Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Louis de Saint-Aimé
Humain
Louis de Saint-Aimé


Nombre de messages : 668
Âge : 35
Date d'inscription : 01/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans
Taille
: 1m93
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 7 Nov 2018 - 16:23






Une union comme il l’espéra. À l’image de ce qu’était la glorieuse Sainte-Berthilde, mais aussi, à l’image des festoyés. C’est-à-dire qu’ils s’étaient affairés à ce que toutes les convives trouvent matière à s’amuser, à illuminer chacune de leurs bouilles pour qu’ils festoient gaiement! C’est leurs grands cœurs, leur bonté d’âme, qu’ils cherchèrent à mettre de l’avant ! Et à entendre s’égosiller la majorité d’entre eux, à lever le coude gaillardement, à encourager les troubadours pour qu’ils enflamment d’avantage les cordes de leurs luths et, évidemment, à saouler les saltimbanques pour ces créatures en perdent leur pudeur!

Et dans toute ce brouhaha, Louis ne laissait pas sa place, se bidonnant bien quatre ou cinq fois à renverser à demi sa chopine de bière. Eut été de ce masque de poils qui couvrait son faciès, ses pommettes devenues cramoisies auraient bien trahi son état d’ivresse! Là, pas saoul comme cochon, mais tout de même! On ne le connaissait guère capable de soutenir l’alcool à ce point ; sa forte charpente, toute faite de muscle et de grandeur, devait jouer pour beaucoup dans la balance. Tout de même, il sembla se complaire dans cet état avancé, car son sourire fendu jusqu’aux esgourdes, ne laissait que peu de doute quant à sa jouasse humeur! Et cela était aisément explicable, outre les tonnelets de jus et de bière percés et sucés de leurs contenus, cette soirée qui démarra en tous points à l’image des soirées mondaines pompeuses, ressemblaient désormais à une réelle bombance nordique! Il ne manquait plus qu’un homme en provoque un autre en duel et nous aurions là le bon compte!

Quant à la toute nouvelle marquise, elle ne sembla plus savoir où donner de la tête : tantôt dans une danse – elle qui arborait à se trémousser les jupons- et tantôt, dans quelques discussions courtoises, desquels elle n'aspirait plus qu'à trouver un peu de paix dans tout ce vacarme coloré. Et puis elle se languissait. Elle avait hâte de retrouver derechef celui qu’elle laissa après avoir mastiqué sa dernière bouchée au banquet. Hâte de retrouver celui qu’elle pouvait enfin, après toutes les embûches qu’ils durent surmonter, appeler son époux, et qui à présent lui faisait défaut, engouffré par cette foule enivrée par l’allégresse. Au travers cette masse de gens, Alanya profita de sa nouvelle autorité, tirant sur la main d’une des servantes pour lui réclamer sa pleine attention afin qu’elle aille mander la présence de sa sœur.  Une fois venue à elle, la Saint-Aimé glissa quelques mots à son oreille, chuchotant à peu près –elle dut bien élever le ton, au travers tout ce boucan!- un service à lui demander. À l’écoute de la requête de son âinée, elle devint plus rouge encore que le premier saoulons à s’être écroulé sous le poids de l’alcool. Même, on l’aurait confondu avec une pivoine! La cadette d’Alonna s’esclaffa en tâchant d’étouffer sa moquerie, s’en allant au pas de course quérir le marié au travers les convives.

Plusieurs minutes s’écoulèrent avant qu’Angélique ne le retrouve, lui, entouré de vaillants gaillards qu’elle ne connaissait pas, mais qu’elle salua tout de même poliment en pinçant les pans de sa robe dans une très brève révérence, avant de s’adresser au maître des lieux.


« Votre excellence, votre épouse m’envoie vous transmettre un message. » Dit-elle, plus rouge que jamais, à entendre les hommes se railler de leur compagnon marquis.

« Belle-sœur, dites-moi tout, parlez sans ambages, je vous suis toute ouïe! » Affirma un Louis à la voix plus portante qu’à la normale, le regard moins certain qu’à l’habitude et légèrement perturbé par l’ivresse. La petiote se racla la gorge, et lança des œillades peu convaincues à l'entourage du bon marquis. Elle qui ne buvait pas devait bien avouer qu'un verre lui aurait été plus qu'utile, et que le marié lui, aurait dû boire un peu moins.

« Elle euh... Messire, je crains que son message ne soit d'ordre privé, peut-être pourrions-nous écarter un instant ? » Et si elle s’attendait à ce que le cerf acquiesce poliment, ce fût tout autre : il termina sa chopine, la confia à son voisin et emboîta le pas dans une direction aléatoire tout en clamant haut et fort :

« Quuuuuoi! Ma femme désire m'entretenir dans le feutré?! Or i allons! Ma mie, j’arrive! » La pauvresse tenta bien de rattraper le mastodonte qui perça son chemin au travers la foule, mais elle peinait à freiner son ambition. Plus encore que le réconfort d’une chopine, Louis désirait profiter de sa femme, là maintenant. « Écartez-vous, place, place! » Tonna Louis, en écartant du coude ceux qui lui barrèrent le passage.

« Messire! Pas par-là! Messire! » Lança la toute menue Angélique, dans l’espoir d’interpeller le géant, en vain. Elle s’arrêta finalement entre deux lourdauds, soupirant d’agacement, voyant bien qu’elle ne pouvait plus rien pour l’empêcher de tout faire chavirer à son passage. Puis même s’il n’accourait guère au bon cap, il finirait quand même par tomber sur elle, non ? Ce ne fût qu’après avoir arpenté pratiquement l’entièreté de la salle, qu’il la vit, au loin, entourée de deux de ses suivantes. Alors il la cibla des yeux, s’approcha d’elle d’un pas tranché, ne lui adressa guère la moindre parole, passa ses deux grandes pattes sous ses aisselles, puis la souleva jusqu’à une colonnade où il la coinça pour l’embrasser sans autres ambages. Ah, oui! Toute suite, Louis s’était transporté à des lieux du parfait gentilhomme qu’on le connaissait! Et puis, un baisé de la sorte ne serait pas le premier de la soirée. À voir les saltimbanques plus entreprenantes que jamais et les courtisanes tout autant chaleureuses, l’étreinte de Louis put bien paraître anodine à côté de leurs avances! Mais tout de même, l’affection que le marquis démontra au grand publique mérita bien son soulèvement d’encouragements. Les applaudissements fusaient, autant que les rires qui se raillaient aux dépends de la pauvre Alonnaise, comprimée entre le colosse et la colonnade.

Louis dut devenir momentanément sourd, car il ne se souciât pas même un seul instant de l’attention que le couple avait attiré. Son regard était entièrement réservé à son épouse et après avoir prolongé leurs salutations longuement, Louis lui chuchota à l’oreille :


« Tu voulais me parler? »



Dernière édition par Louis de Saint-Aimé le Mer 9 Jan 2019 - 22:34, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Ancien
Alanya de Saint-Aimé


Nombre de messages : 1016
Âge : 224
Date d'inscription : 08/04/2014

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  32 ans à la fin de l'Ellipse
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeLun 19 Nov 2018 - 22:16


Elle parlait tant et tant qu’elle ne s’était même pas aperçue de la masse qui accourait presque vers elle. Elle eut bien du mal à cacher la surprise dans ses yeux lorsque les deux paluches vinrent l’enserrer. Ce spectacle, elle l’aurait certainement désapprouvé s’ils n’avaient pas été si avinés que cette nuit-là. Il fallait dire que chacun veillât à ce que le couple ne vive jamais la tristesse du verre vide ; à tel point qu’elle avait dû se refreiner seule pour rester dans cet étrange univers où tout lui paraissait si bien. Elle s’était même amusée à juste observer la foule, lui tirant subrepticement quelques rires et un sentiment de satisfaction intense. Il fallait bien avouer qu’elle avait passé des heures à tout organiser dans le moindre détail. Car l’objectif n’était – en outre – pas seulement son union avec le jeune Cerf qu’elle aimait sincèrement, mais avant tout une représentation pour toute la noblesse du Royaume. A partir de ce jour, elle ne tolèrera guère d’être remise en cause, et Louis était averti : ils agissaient en égaux. Et, malgré tout ce clinquant et le bonheur apparent des jeunes époux, ils étaient les premiers rôles d’une pièce de théâtre immense. Dans sa robe immaculée – et elle priait encore tous les saints d’avoir préservé cette merveille de la crasse et des tâches – elle se sentait comme un pantin, ici afin de divertir les yeux envieux. Alors l’angoisse lui pris, juste assez longtemps pour qu’elle l’oublie au moment même où elle croisa les yeux bleus du Berthildois. A cet instant précis, tout se volatisa. Et peut-être qu’elle n’aurait pas agi ainsi dans une autre réception, mais cette nuit, elle était en droit de tout. Non, elle était simplement en droit d’aimer.

Lorsque Louis se recula, elle regrettait déjà ses lèvres et ce moment hors du temps où rien n’existait excepté eux. Le souffle sur son cou lui tira un long frisson qu’elle eut bien du mal à réprimer. Dans la grande salle, si certains vaquaient encore à leurs occupations, la plupart s’était retourné pour acclamer les tourtereaux. La marquise était un peu gênée. Ses doigts virent effleurer ses lèvres orphelines, alors qu’elle eut du mal à ne pas sourire de toutes ses dents. « De manière moins… Disons plus intime, oui ». Elle l’avait chuchoté en retour.

Lui ne semblait en rien chamboulé : pour une fois, il semblait avoir bien plus d’assurance qu’elle n’était capable de faire preuve. D’où lui venait donc cette impressionnante vigueur ? « Suis-moi ». Et, dans un geste plus tendre, il l’entraîna à l’écart. Certaines personnes se détournèrent des hôtes, tandis que d’autres restaient autrement plus attentif : comme les vautours, ils attendaient certainement que le jeune couple s’éclipse pour la tâche qui attendait tout bon couple, une tâche qui n’avait plus rien d’une découverte ou d’un secret à présent. Après tout, ils seraient bientôt parents.

« T’ai-je enfin pour moi ? J’ai l’impression de ne pas avoir eu une seule seconde pour nous. Ni pour moi d’ailleurs ». Elle lui sourit plus largement cette fois, lançant tout de même une œillade à l’assemblée.

« C’est là tout le défaut de ces soirées mondaines… Même fêtés, nous ne sommes maîtres de rien. Ni des discussions que nous nous devons d’entretenir, ni des danses choisies, ni de tous les succulents plats mit à notre disposition… ». Il s’affaira à mettre l’emphase sur la fin de sa phrase, s’approchant derechef des lèvres de son aimée, qu’il frôlait à peine des siennes.

La terriblement douce torture lui tira un vague sourire mystérieux, de ceux qu’elle aimât afficher lorsqu’ils se retrouvaient ensemble. Ses pupilles luisaient de malice, tandis qu’à l’abris des oreilles les plus indiscrètes, elle apprécia leur intimité retrouvée. « Tu te trompes, mon amour. Car ce jourd’hui, tout – oui tout – a été pensé par mes soins ». Son cœur s’emballa alors qu’elle refusait de lui offrir les lèvres qu’il chatouillait de son souffle. « Et puis, tu n’as pas gouté au meilleur encore ».

Il resta là, à sûrement espérer qu’elle cède avant qu’il ne le fasse. Pour autant, elle tint bon, bien que leurs cœurs, elles le savaient battaient toujours plus fort. Etaient-ils prêts à rompre ? Elle n’en était guère sûre mais elle fût quelque peu frustrée lorsqu’il reporta son attention sur les regards qui les épiaient encore. Evidemment qu’ils n’allaient pas cesser d’être aussi indiscrets. Après tout, ils étaient tous conviés pour eux, pour leur bonheur. Et peut-être qu’lors, il décida que s’en était assez car il l’entraîna peu à après au dehors de la grande salle, du moins, s’ils avaient tenté de demeurer discrets, quelqu’un hurla bientôt : « C’EST L’HEURE DU COUCHE ! ». La clameur monta aussitôt et ils sentirent dans leur dos s’approcher et s’amasser la foule. La plupart étaient tous ivres ou presque. Pour autant, Alanya ne parvint à se résoudre à devoir faire bonne figure devant tout un par terre de nobles voyeurs. Alors elle accéléra le pas en se tournant vers son époux. « Je parie une pièce qu’on les sème avant le prochain corridor ».

Et comme des enfants, les yeux brillants de malice, ils s’enfuir. Louis attrapa la taille de la belle et la souleva sans effort. Ils entreprirent ensuite une course folle. Si dans les premiers virages les invités les suivirent de manière acharnée, ils finirent quelques minutes plus tard à semer les derniers curieux. Ce fût d’ailleurs presque miraculeux lorsqu’ils trouvèrent refuge sains et saufs dans une alcôve. La pénombre parvenait à dissimuler leur présence et la nouvelle marquise retrouva bientôt le sol. Louis haletait, et elle finit par éclater d’un un rire innocent. Pour sûr, ils seraient tranquilles pour un moment, mais aucune chance de rejoindre leurs appartements avant le lendemain ; une véritable armée devait déjà s’être postée devant pour les attendre. « J’ai bien cru qu’ils nous auraient ».

La bombance à laquelle ils s’étaient adonnés toute la soirée durant assurait qu’il n’était guère au mieux de sa forme ; le pauvre homme peinait à reprendre son souffle. En temps normal, sa petite mise en jambe ne l’aurait guère inquiété plus d’une minute, mais là, le défi était tout autre. Il regarda un peu autour de lui sans parvenir à se repérer. « Où sommes-nous ? ».

Cela avait-il la moindre importance à présent ? Elle rit à nouveau alors qu’elle s’approcha un peu plus de lui. Leurs corps s’effleuraient presque. Non, ils n’avaient pas besoin de savoir où ils étaient. Tout ce qui comptait en cet instant, ils l’avaient déjà. Ses lèvres effleurèrent son cou puis, sans qu’elle ne le prévienne, s’empara de sa bouche comme s’il avait s’agit d’assiéger un ennemi. Elle le désirait, qu’importait l’endroit, qu’importait le temps. Elle l’aimât et voilà bien la seule chose qui comptait à ses yeux. Ses mains, emballées par l’excitation, se tirèrent sur sa chemise et se glissèrent derechef au-dessous. Les doigts refroidis par la course retrouvaient à présent la chaleur qui leur manquait tant. Etait-ce le vin qui faisait tomber les barrières plus vite qu’à l’accoutumé ? Et alors que leurs lèvres se décollaient pour qu’ils puissent reprendre leur souffle, elle murmura : « Aucune foutre idée ».
Revenir en haut Aller en bas
Louis de Saint-Aimé
Humain
Louis de Saint-Aimé


Nombre de messages : 668
Âge : 35
Date d'inscription : 01/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans
Taille
: 1m93
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 28 Nov 2018 - 19:19






« Aucune foutre idée. »

Un dernier regard lancé aux alentours, question de s’assurer que nulle âme ne les épiât, et s’en était finit de leurs restant d’inhibitions. À tâtons, sans trop discerner les détails de sa femme, ses deux pattes vinrent à la rencontre de ses hanches qu’il palpa sans ménagement, y parcourant la chair encore vêtue d’immaculés tissus. Son corps se pressa contre le sien sans ménagements aucuns, y collant sa charpente contre sa frêle personne et la comprimant, de fait, contre le rebord du mur juxtaposant la porte d’entrée encore non scellée. La luxure de ce baisé, alors qu’il put enfin profiter d’elle à sa guise, ne connut jamais son pareil en la matière. À des lieux d’une bise ou du commun bécot, Louis embrassa sa femme comme dans ses plus lubriques rêveries. Et comme si la chose ne fût guère assez indécente, le Saint-Aimé –qui là, toute suite, n’avait plus rien d’un Saint-, n’en eut déjà assez de ses hanches pour s’en aller trousser les jupons de son amante. S’immisçant sans l’ombre de délicatesse entre deux tissus, le bout de ses doigts chercha à la soumettre à sa volonté. C’est qu’en ce genre d’affrontement, la force n’avait que peu de valeur face à la dextérité d’une main experte. Il se laissa même aller à quelques pulsions plus viriles ; tandis que sa patte dextre continua à cafouiller ce qui faisait d’elle une femme, son autre patte s’en alla marier sa gorge, qu’il retint contre le mur d’une pression qui manqua d’une pincée de retenue.

Inéluctablement, leurs doucereuses plaintes s’envolèrent au gré de leur accolade, trahissant leur présence tapie dans l’ombre de l’alcôve esseulée. À proximité, au coin du corridor à peine, une flopée de pas précipités et de voix gaillardes vinrent perturber le pieux silence qui régnait en maître dans cette aile du castel. À l’approche des rustauds échauffés par l’alcool et l’agrément du mariage, Louis sentit enfler l’angoisse de celle qu’il « maltraitait ». Ses yeux quittèrent pour une prime occasion ceux de son amant au profit de la porte posée juste à côté d’où son séant était reposé. Elle voulut bien s’extirper de sa condition, mais dans un ricanement asphyxié, Louis lui octroya liberté à sa gorge, mais ce ne fût que pour mieux la faire taire et étouffer ses soupires une bonne fois pour toute à l’aide de sa grande paume.

Ses yeux ne dérivèrent jamais des siens, porteurs d’une lueur immorale et malicieuses, alors que s’approchèrent plus dangereusement encore les quelques hommes. Quant à sa patte, explorant le territoire intime de l’Alonnaise depuis un moment déjà, elle ne s’octroya pas le moindre temps de congé. Et ce fût tout aussi vrai, même lorsqu’ils s’arrêtèrent devant le porche de la porte, à quelques centimètres de nos deux coquins, même en risquant d’être prit la main dans le sac –et pour cette fois, on ne pouvait mieux dire-. L’alcool jouant pour beaucoup et certainement, la liesse provoquée par leur mariage, emmena notre très pieux marquis vers des horizons dans lesquels jamais il n’aurait osé frôler. Pour que même la Baronne d’Alonna s’en voie angoissée, c’est que notre jeune cerf avait poussé l’audace à un autre niveau …



Revenir en haut Aller en bas
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Ancien
Alanya de Saint-Aimé


Nombre de messages : 1016
Âge : 224
Date d'inscription : 08/04/2014

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  32 ans à la fin de l'Ellipse
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeLun 10 Déc 2018 - 18:17

Lentement, les baisers coulèrent vers un monde interdit où régnaient seuls maîtres des corps et des âmes le stupre et la luxure. Là, ils glissaient tous deux dans l’ombre incandescente. Non, ils sombraient. Les yeux se fermaient et s’ouvraient avec la même frénésie, tandis que leur peau se refusait orpheline. Les caresses éveillaient les sens comme autant d’aiguilles perfides qui mettaient à mal les dernières brides de bon sens. Il ne demeurait dans ce couloir désert que les souffles entremêlés et envieux, et les soupirs qui réclamaient toujours plus. Etait-ce le vin qui cette nuit-là illuminait leur nuit ? Non pas, elle touchait de ses doigts salis celui qu’elle savait enfin sien, comme viendrait se refermer une vilaine serre. Il n’y avait plus de bienséance ; à cet instant ils redevenaient des jeunes adultes inconscients jouant à des jeux bien plus dangereux qu’ils n’imaginaient. Car si les premiers échanges restèrent châtier, ce qui suivit perdit de l’élégance qu’on leur avait autrefois connue. Nulle considération pour le fameux couloir, ni pour ces préceptes Pentien. Ils se désiraient tant que le feu s’était emparé de leur être ; semblable à deux torches, elle n’osa même pas protester quand tombèrent sous sa poigne les derniers remparts de sa pudeur. Pire encore : cela avait une saveur excitante qu’elle n’avait jamais connu encore. Sa langue se mêlant à la sienne avait le goût de l’interdit et attisait son envie.

Qu’il l’eut pris-là ne l’aurait guère dérangé à dire vrai.
Car c’était là toute sa lubricité. Elle voulait plus que ses voluptueuses cajoleries, plus que ces baisers fiévreux dans lequel la raison se perdait. Pas même les rires gras la ramenèrent à la réalité ; pas plus que la grosse paluche qui l’empêcha de se faire entendre alors que se tenait à côté deux curieux. N’entendaient-ils pas les bruits froissés des jupons relevés ? Ne voulaient-ils pas voir les ombres, là tout près d’eux, qui se mouvaient sans gêne ? Non, ils étaient sourds même aux râles à peine contenu de Louis. Les mains libres vinrent trouver le poignet bien entraîné de son mari, qu’elle repoussa avec un regard entendu. Il ne pu guère protester avec sa mimine toujours cloitrée contre sa bouche. Délogeant l’irritable – et pourtant si doucereuse – coquine de son con, elle se faufila dans un silence relatif. Bientôt le Cerf se trouva en fâcheuse posture : acculé au mur contre lequel il eut l’audace de la maltraiter, il faisait face au sourire carnassier de la femme qui n’eut – à cet instant – plus rien d’une dame. Ils piaillent et chantaient à côté, sans doutance aucune qu’à trois mètres à peine se tramait le plus terrible des crimes.

Avant que le Berthildois n’eut le temps de répliquer, dévoilant par la même leur position, elle se saisit de son chibre au travers de sa culotte qu’elle trouva pour l’heure bien trop serrée. Quelques caresses savamment prodiguées, voilà comment commença la torture du pauvre diable qui se trouva bien en peine de retenir ses soupirs. Mais là ! Son calvaire n’était qu’à son début, car peu après, les doigts graciles vinrent délasser l’habit. Sitôt nu, la très sainte épouse s’enquit d’une minutieuse inspection. Elle effleurait tantôt, s’emparait plus tard, touchait, agitait ce membre qu’elle aurait à peine discerner dans la pénombre de leur alcôve. Deux minutes s’écoulèrent, piquantes – peut-être une de plus – avant que la toute pentienne ne le tourmenta davantage. Ses baisers devinrent plus rares et quittèrent subrepticement le tendre foyer de ses lippes. Son souffle glissa sur son cou tandis qu’elle s’agenouilla tout bientôt. Là, nul doute sur ce qu’il se passa ensuite pour le condamné. Le Faucon venait de capturer une proie qu’elle n’était pas prête à lâcher de si tôt.
Revenir en haut Aller en bas
Louis de Saint-Aimé
Humain
Louis de Saint-Aimé


Nombre de messages : 668
Âge : 35
Date d'inscription : 01/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans
Taille
: 1m93
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 12 Déc 2018 - 18:55




Erreur. N’avait-il guère encore idée que son amante fût meilleure joueuse qu’il ne le serait jamais ? Plongé dans l’opaque obscurité de cette alcôve dépourvue de tout soupirail, Louis en perdit son nord. Ce qu’il n’égara point en revanche, c’était cette manie de toujours être prit à son propre jeu. Ses olives qui lui servirent de mires s’aiguillèrent à la lueur seule qui tenait bon à ces ténèbres. Ce regard persifleur, qui se raillait silencieusement lui fit saisir qu’il n’avait jamais été premier maître de leurs jeux de luxure. C’était après tout le propre des hommes que d’en voir bâillonné leur raison lorsque pend à leur nez la chance de se tremper le moineau.

À même de défaire le plus féroce bestiau, l’ogre Berthildois dût avouer qu’à la seconde où il se devait affronter l’arachnide Alonnaise, le bougre s’en voyait aussitôt bien dépourvu de ses moyens … C’est qu’en plus de ce fait incontestable, icelle ne manquait jamais à se saisir adroitement de toute opportunité qui se présentait à elle. Cette fois ne fit guère exception à la règle ; notre Saint-Aimé s’en vit contraint à retenir son souffle, alors qu’à son tour il arbora le rôle de celui qui pouvait compromettre leur intimité. L’adage veut qu’une femme retienne son homme par le ventre, mais il n’était à discuter que c’était tout aussi vrai par la pine!

La massue qui lui servait de poing se referma sur elle-même et vint à être croquée aux jointures pour étouffer tout râlements, tant l’ogre sentit le besoin d’évacuer l’excitation qui porta son sang à ébullition. Et pour bâillonner ses plaintes, le rustaud ne trouva rien de mieux qu’aller étreindre les lèvres de sa mie. La succube, car c’était bien là le vrai visage de sa femme, s’en esquiva bellement en retenant un ricanement, tout sourire au faciès. Elle roula des épaules, s’éloigna un brin de son bellâtre, puis fléchit les genoux pour adopter la position de prière. Pieusement, elle joint ses mains autour de son crucifix et embrassa, encore et encore son bréviaire jusqu’à en avoir couvert tout le contenu de ses mielleuse attentions. Ce ne fût point faute de s’être essayé à freiner les ardeurs de la dévote! La paluche de Louis tenta bien par deux fois de l’éloigner des objets de sa convoitise ; sans succès. D’une part, il y avait l’intérêt fort bien prononcé de la religieuse, à bien s’appliquer à la tâche et d’une autre part, l’inconscience du Saint-Aimé qui lui dicta de la laisser poursuivre, de l’encourager, même, à s’épanouir dans cette tâche ingrate. Bien que cela lui coûte!

Qu’est-ce qu’il lui plaisait de voir sa femme aussi dévotieuse! Et pour preuve, il laissa filer de la prison de ses dents l’une de ses plaintes qu’il ne sut retenir, tant il savoura son éloquence. Le bramement du cerf aura eu tôt fait d’attirer la curiosité des badauds, qui se retournèrent dare-dare vers cette salle qu’ils n’avaient jusqu’avant eu envie à explorer. Les sentant s’approcher, alors qu’ils coupèrent net à leurs bagatelles, Louis repoussa brusquement sa mie et ce, sans ménagement aucun. Qu’elle s’en retrouva cul au sol ou les deux gambettes valsant dans les airs, peu lui importa! Sans se retourner, les braies aux genoux, le cerf fit un bond de côté afin d’atteindre le rebord de la porte qu’il put, une fois avoir exposé ses miches bien blanches, refermer d’un claquement sourd. Les gonds menacèrent pratiquement d’en délaisser le bois auquel ils étaient ancrés, tant le précipitamment du marquis fût aigu. Il en verrouilla le loquet, puis écrasa son échine contre le portail de bois, tandis qu’il constata l’air de sa femme, avachie sur ce sol humide.




Dernière édition par Louis de Saint-Aimé le Mar 8 Jan 2019 - 23:13, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Ancien
Alanya de Saint-Aimé


Nombre de messages : 1016
Âge : 224
Date d'inscription : 08/04/2014

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  32 ans à la fin de l'Ellipse
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 19 Déc 2018 - 18:41

Qui aurait vu la scène l’aurait trouvé drolesque ; d’une part lorsque, stoppant net leur course les dérangeants voyeurs posèrent les yeux sur son époux, l’éclipse de lune les estomaqua tant que leurs petits yeux fatigués s’écarquillèrent avant que ne frappe le battant sur leurs bouilles déconfites. De l’autre, c’était la nouvelle marquise, cachée par son imposant Cerf, qui s’était retrouvé le cul par terre sans d’autre horizon que le vît bien dressé. Et là, ce n’était pas un spectacle dont on détournait le regard. Les yeux ardents, elle dessina silencieusement le corps sculpté, gravant chaque courbe qu’elle connaissait pourtant déjà par cœur. Le silence revint bientôt dans la pièce assombrit. Maintenant que la porte était scellée, ils étaient seuls et tranquilles, laissant la pièce s’habiller de leurs souffles envieux.

Dès lors, sans attendre plus longtemps, elle se dressa sur ses genoux. Elle ne voulait pas lui laisser une seconde de répit. Pire encore, elle comptait se venger de son mauvais traitement, lui offrant par quelques habiles attentions, une torture plus atroce encore qu’elle ne l’avait fait jusqu’alors. Ses mains s’en allaient, libres, suivre ses muscles subtilement travaillés alors qu’il n’y tint plus ; fini le silence chaud. Le brame du jeune Marquis emplit bientôt la pièce, supplique délicieuse à l’oreille de sa tortionnaire qui, galvanisée par les soupirs, aiguisait ses recherches. Elle qui n’était guère coutumière de ce genre de pratique ne trouva pas la chose si désagréable, et se surpris même à la trouver agréable.

Puis tout s’arrêta. Elle lâcha presque à contre cœur sa proie, bien triste de se hiser à nouveau sur ses guibolles endoloris par sa mission. Elle s’appuya un peu sur son époux, jusqu’à retrouver la terrible lueur d’émeraude qu’elle aimât tant. Là, après quelques baisers dans son cou, elle planta son minois désireux. Chaque parcelle de sa peau, de son être et de son âme ne pensait plus qu’une seule chose, qu’elle formula tant bien que mal dans un murmure :

« Fais-moi tienne, Louis ».
Revenir en haut Aller en bas
Louis de Saint-Aimé
Humain
Louis de Saint-Aimé


Nombre de messages : 668
Âge : 35
Date d'inscription : 01/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans
Taille
: 1m93
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 9 Jan 2019 - 14:59




Sous la doucereuse torture de sa mie il sentit ses guiboles défaillir, trembloter comme les fragiles ramures d’un baliveau. Il chercha appuis où assurer son équilibre tant il fût désarçonné par l’audace de sa marquise, posant un moment sa paluche contre la poignée du portail, tantôt contre le haut de son crâne. Une poignée de caresses qui ne manqua guère d’hardiesse lui provoqua même quelques soubresauts, intimant sa poigne à quelques serrées à la chevelure de sa belle. Grands Dieux! L’alcool pouvait-il à ce point l’inspirer qu’elle sache s’y prendre d’une main maîtresse pour le torturer ? Enfin la porte close, il laissa filer d’entre la prison de ses dents le glas de son régal. Son brame avait tout pour satisfaire sa tyrannique femme et cela, il le savait que trop bien! Toutefois, jamais il n’avait autant apprécié jouer la victime ; il se serait volontiers prêter au jeu et aurait acquiescé à n’importe laquelle de ses doléances en échanges de quelques voluptueuses caresses supplémentaires! Eh non! La sagouine décida de mettre fin à ses supplices en se dressant de nouveau sur ses allonges, les genoux rosis par l’ouvrage. Elle s’approcha de lui, lui baisa le cou comme si de rien n’était, mais n’avait aucune idée de ce qu’elle venait d’engendrer.

Du reste, il n’eut guère à se faire prier : il ficha ses pattes sous les aisselles de la marquise puis la souleva de terre jusqu’à ce que ses mollets n’en viennent à se buter contre le pied d’un lit. Élégant à la manière de ceux qui balancent des sacs de patates dans une charrette, il se débarrassa d’elle en la lançant sur leur couche de fortune. Dare-dare il se saisit de ses deux échasses puis pratiqua une traction vers lui, la ramenant aussitôt contre ses propres cuissots. D’un mouvement du bras il chassa les nombreux jupons qui masquaient encore son intimité, puis déchira les derniers remparts de sa pudeur. Sans crier gare, Louis s’arc-bouta d’un genou contre le matelas et harponna Alanya sans plus de délicatesse. Et vu l’entrain –loin d’être crescendo- d’ores et déjà soutenu, on devina fort bien que le cœur du cerf battait depuis déjà trop longtemps son plein ! Bonsoir la romance pour cette nuit de noce! Les jambes de son aimée pointées aux cieux, il s’empara d’elles en les coinçant avec fermeté de ses deux bras. Ainsi positionnés, il la soumit à sa lubricité sans qu’elle n’ait à redire, ne pouvant qu’accueillir en elle sa fougue. Son souffle creux se buta contre les pieds d’Alanya, venant de temps à autres étouffer ceux-ci en allant prendre une croquée au niveau de ses mollets. Il se surprit à pousser l’audace après l’avoir soumise sans une once de respect, à venir imprimer la marque de sa main contre sa croupe d’une fessée monumentale. Ça n’avait rien d’une marque au fer blanc sur une bovine, mais c’était un bon début! Il continua de la sorte ses coups de boutoir en cherchant chaque fois à la conquérir plus profondément. Au-delà de son plaisir à elle, pour une fois, il ne chercha qu’à assouvir ses plus bas instincts, comme si la chose ne pouvait plus perdurer.

Il balança ses deux jambes de côté, se replaça adéquatement pour poursuivre son labeur et cambra sitôt fait le rachis pour venir conquérir ses lèvres des siennes. Ses allées et venues s’en montrèrent plus erratiques, mais au moins il put de rechef profiter d’une certaine proximité avec elle.

Ses lèvres étaient pour lui devenues une drogue dont il ne pouvait plus se passer. Et qu’Arcam en soit témoin, il en abuserait tant qu’il le pourrait.



Revenir en haut Aller en bas
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Ancien
Alanya de Saint-Aimé


Nombre de messages : 1016
Âge : 224
Date d'inscription : 08/04/2014

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  32 ans à la fin de l'Ellipse
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 9 Jan 2019 - 21:22


Une goutte mutine se dessina bientôt au coin de sa mâchoire et roula sans crier gare jusqu’à s’écraser – dans un râle – entre ses seins. Car si la pièce avait eut été propice au silence ecclésiastique, il n’en était plus rien. Se mêlaient hardiment les souffles envieux et les suppliques à mi mots, alors qu’au dehors peut-être s’amassait-on pour entendre quelques brides de la bataille qui se jouait là. La robe immaculée avait perdu de son aspect virginal, alors que les griffes de la marquise s’en allait cueillir çà et là quelques lambeaux de chairs essoufflés, dont les yeux émeraudes pouvaient bien l’habiller mieux qu’une bure.
La cathédrale des murs froids pouvait bien abriter cette nuit leur confession : n’était-il pas du devoir de l’époux que de satisfaire sa dame ? Là, incapable de penser plus que de raison, chaque coup de hanche lui rappelait l’ardent désir qui brulait au fond de sa tripaille. L’homme pouvait bien se montrer peu convenant, elle lui pardonnait volontiers. Après tout, Louis n’avait jamais eu pour elle un seul mauvais geste, ni même une seule parole déplacée. Que leurs ébats déplaisent à la morale lui importa donc bien peu ; elle l’aimât, plus fort encore, ce fût bien tout ce qui comptait à ce moment.
Elle aurait pu s’abandonner à ses lèvres trop douces, à ses baisers trop pressant mais plutôt elle les croqua, étouffant habilement quelques soupirs alanguis. On dirait demain qu’il s’agissait du vin, que la faute revenait à l’égarement de l’euphorie pourtant mieux que quiconque la Broissieux savait qu’il n’en était rien. Qu’ils s’insurgent donc, les prêtres ! Elle appréciait le cul – et non moins le reste ! Le Berthildois avait réussi à ravir pleinement son cœur et son âme, et possédait en ce jour si spécial jusqu’à son corps. Elle se serait donnée chaque jour durant si elle l’avait pu, profitant non seulement des plaisirs blasphématoires mais surtout de l’homme qui se tenait virilement au-dessus d’elle.
Sa peau chaude était un délice interdit. Elle souhaitait que jamais ne s’arrête leur maudite lutte, car jambes, bras, tête et corps pêle-mêle, rien ne s’approchait plus du divin royaume. « Oh Louis… ». Et ses doigts saisissaient sans retenue sa tignasse. Sa bouche délaissait la sienne pour s’en aller embrasser d’autres parcelles inexplorées suivant tant bien que mal – mais plus mal que bien – sa cadence erratique. Elle tenta une fois de reprendre l’avantage, toutefois la poigne du bellâtre lui rappela sa place et bien trop occupée à jouir de ses exquises caresses, n’insista pas.
Car si l’on connut la Baronne plus féroce, elle était devenue plus chatte sous ses assauts, et pliant son corps sous le plaisir, il l’avait soumis à son courroux qu’elle voulait faire durer des siècles encore. La respiration haletante, la sueur glissant malgré elle, ses lippes avaient de plus en plus de mal à retenir toute l’expression de son bonheur. Elle en voulait encore, et encore, et encore…
Revenir en haut Aller en bas
Louis de Saint-Aimé
Humain
Louis de Saint-Aimé


Nombre de messages : 668
Âge : 35
Date d'inscription : 01/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans
Taille
: 1m93
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 9 Jan 2019 - 23:25







Outch! Il se retira prestement après avoir été mordu, s’en retrouvant fort hébété. Il stoppa net ses assauts, pinça les lèvres, puis vint constater du bout des doigts qu’elle avait-elle également laissé sa marque. Il pourlécha sa lippe sanguinolente, déposa ses iris azurés dans les siens et arbora l’un de ses plus ses sourires les plus carnassiers. Ah c’était donc ainsi qu’elle désirait jouer! Il reprit son plein équilibre en redressant l’échine, se saisit de l’une de ses jambes puis la divorça de sa jumelle pour s’immiscer entre les deux. Il la tira contre son vît d’un mouvement sec, puis se cambra de nouveau, mais ce ne fût que pour mieux la dominer. Il se pencha à nouveau contre elle tout en reprenant de sa vigueur de tantôt, reprenant l’ouvrage de plus belle. Ainsi positionné, son bassin pouvait tanguer avec l’amplitude qu’il désirait ; et aussi bien vous dire que la houle cogna sauvagement contre la coque de son navire! Il la voyait sourire, toujours et encore, comme si rien ne pouvait la déranger, immuable même face à ses coups de boutoirs. Alors il n’eut plus le choix : sa patte définitivement lui faire taire son air supérieur, se positionnant contre ses lèvres et son menton, n’en laissant libre que la pointe de son nez.

Et il continua, encore et encore, s’enivrant à l’écho des quelques râlements plaintifs qu’elle relâcha, étouffés sous la pression de sa paluche. Puis vint à son dos la présence de ses guiboles, qui cherchaient peut-être à freiner sa cadence en se compressant contre lui. Pouvait-elle seulement espérer stopper la charrette, alors qu’elle filait à vive allure ? Non, pas le moindre du monde! Son bras libre chassa sauvagement l’une de ses chevilles et s’en retourna plus haut, s’en allant avertir sa femme de ne plus s’y reprendre d’une claque à son buste dansant. Bien heureux pour elle qu’elle fut encore vêtue de quelques épaisseurs de tissus!

Et s’en fut trop : pas même tout l’alcool du monde n’aurait su l’empêcher d’atteindre le paroxysme de son plaisir. À pareille cadence, c’était chose inévitable. Assaillit de quelques soubresauts, il se cambra totalement contre elle, venant même à déposer son corps brûlant et brillant de sueur contre son buste, tout juste après l’avoir labourée.

Et … c'est tout. Il l’embrassa bien quelques fois dans le creux du cou de quelques baisés salés, mais ce fût bien tout. Il s’écarta d’elle, roula sur le côté et tâcha à reprendre sa respiration, sans plus lui porter attention comme si l’effort l’avait complètement éreinté.


Revenir en haut Aller en bas
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Ancien
Alanya de Saint-Aimé


Nombre de messages : 1016
Âge : 224
Date d'inscription : 08/04/2014

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  32 ans à la fin de l'Ellipse
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeJeu 10 Jan 2019 - 2:15

Si elle voulut lui mordre la main impérieuse qui était venue lui interdire toute brimade, elle ne parvint même pas à goûter le haut de sa paume. Contrainte et forcée à l’abdication – elle commençait à en avoir l’habitude -, elle fronça les sourcils. Elle n’aimât guère cette manière mais les coups de rein impérieux firent taire ses dernières réticences et bien obligée de se taire, et non moins contente qu’il poursuive son œuvre, elle s’abandonna, plongeant ses mirettes dans celles de son amant. Les souffles échaudés se faisaient plus rauques, plus fort, plus profond à mesure que les bassins battaient la cadence. Par Othar, l’alcool lui donnait une témérité qu’elle ne soupçonnait pas jusqu’alors ! Et quand bien même, s’en souviendrait-elle au petit matin ? Il pouvait bien jouer au mâle ce soir, elle s’en vengerai le lendemain. Pour autant elle ne boudait plus son plaisir et, ne gâchant rien, le voir se tortiller alors que les dernières brides d’hardiesses le quittaient n’alla que satisfaire son égo.

Car elle n’était certes pas tout attrait à la chose ; cela était réservé aux catins. Mais voir son époux se satisfaire de ses maigres connaissances lui suffisait à redorer l’estime qu’elle se portait alors. Elle comptait bien à ce que cette union perdure, et plus encore : elle ne tolèrera de Louis aucun écart. Il avait déjà assez à faire avec elle pour se compromettre avec une autre. Peut-être y songerait-elle une fois la vieillesse venue, mais la coquine qui viendrait auprès du bellâtre serait soigneusement choisie : ni trop belle, ni trop intelligence, ni avec trop de caractère. Voilà une dame qu’elle n’enviait certes pas. Et son mari pourrait bien la trouver à son goût au pieu, elle le connaissait assez pour savoir que ça n’irait guère plus loin. Du moins, elle l’espérait.

Relâchant sa prise, le Cerf lui offrit quelques baisers plus tendres et roula à son côté sans demander son reste. L’ancienne baronne écarquilla ses billes avec étonnement : allait-il vraiment la laisser là, insatisfaite ? Par le Saint Con de Néera il ne s’en tirerait pas à si bon compte. Fronçant les sourcils, l’Alonnaise se redressa et darda sur lui un regard sans équivoque. Puis, dans un geste impérieux, s’en alla chevaucher son étalon fatigué et qui n’avait plus rien d’utile en l’état. Elle vint cueillir ses lèvres avec fougue, tentant vainement de raviver la flamme. Après trois bonnes minutes de flatteries et de caresses, rien n’y fit : le marquis était tout bonnement épuisé par la vinasse et la baise.
« Par les Cinq Louis ! Met donc un tuteur ou fais quelque chose, mais ne me laisse pas ainsi insatisfaite ou je te jure que tu regretteras d’avoir échappé à Tyra sur le champ de bataille ! ». Les cheveux collés par la sueur de l’exercice, son minois était exaspéré par l’attente alors que bouillait au tréfonds de ses entrailles une envie sourde et dévorante.
Revenir en haut Aller en bas
Louis de Saint-Aimé
Humain
Louis de Saint-Aimé


Nombre de messages : 668
Âge : 35
Date d'inscription : 01/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans
Taille
: 1m93
Niveau Magique : Non-Initié.
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitimeMer 13 Fév 2019 - 19:51





Il s’esclaffa bêtement lorsqu’il vit sa femme se changer en furie. L’Alonnaise avait de quoi se courroucer, de toutes leurs unions charnelles, celle-ci primait sur les autres en importance et pour la première fois il ne chercha pas d’abord et avant tout à la satisfaire. L’eau de vie lui découvrit un côté égoïste et avare de blandices, des défauts qui en l’état pouvaient être absous, dans l’unique condition où les murs de leur cagibi ne sauraient suffire à retenir les cris d’euphorie de sa femme. Seulement, soucis étant, pour y arriver il lui fallait retrouver toute vigueur et autant la fatigue que l’ivresse l’empêchaient d’y parvenir. Rien n’y faisaient : pas même les sulfureuses caresses de sa mie, pas même leurs baisés fiévreux, rien, nada. Sa muse s’impatientait et il put le comprendre franchement lorsqu’elle le fusilla du regard après avoir constaté la mollesse de sa pique. Courroucer vraiment sa femme dans les premières heures de leur union était de très mauvais augure ; il lui fallait donc trouver dans la minute solution à sa problématique, sans quoi il en entendrait parler pour le restant de sa misérable existence.

Louis roula des hanches d’un mouvement brusque et fit chavirer sa cavalière sur le côté, celle-ci s’en retrouvant face première dans la literie de leur couche. Du temps, il lui fallait du temps et, en attendant, il improviserait. Il l’invita d’une patte contre son épaule à rouler sur son dos pour qu’il puisse à son tour la couvrir de son corps. La dominant ainsi, il calla un genou près de son flanc droit puis vint l’embrasser avec une fougue renouvelée. Même tout l’alcool du monde et l’éreintement d’un homme ne pouvait le rendre aveugle : il avait dans son plumard la plus belle femme du Nord et juste ça, lui donnait du cœur à l’ouvrage. Ainsi l’une de ses mains s’appuyait contre le lit pour épargner à sa douce toute la pesanteur de son corps musculeux, tandis que l’autre glissait et arpentait le ventre nu de sa femme. Là, il lui réserva maintes agréables attentions, lui délivrant caresses et chatouillements passagers, jusqu’à ce qu’il s’en lasse et dégringole lentement mais sûrement vers son antre en détresse. Enfin, son index et son majeur coopérèrent à l’unisson pour donner à sa femme ce dont sa masculinité ne pouvait plus lui donner. Il s’immisçait en elle sans vraiment le faire, enhardissant ses baisés chaque fois plus gourmands, plus voraces et plus dépravés. Ici personne ne les jugeraient et au diable si Arcam se régalait de leur débauche passionnée, si tel était vu l’amour qu’il avait pour elle alors soit! Cela n’allait guère l’empêcher de pioncer sur ses deux oreilles une fois qu’il se serait comporté en parfait amant, après l’avoir fait soupirer, crier et hurler de bonheur.

Allez savoir s’il fût en mesure de lui procurer ce qu’elle chercha tant, mais au moins le bougre s’était procuré plusieurs minutes de repos et cela, le rassura bien assez pour imaginer le succès du restant de sa soirée.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] Empty
MessageSujet: Re: Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]   Dormir point trop n'en faut [ Alanya ] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Dormir point trop n'en faut [ Alanya ]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» N'est point plus belle récompense que l'estime de sa Suzeraine [ Alanya ]
» N'est point vassal sans suzeraine à servir [ Alanya ]
» T'es qui ? (Alanya)
» [Fernel] A trop attendre, il finit par être trop tard.(Louise, Aaron)
» N'y est point vu, n'y est point pris | Glenn Hereon

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Marquisat de Sainte Berthilde :: Marquisat de Sainte Berthilde-
Sauter vers: