tel soutien et une absence de marque physique révélant sa position d'esclave, mais elle n'était pas naïve pour autant. Affiliée au Culte d'Isten, à la confrérie du Chacal, à la Corporation d'Argent et à l'Ordre des Repentis, ses contacts s'égrainaient du Puy jusqu'à Naelis et en Péninsule. Sortir de cette toile seule et sans aide serait particulièrement difficile et en un sens, elle aurait bien mériter de s'en tirer.

- Tu en sais autant que moi sur cette mission désormais. Dans les faits, tu es encore mon esclave, ma propriété. Désobéit, fuit ou manipule une arme et je ne garantis pas ma clémence. Mais je ne compte pas plus te soumettre à présent que je l'ai fait jusqu'ici. Je te l'ai dit. Tu as du potentiel et j'aime voir s'épanouir les personnes les plus talentueuses. Si tu continues de nourrir la Flamme que j'ai aperçu en toi ce soir... "
elle posa un baiser au creux de son oreille blessée " ... Tu prouveras sans peine à mes yeux et à ceux des Dieux que tes parents ont fait une erreur en te vouant à la servitude. "

Avec un dernier sourire, elle cueillit la main de la jeune femme, passa la longue chainette de prière à son poignet et fit deux ou trois tour pour la laisser retomber en un élégant bracelet. Repoussant doucement Hayath, elle se leva, passa son pouce sur ses lèvres pleines et quitta les bains en lançant par dessus son épaule. " Je serai à l'heure pour notre rendez-vous habituel. Viens si tu le souhaite, nous n'avons pas fini de travailler ton maintien de femme libre. "
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