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 [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite

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Artiön Laergûl
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MessageSujet: [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite   [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite I_icon_minitimeMer 26 Sep 2018 - 19:55



Quelques heures suite à ce RP





Il n’y avait plus la moindre interrogation qui tenait à présent. Plus le moindre doute. Plus la moindre hésitation. Plus la moindre raison de faire le plus timide des pas en arrière. Tu t’étais demandé tout du long ce que tu ferais quand viendrait ce moment. Tu le savais maintenant. Et elle était tout près. Celle à qui tu avais tout pris. Tout pris de ses biens matériels à ce qu’elle possédait de plus abstrait. Tout pris jusqu’à sa liberté de penser. Jusqu’à sa liberté d’être. Jusqu’à son cœur. Elle était tout près. Enfermée dans une cage faite des os de ton propre corps, de tes propres chairs, de ton propre Souffle. D’une part de toi, de ton souvenir. Tu n’y pouvais rien. Tu ne pourrais pas la libérer même si tu le voulais. Parce que c’est volontairement qu’elle s’est faite prisonnière de toi, et ce faisant, elle t’a enfermé avec elle. Parce que tu es sa prison, parce que tes os sont les barreaux sur lesquels elle gratte, parce que ton cœur est la lampe lui offrant le peu de lumière dont elle dispose, parce que ton Souffle est l’oxygène qu’elle y respire ; mais que cette prison, c’est elle qui en est l’architecte, tu n’as maintenant pas plus de pouvoir qu’elle, si ce n’est qu’épouser la performance qu’est devenue votre vie pour le reste de l’éternité.

Ton visage est impassible. Ton pas est assuré sans paraître pressé. Tu es ton personnage habituel : le Mainyth de Daranovar. Un elfe droit, à la fois beaucoup trop excentrique et trop propre sur lui. Tu es comme à ton habitude cette figure de premier Meharas de l’attelage, le menton haut, le muscle roulant sous sa robe à une cadence presque trop précise pour être réelle. Tu es comme à ton habitude cette figure de meneur, dont les regards s’attardent sur ceux sur qui ils se posent sans pourtant leur accorder plus de quelques fractions de seconde, celui qui regarde pour être regardé, celui qui cherche la moindre occasion pour imposer sa présence l’air de ne jamais en avoir fait l’effort.
Tu es trop pour être réel. Trop grand, trop large, trop bruyant, même quand tu avances dans le silence le plus complet. Tu joues avec la limite entre l’agacement et l’admiration. Et comme tes cuirs de voyage geignant discrètement car devenus légèrement trop étriqués, ce n’est qu’une question de temps avant que ton entourage ne craque. Un temps dont tu joueras comme un habile musicien, au moins jusqu’à ne plus avoir besoin de l’occasionnelle guidance des spectateurs de ta faussement triomphale procession.

Elle est tout près celle que tu cherches.
Elle est tout près La Main Droite.
Cloîtrée dans sa forteresse de travail.
Les barreaux d'os dissimulés derrière ses montagnes de livres.

- Kaëlistravaë ne peut vous recevoir maintenant heru, en particulier sans réel Protecteur actuellement en Ardamir, elle est débord…

- Kaëlistravaë est toujours débordée, c’est bien pour ça que je ne t'ai pas demandé ton avis.

Si le garde ne s’est pas plus interposé, si tu as pu, quoiqu’il te fallut y mettre plus qu’un peu d’efforts, bousculer l’elfe de sa position, ce n’est que parce qu’il sait qui tu es. Qui tu es aux yeux de Kaëlistravaë du moins. Il ne fallait pas plus de deux neurones pour comprendre où tu voulais en venir, et pas plus de quatre pour comprendre pourquoi tu voulais y venir. Ce n’était pas raisonnable. Mais vous étiez des elfes. Des siècles, des Cycles même d’éducation ne rendraient jamais votre cœur raisonnable.

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Dernière édition par Artiön Laergûl le Mer 26 Sep 2018 - 23:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite   [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite I_icon_minitimeMer 26 Sep 2018 - 23:14


La porte s’ouvre devant toi, claque derrière toi, et les oreilles d’une pauvre demoiselle plongée dans ses rédactions se soulèvent brusquement. Une poignée de dixièmes, c’est ce qu’il faut au regard pour suivre l’ouïe. Si elle avait été à la guerre, il aurait suffi de ce laps de temps à un archer pour l’abattre, mais elle n’était pas faite pour la guerre. Elle détestait la guerre. Elle se drapait fièrement dans la digne nonchalance du commun des Citadins. Pour elle le sang était une abomination, et si elle savait en son for intérieur qu’il était parfois nécessaire de le verser, jamais elle ne l’avouerait. Même pas à toi. Et ainsi elle feignait l’ignorance au point de se berner elle-même, pour se donner la force de vivre un monde sans violence. Un monde pour lequel tu te battais. Elle était tout ce que pour quoi tu luttais. Elle était tout ce que tu voulais sauvegarder.

Tu l’aimes.
Elle ne t’attendait pas. Pas déjà.

Interdite, elle ne réagit pas avant que tu ne t’agrippes au premier meuble venu, et que tu ne te mettes à le traîner face à la porte. Interdite, elle ne prononce pas un mot avant que tu n’aies scellé son espace de travail, pour t’assurer que rien ni personne, Rien, ni Personne ne vienne couper court au moment que tu attends depuis trop longtemps.
Ces moments, c’est elle habituellement qui vient les chercher, c’est elle qui les provoque, c’est elle qui les orchestre. Ces moments, ils sont habituellement à son initiative, elle qui pourtant aux yeux de tous faisait image de fleur fragile à la rigide distinction. Ce sont ses doigts habituellement qui se posaient les premiers sur ton épaule, et te tiraient vers elle, te forçaient à pencher ton visage jusqu’à sa tempe, jusqu’à son cou, et à lui offrir non pas ce qu’elle suppliait, mais ce qu’elle réclamait.
Cette fois, elle n’aurait pas le temps d’esquisser le moindre geste, ni de prononcer le moindre mot, avant que tu ne lui tires un gémissement de délicieuse confusion, tes lèvres écrasées contre les siennes. Ses mains se posent contre ta poitrine, et l’espace d’un instant, elle lutte. Elle essaie de te repousser… au départ. Tu n’as pas à lui résister bien longtemps. Il suffit que tes doigts s’ourlent autour de sa nuque, et les paumes qui s’érigeaient en mur se fracturèrent en dix caresses.
Elle retrace tes pectoraux comme tu retraces sa mâchoire, elle se saisit de ses épaules quand tes doigts se logent dans ses cheveux. Elle s’agrippe à tes bras quand tes lèvres coulent dans son cou. Sans voir son visage, tu sais qu’elle sourit. Kaëlistravaë appréciait la rondeur de tes bras comme tu aimais la douceur de sa gorge. Il en était ainsi. C’était là votre rituel. Votre manière de vous apprivoiser, de vous soumettre l’un à l’autre.

Suivant la folle course de ton nez, de peur que tes crocs ne glissent loin de sa mandibule, elle se lève. Elle se rapproche de toi, t’autorise à glisser tes appuis jusqu’à la naissance de son fessier, à accélérer sa venue, à la prendre contre toi, à l’écraser contre ton torse… elle t’offre son corps en présent, mais te retire ton met favori. Son visage va chercher le tien, la pointe de son nez rencontrer sa jumelle, et là, elle sourit à demi, les yeux pleins de malice, une moue mutine à en faire fondre l’assurance de celui dont le rictus se veut charmeur. Elle glousse, les jambes battant dans le vide comme le feraient celles d’une enfant ne tenant plus en place, ses doigts viennent effleurer ta poitrine, tes épaules puis tes bras encore une fois, et comptant sur toi pour la retenir, elle creuse la distance entre vos deux torses. Elle glousse encore, et tu attends qu’elle parachève la première étape de son grand œuvre.

La chaleur d’un baiser contre ton pectoral droit souffle un frisson à travers ton être, et Kaëlis s’en délecte comme du plus délicieux des plats. Son regard a depuis longtemps déjà abandonné le manteau dont elle t’a sans le moindre effort déchaussé. Son regard n’est qu’à toi, que pour toi, intense comme cent fois celui que tu te portais à toi-même.
Si tu n’avais pas tant sué pour ainsi dessiner ton corps, tu aurais pu jurer que c’étaient ses yeux qui étaient l’origine de chacun des sillons qui s’y traçaient. Si tu ne tenais pas à tes propres efforts, tu aurais pu jurer que c’étaient ses prunelles qui l’une marteau et l’autre burin t’avaient sculpté. Mais malgré toute la fierté bornée dont tu étais capable, tu te trouvais incapable de nier ce qui était une vérité. Sans rien frapper, elle avait façonné. Pour mieux plaire à son regard, même lorsqu’elle était loin, tu mettais l’emphase sur les traits qu’elle t’avait montré affectionner.


Et la douce dans ses fascinantes contradictions aimait une force plantureuse, si tant est que son tracé fut soigné.

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MessageSujet: Re: [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite   [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite I_icon_minitimeJeu 27 Sep 2018 - 14:23



C’était injuste. Pourquoi t’étais-tu toujours autant évertué à travailler à lui plaire, alors qu’elle n’aurait jamais, non… ne pourrait jamais rien faire qui la rende plus belle à tes yeux ? Et peut-être que dans la discrétion de vos moments loin l’un de l’autre elle lutte pour conserver cette parfaite figure, pour aiguiser se parfait maintien, pour que chaque fois que vous vous revoyiez elle puisse faire preuve de plus d’adresse et de plus d’assurance… mais que pouvait-on ajouter à la perfection ?

Le pincement de dents sur la sensibilité de ta poitrine t’électrise soudainement, te force à resserrer ton étreinte, et tire ton visage contre le haut de son crâne. De plus d’une manière, sa crinière exsudait l’odeur de la passion, et d’une réponse commune à deux problématiques, tu lui répondais douloureusement. Elle s’en amuse, t’enlace de ses bras et de ses jambes, se tient à la force des secondes, appuyée sur le haut de ton fessier, pour autoriser les premiers à flatter le creux de ton dos. Elle te perd entre la doucereuse douleur infligée aux sommets de tes monts et à la froide caresse taillant les nerfs de ta vallée. Elle s’en amuse jusqu’à te sentir à bout, jusqu’à te sentir prêt, et là son tronc se resserre, s’éloigne du tien, ses bras s’ouvrent, et elle t’invite à lui rendre la pareille.
Tes mains passent dans son dos, l’accompagnent jusqu’à trouver support, et là elle te lâche, et tu prends ton temps. Un nœud après l’autre. Un bouton après l’autre. Lentement, Cruellement, tu la condamnes à une lente délivrance.

Tes pouces pressent doucement la naissance de ses seins, en écrasent les formes délicates l’une contre l’autre pour ton plus grand plaisir. Elle se saisit de ta nuque comme un rapace se saisit de sa proie, te ramène à elle et te condamne tes lèvres à s’éprendre de son abdomen sans autre forme de procès. Sensuelle symétrie, tu laisses tes empreintes du haut vers le bas de ses flancs, quand ta bouche grimpe de bise en baiser à la recherche de la sienne. Ses serres à elle ne quittent pas leur prise, elle te maintient tout près, t’interdit l’insurrection, alors qu’agiles comme deux mains de plus, ses pieds jouent avec ta ceinture, et tout ce dont la lanière de cuir la prive.
Un instant tu gémis, le suivant tu râles, de douleur et d’inconfort, pourtant au milieu d’un instant de félicité. Tes mâchoires se serrent, juste avant que tu n’aies pu aller chercher victorieux dernier baiser, sur ses lèvres. Et elle en profite, à chaque instant plus malicieuse, pour te mordiller la lippe inférieure, consciente qu’elle est la source de ton mal.

- Alors elle jubile On en est tout de suite moins fier qu’au Teluïme on dirait.

- Et si tu m’aidais avant que je ne sois forcé de rendre mon pantalon au cordonnier ?

Luttant contre la gêne, tu te presses contre elle, dans un appel au secours auquel elle tarde volontairement à répondre. Le jeu de l’empressé et du patient s’inversait. C’est toi maintenant qui ne rêvait que d’entendre le dernier craquement d’agonie des tissus, qu’absolument tout ne cède à l’instant, et c’était elle qui défaisait les liens et les nœuds avec une apparente infinie patience.
L’un face à l’autre, au sol, affalés contre le bureau de La Main Droite, vous vous livriez un duel. Elle pour retarder l’inévitable, toi pour le provoquer, et les lieux se trouvaient forcés de le subir, vous arrachant un candide éclat de rire chaque fois qu’un choc forçait le bureau à geindre trop fort, ou qu’un des manuscrits tenant encore dessus rejoignait le désordre de livres et de missives jonchant le parterre.

- Tigilidenya…

Ta voix chancelait, éprise de frustration. Elle avait fini nue bien avant toi, et ton supplice n’en était que plus atroce. Ce ne serait pas faute d’avoir essayé de lui prêter main forte que ton attente se serait allongée. Elle ne t’en aura simplement pas laissé le droit. Il n’était pas question de te laisser reprendre possession de ton corps. Ton corps était sien, et elle dégusterait l’ouverture de son présent au rythme qui lui sied.

Pouce après pouce, pour un interminable écossage.
Mais quoi de plus naturel, puisqu’une fois libre, ce serait à ton tour de prendre possession d’elle ?

- Alors, tu laisses échapper dans un soupir de soulagement j’ai de quoi être fier non ?

- À condition d’avoir au moins moitié autant à donner qu’à montrer.

- Pour peu que tu sois capable de prendre la moitié de ce que j’ai à donner.

- Prétentieux !

Et elle avait tout à fait raison. Parce que prétentieux, il fallait plus que l’être pour avoir la moindre prétention sur La Main.



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MessageSujet: Re: [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite   [Palais de Chêne] Prendre la Main Droite I_icon_minitimeSam 29 Sep 2018 - 23:38



Un peu plus d’une heure plus tard



Des quantités impressionnantes des dossiers traités et classés à une vitesse tout aussi impressionnante. Un coup d’œil sur les premières lignes de ta part pour s’assurer que vous restiez toujours dans des thématiques plus ou moins proches. Quelques explications de sa part pour que tu sois au fait de ce que tu avais le droit de savoir. Quelques dizaines de secondes de débat au maximum, et vous nourrissiez vos intelligences l’un et l’autre. Votre duo serait-il assez efficace pour qu’elle rattrape le temps que tu venais de lui faire perdre ? Certainement, et même plus. Du bon temps pour gagner du bon temps.


- Tu devrais remettre la bibliothèque à sa place, sinon Killen risque de s’alarmer.

- Je m’en occupe. Passe-moi une pile de dossiers classés, je vais les ranger au passage.


Killen… tu gardes un souvenir plutôt vif du Seigneur Limier. On aurait pu dire de lui qu’il te ressemble, si seulement ton humeur des veilles de batailles était celle de tous les jours. Killen était un elfe sérieux, au point qu’au final, tu te demandes s’il ne s’alarmerait pas plus de vous voir que de ne pas avoir accès aux bureaux de La Main Droite.
Kaëlistravaë et toi luisants de sueur, elle sa robe seulement à moitié remise, ses bretelles lui pendant encore sous l’épaule, et toi portant ton pantalon la ceinture détachée. Tous deux vous affairant tranquillement au travail comme si absolument de rien n’était. Voilà une scène qui à ton avis aurait bien plus déplu à son Gardien que de te savoir de visite prenant de force une moment privé avec ta fiancée. Après tout, il était plus facile d’excuser ce que l’on n’avait pas vu… probablement la raison pour laquelle personne, même depuis que le calme était revenu, n’était venu à votre rencontre.


- Il semblerait que la destitution d’Halyalindë fasse beaucoup jaser.

- Effectivement. Elle a fait beaucoup plus pour Ardamir que le Trône Blanc ces dernières années. Les habitants ont du mal à accepter que ce soit là leur première intervention auprès de la Cité depuis aussi longtemps.

- Et Halyalindë, qu’est-ce qu’elle en dit ?

- Elle ne semble pas si affectée par la situation. Se retrouver loin des responsabilités officielles doit lui faire du bien, elle qui a toujours aimé prendre les chemins détournés.


Tu poses un regard attendri sur ta fiancée. Pour ce que tu en sais, malgré leur proximité dans le linéage, les branches de la famille d’Halyalindë et de Kaëlistravaë étaient historiquement loin d’être en parfait termes. Mais au moins il semblerait que les difficultés des derniers temps se soient montré l’occasion pour elles de se rapprocher. Un peu comme tu l’avais fait avec ton oncle finalement… Bien évidemment, l’entente n’était pas parfaite, encore moins dans des circonstances aussi tristes que celles qui t’amenaient, mais au moins, derrière l’éternelle pointe d’amertume dans ses jugements, tu pouvais voir l’affection que celle que tu aimes portait à sa cousine.


- Est-ce que ça veut dire que tu es la prochaine prétendante en lice pour le titre de Protectrice ?

- Pas du tout ! Nous ne sommes pas chez les rustres des montagnes voyons ! Ici en Ardamir nous ne vivons pas sous le diktat d’une lignée de commandeurs !

- Hey ! tu fronces les sourcils et plisse le nez dans une parodie de ce à quoi tu ressembles après une soirée trop arrosée Tu sais ce qu’il en dit le rustre ?

- Plutôt que d’y redire quoi que ce soit, elle te regarde, l’œil taquin il devrait se préoccuper de qui sera le prochain à s’occuper de la Cité pour que je finisse mon histoire.

- Et donc ? tu demandes, à visage détendu

- C’est le Conseil qui s’occupe de la Cité pour l’instant. Il y a de grandes chances que ce soit l’un des membres les plus actifs qui prennent en charge la position de Protecteur. Je parierais sur Medherith.


Tu acquiesces en silence à la mention de ce nom. Medherith était un elfe bien. S’il était moitié aussi investi dans le devenir de la Cité par le futur qu’il avait été patient lors de ton entrevue avec le conseil à la naissance de votre ambassade… Ardamir avait encore de beaux jours devant elle. Seulement, parler de l’avenir d’Ardamir était bien beau, mais dans votre cas, c’était surtout un prétexte pour ne pas parler de…


- Au fait Tigilidënya, je suis désolé pour notre mariage. Je refuse que tu t’en veuilles pour quoi que ce soit, c’est ma faute s’il n’a pas pu avoir lieu.

- Ne t’en fais pas. Je comprends.

- Après mon retour, je n’étais pas… enfin…

- Je sais je te dis… toi arrêtes de t’en faire pour rien. Je savais dans quoi je m’embarquais quand j’ai décidé d’épouser un militaire de haut rang. Parfois tu devras partir, et quand tu reviendras tu ne seras pas toujours d’humeur à sourire, et c’est normal. S’il faut attendre un siècle encore pour que La Mère nous offre un instant de complet répit, il en sera ainsi.


Tu te lèves, ranges quelques dossiers de plus avant de venir retrouver la compagnie de Kaëlis. Tes bras, depuis l’arrière de son fauteuil se glissent autour d’elle, et ta tempe vient se poser contre la sienne. Et comme ça, tu profites d’un moment de recueillement avec elle. Les yeux fermés, et la respiration comme celle d’un dormeur, vos cœurs battant une lente unisson.


- Merci Tigilidënya. Je t’aime.

- Je t’aime Lamben.


Elle t’aime au point de ne trouver assez de joie dans cette souffrance pour ne pas verser de larme.
Du moins en serait-il ainsi s’il lui restait des larmes à verser.
tradoc:

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