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 New-Diantra-City Polizeïabtelung [libre]

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Aymilie
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Aymilie


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MessageSujet: New-Diantra-City Polizeïabtelung [libre]   New-Diantra-City Polizeïabtelung [libre] I_icon_minitimeJeu 23 Aoû 2018 - 19:06

PandémoniumLieu du RP : New-Diantra-City
Date du RP : Fin des années 70
circonstances du RP : Libre, mais mettez des fleurs dans vos cheveux
Ambiance du RP : Satyre sociale de microcosmos avec Horst Tappert



Depuis les fenêtres du 12ème étage d'un vieil immeuble de la Froifaissierstrasse, le quartier de la Brande donnait à voir la misère des rues escortée par la mélopée des sirènes. Alors que le soleil abandonnait les avenues vaporeuses aux lampadaires blafards, les vieilles tours construites à la va-vite pour des émigrants de tout poils s'étendaient à perte de vue. Ces tristes façades aux cages d'escaliers squattées figuraient la décadence du genre humain et sa propension opiniâtre à  s'épanouir dans les pires ghettos. Au loin, on apercevait les lumières arrogantes et éternelles du centre ville de New-Diantra-City.

Aymilie Fitzgerald Monventeux-Maguire frottait son épaisse chevelure rousse, signe évident d'une réflexion laborieuse. Inclinée sur son vieux siège en cuir, un verre de bière Baude à la main et les pieds bottés sur un bureau en bordel, l'enquêtrice songeait à la déveine qui la poursuivait telle un vieux chewing-gum coincé sous une semelle. A chaque pas, les affres des caniveaux bondissaient la gueule béante sur elle. Trop souvent, elle avait craché à la gueule du destin ; il avait juré de se venger.

Elle était détective, elle faisait du bon travail. Mais elle avait commis le crime le plus grave en témoignant contre des institutions qui avaient mal tournées. Un modérateur avait tenté de l'éliminer mais c'est son chat qu'elle aimait qui avait été touché. Accusée à tord de troll, elle rodait à présent du côté de Scylla, une hors-la-loi poursuivant les hors-la-loi, une chasseuse de prime, une renégate.





Une production Zweites Deutsches Fernsehen


Avec Host TAPPERT
Fritz WEPPER
Claus Theo GÄRTNER
Günter STRACK
Siegfried LOWITZ
Branscombe RICHMOND


Frustrée du manque d'inspiration, Fitzgerald Monventeux-Maguire arracha brutalement la feuille dépassant de sa machine à écrire Scheidegger. Son geste brusque rencontra le combiné du téléphone à cadran et un bruit de bakélite heurtant le bois résonna dans la pièce tandis qu'une pile de dossier renversée s'étalait de tout son long sur le bureau. Achevant le tableau, une boule de papier vînt clore son agonie chiffonnée au pied d'une corbeille métallique de l'autre côté de la pièce.

Avec consternation, son regard glissa sur les dossiers : d'abord « Lohie », porté disparu depuis plusieurs mois, puis des coupures de journaux des avancés du procès de Tibéria Sosol pour non assistance à personne en danger : sale affaire ; enfin un article sur Estiam AbdelRelou pour utilisation dérégulée de la 2ème personne du singulier, cet enfoiré avait forcément intimidé les jurés pour s'en sortir si facilement !

Aymilie se leva, la salle était un mouroir éclairé par la lueur jaunâtre d'une vieille lampe grésillante. Les papiers s'amoncelaient partout. Au mur, des photos des pires criminels qu'elle ait arrêté, ou ait essayé : Eulalie Del'Herménanos, Atus N'Golo, le gang des élagueurs épilés, Momo IV de l'arsouille. Son regard croisa la photo d'Altio Mussolini, l'oberstumpbannführer criminel de guerre travaillant désormais incognito dans une usine de luger à quelques pâtés de maison. Il y avait la photo de la belle K. Soubirous, tueuse psychopathe prétendant avoir eu des visions de Saint machin, ou Kataclysme WangChang le super héro karatéka d'un temps perdu.

Des affaires qui avaient laissés des traces.

Elle prit le journal du soir vieux de trois jours et lu pour la troisième fois la fermeture du journal « Die Herdanslanui lesâmes ». Après sa fracassante Une « J'accuse », signée d'un Yenaël Naïm, l'inclinaison pour la peine de mort plutôt que l'ostracisme par les instances dirigeantes était dans toutes les bouches. Les kiosks avaient été perquisitionnés, et tous les titres confisqués.

Voilà deux jours, Aymilie s'était indignée publiquement de la violence étatique, elle avait tagué sur un mur un portrait apaisant de Mel Gibson.

<==    Mel, figure christique universelle de paix



Elle s'était faîtes épinglée, dénoncée par des voisins. Le policier lui avait donné de l'eau, du savon et l'incident était clos. Au poste, on lui expliqua que le journal litigieux était paru dans le rayon des informations officielles alors qu'il s'agissait d'un potin, c'était grave et c'était comme ça. Circulez, y'a rien à voir. La populace était divisée, certains approuvaient sans retenue de voir la puissance de l'ordre, d'autres serraient les poings à la même constatation.

Des voix murmuraient
« laissez-là pourrir en exil si elle en a envie, cette vieille connasse », mais les yeux se baissaient, prendre parti, c'était se faire des ennemis. Au fond, les gens ne voulaient pas de mal à leurs gouvernants bien-aimés, et trouvaient l'histoire bien triste.

A l'autodafés des dictionnaires, les fanatiques hurlaient :
« A maure l'abbé te ! ». Contemplant les flammes, le gouvernement se disait qu'il était juste, qu'il avait avec lui l'engouement populaire, et que le meurtre d'état amenait la paix. Il ne comprenait pas pourquoi l'unanimité ne se faisait pas devant pareil spectacle. Il voyait une main perfide et un terrible potentiel de chiantise dans cette non-adhésion.




Aymilie était allée trop loin en voulant mettre de l'eau dans du vin gouvernemental. Elle était comme ça, Aymi. Hier, La police était venue la trouver après l'histoire du tag.

« Nous devons vous retirer votre accréditation, Fitzgerald Monventeux-Maguire, vous avez joué avec le feu, et vous êtes cheloue »
- J'ai fait ce qui était juste, bitch »
Là d'où elle venait, on donnait du bitch comme du monsieur. C'était sa façon d'être.
« C'est fini pour vous ! Et c'est quoi cette contestation de merde à base de Mel Gibson, qui fait ça ? Votre demande d'aide maternelle était déjà de trop, le gouvernement n'a pas de temps à perdre avec des citoyens »
- Tu crois ça, b... »
- ENCORE UN MOT, et vous décrirez une fouille anale dans votre prochain post ! Vous voyez ce que je veux dire ? »
Aymilie voyait, mais elle trouvait que les policiers draguaient très mal. L'agent était reparti, jurant de faire un rapport.



La vie de Social Justice Warrior n'était pas simple en péninsule. Sans accréditation, cataloguée troll, quel espoir restait-il ? Pourtant, le sens du devoir et de la justice ne pouvait se faire taire. Ce jour-là, elle passa une annonce dans le journal lu par tous les combattants de la liberté comme elle : le Der Stùrmer.


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