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 Alchimie et Apothicairerie

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Sapientia
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MessageSujet: Alchimie et Apothicairerie   Alchimie et Apothicairerie I_icon_minitimeMar 2 Oct 2018 - 19:18


Apothicairerie et Alchimie


L’une et l’autre sont souvent associées, voire confondues pour autant de bonnes que de mauvaises raisons. Bien que ces deux disciplines aient de nombreux points communs, elles ont tout autant de différences, que ce soit dans la conception mentale et spirituelle que se fait le praticien de son métier que dans leurs buts. Car oui, là où pour l’un c’est un métier qui s’exerce au grand jour, pour l’autre il peut s’agir une science sibylline qui marivaude délicatement avec l’ésotérique et dont les limites ne demandent qu’à être repoussées. Il arrive ainsi que le second s’adonne donc à des expérimentations parfois peu conformes à la morale, ce qui explique l’aura de mystère et de crainte qui peut entourer l’alchimie.
Ainsi, selon les régions et les royaumes, il se peut qu’un apothicaire à la morale légèrement souple ou au caractère revêche soit conspué par ses voisins et traité d'« alchimiste ». Il reste cependant très facile de prouver le contraire, contrairement à l’apothicairerie, l’alchimie est gouffre à écus. Rien que leurs produits sont en général hautement plus onéreux et difficile à acquérir, car ils le sont tout autant à produire (et parfois très peu légaux). Et c’est sans aborder le sujet qui différencie fondamentalement l’alchimiste de son confrère apothicaire : la recherche. Les ratés sont nombreux et coûteux, puisque parfois dangereuses, les expérimentations sont pareilles à des tâtonnements et les progrès significatifs relèvent quasiment du miracle.

En somme, tout le monde peut en rêver, mais bien peu ont les moyens de se permettre de devenir un alchimiste, ainsi l’on se plaît à imaginer ces scientifiques de l’ombre travailler bien souvent pour des puissants qui financent leurs recherches. En revanche, la voie de l’apothicaire est à la fois plus accessible et beaucoup moins risquée.


Sommaire :
  1. Des approches différentes
  2. Deux disciplines, une frontière fine

  3. Les Lois de Galadis

  4. Matériel
  5. Un peu de vocabulaire
  6. Quelques notions de bases et recettes

  7. HRP : Règles des recherches


Alchimie et Apothicairerie Bedv





Seul le son du liquide en ébullition dans l'alambic rompait le silence qui régnait dans la pièce. Archibald, ce vieux grigou à l’intellect très créatif parcourait les pages d’un épais bouquin qu’il tenait en main, tout en se déplaçant devant l’étagère sur laquelle trônaient des dizaines et bocaux. Yeux de serpents, sang de nympe, foies de gobelins, ailes de fée, poudre d’os de lamia, venin d’anaconda géant, dents de kerkand… Et cela n’était que ses produits les plus exotiques. Un fin sourire s’étira sur son visage, il repensait à ses jeunes années en tant qu’apothicaire. Un pauvre hère qui trimait nuit et jour pour soigner des péquenauds et des gueux, il avait même fini par se résoudre à produire du savon tant il était difficile de vivre de ses remèdes. Mais tout cela, c’était avant de rencontrer son mécène, un petit seigneur. Un sombre idiot de vavasseur qui aspirait béatement à plus qu’il ne le méritait, mais qui n’hésita pas une seule seconde à prendre l’apothicaire à son service. Archibald se voyait financé dans ses recherches, il ne guérissait plus personne, au contraire lorsque son seigneur lui passait commande, c’était généralement pour du poison.

Il se saisit du bocal contenant le venin d’anaconda géant. Il le sentait, cette fois, ce serait la bonne. Ce coup-ci, il allait inventer quelque chose d’aussi efficace qu’utile. De quoi convaincre son mécène de le financer encore quelques années de plus ! De toute manière, il le fallait. C’était ça, où retourner à la vie pauvre d’apothicaire, à soigner des bleus, des fièvres et coliques…

- Une simple cuillérée… Souffla-t-il dans un moment de concentration extrême.

Les yeux d’Archibald suivirent cette petite goutte de venin tomber dans l’alambic jusqu’à entrer en contact avec le contenu qui était en train de bouillir. Sa couleur vira au marron foncé. Les bulles en surface dégagèrent dès lors des vapeurs verdâtres. Un effet imprévisible.

Et indésirable. Les deux servantes avaient hurlé en découvrant l’alchimiste aussi froid qu’une pierre. « L’apothicaire est mort ! Il est mort ! » Avaient-elles scandées aux gardes sous les ordres directs du vavasseur, qui à leur tour étaient allés le marteler aux oreilles de leur supérieur.

- Que fait-on mon seigneur ?

- Brûlez tout.

- Tout ?

- Évidemment, vous pensez que cette affaire doit s’ébruiter peut-être ? Lui rétorqua-t-il incrédule.

- Non mon seigneur, bien sûr ! Je vais de ce pas raccompagner ces dames et faire disparaître tout ce qui se trouve dans ce laboratoire.

- Vous ne m’avez pas compris Enguerrand… Soupira le vavasseur, un poil agacé.

- Je vous demande pardon ?

- Brûlez tout. Répéta-t-il en désignant d’un mouvement de tête les femmes éplorées qui observaient le corps inerte du vieil alchimiste.



~ Verimios de l'an 3 du XIe Cycle ~




      I. Des approches différentes

Qu’ils soient apothicaires ou alchimistes, il est des régions de ce monde où leur conception change fondamentalement. Parfois même, les deux ne forment qu’une seule et même discipline, car le surnaturel ne l’est pas jugé ainsi.

Anaëh

Au cœur même de la sylve séculaire, où les premiers êtres virent le jour, l’alchimie fit de même. Les elfes furent et sont encore aujourd’hui parmi les plus savants et les plus érudits en ce qui concerne ce domaine, une science qu’ils explorent et dont ils repoussent les limites depuis des cycles déjà.
Aussi, l’apothicaire et l’alchimiste se confondent, tant et si bien que le concept du premier n’existe pas. Que ses procédés soient complexes ou non, qu’il les utilise pour confectionner des élixirs aux effets surnaturels ou de simples onguents, le maître d’œuvre est un alchimiste. Et si certains préféreront l’appeler « guérisseur » car telle serait sa fonction, il n’en reste pas moins, aux yeux des siens, un détenteur des secrets de l’alchimie au même titre que celui qui cherche à influer sur les alliages.

Puy d’Elda

Cousin des elfes de la Prime Œuvre, le sombre sang n’a pas oublié les enseignements de ses ancêtres, loin de là, il n’existe donc aucune différenciation entre les disciplines et seule subsiste l’alchimie. Un artisanat qu’ils n’ont de cesse de perfectionner, à leur manière… Le Puy est tout entier tourné vers la guerre, ainsi l’est leur alchimie. Cela ne veut pas dire non plus qu’elle exclue ce qui touche à la médication et aux soins, puisqu’il lui faut s’occuper de ses guerriers. Cependant, leurs recherches et leurs produits alchimiques sont utiles, de près ou de loin, à la guerre et à la réalisation de l’Eda Vengeur.
Ce sont traditionnellement les clergés de Kiran et Leetha qui détiennent les secrets de l'alchimie eldéenne, chacun ayant leurs domaines de prédilections.

Zagazorn

L’alchimie est un savoir très ancien ayant pris son essor au cours du IV Cycle, lorsque les relations elfico-naines se stabilisèrent après plusieurs siècles de tensions. En échange de savoirs sur les alliages et les métaux, les elfes transmirent aux nains nombre de leurs connaissances alchimiques.
Si la frontière est fine entre l’apothicairerie et l’alchimie, elle est ici bien présente. L’apothicaire est bien souvent un guérisseur ou un médecin, usant de plantes et d’onguents relativement simples à confectionner, contrairement à l’alchimiste dont les embrocations et élixirs ont en général des effets surnaturels impressionnants. En revanche et ce malgré la différence faite entre les deux disciplines, l’alchimie ne souffre pas de la connotation négative qu’elle peut avoir dans d’autres régions du monde. Au contraire, les praticiens sont considérés comme des artisans et sont tous aussi respectés qu’un forgeron pourrait l’être. Il est à noter que les alchimistes nains sont réputés pour leurs savoirs et leurs recherches en matière d’alliages.

Peuples Libres

On les nomme zurthans ou encore wandrais, ils sont une multitude de clans aux traditions et mœurs toutes aussi diverses que méconnues, cependant on estime que leurs connaissances alchimiques sont soit relativement sommaires soit très étroitement liées à leurs croyances et autres mœurs ésotériques, voire les deux ! Cependant, il est difficile d’affirmer quoique ce soit tant ces autochtones aux modes de vies atypiques sont déjà auréolés d’un mystère souvent bien épais.


      II. Deux disciplines, une frontière fine

Vous les aurez remarqués par leur absence, nulle mention ni de la Péninsule ni de l’Ithri’Vaan. Pourtant, aucun ne souffre du manque d’alchimistes ou d’apothicaires, bien au contraire ! Cependant, la définition se fait plus précise et la frontière entre l’une et l’autre discipline plus fine selon les endroits. On note en revanche quelques traits communs, bien que sur les terres vaanies la perception de l’alchimie se trouve être finalement plus souple qu’au sein du royaume néérite, ce qui s’explique par son brassage culturel, des mœurs et des populations.


II.1. L’apothicairerie

Une vocation
Devenir apothicaire n'est pas un simple choix, c'est une vocation. Il ne sera jamais considéré comme un médecin, jamais il ne pourra espérer jouir d'une vie de richesse pécuniaire, il ne sera pas non plus un pionnier de la recherche. Non, loin de tout cela, l'apothicaire se met au service du peuple, il voue sa vie aux autres et met de côté ses ambitions personnelles.
Contrairement à la plupart des médecins habitués à la sédentarité, de par leurs études académiques et le besoin de vivre en métropole afin d'être proche de leurs clientèles bourgeoises et nobles, l'apothicaire n'est pas forcément un sédentaire.
À l'instar de bien des mages, c'est par une relation de maître à élève qu'il apprend. Ainsi, ses études se composent de voyages pour découvrir les différentes plantes, les maladies, les créatures dont il tirera certains produits nécessaires à la confection de remèdes particuliers. En général, on compte en moyenne cinq à dix ans pour former un apothicaire, c'est donc après des longues années d'apprentissage sur les routes qu'il finit par s'installer dans endroit où on aura besoin de ses services. Autrement dit, de petites bourgades éloignées des grands temples et des villes, des endroits reculés où la maladie peut faucher aisément la vie, puisque les instances médicales les plus proches sont trop éloignées pour envisager le trajet. D’autant qu’il se trouve être un connaisseur des plantes et il n’est pas rare qu’il sache où les chercher et les trouver, à défaut d’en cultiver certaines ! Ce qui explique aussi majoritairement leur présence en campagne.

L'apothicaire vit littéralement de sa réputation. Les gens du bas peuple ont la superstition facile, aussi le praticien doit prendre grand soin de l'image qu'il donne de lui. On aurait vite fait de l'accuser de sombres desseins ou d’empoisonneur. Dans le Nord de la Péninsule, par exemple, se voir accusé de pratiquer l’alchimie peut coûter la vie ! Évidemment, si sa pratique n'est pas un mal, lorsqu'on entend ce mot, on s'imagine déjà l'homme qui débite des cadavres, confectionne des poisons ou fricote avec des forces surnaturelles. Parfois les trois en même temps !
En vérité, les plus cupides des apothicaires se dirigent vers la confection du savon, à partir de graisses animales. Un marché juteux, puisque la demande ne cesse jamais, qui assure des revenus confortables et réguliers.
Quoiqu'il en soit, dans l'esprit du commun des mortels, l'apothicaire reste une figure bienveillante et accessible, qui dispense à la fois ses conseils et sa sagesse, qui guérit les malades et soigne les blessés pour des sommes modiques.

Guérisseur pas médecin
C'est une des grandes difficultés de la vie d'un apothicaire. Les médecins forment bien souvent des coteries puissantes, en grande partie grâce à leurs relations. En effet, seules les personnes issues de la bourgeoisie et de la noblesse ont les moyens de se payer leurs services. Et il va de soi que les coteries dont nous parlons voient d'un très mauvais œil cette médecine à très bas coût que proposent les apothicaires.
Cependant, le médecin, s'il est capable de diagnostiquer un mal, voire d'opérer un patient, il n'a que rarement la science de la confection des remèdes. Ainsi, cette dépendance à leur concurrence les à pousser à opter pour exercer une pression aussi bien sociale qu'économique.

En chantant à tue-tête à qui veut bien l'entendre, que bien des apothicaires finissent par devenir des empoisonneurs ou des alchimistes par appât du gain, leur réputation en fut assez largement impactée (bien que certains aient su rebondir admirablement, soit en lavant leur nom soit en changeant de clientèle…). Il faut dire aussi que ces ragots ne sont pas non plus fondés sur de simples fables, certains alchimistes sont devenus célèbres pour leurs expériences immorales et jugées contre-nature.
Qui plus est, les coteries de médecins s'entendent sur les prix à pratiquer lorsqu'ils achètent baumes et élixirs aux apothicaires. Cela permet de les coincer dans une pauvreté relative qui les rend difficilement capables de suivre le train de vie citadin. Les apothicaires vivent donc, pour les plus proches des cités, dans les faubourgs ou dans les villages environnants.


II.2. L’alchimie

Cupide ou précurseur ?
Lorsque produire du savon ne suffit plus, il arrive que certains apothicaires basculent lentement dans la voie de l'empoisonneur. Les personnes capables de créer des poisons puissants qu'ils soient létaux, soporifiques ou paralysant sont rares, leur savoir-faire est très apprécié des personnes qu'on qualifie de « peu recommandables ». Ainsi, le poison est un produit onéreux, puisqu'en plus de l'acheter, l'acquéreur paye évidemment le silence du fournisseur. On qualifie alors l'apothicaire d'alchimiste, on le soupçonne de bien des maux voire de fricoter avec des énergies qui dépassent les mortels.

Mais on retrouve aussi chez ces alchimistes des chercheurs, les scientifiques de leur époque. Des hommes et des femmes qui cherchent à percer les secrets de la nature et de l'ésotérique. Selon leur code moral, ils font preuve de plus ou moins d'éthique.
On suppose que certains d'entre eux se sont regroupés en cabales, selon leurs buts et le courant de pensée prôné. Mais tout cela reste évidemment secret, trop secret. À tel point que les mystères qui les entourent sont devenus si épais qu'on en a souvent une très mauvaise opinion. Ce qui n'empêche pas la haute bourgeoisie ou la noblesse de financer quelques-uns d'entre eux, après tout, si une découverte se fait, c'est le rayonnement assuré pour son nom, sa famille ou son fief.

Rapport à la magie
Ce n'est pas pour rien qu'on croit l'alchimiste capable de sorcellerie. Des mages, que ce soit par choix, ou parce qu'ils sont sans grand talent particulier, se retrouvent parfois à suivre une voie plus scientifique. Ainsi, leur magie est plus théorique que combative, il la mette au service de leurs recherches.
Par ailleurs, bien que l’alchimie ne soit en aucun cas de la magie, certains de ses produits possèdent des propriétés hors du commun, de par les ingrédients utilisés, qui ont été récupérés sur des créatures douées de magie ou encore des plantes très particulières. On pensera par exemple aux ailes de fées et autres composants de créatures magiques particulièrement rares, ou bien aux pétales de l’Étincelle !


      III. Les Lois de Galadis

S’il est un nom qui a traversé à la fois âge et les frontières des Royaumes et des Empires, il s’agit bien de celui de Galadis. Car voilà des cycles et des cycles que les enseignements de cette pionnière régissent les fondamentaux de l’Alchimie, aussi bien loin dans les montagnes du Nord peuplées par les nains, que sous le volcan des puysards où même jusqu’en Péninsule, le nom de cette elfe est entré dans les mœurs. Tant et si bien qu’une grande majorité des alchimistes du Royaume des Hommes en ignorent son origine véritable, qu’ils attribuent plutôt aux régions estréventines.
Seuls les clans wandrais et zurthans restent ignorants de ces légendes, quoique pour les seconds on puisse véritablement s’interroger sur la transmission des connaissances et la porosité des empires vaanis s’étant succédés.


III.1. Principes fondamentaux

Ainsi, des enseignements de Galadis, voici ceux qui ordonnent aux esprits savants versés dans les sciences alchimiques, que l’on soit à la recherche d’alliages comme de breuvages, ou même d’onguents et d’embrocations diverses…

L’eurythmie universelle

« Instabilité mortifie, parcimonie prémunit. »

C’est là le cap que se doit de maintenir tout alchimiste qui se respecte et tient à la vie. Il est des composants et matériaux réputés pour leurs effets surnaturels, cependant cela ne vient pas sans contrepartie. L’utilisation de tels ingrédients dit « instables » doit être faite avec la plus grande précaution, précision et parcimonie.
Afin d’obtenir un produit stable, il est d’une importance capitale de procéder avec rigueur  au cours de la confection d'une préparation. L’instabilité d’une expérience ne mène jamais, ô grand jamais, à un résultat probant, mais plutôt à de graves accidents, aux conséquences parfois irréversibles.

La polarisation immuable

« De la contradiction ne résulte qu'imperfection. »

Les alchimistes ont pris pour habitude de classifier leurs matériaux, et ce pour une raison simple : certains composants souffrent d'une incompatibilité formelle et les alchimistes se doivent de ruser, penser et inventer. À titre d’exemple, des alchimistes ont relevé que certains matériaux surnaturels liés au feu et à l’eau ont pour effet de s’annuler l’un l’autre, faisait perdre toute propriété à la préparation.
Le souci majeur de ces classifications réside dans le secret qu'entretiennent les alchimistes, écoles et diverses cabales, ainsi elles sont nombreuses et variées, parfois fausses ou simplement basées sur des conceptions très différentes...

La diffraction incoercible

« Le temps est l'ennemi du puissant. »

Si le rêve de bien des alchimistes est de parvenir à plier les éléments et la nature à leur volonté, de créer des alliages surpuissants et des breuvages quasi divins, tous se heurtent à une vertu qui leur échappe depuis des cycles.
La puissance et le temps n'ont jamais eu de cesse que de se livrer bataille. Ainsi, plus les effets d'une potion sont puissants moins elle dure dans le temps. De même, plus une préparation accorde d'effets à son consommateur, plus ses effets son courts. À titre d'exemple, les préparations n'accordent habituellement qu'un effet « surnaturel », cependant certaines se voient en capacité d’en accorder deux et, dans des cas si rares qu’on pourrait les compter sur les doigts d’une seule main, trois. Car là réside tout le défi de l’alchimie, plus la préparation se veut polyvalente ou puissante moins les effets sont prépondérants et longs. Ayez trop d’ambition et votre produit ne sera qu’un substrat raté sans aucune valeur.


III.2. Le Mal de la fiole

Combien sont ceux qui se sont senti pousser des ailes et ont ingurgités trop régulièrement des breuvages en dépit des avertissements ? Combien sont ceux qui se sont rempli le gosier avec diverses concoctions avant un combat et dont le cœur n’a pas tenu jusqu’au début ?

Si l’alchimie est parfois mal vue, c’est en partie pour cette raison. Les produits que l’on consomme sont parfois puissants, bien trop puissant pour que le corps et l’esprit n’y survivent. Nous ne parlons pas ici d’une possible accoutumance liée aux composés du produit en lui-même, mais à la sensation de puissance qu'il procure. Combien sont ceux qui n’ont jamais pu s’arrêter ? Cette force, cette clarté de la vision, cette capacité à distinguer l’ennemi dans la nuit la plus noire, voilà ce qui les a tués. Et c’est sans compter les stigmates physiques que laissent certains élixirs ou concoctions. Le commun des mortels a pour habitude d’appeler cela « Le Mal de la fiole ».

Le corps et l’esprit se doivent d’être préservés. Dans le cas contraire, on observe un changement de comportement destructeur. Le consommateur voit son corps souffrir de stigmates de plus en plus handicapants, son esprit malade s’accroche à l’idée qu’en consommant encore il gagnera du temps pour se sevrer ou se soigner, voire ignorer ses maux !
Bien des alchimistes se sont penchés sur la question, cependant, c'est un mal qui ne soigne pas. On peut en revanche prendre en charge un consommateur se trouvant sur une pente dangereuse, cependant une fois le point de non-retour dépassé, son sort est scellé et ne l'attend plus que la mort. Parfois la victime reste plusieurs jours dans une sorte de coma profond tandis que son corps finit par se frelater jusqu’à ce qu’un dysfonctionnement entraine le décès, quand d'autres sombrent dans une folie telle que certaines victimes finissent par se tuer en s'infligeant d’innommables sévices.


III.3. Les grands buts et légendes

L'alchimie se subdivise en plusieurs disciplines et si les praticiens sont capables de polyvalence, ils ont tout de même un domaine de prédiléction tant les connaissances nécessaires et les expérimentations à tenter sont nombreuses et variées.


- L'elixirologie : Elle est la pratique la plus courante, ou tout du moins la plus connue, car il s'agit de la confection de potions et d'embrocations, de médications et d'élixirs. Par ailleurs, lorsque l'on parle d'« alchimie », c'est d'abord à cela qu'on pense. C'est une image ancrée dans la culture populaire depuis bien longtemps.

- Les combustibles : L'on pourrait citer Merval pour son feu grégeois. Son ou ses talentueux alchimistes qui ont travaillé sur la question sont inconnus et très certainement étroitement surveillés par les autorités. De telles compétences sont bien trop demandées et un tel produit pousse inévitablement les puissants de la région à vouloir garder sa recette secrète. En tous les cas, la capacité à créer de la chaleur et atteindre des températures toujours plus extrêmes est au cœur de la recherche, puisque beaucoup estiment qu'ils pourraient par la suite tirer meilleur parti de certains composants et préparations.

- Le travail du métal : Il n'y a pas que des idéalistes un peu fous chez les alchimistes, beaucoup restent assez terre à terre et se concentrent sur la recherche de nouveaux alliages. Dans la mesure du possible, on les souhaiterait à la fois légers et résistant, mais ces deux qualités ne vont pas toujours de pair. Alors certains se contentent de tenter d'améliorer les moyens d'affinage des métaux, ce qui serait déjà un progrès.


Au-delà de ces pratiques relativement conventionnelles, l'on ne peut ignorer d'autres objectifs plus... Mythiques, voire mystiques. Il s'agit bien là de légendes trouvant leurs sources dans des récits que personnes ne saurait dater ni même en donner l'origine. Autant d'histoires et des on-dit ayant parasité et perdu les esprits les plus ambitieux et parfois même les plus sages !

- L'Alkahest : Il serait le dissolvant universel, capable ramener à son état premier n'importe quelle matière. On le surnomme aussi « Eau de Feu Primordial ». En revanche, plusieurs se demandent encore quel contenant sera capable de résister à une telle capacité de dissolution.

- La Transmutation Véritable : Cette quête sans fin a obnubilé des alchimistes sur des générations et en obnubilera bien d'autres encore. Ces spécialistes de la nature étudient plus particulièrement les minéraux, notamment leur purification en vue de leur transmutation. Leur but ultime est de transmuter les métaux vils en métaux nobles, notamment l'or. Cette légende est connue de tous les alchimistes et les rumeurs la concernant vont bon train.

- La Transcendance : Il s'agit là d'un dogme étrange et secret autour du « Mal de la fiole », ce que certains alchimistes préfèrent appeler « Exhalaison ». Ils en sont venus à penser que l'Exhalaison n'était pas qu'une simple dégradation physique, mais bien d'un délitement du Souffle ou de la Braise, d'une séparation de l'âme et du corps. Cette mort inévitable est appelée « Abolissement », cependant ces hommes et ces femmes ne croient pas qu'il s'agisse d'une fin en soi. Bien au contraire, il existe des légendes selon lesquels de rares élus auraient été capables de transcender la vie en s'affranchissant de leur corps mortel. Aussi, ces quelques alchimistes, bien souvent traités de fous par leurs pairs, cherchent à trouver le moyen d'atteindre ce qu'ils nomment la « Transcendance ».


IV. Matériel

Le matériel qu'utilise l'apothicaire se trouve généralement un peu partout dans sa maison, qui lui sert de boutique. De la cave au salon, on y trouvera ses stocks, comme ses ustensiles soigneusement rangés sur une table de travail tenue dans une pièce à l'écart des potentiels clients qui lui rendraient visite. Contrairement à l'alchimiste qui transforme généralement son habitat en laboratoire, dont il ne s'éloigne qu'en de rares occasions.

Pour être plus précis, chez l'apothicaire on retrouve moult mortiers de tailles et matériaux différents, qu'ils soient en marbre, en bois ou métal et pour les plus rares en porphyre, sans oublier les pilons de tailles et poids différents. Spatules et cuillères plus ou moins longues, une ou deux balances de tailles différentes et des poids en métal. Peut-être quelques seringues servant à effectuer des clystères, des bassines à emplâtres, un fourneau d'acier et surtout un alambic de cuivre.

Et tout cela sans compter les dizaines de récipients de verre, de terre cuite ou de métal servant à contenir les drogues, herbes et autres produits animaliers utiles à la préparation des remèdes. L'apothicaire les classe généralement dans une étagère prévue à cet effet.


      V. Un peu de vocabulaire

Les apothicaires comme les alchimistes préparent divers produits qu'on peut classer en différentes catégories que voici :

Les produits listés ci-dessous s'administrent par voie orale.

- Une décoction est une potion à base aqueuse, les ingrédients sont directement mélangés dans l'eau.

- Une infusion est une potion à base aqueuse mais les ingrédients sont contenu dans un filtre qui les empêche de se mélanger à l'eau.

- Un sirop est une potion à base aqueuse contenant une quantité de sucre assez importante pour en changer la texture.

- Un élixir est une potion alcoolisée.

- Une huile neutre sert de base lorsqu'on souhaite mélanger plusieurs huiles essentielles. L'huile d'olive, d'amande ou de pépins de raisins en sont de bons exemples.

- Une huile essentielle est un extrait hautement concentré. On les dilue en général à des huiles neutres, leur utilisation se fait avec parcimonie.

- Un philtre est une potion dont le but est d'influer sur les humeurs et les émotions.


Les produits listés ci-dessous sont liquides et s'administrent par voie cutanée.

- Un emplâtre est un produit qu'on ramollit grâce à la chaleur, à ce stade glutineux on l'applique sur les plaies une fois les lèvres jointes.

- Un onguent est épais, si bien qu'on ne peut pas le renverser.

- Une crème est préparation épaisse et fluide.

- Une lotion est un produit liquide à base aqueuse.

- Un liniment est un produit liquide à base d'huile.


      VI. Quelques notions de bases et recettes

On distingue en général deux types de médicament. L'un est le médicament « composé », il nécessite une préparation précise et rationnelle, ce qui signifie qu'on quantifie les ingrédients, le dosage est primordial. Son appellation vient évidemment du fait qu'il nécessite plusieurs ingrédients, mais aussi qu'on applique une méthode de confection particulière. Par exemple, il se peut qu'une décoction doivent être chauffée après l'ajout d'un ingrédient particulier, puis avant d'ajouter le suivant, l'apothicaire se doit d'attendre qu'elle refroidisse. Ainsi, la conception prend du temps et demande une certaine maîtrise, ils sont donc plus cher qu'un médicament dit « simple ».

Ce médicament « simple » est composé d'une seule plante ou de la plante et son excipient. Ni plus, ni moins. Selon la plante utilisée, le prix peut varier, mais ils reste bien moins cher qu'un médicament composé qui requiert des connaissances particulières, une maîtrise et un matériel spécifique.


Ci-dessous, deux exemple de remèdes :

¤ Soigner la céphalée : Il est commun d'administrer une embrocation à base d'eau de rosat, d'huile de rosat et de vinaigre. Le mélange, une fois bien agité, peut se respirer tiède, placé sous le nez du patient, ou bien s'appliquer froid comme une lotion. Il est à noter qu'on l'applique jamais froid à la base du cerveau, au niveau de la nuque.

¤ Emplâtre contre la pleurésie : Il est fait à base de mauve et appliqué sur les parties douloureuse. Cependant, on évite de le laisser trop longuement, car il devient maturatif, autrement dit, il peut favoriser les infections et l'apparition de pus.

On peut aussi utiliser une même plante pour différent maux :

¤ L'angélique : Ses graines et ses racines réduite à l'état de poudre sont utilisée pour concocter des tisanes servant à prémunir des maladies en général et plus particulièrement des infections respiratoire et des troubles digestifs.

¤ Le réglisse : Fréquemment utilisé durant les périodes de famines, c'est un excellent coupe-faim. Outre cela, il permet de nettoyer les dents et soigner les maux de gorge.

¤ La sauge : Au même titre que l'angélique, cette plante est considérée comme une panacée et est déclinée en cataplasmes, emplâtres, fumigations, infusions et tisanes. On la recommande pour les troubles digestifs et maux d'estomac ou de tête. Ses propriétés cicatrisantes sont appréciés pour soigner les contusions.

Ce sont que quelques exemples parmi bien d'autres, on pourrait aussi citer l'absinthe, l'armoise, la cannelle, le girofle, le millepertuis... Et bien d'autres encore, la liste est très longue. Et nous ne parlons ici que de plantes communes, l'herbier de Miradelphia contient aussi quelques espèces fort intéressantes !
Et ce n'est pas tout, car l'apothicaire utilise aussi certains minéraux pour concocter ses remèdes, tel que l'antimoine, l'argile blanche, le cuivre, le souffre, ... Chacun de ces minéraux a des propriétés uniques et applications spécifiques.


      VII. HRP : Règles des recherches

1 - Les découvertes et avancées scientifiques feront l'objet de trames RP.
2 - Ces découvertes ne doivent pas être multipliées en un court laps de temps.
3 - L'objet de la découverte doit être posté en QG, ou doit faire l'objet d'une demande au STAFF.
4 - Il faut impérativement attendre la réponse du STAFF avant de jouer sa découverte.



(copyright) Miradelphia
Écrit par un T'sisra Doath.
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